C'était le vendredi 9 août 2014, dernière fin de semaine de vacances pour Crocodile Dundee et moi, nous étions à notre camp à Rapide Deux lorsque les amis Claude et Pauline qui venaient d'aller cueillir des chanterelles sont venus nous les montrer et nous inviter à aller souper avec eux chez Gérald et Réjeanne, rivière des Outaouais. Bien sûr, nous n'avons pas refusé pareille invitation si chaleureuse et remplie d'amitié!
C'est le décor qu'on aperçoit lorsqu'on est chez Gérald et Réjeanne et c'est à peu près le même décor aussi chez Claude et Pauline. Là où la rivière des Outaouais et la Darlens se croisent, on appelle cet endroit « le réservoir » puisqu'il constitue un immense réservoir d'eau pour le barrage hydroélectrique de Rapide Deux. Comme j'avais laissé mon appareil photo au campe, (fallait-il que je sois dans la lune?...) c'est Crocodile Dundee qui a croqué cette image, comme les trois autres qui suivent. Crédit photo : Gilles Rivest.
Juste avant qu'on se mette à table, au bord de l'eau évidemment, on a aperçu comme des drôles de mouvements dans l'eau. Au début, on pensait que c'étaient des poissons qui sautaient ou des huards qui plongeaient mais non, on s'est rendu compte que c'était un phénomène qu'on n'avait jamais vu personne, un brochet qui tentait de manger un plus petit brochet mais assez gros quand même... Non mais quel cannibale et quel prédateur! Crédit photo : Gilles Rivest.
Nous avons pu observer à loisir le phénomène mais nous n'avons pas réussi à le comprendre. On aurait dit que le plus gros brochet (le prédateur) était mal pris avec sa proie, incapable de s'en défaire ni de le mettre à mort, alors le petit brochet se donnait de temps en temps un élan pour se sortir de l'emprise du plus gros et ça éclaboussait jusqu'au rivage où nous étions subjugués en essayant de comprendre lequel était le plus mal pris des deux. Crédit photo : Gilles Rivest.
À un moment donné, les deux poissons se sont éloignés du rivage et on les a perdus de vue. De toute façon, Frimousse, le petit chien adorable à Gérald et Réjeanne, a attiré notre attention en jappant et en courant le plus vite qu'il pouvait après les écureuils qui sont, on se le demande, soit ses amis avec lesquels il veut jouer, soit ses ennemis jurés auxquels il veut faire peur. À ça non plus on n'a pas trouvé de réponses. Et puis, il était temps de passer à table et d'ouvrir une bonne bouteille de rouge pour célébrer les plaisirs de l'amitié... et le goût délicat des chanterelles. Crédit photo : Gilles Rivest.
Méchant prédateur!
Je vous rappelle que vous pouvez cliquer sur les photos pour les voir de plus près...
J'ai envie de rire en écrivant ce billet parce que je me disais que je garderais ces photos en réserve pour la fois où j'aurais le goût de parler des prédateurs, des requins, des abuseurs de pouvoir, de ceux qui exploitent les plus petits, etc. Mais je n'ai pas le goût de parler de ça quand j'écris sur mon blogue, j'ai plutôt envie de parler des choses belles qui sont simples et vraies.
Même si un gros poisson qui veut en manger un plus petit, c'est pas très beau, rendons-nous à l'évidence que c'est la vie, avec ses splendeurs et ses misères, et que rien n'est plus heureux que l'amitié partagée dans le plaisir de se retrouver ensemble et de se donner des nouvelles, faire des projets pour la prochaine saison, se mettre à jour dans nos vies respectives, se raconter nos vacances d'été qui s'achèvent dans le soleil couchant au bord du feu avec la lune pleine qui éclairera notre chemin du retour au campe où il nous restera encore deux jours à profiter de tout ce calme et cette paix.
21 commentaires:
S'lut ou plutôt COUCOU ....belles photos!
@ Joce en direct de Havre-aux-Maisons : Eh que j'ai donc pensé à vous autres hier, je vous savais sur le bateau, mes chanceux! Gros becs à toi, Guylaine, Maman, ma tante Bededette, Alec, mononk Yvon, ma tante Gertrude, Fred à mon oncle Will, Rollande pis toute la gang de HAM. Un gros clin d'œil à Dune du Sud, au Sandy Hook, au Café de la Grave (irez-vous manger une chaudrée aux fruits de mer dans un bol en pain?...) et passerez-vous en fin de journée à la Factrie? Profitez de toutttttt ma gang de Madelounes!
@ Joce : Si jamais tu repasses par ici, j'aimerais que toi ou Maman communiquiez avec moi, c'est au sujet de ma tante Marie-Jeanne... Je viens d'avoir un appel de Michel...
Quel prédateur!
