lundi 27 avril 2009

Un peu de légèreté svp!



Photo 1 : Ce paramoteur survolait le lac Dufault par ce bel après-midi ensoleillé de Pâques 2009. Quand j'ai pris cette photo, il était juste au-dessus de chez moi et je pouvais entendre le bruit de son moteur. Quelques instants plus tard, un autre engin semblable, mais de couleur rose, est venu le rejoindre, et j'ai pris beaucoup de clichés de ces drôles d'oiseaux sans ailes. De loin, le bruit en moins, c'était plus joli et je me disais qu'un jour, ces photos allaient me servir quand j'allais vouloir écrire un billet qui parlerait de la légèreté!

Photo 2 : Ai-je besoin de vous la présenter? Hé oui, c'est Félixou, la reine des p'tits minous, comme ses parents l'appellent. Jolie Félixe, c'est ma petite-fille, elle a trois mois. Pour moi, c'est la plus belle image de légèreté qui soit, de l'amour en concentré, une tendresse infinie, du bonheur à la pelle. Je me promettais bien de ne pas remplir mon blogue de ses photos mais j'ai rencontré dernièrement (au salon funéraire) beaucoup de mes oncles, tantes, cousins, cousines, amis(es) de longue date qui m'ont fait promettre d'en publier une récente. Je m'empresse donc de donner suite à leur demande, de tenir ma promesse, en leur redisant combien j'ai été surprise et extrêmement touchée d'apprendre qu'ils me lisent régulièrement.

Un peu de légèreté svp!

Mon dernier billet est resté à l'affiche beaucoup trop longtemps... D'abord, par manque de temps pour en écrire un autre par-dessus, et ensuite, parce que je considérais ce sujet comme trop important pour le traiter à la sauvette. L'environnement, ma région, son développement, mon Québec, son avenir, me tiennent beaucoup à coeur comme vous vous en doutez et j'ai eu de la difficulté à décrocher de ce billet mais encore plus, de la situation qui prévaut actuellement dans l'ensemble de l'Abitibi-Témiscamingue, à cause de tous ces projets de mines à ciel ouvert.

Alors, j'ai ressenti comme un immense besoin de légèreté...

Ça doit sûrement vous arriver aussi d'avoir besoin de décrocher des inquiétudes et mauvaises nouvelles, des contraintes et du stress, des aléas de la vie quotidienne et des obligations, des petites misères et des deuils à faire?...

mercredi 8 avril 2009

Nous interrompons la programmation en cours Mise à jour 20090417

C'est la première fois que je vous fais un petit billet qui n'aura pas de photo pour illustrer ce que je veux dire!

Dans notre région, nous entendons beaucoup parler depuis quelques années du projet de Osisko Mining à Malartic qui donnera le coup d'envoi à plusieurs autres exploitations de mines à ciel ouvert le long de la faille de Cadillac (minerai d'or) ou comme on dit ici, le long de la 117. Récemment, les audiences du BAPE ont suscité un grand intérêt de la part des citoyens de l'endroit, de l'ensemble de la région et de plusieurs organismes également qui ont pu se faire entendre mais la nouvelle ne s'est pas rendue plus loin qu'ici, vous savez sûrement qu'il est bien difficile pour une information régionale de traverser le parc et d'être traitée dans nos médias nationaux...

J'ai reçu à plusieurs reprises aujourd'hui un courriel qui disait à peu près ceci :

« Le développement de méga mines à ciel ouvert en Abitibi-Témiscamingue pose des enjeux à nos leaders, nos élus et nos citoyens. Certains d'entre eux se sont mobilisés pour produire et participer à la réalisation d'un court document vidéo. Nous vous invitons à le visionner et à le faire circuler largement. »

Les réalisateurs et les citoyens qui nous ont fait part de cette vidéo souhaitent garder l'anonymat. Merci.

Coalition Pour que le Québec ait meilleure mine »

Mise à jour 20090417

Les audiences du BAPE s'étant terminées hier, j'ai cru bon de vous tenir au courant de ce qui s'y était déroulé pendant ces trois jours ainsi que de l'évolution du projet Osisko à Malartic, une mine à ciel ouvert qui sera érigée en milieu urbain.

Le programme de relocalisation d'Osisko comprend en tout 205 résidences et 5 édifices publics. La compagnie a dépensé et engagé 105 M $ à cette fin. Elle avait déménagé 60 résidences l'an dernier dans le nouveau quartier aménagé au nord de Malartic. Les 80 suivantes prendront sous peu la même direction et quelques-unes seront démolies. À la fin de l'année 2009, la relocalisation sera terminée, sauf pour quelques institutions qui seront en construction. Il s'agit de l'école St-Martin, le CPE Bambin et Calin, le HLM de Malartic et le Centre d'éducation des adultes qui abritera aussi le centre communautaire et la salle multifonctionnelle. Au cours des prochaines semaines, les travaux seront entrepris pour reconstruire le CHSLD Villa St-Martin.

