mardi 24 mars 2015

HEUREUX D'UN PRINTEMPS


Samedi dernier, le 21 mars 2015, premier jour du printemps, au camp Fra-Gilles. On avait fait le projet avec Isabelle, Félixe et Mara, de construire un fort de neige, de glace et de sapinage entre le camp et l'atelier. Ici, on voit l'atelier. 


Mais avant toute chose, puisqu'il faisait très froid durant le trajet en motoneige d'une trentaine de minutes, on avait besoin de se réchauffer un peu en arrivant. Le dîner que je venais de mettre au four (de la cuisinière au propane) pouvait bien se faire attendre, on n'était pas en peine avec notre verre de rouge, Isabelle et moi, le temps qu'on faisait nos plans avec les petites avant d'entreprendre notre projet. Crocodile Dundee qui était là depuis la veille, avait entretenu le feu dans le poêle à bois pour qu'on soit bien confortable. 


Félixe et Mara s'en donnaient à coeur joie à sauter sur les lits qu'on avait collés ensemble. Au campe, en autant que c'est sécuritaire, on a le droit de tout faire! 


Le dîner est presque prêt au four, on a juste le temps de faire un dessin. 


Après le dîner, Crocodile Dundee aide les petites en coupant les branches trop basses du sapinage pendant que Isabelle commence à creuser les « fondations » de notre fort. Le temps d'aller donner un coup de main à mon frère dont le camp est situé à environ 3 kilomètres, Crocodile Dundee nous laisse construire le fort entre filles.


Elles en mettent du coeur à l'ouvrage, les filles!
 

Le soleil nous donne une belle énergie. 


Félixe et Mara se font tout un monde imaginaire. Le fort prend forme, avec un salon, une cuisine, un endroit où elles veulent faire un feu pour faire griller des guimauves... Elles espèrent que Papi, au retour, va être très impressionné.


La journée avance, la construction du fort aussi, on décide de préparer le feu qu'on allumera seulement après souper. On aura donc des guimauves grillées pour dessert. Je suis mandatée pour trouver des branches à guimauves, c'est ma spécialité, j'ai l'oeil pour ça! 


Après souper, au moment où le soleil a envie de se coucher, à la demande générale, Papi raconte des histoires autour du feu. Isabelle se souvient de ses deux préférées du temps qu'elle était elle-même une petite fille : Le petit autochtone qui avait été sauvé de la noyade par un aigle à tête blanche (un conte inventé par Crocodile Dundee) et en rappel, l'histoire de Perdrianne et Perdriau, inspirée d'un récit de Félix Leclerc. 


La flamme se concentre peu à peu, on commence à avoir des braises. C'est l'heure des guimauves grillées!


J'ai été touchée par ce moment de grande proximité d'un bonheur tout simple. Je n'avais pas de branche à guimauves pour moi-même. Entre vous et moi, je ne raffole pas trop des guimauves mais j'aime tout ce qui est alentour. Alors, dans un geste généreux et un sourire complice, sa plus belle guimauve dorée juste à point, Félixe me l'a offerte. Et tout de suite après, Mara a fait la même chose. Ces deux petites savent donner et ça m'a fait chaud au coeur... On s'est mis spontanément à s'offrir nos plus belles guimauves. 

HEUREUX D'UN PRINTEMPS 

Après une journée si bien remplie, la fatigue nous gagne à mesure que notre petit feu diminue. On regarde longuement les étoiles de ce ciel si beau, si calme et si serein. Il fait maintenant une noirceur totale, sans pollution lumineuse. Nous rentrons à l'intérieur du camp où une chaleur douce nous enveloppe. On dort comme des marmottes jusqu'à dimanche matin. 

Je l'ai toujours dit, le bonheur, c'est jamais compliqué et le printemps, ben, c'est dans notre coeur qu'il s'installe en premier. 

18 commentaires:

Solange a dit…

A la campagne l'hiver offre encore de belles réjouissances. Des moments précieux à gouter sans retenu.

Zoreilles a dit…

@ Solange : À la campagne... et en forêt! Même en ville, je dirais, à condition d'avoir le printemps dans le cœur, l'hiver peut prendre son temps avant de s'en aller, on n'est pas pressés!

Le factotum a dit…

C'est toujours un plaisir de se retrouver en forêt et surtout en agréable compagnie.
Ce sera sûrement la dernière semaine où je pourrai faire une randonnée en raquettes dans mon petit boisé.
Mes petits volatiles ont commencé à piailler à qui mieux mieux.
C'est le printemps!

Zoreilles a dit…

@ Le factotum : Au campe ou au chalet, quand il fait soleil, on se croirait au paradis!

Ça commence à fondre, hein? Je remarquais ça la fin de semaine dernière, autour des troncs d'arbres, on voit la terre mais d'après moi, tes raquettes vont te servir encore pour un petit bout.

