vendredi 27 septembre 2019

ENSEMBLE ON VA PLUS LOIN

Marcher pour le climat, se mobiliser pour la planète, se rassembler pour les causes environnementales dans lesquelles on s'investit, qu'il s'agisse de sensibiliser nos décideurs, de s'informer sur l'exploitation de nos ressources naturelles ou d'empêcher le passage d'un gazoduc, de réduire le volume d'enfouissement des déchets, toutes les raisons étaient bonnes aujourd'hui, en ce 27 septembre 2019, de prendre une marche « de santé ». 


Ici, à Rouyn-Noranda, cette grande mobilisation citoyenne partait à midi du Cégep de l'Abitibi-Témiscamingue, campus de Rouyn-Noranda, où nous laissions nos voitures, pour se rendre en marchant environ une heure plus tard à la Place de la Citoyenneté, au centre-ville, où après quelques déclarations et discours de circonstances, des autobus (électriques) nous ramenaient à nos voitures laissées près du Cégep et/ou de l'UQAT. 


Les chiffres officiels disent que nous étions 1400. Bien sûr, j'ai fait la marche avec du monde que je connais, particulièrement ma petite-fille Félixe et son autre mamie, Nicole, qui est ma grande amie. Dans ce genre d'activités, on se retrouve souvent avec des personnes qui partagent nos idées et nos préoccupations. Autrement dit, des gens avec lesquels on a des affinités. La pancarte qu'on voit au premier plan sur cette photo, c'est celle de Félixe, qui l'avait fabriquée cet avant-midi mais y avait réfléchi toute la semaine, sachant qu'elle allait se joindre à cette marche. Sa pancarte écrite en blanc sur fond noir est réversible. D'un côté, elle a écrit « Gazoduc, c'est laid comme une couleuvre!! Ark » et de l'autre, « Ensemble avec la science comme Greta ». 


Il y avait des représentants de tous les partis politiques fédéraux présentement en campagne électorale, des élus de nos gouvernements municipaux, provinciaux, des médias innombrables, des gens des milieux communautaires comme le Mouvement Zéro déchet Abitibi-Témiscamingue, le Groupe éco-citoyen de Rouyn-Noranda, le groupe d'opposition au gazoduc, la Coalition contre l'arsenic dans l'air, les représentants syndicaux, les étudiants des écoles primaires, secondaires, du collégial et de l'Université, et même ceux qui nous ont charmés plus que tout, les tout petits des CPE avec leurs éducatrices. Des citoyens de tout âge et de tous les horizons. 

ENSEMBLE ON VA PLUS LOIN 

Ainsi, ensemble, on a marché pour une seule et même raison : la planète. 


La belle Félixe, très heureuse d'avoir pris part à cette marche pour le climat et notre planète avec ses deux mamies, elle m'a emprunté mon téléphone portable pour faire une photo de nous trois quand nous sommes allées boire quelque chose après ce beau moment qu'on venait de vivre ensemble. 

samedi 21 septembre 2019

LA QUESTION SE POSE


C'était il y a quelques années, pour amuser nos petites-filles au camp, on avait eu l'idée de se fabriquer un tipi avec les moyens du bord, c'est-à-dire sans investir d'argent, seulement avec beaucoup de travail et de créativité. Aussitôt, les petites se sont mises à se prendre pour deux petites autochtones qui vivaient en forêt boréale. 


Tout était devenu prétexte à faire les mêmes activités que faisaient les Premières Nations à l'époque où ils vivaient en nomades ici, sur le territoire de tous les possibles.


LA QUESTION SE POSE 

Exaspérée de subir ce qui occupe et préoccupe bien trop les médias et l'actualité politique canadienne ces jours-ci, je me demande si mes deux petites-filles, déguisées en gens des Premières Nations, ne sont pas en train de se tirer dans le pied pour le jour où, devenues adultes, elles auraient l'idée de se lancer en politique et qu'on leur sorte ces squelettes du placard. Ben quoi, la question se pose!

Comprenez-moi bien, je ne suis pas en train de défendre le Premier ministre sortant mais j'aimerais mieux qu'on s'attaque à ses idées et ses politiques plutôt qu'à ses déguisements passés, du temps où il était loin de se douter qu'il allait un jour faire les manchettes pendant plusieurs jours avec ses excès passés de théâtralité et qu'il devrait s'en excuser à plusieurs reprises, sur toutes les tribunes.

Psssst… Ne me prenez pas trop au sérieux, vous aurez compris que je fais du sarcasme!

mercredi 11 septembre 2019

Les Zamis du Jeudi


J'ai pris cette photo au tout nouveau parc Opémican, au Témiscamingue, cet été, en me faisant la réflexion que ces deux chaises au bord de l'eau dans un décor si paisible étaient une invitation à passer un beau moment en amoureux ou entre amis. 

