jeudi 29 janvier 2009

Et de deux!


J'ai pris cette photo l'hiver dernier ou celui d'avant. J'ai cherché dans mes réserves un cliché qui pourrait illustrer mon propos d'aujourd'hui puisque ça fait deux ans que j'écris ici mais je n'ai rien trouvé d'autre que ces deux raquettes posées dans la neige près des pistes de lièvres. Le lien est facile à faire, d'une simplicité absolument naïve qui me représente tout à fait : des raquettes, il y en a deux!

Et de deux!

Le 24 janvier 2007, je me lançais sans trop réfléchir dans une nouvelle aventure et je publiais un premier billet Chez Zoreilles...

Avant de vous en parler davantage, j'ai eu l'élan de retourner en arrière, le 24 janvier 2008, pour relire ce que j'écrivais alors et qui faisait le bilan de la première année : « Un an déjà et je vous invite dans les coulisses de Chez Zoreilles ». Je pourrais écrire exactement le même billet après deux ans et il serait toujours aussi vrai mais j'ai plutôt envie de rendre hommage à ceux et celles qui sont mes piliers, mes inspirations, mes muses et mes museaux (!) et que vous pouvez trouver juste là, dans la marge de droite, sous l'appellation « Mes blogues-amis(es) ».

Dès le départ, il y avait mon frère Jocelyn, pas tout à fait un blogueur mais le concepteur avec son fils Jean-Michel du site des Merveilles de l'Abitibi-Témiscamingue, un tableau bien vivant de la région qu'on aime tant et qu'on voudrait faire découvrir à tout le monde. Il a inclus Chez Zoreilles tout de suite comme faisant partie du site des Merveilles et j'en suis toujours très honorée.

Le goût de créer mon blogue m'était venu en visitant régulièrement celui de mon ami, le vieux Henri, qui n'est pas vieux du tout malgré le titre qu'il arbore! Chez lui, j'avais souvent croisé Guy Vandal (Qu'on se le dise) Esperanza et Accent Grave, j'aimais beaucoup les lire. Ils ont été là pour moi aussi dès mes premiers billets et leur fidélité m'émeut encore comme au premier jour, chaque fois qu'ils reviennent me saluer ici. Très peu de temps après, il y a eu l'apparition d'un arc-en-ciel après un billet que j'avais illustré d'une photo de maman orignal et son petit, c'était Zed qui arrivait, attirée par la forêt et la nature. Voilà le merveilleux noyau de base que j'appelle mes piliers et à qui je voudrais aujourd'hui rendre hommage bien modestement.

Au fil des jours, se sont ajoutés d'autres blogues, en fait je devrais plutôt dire d'autres personnes, parce que pour moi, un blogue, c'est d'abord et avant tout une personne, un être unique, une ambiance, un décor, un propos, un style, une plume, une façon d'être et de penser, d'écrire et de vivre, de partager et de communiquer, de rire et de s'émouvoir, de découvrir ou de se retrouver, d'échanger et d'entrer en relation... même virtuelle. Chacun de ces coups de coeur m'émerveille, m'enchante, me nourrit, me charme, m'énergise, m'interpelle, me fascine et je sens que d'autres viendront encore s'ajouter dans la prochaine année...

Ces jours-ci, je ressens chez quelques-uns d'entre eux une fatigue, un manque de temps, un essoufflement, une remise en question ou de la peine. Je réalise alors combien ils sont importants pour moi, ils font partie de ma vie et m'influencent comme seuls de grands amis peuvent le faire. Je voudrais saluer aussi ceux et celles qui ne bloguent pas encore (mais ça viendra peut-être?...) et qui participent à ce blogue avec leurs commentaires qui amènent toujours des points de vue enrichissants, des idées nouvelles, des précisions ou des réflexions qui colorent si joliment mon univers.

