Cette fois encore, je n'ai que ces photos-là pour raconter ma petite histoire toute simple, une histoire d'hiver en Abitibi, un court séjour en forêt, en famille, loin de tout, un minuscule espace de paix emprunté à nos grands espaces de liberté, ce court instant d'éternité volé aux étoiles et à ce croissant de lune en cette semaine de relâche scolaire.
Jeudi matin, très tôt, ma glacière est prête depuis la veille et on part de Rouyn-Noranda pour aller à notre camp d'hiver à Rapide Deux. Il fait froid, très froid même, après la pluie verglaçante de la veille, la 117 Nord est tout de même dégagée et le soleil resplendit de sa lumière si particulière aux ciels de l'Abitibi. Après notre arrêt traditionnel à l'épicerie/restaurant de Cadillac, où chacun se choisit une petite gourmandise à son goût, on prend le chemin de gravier qui s'enfonce dans la forêt jusqu'à la centrale hydroélectrique de Rapide Deux. C'est là qu'on laissera nos véhicules qu'on troquera pour nos motoneiges. De trente à quarante minutes seront nécessaires, dans des sentiers non balisés, pour nous rendre, comme dirait Blanche, au campe à Papi et Mamie.
Vaut mieux être bien emmitouflés, le froid est mordant.
Et c'est un départ!
On est arrivés à destination. On va se dépêcher à faire un feu dans le poêle, il est loin de faire chaud là-dedans mais on avait prévu le coup.
On en a pour un petit moment avant de pouvoir enlever tuques, cache-cou, manteaux, salopettes, bottes et mitaines.
Félixe est impatiente de retrouver ses pies pour qui elle a préparé plein de croûtes de pain et de restes des déjeuners du matin.
Pendant que le dîner se réchauffe tout seul au four, je décide d'aller marcher un peu dans le sentier de motoneige alors que Isabelle part de l'autre côté avec ses skis de fond.
Les gars font un feu dehors, ce qui est une excellente idée pour bouger et se réchauffer tout en brûlant du bois mort.
Félixe est contente, elle vient de faire la découverte d'un arbre mort avec plein de petites mousses vertes qui donnent du « oumph » à notre feu extérieur.
Tiens, on dirait que la température s'est réchauffée tout à coup au bord du feu.
Dessiner des anges dans la neige, voilà une activité intemporelle, toutes générations confondues.
Maintenant, il fait chaud dans le campe et le dîner, sans vouloir me vanter, nous semble tout à fait délicieux.
Et en fin de journée, après avoir joué dehors tout l'après-midi, Blanche a particulièrement aimé le souper concocté par Mamie surtout qu'il y avait au dessert des carrés au Rice Krispies qu'elle appelle « des carrés de guimauve »!
C'est tout de suite après le souper qu'on est allés marcher dans la nuit comme on s'était promis de le faire, histoire d'aller admirer les étoiles et la lune de ce ciel particulièrement clair, loin de toute pollution lumineuse. Ah c'était féérique! Le ciel était... si beau... que je manque de mots. C'est drôle comme les discussions qu'on aborde et les conclusions qui s'en dégagent, sous un ciel pareil, peuvent nous remplir le coeur et nous élever l'âme, quel que soit l'âge ou le bagage qu'on a...
Au retour de cette promenade sous le ciel étoilé, Papi l'avait promis à Félixe : je vais te faire des tailles! Pendant que Dominic essaie d'endormir Blanche en lui jouant dans les cheveux, (le papa tombe endormi lui-même avant elle, c'est classique!...) mais il se relève lorsqu'elle s'abandonne au sommeil parce qu'il veut absolument goûter lui aussi aux « tailles » de son beau-père. Les tailles, ce sont des petites tranches de patates très minces qui se dégustent avec un peu de beurre et de sel (mais moi, je les préfère nature!...) après qu'elles ont cuit directement sur la fonte du poêle à bois. Félixe a dit et je la cite : « Ça me rappelle quand j'étais petite! » Comme si elle était très grande!
Après la dégustation des tailles, nous irons tous très tôt au dodo et lorsque les lumières s'éteindront dans le campe, par les grandes fenêtres, nous nous endormirons en regardant encore la lune et les étoiles. Y a des silences qui sont remplis de merveilles...
* * * * *
* * * * *
Le lendemain matin, Félixe avait hâte d'avoir fini de déjeuner pour aller donner d'autres croûtes de pain à ses pies. Pour ma part, j'ai étiré le café à l'intérieur avec les autres et j'ai pris cette photo de l'autre côté de la porte... fermée!
