jeudi 5 juillet 2012

Les Îles 2012 - Billet 4







Photo 1 : Ma difficulté, dans ce billet comme dans les autres qui précèdent, c'est de trouver des photos où il n'y a personne dessus. Quand je ne peux pas faire autrement, je vous les montre de dos ou de loin... J'espère que ça n'offusquera pas mes compagnons de voyage... Là, on est dans notre petit chalet des Sillons, à la Dune du Sud, Havre-aux-Maisons, c'est pas mal tout le temps là qu'on prenait notre repas du soir, celui du midi se dégustait sur la route, aux quatre coins des Îles, là où l'on était au moment où les deux aiguilles se rejoignaient à 12! Ici, c'est Crocodile Dundee, notre chef pour les pétoncles, qui s'affairait à les faire dorer juste avant qu'on se mette à table. 

Photo 2 : Guylaine, c'est la grande championne des salades et des vinaigrettes. D'une créativité enthousiaste et aventurière, elle fait de tout avec rien et c'est toujours délicieux. Les pétoncles, on se les pigeait dans le plat à mesure mais chacun de nous avait ses pinces de homard et ses crevettes directement dans son assiette, avec son petit verre de vin blanc. Eh que la vie est dure...

Photo 3 : Si vous passez un jour au Café de la Grave, sur le site historique du même nom, à Havre-Aubert, on vous suggère de goûter à la chaudrée aux fruits de mer, servie dans un bol en pain. Un petit verre de blanc, comme de raison, pour accompagner tout ça joliment. Et comme on a été gourmands et que le Café de la Grave est réputé pour ses desserts, on s'en est commandé chacun un. Divin!

Photo 4 : On peut tu imaginer du homard plus frais que ça? J'y reviendrai dans un autre billet mais nous avons eu la chance, que dis-je, le privilège de faire partie de la famille, d'aller vivre une journée à la pêche au homard et au maquereau avec Fred à mon oncle Will, pêcheur de homard retraité depuis peu, son frère Arthur, le capitaine, donc Arthur à mon oncle Will, et la relève, son fils Hugo, ces hommes de la mer qui nous ont fait vivre une expérience que nous n'oublierons jamais, avec à l'esprit que nos grands-pères  et nos grands grands pères pêchaient à la même place qu'eux, à la « p'tite Sheg » à la Dune du Sud. 

Photo 5 : L'un des comptoirs de La Factrie, à Gros Cap, où l'on s'arrêtait souvent en fin de journée pour choisir le souper qu'on allait se faire en arrivant au chalet. Même que le dernier soir, on en a acheté de surplus pour rapporter chez nous, et surtout comme souvenir de voyage à Maman. J'ai eu de la misère à passer à la sécurité de deux aéroports avec ma can de homard de Gros Cap pour Maman. Sa terrine de homard, elle passait sans problème au détecteur, dans un petit pot de verre et rien de liquide dedans mais pour la can de homard de Gros Cap, en métal, et le homard conservé dans l'eau salée à l'intérieur, il a fallu que je m'obstine un peu, on voulait me la confisquer. Je l'avais mise dans mon bagage à main parce que c'était trop précieux. Désespérée, presque suppliante, je leur disais : « Mais c'est pour Maman! », ça n'avait pas l'air de les émouvoir beaucoup. Non mais t'sais, pour un vol intérieur, ils ont mis du temps à comprendre, j'ai tu l'air d'une terroriste qui camouflerait des armes de destruction massive dans une can de homard? 

Photo 6 : Encore à La Factrie, Joce est en train de régler sa facture, et on sait bien que pour manger la même chose, juste un étage plus haut où ils servent des fruits de mer et des poissons des Îles, ça nous aurait coûté trois fois le prix. En sortant de là, on arrêtait s'acheter une petite bouteille de vin à Cap-aux-Meules, des fruits et légumes à salade à la Coop de Havre-aux-Maisons (il faut encourager l'achat local, même en vacances).  

Qu'est-ce qu'on mange aux Îles?


