lundi 25 août 2014

Le projet Radeau


Le projet Radeau avait débuté au cours de l'hiver dernier dans le coeur de Félixe, Papi (Dundee) et Mamie (Zoreilles). Jeudi dernier, il était prévu qu'on aille la chercher à la garderie après dîner et qu'on se rende tous les trois à Rapide Deux pour compléter les dernières étapes de l'achèvement de notre projet. Partis sous une pluie douce mais constante, rien ne pouvait nous arrêter, nous n'avions que 24 heures pour tout faire mais l'enthousiasme nous transportait! 


Après souper, la pluie a cessé et nous avons pu nous mettre à l'ouvrage. Comme le drapeau avait été conçu et réalisé par Félixe au cours de l'hiver pendant qu'on faisait nos plans, c'est au printemps qu'on a construit tous les trois ensemble la structure du radeau dans notre garage à la maison. Il nous restait quand même à mettre nos plans à exécution et assembler toutes les pièces du radeau : le pont, le mat, la voile, la cabine du capitaine, avec ses deux portes et sa fenêtre en rond, etc. Papi avait apporté les outils nécessaires ainsi qu'une génératrice qui allait nous fournir l'énergie pour les faire fonctionner. 


À mesure qu'on voyait le radeau prendre forme, nos énergies en étaient décuplées. Nous avons installé le « chantier maritime » sur le quai, il nous serait plus facile à la fin de pousser le radeau pour le mettre à l'eau une fois qu'il serait terminé. 


Félixe était bien fière de son drapeau qu'elle avait hâte d'installer au bout du mat. D'un côté, il y avait le symbole des pirates et de l'autre, plein de couleurs et d'inscriptions significatives pour elle. 


Vendredi matin, sous un soleil radieux, on poursuit le projet avec... le vent dans les voiles!


Le pont, le mat, le drapeau ayant été installés la veille, on attaque après déjeuner la construction de la cabine du capitaine... ou plutôt de « LA » capitaine. 


Voilà où l'on en est à 10 heures : La voile est bien fixée au mat et il ne reste plus qu'à bien visser la cabine de la capitaine au pont. 


On décide de pousser le radeau à l'eau avant de fixer la cabine, ce sera moins lourd un peu. Bon, normalement, on devrait casser une bouteille de champagne sur la coque mais on n'a que du jus de pomme dans des boîtes à boire en carton... On ne va quand même pas rater une occasion pareille de célébrer malgré tout. Notre radeau flotte comme un insubmersible! 


Il flotte tellement bien qu'une fois terminé, juste le temps d'aller mettre nos costumes de bain et notre crème solaire, il s'en allait tout seul vers l'aventure. On aurait dû l'amarrer au quai... 


On l'a traîné un petit bout en bateau pour l'amener vers son port d'attache plus loin sur la rivière, à un endoit qu'on appelle « la pointe à Noémie ». (Cet endroit, on l'a surnommé ainsi depuis que la belle Noémie, notre nièce et filleule, avait pris là son premier doré!...) 


C'est la petite fenêtre en rond que Félixe voulait dans la cabine de la capitaine!


Et maintenant, hissons la voile moussaillons et vogue la galère!


Qu'il a fière allure, notre radeau...


Et combien ravie était « LA » capitaine qui continuera à naviguer à bon port. 

Le projet Radeau

La beauté de la chose, dans l'univers des enfants, c'est qu'on peut y accéder où l'on veut, quand on veut et avec qui l'on veut. C'est seulement qu'on n'a pas toujours le temps qu'on veut parce que la vie nous amène ailleurs et qu'on doit faire des choix qui ne sont pas tout le temps régis par les envies qu'on a. Mais puisque ce temps qui passe ne revient jamais, avec un peu de planification et beaucoup d'organisation, on peut quand même arriver à n'abandonner personne sans avoir à renoncer à nos rêves.

