Marcher pour le climat, se mobiliser pour la planète, se rassembler pour les causes environnementales dans lesquelles on s'investit, qu'il s'agisse de sensibiliser nos décideurs, de s'informer sur l'exploitation de nos ressources naturelles ou d'empêcher le passage d'un gazoduc, de réduire le volume d'enfouissement des déchets, toutes les raisons étaient bonnes aujourd'hui, en ce 27 septembre 2019, de prendre une marche « de santé ».
Ici, à Rouyn-Noranda, cette grande mobilisation citoyenne partait à midi du Cégep de l'Abitibi-Témiscamingue, campus de Rouyn-Noranda, où nous laissions nos voitures, pour se rendre en marchant environ une heure plus tard à la Place de la Citoyenneté, au centre-ville, où après quelques déclarations et discours de circonstances, des autobus (électriques) nous ramenaient à nos voitures laissées près du Cégep et/ou de l'UQAT.
Les chiffres officiels disent que nous étions 1400. Bien sûr, j'ai fait la marche avec du monde que je connais, particulièrement ma petite-fille Félixe et son autre mamie, Nicole, qui est ma grande amie. Dans ce genre d'activités, on se retrouve souvent avec des personnes qui partagent nos idées et nos préoccupations. Autrement dit, des gens avec lesquels on a des affinités. La pancarte qu'on voit au premier plan sur cette photo, c'est celle de Félixe, qui l'avait fabriquée cet avant-midi mais y avait réfléchi toute la semaine, sachant qu'elle allait se joindre à cette marche. Sa pancarte écrite en blanc sur fond noir est réversible. D'un côté, elle a écrit « Gazoduc, c'est laid comme une couleuvre!! Ark » et de l'autre, « Ensemble avec la science comme Greta ».
Il y avait des représentants de tous les partis politiques fédéraux présentement en campagne électorale, des élus de nos gouvernements municipaux, provinciaux, des médias innombrables, des gens des milieux communautaires comme le Mouvement Zéro déchet Abitibi-Témiscamingue, le Groupe éco-citoyen de Rouyn-Noranda, le groupe d'opposition au gazoduc, la Coalition contre l'arsenic dans l'air, les représentants syndicaux, les étudiants des écoles primaires, secondaires, du collégial et de l'Université, et même ceux qui nous ont charmés plus que tout, les tout petits des CPE avec leurs éducatrices. Des citoyens de tout âge et de tous les horizons.
ENSEMBLE ON VA PLUS LOIN
Ainsi, ensemble, on a marché pour une seule et même raison : la planète.
La belle Félixe, très heureuse d'avoir pris part à cette marche pour le climat et notre planète avec ses deux mamies, elle m'a emprunté mon téléphone portable pour faire une photo de nous trois quand nous sommes allées boire quelque chose après ce beau moment qu'on venait de vivre ensemble.
35 commentaires:
Une vraie belle journée pour prendre une bonne marche,avec tout plein de monde.
Une belle marche qui espérons le fera bouger les poli ti chiens de tout acabit.
Nous devrons garder l'oeil ouvert, pour s'assurer qu'ils ne feront pas comme d'habitude et qu'ils cachent le problème sous le tapis avec toute la poussière qu'ils y ont enfouis depuis le temps que nous les laissons faire.
Le temps était radieux et la foule enthousiaste.
Bravo pour cette marche.
En effet, ça marchait partout. Dans les villes autour de Mtl ça marchait aussi. Cela m'a surpris, à cause de la proximité de la métropole je m'attendais à ce que ces gens se rendent à Mtl mais non, il y avait pas mal de marcheurs un peu partout. Partout au Qc, au Canada et dans le Monde.
On pourrait croire que l'idée de changer les choses, pas seulement en surface, pourrait peut-être faire son chemin. Nous n'en sommes toujours pas là... mais on a fait un p'tit pas.
Valérie Plante pourrait être la première à poser des gestes significatifs. Elle prévient qu'il y aura des impacts. Le mot « impacts » signifie perdre un certain confort, une qualité de vie, perdre des choses que l'on croyait acquises! C'est la phrase de la journée selon moi. De son côté, si la mairesse agit, elle devra s'attendre à perdre le pouvoir. Quand on touche au porte-feuille des gens ou à leur privilèges, les ex marcheurs pourraient revoir leur priorité (rire).
