J'écris par défaut. J'ai toujours dit que si je savais peindre, je n'écrirais pas. En fait, ce que je voudrais vraiment, si j'en avais les moyens, ce serait de faire des films qui racontent, qui expliquent, qui sensibilisent, qui démontrent et qui rallient. Je crois aussi qu'en partant du très particulier, on rejoint souvent l'universel. Quand je raconte un souvenir ou une anecdote, j'ai le pouvoir de la revivre de manière peut-être un peu plus sensible parce que revisitée avec mes paramètres d'aujourd'hui et en présence de personnes qui me sont chères. C'est ce que vous représentez pour moi, ceux qui me lisent et qui interviennent, des personnes très chères. Je ne vous le dis pas assez souvent!
C'est l'image que j'ai de moi quand je vous écris un billet qui me replonge dans un événement du passé. Sur ce voilier où nous avons navigué pendant 5 jours et 4 nuits dans la baie Georgienne, c'était ma place préférée, à la proue, en silence, avec mes jumelles, pour voir au loin. Mes compagnons d'équipage, Crocodile Dundee, sa soeur Claudette et notre beau-frère Georges, avaient pris cette photo puisqu'elle était très représentative de ce séjour inoubliable qui était aussi une sorte de voyage intérieur où l'on se fait bercer de douceur, de vent du large et d'infini.
L'histoire que je m'apprête à vous raconter se passe à peu près à cette époque, quelques années auparavant, pour être plus précise. Vous me reconnaissez? À la droite de mon père, jamais loin de notre fille et de Crocodile Dundee!
LA POULE
En faisant mes courses hier, je tombe sur une fille que j'aime beaucoup et que je n'ai pas vue depuis longtemps. On s'échange les dernières nouvelles et elle me demande si j'ai écouté l'émission La Poule aux oeufs d'or alors qu'elle y était participante. Quand je lui réponds que non, elle s'empresse de m'apprendre qu'elle y a gagné 27 500 $, soit 7 500 $ à la première étape et 20 000 $ de plus dans la deuxième.
- Bravo Annette, je suis contente pour toi!
Et c'est ainsi qu'elle a réveillé un beau vieux souvenir qui me remplit de bonheur chaque fois que j'y repense...
- Bravo Annette, je suis contente pour toi!
Et c'est ainsi qu'elle a réveillé un beau vieux souvenir qui me remplit de bonheur chaque fois que j'y repense...
Décembre 1997. Papa a son congé de l'hôpital et revient chez lui le 1er, juste à temps pour qu'on célèbre son 70e anniversaire de naissance le 2 décembre. Le mois de novembre a été une véritable épreuve pour lui et pour nous, sa famille, mais on tourne cette page douloureuse avec soulagement et enthousiasme pour ce nouveau départ. C'est qu'on lui avait diagnostiqué un cancer colorectal à l'automne et il devait subir une opération début novembre, la colostomie. Avec une attitude toujours positive, Papa nous donnait une leçon de vie et de courage que nous n'oublierons jamais. Mais voilà que des complications post-opératoires surviennent, s'aggravent et qu'on passe proche de le perdre, lui si fort, si vivant, lui qui aime tant la vie. Tout le reste du mois de novembre y passe, on l'accompagne de notre présence et on sent qu'on a gagné le gros lot quand on retrouve notre Léo comme avant, « notre petit Léo de course » comme mon frère l'appelle, juste à temps pour fêter son anniversaire.
Ses amis le fêtent aussi. Il n'y a rien de trop beau pour notre Léo! Dans une carte de fête remplie d'amitié et de bons voeux, un couple d'amis lui offre des billets de loterie. Il y avait 5 billets de La Poule aux oeufs d'or. Papa relit ses cartes plusieurs fois avec son grand sourire attendri et met les billets dans son portefeuille puisque le tirage aura lieu seulement le mercredi suivant. Et puis, il oublie ça, si peu habitué aux billets de loterie qu'il n'achète jamais.
Le jeudi soir suivant, mes parents viennent veiller chez nous. Je demande à Papa s'il a écouté l'émission de la veille, s'il a gagné quelque chose au tirage. Tout à coup, il y pense et sort ses billets de son portefeuille.
