Il y a des questions qu'on se pose depuis toujours en soi-même et parfois on va jusqu'à les écrire dans nos carnets intimes comme si on allait ainsi trouver des éléments de réponse. Puis un jour on se rend compte que d'autres ont toujours cherché aussi. Ça fait tout chaud en dedans de voir qu'on n'est pas seul à chercher. C'est ce qui m'est arrivé à Noël quand un ami écrivait sa réflexion du jour et qu'il a cité le grand sociologue Fernand Dumont qu'il endossait lui aussi :
« La tradition est la question qui me hante depuis longtemps, qui m'a hanté dès mon enfance et ma jeunesse. Et c'est d'ailleurs, selon moi, le grand problème contemporain, c'est-à-dire comment les hommes d'aujourd'hui vont-ils conserver une mémoire de l'humanité? Comment vont-ils réussir à se donner une conscience historique? C'est là le grand problème de la culture contemporaine, non seulement dans ses plus hautes manifestations, mais au niveau de la vie quotidienne. L'humanité est-elle capable aujourd'hui de réactualiser - parce que c'est ça, la tradition - son héritage, c'est-à-dire ce qu'elle est? Voilà la grande question. Il ne s'agit aucunement de répéter le passé mais de savoir si le passé de l'humanité est mort ou s'il est vivant? » - Fernand Dumont, sociologue.
Cette photo a été prise aux fêtes, en 2007, à l'auberge Harricana. Notre tradition familiale se poursuivait ailleurs et autrement, sans le compagnon de vie, papa et grand-papa qu'était notre cher Léo. C'était le cadeau de Noël que nous avait fait Maman pour qu'on se rassemble au même moment en un même lieu, qu'on réinvente la tradition en redéfinissant ce que devenait ou ce qu'aillait devenir notre famille à laquelle il manquait dorénavant l'une de ses deux moitiés fondatrices.
Petite île avec son arbre bien enraciné solidement dans le roc, à Rapide Six, sur la rivière des Outaouais. Pour moi, la tradition, c'est ça. Un repère qui nous incite à s'enraciner dans nos vies malgré le vent, la pluie, le gel, les saisons. L'adaptation, c'est la résilience, et parfois même la survie.
LA QUESTION SE POSE
Dans notre culture, la période des fêtes est probablement celle où nous avons le plus de traditions sociales et familiales qui nous invitent à vivre et à revivre des moments de célébrations et de rassemblements qui laissent encore plus de traces dans nos mémoires que nous le croyons. L'être humain est ainsi fait qu'il veut reproduire ce qui l'a rendu heureux.
Je m'inquiétais de voir disparaître plusieurs de nos traditions avec la popularité grandissante des technologies de communication sans lesquelles il n'est plus possible de fonctionner dans notre société, même si ces technologies nous isolent plus qu'elles nous rapprochent les uns des autres, généralement.
Consciente que ces traditions étaient un héritage que j'avais reçu, qui m'avait rendue heureuse et que je voulais transmettre à mon tour, j'avais besoin et envie que certaines traditions se poursuivent, sans les imposer à personne, quitte à les transformer un peu pour les réinventer au goût du jour.
C'est alors que j'ai eu cette illumination! J'ai trouvé un élément de réponse à la question que je me posais depuis toujours sur la transmission, ce bagage de vie que l'on transporte en soi, notre histoire qui continue de s'écrire en se réinventant à chaque fois qu'on tourne une page. Parce que rien ne serait plus triste et voué à l'échec que de vouloir faire revivre à tout prix quelque chose qui n'est déjà plus... enfin... plus ailleurs que dans nos souvenirs, même les plus heureux.
Nos traditions doivent obligatoirement se transformer et s'adapter pour rester vivantes.
29 commentaires:
Bonjour Zoreilles,
Plusieurs se sont posé la même question que toi, dont moi-même. Et ma réponse, rejoint parfaitement la tienne.
«L'être humain est ainsi fait qu'il veut reproduire ce qui l'a rendu heureux.» Mais, comme tu l’as si bien compris, ce qui nous a rendu heureux dans le passé, a rarement la même saveur, aujourd’hui, dû justement à l’évolution de la société et de certaines de ses valeurs.
Ainsi, tu as eu une très belle illumination en écrivant que: «Nos traditions doivent obligatoirement se transformer et s'adapter pour rester vivantes.» Nos traditions ne restent peut-être pas à l’identique de ce qu’elles étaient, mais l’essence des valeurs les plus grandes, résidant au plus profond de nous-mêmes : l’amour, la beauté, la bonté et la vérité, resteront à jamais immuables. Il n’y a que notre reconnexion total à nous-mêmes, qui nous les feront apprécier avec de plus en plus de force.
C’est ce que je nous souhaites à tous en cette Nouvelle Année 2016 !