À suivre...
@ Barbe blanche : Cette fois, la population vient de prendre un virage dont nos dirigeants n'auront pas le choix de tenir compte. Nous venons de démontrer que si certaines luttes sont locales ou régionales, d'autres sont importantes à l'échelle planétaire.
La population est de plus en plus consciente et informée. Ça sert aussi à ça, ce genre de mobilisation citoyenne.
Le temps était radieux, oui, au départ, mais plus on avançait, plus le ciel s'assombrissait et à la fin, quand on est sorties de l'endroit où l'on avait été prendre un rafraîchissement, il pleuvait. Disons que la température a été de notre bord, mais tout juste!
@ Grand-Langue : À Montréal, il y avait 500 000 personnes qui marchaient dans la rue apparemment, c'est pas rien. Il devait y avoir toute une logistique pour la sécurité et le transport. Sans compter toutes les banlieues où des marches pour le climat se tenaient également. En fait, le mot d'ordre était de faciliter la vie aux militants, où qu'ils soient.
Je considère que c'est plus qu'un petit pas, c'est le début d'un temps nouveau comme le chantait jadis la belle Renée Claude! Si vous saviez, ici, dans ma région, les changements qui sont survenus au cours des années grâce à la mobilisation citoyenne. À l'heure actuelle, on se bat pour 2 dossiers majeurs où notre santé est en cause mais encore plus, la santé de nos petits-enfants qui ont le droit, eux aussi, de respirer de l'air pur plutôt que de vivre dans des quartiers où l'on retrouve dans leurs corps, leurs cheveux et sous leurs ongles des quantités d'arsenic qui dépassent 67 fois la norme acceptable.
Chaque coin de pays a ses batailles à livrer mais pour une fois, nous avons un objectif commun parce que nous sommes touchés et inquiets de voir comment nous ne pouvons plus continuer à ignorer ce qui nous attend si nous ne prenons pas des actions immédiates.
Valérie Plante… Est-ce que vous saviez qu'elle était de Rouyn-Noranda? La mairesse de Montréal n'ignore pas ce qui l'attend aux prochaines élections, j'ai l'impression. Elle a beaucoup déçu depuis qu'elle dirige Montréal. Est-ce qu'elle verra dans l'actualité une occasion de se racheter?
Moi aussi, j'ai marché dans ma localité. On s'est tous retrouvés à L'Agora naturel.
C'est un pas dans la bonne direction. Mais sachons qu'on devra changer nos habitudes quotidiennes à tous les niveaux.
Juste à entendre que tous les Québécois consomment 25% de plus que la moyenne mondiale pour leur confort personnel.
C'est Valérie Plante qui va partir le bal, mais pour combien de temps.
@ Le factotum : Ça ne m'étonne pas que tu aies marché avec les autres hier dans les rues d'Amos comme ça ne m'avait pas étonnée (mais ravie) de te voir sur la passerelle lorsque nous avons fait la manifestation contre le gazoduc, encouragent ceux qui étaient dans les canots et les kayaks sur l'Harricana le 7 juillet dernier. Comment j'ai retenu la date? C'était mon anniversaire, je ne suis pas sûre qu'on te l'avait mentionné!
Changer nos habitudes quotidiennes à tous les niveaux, ce sera le plus difficile. Nous devons repenser complètement nos déplacements, notre consommation, notre façon de vivre. Je trouve qu'on a changé beaucoup de choses depuis une dizaine d'années mais ce n'est que le début.
J'ai mon oncle Yvon, ancien chef syndical, qui avait fait cette semaine un message sur Facebook pour encourager les gens à venir marcher dans les rues hier. Il écrivait : « Que j'en voie pas un arriver avec sa bouteille d'eau pis sa sandwich dans un Ziploc! », ça veut dire qu'il nous reste encore ben du chemin à faire!
"C'était mon anniversaire, je ne suis pas sûre qu'on te l'avait mentionné!"
Ben non, on ne me l'a pas dit.
J'en aurais profité pour te faire un gros câlin.
Les indiscrétions sur Facebook m'ont permis de me reprendre.
