dimanche 28 novembre 2010
Tiens, Martin!
jeudi 18 novembre 2010
Déjeuner causerie
Photo 1 : Mardi dernier, j'ai commencé à prendre de l'avance pour les fêtes, question d'avoir de quoi recevoir tous ceux qui viendront. Avec les dernières retailles de pâte à tarte, j'ai même fait des... reconnaissez-vous les indémodables et très classiques pets de soeur?
lundi 8 novembre 2010
La Marche verte
Photos 1, 2, 3 et 4 : La Marche verte se déroulait ce matin, le 8 novembre 2010, de 10 heures à midi, à Ville-Marie, au Témiscamingue. Cette marche de solidarité s'est organisée en un mois seulement par le comité de mobilisation du Témiscamingue.
La Marche verte
D'abord, il faut connaître un peu le contexte. Le nom de ma région, c'est l'Abitibi-Témiscamingue, je ne vous apprends rien là... Population : 145 000 habitants. Superficie : Un territoire démesuré de 65 143 km/2, aux dimensions d'un pays. En comparaison, le Liban, c'est 10 452, le Rwanda 26 338, la Belgique 30 528, la Suisse 41 290, le Costa Rica 51 500, le Sri Lanka 65 610, l'Irlande 70 280 et ainsi de suite. Pour aller plus rapidement, je dis souvent que ma région est presqu'aussi grande que l'Irlande.
En Abitibi, la base de l'économie, ce sont les mines, les forêts, l'agriculture. Quand la crise forestière secoue tout le Québec et que les difficultés en agriculture deviennent invivables pour les petits producteurs, l'Abitibi peut compter sur les mines pour assurer sa survie. Et c'est ce qui se produit en ce moment.
Pour le Témiscamingue, la situation est bien différente. Avec une population de 16 000 habitants (sur le total de 145 000 mentionné plus haut) répartis dans des petites villes et villages, leur économie a toujours été basée sur l'exploitation de la forêt et ensuite l'agriculture. C'est tout. Ils ne peuvent compter sur aucun autre secteur d'activités que ces deux piliers de leur économie. Voilà le portrait résumé de la réalité témiscamienne.
La Marche verte avait lieu ce matin à Ville-Marie, au Témiscamingue. Elle avait pour but de mobiliser la population pour lancer un cri d'alarme au reste du Québec, se faire entendre par les instances décisionnelles de tous les paliers de gouvernement, pour que certains projets aboutissent enfin, que les lois s'assouplissent et se modulent en tenant compte des particularités et de la réalité que vivent les Témiscamiens.
À la blague, on a expliqué l'appellation de « La Marche verte » pour faire un clin d'oeil à « La Marche bleue » organisée à Québec pour promouvoir l'idée qu'une équipe de hockey vienne s'y installer. Les enjeux diffèrent mais ils sont d'autant plus importants quand la survie d'une région en dépend.
Aujourd'hui, j'étais là, je n'aurais pas voulu être ailleurs. Nous étions entre 3000 et 5000 personnes à marcher dans les rues de Ville-Marie, pour dire qu'on existe, qu'on ne veut pas être oubliés, qu'on aime vivre ici et qu'on est prêts à se mettre en action pour travailler ensemble, peu importe la provenance ou le parti politique auquel on souscrit.
Pour une population de 16 000 habitants au Témiscamingue, quand une marée humaine entre 3000 et 5000 personnes marchent dans la rue en chantant et en dansant sa fierté, son courage, sa volonté et son sens de l'appartenance et de la solidarité, c'est 30 % de la population qui se mobilise et qui y croit avec l'énergie... j'allais dire du désespoir mais il s'agissait plutôt d'espoir. Un espoir aussi vaste et infini que la région, aussi profond que le lac Témiscamingue, nom Algonquin qui signifie en français « eaux profondes ». Imaginez si la température avait été clémente!
Ville-Marie, de chez moi, c'est habituellement 90 minutes de route. Ce matin, c'était plutôt 2 heures à cause du brouillard opaque. Mais nous avons passé l'épreuve, rien ne nous arrête, la région du Témiscamingue ne demande que ça, se prendre en main, se retrousser les manches et aller de l'avant, avec fierté, courage, solidarité et dignité. On n'attendra pas la fin de la crise forestière ou un miracle improbable dans le secteur de l'agroalimentaire pour réagir.
Ce matin, pour la Marche verte, entre 10 heures et midi, ils sont venus de partout mais surtout de tous les villages du Témiscamingue, un peu de l'Abitibi aussi mais pas autant que je l'aurais souhaité... Au Témiscamingue, l'appel a été entendu, près de 400 entreprises étaient fermées pour cette cause rassembleuse, les écoles aussi, les commerces, les services et tout le Témiscamingue convergeait vers ce rassemblement qui faisait chaud au coeur à vivre, à voir et à entendre.
Il y avait longtemps que je n'avais pas vu pareil exemple de solidarité. Traitez-moi d'idéaliste si vous voulez mais j'ai la conviction profonde que ce sont les peuples qui changent les choses, pas les élus. Et le peuple, ce matin, il était là, malgré le froid et l'humidité, la visibilité nulle et la chaussée glissante.
J'ai vu des gens âgés, certains avec une canne, d'autres en fauteuils roulants, des petits dans les poussettes, d'autres sur les épaules de leurs parents, des femmes très belles, les joues rosies par le froid, quelques-unes enceintes, des hommes fiers, de solides gaillards, habillés en ouvrage, on savait où ils iraient après, des enfants qui avaient dessiné des pancartes touchantes (photo 3) des travailleurs ayant perdu leur emploi avec des pancartes de leur entreprise fermée, des agriculteurs avec des manteaux aux couleurs de « production laitière », des adolescents qui se tenaient par la main, qui se lâchaient pas, qui dansaient plus qu'ils ne marchaient, d'autres qui avançaient en battant la marche avec leurs tam-tam, et le moment le plus émouvant a été pour moi d'entendre la foule chanter si tant tellement fort le refrain de Mario Peluso, « Je m'en retourne au, jusqu'au... Témiscamingue », quand on est arrivés en haut de la côte, que je me suis retournée et que j'ai vu cette marée de monde qui s'étendait tissée serré jusqu'au majestueux lac Témiscamingue qui se perdait dans le brouillard.
Ce sont les peuples qui changent les choses, pas les élus.
lundi 1 novembre 2010
Secret de tournage... révélé!
Photos : C'était dimanche après-midi, le 31 octobre, sur la scène du Théâtre du Cuivre, à Rouyn-Noranda, lieu principal des projections du Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue. Une partie de l'équipe de tournage du documentaire signé Martin Guérin, Voir Ali, présentait le fruit de deux ans de travail qui racontait une fort belle épopée, un événement survenu en juin 1983.