mercredi 30 août 2017

PAS VU PASSER L'ÉTÉ

Non mais l'avez-vous vu passer vous? Pas moi. Non. Pas vu passer l'été 2017. D'ailleurs, mon dernier billet remonte au 15 juin dernier, ça va faire bientôt 2 mois et demi, vous allez commencer à penser que je vais encore fermer mon blogue. Eh bien, non, pas encore! 

Alors j'ai préparé un petit survol en photos de mon été, celui de mes 60 ans bien sonnés qui ont été plus que célébrés par mes familles et amis. Je n'en demandais pas tant, croyez-moi, je voulais plutôt que ce changement de décennie reste discret, je ne voulais déranger personne. Je n'aurais jamais dû dire ça, il m'a semblé que je les avais tous motivés à en faire plus que d'habitude. 

Et puis, c'était prévu et organisé depuis longtemps, après ma fête, vers la fin juillet, je suis allée aux Îles de la Madeleine, en très agréable compagnie. Au mois d'août, j'ai amené ma mère voir mon petit frère, à Berthier-sur-Mer, ça rime en crime! Donc, j'ai côtoyé le fleuve, l'estuaire et le golfe St-Laurent à plusieurs reprises ces derniers mois. 

Mais revenons au début de cet été trop vite passé... 


À notre camp à Rapide Deux, après la pluie, quand le ciel se reflète dans la rivière... des Outaouais.


Au camp, avec notre fille, Isabelle, son mari, Dominic, et nos petites-filles, Félixe et Blanche, la moindre activité est source de plaisir. On s'habille en mou, on prend le temps de vivre et s'il n'y a pas assez de dorés pour s'en faire un repas, on s'en fait une collation... sur le feu. 


Toujours au camp, Félixe et moi, on s'amusait à prendre toutes sortes de photos et je suis étonnée qu'en juin, les arbres feuillus, au coucher du soleil, peuvent arborer des couleurs flamboyantes d'automne. 


« Moi aussi, je veux y aller avec Papi et Blanchou en VTT. Tiens, Mamie, prends mon appareil photo! » 


Ça, c'est au début de juillet. La pêche avait été bonne. Avec Luc et Céline, on s'était fait tout un snack de dorés. Crocodile Dundee ne pouvait pas attendre plus longtemps avant d'y goûter. 


Luc et Céline sont quand même plus raisonnables, ils ne pigent pas dans les plats avant qu'on se mette à table!



Que c'est délicieux, du bon doré frais pêché. Un vrai régal. Avec une grosse salade et un verre de vin... Il n'y a pas eu de surplus, on a tout mangé tout en préparant notre voyage aux Îles. On y sera tous les quatre à la fin du mois, du 23 au 30 juillet.  


Aux Îles de la Madeleine, plus précisément à la pointe du Sandy Hook, cet endroit appelé « Le bout du banc » et qui m'a toujours fait rêver depuis mon premier voyage aux Îles, à l'été 1972. Comment vous expliquer? Je réalisais un rêve, je touchais à l'infini, je me sentais liée à mon histoire, mes racines, mes algues, mes ancêtres et à ce que je suis devenue, à tout ce que j'ai reçu, donné et transmis, en harmonie avec la vie et la mort, peu importe quand elle surviendra. J'aurais pu mourir là et j'aurais été en paix, là où le ciel, les courants marins, la mer, les dunes de sable ne font plus qu'un. J'étais émue en tout cas sans que je puisse m'expliquer pourquoi je vivais ça de même. Des fois, faut juste se laisser atteindre par une émotion sans chercher à comprendre ou à analyser. 


Toujours aux Îles, en compagnie de mon petit phare préféré, celui du Cap Alright, à la Pointe Basse, à Havre-aux-Maisons. Maintenant, les gens l'appellent aussi « le p'tit phare à Julie » puisque Julie Snyder, à son émission de radio hebdomadaire du dimanche soir, Le 5 à 7 aux Îles, avait une chronique où elle interviewait des personnalités qu'elle invitait à l'intérieur de son phare, dans ce segment d'émission qui s'intitulait : « Le phare intérieur ». 


Là, je suis dans l'avion, on quitte les Îles de la Madeleine et je vois s'éloigner la Dune-du-Nord, la Baie d'En dedans, le village de Havre-aux-Maisons, Cap-aux-Meules, l'archipel qui s'évanouit dans mon champ de vision mais jamais dans mon cœur. Je me concentre sur le hublot et mon appareil photo, je mitraille à qui mieux mieux, ça m'évite de pleurer... C'est toujours difficile pour moi de quitter « ce petit coin de terre perdu là-bas aux grandes eaux ». On dirait que je ressens et je revis toute la peine que mes grands-parents et mes parents ont été obligés de taire et d'étouffer lorsqu'ils ont dû quitter un jour leurs chères Îles sans espoir de retour.  


Après ce voyage, on était déjà au mois d'août. Les framboises sont trop mûres mais les bleuets sont prêts, on s'en ramasse pour un bon dessert sans cuisson. C'est Félixe qui a fouetté la crème « à la main » étant donné qu'on n'a pas d'électricité au campe. C'était facile comme tout, elle l'a fait toute seule. On n'avait pas de vanille non plus mais un ou deux sachets de sucre et c'était suffisant. « À force de manquer de toutttttt on manque de rien » qu'il dit tout le temps, Papi. 


Avec ma mère et mon petit frère, à Berthier-sur-Mer. Il voulait qu'on se fasse poser avec le magnifique petit poirier qu'il a planté dans sa cour (c'est le nom de famille de ma mère et de trois sur quatre de nos grands-parents!... des Poirier). 



Ça, c'est en plein orage, au campe. On était sur la galerie (couverte) en train d'étirer la tasse de thé, un soir. Le tonnerre grondait fort, des éclairs retentissaient et déchiraient le ciel. Beau spectacle! Une pluie diluvienne et chaude venait brouiller la rivière et l'on s'apprêtait à rentrer lorsque... cette femelle orignal... nous est apparue, toute calme et relaxe, en train de manger des plantes aquatiques au bord de la rivière comme si de rien n'était. En tout cas, elle, on a pu l'observer et la photographier à loisir pendant un bon 12 minutes de temps et je peux vous l'assurer, l'orage, ça ne lui a pas du tout coupé l'appétit.


Celui-là, c'est un beau mâle qui nous est apparu à la même place et en plein soleil, dimanche dernier, juste avant dîner. Monsieur l'orignal était venu déguster à son tour des plantes aquatiques. On a pu le filmer, le poser, l'observer lui aussi pendant de longues minutes.