Inspirant ton texte Zoreilles! Ça me manque des soupers discussions sur les points chauds de l'heure. Je me sens concernée par ce mouvement pour redonner à la terre son droit de "vivre"...
Un petit pas à la fois.
Moi je n'ai pas marché. J'ai juste approfondi ma conscientisation...
@ Facto : On s'est quand même fait un câlin à l'arrivée et au départ, tout à la joie de se revoir… et ensuite d'avoir pris le temps de jaser ensemble. Gilles et moi étions bien contents de te voir là.
Je n'ai pas voulu donner ma date de fête lors de mon inscription sur Facebook il y a de nombreuses années mais à chaque année, quelqu'un de proche de moi part le bal et il y a toujours un effet d'entraînement!
Inspirant ton texte Zoreilles! Ça me manque des soupers discussions sur les points chauds de l'heure. Je me sens concernée par ce mouvement pour redonner à la terre son droit de "vivre"...
Un petit pas à la fois.
Moi je n'ai pas marché. J'ai juste approfondi ma conscientisation...
@ Fitzsou : J'ai une amie qui me disait hier qu'elle avait fait exactement la même chose que toi : lire et s'informer, naviguer sur le web et voir comment elle pouvait faire mieux au point de vue de son empreinte écologique.
La théorie des petits pas, ça marche à tous les coups. On est en pleine transition, on ne reviendra plus en arrière, je te le dis. Et nos dirigeants n'auront pas le choix de suivre. D'ailleurs, tu vois la campagne électorale fédérale actuelle, on n'a jamais autant parlé d'environnement et fait des propositions à la population en ce sens.
Bonjour ma chère Zoreilles!
J'ai lu et relu tes trois derniers billets. Ils me touchent beaucoup comme toujours.
Oui, ensemble on va plus loin avec les Zamis du Jeudi en échangeant sur ce qui nous nourrit et nous fait vivre émotivement.
Oui, ensemble on va plus loin en critiquant haut et fort les idées du premier ministre et non ses mascarades.
Oui, ensemble on va plus loin en se mobilisant en grand nombre pour marcher...le climat, la planète, les causes environnementales.
J'avais les poils dressés sur les bras et j'ai pleuré de bonheur devant tous ces rassemblements pacifiques et tous ces messages sur les affiches.
Maintenant conscientisés, il nous faut agir de mieux en mieux et de plus en plus. À chaque geste que nous posons individuellement et collectivement, nous réfléchissons davantage afin de choisir la meilleure option pour notre Mère Terre. Comment réagiront les décideurs? Cela reste à voir. Comment être sourds et demeurer indifférents au cri du coeur de millions de personnes, aux constats réels, à la science, aux jeunes qui veulent faire de la politique autrement...? Ils n'auront plus le choix de faire abstraction de cette réalité dans leurs décisions au pays et à l'international.
Ce qui me taraude, c'est cette confrontation intergénérationnelle qui fait le chou gras des médias sociaux.
Cela doit être un projet rassembleur qui vise le présent et l'avenir immédiat, toutes générations confondues.
J'ai, moi aussi, des groupes d'amis comme tes Amis du jeudi. Le plus vieux, les Amis du Camp de Santé, existe depuis que nous avons 14-15-16. On ne sait jamais lâché. Des rendez-vous écrits en lettre d'or dans l'agenda. Comme nous avons maintenant 65, 66, 67 ans, les enfants et les petits-enfants sont présents à certaines rencontres. J'adore ces moments où nous pouvons échanger, discuter, comprendre ce qui fait vibrer et vivre ces jeunes.
Les Amis du Camp de Santé, c'est le sang qui coulent dans mes veines. J'avais jadis inventé un mot pour décrire les liens qui nous unissent qui sont encore plus forts que l'amitié, L'AMOURTIÉ..
Je te laisse avec un extrait de la critique du plus récent film de Dolan...
Le cinéaste dit à propos de la bande d'amis dans le film " ce que je voulais montrer, c'est que même s'ils sont heureux en dehors de leur cercle, ils ne sont jamais aussi "complets" que lorsqu'ils sont tous ensemble; lorsque la gang est réunie...des copains qui devinent plus qu'ils n'en disent...ils se connaissent par coeur..."
Bonne journée chère amie!
J'ai aussi des amies que j'adore et que je retrouverai bientôt au FICAT.
