Photo : À la fonte des neiges, quand le processus est enclenché pour de bon, l'eau des montagnes ruisselle du haut du ciel jusqu'au lit de toutes les rivières, poussée par une force qui s'appelle la Vie, creusant des sillons dans le printemps tout neuf. La nature se réveille en sifflant un air joyeux et sautillant, elle se pare de ses eaux vives, l'amour se pomponne le coeur de tout ce qui est vivant...
L'eau de Pâques
D'aussi loin que je me souvienne, la fête de Pâques voulait dire folie, printemps et renouveau. Dans ma famille si grande parce que ma grand-mère vivait avec nous, ils arrivaient de partout, les plus éloignés venaient de l'Ontario (Sudbury). Maman cuisinait des choses à l'avance tant qu'elle le pouvait, Papa allait faire ses provisions à la « régie des liqueurs », tout le monde avait été à confesse, la semaine sainte était l'apogée du carême qui s'achevait, les plus chanceuses allaient étrenner une petite robe du catalogue Sears printemps-été ou des souliers en cuir verni, on était prêts à faire nos Pâques!
Les cocos de Pâques et poules en chocolat n'étaient pas à la mode dans ma famille, on aurait dit que ça ne nous concernait pas. En revanche, nos traditions et notre histoire parlaient beaucoup plus d'aller chercher de l'eau de Pâques. Il y en a qui disaient que c'était comme magique, que ça se conservait indéfiniment, qu'il fallait aller en chercher là où ça coule, dans la nuit de Pâques, avec la pleine lune, juste au bon moment, avant le lever du soleil.
Mes tantes et mes oncles avaient des chansons neuves dans leur répertoire pour l'occasion, à travers celles des Iles qu'on connaissait si bien et qui étaient nos hymnes au pays tant aimé. J'entends encore ma tante Yvonne et ma tante Pauline, mêlant leurs voix pour « Belle rose du printemps », mon oncle Marcel et mon oncle Paul qui s'échangeaient la guitare ou accompagnaient au vol celui ou celle qui se levait debout, enfin décidé à nous envoyer la sienne. Les premiers arrivaient samedi saint, à partir de midi, et la fête pouvait commencer. Quand les guitares étaient bien réchauffées, mon oncle Claude arrivait après tout le monde, quand le party était ben pogné, comme un héros, avec son 40 onces de Five Stars un peu entamé, il s'annonçait en criant à Papa : « Chu venu te chercher, mon Léo, pour qu'on aille crire de l'eau de Pâques »!
Évidemment, personne n'allait se coucher de bonne heure ce soir-là. Il fallait veiller tard pour se rendre jusqu'au lever du soleil, parce que l'eau de Pâques, à minuit, ça comptait pas et puis, qui aurait lâché le party en plein milieu pour aller se trouver un trou d'eau pas trop stagnante proche de chez nous? Ça fait qu'on se couchait toujours plus tard à Pâques qu'à Noël.
Crocodile Dundee trouvait les traditions pas mal drôles et pleines de folie chez nous. Combien de fois avons-nous été chercher de l'eau de Pâques au petit jour, juste avant le lever du soleil, pour en partager plus tard des grandes lampées, pour s'hydrater le lendemain de la veille, entre deux verres de drigne des mononks, dans nos rassemblements familiaux des deux bords...
Quand Isabelle était petite, on a continué la tradition sympathique et plus ou moins sérieuse, à laquelle on faisait semblant de croire. Et peut-être qu'on y croyait un peu! Elle trouvait que c'était formidable de se lever avant l'aube, de partir en pyjama avec nos manteaux chauds vers le ruisseau du lac Dufault, de cueillir l'eau de Pâques dans des gros pots de verre qui mettaient en valeur la pureté du liquide magique, de croiser plein d'autres fous comme nous à la même place au même moment et pour les mêmes raisons, de se sourire avec complicité sans un mot et de revenir à la maison avec notre précieuse cargaison, se faire un gros déjeuner avec des cocos bacon pitoute pitoute, en attendant d'aller rejoindre nos familles. Bien sûr, on avait la primeur avant les autres, notre privilège pour s'être levé en pleine noirceur et avoir respecté la tradition. Que ça goûtait bon, l'eau de Pâques...
