Photo 1 : Troisième prix : Alexandre Morin-Chassé, de l'Université de Montréal, un auteur compositeur interprète bourré de charme et de talent. J'aurais voulu l'entendre pour un spectacle complet, j'en aurais pris davantage, c'était trop court. Il nous a fait rire et nous a émus. Sympathique en plus. Voix, guitare et harmonica, il raconte ses chansons et fait preuve d'une attitude inspirante et tellement sensible, ce jeune homme qui étudie en sciences politiques!
Photo 2 : Deuxième prix : Isabelle Rivest, de l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, auteure compositrice interprète, et je répète ce que j'ai dit à propos du candidat précédent, bourrée de charme et de talent. Elle habite toute la scène, on la suivrait au bout du monde, sa personnalité, son humour, sa voix et sa musique mettent en valeur ses textes bien ciselés, qu'elle nous chante ses forêts boréales, ou même juste « en passant », ses chansons sont accrocheuses. Des textes forts, c'est une excellente nouvelle parce qu'elle termine sous peu son baccalauréat en enseignement du français au secondaire! Vous me pardonnerez mon enthousiasme...
Photo 3 : Premier prix : Équinoxe, un groupe formé de Jean-François Breton, François Lord, Antoine Poirier-Godon, Julien Poirier-Godon, Margaux Sauvé-Bergeron, tous de l'Université Laval. Au tirage au sort, ils sont passés en dernier et heureusement parce que personne n'aurait voulu passer après eux, tellement ils étaient trop bons, comme dans une catégorie à part. Ils ont mérité ce premier prix, le public était conquis dès les premières notes. Un heureux et savoureux mélange de tradition et de modernité, typiquement québécois. À eux cinq, ils forment un univers authentique et extraordinairement rassembleur.
Et le(la) gagnant(e) est...
Quelle soirée!
Pour connaître le contexte de la grande finale nationale de Univers-Cité en spectacle qui se déroulait hier soir à l'Agora des Arts de Rouyn-Noranda, vous jugerez peut-être utile de lire mon billet précédent, même si je l'ai écrit du point de vue très personnel d'une mamie et d'une maman... Je ne croyais pas que j'allais y revenir mais le déroulement de la soirée ne me laisse pas le choix, quand je raconte une histoire, il faut que j'aille jusqu'au bout et que je vous dévoile la finale!
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AJOUT - 20120412 : Vraiment, Radio-Canada, c'est un service essentiel et particulièrement dans des régions comme les nôtres. J'aurai l'occasion d'en reparler à un moment donné, je m'en fais un devoir de conscience.
J'avais écrit en début de semaine à l'équipe de l'émission Des matins en or de la Première chaîne de Radio-Canada en Abitibi-Témiscamigue, pour leur signifier que c'était dommage qu'on n'ait pas accès à la chronique culturelle d'Alain Vézina du lundi 9 avril, alors qu'il rendait compte avec de bons extraits « live » du déroulement de la soirée de la grande finale nationale de Univers-Cité en spectacle. Ils m'ont lue, ont réagi comme je l'espérais, et ils viennent de mettre en ligne sur leur site web cette fameuse chronique, la seule qui ait été faite sur l'événement. La voici :
Tous les artistes présents, les organisateurs de l'événement qui en était à sa 7e édition, les bénévoles, partenaires et même les gens du public qui ont vécu cette soirée méritaient que cette grande finale nationale ne soit pas le secret le mieux gardé au Québec, médiatiquement. Je pourrai dire que j'ai fait mon petit bout.
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Toutes les universités francophones du Québec (ou presque) y étaient représentées et même celle de St-Boniface au Manitoba. Il s'agissait de la 7e édition de ce concours qui rassemble sur une même scène chaque année des talents de partout, reconnus et célébrés dans leur université d'abord, pour mieux s'amalgamer ensuite à d'autres arts de la scène, d'autres artistes, d'autres univers de d'autres coins de pays.
L'équipe socioculturelle de l'UQAT s'est adjointe du beau et du bon monde, des partenaires, des bénévoles, tous y travaillaient main dans la main depuis des mois, et ça se sentait qu'on était tellement honorés d'accueillir chez nous de la si belle visite.
Ce que j'en retiens surtout, de cette soirée mémorable, c'est le respect, la camaraderie et la chaleur qu'il y avait entre tous ces artistes qui avaient le goût de se mieux connaître et d'échanger. Pas d'esprit de compétition ou de sursaut d'individualisme, au contraire, chacun et chacune voulait mettre en valeur le suivant ou le précédent, tel ou tel art de la scène, un esprit de collaboration et de fraternité qui se voyait et s'entendait, ça faisait chaud au coeur juste d'être là et de vivre ça.