Le projet Radeau nous aura mobilisés depuis l'hiver dernier à travailler ensemble à la poursuite d'un objectif commun, d'un même rêve à construire et à réaliser... Félixe ne le sait pas encore, à 5 ans, mais nous, on sait qu'on a créé avec elle des souvenirs tangibles et une expérience constructive qui laisseront des traces dans nos mémoires affectives à tout jamais. Pour l'achèvement de notre projet Radeau, ces 24 heures de pur bonheur au milieu de la tourmente de la Vie auront été fertiles à tout point de vue et nourriront pour longtemps nos coeurs d'enfants. 

dimanche 17 août 2014

Méchant prédateur!


C'était le vendredi 9 août 2014, dernière fin de semaine de vacances pour Crocodile Dundee et moi, nous étions à notre camp à Rapide Deux lorsque les amis Claude et Pauline qui venaient d'aller cueillir des chanterelles sont venus nous les montrer et nous inviter à aller souper avec eux chez Gérald et Réjeanne, rivière des Outaouais. Bien sûr, nous n'avons pas refusé pareille invitation si chaleureuse et remplie d'amitié!


C'est le décor qu'on aperçoit lorsqu'on est chez Gérald et Réjeanne et c'est à peu près le même décor aussi chez Claude et Pauline. Là où la rivière des Outaouais et la Darlens se croisent, on appelle cet endroit « le réservoir » puisqu'il constitue un immense réservoir d'eau pour le barrage hydroélectrique de Rapide Deux. Comme j'avais laissé mon appareil photo au campe, (fallait-il que je sois dans la lune?...) c'est Crocodile Dundee qui a croqué cette image, comme les trois autres qui suivent. Crédit photo : Gilles Rivest. 


Juste avant qu'on se mette à table, au bord de l'eau évidemment, on a aperçu comme des drôles de mouvements dans l'eau. Au début, on pensait que c'étaient des poissons qui sautaient ou des huards qui plongeaient mais non, on s'est rendu compte que c'était un phénomène qu'on n'avait jamais vu personne, un brochet qui tentait de manger un plus petit brochet mais assez gros quand même... Non mais quel cannibale et quel prédateur! Crédit photo : Gilles Rivest. 


Nous avons pu observer à loisir le phénomène mais nous n'avons pas réussi à le comprendre. On aurait dit que le plus gros brochet (le prédateur) était mal pris avec sa proie, incapable de s'en défaire ni de le mettre à mort, alors le petit brochet se donnait de temps en temps un élan pour se sortir de l'emprise du plus gros et ça éclaboussait jusqu'au rivage où nous étions subjugués en essayant de comprendre lequel était le plus mal pris des deux. Crédit photo : Gilles Rivest. 


À un moment donné, les deux poissons se sont éloignés du rivage et on les a perdus de vue. De toute façon, Frimousse, le petit chien adorable à Gérald et Réjeanne, a attiré notre attention en jappant et en courant le plus vite qu'il pouvait après les écureuils qui sont, on se le demande, soit ses amis avec lesquels il veut jouer, soit ses ennemis jurés auxquels il veut faire peur. À ça non plus on n'a pas trouvé de réponses. Et puis, il était temps de passer à table et d'ouvrir une bonne bouteille de rouge pour célébrer les plaisirs de l'amitié... et le goût délicat des chanterelles. Crédit photo : Gilles Rivest. 

Méchant prédateur!

Je vous rappelle que vous pouvez cliquer sur les photos pour les voir de plus près... 

J'ai envie de rire en écrivant ce billet parce que je me disais que je garderais ces photos en réserve pour la fois où j'aurais le goût de parler des prédateurs, des requins, des abuseurs de pouvoir, de ceux qui exploitent les plus petits, etc. Mais je n'ai pas le goût de parler de ça quand j'écris sur mon blogue, j'ai plutôt envie de parler des choses belles qui sont simples et vraies. 