Au dîner, c'était souvent dans la famille de Crocodile Dundee qu'on allait. Un petit apéritif d'eau de Pâques pour tout le monde! Mon beau-père était en révolte contre tout ce qui était pratique religieuse mais il adorait les traditions. Alors, quand on arrivait avec notre butin, il sortait les verres pour tout le monde, nous souhaitait une bonne santé, nous demandait de faire chacun un voeu dans notre coeur en levant nos verres et on les calait « cul sec » dans un petit moment solennel avant que les rires fusent à nouveau et que Belle-Maman nous dévoile son fameux gâteau au chocolat trois étages avec des lapins aux grandes zoreilles sculptés dans la guimauve.
Chez nous, c'était plutôt au souper que ça se passait. Moins de rituel, rien d'officiel mais on se garrochait dans l'eau de Pâques comme dans le reste et on y allait de toutes les histoires, croyances, souvenirs et hypothèses qu'on connaissait sur le sujet. Parce qu'on est tous pareils dans ma famille, ça ne prend pas grand-chose pour nous faire rire, se faire des scénarios moqueurs et partir des discussions enlevantes qui vont dans tous les sens. On est de même, nuzôte!
Hier, on était avec notre petite famille autour de la table pour prendre de l'avance pour aujourd'hui. Au dessert, dans un esprit de partage (!) on a fait goûter à Félixe des petites lichettes de lait glacé. Oh la la, elle adore ça, le lait glacé... Isabelle a reparlé de l'eau de Pâques, elle a voulu qu'on y aille ensemble cette nuit, au petit matin, au ruisseau du lac Dufault, comme avant... Ça nous a fait plaisir qu'elle en ait gardé le souvenir et le goût de recommencer. Elle voulait que Félixe connaisse ça. Et Dominic aussi...
Mais parce qu'on devait veiller tard et qu'elle travaillait aujourd'hui, notre petite miraculée de l'eau de Pâques devenue maman, on a trouvé qu'à 14 mois, Félixe était bien trop jeune pour se faire réveiller avant l'aube et nous accompagner dans cette sortie un peu folle en pleine nuit. Mais n'empêche, on va se reprendre, on ne laissera pas filer beaucoup de fêtes de Pâques sans la contaminer elle aussi. Déjà, pendant qu'Isabelle travaille, Dominic et Félixe viendront nous rejoindre dans ma famille où je m'en vais dans quelques minutes. Et nous irons aussi dans la famille de Crocodile Dundee. Pâques, c'est Pâques. Personne de nous n'a acheté de chocolat mais ce qui nous fait envie aujourd'hui, et qui ne s'achète nulle part, ce sont ces traditions familiales pétries de rires, de magie, d'aventures loufoques, de bonne humeur et... d'eau de Pâques.
21 commentaires:
Beaucoup moins traditionnelle la fête de Pâques par chez-nous.
N'empêche qu'une année alors que les enfants avaient 3-4 ans nous avions été cherché de l'eau de Pâques à une source d'eau que je connaissais. C'était beaucoup plus un prétexte à une sortie familiale par cette belle journée de printemps de Pâques que pour inculquer une tradition chez nos 2 enfants.
En lisant un journal hier je suis tombé sur un article qui disait que de moins en moins de jeunes faisaient baptiser leurs enfants. Je ne connais pas les intentions de mon fils et de sa femme concernant petit-fils... J'ai bien l'intention de m'en informer et .... de respecter leur choix.
Bon dimanche pascal.
@ Gaétan : Oh Félixe n'est pas baptisée non plus et nous respectons ce choix de ses parents. Nos traditions familiales sont pétries de la religion catholique dans laquelle nous avons grandi, je ne le renie pas mais je dissocie facilement tout ce qui est mon héritage et ce que je veux transmettre, de l'ordre du respect, de l'amour du monde et de la nature. L'eau de Pâques, pour moi, ce n'est pas relié à la religion mais plutôt à la famille, au printemps, au renouveau, à tout ce qui nous rassemble dans la joie et la bonne humeur. Et je crois que ça, je l'ai transmis parce que c'était très fort chez moi.
J'ai pensé un instant à faire une mise au point dans mon billet pour ne pas offusquer personne mais je ne l'ai pas fait. Ton commentaire m'en donne la chance. Merci. Et là, je dois me sauver...