Petite parenthèse : Papa, quand il me présentait à quelqu'un, s'amusait à dire : « Je te présente Francine, c'est mon homme de confiance! ». Il savait que ça me faisait rire et qu'il y avait beaucoup de complicités en dessous de ça.
Donc, ce soir-là, Papa me dit : « Tiens, mon homme de confiance, peux-tu me vérifier ça avant que je les jette? » Alors, je prends les billets et je téléphone à Michel, un ami, aussi propriétaire du dépanneur pas loin de chez nous où je suis cliente au quotidien. Michel est surpris de ma question, il sait que je n'achète jamais de billets de loterie, il a tellement essayé de m'en vendre. Comme c'est tranquille dans le dépanneur, je lui donne les numéros que j'ai sur les billets. Il y a un silence au bout de la ligne et soudain, il me lance : « Francine, tu gagnes 25 000 $ ». Je lui réponds que c'est pas moi, c'est mon père mais Michel est tellement énervé qu'il ne m'entend pas et des clients arrivent à sa caisse en même temps, j'en profite pour lui dire au revoir et merci, que je lui en reparlerai le lendemain.
Mon père ne le croit pas et moi non plus. Je lui dis que Michel est du genre à me jouer un tour, juste parce que je n'achète jamais de billets de loterie. Alors, on décide d'aller ensemble au dépanneur de Madame Dubois, juste un peu plus loin. Cette dame connaît bien toute notre famille et elle n'est pas du genre à jouer des tours.
Isabelle est en pyjama, prête à aller se coucher, il y de l'école le lendemain. On saute tous dans la vannette à Papa et on va au dépanneur de Madame Dubois. Papa conduit la voiture, il ne veut pas les billets, il me les laisse, on dirait qu'il ne veut pas toucher à ça du tout. Madame Dubois prend le billet en question, les 4 autres n'ont plus d'importance, elle le place dans la machine valideuse et on entend la petite musique qui signifie que ce billet est gagnant. Madame Dubois s'écrie : « Bon ben mon cher Léo, tu gagnes 25 000 $ ». Alors, c'était donc vrai!
Party instantané dans le dépanneur, les rires fusent, les commentaires aussi, on parle tous en même temps. Là,. on est énervés pour vrai. On réalise que la petite est en pyjama avec ses grosses bottes, le manteau tout ouvert, pas de tuques, pas de mitaines, que nous étions aussi partis en catastrophe mais qu'on n'a pas le goût du tout de s'en retourner chez nous ni chez eux. C'est là que Papa nous invite tous au St-Hubert pour aller fêter ça.
Le restaurant est très tranquille à cette heure-là, et même si l'on n'a pas faim, Papa insiste pour qu'on commande tout ce qu'on veut. On finit par commander quelque chose à grignoter, des verres de vin et un jus pour la petite, qui est toujours en pyjama! On décompresse à mesure qu'on digère la belle nouvelle. Mes parents font le projet de partir le lendemain pour Montréal pour aller chercher leur prix. On discute des détails logistiques et mes parents font des projets de voyage et des rêves de toutes sortes.
Au moment de payer la facture pour quitter le restaurant et aller coucher la petite parce qu'il est déjà tard, Papa s'aperçoit que s'il se pensait riche quand il nous a invités, il n'avait pas assez d'argent sur lui et pas non plus sa carte de crédit. Pas grave, j'ai la mienne! Et je suis habituée d'être son homme de confiance...
Mes parents sont partis effectivement le lendemain matin pour Montréal où ils ont été reçus comme il se doit par les gens de Loto-Québec. Ils sont revenus à la maison quelques jours plus tard après avoir encaissé le chèque et vu quelques amis montréalais en passant. Papa prenait du mieux et retrouvait ses forces chaque jour davantage.
Le mois de décembre a passé beaucoup plus vite que le mois précédent qu'on avait trouvé si difficile et interminable. Tout ce qu'on a vu, on était rendus à Noël. Sous le sapin, cette année-là, il y avait une boîte pour chacun des enfants chez nous et nous sommes trois. Les trois boîtes étaient du même format et pesaient le même poids. Mes parents tenaient à ce qu'on les développe tous en même temps.
