samedi 8 septembre 2018

LA BELLE SAISON DE 2018


Il y a longtemps qu’on ne s’est pas écrit, n’est-ce pas? Et pourtant, je pensais souvent à vous. C’était un bel été pour vous autres aussi? Ne vous en faites pas si j’en parle au passé, c’est la rentrée scolaire, les températures saisonnières qui descendent, les jours qui raccourcissent et le temps des récoltes qui m’influencent. Nous allons encore vivre de belles journées de soleil mais avant le prochain automne, j’ai le goût de prendre de vos nouvelles et de vous donner des miennes.

Me reviennent toujours à l’esprit ces mots de ma mère, extraits d’un long et touchant hommage qu’elle avait écrit et que j’avais appris par cœur étant enfant, pour mieux les réciter lors du 40e anniversaire de mariage de mes grands-parents maternels, en présence de toute la famille. Même si j’avais seulement 9 ans, je ressentais la profondeur de ces paroles qui étaient empreintes du bonheur, de l’amour et de la reconnaissance. « D’où vient que l’on éprouve toujours bonheur nouveau à exprimer des souhaits déjà anciens? Oh c’est que l’amour et la reconnaissance sont des sentiments qui ne vieillissent pas mais qui, au contraire, prennent plus d’intensité et de chaleur à mesure que le temps fuit… »

Et le temps a fui… Cet été 2018 a été celui de nos 40 ans de mariage. Eh oui, on s’est marié le 20 mai 1978. Notre petite famille avait célébré avec nous cet anniversaire en toute intimité comme on aime, lors d’une petite virée à Rapide Deux où nous nous étions sentis vraiment choyés. Ils nous avaient remis en cadeau un certificat voyage d’une agence de Rouyn-Noranda d’une valeur de 2 500 $, un prix qu’ils avaient remporté eux-mêmes lors d’un tirage il y a 2 ans. Reconnaissance et gratitude.  Un héritage qui se transmet, je crois.

Notre fille, Isabelle, son mari, Dominic, leurs deux petites filles merveilleuses, Félixe et Blanche, planifiaient depuis un bon moment de partir dès la fin des classes, tout l’été sur la route, en motorisé, faire toute la côte est américaine, jusqu’à Key West, en longeant la mer le plus souvent possible, tant l’Atlantique que le Golfe du Mexique. On savait qu’on allait s’ennuyer beaucoup mais heureusement, il y a eu les textos, les vidéos, les photos, les petits mots, les rencontres Facetime tout au long de l’été.

Notre certificat cadeau a été bien utilisé puisque nous nous sommes envolés, Crocodile Dundee et moi, pour les Îles de la Madeleine, toute une semaine, à la fin juillet début août. C’était la première fois que nous y allions seuls tous les deux! 

LA BELLE SAISON DE 2018


On a passé l’été seuls, sans notre petite famille, mais on les savait heureux alors on l’était nous aussi.

Y a-t-il quelque chose de mieux que de savourer des bons filets de dorés fraîchement pêchés? Quand il fait trop chaud pour les frire à l’intérieur du campe, on sort le petit poêle portatif sur la galerie. Crocodile Dundee a pris goût à faire des égoportraits cet été! 


Des petites fraises des bois, on en a eu assez pour y goûter mais pas assez pour s’en faire des confitures. 


Cet arbuste est un amélanchier. On en a un qui pousse naturellement tout près du quai. Ses fruits sont délicieux mais les oiseaux les mangent à mesure qu'ils mûrissent. Encore là, on a pu y goûter mais pas assez pour s'en faire des réserves pour l'hiver. 



Mais les bleuets, par exemple, ça, j'en ai fait des réserves pour l'hiver. La nature a été très généreuse. Amour, reconnaissance et gratitude, c'est mon héritage! 


Pendant ce temps, nos zamours voyageaient collés-collés au pays des princesses… 


Et voici les deux plus belles princesses du royaume, deux sœurs qui se tiennent par la main pour vivre ce rêve de petites filles. 



Nos enfants et petits-enfants sont habitués de nous voir ensemble. Comme on leur dit souvent en boutade : « On est même assez amis pour se voir sans vous! » Cette fois-là, vers la mi-juillet, on avait fait une communication Facetime, nous quatre au bord de la piscine à Rouyn-Noranda chez Nicole et Guy et notre petite famille au pays de l’Oncle Sam.  C’était toujours aussi festif.




C’est comme ça qu’on a célébré (encore!...) nos 40 ans de mariage. C’était presqu’en débarquant de l’avion, on avait déposé notre petit bagage dans la caravane qu’on avait louée, on avait été à la poissonnerie du village de Havre-aux-Maisons où je suis parente avec tout le monde et on s’était approvisionné en homard, pétoncles, crevettes, etc. Avec un verre de vin bien sûr. Avec Fred à mon oncle Will et Rolande, on allait ensuite écouter mes cousins chanter dans une brasserie pas loin de là. Du gros bonheur je vous dis… 



Toute la semaine où l'on était aux Îles, il a fait beau et chaud, sauf peut-être un petit avant-midi de grisaille où l'on est allés s'échouer du côté de La Grave à Havre-Aubert, et au Musée de la mer. Tous les soirs, on allait écouter de la musique en plein air jusqu'au coucher du soleil. Il y a tant d'artistes et de musiciens aux Îles de la Madeleine. 




À la fin août, ils nous sont revenus, nos zamours, heureux, amoureux et bronzés. Nous étions trop contents de les retrouver et c’était réciproque. On ne venait plus à bout de se lâcher, empilés les uns sur les autres, on avait tant à vivre et à se raconter. On a été au campe tous ensemble.


Papi disait aux petites : « C'est aussi beau ici qu'à Walt Disney! » et si lui, il le pense vraiment, il a presque réussi à les convaincre pour un court instant. 



Ces fleurs sauvages, on les a cueillies ensemble, au campe, mes petites-filles et moi. 

Je vous les offre en vous chuchotant à l'oreille qu'il faut savoir débusquer la beauté là où elle se trouve, où l’on ne la cherche pas nécessairement mais où elle nous apparaît, parfois, en un fugitif instant, dans l’abondance de l’amour, de la reconnaissance et de la gratitude.


Profitons des beaux jours.