Bonjour Réjean,
Ma réflexion par rapport à mon questionnement a trouvé des échos chez toi et je m'en réjouis. Tu viens renchérir là-dessus en mentionnant que de toute façon cela n'aurait pas la même saveur et c'est tout à fait ce qui manquait pour compléter notre raisonnement.
En fait, tout cela n'est pas aussi philosophique qu'il n'y paraît. On le ressent beaucoup au temps des fêtes et même un peu après quand les gens nous racontent des anecdotes ou des déceptions qu'ils ont vécues.
Elle est bien révolue l'époque où tout le monde se rassemblait dans la grande maison en campagne, avec des rires et des chansons, des marmailles d'enfants qui avaient chacun leur marche d'escalier avec une petite assiette, qui se contentaient d'une orange et de quelques bonbons, du temps que le petit Jésus et le Père Noël avaient chacun leur clientèle!
Nos yeux d'enfant ne voyaient pas combien les femmes étaient épuisées par ces grands rassemblements où les montagnes de victuailles traditionnelles avaient été préparées depuis des semaines, qu'il fallait héberger tout ce monde pour quelques jours, que les voitures restaient prises dans la tempête, que certains hommes buvaient trop, qu'il y avait parfois des chicanes de famille...
Si nous avons conservé dans nos mémoires le plus merveilleux de nos traditions de Noël, c'est parce que nous étions encore dans l'innocence de l'enfance. Et cela nous a construits avec des repères solides pour tout ce qui est beau, simple et vrai. C'est à partir de là qu'on doit réactualiser nos traditions pour qu'elles restent vivantes et continuent de semer du beau et du bon dans le cœur des tout petits qui nous entourent. Nous leur faisons vivre aujourd'hui ce qui sera leurs plus beaux souvenirs pour quand ils deviendront grands.
Dans notre société actuelle, il faut être fait forts pour savoir tasser tout le marketing envahissant autour des fêtes et mettre de l'avant ce qui construira du merveilleux et durable...
C’est sûr que l’on veut reproduire ce qui nous a favorisé et avantagé dans notre tendre jeunesse et comme tu aimes bien le dire « dans l’innocence de l’enfance ». On cherche ainsi vainement à les reproduire intégralement.
Notre belle jeunesse nous montre bien à le transformer et à l’adapter. À nous de saisir l’opportunité qui s’offre au quotidien.
Je t’offre à toi et aux tiens des souhaits d’une année remplie de bonheur.
Au fond une tradition, c'est une sorte de rituel qu'on reproduit avec l'espoir de faire renaître encore et encore des moments heureux. Ces répétitions viennent se juxtaposer les unes aux autres pour former une chaîne que l'on considère ensuite comme un tout, plutôt que comme des moments isolés et distincts. C'est aussi une chaîne qui traverse le temps, hors du temps.
Chez ma grand-mère, à tous les Noel, on se réunissait dans son petit 5 1/2 à Saint-Hyacinthe. Il y avait à chaque fois de la dinde, des patates pilées et des atakas. Chacun s'installait là où il le pouvait pour manger, certains dans le salon, d'autres dans les chambres, bref partout où on trouvait un peu de place. Quand je repense à ces moments, je ne vois pas le Noel de telle ou telle année, je vois des images, des souvenirs, qui forment un tout, comme s'il s'agissait d'un seul événement.
Quand ma grand-mère est décédée, cette tradition a cessé et d'autres ont pris la relève, parce que je pense qu'il est dans la nature de l'homme de vouloir répéter les instants de bonheur.
Les traditions... combien j'y tiens, mais combien du coup, je me sens seule à y tenir... Les rencontres, les repas et les souvenirs d'enfance partagés...
Très philosophique ce matin, je m'y perds un peu. Je suis un peu malhabile...
Tu parles d'adaptation... mais qu'est-ce qu'on fait si ce "goût du jour" est l'isolement, le désir de couper court à ces jours qui permettent de prendre un peu de Temps avec ceux qu'on aime?
Je sais, ça devrait être comme ça à l'année... Comme on disait si bien à la clinique de diabète: "Ce n'est pas entre Noël et le Jour de l'An qu'il faut faire attention, c'est entre le Jour de l'An et Noël"... La période est drôlement plus longue... et devient alors beaucoup plus significative...
Reste le respect des opinions, des visions... des besoins de chacun. Je pense que dans mon coeur, les traditions s'étiolent tranquillement pour laisser place au plaisir de croquer à belles dents dans les bons moments, l'année durant...
@ Le factotum : Tu vas dans le même sens où j'allais mais je ne l'avais pas exprimé aussi clairement, tu l'as deviné, probablement parce que tu es rendu à la même place que moi : « Notre belle jeunesse nous montre bien à le transformer et à l’adapter. À nous de saisir l’opportunité qui s’offre au quotidien. »
Eh bien voilà, c'est dit!