Deuxième petite parenthèse : Ma mère a toujours dit qu'avec une grosse can de tomates, on ne manquerait jamais de rien puisque ça pourrait toujours nous servir pour faire plusieurs recettes. Ma mère met des tomates dans tout, avec le poisson, avec la viande, avec le fromage, même un petit reste de macaroni devient un repas à condition d'y ajouter des tomates. Ma mère n'a jamais manqué de tomates en boîte et je pense qu'elle nous a inculqué ça.
Dans nos cadeaux de Noël cette année-là, on avait chacun une grosse boîte de tomates entières... avec un chèque de 1 000 $. Mes parents ont échangé leur gros motorisé pour un plus compact et plus moderne avec lequel ils sont partis faire un grand voyage en Alaska pour redescendre ensuite toute la côte ouest du Canada et des États-Unis, bifurquant vers le Nouveau-Mexique et la Louisiane où ils avaient des amis (entre autres les parents de Zachary Richard) et ils ont fini l'hiver en Floride!
Le restaurant est très tranquille à cette heure-là, et même si l'on n'a pas faim, Papa insiste pour qu'on commande tout ce qu'on veut. On finit par commander quelque chose à grignoter, des verres de vin et un jus pour la petite, qui est toujours en pyjama! On décompresse à mesure qu'on digère la belle nouvelle. Mes parents font le projet de partir le lendemain pour Montréal pour aller chercher leur prix. On discute des détails logistiques et mes parents font des projets de voyage et des rêves de toutes sortes.
Au moment de payer la facture pour quitter le restaurant et aller coucher la petite parce qu'il est déjà tard, Papa s'aperçoit que s'il se pensait riche quand il nous a invités, il n'avait pas assez d'argent sur lui et pas non plus sa carte de crédit. Pas grave, j'ai la mienne! Et je suis habituée d'être son homme de confiance...
Mes parents sont partis effectivement le lendemain matin pour Montréal où ils ont été reçus comme il se doit par les gens de Loto-Québec. Ils sont revenus à la maison quelques jours plus tard après avoir encaissé le chèque et vu quelques amis montréalais en passant. Papa prenait du mieux et retrouvait ses forces chaque jour davantage.
Le mois de décembre a passé beaucoup plus vite que le mois précédent qu'on avait trouvé si difficile et interminable. Tout ce qu'on a vu, on était rendus à Noël. Sous le sapin, cette année-là, il y avait une boîte pour chacun des enfants chez nous et nous sommes trois. Les trois boîtes étaient du même format et pesaient le même poids. Mes parents tenaient à ce qu'on les développe tous en même temps.
Deuxième petite parenthèse : Ma mère a toujours dit qu'avec une grosse can de tomates, on ne manquerait jamais de rien puisque ça pourrait toujours nous servir pour faire plusieurs recettes. Ma mère met des tomates dans tout, avec le poisson, avec la viande, avec le fromage, même un petit reste de macaroni devient un repas à condition d'y ajouter des tomates. Ma mère n'a jamais manqué de tomates en boîte et je pense qu'elle nous a inculqué ça.
Dans nos cadeaux de Noël cette année-là, on avait chacun une grosse boîte de tomates entières... avec un chèque de 1 000 $. Mes parents ont échangé leur gros motorisé pour un plus compact et plus moderne avec lequel ils sont partis faire un grand voyage en Alaska pour redescendre ensuite toute la côte ouest du Canada et des États-Unis, bifurquant vers le Nouveau-Mexique et la Louisiane où ils avaient des amis (entre autres les parents de Zachary Richard) et ils ont fini l'hiver en Floride!
25 commentaires:
WOW, comme toujours, ton histoire se visionne comme un film, un très beau film.
J'ai un instant cru que tu finirais ce billet en nous annonçant que cet été là, tous vous aviez semés quelques plants de tomates...
@ Barbe blanche : On aime ça, les histoires qui finissent bien, ça fait des films de Walt Disney!
Je n'ai jamais cultivé de tomates et personne de ma famille non plus, la marotte de ma mère, c'était les tomates en can, hahaha!