Oui, c'est le printemps!

Une femme libre a dit…

Tu nous fais aimer l'hiver avec tes photos et tes textes (oui, oui, je sais que tu veux parler et célébrer le printemps, mais tu avoueras que tes photos sont de magnifiques photos... d'hiver! -et de bonheur-)

Zoreilles a dit…

@ Une femme libre : Eh oui j'avoue : ce sont de vraies photos d'hiver mais elles nous mettent du printemps dans le cœur!

P.S.: Ça fond beaucoup ces jours-ci dans nos rues, on dirait que le processus est amorcé et il est irréversible...

Anonyme a dit…

En plus les lever et coucher de soleil sont magnifiques au printemps, tu fais bien d'en profiter dans ton petit paradis!
xox
Soisig

Pierre Forest a dit…

J'ai un sourire aux lèvres à lire ces beaux moments, tout simples et tellement synonymes de bonheur.

Zoreilles a dit…

@ Soisig : Quelles que soient les beautés qui s'offrent à nos yeux, il suffit d'être aux aguets pour les découvrir et les apprécier.

Non mais on vit dans un beau coin de pays quand même, hein?

Zoreilles a dit…

@ Pierre : Ce sont les enfants, je crois, qui font ce genre de magie.

Au fond, on devrait prendre bien soin de notre cœur d'enfant... à tout âge!

Guy Vandal a dit…

T'es folle Zoreilles!

Ça doit faire presque 10 ans que je te connais. Tu sais que j'adore te lire, depuis le début, je suis bien certain de n'avoir manqué aucuns de tes billets.

Et celui-là...

Chère belle Francine-Zoreilles, aimes-tu ça quand tu lis un livre, et que les mots te noient de bonheur, pis que tu veux pas voir la fin?

Je suis sûr que tu comprends.

Merci.

S.V.P. Promet-moi, encore... n'arrête jamais!

Zoreilles a dit…

@ Guy : C'est vrai que chu folle! C'est vrai aussi que t'es fidèle au poste, t'es toujours là, depuis le début, ça fait plus de 8 ans que je blogue et t'étais blogueur bien avant moi. T'es même le seul de mes « piliers » qui blogue encore, lâche pas toi non plus!

Tant mieux si t'aimes mes petites histoires pas spectaculaires, le bonheur et la simplicité, ça fait pas « vendre » beaucoup, heureusement que je publie pas ailleurs qu'ici...

C'est rendu tellement intime, nos blogues, qu'on pourrait presque y écrire tout ce qu'on veut. Malgré cela, je me garde toujours une petite gêne parce qu'on ne sait jamais qui passera accidentellement par ici.

J'écris moins moi aussi. Les premières années, j'étais tellement prolifique, encouragée par l'effervescence de cette plateforme d'échange extraordinaire où je me suis fait des amis(es) que je n'aurais pas connu autrement.

Alors, je te promets à nouveau, que tant que j'aurai au moins un lecteur ou une lectrice (qui commentera) je serai fidèle au poste moi aussi.

Merci pour ta fidélité, pour ta présence.

Barbe blanche a dit…

Avec l'odeur des feux de camps arrive le printemps.
Belle sortie en famille chère amie,
prélude à de nombreuses autre.

Zoreilles a dit…

@ Barbe blanche : Oui, plusieurs autres séjours en vue, tu as raison, mais l'été, on va « au p'tit château » proche de la rivière, à 8 minutes en bateau du barrage de Rapide Deux. L'hiver, c'est le camp Fra-Gilles, celui que tu vois dans mes photos, une trentaine de minutes en motoneige et on est rendus.

C'est drôle, ce sont deux décors complètement différents...

Bientôt, on va retrouver la rivière, la chaloupe, les beaux dorés, le radeau à Félixe, nos lièvres, nos tétras, nos hérons, nos castors, nos pies, nos petits orignaux qui vont suivre leur maman partout, les méchants nounours affamés qui sont si prédateurs...

Vivement le printemps! D'ailleurs, on s'en va faire les sucres en fin de semaine chez la belle-soeur et le beau-frère des Laurentides. Quand on va revenir lundi, on va être du monde « pas mal sweet »!!!

Joyeuses Pâques, cher ami gaspésien!

Fitzsou, l'ange-aérien a dit…

Hey! J'ai déjà veillé à un feu du genre à Kuujjuaq, où les bancs étaient fabriqués de neige tout autour du feu. Un beau souvenir...

Zoreilles a dit…

@ Fitzsou : Alors, vive le Nord! Le bonheur, les beaux souvenirs, c'est jamais plus compliqué que ça...

;o)

mijo a dit…

ça aussi, je me le dis très souvent, le bonheur, c'est pas bien compliqué.

Zoreilles a dit…

@ Mijo : On se le dit et on se le répète, c'est une grande vérité qu'on a tendance à oublier!!!