Les Zamis du Jeudi

Nous sommes six dans notre bande des Zamis du Jeudi. Nous nous sommes tous croisés dans le travail, à différentes époques de nos vies. On  travaillait dans le domaine des communications, de la culture, de la santé publique, de la politique ou du développement régional. Mais on était impliqués dans tout ça à la fois. Cinq femmes et un homme : Jolyne, Suzanne, Lorraine, Nicole et moi. Jean est le seul homme du groupe, il nous appelle ses Darlings, il est galant avec nous toutes mais Nicole est sa préférée, elle est sa conjointe depuis 40 ans! 

Chacun de nous était en lien avec les autres. Mais pas tous en même temps à la même place. Bien au-delà du travail qu'on a réalisé ensemble, il y avait cette amitié indéfectible et tellement enrichissante. Survenaient parfois ces rendez-vous ponctuels qui nous rassemblaient, au gré du temps. Comme par exemple lors de divers événements culturels, sociaux ou d'actualité chez nous. 

Jusqu'à cette froide matinée de janvier 2015 où Suzanne, Jolyne et moi avions ce rendez-vous doux du début janvier pour casser la croûte ensemble, se souhaiter la bonne année et échanger sur nos projets en cours, nos bonnes intentions pour ne pas dire nos résolutions de l'année!

J'avais lancé l'idée que parmi mes souhaits pour cette nouvelle année, j'aurais aimé qu'on puisse compter sur des rendez-vous plus fréquents, quelque chose de pas compliqué, de régulier, qui nous laisserait toute liberté, selon nos horaires surchargés, de pouvoir se rencontrer sans rendre de compte, tout en incluant nos amis communs. Je suggérais comme exemple le premier jeudi du mois, à l'Abstracto, là où l'on peut à sa guise prendre un café, une bière, un verre de vin, se restaurer, c'est comme on veut. 

Jolyne, enthousiaste comme elle sait l'être, a proposé qu'on invite Lorraine, Jean et Nicole, dès le premier jeudi du mois prochain, février 2015. Elle se chargeait de communiquer avec eux. Suzanne nous avait dit que cette année, sa résolution était justement : On arrête de le dire, on le fait »!

Et c'est là que tout a commencé pour nous, les Zamis du Jeudi. Nous en sommes à notre quatrième année et notre bande est tricotée serré, littéralement soudée plus que jamais. Notre rendez-vous mensuel n'est plus nécessairement le premier jeudi du mois, il s'avère plus souvent qu'autrement le deuxième ou le troisième, selon nos disponibilités. Et nous avons deux exceptions annuelles pour les mois de juillet et de décembre. En juillet, nous faisons un souper partage chez Jolyne au bord de l'eau et nous apportons, Jean et moi, nos guitares. En décembre, à l'approche de Noël, c'est au condo de Suzanne qu'on se rencontre autour d'un souper partage et de bons vins, qu'on apporte nos guitares et qu'on chante nos chansons démodées mais si tant tellement rassembleuses. 

Tous les autres mois, c'est à l'Abstracto bistrot bar, qu'on vient faire nos 5 à 7, qu'on discute de tout et de rien, qu'on se mêle de politique et d'environnement, de développement régional et de culture, de santé publique et de spectacles en tout genre, qu'on prend des nouvelles les uns des autres, de nos enfants et de nos petits-enfants qui se connaissent et se côtoient. 

Au fil des jeudis mensuels qui nous ont rassemblés depuis février 2015, plusieurs auraient bien voulu se joindre à nous. Sans se consulter (nous nous sommes concertés par la suite) on avait tous le même point de vue… pas très intéressé à diluer cette intimité si précieuse qu'on a su développer encore plus à mesure que le temps passe. On reste toujours évasif quand on nous demande de pouvoir se joindre aux Zamis du Jeudi. Alors nous sommes encore le même six-pack qu'au début, non pas un clan fermé mais pas ouvert au public non plus. 

Quand la rencontre achève, il faut nous voir sortir chacun nos téléphones de nos poches pour fixer le prochain jeudi du mois suivant. Cela nous rappelle le temps où l'on travaillait ensemble! Deux d'entre nous sont encore sur le marché du travail pour une dernière année : Jolyne et Nicole. On leur laisse le premier choix. Et on s'ajuste à elles. On se quitte toujours à regrets en se prenant dans nos bras en ayant très hâte de se revoir. Et presque miraculeusement, malgré toutes nos occupations, nous ne manquons jamais nos rencontres des Zamis du Jeudi. Ces dates sont gravées en lettres d'or dans nos agendas respectifs. 

Ce qu'il y a entre nous, c'est beaucoup plus que de l'amitié. Nous partageons tant de choses, de notre passé, de notre présent (des affinités, des implications, des intérêts, des passions, des opinions, des projets) et ensemble, quand on s'en parle, nous entrevoyons l'avenir avec plus d'optimisme. Nous nous aimons sincèrement et c'est là que notre solidarité et notre amitié se conjuguent pour donner une richesse renouvelable qu'on se plaît à... renouveler. D'ailleurs, nous avons notre rencontre mensuelle de septembre, demain, jeudi le 12, à l'Abstracto!