Je t'embrasse fort!
À tout bientôt!
@ Canneberge : Te voilà, ma chère, mon p'tit fruit préféré, avec une vraie lettre d'amourtié. Tu parles d'un cadeau, toi, en ce matin gris que tu viens d'illuminer de ta présence!
T'en fais pas, je sais la place que prennent l'amitié et l'affection dans ta vie, je suis bien placée pour le savoir.
Tu as ressenti une confrontation intergénérationnelle sur les réseaux sociaux? Peut-être que j'avais pris suffisamment de recul des médias sociaux pour ne pas ressentir cela mais maintenant que t'en parles, c'est vrai, ça ma revient, j'ai vu passer et lu en diagonale des textes mal écrits et partagés par des gens de mon âge qui étaient vraiment méchants au sujet de la petite Greta. Je ne me reconnais pas tout le temps chez les gens de mon âge, tu sais, je suis plus proche de la génération de ma fille et de mon gendre, et même que Félixe m'influence elle aussi tant ses raisonnements se tiennent.
Ta citatio
@ Canneberge : Ta citation de Dolan me donne le goût de voir le film!
Et parlant de film, « notre » Festival du cinéma de la fin du mois promet encore cette année, la programmation complète nous sera dévoilée dans une dizaine de jours mais déjà, on en sait suffisamment pour avoir hâte, et de se retrouver, et d'aller triper tous ensemble au Théâtre du Cuivre pendant 6 jours.
Quelle belle tradition nous avons!
On se parle bientôt pour orchestrer tout ça, d'accord?
J'attends la suite de ton message! Ah! Ah! Ah!
Ah! Elle était déjà arrivée!
Ouais je m'étais un peu comme… enfargée dans le piton!
L'amourtié! Quel beau mot!
È propos de Valérie Plante...
Oui,, je savais qu'elle venait de votre coin... et de celui de mon père. Personne n'est parfait (rire)!
Elle a déçu, peut-être. Un peu. On la croit honnête. Pensons aux précédents maires. Je la crois candide, d'une belle candeur.
Nous sommes à la croisée des chemins. Il nous faudrait un leader du genre Camillien Houde, quelqu'un qui pense aux « petites gens », qui voit leur grandeur, qui sait remettre les bien nantis et les puissants à leur place. L'écologie c'est plus important qu'un stade de baseball ou que de belles tours à condos!
Ceci dit, je souhaite qu'elle reste et qu'elle montre le chemin à suivre aux autres grandes villes.
@ Grand-Langue : Pour le beau mot, amourtié, tout le crédit revient à mon amie Canneberge! J'ai toujours trouvé que les mots qu'on invente sont beaucoup plus efficaces et poétiques que ceux qui existent déjà. Mon père était un champion là-dedans. Son invention la plus populaire était « l'heureusité », un mot inventé qu'on n'a pas besoin d'expliquer longtemps!
Ici, on s'est beaucoup pété les bretelles du fait que Valérie Plante était de Rouyn-Noranda et qu'elle était la première femme élue à la mairie de Montréal. D'ailleurs, ici aussi on a une première fois élu une femme à la mairie de notre ville. Les deux ensemble ont fait une belle promotion pour inciter les femmes à s'impliquer en politique municipale.
Alors souhaitons qu'elle reste et qu'elle montre le chemin aux autres villes, petites et grandes. À partir de maintenant, on fera de la politique autrement. Il n'y a pas que les citoyens qui changent et s'adaptent, nos institutions aussi doivent le faire.
Bonjour Zoreilles,
Je suis toujours fasciné par l’ambiance que tu crée tout naturellement autour de toi. Avec des mots et des idées tout simple, tu rejoints des gens riches et attachants. Je prends plaisir à tout lire ce qui s’écrit ici, avec un peu de retard parfois cependant. Ce fut le cas pour l’anniversaire de Le Factotum. Bonne fête!
J’ai marché moi aussi le 27 septembre. Mais c’était pour me rendre à l’hôpital. Laure sui de la radiothérapie 5 jours par semaine. Il y avait tout de même une grande marche sur le terrains du CHUS qu’on appelle maintenant le CIUSS. Pendant que tous ces gens marchaient pour la planète, Laure marchait pour sa santé...