Ce sont nos universitaires, notre jeunesse, ils ont du talent à revendre, beaucoup de sensibilité, juste ce qu'il faut d'humour, une grande ouverture aux autres et le génie de savoir réfléchir sur une foule de choses qui les concernent et nous concernent aussi. On a de quoi être fiers, on a une sacrée belle jeunesse qui nous remplit d'espoir.
On n'entendra pas parler de ça nulle part, évidemment ce genre de concours qui n'en était pas un au fond, ne fera pas les manchettes, et on n'ouvrira aucun bulletin de nouvelles avec la grande finale d'Univers-Cité en spectacle. Moi, je dis que j'avais donc un devoir ce matin d'en rendre compte, d'en témoigner, pour être juste et équitable envers notre belle jeunesse.
J'aurais aimé vous parler plus longuement de ceux qui n'ont pas gagné de prix hier soir mais qui sont tellement des gagnants, je vous assure, chacun à leur manière :
Maryline Joly, interprète, Université du Québec en Outaouais
Marie-Christine Lance, interprète, Université du Québec à Trois-Rivières
Fatou Camara et Steve Poirier, danse, École de technologie supérieure
Marie-Éve Croteau, auteure compositrice interprète, Université du Québec à Chicoutimi
Lacina Bembélé, auteur compositeur interprète, Université de Saint-Boniface, Manitoba
Frédéric Labrie, Jean-François Charest, Camille Gélinas, Jean-Philippe Viau, auteurs compositeurs interprètes, Université du Québec à Montréal
Emmanuel Caron-Garant, Bianca Rousseau, Clément Besnard, auteurs compositeurs interprètes, Université du Québec à Rimouski
Et bien sûr, les trois premiers prix que j'ai mentionnés au début qui ont fait rayonner leurs universités respectives avec beaucoup de fierté.
34 commentaires:
Bravo, bravo!
Hourra pour Isabelle! Hourra pour la maman et crocodile
Tu as bien raison d'être enthousiaste, Zoreilles. La reconnaissance, ça se partage. Et c'est ce qui fait la beauté de l'affaire. C'est une qualité que de pourvoir apprécier à fond les cadeaux de la vie, cultiver la fierté, en particulier quand c'est la famille qui est en cause. Au fond, c'est notre raison de vivre.
Toutes les qualités que tu reconnais d'Isabelle, la photo en fait foi. Elle a un air bien sympathique, un sourire communicatif.
C'est dommage qu'on ne parle pas de ce genre de nouvelles. Il m'arrive parfois d'avoir l'impression que les producteurs de nos bulletins de nouvelles sont à la recherche de bonnes nouvelles, pour faire différent. Il y en aurait pourtant beaucoup, si on se donnait la peine de penser qu'il s'en passe beaucoup en dehors des grands centres et que c'est probablement là qu'on trouve les événements les plus sympathiques.
Je m'associe à ce grand bonheur. Après tout, tu fais drôlement partie de notre famille virtuelle. Et quoi de mieux que de vivre les moments les plus intenses en familles.
Joyeuses Pâques!
Bonjour Zoreilles,
Je viens d'écouter l'entreveue d'Isabelle à Radio-Canada. Elle a interprété deux très bonne chanson. La 2è se termine par "avec le mots de ma mère". Ça vallait la peine. J'ai remarqué aussi avec quelles belles réactions elle a accueilli les bons commentaires de l'interviewer. C'était bien sympathique!
C'est avec beaucoup de bonheur que je viens de lire tes deux derniers billets. Bravo! J'ai écouté attentivement l'entrevue et les chansons que ta fille a faites et j'ai grandement apprécié. Ya pas à dire elle a tout un talent.Je comprends ton coeur de mère d'être aussi fière et merci beaucoup de mettre de la bonne nouvelle dans nos vies. Ca manque tellement. Il devrait y avoir au moins une demi-heure de bonnes nouvelles par jour à la télé. Je te lève mon pouce pour l'encouragement que tu porte si fièrement pour la jeunessse et la relève.YESSS!!Joyeuses Pâques à tous!
Quelle belle soirée !
J'ai pas d'autres mots.
BELLE !
Bonjour Zoreilles!
La relation entre Félixe, Zoreilles et Crocodile goûte bon comme de la guimauve et ça permet de prendre l'air...
Vous avez raison d'être fiers de votre fille. Elle a beaucoup de talent et l'exprime avec passion...quels que soient les domaines dans lesquels elle excelle.