Dans cette deuxième année, j'ai tenu quelques résolutions mais pas toutes et pas tout le temps. Chassez le naturel... Mes billets sont encore trop longs, je sais que personne ne me le reproche, mais c'est mon défi personnel de savoir me résumer alors, en contrepartie, je publie moins souvent et je me dis que ça peut compenser! Avant de venir ici, tenez-vous le pour dit, installez-vous confortablement, faites-vous un bon café, on le prendra ensemble!

Ma troisième année comme blogueuse est amorcée, je ne sais pas encore ce qu'elle me réserve mais j'ai à l'affiche sur mon frigo ces temps-ci cette phrase à laquelle je m'accroche comme à une bouée : « Ne rien attendre, espérer beaucoup ».

À vous qui venez parfois me lire, je voulais surtout vous dire : Merci d'être là...

samedi 17 janvier 2009

Lettre à Félixe

Ajout de cette photo le 20090118 : Pour ceux et celles d'entre vous qui étaient au courant de la problématique de santé qui s'était présentée lors de la naissance de Félixe (fièvre de la maman à la fin du travail) et qui avait nécessité des mesures préventives (antibiotiques et autres) nous avons été rassurés d'entendre que tous les résultats des tests et cultures se sont avérés négatifs, ce qui a été confirmé par la médecin et le pédiatre. Tout la petite famille a eu son congé de l'hôpital!





Photo 1 : Le 14 janvier 2009, à 8 heures, j'ai pris cette photo en pensant qu'un jour nouveau était en train de se lever sur mon lac gelé et dans ma vie, par une température extrême de moins 37 degrés. Quelques minutes auparavant, Isabelle me téléphonait : « Maman, je t'appelle de l'hôpital, on est là depuis 2 heures cette nuit, attends... (silence)... ah, c'en était une bonne, celle-là... je suis aux minutes et demi-deux minutes là... ça va... j'avais juste envie de te parler... parle-moi! »

Photo 2 : Félixe est née le 14 janvier à 19 h 28, elle pèse 7 livres 13 onces, mesure 20 1/2 pouces. J'ai pu prendre cette photo le lendemain après-midi.

Je suis une amoureuse de la Vie. Imaginez comment je ressens l'arrivée de cette vie nouvelle qui me touche d'aussi près... J'aimerais vous dire tout l'amour, le bonheur, la chaleur, la reconnaissance, la tendresse infinie qui m'habitent en ce moment. Je ne trouve plus mes mots... Alors, j'ai fouillé dans mon fonds de tiroir pour partager avec vous des extraits de cette lettre que j'avais écrite à Félixe en septembre dernier, que j'ai remise à Isabelle et Dominic, au cas où il m'arriverait quelque chose, pour qu'elle sache un jour que sa mamie l'a aimée de tout son coeur avant même qu'elle vienne au monde, parce que j'avais un besoin viscéral de lui transmettre quelque chose, là, tout de suite... Certains passages peuvent être partagés, je crois, même si je ne vous livre pas l'intégrale de cette lettre.

Lettre à Félixe

« Rapide Deux, camp « Le p'tit château », septembre 2008 - En ce dimanche matin de début d'automne, je viens de mettre un quartier de bouleau dans le poêle qui ronronne et j'abandonne mon café tiédi pour admirer la forêt de pin gris autour du camp et le sentier qui mène jusqu'à la rivière. L'eau, c'est la vie, Félixe, j'ai besoin de la sentir partout présente autour de moi, tu vois, on a déjà quelque chose en commun, toi et moi!

Sous mes yeux, les écureuils disputent aux pies les restes de notre déjeuner, dans la cabane installée pour elles (mais surtout pour moi) par ton papi Gilles. Le héron pêche, immobile, dans le méandre de la rivière. Il sait que tôt ou tard, il aura sa pitance et c'est aussi simple et vrai que le soleil qui se lève tous les matins même si on ne le voit pas toujours aussi flamboyant qu'aujourd'hui.

En ce moment si parfait, je pense à toi, petite Félixe...