Je trouve très beau ce mouvement citoyen qui prend de plus en plus d’ampleur. Il y a longtemps qu’on n’avait pas vu une telle mobilisation pour une cause. Ça rend optimiste pour l’avenir. Je suis confiant.
@ Jacks : Tu as tout lu mais tu as lu vite, ce n'était pas la fête du Factotum mais on revenait, lui et moi, sur la dernière fois qu'on s'est vus, c'était chez lui, à Amos, quand on s'était impliqués avec beaucoup d'autres personnes de toutes les régions du Québec qui convergeaient vers cette petite ville abitibienne pour manifester contre le gazoduc alors que c'était ma fête à moi, ce jour-là, le 7 juillet dernier, donc quelque 2-3 jours après ton anniversaire à toi!
Je rejoins des gens attachants? Bien vrai, je me suis attachée à vous tous en tout cas!
Laure en a-t-elle pour plusieurs semaines encore avec ses traitements de radiothérapie? Nous autres aussi, au fond, on marche pour notre santé bien avant de marcher pour la santé
de notre mère la Terre.
D'accord avec toi, on s'unit dans une belle solidarité avec des objectifs communs qui sont devenus prioritaires. Pour ne pas tomber dans le pessimisme outre mesure et être en action pour éviter l'éco anxiété…
Zoreilles,
Heureusité, c'est vraiment beau comme mot, ça dit tout. Je le note. C'est plus précis, plus spécifique que « Bonheur ». Bonheur est aussi un beau mot sauf qu'il me rappelle que je dois me lever de « bonheur » pour aller travailler (rire).
Jackss,
Je suis en retard dans les nouvelles. J'espère que Laure supporte bien ses traitements. Ça ira, je le sais.
Marches contre le gazoduc et contre bien d'autres choses...
J'ai l'impression qu'il y aura non seulement des marches mais aussi des protestations, des occupations dès qu'un projet nuira à l'environnement. Si la constitution permet au fédéral d'installer un pipeline au Qc, nous verrons bien si la population laissera faire ça!
La population réalise que certains projets sont des attaques, les gens ne mettront plus de gants blancs pour protester et la force du nombre aura raison. Cela vaut pour les entreprises privées qui entreprendront des projets non acceptables, même si le droit est de leur côté.
Je parlais de cela dans mon dernier billet, ça se concrétise, plus vite que je ne le pensais.
Mais entre nous, les mots suffisent.
@ Grand-Langue : Ce mot de mon père a su vous charmer comme il me charme et qu'il charme tout le monde. L'heureusité était vraiment sa marque de commerce, j'en avais parlé dans l'hommage que je lui avais rendu lors de ses funérailles. Dans l'église bondé, il n'y avait plus une place de libre, on aurait dit une messe de minuit de l'ancien temps.
Papa était une sorte d'humaniste, de poète nationaliste qui s'était fait tout seul. Avec une 7e année, après avoir été travailleur forestier, mineur, ensuite vendeur, il avait parti son entreprise qui employait dans les meilleures années jusqu'à 14 personnes. Il était né en plein golfe St-Laurent, à Havre-aux-Maisons aux Îles de la Madeleine, entre la Dune du Sud et la Baie d'en dedans, à l'ombre de la Butte à Mounette du côté du Barachois. C'est là que je vais parfois le retrouver pour entendre dans mon cœur sa belle voix grave et ses mots qui m'enchantent.
Et c'est de lui que j'ai appris que les mots qu'on invente sont tellement plus authentiques, réalistes et précis que ceux qu'on trouve dans les dictionnaires!
Bonjour Zoreilles,
C’est toujours intéressant se t’entendre parler de tes origine. Je comprends ta fierté.
Comme tu as pu le voir, je n’ai laissé qu’une veilleuse sur mon blogue. J’avais beaucoup de plaisir à réfléchir tout haut.
Mais je ne crois pas que les sujets qui m’intéressent valent autant le détour que par le passé. Ils n’ont pas le même écho et je le respecte. Je pense aussi que mes idées sont moins à la mode et risquent parfois d’être mal interprétés. J’en serais désolé car je ne veux offusqué personne. J’aime même voir mes idées confrontées. Mais pour ce faire, il faut des échanges. Je te devais ces quelques explications au nom de notre amitié qui dure depuis des décennies. Ironiquement, mon futur billet portait sur l’amitié.