Blanchou était très impressionnée de voir faire sa grande soeur et elle a voulu aller la rejoindre dehors mais elle tenait quand même à garder ses distances avec les oiseaux. Disons qu'elle n'est pas encore rendue là mais ça viendra.
Notre feu d'hier s'est consumé une bonne partie de la soirée et même de la nuit mais ce matin, il est tout à fait éteint. Il s'est creusé jusqu'au sol pour un bon 2 pieds de neige. On voit que le printemps est loin d'être à nos portes. Cette prédiction est probablement plus juste que l'ombre de la marmotte.
Il fait - 30 ce matin, ça ne presse pas d'aller jouer dehors, on va attendre que ça se réchauffe un peu. C'est le temps de sortir les petits jouets en attendant qu'on décide ce qu'on va faire plus tard en avant-midi.
Isabelle est partie faire quelques kilomètres en ski de fond. Les petites soeurs jouent à l'intérieur sous la supervision des gars. Moi, je suis sortie marcher, faire quelques photos, rêvasser dans la forêt enneigée, avec le soleil levant. Au retour, on décide d'aller tous ensemble voir la petite cabane dans les arbres dans la swamp aux atocas, ça fait longtemps qu'on n'y est pas allés. Isabelle ira en ski de fond, moi en marchant et les gars avec les petites, sur les motoneiges.
C'est la première fois que Blanche met les pieds là mais pour Félixe, c'est un bonheur de retrouver « sa » cabane dans les arbres.
La température s'est réchauffée, ça doit être à cause de ce beau soleil.
Blanche n'en revient pas de se retrouver dans cette cabane et de tout voir de si haut, si loin...
Déjà, Papi et Félixe sont prêts à repartir vers le campe.
Quant à Isabelle, Dominic, Blanche et moi, nous resterons à la petite cabane dans les arbres quelques minutes encore avant de s'en retourner. Blanche voudrait absolument voir des « orignals » mais on lui a raconté qu'ils faisaient dodo parce que sinon, on n'aurait jamais pu la redescendre en bas pour la ramener au campe. Il nous a fallu la convaincre!
C'est en voyant les joues rouges des petites que j'ai trouvé qu'on avait resté quand même longtemps dehors, il était temps qu'on rentre à l'intérieur. Au menu du dîner, un classique à Rapide Deux, un bon spaghetti à Mamie avec des petits pains à l'ail. On en a fait assez pour qu'il en reste... à donner aux pies!
23 commentaires:
Allô!J'arriverai chez moi cette nuit. Changement de température assuré. Merci pour les belles photos et le billet toujours aussi intéressant. Dans quelques heures, je dirai "à tout bientôt" à la mer en pensant à toi! xxx Je reviendrai commenter plus longuement les prochains jours.
@ Canneberge : Alllllooooooooo! T'es peut-être à + 30 et moi, à - 30 mais on a le cœur au chaud quand on se parle! À l'heure qu'il est, tu survoles peut-être la mer... tu la vois d'en haut et moi, je t'imagine aussi ensoleillée que sur mes photos du grand froid des derniers jours ici. C'est magique!
T'as fait bon voyage? T'as pris un Mojitos à ma santé, en regardant la mer? J'étais sûre que t'allais pas l'oublier...
Hâte de « t'entendre » à nouveau, et d'ici là, heureux retour au pays de tes zamours, j'espère que t'as une petite laine dans ton bagage à main, hihihi!
Bonsoir Zoreilles
En lisant ton message,je me souviens de ma première visite à Malartic,j'avais 9 ans à l'époque.
J'allais prendre des marches avec ma cousine,il faisait froid,mais j'avais du plaisir,et quand on retournait chez mon oncle et ma tante,il y avait de la bonne soupe chaude,quel plaisir.
Cette semaine,j'ai visité la serre du jardin botanique de Montréal,il y avait plein de beaux papillons,et j'ai pris une grande marche à l'extérieur,j'ai croisé une dame que je connais depuis de nombreuses années,elle adore prendre des photos des oiseaux,et elle m'a dit qu'elle avait vu son premier carouge à épaulette,j'étais surprise,car c'était le 28 février,dans mon cas,je n'ai jamais vu de carouge avant le milieu du mois de mars,mais cette année,les oiseaux arrivent plus tôt,et j'ai lu un article à ce sujet.
http://www.journaldemontreal.com/2017/02/28/la-meteo-clemente-fait-revenir-des-oiseaux-plus-tot
J'aime bien lire tes beaux moments de vie avec ta famille,merci de partager avec nous Zoreilles.
