jeudi 11 décembre 2008

Un peu de chaleur en cette froidure


Je vous invite chez moi, dans ma cuisine, près du poêle à bois. J'ai du pain chaud, vous en voulez? Allez-vous prendre un petit « pet » ou vous aimeriez que je vous serve la première tranche d'un pain entier? À moins que vous préfériez la mie plus que la croûte, je vous donnerais la deuxième tranche? Avec du beurre ou de la margarine Becel à l'huile d'olive? J'ai aussi un excellent fromage (le Crû du Clocher, fait au Témiscamingue) des confitures maison aux framboises, aux bleuets, du beurre d'arachide, de la marmelade d'orange, du sirop d'érable. Dites-moi ce qui vous ferait plaisir!

Un peu de chaleur en cette froidure

En cette saison, à l'approche de Noël, les gens décorent, s'énervent, font la file aux caisses des magasins, consomment à outrance, se désolent déjà que leurs cartes de crédit seront pleines en janvier, mais ils achètent encore, plus gros et plus cher, il n'y a rien de trop beau, c'est Nowell...

Dans mon quotidien, je ne peux échapper à cette folie pure qui envahit tout mon univers. Après tout, je ne suis pas une ermite, et même que, au contraire, je serais plutôt du genre sociable. Alors, je fais ces temps-ci une overdose des publisacs remplis de trop de circulaires et publicités, la surconsommation sous toutes ses formes, les maudits énervés qui remplissent en sacrant des paniers pleins de cochonneries en ayant peur de ne pas arriver à Noël en même temps que les autres, les gugusses branchés et lumières tape-à-l'oeil de mauvais goût dont sont affublées certaines propriétés (méchant gaspillage d'énergie) les partys de bureau imposés dont personne ne veut mais où tout le monde se sent obligé d'aller, en tout cas, vous voyez ce que je veux dire!

Vous me direz que je suis nostalgique d'une époque révolue et que ces temps-ci, j'arrive mal à m'adapter à certains aspects de la modernité. Rien qu'à voir ma cuisine, je ne peux pas prétendre le contraire! Mais pour me défendre, votre Honneur (!) je vous ferai remarquer que le poêle à bois (un Lislet 1934) est bien utile certains soirs d'hiver, les pieds bien posés sur la bavette, que les meubles que nous avons fabriqués ensemble sont un peu vieillots mais toujours si confortables (en tout cas, nous y passons des heures et des heures à jaser) et que le pain de ménage qu'on pétrit soi-même rend du monde heureux et pas seulement au moment où il sort du four.

Si vous n'avez pas faim, mais que vous avez le gosier sec, j'ai du café, du thé, des tisanes, du chocolat chaud, de la bière, du vin (rouge) du porto, du rhum et du scotch. Pour les sportifs(ves) apportez vos patins, la patinoire est faite depuis la fin de semaine dernière. Si vous avez le goût de jouer dehors, j'irai avec vous, on pourrait se faire un bonhomme de neige collectif géant? J'ai des foulards, des mitaines et des tuques pour tout le monde, même pour notre bonhomme de neige! Y a-t-il quelqu'un d'entre vous qui pourrait me rentrer une petite brassée de bois? Et surtout, n'apportez rien d'autre que votre belle personne, votre sourire que j'imagine souvent...

C'est dans cet esprit-là que l'idée m'est venue de vous inviter virtuellement chez moi. Tiens, je le sais, on va se faire notre party de bureau à nous autres mais vous serez libre d'y venir ou pas! Après, on pourra retourner à nos vies réelles et passer ce temps des fêtes chacun à notre manière. Alors, c'est oui?