J'ai été longtemps après ça à m'acheter un billet de La Poule par semaine, juste un, pour le fun de regarder l'émission en y mettant un enjeu personnel et je l'achetais au dépanneur à Michel. Lui, il était déçu que le billet gagnant de mon père n'avait pas été acheté à son dépanneur, parce que le vendeur de chaque billet gagnant reçoit automatiquement un petit pourcentage sur chaque lot.
Comme tu racontes bien! Ce 25,000$, on vient de le partager avec vous autres! Tu es une espèce de Fredde Pellerine avec tes anecdotes savoureuses et touchantes. J'adore te lire!
Quelle belle histoire vraie! Et quel beau voyage ils se sont permis de faire! C'est ça la richesse: profiter de la Vie!
@ Une femme libre : Fredde Pellerine??? Si tu savais comme je l'aime, lui. J'ai tous ses livres avec les CD dedans, j'ai vu tous ses spectacles, j'écoute ses chansons, je n'ai rien manqué de sa récente série de 4 émissions qui ont été présentées à Radio-Canada, j'aime comme il pense, les valeurs qu'il a, comme il mène sa vie et sa carrière, comme il magnifie la vie dans son village, Ste-Elie de Caxton.
T'as reçu un petit peu de ce 25 000 $? C'est ce que je voulais! Paie-toi donc une petite folie en fin de semaine, hihihi!
@ Fitzsou : Mes parents ont toujours beaucoup voyagé. Il n'était donc pas étonnant que ce montant d'argent qui leur était tombé dessus leur serve à une destination nouvelle : l'Alaska dont ils avaient toujours rêvé.
Quand on était petits, ils voyageaient moins, Papa avait seulement 2 semaines de vacances par année mais ils nous faisaient garder et partaient sur la route. Nous, par contre, on faisait souvent en famille la route Matagami/La Sarre les fins de semaine.
Mes parents, jeunes mariés, avaient une tente qui leur a beaucoup servi. Ensuite, quand on était jeunes, ils avaient une tente-roulotte. Plus tard, ils ont eu des roulottes de plusieurs grandeurs et finalement, trois motorisés de différentes grandeurs. Ils partaient jusqu'à 5-6 mois par année, ils avaient des amis partout en Amérique du Nord. Ils allaient beaucoup dans les Maritimes l'été, particulièrement aux Îles de la Madeleine d'où ils sont originaires tous les deux.
Mes parents étaient des grands voyageurs et quand ils avaient l'entreprise familiale, à partir de 1975, s'ils pouvaient s'absenter si longtemps, c'est qu'avec mes deux frères, on s'occupait de l'entreprise. Moi, j'étais dans l'administration et le service à la clientèle. C'est là que je suis devenue l'homme de confiance à mon père!
Curieusement, ils ne nous ont pas tellement légué cet aspect de leur vie. Moi, j'ai l'âme voyageuse peut-être mais je ne voyage jamais autant que je le voudrais. L'un de mes frères, Jocelyn, est aussi voyageur que mes parents, toujours prêt avec sa conjointe, pour vivre une nouvelle aventure. Mon frère Yves est plutôt du genre « très enraciné »!!!
C'est une belle histoire et tellement bien raconté. Ils ont su en profiter et vous en faire profiter. Femme libre a raison c'est toujours un plaisir de te lire.
@ Solange : Merci, j'aime raconter des histoires vraies et pas seulement à mes petites-filles, aux grandes personnes aussi!
Ça c'est une belle histoire de gagnants! Il y a tant de gens qui se perdent après avoir gagné un gros prix.
J'ai d'ailleurs toujours été en faveur de diviser les gros lots pour faire plus de gagnants mais voilà, les billets se vendent mieux quand les prix sont titanesques.
Grand-Langue
@ Grand-Langue : Je suis tellement d'accord avec vous! Les 25 000 $ que mes parents avaient gagnés en 1997 n'ont pas changé leur vie. C'est comme les 27 500 $ d'Annette, qui lui permettent des projets emballants à court terme, un petit rêve à réaliser, des petits cadeaux à des proches, des choses du genre et avec ces montants-là, on n'a même pas l'obligation d'avoir sa face dans le journal si on demande qu'il en soit ainsi.
Je ne suis pas le public cible pour les billets de 6/49!