Un peu plus gros qu'il ne pensait, je crois.
Beaucoup de nos politiciens vivent la même situation loufoque.
Mais j'aime bien tes beaux moments passés avec tes amis.
Un moment pour toi bien mérité.
Dis-moi, il resterait une place pour moi dans votre cercle d'amitié???
J'aimerais bien partager avec vous moi aussi!!!...
p.s. ce qui me frappe dans les photos, c'est la limpidité de l'eau!! ;-)
@ Le factotum : Des prédateurs, il y en a pas mal chez les humains, on a tous des images sur lesquelles on peut mettre des noms et des visages!
Et l'amitié, n'est-ce pas la plus belle des douceurs de l'existence? Je peux pas croire qu'on ait passé l'été sans se voir, tout va si vite... Samedi dernier, je suis allée à la Route du Terroir à La Motte, j'étais avec mon Gilles ainsi que sa sœur et notre beau-frère. On est allés dîner (très tard) à Amos avant de revenir par Preissac. Les zoreilles ont dû te siler, j'ai beaucoup pensé à toi et à Ipso dans « ta » ville centenaire!
Mais bon, il y aura un automne après l'été et j'ai toujours très hâte à l'automne!
@ Fitzsou : Bien sûr qu'il y a de la place, nous ne sommes pas du tout un clan fermé, hihihi!
Ce qui est chouette, c'est qu'il n'y a pas de téléphone (ni électricité et encore moins le wifi!...) alors les invitations surprises, ça se fait en personne... s'il n'y a pas trop de vagues sur le réservoir! D'ailleurs, quand Claude et Pauline sont venus nous inviter, ils sont restés au moins une grosse heure. Tout se fait lentement et en harmonie avec la nature je dirais...
Nos amis ont trouvé des talles de chanterelles qu'ils gardent secrètes, ils étaient fiers comme s'ils avaient trouvé de l'or.
Oui, l'eau est très limpide « dans le pas creux » mais il faut dire que pour bien voir les brochets, j'ai dû jouer avec les contrastes et la luminosité dans mon logiciel photo, ce qui a donné, à mon grand étonnement, une eau plus limpide qu'elle l'était véritablement. C'est pas de la triche, c'était juste une petite technique pour mettre en valeur le phénomène!
Méchant prédateur en effet. Je suis toujours impressionné quand je vois des trucs comme ça.
Je ne savais pas que les brochets se mangeaient entre eux. C'est un peu comme les humains, mais ça je le savais!
Bonne journée chère Zoreilles.
@ Guy : Mouéssi mouéssi ça m'impressionne... J'imagine que tu savais par expérience que les humains pouvaient être des méchants prédateurs mais que t'ignorais que les brochets étaient cannibales? Je te jure, parles-en à n'importe quel pêcheur! Le brochet, il est vraiment vorace, on dirait que c'est un requin d'eau douce... ;o)
Moi aussi j'ignorais que le cannibalisme existe aussi parmi les animaux; les humains sont d'impitoyables prédateurs, car "l'homme est un loup pour l'homme". Moi il y a des jours où j'ai honte d'appartenir à l'espèce humaine, vraiment!
Le cannibalisme psychologique existe chez les humains: ceux qui insultent, blessent leurs semblables, surtout s'ils savent vulnérables sachant qu'il n'y aura pas de représailles. C'est tellement facile.
Chère Zoreilles, je quitte définitivement la lecture des blogues; mais chose certine je ne t'oublierai pas
@ Lise : Il semble que la nature humaine t'ait beaucoup déçue mais je tiens à nous défendre malgré tout! Sans doute avec ma grande naïveté, je persiste à croire que les gens heureux n'ont pas d'histoire et que si l'on faisait le total, on arriverait tout de même à plus de bonté et d'humanité que d'abus et de méchanceté dans notre monde.
Tu sais, l'univers des blogues n'est pas représentatif de la vie réelle. Ce n'est qu'un réseau social parmi tant d'autres où des gens qui ont des affinités viennent échanger et créent parfois des liens d'amitié qui vont au-delà.
Le jour où je quitterai cette plateforme, je ferai comme toi, je le dirai bien franchement, bien simplement, par respect pour ceux et celles qui viennent encore me (nous) lire. On se doit au moins ça pour tous les bons moments qu'on a passés ensemble.
Je ne t'oublierai pas non plus et te souhaite tout ce qui te rend heureuse et en paix.
Francine xx
Belle façon de terminer les vacances, en bonne compagnie. La vie est belle, mais bien cruelle aussi, il faut l'arranger à notre goût. On a bien faillit aller vous voir cet été, mais j'ai beaucoup gardé et le temps passe si vite, déjà la rentrée. Peut-être une petite escapade après la fête du travail, après je reprendrai mon blogue.
