mardi 24 janvier 2017

DIX ANS!

Eh oui, c'est aujourd'hui que ça fait dix ans! J'avais publié une photo et un tout petit petit petit premier billet, tout discret, sur mon blogue, Chez Zoreilles, le 24 janvier 2007.

J'aurais tant à en dire de cette aventure et en même temps, je ne saurais pas du tout par quel bout commencer. Pour une fois, je serai peu volubile, je me ferai aussi discrète que la première fois en publiant quelques photos que j'ai pigées tout à l'heure sans les analyser et sans nécessairement faire de liens. Je ne les commenterai presque pas non plus, de toute manière, vous connaissez tout de moi si vous me lisez encore. Et vous êtes ceux et celles qui me connaissent vraiment le mieux parce que c'est ici que je me dévoile le plus. Alors, je vous donne congé de lecture, ce sera ma façon à moi de vous dire merci d'être encore là. 


Au cours de ces 10 ans, j'ai souvent choisi des photos de nous en train de nourrir les pies (geais gris). 


En famille ou entre amis, on était souvent autour de la table, dans un campe ou dans l'autre, avec un verre de vin, à déguster des repas simples, comme du bon doré frais pêché.  


Je vous ai si souvent parlé de mes deux petites-filles. Nous aimons toutes les trois les livres et les histoires. 


Il y a des paysages qui racontent des histoires qui n'ont pas besoin de mots. 


Des aventures que j'aimais partager. 


Il y a eu des moments où, à partir d'une simple photo, je laissais vagabonder mes souvenirs et je me projetais dans l'avenir. 


Je vous ai souvent parlé de nos traditions familiales, comme la crème glacée après un spectacle. 


Papi aussi participe autant que Mamie aux aventures et aux traditions, aux projets fous et aux coups de coeur. 


Si j'ai déjà, à l'époque, partagé la scène avec ma petite Isabelle, aujourd'hui, c'est elle la jeune maman qui partage la scène avec sa petite Félixe. Le temps passe, la roue tourne. 


Dix ans, dix photos où je suis très présente, moi qui aime mieux d'habitude être derrière le kodak que devant. Mais j'avais un anniversaire très spécial à fêter, ici, avec vous. 

jeudi 12 janvier 2017

AUTRE ÉPOQUE!

Je commence ce billet avec ces mots écrits de la main de ma mère, mots que j'avais dû apprendre par coeur, il y a de cela plusieurs années, pour livrer l'hommage qu'elle avait rédigé pour une fête familiale où tous étaient rassemblés à l'occasion du 40e anniversaire de mariage de mes grands-parents maternels. C'était au début de l'année 1968, j'avais 10 ans, et ces mots-là me sont restés gravés dans le coeur ainsi que tous les sentiments et émotions vécus ce soir-là et qui ont imprégné à tout jamais ma conception de la vie, telle qu'elle se déroulait à l'époque et qu'il est encore possible, moyennant de la bonne volonté, d'en garder l'essentiel si on le veut vraiment aujourd'hui. 

AUTRE ÉPOQUE!

« Avant de s'évanouir dans les brumes du passé, le joyeux cortège des Fêtes de Noël et du Nouvel An nous invite à laisser libre cours à une joie profonde et toute intime. 

D'où vient que l'on éprouve toujours bonheur nouveau à exprimer des souhaits déjà anciens? Oh c'est que l'amour et la reconnaissance sont des sentiments qui ne vieillissent pas mais qui, au contraire, prennent plus d'intensité et de chaleur à mesure que le temps fuit... » (extrait d'un texte écrit par Rita Poirier, janvier 1968). 