Un de mes anciens collègues de travail a déjà gagné 13 M $ au 6/49. Catastrophe! Il a été obligé de déménager et de changer de numéro de téléphone dès les premières semaines tellement c'était devenu invivable pour lui, sa femme et ses trois enfants. C'est là qu'il avait acheté une propriété au bord du lac, à quelques maisons de chez moi du temps que j'habitais au lac Dufault. J'ai donc vu de près la suite des choses et chaque fois que je le rencontrais, il en avait long à dire et je le trouvais de plus en plus malheureux. Je l'aurais été à sa place, je ne voyais pas de solutions à ses nouveaux problèmes, je ne faisais que l'écouter et je n'arrêtais pas de constater en moi-même combien l'essentiel ne peut jamais vous être procuré avec de l'argent, même avec beaucoup d'argent. Je n'entrerai pas dans les détails par respect pour lui et sa femme mais ils ont eu des gros problèmes avec chacun de leurs enfants, elle s'en sort mieux que lui qui est devenu de plus en plus ermite, renfermé sur lui-même et parano. Triste destin...
L'histoire des Lavigueur est bien connue au Québec, on en a même fait une série télé et il paraît qu'elle est très représentative du sort des « grands gagnants » aux jeux de loterie.
Oui, ton père avait compris de vivre le moment présent.
Bravo!
@ Le factotum : Papa avait compris tellement de choses essentielles dans la vie... dont l'importance de vivre le moment présent. L'héritage qu'il nous laisse, c'est l'exemple de sa propre vie, sans avoir fait le moindre discours mais dans sa manière de penser, d'agir et d'être. À nous de mettre tout ça en pratique... ou pas, ça nous appartient!
Il était tellement amoureux de la liberté qu'il m'a transmis ça depuis toute petite et chaque fois que je repense à son histoire du cheval blanc comme il me la racontait, je retrouve comme par magie le goût de vivre l'instant présent, la légèreté, la crinière au vent et l'esprit libre pour galoper à ma guise à l'intérieur de ma vie.
Ton père te manque à toi aussi, je le sais. Heureusement qu'ils nous ont beaucoup donné...
Quelle chance!
Et dire que tu as joué un grand rôle comme homme de confiance de ton père! Voilà une bien belle histoire!
Heureusement qu'il a pu se rappeler avoir eu n billet. Personnellement, j'ai manqué des chances en or à cause de tout petits détails.
C'est beau d'avoir de la chance. Mais parfois, il faut un petit quelque chose de plus pour faire la différence.
J'ai souvent acheté des billets de loterie, en particulier des billets à gratter et j'était chanceux. La première fois que j'en ai acheté un, j'ai gagné 50$. Mais je n'en achète plus parce que les probabilités de gains sont maintenant trop faibles. Les gestionnaires de Loto-Québec avaient des primes au rendement pour l'argent qu'ils rapportaient à l'État. Je ne sais pas i c'est encore ainsi.
@ Jacks : Oui, c'était bien de la pure chance parce qu'il est rare qu'on gagne à la loterie lorsqu'on n'achète pas de billets!
Je me souviens moi aussi quand j'étais très jeune (15 ans) je travaillais comme étudiante la fin de semaine et les soirs dans une tabagie. Je gagnais 1,55 $ l'heure, c'était le salaire minimum de l'époque. J'avais acheté un billet de mini loto à 50 cents. J'avais gagné 100 $, ce qui était un vrai gros lot pour l'adolescente que j'étais!
On devrait s'en acheter un de temps en temps quand même, juste pour tenter la chance!
Il y a la chance, c'est vrai.
Mais, pour les billets à gratter, le nombre de billets gagnants a beaucoup diminué.
Et si on gagne, les montants sont presque toujours ridicules, ce qui était différent avant. J'en n'achète maintenant presque pas parce que j'ai perdu confiance en Loto-Québec. J'achète à l'occasion des billets dont j'ai la possibilité de composer le numéro moi-même.
@ Jacks : Tu pourrais gagner quelques petits montants sur des billets dont tu choisis toi-même la combinaison, il me semble que ça t'encouragerait, hahaha!