@ Solange : Si tu viens dans ma région, tu me fais signe, d'accord? J'ai eu un été de fou moi aussi... Trop long à expliquer mais qui se résume en une phrase que tu as dite et que je dis souvent : « La vie est belle, mais bien cruelle aussi, il faut l'arranger à notre goût. »
On a plein de vécu en commun, je crois... ;o)
Quand tu auras le temps de revenir à ton blogue, on sera là à t'attendre, t'inquiète pas. Et d'ici là, tu m'as fait tout un honneur qui m'a fait chaud au cœur. Je te remercierai jamais assez!
Pour ma part, je ferai un autre billet prochainement au sujet de « l'opération Radeau », un projet d'enfant qu'on a réalisé avec Félixe jeudi-vendredi dernier. Il y a de ces histoires trop belles, simples et vraies, qu'on ne peut garder pour soi tellement elles nous enchantent, il faut les partager, même s'il n'y avait qu'un(e) seul(e) lecteur(trice) pour les lire!
Bonne semaine Solange, je vous fais la bise, à toi et ton beau Normand!
Zoreilles,
je suis désolée chère toi, et oui la nature humaine est décevante. Cependant (et je ne te parlerai pas de mes ennuis avec mes semblables; pas ma faute cette fois, même si je porte le poids du monde sur mes épaules, figurativement parlant), il y a des moments lumineux.
Depuis que maman est en CHSLD elle a besoin de moi plus qu'à temps partiel; je suis débordée et parfois mal lunée, comme tu as pu le constater. Je pourrais écrire dix pages, mais pas question de t'envoyer un courriel.
Je suis très consciente que sur ton blogue tu nous fais bénéficier du meilleur, et pour moi tu seras toujours un trésor unique. J'aurais adoré t'avoir pour amie en personne; si tu es toujours là en décembre je laisserai un mot chez-toi.
Ceci il va sans dire si mon ordinateur ne m'abandonne pas d'ici là. Et j'ai choisi de ne pas le remplacer si c'est le cas...
Lise XXX
@ Lise : Parfois, la vie d'une proche aidante (dans ce cas, le féminin l'emporte sur le masculin, hihihi) ressemble à un travail à temps plein, je sais de quoi tu parles.
J'ignore si je serai toujours là en décembre, je n'ose pas m'engager, justement parce que j'ai déjà trop d'engagements dans la vie réelle. Non, je blague, il se pourrait que je sois encore là en décembre parce que mon blogue, c'est quand même mon port d'attache depuis le temps que j'y rencontre des gens formidables avec lesquels j'aime échanger.
Courage... Il y a des périodes difficiles, je le sais, mais comme tu le dis, à travers ces moments, il y en a qui sont tout de même lumineux et c'est à ceux-là qu'on s'attarde pour supporter tous les autres.
Zoreilles,
maman est à l'hôpital, rien de grave supposément. Mais en ce qui me concerne le monde des blogues est terminé.
Je voudrais vivre dans mon monde imaginaire, dans un jardin avec le chant des oiseaux, étendue à l'ombre, entendant les délicieuses voix enfantines.
Mon monde est loin de ce paradis; et j'ai dû faire euthanasier mon vieux chat malade le mois dernier. J'ai coeur en morceaux, le coeur brisé autrement dit, ce qui est une rigolade évidemment pour la plupart des gens. Ben voyons donc, c'est rien qu'un chat!
Ce chat était précieux pour moi, et le deuil d'un animal c'est un deuil, un vrai deuil quoi qu'on en pense
Mais bon pourquoi est-ce que j'écris ça ici; désolée Zoreilles...
@ Lise : Le deuil est d'autant plus difficile à faire que l'être vivant qui est décédé prenait une grande place dans ta vie. Alors, ton vieux chat qui était malade, tu l'as aimé assez pour ne pas lui imposer des souffrances qui ne menaient pas à une guérison. Tu lui as offert ce qu'il y avait de plus grand : mourir dans la dignité. C'est ta seule consolation.
Tu crois qu'il y a des gens assez méchants pour rire de ça? Pour rire d'une grande peine? De la perte d'un être cher? Moi, je ne veux pas croire ça, c'est trop dur de s'imaginer que le monde soit si déplogué, si inhumain au point d'être indifférent ou arrogant face à la souffrance...
J'espère que ta mère n'a rien de grave et qu'elle sortira bientôt de l'hôpital.
Encore une fois, je te le redis : Courage!
Zoreilles,
maman devrait sortir de l'hôpital jeudi ou vendredi, sauf qu'il me sera impossible d'aller la chercher en transport adapté car j'ai un travail à temps plein maintenant, et j'ai pris tous mes congés. Il faudra donc que des bénévoles s'en chargent (les CHSLD ne paient pas d'employés pour accompagner les résidents) car j'ai besoin de mon travail et j'ai perdu maintes journées de travail pour accompagner maman déjà.