Étrangement, je suis de cette époque et jamais cette tradition ne m'a effleuré. D'aucune place où je pouvais vivre cette Pâques, la fameuse eau spéciale n'a jamais été présente. Ni mes cousins de la fesse gauche ou de la fesse droite, ni les amis dans le village de Thurso ou en visite chez les matantes et mononks de Lachute et Brownsburg ou à Montréal. Personne ne parlait de l'eau de Pâques et ça m'intrigue beaucoup. J'en ai entendu parler beaucoup plus tard, passé la vingtaine je dirais. Et pour être bien franc, je n'aurais pas détesté cette petite shot annuelle de liquide supposément miraculeux. C'était rassembleur en toué cas à te lire ! Joyeuses Pâques ma chère !
La croyance populaire prête bien des pouvoirs à l’eau de Pâques. Hummmm!
Mais associer cette tradition et ses croyances à quelque chose de rationnelle lui ferait perdre tout son charme.
C’est sûr que boire cul sec deux, trois p’tits verres d’eau de Pâques, comme vous le faisiez, on ne peut pas faire autrement qu’être aux anges.
je suis certaine que c’est ce qui « mettait l’fun dans la cabane » et vous amenait au septième ciel.
Quelle belle histoire qui m'a encore fait sourire.
Pour récolter le précieux liquide, il est préférable de s’éloigner un peu de la ville. La Rivière des Prairies près de chez moi ne se prête pas tellement à la cueillette de l’eau de Pâques.
J'espère de tout coeur que tu as passé un merveilleux congé pascal, ma belle Zoreilles, et après avoir lu ton billet, je constate que tes talents de grande raconteuse sont encore plus miraculeux que ton eau de Pâques...
Tout comme notre Croco national, je n'ai jamais eu l'occasion d'entendre parler de cette eau avant ma vingtaine... Il y a cinq ans, donc...;) Et toujours dans la même veine de notre Croco, j'aurais bien aimé y goûter à cette eau... Faute de quoi, je bois mon thé algonquin... ;)
Je t'embrasse bien fort, ma chérie!
@ Crocomickey : Oui, c'était rassembleur et joyeux, ça faisait partie de tout ce qui nous a liés, comme la musique et l'humour, c'est sans doute pour ça que j'ai aimé et voulu transmettre cette tradition. Dans mes histoires de famille, mes ancrages et mes repères, je ne sais jamais si nos traditions sont québécoises ou acadiennes. Ce que je comprends à vous lire, c'est que l'eau de Pâques était peut-être une tradition plus populaire chez les Acadiens?
@ Caboche : T'as tout compris! On savait fort bien que rien n'était miraculeux dans cette eau de Pâques mais on aimait y croire, un peu comme les enfants aiment croire au Père Noël. Je discutais hier avec quelqu'un qui me disait qu'il croit beaucoup dans les vertus de l'échinacée, qu'il en prend quand il sent venir un rhume, que ça fait des merveilles et il se demande si ce n'est pas l'effet placebo... Je lui ai dit de ne pas chercher plus loin, de continuer d'en prendre puisque c'est l'effet que ça lui fait à lui qui est formidable!
@ Rosie : Tout ce qui était miraculeux dans cette eau de Pâques, c'est le fun qu'il y avait autour de ça, ce que ça permettait d'aventures, de voeux, de souhaits, de rigolades, de moments passés ensemble. On cherche souvent le bonheur beaucoup trop loin alors qu'il suffit de si peu de choses en fait... Dans mon histoire à moi, les familles étaient nombreuses, pas riches du tout, la musique était partout présente, comme l'humour, la foi, le sens de la fête et le goût d'être ensemble, de partager le peu qu'on a... C'est ça, mon héritage. Ça me fait de la peine quand on le piétine ou qu'on le méprise. Je me sens parfois comme une étrangère dans mon propre pays...
Moi j'ai entendu mes parents parler de l'eau de Pâques qu'on allait chercher au petit jour, mais en ville ça ne se fait pas. À Pâques quand j'étais jeune on étreinait chapeaux de paille et vêtements de printemps même si parfois c'était encore froid. Il y avait du chocolat mais pas beaucoup. L'avantage de la campagne ce sont les réunions de famille, qui sont moins fréquentes à la ville.