Je me réjouis de ta venue prochaine dans ce monde que je voudrais endimancher d'espoir, d'amour, de tendresse et de beauté vraie.

D'abord, qui suis-je pour t'écrire ainsi avant même que tu me connaisses? Ta mamie, Francine, qui t'aime déjà. Oh, je ne sais pas encore être une mamie mais je compte sur toi pour m'apprendre. Il y a 22 ans, je ne savais pas non plus être une maman, c'est Isabelle qui me l'apprend chaque jour depuis. Et tu verras, j'ai la meilleure volonté du monde, je n'hésiterai jamais à me remettre en question pour faire de mon mieux.

Et pour bien qu'on se connaisse, il faut que je te dise que je suis amoureuse de ton papi. Depuis très longtemps et ça se renouvelle toujours. Une vraie boîte à surprise! Avec lui, la vie est passionnante, on ne s'ennuie jamais une minute, tu verras. Il saura t'entraîner dans son univers de forêt et de nature, tu sauras me le dire. Oui, lui et moi, on s'aime très fort. C'est ainsi qu'est venue au monde ta maman, notre soleil, celle qu'on aime inconditionnellement et dont nous sommes si fiers.

Avec elle, dans ta vie, il y a Dominic, ton papa. Nous en sommes aussi tombés amoureux, mais ta maman reste la première et la plus passionnée! Avec les parents que tu as, petite Félixe, tu arriveras au monde déjà choyée par la Vie. Un jour, tu réaliseras ta chance de naître et grandir auprès de deux personnes aussi merveilleuses qu'aimantes, aussi sensibles à tout ce qui fait le bonheur, le leur comme celui des autres de leur entourage, de près comme d'aussi loin qu'au bout du monde. Des horizons d'amour illimités, à travers eux, s'offent à toi...

Et ce qu'il y a de magique avec l'amour, c'est qu'il engendre encore plus d'amour. Bien sûr, je parle de toi, de tes parents, de nous, mais encore beaucoup plus largement, je pense à ton autre mamie, Nicole, à ton autre papi, Guy. Plus la vie nous place en situation de les rencontrer et de les côtoyer, plus nous comprenons avec émerveillement d'où vient ton papa, son goût du monde, son aptitude au bonheur et son art de vivre.

Si tu savais, Félixe, comme je ressens à cette pensée une grattitude infinie, du bonheur et de la reconnaissance plein mon coeur à t'imaginer dans cet univers qui sera le tien...

Je t'imagine depuis des mois. Il me semble qu'il y a un lien qui se tisse doucement entre nous, un fil de soie très délicat, transparent, mais déjà immensément solide. L'autre jour, Isabelle voulait que je ressente tes pirouettes et tes cabrioles et c'était drôle, chaque fois que je posais mes mains sur ton nid douillet, t'arrêtais tout ton cirque! J'ai trouvé que t'avais une écoute exceptionnelle, une très grande sensibilité et pas mal de sagesse! Mais si tu arrêtais de bouger à mon approche, j'avais tout de même la sensation bouleversante et le pur ravissement de sentir ton coeur battre dans les paumes de mes mains. En cet instant, je n'avais plus de mot, juste les yeux pleins d'eau et le coeur débordant de mille sentiments. Le miracle de la vie, comme la beauté, ça m'émeut plus que tout. Et depuis, je te connais un petit peu plus et je t'aime encore davantage. Dimanche dernier, j'ai pu te sentir bouger à quatre reprises. T'avais le goût de jouer avec moi, hein? Tu donnes de bons coups de pied, toi, dis donc!

Mais revenons à ta vie, tu as deux parents qui s'aiment et qui t'aiment, deux mamies et deux papis qui voudront redécouvrir le monde à travers ton regard, quatre univers différents qui savent déjà être complices pour mieux bercer tes rêves et paver ta route de découvertes et de bienfaits.