Je ne sais pas si je vais revenir sur mon blogue, mais je vais tout de même passer par ici et chez Grand Langue à l’occasion.
Laure a encore 6 traitements de radiothérapie. Nous nous préparons à partir pour le prochain. Bonne jjournée!
Bonne
@ Jacks : J'avais bien vu que sur ton blogue, tu avais fait disparaître tes derniers billets et qu'on était revenus à l'année 2018, je te remercie pour tes explications, j'avais hâte de comprendre.
Tu ne crois pas que les sujets qui t'intéressent valent autant le détour que par le passé? Je me demande bien ce qui a pu te laisser penser ainsi, nous étions quelques fidèles et passionnés à être suspendus à tes lèvres, à poursuivre la discussion. Tes idées sont moins à la mode dis-tu? Mais veux-tu bien me dire quelles idées sont maintenant « à la mode »? Nous échangeons sur une foule de sujets d'actualité et de préoccupations en toute amitié, en toute franchise, en tout respect et j'aurais bien aimé lire ton prochain billet sur l'amitié.
Bien sûr, nos blogues ne sont pas populaires comme autrefois mais je me disais que c'était une raison de plus pour continuer à se tenir, se visiter, se parler et se répondre comme de vieux amis que nous sommes devenus au fil de nos échanges et des années qui passent.
@ Jacks : Que tu passes chez moi et chez notre ami Grand-Langue à l'occasion nous honore mais tu nous manqueras sur ton blogue si nous ne pouvons plus « t'entendre » réfléchir et nous communiquer tes réflexions et ton univers.
Quant à Laure, prends bien soin d'elle et de vous deux. Que ces traitements de radiothérapie qui vous restent deviennent des occasions de plus pour vivre des jours meilleurs de l'autre côté de ces jours difficiles qui vous gardent tout de même heureux et amoureux comme je vous ai connus.
Au plaisir de te lire à nouveau où et quand tu voudras,
Ton amie, Francine
Zoreilles,
Merci pour tes commentaires. J’en tiendrai compte. Ton opinion a toujours été précieuse.
La question que je me pose sur l’importance de continuer à m’exprimer sur mon blogue, je crois qu’on se la pose tous un jour ou l’autre.
Toi et moi nous avons ceci en commun: le goût de nous exprimer, partager nos valeurs, nos réfections, nos instants de bonheurs.
À temps perdu, je vais probablement terminer mon billet sur l’amitié, le mettre en ligne pour le simple plaisir de le faire.
Merci pour ton écoute, Zoreilles
Jackss,
Tu (et oui, tu) aimes les confrontations civilisées, ces confrontations lors desquels on met au ballottage nos propres idées parce qu'en vérité, nous ne sommes certains de rien. Tu es un maître en ce domaine, tu lances tes idées pour qu'elles rebondissent sur les lecteurs et reviennent intactes, contestées ou enrichies de nos réactions. Tes billets, c'est du bonbon.
Il peut survenir des maladresses (surtout de ma part) car parfois le sang bouillonne et les mots sortent dans le désordre. Retiens que nos mots peuvent se désaccorder, pas nos personnes.
Je crains la retraite car je me demande avec qui j'échangerai. Par chance, je sais que sur ton blogue, c'est comme être autour d'une petite table où reposent nos cafés. C'est l'image que j'ai de ton blogue. Alors, tant que tu auras envie de discuter, de réfléchir à haute voix, ne te retiens pas! Ce qui est authentique et qui vient de ton esprit n'a pas besoin d'être validé par une mode ou une autre.
Merci GL,
C’est très rafraîchissant de te lire. En effet, j’aime les réactions, peu importe qu’elles aillent dans le même sens que moi ou pas.
Ton opinion m’intéresse toujours. Je vais remettre en ligne bientôt mes derniers billets.
Qu'il est bon ce matin, mon café, à vous écouter parler, les gars!
Je seconde Grand-Langue sur toute la ligne sauf pour la crainte de la retraite, (une crainte que je n'avais pas!...) et j'applaudis Jacks pour l'intention de remettre en ligne ses derniers billets.
Bonne journée!
Je ne comprends pas que certains puissent craindre une retraite qui est bien mérité.