Cette semaine, une cinquantaine de mémoires ont été déposés aux audiences du BAPE qui ont attiré une participation sans précédent des citoyens et organismes de la région.

De ces 50 mémoires, 30 organismes, citoyens ou institutions n'étaient pas prêts à donner leur accord au projet sans y mettre des conditions et tenaient à présenter leurs revendications, surtout environnementales, aux instances décisionnelles mais surtout aux dirigeants de la minière Osisko. Ce sont par exemple le comité Vigilance de Malartic, la Coalition Pour que le Québec ait meilleure mine, l'Action boréale de l'Abitibi-Témiscamingue, Québec Solidaire Abitibi-Témiscamingue, le REPAT, le Regroupement Éco citoyen de Rouyn-Noranda, la CSN et plusieurs autres.

Une vingtaine de mémoires appuyaient sans réserve le projet Osisko à Malartic et recommandaient à la ministre Line Beauchamp de donner son accord, leurs principaux arguments étant l'aspect économique des retombées de ce projet pour les prochains 10 ans, de même que la création d'emplois pour la même période. Ce sont la Ville de Malartic, la Chambre de commerce et d'industrie de Val-d'Or, la Commission scolaire de l'Or et des Bois, l'Association des prospecteurs miniers du Québec, la FTQ et les gens d'affaires en général.

Avant de tourner cette page sur ce dossier d'actualité qui nous touche régionalement mais qui concerne également tous les Québécois et les habitants de notre planète en général, je veux vous donner mon humble avis sur le projet Osisko à Malartic, après avoir suivi les audiences du BAPE et à la lumière de ce qui s'est déroulé cette semaine et de ce qu'on a pu entendre dans nos médias régionaux.

Le projet Osisko ira de l'avant, n'ayez aucune crainte, la ministre Line Beauchamp recevra le rapport des recommandations du BAPE le 9 juillet prochain et elle aura deux mois pour le rendre public. Elle donnera son accord, personne n'en doute ici, parce qu'une minière qui a déjà investi 105 M $ pour relocaliser une partie de la ville afin d'y creuser une fosse de cette envergure en milieu urbain, c'est qu'elle n'a aucun doute sur la faisabilité et la rentabilité de l'affaire. Osisko connaît bien le prix de l'or même si c'est l'environnement de notre région qui en paiera le prix.

Mais si quelques organismes impliqués et des volontés du milieu ont réussi à se faire entendre et ce, pour la première fois de l'histoire de notre développement minier, il se pourrait aussi que ce projet aille de l'avant avec des conditions qui feraient en sorte qu'à la fin de ses 10 ans d'exploitation, 15 ans maximum, on oblige Osisko à utiliser une partie infinitésimale des profits qu'ils y auront réalisés pour restaurer les lieux à un niveau acceptable. C'est le mince espoir qui a nourri l'implication et donné du souffle à ceux et celles qui se sont démenés depuis un bon moment pour que l'Abitibi-Témiscamingue, comme faisant partie de la planète, n'ait pas trop « mauvaise mine » dans l'avenir... Mine de rien, ils ont fait des pas... Et ça, c'est pas rien...

mardi 7 avril 2009

Au fil de l'eau

Photo prise à partir du barrage de Rapide Deux, sur la rivière Outaouais, la plus longue rivière au Québec, avec ses 1120 kilomètres. Elle suit son cours comme elle a creusé son lit depuis des lunes et des lunes et des lunes, au fil du temps et de la vie, au fil de l'eau surtout, s'adaptant aux climats, aux saisons, à la géographie des lieux qu'elle serpente dans plusieurs régions du Québec jusqu'au St-Laurent, notre fleuve bien-aimé.

Au fil de l'eau

À l'invitation de mon ami Jacks qui me suggérait d'écrire un billet pour raconter à quels exemples je pensais quand il était question de ceux et celles qui étaient capables de rendre notre société meilleure et plus humaine, de redonner du souffle à nos espoirs ou nous faire croire que finalement, le monde continue d'être bon, en dépit de tout ce qui nous est rapporté dans les médias qui nous abreuvent de problèmes, crises, catastrophes, déceptions, abus, crimes, misères, malheurs et drames.

Je n'ai pas eu besoin de chercher bien longtemps pour que des visages, des souvenirs, des situations du passé et du présent me viennent en tête mais j'ai résolu de vous parler de ce qui se présenterait sur mon chemin au cours de la fin de semaine.