Pour ma part, je n'investis pas dans des billets de loterie (je n'ai plus de revenus du tout, ça me gênerait...) même si je crois être née sous une bonne étoile, ma chance ne se situe pas là mais alors là pas du tout!
Dis donc, toi, je suis allée ce matin pour lire les commentaires sur ton dernier billet et... pouf... tout est disparu. Veux-tu bien me dire ce qui s'est passé? C'est une erreur du serveur ou bien si tu as appuyé sur le bouton « supprimer »?
Zoreilles,
Ton conseil est bon. c'est ce que je fais. Et je gagne plus souvent qu'autrement.
J'ai effacé mon dernier billet. Je n'en étais pas très satisfait. Alors je me reprendrai plus tard...
Dommage, j'aurais aimé lire les commentaires, tu tenais un beau sujet qu'on n'aborde jamais...
Je n'étais pas satisfait de la façon que j'avais exprimé mon point de vue.
Il faut dire que c'est un défi de rendre sa pensée pour qu'elle soit comprise correctement. Mais ton opinion me rassure. Alors je plonge. Je vais remettre le billet en ligne quitte à le préciser par d'autres tel que j'avais pensé le faire à l'origine.
Bonjour Zoreilles!
Je crois bien que tu as pris les clés de ton château et que tu es partie en forét...peut-être mettre le nouveau bateau à l'eau...
J'espère que le mois de mai sera le dernier à vous apporter encore de la neige.
"La poule", une belle histoire! Comme toute celles que tu nous racontes. Oui, tu aurais pu être peintre ou cinéaste. Les couleurs et le mouvement que tu décris chez les personnes qui te sont chères, c'est comme si on y était!
Homme de confiance de Léo, ton papa chéri, une relation qui a sûrement marqué ta vie, qui t'a construite, qui s'est conjuguée à une grande complicité et qui rend sa présence toujours vivante.
Ton âme voyageuse t'amène souvent à la conquête du genre humain! C'est touchant!
Pour ce qui est de la chance...j'ai gagné un chapelet lumineux dans le noir en deuxième année du primaire, une livre de sucre d'érable en cinquième année du primaire, un séjour de 24 heures dans un hôtel du Vieux-Québec, 50$ à la loterie et 140$ dans un casino...argent dépensé immédiatement dans une petite auberge de Chalevoix avec JG à...voilà le total de mes gains à vie!
Bonne semaine Zoreilles et beaucoup de soleil dans ton p'tit coeur!
xx xx
Loterie
Nous sommes passés souvent tout près du casino de Charlevoix. C'était sur notre chemin pour rentrer à Havre-Saint-Pierre. Un jour, nous avions pris un bon repas à La Malbaie où nous avions réservé une chambre. À la fin du repas, j'ai suggéré à Laure d'aller au Casino pour couvrir notre repas et notre chambre d'Hôtel. Nous y sommes allés. Nous avons misé 20$ et nos gains ont effectivement permis de couvrir nos frais et à peine un peu plus.
J'ai souvent été chanceux, plus jeune. Un groupe de 7 a gagané 135 000$ avec ma combinaison. Malheureusement, je ne faisais pas partie du groupe ayant changé d'emploi 6 mois auparavant.
@ Jacks : Je suis très heureuse de lire ce matin que tu as remis en ligne ton billet, je vais courir lire ça dans les prochaines minutes!
Tu dis que c'est un défi de rendre sa pensée pour qu'elle soit comprise correctement... Je suis bien d'accord, il peut tellement y avoir de la distorsion parfois entre ce qu'on veut dire et ce qui est compris. Mais peut-être qu'il faut se faire à l'idée qu'on sera toujours lu, entendu et compris à travers la lorgnette du vécu, du contexte et du répondant de chaque personne qui nous lit. Il y aurait de quoi se remettre en question à chaque phrase si on s'arrêtait à ça...
Mais je me dis qu'ici, sur nos blogues, on profite de toute la liberté d'expression possible (sujet sensible ces jours-ci) en autant qu'on ne s'attaque à personne. On peut échanger, discuter et même débattre de plusieurs sujets qui nous tiennent à cœur si ça nous chante, en autant qu'on respecte tout le monde. Et puis, je te connais depuis longtemps, je sais très bien que tu as un code d'éthique irréprochable, tu n'as rien à craindre.