@ Linda : Je suis contente de te rappeler ce souvenir d'enfance à Malartic quand tu avais 9 ans. C'est précieux, un petit bout d'enfance!
La bonne soupe chaude, l'hiver, y a rien de mieux, j'en fais souvent. J'en avais apporté au campe d'ailleurs, les petites aiment ça, je mets plein de légumes dedans, beaucoup de morceaux de poulet, de fines herbes et un petit peu d'alphabet. C'est ce que Félixe appelle « de la soupe aux lettres ».
Oui, j'en entends beaucoup parler ces temps-ci, les oiseaux sont tout mêlés. Je dois quitter, je te reviendrai peut-être plus tard.
Bonsoir Zoreilles
Dans ton message,il y avait cette phrase...«Dessiner des anges dans la neige...je trouvais ça beau,
Dans mes courriels,tantôt,j'avais ceci.
http://nature365.tv/march-5-2017/
Bonne fin de soirée
Chanceuse va, être avec les petites en cette fin de semaine de relâche scolaire.
Comme papi, pour moi les tailles minces se dégustent avec BEAUCOUP de beurre et de sel AU GRAND DAMMMMM de ma douce... sur le poêle à bois au lac.
Tu as vraiment l'art de raconter et faire vivre ces morceaux de bonheur! J'y étais, avec la lecture, les images défilaient, le froid mordait et le feu réchauffait.
Après 5 semaines passées dans les Hautes Alpes(moins de neige, moins froid ) ça a été un vrai plaisir de te retrouver avec ce beau moment partagé.
Geneviève
@ Linda : C'est rempli de poésie ce petit film, je me demande bien où il a été tourné... Ça me semble un peu plus au nord que chez nous quoique...
Oui, dessiner des anges dans la neige, de toutes les époques, les enfants ont aimé faire ça!
@ Le factotum : Ta douce, elle est comme moi, elle les préfère nature!
Quand on habitait au lac Dufault, avec le gros poêle à bois au milieu de la cuisine, on en faisait plus souvent mais maintenant, c'est un plaisir beaucoup plus rare qu'on peut se payer seulement au camp d'hiver à Rapide Deux! Sais-tu quoi? On avait même oublié d'apporter des patates alors c'est l'une des raisons pourquoi on a arrêté à l'épicerie/dépanneur/restaurant de Cadillac pour s'en acheter.
Profite bien de ton poêle à bois, tu vas pouvoir le chauffer assez pour te faire des tailles en masse prochainement!
@ Bribri Tata : Ah comme t'es gentille de me dire ça, mes photos sont loin d'être originales et mes récits non plus, donc parfois j'hésite à raconter mes petites histoires trop simples. C'est pourquoi mon titre, « Quand Mamie radote » me donnait le droit, il me semblait, d'écrire et de décrire ce petit séjour en forêt boréale avec ceux que j'aime.
Quand je manque d'inspiration, je reviens toujours à « ma » base et tant mieux si tu aimes ça, tu m'encourages!
Bonsoir Zoreilles
Je reçois chaque jour une vidéo de nature365tv,je crois que la majorité des films viennent du Midwest,qui comporte 8 états dont l'Illinois,l'Indiana,l'Iowa,le Michigan,le Minnesota,le Missouri,l'Ohio et le Wisconsin.
Je n'ai jamais visité ses régions,toutefois,j'ai passé bien du temps dans la réserve faunique Papineau Labelle,en Outaouais.
La semaine de relâche en pleine nature, je vous envie, quel beau souvenir pour les enfants plus tard. Tes photos font rêver.
@ Linda : Ton « abonnement » à ces vidéos nature, ça doit bien partir une journée! On voit de tout sur Internet, et du très magnifique si l'on fait de bons choix, le monde est à notre portée, à un seul clic...
La réserve faunique Papineau Labelle comme toutes les autres doit receler de véritables trésors. Et puis, l'Outaouais, même nous, on trouve pas ça loin, c'est notre région voisine... au sud!
@ Solange : Pendant la semaine de relâche, certains chanceux vont dans le sud mais nous, on reste dans le nord et on se trouve quand même très chanceux!