Elle a plusieurs cordes à son arc pour faire découvrir à ses futurs élèves comment leur vie peut être passionnante et remplie de sens à donner à leurs nouveaux apprentissages.
Bravo à Isabelle pour le plaisir qu'elle se donne et qu'elle donne aux autres. Bravo aux instigateurs de telles soirées qui permettent de belles rencontres.
Et une bonne fin de bac à ta fille!
xx
Tu fais un bon compte rendu de cette soirée, à ce que je vois la relève est assurée. Félicitations à Isabelle, j'ai bien aimé l'entendre à la radio vous avez de quoi être fier. Merci pour ton reportage c'est certain qu'ici on n'en entendra pas parler.
Bravo à Kassandra, oupss, Isabelle, elle a tellement de talents, elle s'en sert pour être heureuses et elle le partage avec une telle générosité.
Merci Zoreilles, de nous avoir fait part de ces beaux moments, cela fait grand bien, de rencontrer des gens heureux.
Je suis en retard dans mes lectures, encore de beaux textes et de belles photos. De merveilleux moments, tu as bien raison d'être fière. félicites Isabelle pour moi, elle a beaucoup de talent.
@ Jacks : Quand tu dis : « Je m'associe à ce grand bonheur. Après tout, tu fais drôlement partie de notre famille virtuelle », je me sens comprise, tu sais pas comment! C'est dans cet esprit-là que j'espérais que ce soit connu et tu l'as saisi. Pas seulement pour elle mais pour tous les autres artistes qui viennent de nos universités.
À la finale, elle a fait 3 chansons, « En passant », « Je t'attendrai », qui sont les mêmes que dans l'entrevue, plus une troisième que j'aime beaucoup, « La foi dans le porte-poussière », tu l'aimerais beaucoup, celle-là toi aussi. J'ai recherché sur le site de l'émission Des matins en or d'hier matin et malheureusement, ils n'ont pas mis en ligne cette chronique culturelle qui rendait compte de la finale de Univers-Cité en spectacle. Je l'avais écoutée en direct hier matin, j'en avais manqué des bouts, je voulais la réentendre, puisqu'ils se sont entretenus avec tous les gagnants.
Ouais, dans la deuxième, puisque t'as l'oreille fine, tu as perçu qu'elle parlait de ses parents, hein?
« Puisque c'est vrai que j'ai gardé de mon père une langue à jurons/J'ai les mots de ma mère pour te dire à regrets que t'attendre c'est long ».
Au moment où elle avait écrit cette chanson, elle avait vérifié avec nous si ça nous dérangeait! Et avant de l'interpréter à la radio et sur la scène, la semaine dernière, elle a vérifié à nouveau!!! C'est tout à son honneur d'être aussi sensible aux autres.
@ Étoile : C'est vrai, ça, on n'entend pas assez de la sorte de nouvelles qui peuvent nous donner de l'espoir dans notre jeunesse, notre présent ou notre avenir.
Eh bien en voilà une! C'est dommage qu'on ne l'entendra jamais sur aucun grand réseau d'information, et pourtant, c'était la grande finale nationale de nos universités! On est privés de combien de ce genre d'information? Je l'ignore mais c'est ce qui fait, bien souvent, qu'entre la réalité qu'on vit autour de nous et ce que les médias nous en présentent comme topos, il y a un fossé tellement grand qu'on ne se reconnaît pas dans ce qu'on voit de nous à la télé!
Oui, c'est vrai, cette belle jeunesse me remplit de coeur d'espérance, ils savent réfléchir et agir, faire la part des choses, et je suis fière que notre fille fasse partie de tout ça.
@ Crocomickey : Ouep! BELLE écrit en majuscules! ;o)
@ Canneberge : Ah tu as bien saisi ce qui l'anime : « comment leur vie peut être passionnante et remplie de sens à donner à leurs nouveaux apprentissages.»
Ça l'emballe terriblement, cette partie-là de l'enseignement. Déjà, depuis 4 mois qu'elle est en stage, elle a fait la différence dans la vie de plusieurs ados, et quand elle en parle, sans nommer de noms et en protégeant l'anonymat de ses élèves (secondaire 4), on la sent heureuse, passionnée, et c'est probablement ce qui va la tenir dans l'enseignement pour quelques années.
Oui, je prends tes bravos et j'ajoute les miens aux instigateurs de ces soirées de reconnaissance à nos universitaires (c'était la 7e édition en 2012). Il y a tellement de travail et d'organisation derrière tout ça, particulièrement cette année, où le contexte (grève des étudiants) n'a pas facilité les choses. D'ailleurs, le président de l'AGEUQAT était sur place pour remettre le premier prix, il a senti le besoin de dire : « Vous savez, on fait pas juste des grèves... » et plusieurs artistes, membres du jury, public dans la salle arboraient le fameux carré rouge, sur leur guitare, leur violon, leur chemise et partout où il pouvait être vu!