« ... »

Nos familles élargies sont ouvertes et sans limite, enjouées et aimantes, imparfaites et vivantes, impliquées, allumées, animées de toutes les idées que tu peux imaginer dans des sphères d'activités qui enrichissent les passions les plus diversifiées et les projets de notre société, celle dans laquelle tu contribueras de ta présence, à ta manière, à ton heure et à ton pas, je n'ai pas le moindre doute.

Dans ta maison, ton papa et ta maman préparent ton arrivée. Il y a de la magie et de l'enfance partout, partout, partout. Dans ta chambre si coquette, tu as même un mini bibliothèque et une caméra jouet! Au coeur de la maison, il y a le violon de ton papa qui trône sur une étagère antique, les guitares de ta maman, juste au-dessous, un flûte, un djambé et à deux pas de là, un piano ancien et très rassembleur par son histoire. Je me dis, Félixe, qu'une maison où il y a tant de musique, même dans le silence, ça doit être comme une sorte de garantie de bonheur?

En t'écrivant ces mots, j'ai l'impression qu'une bonne fée s'est penchée au-dessus de ton berceau pour t'amener tout ce qui nous rend la vie si belle.

Pour un instant et pour toi, j'aimerais aussi jouer à la bonne fée. Avec ma baguette magique, si je n'avais qu'un seul souhait à exaucer, je voudrais que tu sois gratifiée d'un cadeau que je tiens à te transmettre, une merveille qui transcende et englobe tout le reste. J'ai hésité entre ....

« ... »

Pour moi, c'est de la Vie, de la lumière et de l'espoir en concentré. Croire. Juste ça. Croire, Félixe... Ne pas douter. Ni avoir peur. Être solide d'au moins une grande certitude. Et rêver. Ensuite, agir. Créer. Partager. Comprendre. Sourire. Pardonner. Accueillir. Se tenir debout, fière. Rassembler. Chercher mais trouver parfois. Souvent, même. Construire. Donner. Aimer. Ah oui, aimer tellement!

Si les larmes me montent du coeur jusqu'au yeux en t'écrivant mon voeu le plus cher, c'est que mes mots ne peuvent traduire en ce moment toute la force et l'intention bienveillante qui y participent. Ça vient de loin, de mes familles acadiennes, de tous ceux qui étaient là avant moi, qui ne sont plus là mais qui seront toujours présents dans ma vie, et qui ont fait pour moi ce voeu, un jour, qui m'ont transmis ce cadeau, avant même ma venue au monde. C'est ce qui a coloré mes jours de tant d'espérance.

« ... »

... l'essentiel de la vie et de ma vérité, toute naturelle et toute nue, le respect et l'ouverture aux autres, la justice et l'intégrité, l'amour et la liberté. C'est ce que j'appelle « Construire des ponts plutôt qu'ériger des barrières » ou qui m'a été enseigné et légué par tous les miens dans le « Aimez-vous les uns, les autres ».

Au fil de tes jours, Félixe, à mesure que tu grandiras, quand tu voudras retrouver ton essence et ta foi, ta lumière et ta vérité, retourne à la nature, à nos forêts, à nos rivières, loin du bruit, des contraintes et de la tourmente. Prends le temps de voir, d'entendre, de ressentir et de toucher, de te laisser envelopper et atteindre par tant de beauté vraie et de simplicité. C'est ce que je voudrais te transmettre de tout mon coeur.

Peut-être que tu t'attendriras aussi sur le travail des castors, la force tranquille des orignaux, la ruse des renards, la vulnérabilité des lièvres, la confiance des pies, la beauté des mésanges, l'agilité des loutres, l'abondance des petits fruits, l'odeur des sapins, de la terre après la pluie, la douceur de la mousse au pied des pins gris, le soleil du matin, l'aube si riche de promesses, l'immensité du ciel étoilé et la foi du héron qui pêche, immobile, dans le méandre de la rivière, sachant que tôt ou tard il aura sa pitance et que c'est aussi vrai que le soleil qui se lève tous les matins, même si on ne le voit pas toujours aussi flamboyant qu'aujourd'hui.