Si nos petites-filles grandissent dans cet environnement auquel elles ont accès plusieurs fois par année, on voit déjà que chez Félixe, ça laisse des traces, c'est ancré en elle à tout jamais, on le voit, on l'entend, on le ressent.
Quant à Blanche, je sens que cet univers commence vraiment à faire partie d'elle aussi, à plusieurs niveaux. Tiens, par exemple, lundi après souper, son papi était allé porter quelque chose à Dominic et la petite voulait absolument sortir dehors pour aller voir les étoiles! Alors, ils l'ont habillée au complet : la salopette, les bottes, le cache-cou, le chapeau, le manteau, les mitaines, elle y tenait et elle collaborait beaucoup... sauf qu'en ville, avec le ciel un peu chargé de neige, l'éclairage des lampadaires, etc. le ciel était pas mal moins « en spectacle » comme on l'avait vu en forêt quelques jours auparavant.
C'est bien pour dire : semez, semez, il en restera toujours quelque chose! N'est-ce pas notre rôle, les grands-parents?
Bonsoir Zoreilles
Hier,j'ai lu un texte dans le journal...Métro...il était question du livre...Outardes,de Catherine Côté,tu la connais peut-être déjà,voici un extrait de l'article.
«Un recueil qui traverse le territoire,de Montréal à l'Abitibi,sur les traces des colons dans les années 1930. Il questionne l'héritage,l'identité,le passé.»
À la fin du texte,on dit que Catherine Côté est née à Montréal. Elle fait un doctorat en études littéraires et est auxiliaire d'enseignement. Et pour terminer,il est écrit que l'Abitibi est la terre de ses ancêtres.
Bonne fin de soirée
@ Linda : Je ne connais pas personnellement Catherine Côté mais j'ai justement lu cette semaine sur elle et sa plus récente publication, Outardes.
Si elle retourne sur les traces de ses ancêtres en Abitibi des années 30, j'ignore quelle est la part de faits réels et la part d'imaginaire mais ce sera sûrement intéressant à lire. On en entendra sûrement parler davantage à l'approche de notre Salon du livre de l'Abitibi-Témiscamingue en mai. Je vais surveiller ça!
Nous, on s'en va à Rapide Deux demain matin très tôt, on nous annonce encore très froid, une chance qu'on est bien habillés chaudement. On est juste avec mon beau-frère et ma belle-soeur cette fois, pas de petites filles, pas de grands enfants. Je me demande si on ira voir les étoiles demain soir avant le dodo, hihihi!
Allô chère Zoreilles!
Je n'ai mis que peu de temps à oublier mes "gougounes" avec le "frette" qu'il faisait ici en arrivant...mais ma boite à souvenirs s'est encore magnifiquement enrichie. Non, je n'ai pas oublié de prendre un mojito à ta santé en regardant la mer...à vrai dire, j'en ai pris quelques-uns pour être vraiment certaine que les ondes de la mer te rejoignent jusqu'à Rapide-Deux...hi!hi!hi! Ce n'est pas un petit "moins" devant le 30 degrés qui nous empêcherait de faire de la télépathie.
Tu as passé de beaux moments avec tes Zamours à Rapide-Deux. Et ce n'est pas le "frette" qui vous a arrêté. Les photos en font foi. Je suis heureuse pour vous. Avec Gilles en forêt, vous n'avez rien à craindre.
J'envie cet oasis en pleine forét, accessible en toutes saisons.
Sur la première photo, l'avant de la motoneige forme le visage d'un personnage prêt à affronter le froid avec plaisir...
J'aime bien les gros plans des filles. Elles sont craquantes. Blanche en ange, Félixe qui nourrit les pies. Toi et Blanche. Le feu extérieur, quel bonheur...et les tailles . Il ne faut oublier les tailles qui me rappellent le "shack" de la famille de mes amis à St-Côme. Quand j'étais jeune, ils avaient la gentillesse de m'y amener souvent. À l'époque pendant laquelle le nombre de ceintures ne devait pas correspondre au nombre de personnes. Je me souviendrai toujours d'y avoir passé un 31 decembre et un premier janvier extraordinaires par un -30 degrés. Au déjeûner, on avait mangé des tailles et des rôties plates, plates cuites sur le poêle à bois.
J'aimerais relever des extraits de ton texte qui me touchent et me rejoignent beaucoup.
