samedi 27 février 2016

Plein air du Nord


Crocodile Dundee et son compagnon d'expédition, en pleine action sur la rivière Rupert, région Nord-du-Québec. C'était avant qu'on vienne harnacher cette rivière en eaux vives pour y faire des barrages d'Hydro-Québec dans le cadre du vaste projet NBR (Nottaway/Broadback/Rupert). Les gars ont descendu ces rivières alors qu'elles étaient encore à leur état « nature ». 


Chacune des expéditions sur les rivières du Nord avait son lot d'aventures, de moments grandioses et de difficultés. Quand ils se revoient et qu'ils s'en reparlent, ils revivent ces moments de grande intensité mais aussi d'amitiés indéfectibles. 


Si les expéditions sur les rivières du Nord étaient les plus spectaculaires, on en a fait d'autres aussi, comme dans le Parc de La Vérendrye, où les femmes et les enfants étaient admis et y trouvaient leur compte. 

Paddle for the North

C'est le titre du film documentaire extraordinaire qu'on a vu hier soir, au P'tit théâtre du Vieux Noranda. La première fois que j'ai entendu parler de ce film qui nous amène voir les beautés du Nord en canot, c'était par la plume de notre amie Fitzsou dont le fils, Alexandre Deschênes-Dénommé, fait partie de l'aventure avec un autre Abitibien d'origine, Gabriel Rivest, ainsi que 4 autres gars qui avaient à coeur de capter des moments inoubliables, partager cette aventure et leurs convictions avec le plus de gens possible. Mission accomplie pour eux, on a été touchés, comme le sont probablement tous ceux qui ont vu ou verront le film prochainement. 

Pour en savoir plus et voir la bande-annonce, on peut lire ce reportage :  

http://ici.radio-canada.ca/regions/abitibi/2016/02/26/002-paddle-north-documentaire.shtml

Dans la salle bondée hier soir, on a ajouté des chaises jusqu'au bord de la porte et même retardé un peu le début de la projection tellement il y avait une foule avide de tout voir et de tout savoir. En Abitibi, on est amoureux du Nord et ce n'est pas d'hier. On est friand d'aventures aussi. On a des préoccupations environnementales et sociales qui rejoignent celles des six aventuriers du film. Autrement dit, on était en famille ici hier soir. D'ailleurs, les parents de Alexandre (notre amie Fitzsou) ainsi que ceux de Gabriel étaient dans la salle, on les a salués à quelques reprises et remercié pour leur support et leur aide à chaque étape du projet. 

La discussion et l'échange qui ont eu lieu après la projection avaient autant d'importance et d'intérêt que le film qui nous avait éblouis. Public ému, attentif, conquis et fier de ses deux Abitibiens d'origine qui nous représentaient si bien de par le monde. Parce que ce film voyagera dans le monde, j'en suis convaincue. Il est déjà dans la programmation de 4 festivals de films et ce n'est pas fini. 

On sait que chaque film a une carrière. Celui-là en aura toute une, je vous le prédis. Paddle for the North, en fin de carrière, sera sûrement diffusé à la télévision, il a le format pour ça, et c'est ce que je souhaite au film pour qu'il touche et sensibilise plus de gens aux merveilles du Nord, qu'il ouvre nos yeux et nos coeurs à ces beautés et surtout au développement des ressources qui sache tenir compte de l'environnement et des populations qui habitent ces territoires depuis des millénaires. 

Crocodile Dundee et plusieurs de nos amis qui étaient présents hier soir pensent comme moi, je ne suis pas la seule à être emballée de même. Depuis ce temps, on parle de canot et on se remémore toutes sortes d'affaires vécues sur toutes les rivières qu'on a fréquentées. Crocodile Dundee, au déjeuner et au dîner, m'en a conté des bouts inédits que j'avais jamais su... On aurait dit que cette soirée avait réveillé tous ses souvenirs. 

Encore ce soir, au souper d'amis qui nous rassemblera au lac Dufault, notre ancien patelin, je suis certaine qu'il sera question d'expéditions de canot, celles qu'on a vécues jadis et celles qu'on voudrait revivre... avec nos petits-enfants! 

Semaine de relâche


Faire un feu dehors à la brunante et y faire griller des guimauves... On l'a fait l'an dernier et on s'apprête à le refaire encore puisqu'on part demain matin jusqu'à mercredi à Rapide Deux pour un séjour de plein air avec les enfants, petits-enfants et même les beaux-parents de notre fille qui sont nos amis depuis que nos enfants sont mariés. On sera huit en tout. 


C'est pas chic, c'est pas grand mais c'est le bonheur, à l'intérieur du camp Fra-Gilles qui sera notre camp de base pendant notre séjour là-bas. 


Mais un couple parmi nous ira dormir au P'tit château, à 2 km du camp Fra-Gilles, parce que sinon, on serait trop tassés. Pour la journée, un camp, c'est correct, on mange tous ensemble et la plupart du temps on est dehors. Ici, nous sommes au P'tit château avec Guy et Nicole, les beaux-parents de notre fille. On est tellement plus que des amis, on est devenus de la parenté, on a les mêmes petites-filles qu'on adore! 


Toujours avec Guy et Nicole au camp Fra-Gilles l'automne dernier. On était allés cueillir des canneberges sauvages. On dit que bébé Blanche me ressemble et ça se peut fort bien mais moi je trouve qu'elle ressemble aussi à sa mamie Nicole. En fait, Blanche ressemble à ses deux mamies! 