Disons que pour la bouffe, on n'est pas passés à côté de l'essentiel là non plus. Homard, pétoncles, crevettes, petites et grosses, moules bleues, coques, maquereau fumé, couteaux de mer, lasagne aux fruits de mer (celle de la Boulangerie La Madelon à Cap-aux-Meules est divine), chaudrée aux fruits de mer du Café de la Grave, comme je vous le mentionnais plus haut, et tout près de là, des délices à la morue du Four à Pain, à Havre-Aubert, ainsi que leurs fameux pâtés au maquereau, au saumon et à tout ce que vous voulez,  c'est Fred à mon oncle Will qui nous avait amenés là après avoir marché le Sandy Hook.  

Une autre poissonnerie qu'on a essayée une fois, c'est celle de l'Étang-du-Nord. On aurait pu y retourner plus souvent mais on avait nos habitudes à La Factrie et c'était plus sur notre chemin. 

Ah oui, j'oubliais, sur le bateau, la nuit où nous sommes partis à la pêche au homard, Fred à mon oncle Will nous avait apporté un plein sac de croxignoles, une spécialité locale, c'est sa nièce Chantal qui les lui avait offerts pour partager avec nous : Une sorte de pâte très peu sucrée qu'on tresse d'une manière tellement jolie et fine, c'est comme de la dentelle qu'on fait frire dans l'huile de loup-marin ou moitié-moitié huile de loup-marin et huile d'arachide. J'en avais déjà goûté à mon dernier séjour aux Îles, en plus que Maman et Grand-Maman en faisaient à l'occasion, pas souvent, quand j'étais petite, mais j'ai préféré vraiment les croxignoles à Chantal, moitié moitié, que j'ai goûtées sur le bateau. Avec ça et un bon bol de thé chaud, tu peux juste pas avoir le mal de mer...  Faudrait qu'on en parle à Capine!

J'aurais bien aimé retrouver cette année ce que Marcel à mon oncle Edmond me cuisinait en me contant des histoires drôles, lors de mon premier voyage aux Îles en 1972 et qu'il appelait des barachois. Selon les villages et les familles, ça peut s'appeler aussi des banax, des tortillettes, de la pâte levée et que sais-je encore? Quand j'en ai vu passer une assiette, c'était à la fin de notre dîner au Four à Pain. Juste à les voir passer, je salivais... J'ai demandé à la serveuse : « Mais c'est des banax, ça, vous en aviez sur le menu? » ce à quoi elle m'a répondu que si j'appelais ça des banax, c'est que je venais de Fatima! Pourtant non... Comment ils appellent ça, au Four à Pain? Des tortillades! Celle-là, je l'avais jamais entendue. On sert ça avec soit un caramel maison, du tamarin (ah du tamarin, ça, c'est plein de souvenirs pour moi!...) ou de la confiture aux oeufs. La prochaine fois, je le saurai!

14 commentaires:

crocomickey a dit…

Juste à te lire, j'ai engraissé de 2 livres ...

Solange a dit…

Ça a l'air bon, plein de choses que je n'ai jamais goûté. Je crois que j'engraisserais moi aussi.

Zoreilles a dit…

@ Crocomickey : Et moi, j'ai réellement pris 3 livres la semaine dernière et pourtant, je marchais beaucoup, je grimpais beaucoup, on n'arrêtait pas une seconde. Des fruits de mer nature et de la salade, c'est pourtant pas trop calorique? Mais il y a le vin... Et les desserts du Café de la Grave... Imagine si j'avais trouvé les banax avant la fin du voyage!

Zoreilles a dit…

@ Solange : Là, les vacances sont finies, je suis redevenue très très raisonnable! Mais je me suis payé quelques traites là-bas sans aucune arrière-pensée.

Toi si active, tu le reperdrais vite en revenant, j'ai l'impression.