Vive l'âge d'or! Pour ma part je souhaite ne pas dépasser 70 ans de vie; s'il y a un dieu quelque part j'espère qu'il m'entends!!!
Pour ce qui est de mon chat je savais que tu comprendrais, sauf que je n'aurais pas dû en parler ici. Ce chat c'était mon petit amour, affectueux (pour ne pas dire collant)et qui me suivait partout, dormait avec moi, grimpait sur mes genoux dès que j'étais assise, ronronnait dans mes oreilles le matin. Il me manque énormément. J'ai trouvé des sites internet à propos du deuil animalier, ça m'a aidé car je sais que ceux ayant vécu le même chagrin comprennent...
L'amour, que ce soit pour une personne ou un animal ça vrille le coeur. L'amour ça rend fort/faible, ça s'enfonce dans le coeur comme un tire-bouchon et il n'y a rien d'autre à faire que subir lorsque la mort fait son sale travail.
@ Lise : Oui, je sais comment ça marche avec le réseau de la santé, aussitôt que quelqu'un de la famille peut le faire, ils se retirent du dossier et nous laissent nous organiser avec les moyens du bord. Quoiqu'on en dise, il n'y a pas vraiment d'aide pour les proches aidants. Tu pourrais perdre ta job, faire une dépression ou tomber d'épuisement, ils disent tout le temps qu'ils n'ont pas de ressources. Et nous, on culpabilise...
Moi non plus, je ne veux pas vivre vieille et être à la charge de mes proches. J'en mourrais de peine si ça m'arrivait. Le pire, c'est que j'en serais probablement pas consciente. Je ne veux pas fixer de chiffres, 70 ans me semble bien jeune. Disons que j'aime mieux pas trop y penser. Pour le moment, je suis une proche aidante et tant que je serai utile, il ne m'arrivera rien, c'est mon impression.
Chère Francine/Zoreilles
Moi aussi je me dis qu'il ne m'arrivera rien tant que maman sera de ce monde, être proche aidante protège. Je n'ai pas le droit de mourir avant elle, tout simplement!
Hier soir elle était de retour, accompagnée par un bénévole très gentil, et m'a accueuilli à bras ouverts.
Malgré toutes mes inquiétudes maman est bien soignée, et la chef de l'unité m'a dit que c'était bien d'être présente auprès de ma mère (j'y vais tous les soirs de la semaine sauf le vendredi (donc ce soir), et j'y passe la quasi fin de semaine) mais que je devais prendre garde à l'épuisement. Cette femme a une écoute exceptionnelle envers les pensionnaires, les familles, les employés et les bénévoles, et m'a beaucoup encouragée au cours des derniers mois. Je ne suis pas seule.
Ce soir, retour du travail j'ai vu un itinérant couché sur un banc du métro lorsque je suis sortie au terminus de la ligne. C'était la première fois à cette station; il dormait profondément, entouré de sacs. Révoltant! Que des humains soient réduits à une telle misère ça me bouleverse au-delà des mots. Je n'en peux plus de Montréal! Les sans abris il y en a de plus en plus, partout et en toutes saisons.
J'aimerais être de ces gens au coeur sec qui se fichent éperdument des autres. J'ai de la misère avec mes semblables...et ce n'est pas pour rien.
Pour terminer, inutile de dire que j'ai lu ton nouveau texte ainsi que tous les commentaires.
Ça me fait toujours un bien immense de te lire, et d'écrire aussi...
Merci Zoreilles!
@ Lise : Excuse-moi pour le long délai, ton commentaire m'avait échappé puisqu'il est écrit sous un billet « ancien » et je viens tout juste de le voir avec quelques jours de retard. Tu devais penser que je ne répondais plus? Blogger devrait m'envoyer une notification courriel à chaque commentaire mais des fois, c'est pas fiable non plus, alors je viens juste de te lire...
Cette chef d'unité est un ange sur ta route, avec autant de bons conseils et de compréhension de ta situation. Heureusement qu'il y en a encore, des personnes comme elle.
Quant aux itinérants et autres personnes en difficulté, le phénomène n'est pas propre à Montréal, comme tu le sais. Et la misère, visible ou pas, de toute nature, est partout présente. Je ne crois pas qu'il faille espérer avoir le cœur sec, bien au contraire. Il faut tâcher de voir tout ce qu'il reste de beau, encore, dans notre monde. Je sais, c'est difficile à faire et très facile à dire. Mais seulement dans ton commentaire, je vois deux bonnes raisons d'apprécier la beauté et la bonté du monde : la chef d'unité au CHSLD de ta mère et ce bénévole très gentil qui t'a accueillie à bras ouverts.
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