Cette année, chez nous, les traditions ont pris un autre tournant et cela ne s'est pas fait naturellement parce qu'il y a des choses que mon entourage avait toujours prises pour acquises... J'ai résisté au courant habituel et je n'ai pas fait les invitations d'usage et ce, justement pour que la période des fêtes en soit une où je puisse moi aussi faire des activités intéressantes et variées avec ma petite famille. J'ai trop souvent rempli ma maison et pris en charge les rassemblements familiaux de manière à ce que tout le monde soit là autour de deux tables bien pleines pendant que moi, j'étais aux fourneaux à les servir et que je ne vois personne. J'étais la rassembleuse, j'étais en charge, j'étais en mission, on comptait sur moi! Et j'avais juste hâte au 2 janvier...
Cette année, il y a eu des déceptions. Mais pas pour moi. Pour ceux et celles qui ont dû s'ajuster et ne plus se fier que j'organiserais tout pour tout le monde. Et ça coïncidait avec un tas d'autres changements aussi. Nos familles s'agrandissent...
Je me suis libérée de certaines traditions que je trouvais lourdes à gérer et ce sont d'autres traditions nouvelles qui sont nées grâce à l'influence de ma fille, son mari, et nos deux petites-filles que je n'avais pas le goût de négliger au temps des fêtes pour les retrouver au début de l'an prochain. Ainsi, j'ai pu jusqu'à maintenant avoir plusieurs beaux moments familiaux et amicaux où je fais ma part, et même ma large part, mais je n'ai pas cette responsabilité qui m'étouffait et dans laquelle je jouais le rôle qu'on me faisait jouer sans que j'y prenne plaisir.
À toi et aux tiens, j'offre aussi mes meilleurs vœux pour une année 2016 faite de santé et de petites joies au quotidien.
@ Pierre Forest : Je serais bien curieuse de savoir comment, après le décès de ta grand-mère, cette tradition a pu se réactualiser dans votre famille. Il y a sûrement dû y avoir des ajustements de la part de certains!
Tous ces beaux souvenirs de moments heureux te laissent des images qui forment un tout... Je comprends ce que tu veux dire.
On était des enfants, ce sont nos grands-parents qui semaient ces images dans nos souvenirs, dans notre vécu d'alors et nous leur en sommes reconnaissants pour ce cadeau de la vie. Aujourd'hui que nous sommes grands-parents, est-ce qu'on voit toujours la nécessité d'en faire autant, de rassembler autant de gens chez nous parce que c'est le temps des fêtes et qu'on ne se voisine pas tant que ça le reste de l'année? J'ai beaucoup réfléchi là-dessus à l'approche des fêtes.
Il faut se rendre à l'évidence, ce sont à nos proches, d'abord et avant tout, qu'on a le goût et le désir de faire plaisir. Et lorsque la période des fêtes devient une suite ininterrompue d'obligations, il est temps de repenser les traditions, que ce soit les nôtres ou celles des autres!
Je suis peut-être pas claire là, dans ma façon de l'écrire, mais je t'assure que dans ma tête et dans mon cœur, c'est clair comme de l'eau de roche!
J'espère que tu passes un beau temps des fêtes toi aussi avec ta petite famille!
@ Fitzsou : Oui, je sais... combien tu y tiens, combien tu es la seule à y tenir... le goût du jour, l'isolement... tout ce qui a changé... C'est là qu'il nous faut utiliser tout ce qu'on a de créativité pour s'adapter aux nouveaux courants, ne rien imposer aux autres tout en se respectant soi-même. Plus facile à dire qu'à faire et peut-être que toi aussi, tu es dans un tournant? Tant que tu auras Papa Fitzsou avec toi, tes traditions ne pourront pas tant que ça se moderniser... Ce sont souvent nos vieux parents qui nous « obligent » en quelque sorte à avoir tout leur monde autour d'eux et qu'ainsi on devienne les organisatrices en chef de ces célébrations?
Et si comme dans l'anecdote de la clinique de diabète, ces bons moments qu'on est supposés de vivre au temps des fêtes n'étaient que le prolongement tout simple de ce qu'on vit entre le Jour de l'An et Noël, c'est-à-dire pendant toute l'année? Il me semble que tout serait plus simple et je retiens ton exemple pour l'appliquer à un tas d'autres situations.
Ma mère a repris le flambeau, d'une certaine façon, mais avec un plat traditionnel bien à elle: Le ragoût de boulettes et patte de cochon. Je ne peux maintenant imaginer un Noel sans ce plat et ma fille disait récemment que c'était le meilleur ragoût de boulette au monde. Et puis, un jour, quand ma mère partira à son tour, ce sera à nous de reprendre le flambeau avec je ne sais trop quoi encore. Je pense, d'ailleurs, que très souvent, le noyau familial se crée davantage autour de la mère, parce que généralement, soyons franc, c'est surtout elle qui reçoit et organise tout et c'est un peu ce que tu disais d'ailleurs. Quand la mère décède avant le père, celui-ci sera "invité" aux fêtes, plutôt que d'être celui qui reçoit.