Il y a tant de possibilités qui s'ouvrent à nous.
Bonne journée à tous.
@ Le factotum : J'avais tellement hâte, tant qu'à moi, surtout que les dernières huit années, j'étais toute seule dans mon bureau chez moi, comme consultante en communications. Alors je ne craignais pas la retraite même si financièrement, j'étais mal équipée pour la prendre à 56 ans, ayant été presque toute ma carrière travailleuse autonome, contractuelle, etc.
Par contre, j'ai eu la chance de connaître tellement de belles personnes dans mes différents milieux de travail, des amitiés précieuses qui font toujours partie de ma vie.
La peur de la retraite...
C'est peut-être parce que j'aime beaucoup ce que je fais. Y'a de ça. J'adore être avec les jeunes. On m'envoie où rien ne va plus dans des circonstances que d'autres qualifieraient de désastreuses et là... je m'amuse comme un gamin. Je pourrais en écrire des choses à ce sujet. Quand on aime ce qu'on fait, pourquoi arrêter? On ne demande pas à un comédien, à un écrivain ou à un musicien de s'arrêter pour prendre sa retraite! Leur occupation est devenue leur vie.
Il y a plus à dire. J'ai mille passions. Je ne connais pas l'ennui. Je ne crains pas l'ennui. Même dans un ascenseur en panne je ne saurais pas m'ennuyer.
À 22 ans je me suis arrêté pour faire le tour du Monde, mon tour du Monde. J'étais comme un jeune retraité. À cet âge je n'aimais pas travailler. Maintenant, quel plaisir de revoir les collègues le matin! J'ai fait ça à deux reprises dans ma vie. Finalement, ma retraite, je l'ai peut-être déjà prise (rire).
Je pense qu'il y a mille raisons pour ne pas prendre sa retraite. Il y a de fausses raisons et de vraies raisons. Il y a l'argent, le maque de fric, des proches qu'il faut soutenir, etc. Il se peut aussi que tu ne veuilles pas abandonner ton entreprise.
Il y a des gens qui veulent devenir président des USA à 75 ans! Ce sont des gens qui n'ont pas d'âge, des gens qui ne manquent pas d'argent, des gens qui se foutent de l'argent.
Je connais un chirurgien qui a 82 ans qui est le seul médecin au Canada capable d'opérer un cancer rare. Il a déjà dit: je suis un condamné, je ne pourrai pas m'arrêter sans conséquence. C'est son fils retraité qui gérait ses finances, ce qui ne l'intéressait absolument pas d'ailleurs. Il est en train de former un jeune. On dit qu'il en a pour quelques années (rire). Il prendra peut-être une retraite progressive.
Il y a toujours plusieurs points de vue. Je plains ceux et celles qui ont passé 30 ou 40 ans à bosser dans le seul espoir d'une retraite. Je n'aurais pas été capable de faire ça. La vraie question est peut-être celle-ci: pourquoi faire quelque chose qu'on n'aime pas pendant autant d'années! Pour moi, c'est ça la vraie souffrance.
Il se peut aussi que le goût de se retirer survienne tout simplement à divers moments, selon les individus.
@ Grand-Langue : Que je vous envie donc d'aimer votre travail à ce point-là! Vous faites partie de ces rares privilégiés qui sont passionnés et heureux à faire ce qu'ils font, dans le contexte où ils le font avec les gens avec lesquels ils le font. À votre place, je n'aurais pas le goût que ça s'arrête moi non plus!
Ce chirurgien de 82 ans dont vous parlez est en train de former un jeune dans l'espoir de peut-être prendre une retraite progressive, ça en dit long sur son implication dans son travail, son sens du devoir et des responsabilités.
Vous vous demandez pourquoi faire quelque chose qu'on n'aime pas pendant autant d'années? Mais parce qu'il faut bien gagner sa vie et que c'est la seule expertise qu'on a développée au fil des études et des années d'expérience.
Oui je vous trouve très chanceux d'aimer autant votre travail et d'avoir la marge de manœuvre, l'espace et le temps nécessaires pour vous y consacrer avec bonheur (et de bonne heure!...) au point de ne pas avoir le goût de prendre votre retraite. Ça vous garde jeune! Et rempli d'heureusité!
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