Au P'tit château, à la fin de l'été dernier. Félixe suivrait Papi au bout du monde. Et comme ça se peut qu'on aille dormir là, Crocodile Dundee et moi, ça ne m'étonnerait pas du tout que Félixe veuille venir avec nous. Elle a déjà annoncé ses couleurs. Elle veut dormir avec nous et manger des toasts au Nutella pour déjeuner avant qu'on aille rejoindre les autres à l'autre campe. 

Donc

Je serai absente quelques jours. En fait, comme je vous disais tout à l'heure, nous partons demain matin. Mais vous savez comme j'ai grand plaisir à jaser avec vous autres quand vous me laissez des commentaires? Je vous retrouverai avec bonheur mercredi en fin de journée.  

À bientôt!


mardi 16 février 2016

Drôle d'hiver



L'après-midi du 22 décembre dernier, alors que tout le monde se désolait au Québec de ne pas avoir un Noël blanc, nous avions la chance d'avoir juste assez de neige pour jouer une partie de hockey, grands et petits, dans la rue chez notre fille (ils habitent dans un cul-de-sac, les chanceux!...) et si la partie s'est organisée à la dernière minute et à la bonne franquette, nous avons eu beaucoup de plaisir avec les voisins et amis. Moi, j'étais gardienne de but! Et photographe officielle... 


Dans mon équipe, on n'avait pas de filet alors j'essayais d'arrêter la rondelle... avec un bâton de hockey ordinaire... mon but étant très large... entre le bac vert et le bac bleu! Je n'avais pas le salaire de Carey Price ni son talent non plus!


Une fois la partie terminée, on était tous gagnants et contents de cet après-midi à jouer dehors. Dominic a pris ma place derrière la caméra pour que je sois au moins sur une photo. On n'a jamais su dans quelle équipe jouait le gentil chien-chien. Il courait après la balle, c'est tout. Pouvez-vous croire que quelques heures plus tard, avec la pluie qui nous est tombée dessus, il n'y avait plus du tout de neige et qu'on n'a pas eu plus que les autres régions du Québec un Noël blanc? 


Cette photo, je l'ai prise le 6 février dernier près de notre camp de trappe, à Rapide Deux. Pour s'y rendre, nous devons faire 90 minutes de route et environ 45 minutes de motoneige hors des sentiers battus. On est ici en plein bois, au coeur de la forêt boréale. On n'a pas de voisin qui se risquerait à venir emprunter une tasse de sucre, pas de téléphone ni électricité ni eau courante. Contrairement à d'autres régions du Québec, on a beaucoup de neige chez nous depuis le début de l'année 2016. 


Quand on arrive au camp, ça peut prendre quelques heures avant de réchauffer la place suffisamment pour y être confortable. 


Alors on allume le poêle à combustion lente du camp et on s'empresse d'aller faire un petit feu aussi dans l'atelier qui se réchauffe plus vite parce que c'est plus petit. Difficile à croire mais 30 minutes plus tard, j'enlevais mon manteau. 


Dimanche dernier, jour de la Saint-Valentin, nous étions conviés au Centre musical En Sol Mineur, (quel joli nom pour ce centre musical situé dans un pays de forêts et de mines) par un froid sibérien de - 38° C, à aller entendre le concert auquel prenait part notre petite-fille, Félixe, qui a commencé à suivre des cours de violon depuis le début de l'année. C'est le cadeau de Noël qu'elle voulait et que ses parents lui ont offert, des cours de violon.



Quand il était tout petit, son papa, Dominic, a lui aussi suivi des cours de violon à cette école et y a donné des concerts mais comme il l'a dit lui-même en voyant la salle si paquetée dimanche dernier « dans ce temps-là, nos grands-parents ne venaient pas à nos concerts! » Je trouve cette photo très belle et fort significative, elle a été prise par Isabelle qui est bien fière des deux violonistes de la maison!


Pour Félixe et plusieurs des enfants qui nous réchauffaient de leur musique, c'était un premier concert à vie, au violon pour certains, au piano pour d'autres. Félixe étant la plus petite, c'est avec elle que la professeure a « cassé la glace ». La salle de concert était tellement remplie à pleine capacité, débordante de chaleur et de soleil, qu'on a même dû se disperser dans deux autres petites salles adjacentes et beaucoup étaient debout pour apprécier le spectacle. L'acoustique est génial dans cette grande maison qu'est le Centre musical En Sol Mineur mais l'espace devient restreint lors des grands jours. Très concentrée et très sérieuse, notre petite violoniste écoute la consigne de sa professeure qui la présente très chaleureusement. Tout au long des prestations des petits élèves qui se succéderont cet après-midi-là, il y aura du silence, de l'écoute et du respect pour enrober toutes les notes de chacun et chacune qui s'en ira rejoindre sa famille dans la salle après avoir offert à nos zoreilles émerveillées sa pièce musicale. 


Blanche était venue applaudir sa grande soeur elle aussi. On avait prévu que je pourrais aller prendre une petite marche avec elle dans une autre salle si jamais elle était bruyante ou dérangeante mais on n'a pas eu besoin de ce plan B, elle a été bien sage tout au long du concert, se dandinant au rythme de la musique et applaudissant chacune des prestations! 

Drôle d'hiver 

On dit que c'est la faute à El Nino. On dit aussi que c'est l'un des effets du réchauffement climatique. Moi je pense que c'est un mélange des deux. Trouvez-vous qu'on a un drôle d'hiver?  Si ça continue de même, on aura un printemps précoce...