Pendant 10 ans après notre mariage je recevais les deux familles durant les fêtes. La famille s'élargissant on louait une salle et on apportait les victuailles. Là aussi c'est devenu trop lourd. Depuis une quinzaine d'années je reçois seulement mes enfants et petits-enfants ou nous allons chez l'un deux. C'est moins gros et plus agréable. Je suis certaine que plus tard les petits-enfants auront de beaux souvenirs eux aussi.
@ Pierre : Ah j'en étais sûre, c'est ta mère qui a repris le flambeau et quelle que soit la recette traditionnelle qu'elle trouve la plus rassembleuse et que les autres trouvent la plus délicieuse, c'est quand même elle qui, aujourd'hui encore de la manière que tu parles, est responsable de recevoir tout le monde. Lorsqu'elle ne sera plus là, vous allez reprendre le flambeau et c'est là mon point, le ferez-vous pour vos enfants et vos petits-enfants ou pour toute la grande famille élargie? Tu l'as bien mentionné, dans cette génération, ce sont les femmes qui ont ces responsabilités et ces obligations. Dans la nôtre, c'est encore vrai et ça va s'arrêter à moi. Parce que j'ai voulu transmettre à ma fille et mes petites-filles toutes sortes de traditions mais pas celles qui les obligeraient à l'avenir à être responsables de rassembler tout le monde à tout prix. Le temps des fêtes, c'est un blitz qui dure 2 semaines et qui commence chez nous par la fête de ma mère, le 20 décembre. Vient un moment où la tradition se doit d'être réactualisée, t'sais!
T'es super gentil d'être venu en jaser ici, je t'avais posé une question et t'as eu la gentillesse de me répondre, t'étais pas obligé mais sache que je l'apprécie beaucoup, ça m'éclaire tu sais pas comment!
@ Solange : Tu n'as plus tes parents ni tes beaux-parents j'imagine? Ce sont souvent eux qui nous forcent à rassembler tout leur monde autour d'eux même s'ils ne sont plus capables de les recevoir. Ceux qui ne reçoivent jamais ne savent pas ce que c'est!
Moi aussi, j'ai longtemps reçu nos deux familles, c'était possible dans le temps, et ça m'arrangeait de ne pas devoir me diviser en deux mais là, nos familles ont grandi, j'ai des neveux et nièces qui ont 40 ans et eux-mêmes des grands enfants. C'est difficile de coordonner tout ça, j'ai lâché prise...
Il est sage de passer du temps avec nos enfants et petits-enfants aux fêtes. `
J'espère que tu passes un beau temps des fêtes, Solange, dans la chaleur et la simplicité de vos retrouvailles familiales.
Je pense que lorsque ma mère ne sera plus là, on réveillonera juste la petite famille, les enfants, conjoints et petits-enfants. Il y aura peut-être une rencontre annuelle élargie, probablement durant l'été, mais à mon avis, ça ne durera que quelques années. Mes enfants aiment tous recevoir et se fréquentent beaucoup entre eux, même s'ils ne demeurent pas très près les uns des autres. Les liens entre frère et soeurs sont tissés très serrés. Ils s'appellent régulièrement pour jaser et se raconter leur vie respective, alors je pense que ces rencontres vont se poursuivre après ma génération.
@ Pierre : En passant, je souhaite que ta maman soit encore longtemps avec vous et en bonne santé. Lorsqu'elle ne sera plus là, vous serez libres de passer le temps des fêtes avec seulement votre petite famille sans l'obligation de réunir tout le monde comme elle le fait. Tu connais bien la nature humaine et ta famille, et effectivement si la famille élargie sent le besoin de se réunir durant l'été, cela pourrait être une belle transition mais assez vite, chaque famille, surtout celles qui s'entendent à merveille comme la tienne voudront se retrouver entre eux.
C'est peut-être à notre génération que revient la décision et l'initiative à un moment donné de réactualiser les traditions et de se concentrer sur ce qui importe vraiment pour nos enfants et petits-enfants quand on a la chance qu'il y ait des liens chaleureux entre eux et une envie de se retrouver tous ensemble. Tout le reste n'est qu'obligations... et demande une logistique incroyable, avec les distances à parcourir en hiver, l'hébergement, les repas, dans nos maisons qui ne sont plus faites pour ça, les familles reconstituées où l'on se connaît peu, où l'on a des valeurs différentes que tout le monde respecte mais qui se mélangent moins bien, le clash dans les moyens financiers, etc.
Je suis certaine que ces rencontres vont se poursuivre après ta génération, tu as une belle famille unie, ce sera plus fort qu'eux, ils auront toujours le goût de se voir. Par ta façon d'être, tu as semé ça et tu récoltes ça aujourd'hui!
Chère Zoreilles!
Il semble qu'il existe dans le cerveau une zone tout à fait spécifique qu'on pourrait appeler la mémoire poétique et qui enregistre ce qui nous a charmés, ce qui nous a émus, ce qui donne à notre vie sa beauté.