Mamie Francine, qui t'aime infiniment »


mardi 6 janvier 2009

Pêche blanche




Photo 1 : Ça se passait cet après-midi, au bout du lac Dufault. Mon amie Martine a sorti la plus belle prise de la journée, un magnifique brochet.

Photo 2 : Il était autour de 13 heures quand Crocodile Dundee et moi sommes allés rejoindre nos amis qui nous avaient invités à leur cabane à pêche. Ils y étaient depuis le matin et ça ne mordait pas fort. Mais le soleil était magnifique.

Photo 3 : Autour de 17 heures, il a fallu se résoudre à ramasser les lignes et mettre fin à cet après-midi de vacances tout près de chez nous...

Pêche blanche

Nos amis Gilles et Martine nous avaient dit qu'ils étaient en vacances pour toute la semaine. Par un concours de circonstance que j'appellerais plutôt une chance (la vie nous fait parfois de ces cadeaux) Crocodile Dundee a vu son nouveau contrat reporté à demain matin et moi, après l'avant-midi passé au bureau, j'ai vu que l'après-midi s'annonçait plutôt tranquille et je me suis sauvée de mon travail!

Est-ce que ça se peut que ce soit encore plus palpitant quand on a l'impression de « délinquer »???


samedi 3 janvier 2009

Plus ça change...




Photo 1 : Le 31 décembre 2008 vers 13 h 30, la tradition se poursuit pour une 17e année. La partie de hockey annuelle du chemin des Castors allait pouvoir battre son plein tout l'après-midi sur la patinoire du lac Dufault. Trois jours avant, avec la pluie, le verglas et le redoux, il y avait des petites vagues qui ridaient le dessus des 5 pouces d'eau qui recouvraient la patinoire mais avec le froid qui a suivi, l'acharnement et l'expertise de Crocodile Dundee et notre voisin Alain, qui, encore la veille, arrosaient la chose et réparaient les fissures, le miracle a pu se produire et la tradition se poursuivre!

Photo 2 : Ce même jour, vers 15 heures. Pour ceux et celles qui n'aiment pas ou ne peuvent pas jouer au hockey, le lac offre bien d'autres attraits, comme de la raquette, du ski de fond, etc. D'autres ont préféré jouer avec le gros Henri, un bouvier bernois tellement sympathique qui s'est fait beaucoup de nouveaux amis. Quand son maître, Sylvain, est parti pour aller à son souper de famille, on a tous eu beaucoup de peine!

Photo 3 : Une partie de... ma cuisine... avant que le monde arrive, vers la fin de l'avant-midi du 31 décembre. Je vous dis souvent que j'habite dans un aquarium, vous voyez ce que je veux dire? Félix Leclerc a déjà écrit : « On n'a pas de tableaux chez nous mais on a les fenêtres »...

Plus ça change...

Avant d'écrire ce billet en début de nouvelle année, j'ai eu le réflexe d'aller relire celui que j'avais publié l'an dernier à pareille date pour éviter de me répéter... « dimanche 6 janvier 2008, Bilan : moment de réflexion entre le passé et l'avenir ». J'ai eu un vrai choc, j'aurais pu faire un copié-collé pour cette année et presque rien y changer. Est-ce que ça veut dire que je n'évolue pas? Nenon, ne répondez pas, j'ai le coeur sensible! Les événements de ma vie changent un peu mais moi? Pffft, niet, pas d'un iota, sweet nothing at all. Je prenais une petite résolution de rien du tout que je n'ai même pas tenue mais ça ne fait rien, je la reprends encore cette année et je continuerai de tendre vers ça quand même, c'est toujours mieux de viser haut!

