Cette photo a été la première que j’ai publiée ici le 24 janvier 2007 pour illustrer mon premier billet: « … À mon lever, j’ai cru qu’il y avait trois soleils et je me suis empressée de sortir sur le patio en pyjama avec mon appareil numérique pour capter cet instant. En fait le soleil du milieu, c’est le vrai, tel que je le vois apparaître chaque matin, entre l’île aux Sables et l’île du Tir à l’arc, sur mon lac. Les deux autres soleils qui l’entourent sont en réalité les points d’ancrage d’un arc-en-ciel dont l’arc irisé semble avoir disparu. Petit moment d’éternité que j’ai interprété comme le signe annonciateur de la réalisation de plusieurs projets. »
C’était un départ… moins discret que prévu!
Il y a un an exactement… Je faisais mes premiers pas chancelants dans la blogosphère en croyant que personne ne le saurait tant que je ne mettrais pas en ligne le fruit de mes élucubrations écrites virtuelles à mon compte. Quelle naïveté! J’avais demandé secrètement à mon ami, le vieux Henri, de me dire ce qu’il en pensait vraiment, parce que je n’étais pas du tout certaine de plonger. Je n’avais pas prévu qu’en écrivant mes commentaires ailleurs, mon pseudo allait devenir tout à coup bleu, souligné et… cliquable, donc, qu’on allait pouvoir arriver jusqu’ici très facilement. J’ai été démasquée avant que mon ami n’ait eu le temps de me répondre et j’ai dû « sortir du garde-robe », comme blogueuse, quand je me suis retrouvée avec « des projecteurs dans la face » sur le site de la ruche des carnetiers libres, sous le titre : « On l’attendait, celle-là! », ce qui m’a fait sourire malgré tout. Pour moi qui voulais arriver sur la pointe des pieds, je me retrouvais avec tout un comité d’accueil!
Zoreilles, mon pseudo qui vient de loin
Ça remonte à mon adolescence, la preuve écrite se trouve dans mon album de finissants du secondaire. Dans ma page, à côté de surnom, on avait inscrit : « Zoreilles, parce qu’elle écoute bien ». J’ai toujours aimé ce pseudo, quelques filles de mon ancienne équipe de volleyball m’appellent encore de même et j’ai animé longtemps des forums de discussion sur la Place Publique de Sympatico sous ce nom de plume. Je ne pourrais jamais en changer, ce serait comme de renier qui je suis et d’où je viens.
Pourquoi j’ai mis ma face dans mon blogue?
Une décision instinctive et pas trop réfléchie dès le départ. Je me disais que ça allait être tellement vrai, que j’allais assumer mes propos à tel point que j’y mettais ma face, comme prête à tout. En apparence confiante, souriante, mais vulnérable aussi. Tiens, je le sais là, je voulais abolir la frontière entre le réel et le virtuel, bien inconsciemment. Dernièrement, j’ai changé cette photo qui m’apparaissait moins vraie qu’avant, puisqu’elle datait de 2002. Je n’aime pas la nouvelle mais c’est la seule que j’ai et elle est plus proche de la réalité, étant récente. Avec un an de recul ici, je dirais que les gens qui me lisent sont plus à l’aise avec moi parce qu’ils connaissent ma face!
Ma formule préférée
Vous l’avez remarqué, je procède toujours ainsi : photo(s) et texte. Les deux doivent avoir un rapport, c’est ce que je tente d’établir, parfois très gauchement, dans le premier paragraphe écrit en italique et en caractère gras. C’est ma marque de commerce. Et puis, dans mon métier, on appelle ça le « lead » ou les 5 w : who, what, when, where, why. Il y a un autre principe de base auquel je crois en communication : Une image, un message. Des fois, j’ai des photos que j’aime et je cherche un propos qui conviendrait, alors, je remets ça à plus tard, une bonne fois, un jour... D’autres fois, j’aurais quelque chose à raconter mais rien pour l’illustrer. Voilà pourquoi je suis ici pour rester! Petit défi de jumelage qui m’amuse et m’oblige à mijoter toutes sortes d’affaires…
Le contexte Bizarrement, j’écris toujours mes billets d’un seul premier jet, directement dans les coulisses derrière mon blogue. Quand je clique sur « publier le message », je me relis seulement une petite fois de rien pour corriger les fautes et les coquilles et puis… advienne que pourra! Ce n’est pas parfait mais c’est ça pareil. Si le billet mijotait depuis quelques jours, en faisant la vaisselle, en épluchant les patates, en prenant une marche ou en pelletant, quand il est mûr, ça va très vite. C’est que je tape au moins soixante mots à la minute, un héritage de mes 10 ans de secrétariat au début de ma carrière! Bien souvent, je vous écris un billet ou un commentaire alors que je suis en attente d’un coup de fil ou d’un courriel d’approbation pour un document à produire en catastrophe que mes clients prennent trop de temps à approuver. Bref, mon blogue, c’est à la fois mon lieu de pause et de panne d’inspiration, mais surtout les compagnons de travail imaginaires de la travailleuse autonome que je suis… Non, je ne veux pas me soigner, j’aime ça de même!