Milan Kundera
L'insoutenable légèreté de l'être
Je connais bien cet ami dont tu parles...lui pour qui la mémoire collective s'inscrit comme un repère dans la continuité, dans ce que nous sommes devenus, dans ce qui nous fait vibrer, dans la pleine conscience de la connexion avec soi et du fait même, aux autres...j'irais même jusqu'à dire dans ce qui sera, quand nous ne serons plus..sans appréhension...
Dans les mois qui ont précédé ce Noël 2015, je n'ai jamais autant entendu parlé de traditions par les gens qui m'entourent...avec intensité, tristesse, regret, nostalgie, déception et crainte de l'isolement. Aussi, pour certains, une grande volonté de contrer l'hyperconsommation reliée à ce temps de l'année...par l'abolition drastique des cadeaux...ce qui ne plaisait pas à chacun. D'autres ne voulant plus recevoir, fatigués qu'ils sont de leur quotidien. Certains quittent pour le Sud, une formule qui permet soit les rassemblements familiaux au soleil ou soit l'éloignement de la famille...des neveux et nièces qui se plaignaient qui ne verraient plus leurs cousins et leurs cousines si on organisait pas de grands rassemblements familiaux...et j'en passe et j'en passe. "Noël n'est plus ce qu'il était", la phrase-clé de ces conversations.
Bien sûr que Noël n'est plus ce qu'il était...j'ai bien réfléchi suite à ces échanges. Au fond, Noël est ce que nous sommes à chaque jour de notre vie, la lumière que nous créons à chaque jour de notre vie, les liens que nous tissons, les valeurs universelles que nous tentons de vivre dans tous les petits moments du quotidien, heureux ou malheureux. La "beauté" que nous ressentons dans la recontre avec soi-même et avec l'autre, à certaines occasions de notre vie, est le gage de création ou d'invention de nouvelles traditions...au jour le jour comme à Noël. Comme le titre d'un film de Perrault..."Pour la suite du monde"...
Parmi les personnes avec qui j'ai échangé avant Noël, certaines ont vécu le plus beau Noël de leur vie. Une a passé la journée de Noël à lire des extraits de livres et faire des casse-tête avec un ami qui a le cancer. Une autre a décidé de se présenter dans sa famille à brûle pourpoint, le soir de Noël après plusieurs Noël manqués et elle a été accueillie à bras ouverts. Une autre a décidé d'écrire des cartes de Noël à ses frères et sœurs pour dire comment elles les aimaient...un moment lumineux....
Pour ma part, dans une maison de St-Elie de Caxton avec ma famille adoptive, j'ai vécu la bouffe collective, la douceur, la neige et les lutins. Un moment lumineux...sans cadeaux, ni textos!!
Ma chère amie, un plaisir de te lire et de partager avec toi. Ça c'est un beau moment du Temps des Fêtes.
Et pour moi, d'être en vie aujourd'hui est un cadeau du cosmos. Le 25 décembre, un accident de voiture a mis mon auto au rancart mais on s'en est sorti indemne. Quelle frousse! Un miracle de la vie....
Je t'embrasse fort et te souhaite plein d'étoiles scintillantes dans les yeux tout au long de cette nouvelle année!
xxxx
@ Canneberge : Ah chère amie, quel plaisir, quel bonheur de t'entendre raconter. Je viendrai te relire et renchérir sur plusieurs sujets mais pour le moment, je suis sous le choc d'apprendre que vous auriez pu être blessés ou même pire, dans cet accident de voiture.
Oui, nous connaissons bien toutes les deux, et toi encore beaucoup plus que moi, cet « AMI » qui nous enchante avec ses réflexions. Salue-le bien de ma part et à toi, gros bisous et câlins en attendant, je te reviendrai plus tard, c'est trop précieux ce que tu écris, ça résonne en écho en dedans de moi!
Ma chère Canneberge, mon p'tit fruit préféré!
Il me semble que ça fait des lunes que je veux te revenir et pourtant quelques heures seulement ont passé depuis que je t'ai lue... (J'ai été prise au dépourvu par une entrevue téléphonique au sujet des Madelinots en Abitibi. Le journaliste partait de loin et moi, je suis intarissable sur le sujet, tu me connais?...)
L'accident de voiture... Dans l'un des déplacements qui te menait vers ta famille adoptive que tu aimes tant? Jean-Guy était avec toi? Vous n'avez rien, tu en es sûre?
Au sujet des traditions... Ça devait être dans l'air du temps ou bien nos amis ont des affinités entre eux et avec nous parce qu'autour de moi aussi, cet automne, il n'a jamais été autant question des traditions et de comment ne conserver que les plus belles en les actualisant, en laissant tomber celles qui étaient devenues désuètes et difficilement réalisables. Ceci expliquant cela, il y a eu un tournant cette année, chez moi et autour de moi, je vois bien que ce fut la même chose de ton côté!