Sono approdata per caso, da te… ma compiaciuta leggo di altri paesi, di altre tradizioni, sempre assai diverse da quelle della mia piccola Svizzera.
L’Acqua di Pasqua!?
Questa è la prima volta che legge di questa usanza… noi, per la Pasqua, cerchiamo le uova che lascia il grande coniglio di pasqua nel giardino!
L’altra notte abbiamo atteso fino alle 2:00 del mattino prima di uscire e nascondere di quelle colorate e di quelle di cioccolata…
Poi domenica, i bimbi sono usciti con i loro cestelli per cercarle… pieni di emozionante curiosità!
Che stranezza: dovevan essere 10 uova di gallina multicolori… ma sicuramente la volpe o le faine hanno fatto un buon banchetto… solo due erano rimaste!
Quelle di cioccolata però, nessuno le ha toccate…
Ad ogni paese le sue usanze, dunque.
Ma della Pasqua, il momento più bello è sempre il concerto di pianoforte e violino che ci regalano i bimbi…
Un abbraccio, in serenità
:-)claudine
http://claudine2007.splinder.com
@ Solange : Peut-être en effet que cette tradition a cours plus facilement dans les campagnes qu'en ville, je n'y avais pas pensé. J'ai entendu parler hier d'une autre tradition dans une famille bien québécoise : les parents cachaient au préalable des oeufs en chocolat dans la cour, le jardin, la maison, etc. Au matin de Pâques, les enfants vont à la recherche ou à la chasse aux gourmandises. C'est joli comme tout, ça leur fait des beaux souvenirs.
@ Claudine Giovannoni : Je crois saisir que vous restez dans le sujet que j'ai abordé, vous me voyez désolée de ne pas pouvoir comprendre et parler l'espagnol.
La cueillette de l'Eau de Pâques.
C'est la première fois que j'entends parler de cette tradition. Aller la chercher au petit matin, c'est encore plus sympa.
Et puis le petit apéritif d'Eau de Pâques pour tout le monde à se caler cul sec, ça j'adore carrément.
La langue de Claudine est l'italien. J'adore cette langue si belle et si chantante. Je ne l'ai jamais appris en cours mais j'ai vécu 9 mois en Italie.
Claudine est arrivée par hasard sur ton blog. Elle est contente de découvrir à travers les blogues des traditions bien différentes des siennes en Suisse.
POur Claudine également, c'est la 1ère fois qu'elle entend parler de l'eau de Pâques.
Chez elle, pour Pâques, c'est la chasse aux oeufs laissés par le grand lapin de Pâques.
L'autre nuit Claudine et peut-être son conjoint ont attendu qu'il soit 2 heures du matin pour cacher dans le jardin des oeufs peints et d'autres en chocolat. Puis dimanche, les enfants sont sortis avec leurs paniers pour les chercher... empreints d'une curiosité émouvante.
Bizarre : Il devait y avoir 10 oeufs de poule peints mais le renard ou les fouines ont sûrement fait un bon banquet... Il n'en restait seulement deux !!! Par contre, personne n'a touché aux oeufs ne chocolat.
À chaque pays ses coutumes, donc.
Mais pour Pâques, le moment le plus beau est toujours le concert de piano et violon que les enfants nous offrent
Une embrassade, (en sérénité) Mais je ne suis pas sûre de l'exacte traduction du mot mis en parenthèse.
@ Mijo : En cherchant hier sur Internet l'origine de cette coutume, j'ai été surprise d'apprendre qu'elle vient du temps des druides! Ensuite, elle a été liée surtout à la religion catholique et aux célébrations pascales, particulièrement en France, au Québec, et chez le peuple acadien. C'est une croyance populaire à classer avec les autres légendes, contes, mythes et superstitions qui racontent un peu l'histoire du pays. Mais chez nous, elle prenait des airs joyeux et rassembleurs.
Merci d'avoir traduit pour nous les propos (de l'italien au français) de Claudine. J'ai l'impression que la chasse au oeufs de Pâques laissés par le grand lapin est beaucoup plus répandue et populaire dans le monde entier que cette vieille tradition de l'eau de Pâques.
Il faudrait que je me mette à jour dans l'apprentissage des langues (j'ai confondu l'espagnol et l'italien, tu vois que je pars de loin!...) et plus encore dans le récit de mes traditions familiales!
