Photo : Samedi dernier, 13 heures. On tournait l'un des 12 épisodes d'une série de capsules web portant le titre de travail « Stagiaire indigne ». L'histoire commence vendredi soir lorsqu'Isabelle m'appelle :
- M'man, ça t'adonnerait tu de jouer un rôle dans une série web, on tourne ça demain, c'est pour mon travail de session, dans un épisode j'aurais besoin d'une prof d'expérience, avec du linge de madame, t'aurais trois lignes de texte à dire, c'est moi qui ai écrit le scénario mais j'aime mieux te le dire, t'as ben des émotions qui te passent dans la face?
- Euh... T'as besoin d'une vieille mappe habillée propre? C'est ça mon casting, tu trouves? Je devrais pouvoir entrer dans la peau du personnage sans trop me forcer!
(Entre deux rires étouffés, ma fille me rassure comme elle peut, c'est pas pour ça qu'elle a pensé à moi, c'est parce que je suis expressive, disponible et que je comprends vite)
- À 13 heures, au Cégep, local 3338. T'es ben fine, on va t'attendre...
En route vers la gloire, un éventuel Jutra pour l'actrice de soutien et un possible Oscar à Hollywood, je m'y suis présentée habillée en madame, ouverte à apprendre mon texte (!) et le rendre aussitôt avec toutes les nuances qui s'imposent, en souhaitant que la caméra « m'aime ». Je faisais entièrement confiance à l'auteure (Isabelle) elle-même dans le rôle principal de la stagiaire indigne, au réalisateur et caméraman, Dominic, à mes deux autres camarades de plateau (!) Catherine qu'on voit sur la photo, et France, qui n'apparaît pas sur mon cliché mais qui était toute là elle aussi.
Il ne s'agissait pas de ma première expérience au cinéma mais la fois d'avant, c'était en 1994, dans un documentaire intitulé
Le Grand Retour, un film de l'ONF tourné par Herménégilde Chiasson dans le cadre du premier Congrès mondial acadien. Les camions des Productions du Phare-Est avaient été stationnés trois jours dans notre cour et l'équipe de tournage faisait partie de la maisonnée pendant tout ce temps-là. L'expérience avait été inoubliable.
Là, en fin de semaine, c'était plutôt une fiction, un seul épisode d'une minute où je jouais un rôle de composition et j'ai adoré ça! J'ai travaillé sérieusement mais je ne me suis pas prise au sérieux du tout. On a refait la scène au moins une douzaine de fois, d'un angle, d'un autre, une vue d'ensemble, un close up sur un personnage, un visage, une émotion, une réplique, le son devait être parfait, l'éclairage, le cadrage de l'image et mille détails qui sont orchestrés par le réalisateur auquel nous nous soumettions de bon gré.
L'épisode d'une minute a nécessité une heure de tournage. Plus il y a d'interaction entre les personnages, plus c'est long à tourner. Ils en ont tourné 12 dans la journée. Ils ont fini tard. Dimanche soir, ils m'ont dit que « le mien » était déjà monté, que c'était très drôle, qu'il y avait quelques gros plans sur ma face, totalement outrée de ce qu'elle (je) entend de la bouche de la stagiaire indigne. Il paraît que je peux faire un air totalement sidéré, scandalisé, en moins de deux secondes et qu'on ne me connaissait pas cet air de beu aussi criant de vérité! Je devrais commencer à me magasiner une robe de gala...
Après que cette série web humoristique aura été présentée comme travail de session, c'était l'objectif principal, si jamais c'est disponible sur le web, je vous le ferai savoir, c'est promis.
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MISE À JOUR, le 20110324 À 16 HEURES : J'apprends à l'instant que le prologue de la websérie (genre de présentation) « Le stage de Kassandra » est maintenant en ligne, au :
Il s'agit d'une FICTION. Auteure, écriture du scénario : Isabelle Rivest. Elle joue ici le rôle de Kassandra Lebel, stagiaire. IL S'AGIT D'UN RÔLE! Si ma fille était ce genre-là, je m'en vanterais pas! Mais comprenez-vous pourquoi je n'avais pas de misère à entrer dans la peau du personnage de la prof d'expérience complètement outrée? Kassandra Lebel a le don de la superficialité, c'est un pur nombril qui ne sait pas écouter. Elle taperait sur les nerfs de n'importe qui. Le titre de travail était « Stagiaire indigne » ne l'oublions pas! Réalisation, caméra, montage et plus encore : Dominic Leclerc. Le premier épisode de la websérie sera en ligne le 29 mars prochain. Bon visionnement!
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Parlant de cinéma
Justement, plusieurs d'entre vous m'aviez déjà demandé de les informer quand il serait possible de voir le film documentaire
Léo, dont j'ai parlé abondamment dans quelques billets au début du mois de novembre 2009. Un film de 27 minutes, une réalisation de Carol Courchesne, des productions Les films de coppe, Dominic Leclerc comme directeur photo, Isabelle Rivest, comme script assistante, et Léo Boulet, 70 ans, un personnage aussi délicieux qu'authentique. Le film a obtenu une belle critique, des prix, une carrière intéressante en salle et en DVD et depuis le 15 mars dernier, on peut le voir sur
http://www.tou.tv/ Tant qu'à se faire une grosse batch de popcorn, continuons dans le thème du cinéma et de la famille... Pour ceux qui me demandent où ils peuvent voir et entendre Isabelle chanter, voici le lien qui mène à une petite vidéo maison qu'ils ont faite, son cinéaste de mari et elle, dans le sous-sol de leur maison, pendant que la petite dormait, avec 3 $ de chandelles de Dollarama comme seule dépense à inscrire dans le poste budgétaire « décor ». La chanson « En passant » est signée, paroles et musique, de Isabelle Rivest :
Noémie, c'est ma filleule. Adorable. Dix-neuf ans. Moi, je l'ai toujours appelée Noémie jolie. Passionnée de tout dans la vie, les chevaux, la musique, le plein air, une vraie belle d'Ivory! Diplômée de La Pocatière dans le domaine des chevaux, elle se dirige maintenant à l'université, en agronomie. Elle chante et s'accompagne à la guitare.
Jean-Michel, c'est son p'tit frère. Dix-sept ans. Nous, on l'a toujours appelé Jean-Mi. Depuis qu'il est tout petit, on a toujours reconnu chez lui des qualités de communicateur. Curieux et inventif, c'est lui qui se pratique à filmer sa grande soeur et qui la fait chanter. Dans le bon sens du terme comme de raison, ils sont très complices. Il fait ensuite des montages, des décors de studio, des expériences avec des écrans verts, et Noémie participe à ses projets en chantant. C'est sa muse qui s'amuse! Jean-Mi vient d'être accepté au cégep de Jonquière en communication. C'est tellement là qu'il voulait aller! Et nous, on sait qu'il va être à sa place dans cet univers de communication. Pour visionner le projet scolaire qu'il a conçu et réalisé alors qu'il n'avait encore que 16 ans, Les coulisses de la télé, parties 1 à 5, c'est dans la même page Youtube que sa grande soeur Noémie. En fait, c'est lui qui s'occupe de mettre tout ça en ligne!
Pour ma robe de gala, vous me suggérez quoi, vous autres?