Plus c'est pareil

Et si je ne change pas, au moins, je peux me dire que je perpétue des traditions. Le temps des Fêtes chez nous, ça commençait cette année le 19 décembre avec le party de Noël (obligatoire) au travail de Crocodile Dundee, suivait l'anniversaire de ma mère le 20, la visite de ses frères et soeurs pendant quelques jours, la tradition du 23 avec Isa, et maintenant, Dom s'est ajouté, et l'an prochain, il y aura la petite Félix... Le 24, on sait ce que c'est, nous allions à 4 endroits différents (!) le 25, c'est Noël et ça se poursuit jusqu'au 1er janvier au soir, sans vraiment d'intermèdes mais je me dis qu'on doit aimer ça de même!

La patinoire

On ne dirait pas ça mais entretenir une patinoire sur un lac depuis quelques années est devenu beaucoup plus difficile qu'avant. Non pas qu'on ait de la misère à la pelleter, on y consacre beaucoup de temps et on prend plaisir à le faire avec nos amis et voisins, Alain et Danièle, devenus comme de la famille au fil des années. Mais on dirait que l'hiver ne sait plus comment se comporter, ne collabore plus, on vit des gels, des dégels et des redoux, des extrêmes de température inhabituels qui nous inquiètent un peu, tellement qu'on se demande si ça a quelque chose à voir avec le réchauffement climatique... Déjà?

Le hockey, un prétexte

La partie annuelle a pu avoir lieu cette année le 31 décembre comme nous l'avions annoncé mais c'était tout juste. Les jours précédents, tout le monde appelait chez nous et chez Alain, pour s'informer avec un soupçon de désespoir dans la voix si la Beaver Cup allait pouvoir être disputée comme prévu! Et dans l'affirmative de nos réponses, la nouvelle se répandait comme une traînée de poudre, si bien qu'on attendait beaucoup de monde le jour J... et il en est venu beaucoup, encore plus que les années précédentes.

Une logistique qui a fait ses preuves

D'une année à l'autre, on dirait que je prends de l'expérience et comme je veux aussi profiter de cette journée et soirée avec mon monde, je sais mieux m'organiser qu'avant. Alors, j'avais préparé toutes mes affaires quelques jours à l'avance. Je ne savais pas si j'aurais une cinquantaine ou une vingtaine de personnes. Finalement, c'était plutôt une cinquantaine. Mais tous ne restent pas à bouffer, évidemment, il y a beaucoup de soupers de familles le 31 décembre!

Après avoir fait cuire et désossé ma dinde, j'avais du bon bouillon et j'ai fait deux gros chaudrons de soupe à la dinde, riz sauvage et légumes, vous les voyez sur le poêle? Deux boulanges de pain accompagnaient la soupe : 3 douzaines de ti pets, deux baguettes, trois pains de fesse et un pain tressé, avec des fromages, des terrines, du beurre, quelques bouteilles de rouge, bien sûr. Voilà pour la simplicité. J'avais monté une table des desserts et des fruits dans le salon et un coin café avec tout ce qu'il faut, y compris de l'Amarula. Pour ne pas que je reste aux chaudrons, il était convenu que chacun se serve à sa guise, lave son bol et sa cuillère après avoir mangé, j'appelais ça « donnez au suivant ». Tout ça a été si bien compris que tout le monde s'est senti à l'aise, ils me disent qu'ils ont adoré le concept. Et moi, j'ai pu aller et venir librement, accueillir ceux qui arrivaient, reconduire à leur voiture ceux qui partaient, avec plein de bisous froids et de câlins tout chauds, passer allègrement de la patinoire à la maison, au bunker (sous-sol du garage) et au garage, lieu de prédilection entre les périodes et pour l'après hockey. Parlant du garage, Crocodile Dundee y avait fait son grand ménage avant qu'arrive la visite, c'était de toute beauté, je ne savais pas qu'on avait un si grand garage!

