Cette photo date d'il y a une quinzaine d'années. Elle a longtemps été mon fond d'écran sur mon ordinateur, ainsi j'avais toujours sous les yeux Crocodile Dundee et notre fille Isabelle, heureux et complices, lors d'une des expéditions de canot père-enfant qu'ils faisaient tous les ans à cette époque avec d'autres de nos amis.
Crocodile Dundee fait du cinéma!
Je vous avais déjà raconté que lors du tournage de Chasse au Godard d'Abbittibbi, un film de Éric Morin, nous avions eu la chance de faire l'expérience de quelques jours de tournage sur un plateau de cinéma. J'avais, pour ma part, déjà participé au tournage du documentaire Le Grand Retour un film de Herménégilde Chiasson, des Productions du Phare-Est, tourné en 1994 dans le cadre du tout premier Congrès mondial acadien. J'avais adoré cette expérience.
Dans Chasse au Godard d'Abbittibbi, une fiction, on a fait appel à beaucoup de figurants pour quelques scènes mais notre fille Isabelle avait un troisième rôle, Crocodile Dundee et moi aussi. Aucun de nous trois n'avait tourné la même journée puisque nous faisions partie de trois scènes différentes. J'ai été coupée au montage (ça arrive souvent en cinéma malgré que j'ai passé deux jours coiffée, maquillée et costumée comme dans les années 60) on ne me voit pas vraiment dans le film. Mais Isabelle, oui, bien sûr, elle avait même du texte à apprendre. Quant à Crocodile Dundee, non seulement on le voit et on l'entend dans la scène de la taverne mais à un moment donné, il crève l'écran pendant deux secondes alors qu'on le voit en gros plan, en tant que travailleur de la mine. C'est probablement là que Éric Morin, le réalisateur, a eu un coup de coeur pour « sa gueule de cinéma »!
Donc, au moment de tourner une publicité pour Momentum, un centre de conditionnement physique de notre région, Éric a demandé à son Rambo préféré (cette pub est d'ailleurs surnommée la pub de Rambo!...) s'il voulait faire une journée de tournage avec son équipe pour promouvoir l'entreprise en question. C'était l'été dernier. Crocodile Dundee a dit oui sans trop savoir dans quoi il s'embarquait mais il avait tellement eu de plaisir lors du tournage de Chasse au Godard d'Abbittibbi qu'il ne voulait rien refuser à Éric.
Disons qu'il n'a pas eu de difficulté à entrer dans la peau du personnage, vous allez tout comprendre quand vous verrez cette publicité de 30 secondes. Au fil des années, mon homme a porté tellement de surnoms. Selon l'époque et le contexte où ils l'ont connu, on l'appelle tour à tour Ti-Pop Rivest (les gars de la construction surtout) Bill Wabo (un personnage des Belles Histoires des Pays d'en Haut) Joe L'Indien (un personnage de l'émission Les Cadets de la forêt) Rambo (personnage bien connu au cinéma, interprété par Sylvester Stallone) et finalement, Crocodile Dundee, pour ceux qui ont vu le film ou bien qui me lisent depuis 8 ans ici.
http://vimeo.com/108271932
Cette publicité est diffusée depuis 3 mois dans les salles de cinéma de chez nous et aussi à la télévision pendant nos nouvelles régionales. Si vous habitez en Abitibi-Témiscamingue, vous avez des chances de l'avoir déjà visionnée, on nous en parle tellement souvent, si vous saviez. Crocodile Dundee vient tout juste de me donner la permission de la mettre en ligne, pour nos parents et nos amis qui sont de l'extérieur de la région, qui en entendent parler et qui veulent la voir.
Regardez bien le sourire qu'il a vers la fin, quand il court sur le tapis roulant... Un petit sourire bref, authentique, chaleureux... C'est avec ce sourire-là que je suis tombée en amour un jour!
Bon cinéma!
24 commentaires:
Wow! Il est en forme ton Crocodile Dundee! Bravo! Tu le féliciteras de ma part, il est un bel exemple de saines habitudes de vie! ;-)
@ Fitzsou : Ah oui, il est très en forme, c'est pas de la triche, il est de même pour vrai et je vais le féliciter de ta part. C'est vrai, toi, tu encourages toujours les saines habitudes de vie!
Attrapper une predrix à mains nues, tout un exploie,
c'est bien une perdrix hein...