Oh, ma pauvre Zoreilles, viens t'expatrier avec moi! ;) Je t'attends à bras grand-ouverts et ensemble, nous partagerons "l'humour, la foi, le sens de la fête et le goût d'être ensemble", comme tu l'écris si bien! Moi, je me sens bien seule ici, parce que je ne suis pas dans mon pays, mais j'essaie de tout coeur de transmettre ce même héritage que toi et moi nous avons... Pas facile, mais ça me tient occupée! ;)
Je t'embrasse bien fort, ma belle amie!
@ Rosie : Je sens parfois chez toi « le mal du pays »... Peux-tu croire que je l'ai aussi, même si j'habite au Québec? Dans ma région, on se sent loin des grands centres décisionnels, les médias nationaux contribuent à renforcer les préjugés tenaces dans l'opinion publique, on est souvent oubliés, méconnus, et ça peut aller jusqu'au mépris dans certains cas. Oui, quand l'ignorance est poussée à l'extrême limite, ça devient du mépris. Je pense ici à des reportages faits par Richard Martineau, Michèle Ouimet de La Presse, et tellement d'autres... Y a des jours, Rosie, où je me sens loin du Québec moi aussi...
Bonjour Zoreille,
première visite ici et je ne suis pas déçue...
J'ai lu en entier ton beau billet avec beaucoup d'étoiles dans les yeux, des petites larmes d'eau salée aux coins des yeux et surtout beaucoup de joie et de fierté.Quelle belle fresque! J'avais l'impression d'y être, avec tout ton monde tellement c'est bien écrit avec un coeur gros comme ça.
Ça me fait chaud de voir qu'il y a encore beaucoup de gens comme toi qui ont leurs traditions dans l'âme....
Je compte bien revenir...
Merci, merci!
@ Nanou : Bonjour et bienvenue dans ma maison virtuelle. Je suis ravie d'avoir pu te faire sourire, partager un peu mes souvenirs et traditions. Moi aussi, quand je les raconte, ça vient les raviver. Je trouve dommage qu'on ait tout jeté parce que certaines d'entre elles avaient des fondements religieux catholiques. Elles servaient surtout à nous rapprocher de nos familles, créer de la solidarité, un esprit de fête, des moments de bonheur et fabriquer de si beaux souvenirs, des repères dans nos vies. Je suis sans doute un peu passéiste mais je m'assume!
Je suis en peu en retard (hihihi) pour laisser un commentaire mais le vlà! Dans mon coin de l'Abitibi c'est aussi une tradition bien ancrée chez certains. Quand j'étais jeune, mes voisins d'en face allait chaque année à cette cueillette traditionnelle. Et mes beaux-parents de l'époque aussi: ma belle-maman se servait de l'eau de Pâques pour chasser ses craintes quand il y avait de l'orage, lol! Effet placebo certainement, mais elle est convaincue encore maintenant que c'est grâce à cette eau miraculeuse qu'ils n'ont jamais passé au feu... On n'a jamais osé la contredire, hihihi! Mon beau-père et ses beaux-frères ont longtemps suivi cette tradition.
@ Soisig : T'es pas en retard, voyons, il n'y a pas de date de préremption sur mes billets. Mais comme toi, je remarque que pour la plupart du monde, ils sont éphémères, c'est le dernier à l'affiche, celui sur le dessus, qui suscite parfois de l'intérêt mais seulement s'il est tout neuf! Quand on disait que « les écrits restent », c'était vrai avant l'avènement des blogues, où tout se consomme et se consume très rapidement... Imagine alors les sites de clavardage, Facebook, Twitter, qui brillent dans l'instantanéité mais ne laissent pas de trace dans le temps.
À propos de l'eau de Pâques, ton entourage est très représentatif de la vieille tradition. Moi, je l'ai un peu changée, je m'en rends bien compte, en l'adaptant à ma petite famille! C'est un peu comme le Père Noël et la Fée des dents, on fait semblant d'y croire parce qu'on a de beaux souvenirs autour de ça.
T'as bien raison, hihihi! Les traditions demeurent si on le veut bien... la fée des dents se poursuit toujours dans la famille...Je suis plongée dans le journal encore une fois
@ Soisig : Alors, bon journal!
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