La suite était très belle aussi, riche de gratitude, d'affection, de reconnaissance, d'amour filial et mes grands-parents en avaient été émus au point d'en avoir les yeux dans l'eau tous les deux, comme toute leur grande famille d'ailleurs. Je me souviens que je ne m'autorisais pas à les regarder pendant que je rendais le texte de Maman, sinon je n'aurais pas pu aller au bout de cet hommage qu'ils méritaient tellement. Mais comme ce qui ne s'exprime pas s'imprime, je n'ai rien oublié et ces mots me reviennent souvent en début d'année surtout, pour me rappeler qu'il est important une fois de temps en temps d'apprécier ce qu'on a et ce qui nous rend heureux. 


Le 24 décembre dernier, en début de soirée, notre réveillon de Noël débutait par la remise des papillotes de Noël de Félixe. Elle avait tellement hâte! La première papillote qu'elle a donnée, c'est à sa petite soeur, Blanche. Je l'aurais parié!


Sa deuxième, sans surprise, était celle de sa Maman. 


Sa troisième, à son Papa, encore là, sans surprise pour moi, elle a une si belle relation avec ses deux parents. 

Ensuite, ce fut le tour de ses 4 grands-parents, son oncle François, etc. Quelques jours avant, lors de sa dernière journée d'école, elle en avait remis 5 et très personnalisées encore une fois, à ses meilleures amies et ce, très discrètement, pour ne pas faire de peine à celles qui n'en avaient pas. On en avait beaucoup discuté ensemble et je trouvais important que dans sa joie d'offrir, elle n'oublie pas qu'il fallait être inclusive... ou alors très discrète. Elle m'avait expliqué que si elle en aimait beaucoup d'autres que ces 5 amies là, celles à qui elle offrait des papillotes de Noël étaient celles qu'elle considérait comme étant les plus proches. Elle m'a dit textuellement « celles qui me touchent le plus » et je comprenais tout à fait ce qu'elle voulait dire. Moi aussi, j'en ai des amies comme ça, « celles qui me touchent le plus »! 

De voir sa joie de donner, d'avoir accès aux sentiments qui l'animaient, pour moi, ce fut un véritable cadeau, particulièrement cette année, à cause de sa grande implication dans le projet qu'elle s'est approprié et qui est devenu « sa » tradition du mois de décembre. 


Le 24 décembre dernier, en avant-midi. Il y avait de la belle neige à bonhomme fraîchement tombée et pour faire patienter les petites jusqu'au soir, en même temps qu'on donnait un coup de main à nos enfants qui s'affairaient à préparer le souper, on a été aider à déneiger leur grand escalier extérieur de pierre (celui au bas duquel je m'étais cassé le pied cet automne!...) leur cour et leur stationnement. Par la même occasion, on a décidé de faire un gros bonhomme de neige avec les petites. J'aime la complicité incroyable qu'il y a entre mes deux petites-filles. Je dis merci à la Vie pour cela aussi. Remarquez que Blanche ne laisse jamais de côté son bébé. Son papa, Dominic, dit qu'elle se l'est fait greffer dans le bras gauche! 

Ce fut un temps des Fêtes axé sur le plein air et les joies toutes simples avec glissades, rencontres familiales, petite virée au campe les 29, 30 et 31 décembre, soupers de famille les 31 et Jour de l'An, etc. 

L'un des beaux moments que nous avons vécus ensemble et qui appartient lui aussi à une autre époque, je vous le raconte aussi simplement que ça s'est passé. On était tous les 6 au campe depuis le 29 décembre : Crocodile Dundee, moi, Isabelle, Dominic, Félixe et Blanche. Au matin du 31 décembre, comme on discutait tout bonnement de la logistique de transport à mettre en place pour notre retour en ville pour ce grand souper de famille, on appréhendait un peu la longue randonnée en motoneige par ce froid sibérien jusqu'à nos voitures stationnées au barrage de Rapide Deux. Tout à coup, entre deux toasts au Nutella sur le poêle à bois, Isabelle dit à son père : « Là, Papa, on est entre nous, en pyjama, les couettes dans les airs, on a bien dormi et on est heureux, il fait chaud, le café est bon, alors, même si c'est pas le Jour de l'An encore, j'aimerais ça que tu nous donnes ta bénédiction! » 

Est-ce que je vous ai dit déjà que notre fille demande la bénédiction à son père chaque année au Jour de l'An? Eh oui, elle a reçu la bénédiction paternelle de ses deux grands-pères alors qu'elle était petite et cette tradition, elle l'a fait sienne depuis.  