Mes limitesJe l’ai dit souvent mais je n’aurais pas besoin, on me croit sur parole : je suis complètement nulle en entourloupettes informatiques et virtuelles. Paresseuse, surtout. Je ne sais pas faire de liens vers un autre blogue, un article de journal, un commentaire intéressant, un document d’archives, rien. Niet. Pas bonne. Pas envie d’être bonne non plus. Trop compliqué. Trop de pitons. J’aime pas ça, l’informatique. C’est toujours mal expliqué et ça m’enlève toute ma petite confiance. J’ai déjà essayé de mettre mes photos ailleurs qu’au début de mon texte, comme au milieu ou à la fin mais ça n’a pas marché. Alors, j’en ai fait ma formule préférée de les mettre au début, c’est comme ça que je règle mes problèmes!
Des critiquesParmi ceux qui me lisent, beaucoup ne laissent jamais de commentaires. Ils le font en coulisses et la plupart du temps, c’est très gentil, parfois même touchant. Depuis un an comme blogueuse, j’ai eu trois mauvaises critiques non écrites. Deux venaient d’amis écrivains, j’ignorais qu’ils me lisaient… Il s’agissait de critiques constructives auxquelles j’ai consenti avec sérieux et application. La troisième était tellement injuste qu’elle m’a fait mal. En plus, on l’a fait dans mon dos et ça, je trouve ça d'autant plus injuste que je n’ai pas pu m’expliquer ni me défendre. Quand on dit qu’un blogue, c’est un espace public de prise de parole, il faut assumer qu’on s’expose aussi à ça. Pas grave, « j’aime mieux mourir incomprise que de passer ma vie à m’expliquer! ».
Mes objectifs
J'essaie de me tenir loin de l’actualité, de la politique, des sujets trop controversés, etc. Parce que tellement d’autres blogues en traitent et ils le font beaucoup mieux que moi. Et je trouve qu’on manque d’espoir dans notre société. Bien sûr, je suis branchée sur les médias, je sais bien qu’on ne vous vendra jamais de la bonne nouvelle, ni à l’écrit, ni à la radio, ni à la télé. Mais la vie, c’est autre chose que ce qu’on lit, ce qu’on entend et ce qu’on voit dans les médias. C’est beaucoup plus grand que ça, la vie, je veux le crier de toute mon âme, de mon Abitibi-Témiscamingue bien aimée, avec ce que je suis, tout ce que je crois, tout ce que je voudrais communiquer. On pourrait croire à me lire que j’ai une vie rêvée, que tout-le-monde-il-est-beau-tout-le-monde-il-est-gentil mais non, veuillez croire que je suis comme tout le monde même si je considère que je suis née sous une bonne étoile. Ma vie a été et est encore parsemée de moments de difficultés, d’inquiétudes, de choses tristes, d’injustices et de petits drames. Mais j’ai choisi de regarder les choses sous un autre angle, c'est tout. Semer un peu d’espoir, quelques sourires, un moment heureux, une oasis de nature dans vos paysages intérieurs. Parce que j’aime la vie et le monde.
Il arrive aussi que je veuille sensibiliser par l’écrit. Des fois, c’est clairement identifié, d’autres fois, non, c’est en trame de fond et comme vous êtes intelligents et ouverts, vous réagissez tout le temps avec votre vérité et votre authenticité, ça, je le sais! Voici une autre de mes phrases fétiches : « Les sentiments ne sont ni bons, ni mauvais, ils sont. » Donc, avec moi, vous aurez toujours raison.
Ceux qui me lisent
Je m’attache à vous, un par un, tous autant que vous êtes! Je n’ai pas de compteur sur mon blogue, « quand on aime, on compte pas ». Premièrement, je ne suis pas capable d’en installer un!... (réf. aux entourloupettes informatiques…) et deuxièmement, j’aurais peur, me connaissant, de viser plus et mieux, de commencer à considérer la quantité plutôt que la qualité des lecteurs… Parfois, j’ai des surprises, ça, il faut que je vous le dise, je reçois dans des anciens billets, comme dans des lieux secrets, des mots d’amour qu’on cache là pour moi, parce qu’on sait que les commentaires entrent directement dans ma boîte de courriels…
Ceux qui commentent
Ah mes chers vous autres, je vous aime si tant tellement beaucoup! Vous avez sûrement remarqué que je réponds à chacun des commentaires? Comme pour vous dire : « Bonjour, vous étiez là, que je suis contente de vous voir », c’est ma manière de vous saluer, vous accueillir, vous dire que vous êtes important, que je considère votre présence comme un cadeau, le bonheur de nous savoir en lien, même virtuel, quoique parfois bien réel. Il y a une si petite frontière entre les deux!
Merci
Pour cette année formidable que j’ai passée ici, Chez Zoreilles, j’ai le cœur plein de reconnaissance et j’aurais tellement de gens à remercier, à commencer par cet ami qui m’a un jour invitée sur le sien, à tous mes amis blogueurs qui sont en lien dans la marge de droite, ceux qui écrivent toujours et ceux que j'espère voir revenir, vous êtes mon souffle et mon inspiration, à mon frère Jocelyn, pour son implication comme « mon gérant », notre complicité de toujours mais surtout d'être mon lecteur numéro un, à ceux et celles dont j’imagine les visages et l'attitude quand je vois vos pseudo apparaître dans l’embrasure de ma porte, à ceux qui me lisent silencieusement et que je sens toujours là. Merci du fond du cœur.
Croyez-vous à la synchronicité? En face de moi, au moment d'appuyer sur « publier le message », je vois cette grosse boule orange apparaître avec éclat et flamboyance, entre l'île aux Sables et l'île du Tir à l'arc. Il est 8 h 07, ce 24 janvier 2008 et j'aime croire qu'il s'agit là d'un heureux présage!