@ Solange : C'est aussi ce que je trouve dommage, Solange, que ce sera le secret le mieux gardé au Québec et pourtant, comme société, on aurait tellement de quoi être fiers de notre belle jeunesse, surtout qu'on a tellement de problèmes avec le décrochage scolaire.
Ce serait bien de présenter des modèles différents d'étudiants, de gens heureux, des gars et des filles de partout, qui se retroussent les manches, qui étudient, qui travaillent, qui s'impliquent, qui réussissent à faire de la danse, de la musique, de la chanson, du théâtre, bref, qui tombent en amour, voyagent, se concertent, travaillent en équipe, se passionnent pour la vie.
Je me demande quelque chose... Si la grande finale de Univers-Cité en spectacle avait eu lieu dans une université de Montréal, la plaque tournante au point de vue médiatique au Québec, est-ce qu'on en aurait entendu parler davantage? Non. Je crois pas. Même nos médias régionaux (à part Radio-Canada en Abitibi-Témiscamingue qui a toujours eu une tendance plus culturelle et RNC Média qui a sa chroniqueuse culturelle en titre) n'en ont pas touché mot...
Tu sais, on est loin de Star Académie là!!!
@ Barbe blanche : Ouais, t'aurais été content d'être là et d'entendre ça. Notre beau grand Québec est entre bonnes mains, crois-moi!
Ils ont du talent, de la mémoire, des racines profondes, des idées novatrices, la capacité de se faire une tête et... pas de complexes. Je les aurais tous pris dans mes bras!!!
@ Voyageuse : Ah t'es revenue de voyage? Ça a dû passer vite pour toi parce que ça a passé vite pour moi, il me semble que tu viens juste de partir!
Contente que tu aies appris ici la nouvelle, c'est un peu pour ça que je l'ai ramenée jusque chez Zoreilles! La semaine dernière et la fin de semaine nous auront fait passer par toute la gamme des émotions!
Je transmettrai tes félicitations à Isabelle. Promis ♥
Petite note sans rapport = la Barbouilleuse est disparue de la blogosphère. Dommage ...
@ Crocomickey : Oui, j'avais cliqué une couple de fois dernièrement pour aboutir sur son blogue fermé qui ne permet pas de suivre où elle est allée... Tu sais, la petite phrase plate de Blogger?
Mais comme Catherine est une amie de Isa et Dom, (je l'aime beaucoup moi aussi) j'ai su en fin de semaine que c'était une erreur technique ou de pitonnage, je sais pas trop, alors, elle a tout perdu son ancien blogue, elle en a bien de la peine il paraît, et elle s'est refait un autre blogue, « elle barbouille » ou quelque chose du genre et j'ai pas eu le temps de fouiller pour la retracer.
Si je la retrouve, je la rajoute dans ma liste des blogues-amis et je t'avise. Promis.
Il paraît qu'elle a bien de la peine de ça... Pauvre Catherine, en tout cas, elle serait bien contente de ton intérêt et de ta fidélité à la lire dans ses aventures aussi touchantes que rocambolesques!
bonjour !
Voila plus de 3 ans que je "sous-marine" sur votre blog ... exactement depuis le moment ou, de retour d'un périple sur la côte nord du Saint Laurent, mon mari m'a dit : la prochaine fois qu'on part au québec, on visite l'Abitibi ... et moi de lui répondre ( j'ai honte !!! ) : y a rien la-bas .
Alors depuis, je me soigne, a coup de lecture de blog .
Je ne sais toujours pas si on reviendra un jour dans votre beau pays ( qu'il est loin ! )mais une chose est sure, si on y retourne, ce sera pour aller vous visiter !
En tout cas, j'ai envie de vous faire partager une vidéo que je viens de découvrir, miracle d'internet ! :
http://youtu.be/0wcLjT4nZQo
Danielle, de Paris
@ Pridith : Bonjour et bienvenue « à bord »!
Comment? Y a rien ici? Ça dépend de ce qu'on cherche!
J'ai regardé cette vidéo que vous proposez. Je crois reconnaître des extraits du film de l'abbé Proulx (cinéaste et colonisateur de l'Abitibi, entre autres) « Les grands brûlés » qui avait pour objectif d'amener en Abitibi des pionniers un peu aventuriers qui voulaient s'y faire une vie. Ce film s'est fait dans les années 30 si je ne m'abuse. Mes grands-parents sont arrivés ici dans cette vague-là, en 1941 et 1942.