Tu as passé proche de gagner 1/7 de 135 000 $? Qui sait ce que ce montant t'aurait permis de plus, de mieux, de différent? Une petite somme rondelette quand même et libre d'impôt!
Les casinos me font peur, moi. En fait, je suis allée seulement une fois, au casino du Lac Leamy à Gatineau. Je suis trop sensible aux ambiances, j'étais très troublée par ce que j'y ai vu et ressenti. J'accompagnais deux amies, il y avait des feux d'artifices en soirée, on avait nos billets pour y assister, et on s'était rendues à l'avance au casino pour casser la croûte avant. Je n'en garde pas un bon souvenir, j'ai vu beaucoup de détresse là-dedans quand j'attendais en file (le resto qu'on voulait était dans la mezzanine) et j'avais une vue sur les clients qui jouaient en bas...
@ Canneberge : Tu as raison, on avait pris les clés de notre château vendredi midi pour aller « étrenner » le nouveau bateau à notre camp sur la rivière, à Rapide Deux. Comme à chaque début de saison, on a chanté le refrain de la chanson de Georges Langford en s'en allant. On est fous de même à chaque printemps! (Je m'en vas chercher/Les clés de mon château/Le 15 de mai/Arrangez-vous pour qu'il fasse beau!...)
On a donc retrouvé le p'tit château avec bonheur et je me suis affairée dans le grand ménage toute la fin de semaine. C'était pas un luxe! Mais j'avais de l'eau de pluie en masse dans le baril qui se remplissait à mesure, la température me forçait à chauffer le poêle, ce qui faisait que j'avais de l'eau bouillante en quantité comme si quelqu'un était sur le point d'accoucher. Une vraie Madame Blancheville!
Dimanche matin, on s'est réveillé avec un petit tapis de neige qui blanchissait le décor (décidément je place le prénom de Blanche un peu partout!...) mais on était bien comme s'il avait fait beau. Dans notre cœur, il faisait beau!
On dirait que le printemps n'est pas encore arrivé ici. Les lièvres ont encore les pattes bien blanches (encore Blanche!...) les ours n'ont pas encore commencé à bouffer dans les appâts et les orignaux sont invisibles sur toutes les caméras espions... C'est pas normal pour la mi-mai... Par contre, mon tétras mâle est bel et bien dans la saison des amours et même Gilles n'en revient pas de voir comme il veut m'impressionner et me courtiser encore cette année. J'ai pu prendre plusieurs photos de lui, il me courait après!
Tu me connais bien, mon père est toujours si présent dans ma vie, j'ai besoin de lui, il m'inspire tellement, autant par sa force que par sa fragilité, dans sa résilience, son amour de la vie et des gens.
Tu as gagné plein de choses, toi? Une livre de sucre d'érable en 5e année, c'était le gros lot!!!
Bonne semaine à toi aussi, il fait déjà soleil dans mon cœur... malgré la petite neige au sol encore ce matin...
Chère Zoreille,
j'adore ton histoire et comme tu as le don de nous faire sentir toute la joie qui s'y trouvait! J'ai encore le sourire aux lèvres, je te l'assure. Et je retiens la situation comique de cette petite Isabelle, le manteau encore ouvert et en pyjama! Comme elle doit elle aussi s'en rappeler de cette histoire! Bonne semaine chère amie xxx
@ Nanou : C'est moi, la plus chanceuse, parce que lorsque je l'écris, je la revis! Je ne sais pas si c'est pareil pour toi qui as perdu des êtres chers mais ce qui nous manque le plus, quand ils ne sont plus là (sauf dans notre cœur où ils sont toujours présents) ce sont les moments heureux, leurs sourires et leurs rires, et à la fois, c'est quand on est particulièrement heureux qu'on voudrait les avoir tout près de nous pour qu'ils partagent notre bonheur, nos réussites, notre joie...
Oui, Isabelle s'en souvient très bien, c'est drôle de l'entendre raconter cette soirée, elle m'imite, elle imite mon père, avec son bel accent madelinot et tout, c'est trop drôle et ça reste un souvenir mémorable pour elle aussi!
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