L'après hockey

C'est justement dans le garage qu'avait lieu « l'après hockey », une tradition aussi importante, peut-être même plus, que la Beaver Cup elle-même! Il faisait très froid en cette fin d'après-midi, il faut le préciser et on n'aurait pas pu prendre notre p'tit boire sur la patinoire cette année. Et puis, le garage de Crocodile Dundee, dans notre coin, c'est comme un lieu de rassemblement naturel, très éclairé, avec sa porte patio qui donne sur le lac d'un côté, de l'autre, une grande porte pour la voiture (qui n'y a jamais mis un seul pneu) et une porte ordinaire ouverte ce jour-là, d'où il émanait des rires et des éclats de voix. Alors, c'était comme un bar très très très ouvert où l'on n'enlève pas ses bottes ni ses patins, ni sa tuque ni son manteau, avec la permission de fumer. Grand luxe!

Sans faire de bilan

Il est encore trop tôt et j'ai vécu trop de choses à un rythme soutenu depuis mon dernier billet du 11 décembre mais sans avoir complètement repris mes esprits tout à fait, je retiens surtout que ce qui a marqué les fêtes de cette année a été fidèle à notre journée du 31 décembre : des gens qui s'aiment, parents et amis, qui veulent se voir, se parler, rire et jouer ensemble, partager des moments, des sourires, du plaisir, de la musique qu'on fait nous-même, des repas simples, de la chaleur dans cette froidure, de la tendresse, de l'humour, de l'amour, du temps. C'est tout. Rien de tout cela ne se trouve dans ce que je rejetais (surconsommation) dans mon dernier billet mais tout se vit le plus simplement et le plus naturellement du monde quand on y met un peu de bonne volonté. Alors je ne change rien pour cette année, je ne prends aucune résolution et je continuerai à m'adapter aux événements qui surviennent et surtout aux gens qui m'entourent. Voilà!

Des cadeaux hors de prix

J'ai été encore très choyée cette année, on m'a tellement offert de merveilleux cadeaux. En voici quelques-uns en vrac : Un sourire, un matin, d'un gars aux yeux verts... Une lettre de Noël écrite par Isa et Dom... Un pot de confitures aux fraises faites par mon frère Yves, je sais tout l'amour qu'il avait mis dedans... Des biscottis qu'Alain est venu me porter, tout chauds, entre Noël et le Jour de l'An, après avoir passé la souffleuse dans notre cour... Une conversation téléphonique (une particulièrement inoubliable) et des commentaires ici tout au long de l'année de mon frère Jocelyn qui sera toujours aussi près de moi où qu'il aille dans le monde... Des pots de salsa maison avec des tomates de leurs jardins de Guy et Nicole, aussi grands-parents que nous de la petite Félix à naître bientôt... Des cartes de voeux de mes amis(es) au loin qui ne m'oublient pas, ça fait chaud au coeur... La tendresse de Maman au soir du 24 quand j'ai été la rejoindre à la messe de Noël, les cantiques qu'on chantait avec la chorale... Les sourires de mes neveux, nièces, qui sont tellement beaux, si vous saviez... Une chanson en duo avec Isa, en harmonie guitare/voix, à la demande spéciale de ma mère, où l'on ressentait la présence de Papa, « in the arms of the angel »... Des silences attendris, ça, j'en ai reçus beaucoup aussi, des chatouilles de l'âme, des complicités, bref, j'ai tout reçu encore cette année.

Bienvenue en 2009

À vous qui me lisez, régulièrement ou de temps en temps, merci d'être là. Je veux vous souhaiter sincèrement une Bonne et Heureuse Année 2009. La santé, bien sûr, c'est tout ce qui compte. Pour le reste, on est tous capable de créer des instants de bonheur, des moments de joie, des projets qui verront le jour et des espoirs pour de meilleurs lendemains. Et si j'osais, je formulerais pour nous tous un souhait plus collectif : que cette crise économique mondiale et la psychose qui l'accompagne deviennent l'occasion de redécouvrir la seule véritable richesse à laquelle nous aspirons : des relations humaines basées sur le respect, la confiance, l'échange, la réciprocité, l'entraide, l'ouverture, la collaboration et ce, dans un environnement plus sain, dans la paix, plus près de la nature comme de la nature humaine.