Même si un gros poisson qui veut en manger un plus petit, c'est pas très beau, rendons-nous à l'évidence que c'est la vie, avec ses splendeurs et ses misères, et que rien n'est plus heureux que l'amitié partagée dans le plaisir de se retrouver ensemble et de se donner des nouvelles, faire des projets pour la prochaine saison, se mettre à jour dans nos vies respectives, se raconter nos vacances d'été qui s'achèvent dans le soleil couchant au bord du feu avec la lune pleine qui éclairera notre chemin du retour au campe où il nous restera encore deux jours à profiter de tout ce calme et cette paix. 

mardi 5 août 2014

Un drôle d'été


Le 18 juillet 2014, terrasse extérieure, La Bannick, Ville-Marie, Témiscamingue. C'est là que nous avions rendez-vous pour toute la fin de semaine des 18-19-20 juillet, la famille de Crocodile Dundee, c'est-à-dire lui, ses quatre soeurs, les 4 conjoints et la conjointe que je suis! Un an auparavant, nous avions eu l'idée de nous réunir et nous avions réservé pour 3 jours un immense chalet, que dis-je, un véritable château, sur les bords du lac Témiscamingue. Nous avions besoin de nous retrouver. Toute la famille a grandi sur la ferme familiale près de Ville-Marie jusqu'au moment du grand incendie de 1969 qui les a fait quitter ce coin de pays pour recommencer une vie nouvelle ailleurs. 


La maman n'était pas des retrouvailles... Mais elle est toujours vivante, à près de 93 ans. Symboliquement, j'ai pris une photo de ce voilier qui la représente, à la fois si près et si loin de nous. Un voilier qui file au gré du vent, à la dérive, cap sur l'infini, qui tangue à bâbord comme à tribord, un voilier sans gouvernail... 


Au cours de cette fin de semaine à Ville-Marie, nous avons fait beaucoup d'activités rassembleuses pour partager des moments qui ne soient pas empreints de peine, d'impuissance, de révolte et de souffrance. Je me demandais si nous avions encore des choses à vivre ensemble et à partager au-delà des soins apportés à la maman et de la présence que nous lui offrons sans limite depuis si longtemps déjà. La réponse a été claire : Oui. Parce que nous avons un objectif commun et qu'on s'y rallie. Mais il faut protéger aussi nos relations familiales... 


Après la visite du Vieux Fort de Ville-Marie, nous sommes allés marcher dans « La Forêt Enchantée », un lieu unique, pas mal mythique et un peu magique. 


La forêt enchantée est impossible à capter en photos. Je ne connais aucun photographe qui ait réussi à en saisir la beauté, la magnificence et la profondeur, quel que soit l'angle, le moment du jour ou la lumière ambiante. 


Elle est très protégée, la forêt enchantée. On ne peut y circuler qu'à certains endroits bien précis dont il ne faut pas déroger. 


Crocodile Dundee, toujours un peu rebelle comme on le connaît, a dérogé aux règles pour faire rire ses soeurs et il est allé s'asseoir au creux de cet arbre. N'importe quoi pour faire le clown!


Elle, c'est ma Maman, vendredi dernier, dans une halte routière à Field, Ontario. En route pour Sudbury où j'allais la reconduire chez sa soeur, nous nous sommes arrêtées pour nous délier les jambes avant de poursuivre la route. Maman se rappelait tellement de beaux souvenirs de son enfance lorsqu'elle devait aller au puits pour aller chercher ou porter de la crème qu'on conservait dans le fond qu'elle a voulu que je la prenne en photo à cet endroit. Maman a 82 ans mais lorsqu'elle jouait avec la corde, le seau et le puits, elle était redevenue une petite fille!


À ceux et celles qui me demandent des nouvelles de Blanche, ma toute nouvelle petite-fille, la voici qui dort paisiblement. Elle a 4 semaines maintenant, elle ne manque de rien du tout, comme on peut voir, surtout pas de bras pour la bercer et la cajoler. 

Un drôle d'été

Trouvez-vous que c'est un drôle d'été? Drôle dans le sens d'étrange? Il me semble encore que j'attends l'été et nous sommes au mois d'août. Je ne parle pas des aléas de la saison, beau temps mauvais temps, non c'est autre chose d'indéfinissable. L'été 2014 en est un hors du temps et de l'espace, moi je trouve. C'est peut-être juste une impression personnelle mais je vous avoue que j'ai hâte à l'automne... Et je ne saurais même pas vous dire pourquoi!