La Ressourcerie

Au début, je m'intéressais à l'organisme parce qu'il valorisait la récupération, le recyclage, une seconde vie pour des objets devenus inutiles pour les uns mais si précieux pour d'autres, moins riches ou moins consommateurs. L'homme qui a été l'instigateur du projet il y a longtemps, j'avais eu à faire un papier sur son oeuvre, donc, à le rencontrer. J'étais sortie de cette entrevue bouleversée. Je venais de rencontrer un grand homme, un visionnaire, un passionné. Il se battait avec tellement d'ardeur et d'humanité pour ce en quoi il croyait. L'environnement lui tenait à coeur, bien sûr, mais son véritable cheval de bataille, c'était tous ces laissés-pour-compte de notre société, ceux à qui il voulait offrir du travail rémunéré, une vie meilleure, une fierté retrouvée, une estime d'eux-mêmes qui allait faire toute la différence. Il en parlait avec une telle fougue! Il m'avait fait visiter les installations de l'Éco-centre, toutes ses convictions prenaient vie, avaient des visages, il me présentait les gens qui travaillaient dans les ateliers, ceux qui étaient aux convoyeurs, il était si fier d'eux, d'elles...

Au fil de l'eau... (!), il y a eu la mise sur pied du Centre Bernard-Hamel qui tient lieu chez nous de dernier recours, donner de quoi manger à ceux qui en ont besoin, un organisme communaire qui fonctionne à coup de levées de fond mais surtout de bonne volonté, de dons généreux, de bénévolat, de dévouement, et qui emploie aussi par petits bouts des gens qui ne travailleraient pas autrement. Le Centre Bernard-Hamel récolte les profits générés par La Ressourcerie qui est devenue l'oeuvre humanitaire tant espérée de l'homme que j'avais rencontré alors et qui serait fier aujourd'hui de constater toutes les heureuses conséquences évidentes mais pas nécessairement mesurables de ce qu'il avait cru si fort et mis de l'avant de toute son âme.

S'il était toujours vivant, ça froisserait son humilité d'entrer dans l'Éco-centre Arthur-Gagnon mais il serait ravi de voir qu'il a donné lieu à cet immense magasin pas comme les autres, La Ressourcerie, dont les profits vont au Centre Bernard-Hamel. Chaque fois que je vais à La Ressourcerie, j'y apporte des choses qui ne me sont plus utiles mais qui se vendront très rapidement à petits prix. Tant mieux pour eux! Il m'arrive aussi d'y trouver quelque chose que je m'achète en ayant l'impression d'avoir mis la main sur un trésor pour quelques dollars si bien investis. En prime, je rencontre toujours là des gens merveilleux, tant chez le personnel que la clientèle, souvent du monde que je n'ai pas vu depuis longtemps, on peut jaser de longues minutes entre une pile de vieux disques à 50 cents ou 3 pour 1 $, et une lampe sur pied un peu baroque, avec une étiquette 5 $, c'est comme qui dirait un heureux sort qui m'aurait été jeté par un homme de coeur qui travaillait dans l'ombre pour produire tant de lumière, feu Arthur Gagnon.

P-A et Marie-Claire

J'ai rencontré Marie-Claire à l'épicerie samedi... J'aime cette femme. Autant qu'elle aime le monde. Ce n'est pas peu dire. Je la vois et je repense à P-A. L'un ne va pas sans l'autre.

Il faut que je parte, mes amis, mais je reviendrai, promis promis, il faut que je vous parle d'eux et de d'autres. On a bien besoin, par les temps qui courent, de se rappeler que le monde, finalement, c'est du bon monde...

mercredi 1 avril 2009

C'est bien meilleur quand on??? Partage!

Cette photo n'est pas de moi, elle m'a été envoyée par mon ami Alain, biologiste, qui lui-même l'avait reçue d'un confrère, qui l'avait reçue d'un journaliste de L'Écho Abitibien, qui l'avait obtenue par son auteure, Denise, une photographe amateure de Landrienne, tout près d'Amos. Elle a été prise le 23 mars dernier. Voir un lynx en pleine nature, avoir la présence d'esprit et la caméra prête à faire feu, c'est déjà quelque chose d'exceptionnel mais deux lynx? Et je vous rappelle que vous pouvez cliquer sur la photo pour l'agrandir!

C'est bien meilleur quand on??? Partage!

Je ne pouvais pas garder cette photo pour moi toute seule, surtout en sachant que plusieurs d'entre vous adorez les minous et je présume que les lynx, ces félins sauvages de nos forêts, vous rappelleront vos animaux préférés. Non, ce n'est pas un poisson d'avril, c'est vrai pour vrai, ce sont deux lynx magnifiques qui ont été croisés par Denise lors de sa marche quotidienne dans les sentiers boisés tout près de son village.

Tout ce que j'ai trouvé comme titre à mon billet, c'est cette phrase-jeu entre Isabelle et moi quand elle était petite. Devant quelque chose à partager absolument, un jouet ou une gourmandise, je disais « C'est bien meilleur quand on???? » et elle répondait toujours « Partage! » même que, avant l'âge de 5 ans, comme elle zézétait beaucoup, elle me répondait : « Partaze! » avec son rire tellement communicatif...