"C'est tout de suite après le souper qu'on est allés marcher dans la nuit comme on s'était promis de le faire, histoire d'aller admirer les étoiles et la lune de ce ciel particulièrement clair, loin de toute pollution lumineuse. Ah c'était féérique! Le ciel était... si beau... que je manque de mots. C'est drôle comme les discussions qu'on aborde et les conclusions qui s'en dégagent, sous un ciel pareil, peuvent nous remplir le coeur et nous élever l'âme, quel que soit l'âge ou le bagage qu'on a...
"Après la dégustation des tailles, nous irons tous très tôt au dodo et lorsque les lumières s'éteindront dans le campe, par les grandes fenêtres, nous nous endormirons en regardant encore la lune et les étoiles. Y A DES SILENCES QUI SONT REMPLIS DE MERVEILLES..."
Merci pour ce beau partage! Revenir à la base n'est pas la suite d'un manque d'inspiration, c'est plutôt revisiter son coeur!
J'espère que tu es retournée voir la lune et les étoiles cette fin de semaine.
Amitiés toujours!
...excuse-moi pour les "fôtes" d'orthographe...
Et j'oubliais...câlins et bisous!!
À travers tes mots, ma promenade à Rapide-Deux m'a fait le plus grand bien. Le grand air, l'autonomie, le calme...
J'entame le dernier stretch avant de pouvoir monter à mon camp. Il y a énormément de neige et la fonte s'annonce quand même longue. L'hiver prochain je vais pouvoir monter car j'aurai terminé l'isolation du toit.
On est tellement privilégié d'avoir accès à ces endroits encore libres... loin de la politique et des mauvaises nouvelles...
J'aime toujours autant vous visiter quand tes mots m'invitent... :-)
@ Canneberge : Très contente d'avoir pu partager ces impressions en photos et en mots avec toi! Et tu as vu juste, ce froid et ces moments magiques se sont présentés à nouveau la fin de semaine dernière alors qu'on y était avec Luc et Céline quand tu sais ce que ces deux-là représentent pour nous deux!
On est encore sortis marcher dehors, après souper avant le dodo, samedi, la lune était plus ronde, les étoiles toutes aussi nombreuses et brillantes, mais cette fois c'est un fou rire qui nous a pris, attends que je te raconte : Gilles avait éteint les lumières du campe (à l'énergie solaire) pour qu'il n'y ait vraiment rien d'autre que la luminosité de la lune et des étoiles. On peut faire ça quand on est juste des grands mais avec les petites, on n'ose pas, elles ont besoin de repères... Alors, on est dehors et on voit tellement bien où l'on marche parce la neige si blanche reflète à merveille la lumière de ce ciel si clair. Personne ne parle, on admire... Et moi, tout à coup, dans mon champ de vision, je vois danser des ombres blanches... Je m'exclame, toute émerveillée... « Y a mêmes des aurores boréales! » et Gilles de me répondre du tac au tac : « Ben non, minou, c'est la boucane du poêle! »
On a jamais souffert du froid de la fin de semaine. On s'est bien amusé, on a ri, on a jasé, fait des projets, échangé des confidences, parlé d'avenir, etc. Tout est prétexte à passer de bons moments là-bas. Il y a rien mais il y a tout, au fond. C'est quasiment pas explicable!
Bisous et câlins à toi aussi Oxx
@ Esperanza : Ce sont des bonheurs tout simples que tu partages, je comprends donc que ça puisse te manquer ces temps-ci, tu dois avoir si hâte de pouvoir y aller l'hiver!
Oui, nous avons de la chance d'avoir encore accès à ces endroits où l'on peut faire les ermites pendant quelques jours, loin de tout, sans confort et proche de l'essentiel. J'essaie de bien des façons de comprendre et de communiquer ce qui fait le charme de nos campes dans le bois. Je n'y arrive pas tout à fait, je ne peux pas mettre des mots là-dessus mais visiblement, sans analyse profonde, il y a quelque chose là-dedans qui rejoint l'âme de plein d'autres gens. Et ça fait du bien!
C'est le fun que tu sois passé, quand je vais m'ennuyer de toi, je vais parler du campe au cas où ça te fasse apparaître comme par magie! Et je te souhaite un printemps hâtif xx
Ils sont beaux tes "radotages" de ces moments bonheur.
@ Mijo : Merci à toi, ça fait plaisir de se faire dire ça! Je peux continuer à radoter, hahaha!
Enregistrer un commentaire