Certains de tes amis ont vécu le plus beau Noël de leur vie, tu dis. Belle et grande influence qui pourrait nous inspirer. Et toi, tu étais à Ste-Élie de Caxton? Hier soir encore, je regardais à Ici Radio-Canada Télé, la dernière de quatre consacrée aux légendes vivantes de ce beau village que Fred Pellerin nous fait aimer encore et toujours, par l'entremise de cette solidarité et cette amitié chaleureuse qui y règnent comme le plus magnifique des paysages.
Pour ma part et je crois que c'est la même chose pour toi aussi, les traditions sont directement liées aux valeurs qui nous sont chères tout au long de l'année. Au fond, on est la même personne aux fêtes que le reste du temps, mais il est vrai que les émotions et sentiments, en cette période de grande fébrilité, ont tendance à s'exacerber. De là le grand désir qu'on a de vivre cette période qualifiée de « réjouissances » dans les cartes de vœux comme un moment de lumière, de bras ouverts, de simplicité, douceur et chaleur, sans autres obligations que celles qui nous sont dictées par notre cœur. Là comme ailleurs, faire abstraction de ce qu'on attend de nous pour suivre l'élan qui viendrait tout seul me semble une option gagnante que j'ai de plus en plus l'intention de mettre en place, sans rien brusquer, sans choquer, sans me défiler.
S'appartenir... enfin! Pour mieux se partager ensuite si ça nous chante! Tiens, c'est un beau cadeau à se faire!
Moi aussi je t'embrasse fort, je te veux heureuse en amour et en amitié, en bonne santé, la tête et leur cœur remplis de rires et d'histoires qu'on n'a jamais fini de se raconter, ici ou chez toi ou aux Îles de la Madeleine et n'importe où que tu sois, ma chère Chantale xxxxxxx
Francine xx
De manière non traditionnelle,
je viens te souhaiter, à toi et tous les tiens,
une bonne année 2016,
toute en bonheur,santé,sérénité,paix
et que cette année te soit prospère.
J'aurais bien aimé,
comme le veut la tradition,
t'envoyer une belle carte faite d'écorce de bouleau,
écrite à la plume préalablement trempé dans l'encrier,
mais, comme je m'y prend un peu sur le tard,
c'est virtuellement,que je m'exécute.
BONNE ANNÉE Dame Zoreilles.
@ Barbe blanche : Quel original souhait, et riche en images, il me semble que tes mots sont réellement écrits à la plume trempée dans l'encrier de ton cœur sur une belle écorce de bouleau!
Puisqu'on parle de traditions, j'ai conservé celle d'écrire des cartes de Noël, une vingtaine encore cette année et j'en ai reçu autant sinon plus, elles sont toutes suspendues comme chaque année sur un ruban qui fait toute la cuisine! Je les relis souvent pour être « avec » ceux et celles qui prennent la peine de m'écrire des nouvelles, des vœux, des projets, des rencontres projetées, etc.
À toi aussi, à tes proches, une Bonne et Heureuse Année 2016 sous le signe de la santé, du bonheur, de la paix du cœur. Deux bisous sur tes joues xx et le paradis... pas juste à la fin des jours!
Et le paradis... pas juste à la fin de tes jours, voilà j'ai corrigé, je pense plus vite que j'écris!!!
Bonne année, Zoreilles
Quel beau thème, tu abordes! Et comme tu utilises de beaux mots pour le faire. Tu viens de faire la brillante démonstration du fait que ton blogue ne dois pas mourir. C'est fou tout ce qui m'est venu en tête en te lisant et en pigeant ici et là les commentaires de tes lecteurs.
Nous avons fait deux réceptions à Noël. Et nous avons fait des plats typiquement traditionnels: dinde, tourtières, ragoût de pate etc. Pour moi, Noël c'est la fête des plus belles traditions pour nourrir nos émotions.
Nous avons une voisine de 31 ans avec 4 jeunes enfants. Elle nous visite tous les jours ou presque et nous lui montrons un tas de choses que nos parents nous ont appris lorsque nous étions jeunes. Nous échangeons beaucoup sur ce que nous avons vécu et appris depuis notre jeunesse. C'est une autre façon de transmettre nos traditions en leur donnant un sens. Et il y a tellement de plaisirs à le faire.
J'ai passé la majorité des 20 premières années de ma vie à St-Hyacinthe. Alors, la référence que Pierre Forest fait sur les fêtes de famille à cet endroit m'ont intéressés. Beaucoup de liens nous unissent au présent et au passé sans que nous en soyons conscients.
Bonne année 2016 à tous! Et bravo, Zoreilles, pour tes talents de communicatrice. Tu as l'art d'attirer du bien beau monde ici. Merci d'être encore là.