Nos villages sont nés dans les années 30 pour la plupart. L'Abitibi n'a même pas 100 ans si l'on parle de son développement. Ça doit vous faire drôle, les pays d'Europe ont tellement d'histoire...
Félix Leclerc, l'un de nos grands artistes, a participé à ce film, il l'a fait pour les bonnes raisons, il mesurait bien la richesse de ce pays en devenir.
Ma petite-fille, qui a 3 ans, s'appelle Félixe Rivest-Leclerc, rien que son nom évoque déjà beaucoup de promesse!
Si vous aimez découvrir plus encore (et plus actuel) de notre coin de pays, je vous suggère le site Les Merveilles de l'Abitibi-Témiscamingue que j'ai mis à l'affiche sur la page d'accueil de mon blogue. Ne manquez pas d'aller voir les nombreuses photos. Du coup, vous allez avoir le goût de réserver illico votre billet d'avion pour le Québec... et l'Abitibi!
Zoreilles,
que de bonnes nouvelles ici! Ça fait du bien! Depuis samedi (jusqu'à hier matin) je m'étais déconnectée de la réalité virtuelle, et c'est alors que j'ai lu tes deux derniers billets. Comme je m'étais aussi débranchée de la télé et de la radio (ma manière d'ermiter quand j'en ai ras-le-bol des mauvaises nouvelles), je n'ai pas entendu parler de ce concours. D'ailleurs, tu le dis, les médias sont demeurés silencieux (?), ce qui est bizarre car c'est un événement important.
Dommage que de jeunes artistes en provenance d'universités de partout au Québec et même du Manitoba (St-Boniface, la ville que j'associe toujours à Gabrielle Roy), bourrés de talent et se rencontrant amicalement ne fassent pas les manchettes, au même titre que les grèves étudiantes. Les bonnes nouvelles on les oublie.
Bravo à Isabelle pour le deuxième prix; même si elle participait sans esprit de compétition (j'ai écouté l'entrevue), c'est tout de même plaisant de voir son travail récompensé. Je t'avoue que je ne connais pas du tout le groupe Équinoxe; mais je suis totalement inculte musicalement, n'écoutant quasi jamais la radio.
Isabelle vit pleinement sa vie, et pour tout mener de front en même temps, chapeau! Je suis essoufflée rien qu'à imaginer...
Belle jeunesse oui, qui mérite qu'on lui rende hommage, ce que tu fais ici. Ils en ont bien assez lourd sur les épaules dans notre société.
@ Lise : Ah que je suis contente, tu as lu ces deux billets dans le même esprit que je les avais écrits!
Et même si tu n'avais pas ermité en fin de semaine, tu n'en aurais rien su de toute manière, même les médias d'ici n'en ont pas parlé, sauf la Première chaîne de Radio-Canada en Abitibi-Témiscamingue, dans la chronique culturelle de lundi matin (lundi de Pâques) alors que tout le monde fait dodo, profite du congé, que la radio est fermée! Et pas moyen de retrouver cette chronique en ligne, ils n'ont pas jugé bon de la mettre sur leur site web. Je te dis, c'est le secret le mieux gardé au Québec!
C'est dommage pour les jeunes qui sont venus ici pour cette grande finale où ils représentaient leur université, et qui espéraient un peu de visibilité ou même un prix. Je pense, par exemple, au groupe Équinoxe, c'est normal que tu ne les connaisses pas, ils ne sont pas encore connus mais peut-être qu'un jour prochain, quand tu entendras ce nom, tu te diras : « Il me semble avoir déjà entendu parler de ce groupe-là... »
Plusieurs de ces jeunes adultes ont fait le voyage pour venir jusqu'ici et se sont privés d'une fin de semaine familiale et de détente (surtout en fin de session) dans l'espoir de se faire connaître, de vivre une expérience de scène devant un public tout neuf, je ne sais pas, mais le fait que ce soit le secret le mieux gardé au Québec au point de vue médiatique, ça doit leur laisser un sentiment de « J'ai-tu-tout-fait-ça-pour-rien? » et je trouve ça dommage pour eux, pour notre société toute entière.
Imagine ceux et celles qui sont repartis sans aucun prix...
C'est comme si, au Québec, aucun artiste pouvait espérer rejoindre un public s'il n'avait pas une grosse machine puissante derrière lui.
