J'ai photographié ce papillon la semaine dernière sur une plage secrète découverte au bout de la rivière Darlens. J'étais étonnée qu'il se laisse ainsi approcher et, vous connaissez ma nature inquiète, je me demandais s'il n'était pas comme... un petit peu... mort... mais il était bien en vie, il s'est envolé quelques secondes plus tard, il était peut-être seulement fatigué!
Le lien que je fais entre ma photo et mon billet d'aujourd'hui est le suivant : Aucun rapport! C'est parce que j'ai été taguée par Ulyssa pour dévoiler mes 7 secrets, les plus enfouis et inavouables. Vous conviendrez avec moi que c'était tout un défi à illustrer... et à raconter. Mais, bonne joueuse, je ne ferai pas l'éteignoir, malgré que j'écrive de façon si intime et personnelle qu'il me semble que je n'ai plus rien à révéler. Quoique...
1) Question criminalité, j'ai commis mon premier vol à l'âge de 5 ans : la petite maudite Patsy qui restait en face avait tellement de jouets qu'elle ne savait plus quoi en faire et moi, j'aimais sa petite sacoche blanche pour jouer à la madame. Je l'ai rapportée chez moi, tout simplement. Ben, la petite maudite, elle s'en est aperçue, elle est venue brailler chez nous et Maman m'a obligée à aller lui rapporter... et m'excuser. Non, le crime ne paie pas, il humilie en plusssssse!
2) On m'a baptisée en catastrophe à ma naissance, pour ne pas que mon âme aille... « aux limbes ». Ma mère luttait pour sa propre vie, comme moi, donc, elle n'a pas assisté à l'événement. On m'a toujours appelée Francine mais on s'est aperçu, lors de mon inscription à l'école, que mon acte de naissance n'existait pas. On a trouvé, par contre, qu'une Marie, Éva, Jacqueline était née au même endroit, le même jour. Donc, tous mes papiers officiels ne portent pas mon prénom. Le jour de mon mariage, on a demandé à Crocodile Dundee s'il acceptait de prendre pour épouse « Marie, Éva, Jacqueline, alias Francine... ». Ça sonnait drôle. Il a dit oui quand même!
3) À l'âge de 17 ans, lors d'un voyage avec ma chum Maryse, on avait traversé les douanes américaines à Cornwall, on avait beaucoup magasiné, fêté, bref, le party était pogné avec ma tante et ses amies. Un douanier air bête m'a demandé si j'avais quelque chose à déclarer. J'ai dit oui, bien sûr, j'ai fait plein de belles déclarations, j'ai fait rire les copines, il a sévi, menacé, ce n'était pas la bonne manière de s'y prendre avec moi, je lui ai chanté la chanson de Diane Dufresne : « Grimpe pas dans les poteaux, fais pas peur aux oiseaux, essaye donc de rester cool » mais là, il était déchaîné, il m'a envoyé aux fouilles, m'a menacé d'une amende et même de la prison. J'ai dégrisé pas mal vite quand j'ai été seule avec la grosse madame en uniforme dans le bureau du fond et que j'ai dû défaire tout mon bagage, payer les droits de douanes même sur les choses que j'avais déjà dans mon pac sac! Admettons que... je les avais pas de mon bord...
4) Un monsieur âgé qui m'aimait bien, était client où je travaillais et voulait absolument me présenter son petit-fils, un bon parti qu'il disait, un jeune homme très riche, qui voyageait partout dans le monde et qui était de passage chez lui. Il insistait beaucoup. J'ai accepté d'aller au moins souper avec le petit-fils en question. Il m'a donné toute une frousse quand il m'a demandée en mariage, il voulait qu'on parte le même soir pour aller à Las Végas. On n'était même pas encore au plat principal... J'ai dit que j'allais à la salle de bain mais je suis partie en courant, en talons hauts! Ça, c'est pas fin...
5) Je pratique aujourd'hui la simplicité volontaire mais il fut une époque où j'étais la reine des dépensières. Pas tellement pour les vêtements, chaussures et autres coquetteries mais pour la décoration de la maison, du chalet, les cadeaux, gadgets et sorties de toutes sortes. Quand j'y repense, je ne me reconnais plus!
6) Ce n'est pas inavouable du tout mais c'est quand même un secret : Avant d'avoir un enfant, puisque nous en désirions à tout prix, nous avons fait une demande d'adoption internationale. Le pays le plus ouvert à ce moment-là, c'était Haïti et notre demande, c'était pour une fille ou un garçon, entre 0 et 2 ans. Quand l'organisme nous a contactés pour donner suite à notre demande, je venais de savoir que j'étais enceinte. Ils n'ont jamais voulu qu'on ait deux enfants en même temps et chaque fois que je croise un ou une jeune Haïtien(ne) dans la vingtaine, je ne peux m'empêcher de penser qu'il pourrait être notre enfant...
7) J'ai eu beaucoup d'amoureux pendant mon adolescence. Mes petits frères les comptaient, ils sont arrivés au chiffre de 17. C'est d'ailleurs comme ça qu'ils ont accueilli Crocodile Dundee dans la famille. Ils lui ont demandé s'il sortait avec moi. Il a dit oui et ils lui ont suggéré de ne pas trop s'attacher, qu'il était le 17ième! Aujourd'hui, on en rit mais n'empêche que... je n'ai eu qu'un seul amant de toute ma vie : Crocodile Dundee...
Voilà, il n'y aura pas eu de grandes révélations ici, seulement des petites tranches de vie, celles qui se résument rapidement et qui, j'espère vous feront sourire ou vous étonneront. Pour continuer le jeu, il faudrait que je tague un(e) ami(e) blogueur(euse) mais je ferai comme la dernière fois pour la tag littéraire : Que tous ceux et celles qui sont en lien, à droite, se sentent personnellement interpelés!