@ Jacks : Tu dis que pour toi Noël, c'est la fête des plus belles traditions pour nourrir nos émotions. Eh bien pour moi, cette année, ce fut le Jour de l'An et la veille qui ont été l'occasion des traditions réactualisées. Je m'explique :
Le 31, nous avions un souper et nous traversions l'année avec la famille de la sœur de Gilles, dont le fils cadet et sa conjointe avec le bébé de 11 mois avaient fait le voyage jusqu'à Loin-Noranda. En fait, ils sont nos amis tout autant que de la parenté, on a des enfants du même âge, des petits-enfants, un historique familial commun et beaucoup d'affinités. C'est juste avant le souper que Félixe avait un petit compliment du Jour de l'An à nous adresser, à son Papi et sa Mamie. Je ne me souviens pas des mots exacts mais ça disait quelque chose comme... « au moment d'offrir des étrennes/je n'ai que mon cœur qui vous aime/mais il vous aime tellement/comme peut aimer un cœur d'enfant/depuis toujours et pour longtemps... »
Cette tradition du « compliment du Jour de l'An », je ne la connaissais pas, c'est son autre grand-maman Nicole qui la lui a apprise, elle-même l'avait récitée à ses parents lorsqu'elle était enfant... Un beau moment pour nous, pour la petite aussi qui découvrait le mot « étrennes » qu'elle ne connaissait pas.
Le lendemain, le premier de l'An, nous étions attendus à plusieurs endroits... Oups, je dois quitter, je te reviendrai plus tard pour... la bénédiction paternelle...
@ Jacks : S'il est une tradition qui n'a plus cours beaucoup, c'est bien celle de la bénédiction paternelle. Il faut bien suivre la rivière avec le courant...
Étant enfant, j'ai vu chaque année ma mère, l'aînée de sa famille, demander la bénédiction à Grand-Papa Poirier, dans la grande maison du rang VII à La Sarre, avec sa nombreuse famille de 9 enfants mariés et de nombreux petits-enfants dont j'étais. Tout le monde à genoux dans le salon, les instruments de musique en attente, Grand-Papa ne nous faisait pas de grands discours mais je me souviens qu'il nous disait comment il était heureux de nous voir tous réunis et avec son grand sourire, l'œil un peu mouillé, il terminait par : « Et je vous bénis au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit » et nous répondions : « Ainsi soit-il ». Suivaient ensuite les mercis, les souhaits de bonne année, les bises, les accolades, les embrassades, les rires... Plus tard venait le repas et bien sûr, la musique!
Quand nous avons perdu Grand-Papa, j'avais 11 ans. Grand-Maman est venue habiter chez nous. Donc, notre maison était devenue la maison paternelle pour toute cette grande famille. Je trouvais que le temps était venu que je demande à mon père, étant l'aînée, la bénédiction paternelle au Jour de l'An. Mais j'avais un problème, la maison était tout le temps pleine chez nous. Je ramassais mes petits frères, je les mettais dans le coup avec moi et on se trouvait un coin de la maison où l'on pouvait être intimes et comme j'avais une connivence extraordinaire avec Papa, il savait que c'était le moment et il nous bénissait tous les trois, un peu à la cachette mais en grande complicité et nous en gardons, mes frères et moi, de précieux souvenirs.
Plus tard, quand j'ai été mariée et mes frères aussi, c'était plus facile d'avoir la bénédiction paternelle au Jour de l'An. Mais toujours il y avait entre nous cette complicité de savoir trouver « le moment ». La famille s'agrandissait, mes frères avaient une conjointe et des enfants. Je demandais à Papa de nous bénir, petit changement dans la tradition, on ne se mettait plus à genoux, on restait debout. Papa, un homme de peu de mots mais au grand sourire attendri peut-être encore plus dans ce temps-là, nous disait comment il aimait Maman et nous tous, sa famille. Il insistait sur l'importance du couple, c'est comme ça qu'il nous disait ça, l'importance d'être un couple uni pour faire une famille unie. Il terminait lui aussi par : « Et je vous bénis au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit » nous répondions « Amen ». Sauf pour la musique, chez nous, ça se passait comme chez Grand-Papa Poirier presque sans exception.
@ Jacks : Alors notre fille a connu la bénédiction paternelle chez mon père ainsi que chez son grand-père Rivest. Autrement dit, dans nos familles, cette tradition était bien ancrée. C'était l'occasion d'un rapprochement familial, d'un moment heureux à vivre en famille.
À la mort de mon beau-père, en 1997, notre fille avait 11 ans... Même si elle ne connaissait pas mon histoire (je la lui ai raconté par la suite) c'est d'elle-même qu'est venue l'idée de demander à son père la bénédiction au Jour de l'An. La première fois, Gilles s'est senti un peu orphelin mais c'était une fierté bien légitime dans sa vie d'homme d'être celui qui bénit sa famille. Ensuite, nous allions chez mon père et elle recevait une deuxième bénédiction mais c'est celle toute intime du matin, en pyjama, chez nous, qui lui importait le plus.