C'est vrai qu'Isabelle ne voulait absolument pas gagner. Le premier prix incluait une bourse en argent, l'enregistrement d'un premier album et un passage à Musique Plus. Si elle avait gagné ça, elle aurait été catastrophée puisqu'elle aurait dû faire face à plein de contraintes de temps et de déplacements. Tandis qu'Equinoxe espérait tellement, eux, de remporter ça, ils sont rendus là dans leur carrière.
Les deuxième et troisième prix étaient des bourses en argent. Jamais je croirai qu'ils auront le temps de passer au guichet automatique!
Oui, Lise, tu as bien lu, nous avons une belle jeunesse, c'est dommage que nos médias aient des oeillères. De plus en plus, on constate un fossé très large entre ce qui nous est présenté aux heures de grande écoute et... la réalité qu'on voit autour de nous.
@ Lise : Oups... Y a du nouveau... Je rectifie quelque chose que je te disais tout à l'heure... Et c'est tout à l'honneur de Radio-Canada, notre radio et télévision d'état dans lesquelles on va encore sabrer, malheureusement, même s'il s'agit d'un service essentiel, particulièrement dans des régions comme les nôtres...
J'avais écrit en début de semaine à l'équipe de l'émission Des matins en or de la Première chaîne de Radio-Canada en Abitibi-Témiscamingue pour leur signifier que c'était dommage qu'on n'ait pas accès à la chronique culturelle d'Alain Vézina du lundi 9 avril, qui rendait compte avec de bons extraits « live » du déroulement de la soirée de la grande finale nationale de Univers-Cité en spectacle.
Ils m'ont lue, m'ont bien comprise, et viennent de la mettre en ligne, cette fameuse chronique, la seule qui ait été faite sur l'événement.
Si ça t'intéresse, voici le lien :
http://www.radio-canada.ca/audio-video/pop.shtml#urlMedia=http://www.radio-canada.ca/Medianet/2012/CBF_Rouyn/Desmatinsenor201204090743.asx
Je crois que je vais l'ajouter aussi à mon billet.
Vraiment, Radio-Canada, c'est un service essentiel, j'aurai sûrement l'occasion d'en reparler.
Bien le bonjour Belle-Sops!
Je viens d'entendre, pour la toute première fois, Isabelle chanter.
WOW! C'est ce que j'ai à dire!
Si elle a un disque, tu m'le dis ein? C'était trop peu ce que j'ai entendu!!!
Tu profites du soleil toi aujourd'hui?
Anne-Marie x ;0) x
Zoreilles,
bien sûr que j'ai écouté la chronique, en suivant ton lien. Une autre entrevue d'Isabelle, complétant la précédente, avec des extraits musicaux des trois gagnants; Équinoxe me fait un peu penser à "Mes aieux" (j'ai perdu le tréma sur mon clavier), et ils auront sûrement un bel avenir musical.
Nous avons d'immenses talents au Québec (et j'y inclus ceux qui n'ont pas remportés de prix), avec une qualité de language qui nous représente bien; l'accent québécois impossible à renier (et qui le voudrait?), avec des mots de chez-nous, mais un français impeccable. Nous n'avons rien à envier à nos cousins d'outremer, loin de là!
Et comme tu dis, on ne sait jamais qui lit nos écrits: chapeau à Radio-Canada! Et à toi il va sans dire.
♥
@ Anne-Marie : Salut Belle-Sops!
Si elle avait fait un disque, tu l'aurais su!
En attendant, tu peux toujours te consoler avec le lien que j'ai mis dans mon billet précédent, c'était l'entrevue qu'elle donnait vendredi dernier, la veille de la finale d'Univers-Cité en spectacle, où elle a fait en direct en studio 2 de ses chansons et une entrevue avec Alain Vézina et David Chabot, de Radio-Canada en Abitibi-Témiscamingue (ils ont « couvert » l'événement avant et après).
Sinon, il y a cette petite vidéo maison que Dominic a réalisée d'une de ses chansons, « En passant », avec un gros budget de 3 $ (de chandelles de chez Dollarama) pendant que la petite Félixe dormait, un soir, ils ont tourné ça dans le sous-sol de leur ancien logement, ça fait donc à peu près 2 ans!
C'est ici :
http://vimeo.com/14403930
Enregistrer un album, c'est toute une affaire. Il faut être prêt, y mettre du budget, y consacrer du temps et de l'énergie, trouver un bon studio, des musiciens, des arrangeurs, un agent, se réseauter, en faire la promotion, assurer le suivi, etc. Elle n'est pas encore rendue là...
Si j'ai profité du soleil aujourd'hui? J'ai dîné avec Maman et fait avec elle ses courses (épicerie entre autres) j'en profite quand j'ai quelques heures de libres. Mais il fait tellement beau que mon lac est à l'eau claire des grands bouts.