Il a la tête de l'emploie, ton homme Zoreille et un sourire canaille et moqueur, juste assez pour faire craquer sa belle.
Depuis qu'on te lit, on sait que l'homme de ta vie est tout un personnage.
Ceux qui le connaissent doivent se considérer chanceux. J'aimerais bien être un de ceux-là un jour.
Et je rajouterais à propos de ton avant dernier billet, dans la vie on récolte ce que l'on sème. Et comme tu sèmes beaucoup, c'est normal que tu récoltes de temps en temps!
;o)
@ Barbe blanche : Oui, c'est bien une perdrix... mais je vais te dire un secret de tournage... Tu le dis à personne, d'accord? La perdrix... c'est pas une vraie! D'ailleurs, Crocodile Dundee était un peu mal à l'aise avec ça, il avait peur que ça paraisse, son plus grand défi, c'était de faire en sorte de la tenir pour qu'elle ait l'air vraie et ce que tu me dis, c'est qu'il a réussi. Quel grand acteur!
Sourire canaille et moqueur... on dirait que tu le connais, c'est tellement ça.
@ Guy : C'est vrai, c'est tout un personnage, je suis bien placée pour le savoir. Je sais pas ce qu'il fait au monde, lui, mais personne ne lui est indifférent, que ce soit les femmes, les hommes, les vieux, les jeunes, les enfants, les petits chiens, les petits chats...
T'es bien gentil pour « la récolte », ça me touche beaucoup!
C'est vrai qu'il a un sourire canaille et moqueur...
Une belle personne à rencontrer avec une écoute attentive.
Je me demande bien où il apprit cela au quotidien.
@ Facto : Moi aussi je me le demande... ;o)
Non mais sérieusement, il te trouve bien sympathique lui aussi. On avait beaucoup aimé cette virée à Amos et particulièrement ce délicieux dîner partagé ensemble.
Bonjour Zoreilles!
Une petite allusion à ton billet précédent...tu écris qu'il existe encore tellement du bon monde, que les petits événements du quotidien vécus dans la beauté contribuent à te "réparer"...
Reconnaitre, sentir, partager, vivre cette beauté du monde au quotidien...une façon de survivre dans un monde où les atrocités sont légion, où l'impuissance et une certaine forme de culpabilité projettent les gens dans de noirs retranchements intérieurs qui les minent. Il faut arriver à survivre pour pouvoir vivre...
Tes billets évoquent souvent du ben bon monde et nous permettent de reconnaître et de sentir cette beauté au quotidien. Tu fais partie de cette beauté, tu contribues ainsi à nous "réparer".
On est loin des solutions sociales et politiques pour créer un monde meilleur mais un coeur réparé, c'est un bon outil pour voir clair et agir!!
J'ai eu la chance de voir "ton" acteur dans les deux productions dont tu parles. C'est vrai qu'il a un sacrée belle gueule de cinéma comme dit l'expression consacrée. Un sourire qui fait craquer, une charmante réserve, un charisme fou et un physique de l'emploi.
Un visage qui ne trahit pas ses origines. Plus j'écris plus je me dis que finalement, t'as beaucoup de chance. ������
Comme je voudrais t'éviter des dépenses pour la soirée des Oscars et que tu sais bien récupérer les vêtements, je t'offre un kit chic que j'avais acheté pour le bal de l'an 2000 et que je n'ai porté que deux fois...tu me connais...il n'y aura qu'à raccourcir le bord!������
Bonne journée la chanceuse!
xxx
Bonjour mon p'tit fruit préféré!
Alors, on se répare à qui mieux mieux et nous voilà avec nos p'tits cœurs pomponnés (comme le chante Richard Desjardins) pour affronter les atrocités du monde (comme toi, j'avais signé pour que cessent les mauvais traitements infligés à Raif Badawi) ces dérives épouvantables de la nature humaine, qui se passent ici comme ailleurs, dans beaucoup de domaines. Parfois, on en gagne, parfois on en perd, parfois c'est le statu quo, mais toujours on fait ce qu'on peut parce qu'on ne peut juste pas baisser les bras, faire la sourde oreille ou rester indifférent. C'est ma vision de « l'empowerment », une vertu fort utile également dans nos luttes régionales et québécoises... On est bien d'accord là-dessus comme sur beaucoup de choses : « ...un coeur réparé, c'est un bon outil pour voir clair et agir! »
Oui, j'ai de la chance. J'en suis consciente. Tu m'as fait rire quand t'as parlé d'une charmante réserve. C'est 100 % vrai, tu m'en fais prendre conscience. Mais c'est la première fois qu'on dit ça de lui... Disons que c'est pas le qualificatif qui nous vient à l'esprit en premier quand on pense à ce gars-là! (Avec moi, ça fait longtemps qu'il a perdu sa charmante réserve!...)