Pour elle comme pour Crocodile Dundee, la bénédiction paternelle du Jour de l'An ne revêt pas le caractère religieux (ou si peu) comme ce que nous avons connu, nous, avec nos grands-pères d'abord et nos papas par la suite, mais quand même, c'est un moment unique, un rituel empreint d'affection et d'admiration chaque année. Quelques mots d'amour, des souhaits chaleureux et une certaine gratitude envers la Vie nous remplissent de quelque chose de précieux et de doux qui finit toujours par des gros câlins, des sourires attendris et des regards aimants. On a même notre petite danse rien qu'à nous pour sceller ce moment avec un grand éclat de rire... et ainsi on s'assure de ne pas pleurer, parce qu'on est tous des ti cœurs sensibles. On est de même, nous autres!

Au fait, je ne sais pas trop lequel d'entre nous a inventé cette petite danse...  On ne la fait que dans les grandes occasions. C'est comme un gros câlin familial qui rit, qui saute et qui chante. On fait une petite ronde, où on est tous collés-collés. Pour que les petites soient de la même grandeur que nous, on les porte dans nos bras. Là, on saute en tournant et en chantant : « Toute la famille est réunie, toute la famille est réunie, toute la famille est réuniiiiiiiiiiiiiiiiiiiie, TOUTE LA FAMILLE EST RÉ-U-NIE! »

VRAIMENT D'UNE AUTRE ÉPOQUE!

J'ai défait mes décorations et mon sapin de Noël plus tard que d'habitude cette année. Normalement, c'est la première chose que je fais le 2 janvier au matin mais cette année, comme nous partions en forêt, Crocodile Dundee et moi, du 2 au 4 janvier, c'est seulement le 5 au matin que je me suis lancée là-dedans. Mais pour mes cartes de Noël, ah là, j'étais incapable de les décrocher de ma « corde à linge » jusqu'à ce matin. Pourquoi? Parce que j'aime les relire et je le fais souvent. C'est plein d'amour et d'amitié là-dedans.   


Une partie des cartes de Noël reçues chez nous cette année... 

L'autre partie... 

Il fallait bien un jour que j'en vienne à les décrocher, ce que j'ai fait tout à l'heure après avoir pris ces deux photos mais ne comptez pas sur moi pour en disposer dans le bac de recyclage. Pas question! Je les garde toutes, bien enrubannées dans la corde à linge, comme je le fais chaque année. C'est plus fort que moi. Je pourrai les relire encore et encore. 

J'en ai des faites à la main, des brillantes, des colorées, des anciennes, des contemporaines, des futuristes, des artistiques, des nostalgiques, une musicale même, et toutes sont écrites comme des lettres. Des belles lettres manuscrites, en plus! Elles nous ont été postées de la Corée du Sud, des Îles de la Madeleine, de Baie Comeau, Berthier-sur-Mer, Québec, Beauport, Mont-Saint-Hilaire, Montréal, Boisbriand, St-Jérôme, Ville-Marie, Chibougamau, Matagami, Amos et bien sûr, quelques-unes sont de Rouyn-Noranda. Ce n'est pourtant pas parce que c'est loin, certaines nous proviennent de trois coins de rue d'ici mais on peut y lire des mots qu'on n'avait jamais entendus de vive voix, des mots qui s'écrivent, des mots qui restent, qu'on aime à relire... 

On a reçu plusieurs cartes virtuelles aussi mais ce sont celles qui ne sont pas 2.0 qui sont pour moi, comme le dirait Félixe, « celles qui me touchent le plus! »

Que voulez-vous, je suis... d'une autre époque!