@ Lise : Ça t'a plu? Tant mieux. Tu auras connu Équinoxe avant qu'ils soient vraiment connus, parce que je suis certaine moi aussi qu'on va entendre parler d'eux. Effectivement, on dirait un mélange de Mes Aïeux et Les Cowboys fringants avec quelque chose d'unique à eux tout seuls. Ils ont plein de talent. Et une telle complicité sur scène.
Plein de talent chez nous, je suis d'acord! Y a pas juste Star Académie!!!
Zoreilles,
je suis une extra terrestre car je n'ai pas écouté Star Académie; la télé je choisis judicieueusement ce que j'aime, et quand j'en ai assez, fini! Je préfère de loin la lecture, à tout le reste.
Comme quoi je suis vraiment une ermite...
:)
@ Lise : Je dois ermiter pas mal mouéssi mouéssi, parce que j'ignore tout de Star Académie, fallait vraiment que je sois sur une autre planète. Mais je sais que la finale se jouait entre Sophie et Jean-Marc et que finalement, c'est Jean-Marc qui a gagné, je dois avoir lu ça sur une front page pendant que j'attendais à la caisse de l'épicerie!!!
J'ai jamais le temps pour ces affaires-là, c'est trop prenant. J'ai cru comprendre qu'il y avait des émissions quotidiennes en plus du dimanche soir.
Mais ce que je sais par contre, c'est que le soir de la finale de Star Ac, il y avait 2.5 millions de cote d'écoute à TVA et seulement 600 000 personnes, donc le quart, qui synthonisaient Radio-Canada pour le gala annuel des Jutra, qui récompense les artisans de notre industrie du cinéma au Québec.
On navigue pas dans le sens du courant, ni toi ni moi!
Bravo Isabelle!
J’étais du côté de Barbe Blanche sinon je n’aurais manqué pour rien au monde cette soirée fantastique!
Encore bravo!♥
Bonjour Zoreilles
Nous naviguons dans le même sens du courrant. Je suis totalement ignare sur Star Académie et tout le domaine des télé-réalités.
Je m'empresse d'ajouter que je ne peux rien critiquer pu,isque je n'ai jamais regardé une seule émission. Les seuls extraits que j'ai attrapé au vol ne m'ont pas donné le goûtd'aller plus loin. Et j'avoue que j'ai des préjugés.
Une accadémie qui forme des stars, en font une valeur en soi, ça me rebute un peu. Il me semble y avoir là une grosse machine à faire des sous, à créer des illusions.
Pour moi, les vraies valeurs sont celles qui sont orientées vers les autres. Et je ris un peu tout seul parce que je me rends compte que je n'ai pas perdu de temps à portter des jugements après avoir dit que j'étais mal placé pour le faire.
Je suis allé voir le petit vidéo sur Isabelle. Ça m'a plu. Mais mon ordi prend du vieux et il avait peine à suivre la HD. Encore une fois bravo pour les belles réalisations.
Tu es une bonne ambassadrice de l'Abitibi et il est évident que tu as communiqueé ta ferveur, ton goût du dépassement et de la contribution pour la mise en valeur de ce coin de gens fiers.
Toute cette aventure met en relief le schisme séparant les régions de la grande métropole, qui soit dit en passant, s’alimente des talents régionaux sans le dire.
Bravo à ces jeunes qui ne sont pas considérés comme des paresseux ni comme des grévistes. J’ignore d’où vient cette image, personne ne pense vraiment ça et personne ne propage cela, même pas le gouvernement qu’on accuse de la chose. Les gens savent faire la distinction. Par contre, ce qui est moins connu, c’est le dynamisme régional qu’on ne devrait pas obligatoirement importer en ville pour l’apprécier, à croire qu’il faut passer à Tout le Monde en Parle pour être quelqu’un, peu importe le domaine! Il faut éviter cela.
Grand-Langue
@ Le factotum : Eh oui, le destin t'a amené du côté de la Gaspésie pendant que la vie suivait son cours en Abitibi! Tu as parcouru le pays d'ouest en est après l'avoir sillonné du nord au sud pendant des années. C'est grand, le Québec, hein? Il s'en passe des affaires...
Tu aurais aimé cette soirée, j'en suis certaine. Et notre belle jeunesse... Peut-être qu'on s'identifie à tous les parents qui ont des grands enfants de cet âge-là ♥
@ Jacks : Star Académie... Les gens ont le droit d'adhérer à ce qu'ils veulent mais je m'étonne toujours de la grande popularité de ce phénomène moi aussi!