Merci pour ton kit chic, je m'en souviendrai si je dois aller à la soirée des Oscar. Faudra que je fasse un petit rebord, effectivement, chère grande dame!
@ Canneberge : À propos de ses origines, je ne sais pas s'il t'en a parlé... Il a une arrière grand-mère qui était métisse, c'est-à-dire à moitié Québécoise et à moitié Montagnaise (maintenant on dit Innue). Il est tellement fier de ça!
Il est tout un acteur ton Croco! J'adore sa face farouche et allumée.
Quant à son "p'tit sourire" sur le tapis roulant, bin là, j'irais jusqu'à dire qu'il a le physique de l'emploi d'acteur pour vrai. Faudrait le présenter à Quentin Tarantino...
Finalement, je l'aime bien ton Crocodile Dundee!
@ Esperanza : Sa face farouche et allumée... moi, je dirais « aux aguets », il est tout le temps comme ça en forêt, à l'affût du moindre bruit, du moindre mouvement... Il peut voir une perdrix qui se camoufle à 200 pieds dans le bois mais il ne trouve pas la pinte de lait sur la 1re tablette dans le frigo! Disons qu'il n'incarne pas ici un rôle de composition mais c'était tout un défi de le faire (le refaire, le rerefaire) devant toute une équipe technique et des étudiants en cinéma qui assistaient au tournage ce jour-là. Si tu as remarqué, c'est tourné en cinéma, Éric Morin est un grand réalisateur et il tripe sur Crocodile Dundee!
Il s'est passé tellement d'affaires drôles pendant ce tournage, tant au gym (une cinquantaine de figurants chez Momentum) qu'aux monts Kekeko, à quelques km de Rouyn-Noranda, où ça a été tourné. Par exemple, quand il est arrivé chez Momentum à l'heure dite, la scripte s'est garrochée sur lui en disant : « c'est vous, l'acteur? », il a répondu du tac au tac : « non, moi je suis menuisier! » Aussi, comme la journée avançait et que toute l'équipe avait faim, il a été décidé que tout le monde redescendait à Rouyn, au resto, pour reprendre le tournage après. Crocodile Dundee était habillé camo avec de la bouette sur lui et tout. Interdiction de se laver, il fallait reprendre le tournage après et que tout soit « raccord »!
Son p'tit sourire sur le tapis roulant... fait toujours battre mon cœur...
Magnifique! :)
@ Pierre : Ouais!
Mausus qu'il y a de l'amour quand tu parles de lui. C'est très beau à lire et ça fait chaud au coeur que des couples s'aiment autant après tant d'années.
@ Une femme libre : Disons que notre histoire, c'était pas juste une aventure passagère!
Je mesure bien la chance que j'ai, d'ailleurs mes amies célibataires me le rappellent tout le temps. Mes amis hommes, quant à eux, me disent qu'il est chanceux d'être aimé et laissé aussi libre... Parce que t'auras compris qu'on n'est pas du tout un couple fusionnel, que si on s'aime à la vie à la mort, que la fidélité et la loyauté sont incontournables pour nous deux, on a chacun notre vie et notre espace. Sur mes cahiers d'école, je griffonnais toujours : « Ce que tu aimes, laisse-le libre. S'il te revient, il est à toi. S'il ne te revient pas, c'est qu'il ne t'a jamais appartenu ». Et Crocodile Dundee, il revient toujours... jusqu'à maintenant!
J'ajoute que l'amour, c'est ben de l'ouvrage mais oui, je l'aime et c'est réciproque. On a tout un bagage, tu sais...
Il a le physique de l'emploie.Vous formez un beau couple.
@ Solange : Merci Solange « pour le beau couple »!
Eh, enchanté de faire la connaissance de Mr Zoreilles ;-)
On ne doit jamais l'appeler ainsi !
enchantéE
enchantéE
@ Mijo : Effectivement, on ne l'appelle jamais ainsi, hahaha! Mais il a plusieurs autres surnoms, ce qui est très représentatif de l'époque ou du contexte où ils l'ont connu!
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