Savais-tu qu'aux Îles, ils ne mélangent jamais fruits de mer et beurre à l'ail? Oh ils en offrent aux touristes mais les Madelinots apprêtent toujours les poissons et fruits de mer le plus « nature » possible, le plus frais possible. En ce sens-là aussi, on s'est fait dire qu'on était plus Madelinots que touristes!

linda a dit…

Bonsoir Zoreilles

J'aimerais savoir,si pendant ton voyage,tu as eu l'occasion de voir la Sterne de Dougall,c'est une espèce menacée,qui niche aux Iles-de-la-Madeleine,il y a quelques informations sur le site suivant

http://snap.koumbit.org/fr/node/169

Dernièrement,j'ai lu un article qui parlait de la grèbe jougris,dans le centre-ville de Rouyn-Noranda,c'est le seul endroit où cet oiseau rare se reproduit.

http://tvanouvelles.ca/lcn/infos/regional/autresregions/archives/2012/06/20120614-150319.html

Quand je parle de ton voyage aux Îles,à mon conjoint,il se souvient de toutes les bonnes choses qu'il a mangé la-bas,il adorait le homard.

Barbe blanche a dit…

Le beurre à l'ail et les fruits de mer, c'est un sacrilège...
Il n'y a que des citadins pour commettre pareil crime...
Je cesse la lecture de toute cette ripaille,cela me donne la fringale, trop bon...
Bon, je file à la poissonnerie...

Anonyme a dit…

Même chose en Bretagne, le beurre à l'ail, c'est pas pour les langoustines et autres fruits de mer... Ça se mange nature ou avec un peu de mayo maison. Miam!

Bien contente que tu aies profité de la bonne bouffe que les Îles t'offraient... sans remords!
Soisig

Zoreilles a dit…

@ Linda : Non, on n'a pas eu le temps de faire de l'ornithologie. J'en ai peut-être vu et je n'ai pas su les identifier...

Quant au grèbe jougris, j'ai vu ça passer dans les journaux d'ici mais je ne saurais pas l'identifier non plus. L'ornithologue dans la maison, c'est Crocodile Dundee, pas moi, enfin, pas tellement!

Le homard, comme de raison, c'est délicieux mais je t'avoue que je préfère encore les gros pétoncles. L'idéal, c'est notre assiette comme sur la photo : des pétoncles, une petite pince de homard et quelques crevettes.

Zoreilles a dit…

@ Barbe blanche : C'est ce qu'on a toujours dit nous autres aussi, avec du beurre à l'ail, tu gaspilles tes fruits de mer!

Un sacrilège, tu as raison... ;o)

La pêche au homard par chez vous doit achever aussi? Aux Îles, la saison se termine demain, après neuf semaines. Si je me souviens bien, en Gaspésie, c'est 9 semaines aussi mais avec une petite différence sur la date de début et de fin.

Zoreilles a dit…

@ Soisig : En Bretagne aussi? Tu vois, c'est universel, cette façon de vouloir goûter nature les bons produits de la terre et de la mer...

Le premier qui a pensé à enduire ses fruits de mer de beurre à l'ail ne devait pas les aimer beaucoup, hihihi!

C'est comme de mettre du ketchup sur un bon repas apprêté avec soin!!!

Le factotum a dit…

Hummm! une vraie épicurienne, notre Zoreilles!
Et quel délice!
Bonne journée!

Zoreilles a dit…

@ Le Factotum : Ouais, épicurienne, t'es poli, moi, je me qualifierais souvent de gourmande!

Lâche pas, mon ami, encore 3 billets à lire et t'auras congé! Un congé bien mérité d'ailleurs, je vais vous laisser tranquille pour un petit bout de temps. C'est l'été, il faut vivre plein d'affaires pour pouvoir en raconter durant l'automne et l'hiver...

Mais pour moi, surtout, il serait grand temps d'aller lire les copains qui me manquent.

Pour l'instant, je me sauve tu sais où pour la fin de semaine et la fin de semaine, ça commence dans... 45 minutes!

Je t'en souhaite une super à toi aussi.

Mijo a dit…

Un billet bien gourmande qui m'excite bien les papilles.

Zoreilles a dit…

@ Mijo : J'y ai bien pensé que ça aurait cet effet-là sur toi, disons que je t'en devais plus qu'une sur le sujet!