C'est toute la notion de « vedette instantanée » par opposition à la démarche artistique personnelle qui me dérange. Ça crée des illusions et des mythes tenaces chez la plupart des auditeurs et de grandes désillusions chez les principaux concernés qui donnent le show. Qu'est-ce qui leur arrive après? Ça, on en entend pas parler.
Je t'avais tu déjà conté que Isabelle avait été en audition pour Star Ac? Un enfer d'inquiétude pour moi... J'avais respecté sa démarche, ça m'avait demandé tout un effort...
Elle venait d'avoir 18 ans, elle revenait d'un séjour de 6 mois à Banff pour parfaire son anglais, un trip de fin de secondaire aussi, avant d'entreprendre son Cégep. Mon père venait de décéder, nous étions en fin février 2005, les auditions de Star Ac se déroulaient à Rouyn-Noranda. Tout le monde lui disait : « Tu devrais y aller... »
Elle est partie ce matin-là aux auditions, sa guitare dans son petit bazou, le foulard de mon père autour du cou, en me disant qu'elle allait vivre l'expérience mais qu'elle n'embarquerait jamais là-dedans.
Au souper, elle nous a raconté son expérience. Elle avait fait l'une de ses chansons à elle. Les juges l'ont gardée très longtemps, Stéphane Laporte tripait sur sa chanson. Ça lui a fait plaisir. Elle avait rempli les 3 pages du formulaire, c'était bien trop d'engagement disait-elle, elle n'a pas voulu le signer... Ils n'ont pas remarqué ça alors, elle a pu passer à l'audition.
Elle est sortie veiller ce soir-là. Pour elle, l'aventure était terminée, belle expérience!
Dans la soirée, ma belle-soeur de St-Jérôme qui est branchée par Vidéotron m'envoie un lien qu'elle venait de trouver sur leur site... Oh misère, il y avait sa performance avec la mention « coup de coeur à Rouyn-Noranda ». J'ai eu un choc!
Chaque fois que le téléphone sonnait ce soir-là (et Dieu sait comme il sonne souvent chez nous) je venais les jambes molles, j'avais la nausée et j'étais sur le bord de perdre connaissance!
J'avais peur que s'ils l'appellent, elle dise oui...
Le lendemain matin, je lui ai raconté ça, elle m'a redit une autre fois qu'il n'y avait pas de danger, elle n'avait pas signé son formulaire, elle n'aurait embarqué là-dedans pour aucune considération.
Mais c'est dur sur un coeur de mère, je t'en passe un papier! Elle était si jeune...
@ Grand-Langue : Quand vous dites « Toute cette aventure met en relief le schisme séparant les régions de la grande métropole », c'est pas mal ce que je pense aussi. Il faut se rendre à l'évidence que les grands médias nationaux fonctionnent à partir de Montréal, que c'est la plaque tournante au point de vue médiatique et à bien d'autres points de vue également. Montréal, c'est quand même une région du Québec, une très populeuse région, donc, elle tire les ficelles, c'est la force du nombre, on en convient tous et c'est normal.
Mais comme ces grands médias nationaux ont la mauvaise habitude de ne pas traverser de ponts (remarquez qu'on les comprend) ils finissent par donner une image du Québec qui est incomplète. Biaisée. Centrée sur Montréal. Hors de l'île, point de salut! Comme si de l'autre côté des ponts, c'était le grand néant!
Ce que je trouve le plus déplorable là-dedans, c'est que je vois se dessiner quelque chose d'irréversible depuis des années : un fossé énorme entre ce qu'on voit de nous (Québécois) dans les médias et ce qu'est la réalité à la grandeur du Québec. Deux univers parallèles qui se rencontrent pas. Ça fait beaucoup de dommages.
Dans les régions, on n'est même pas tous conscients de ça. Certains disent qu'on est complexés de vivre dans les régions. Moi je dis « Non, pas du tout, on est très fiers de vivre ici » mais on assume que, quand on ouvre la télé, c'est pas nous qu'on voit, c'est seulement une petite partie de nous... une partie très populeuse, très importante mais très localisée sur un point précis du Québec.
Moi je rêve du jour où Montréal et les régions uniront leurs forces et se compléteront. Je sais, c'est de la pure utopie.
Comme ce qu'on voit et qu'on entend à propos des étudiants ces temps-ci. C'est une partie de leur combat mais ils font tellement autre chose aussi. Ce sont des citoyens qui s'impliquent pour leur présent et leur avenir. J'ai beaucoup de respect pour ça. Mais ils l'ont pas facile...
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