Et puis, nous avons perdu mon père en 2005. Je n'ai plus eu de bénédiction paternelle mais ma fille, oui, parce qu'elle a toujours continué à y tenir de demander la bénédiction à son père au Jour de l'An.
Elle a rencontré le beau Dominic qu'on adore nous aussi, ils ont deux petites-filles maintenant et chaque année, elle a besoin de ce petit moment d'intimité familiale.
Dans la famille de Dominic, on est athée depuis quelques générations. Nous sommes très proches d'eux, ce sont des gens aux belles valeurs mais tout ce qui est religieux, même du point de vue historique, est un sujet tabou. On respecte ça. Les petites ne sont pas baptisées, on respecte ça.
C'est délicat pour un père de procéder à la bénédiction paternelle dans ces conditions. Pourtant, Dominic tient à être là, debout collés-collés pendant ce moment traditionnel qui fait partie de nous... puisqu'il fait partie de nous. Cette année, Gilles me demandait conseil à ce sujet pour avoir mon point de vue. Je lui ai suggéré quelques idées qui, tout en démontrant sa fierté et son attachement à nos enfants et petits-enfants, n'allaient pas dénuer le geste de son essence...
Ainsi, Gilles s'est exprimé à peu près comme ceci : « Bénir sa famille, pour un papa et un grand-papa, c'est surtout leur dire qu'il les aime profondément et qu'il leur souhaite ce qu'il y a de meilleur comme la santé et l'amour. Je vous bénis au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, Amen », nous n'avons rien répondu mais nous nous sommes tous serrés très fort dans nos bras comme un gros bloc indissoluble que nous sommes.
Voilà une tradition réactualisée qui a pris son essence dans plusieurs siècles de religion catholique mais qui a évolué vers quelque chose de plus « laïque », de tout aussi aimant mais dans un geste qui ne renie pas d'où l'on vient et ce que l'on croît, tous et chacun d'entre nous, en notre cœur et nos valeurs.
Merci de m'avoir « écoutée » Jacks, mon blogue sert aussi à ça, des fois. C'est ton commentaire dans son ensemble ou peut-être notre longue amitié qui m'a poussée à ces confidences.
De plus en plus souvent et particulièrement dans le temps des fêtes, par respect pour les autres, si nombreux, qui n'ont pas mon historique familial et mon attachement aux traditions, je suis confrontée à des situations où je ne me reconnais pas vraiment. De ça, je pourrais en parler longtemps... Je veux bien respecter les autres, c'est même d'une grande importance pour moi, j'ai toujours à l'esprit que ma liberté s'arrête où celle de l'Autre commence.
Une belle histoire , Zoreilles, que la bénédiction chez toi.
J'ai reçu hier avec Ipso, au souper, une dizaine de membres de ma famille venus recevoir de notre papa la bénédiction familiale. Cette demande est faite par la fille ainée.
Un moment des plus émouvants pour commencer l'année.
Mon père demeurant maintenant au Centre d'hébergemnt Harricana, la petite rencontre s'est faite avec beaucoup de discrétion et dans le respect de tous.
Bonjour Zoreilles, en, effet, vaste question en ce début d'année 2016 , une année que je te souhaite lumineuse et excellente et pleine d'Amour et d'humour aussi , et il en faut pour affronter ce monde pas toujours très léger à porte (bananier d'Emile Sèze, sera la formule magique de cette année ).
Je pense donc que les bons cotés de la tradition sont à chercher dans le partage que l'on peut réaliser entre amis ou en famille et, qu'en effet les fêtes de Noel et de la Saint Sylvestre en plus des mariages et des anniversaires nous aident tout un chacun à nous retrouver , nous réconforter, nous réchauffer le cœur et tisser comme on dit, du lien social .
Chanter devant un public est ce que j'ai choisi et..c'est un vrai partage, crois moi !
@ Le factotum : Eh que ça devait donc être un beau moment, d'être béni par ton papa poète, à l'âge vénérable qu'il a. Profite bien avec tes proches de cette tradition toujours si belle et émouvante. Chez vous aussi, c'est l'aîné(e) qui fait la grande demande? S'il est maintenant au Centre d'hébergement Harricana, je suppose que sa santé nécessite plus d'implication de la part et du personnel soignant et de la famille... Je lui souhaite ainsi qu'à vous tous une bonne santé qui vous permette encore longtemps de beaux échanges et une qualité de vie qui rayonne sur votre entourage.
Je suis tellement heureuse pour toi que tu puisses vivre ça encore!
@ Jerry OX : À toi aussi ainsi qu'aux gens de l'autre côté de la Grande Bleue, une année de paix et de sérénité. Notre monde en a grand besoin!
Et pourquoi pas de l'amour et de l'humour comme tu dis si bien, de ça aussi il en faut pour nous retrouver, nous réconforter et réchauffer nos cœurs.
Chanter devant public, surtout si tu chantes l'amour et la paix, tu fais œuvre utile, crois-moi.
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