Le voilà, ce cher Crocodile Dundee, à l'âge de 3 ou 4 ans. Seul garçon de sa famille, vivant sur une grande ferme au Témiscamingue, il devait s'inventer un ami pour jouer aux cowboys et aux indiens. Il se souvient d'avoir été souvent observer les castors pendant des heures et des heures, même des journées entières, au bout de la terre chez lui. S'il disparaissait souvent, sa mère et ses grandes soeurs ne s'en inquiétaient pas outre mesure, elles savaient bien qu'il réapparaissait tout le temps avec ses 13 ou 14 chats qui le suivaient partout!
Depuis le 12 février 2013, Crocodile Dundee est devenu photographe au lieu de chasseur et trappeur. Toujours aussi protecteur de la faune, de la flore et de l'environnement, quand il se promène en forêt boréale maintenant, il est toujours armé de son appareil photo. Ici, un coucher de soleil à contre jour qu'il trouvait beau.
Il est bien fier de celle-ci : un lynx. Crocodile Dundee s'est servi de son zoom pour la première fois en prenant cette photo, à l'automne 2013. Il en a pris toute une série mais celle-ci est la plus claire.
Un castor à l'ouvrage. Automne 2013.
Mais qu'est-ce qu'il fait là, ce pauvre volatile emplumé? Il n'a pas suivi les copains qui s'envolaient vers le Sud?
Chouette lapone, janvier 2014.
La même chouette lapone, d'un peu plus près.
Mon photographe
Au sujet de Crocodile Dundee, l'histoire que sa mère aime tant raconter, c'est la fois où...
Sur la ferme, les chats sont nombreux et vivent en toute liberté. La ferme familiale Dundee se spécialisait en production laitière, avec un bon troupeau de vaches Holstein très productives. C'était une ferme modèle, avec tout l'équipement moderne.
Crocodile Dundee était le petit dernier de la famille. Plus tard, il a eu une petite soeur qui s'est ajoutée mais lorsqu'il avait 3 ans, ses amis étaient les 14 chats de la ferme qui le suivaient partout, sauf dans la maison. Il les transportait à l'aide de sa « waguine » rouge. C'était son véhicule personnel!
Comme de raison, si jeune, Crocodile Dundee ne savait pas lire, ni écrire, ni compter mais il avait donné un nom à tous ses chats. Un jour, il arriva un accident à l'un d'eux, une vache l'a écrasé et on ne l'a pas laissé souffrir ainsi... On a mis fin à ses souffrances. Madame Dundee a dit à son mari qu'il faudrait trouver une explication à donner au « p'tit » avec ce qui venait de se passer mais Monsieur Dundee lui a répondu que le « p'tit » ne s'en rendrait pas compte qu'il lui en manquait un, parce qu'à ce compte-là, un de plus, un de moins...
Rendu au soir, Crocodile Dundee reprenait le décompte de ses chats en les nommant tous chacun leur tour et en leur disant qu'il fallait rester dans la waguine jusqu'à temps qu'il ait fini. Sa mère le voyait faire par la fenêtre et en avait les larmes aux yeux. Il disait : « Il m'en manque un, M'man! »
Il ne voulait pas rentrer à la maison tant qu'il lui en manquait un. Il le cherchait. Il l'appelait.
Ses parents ont été obligés de lui avouer que le chat manquant avait eu un accident et qu'il en était décédé. Crocodile Dundee a bien accepté la vérité. Il a arrêté de chercher. Il est allé porter les 13 chats avec sa waguine dans l'étable jusqu'au lendemain matin.
Sa mère a 92 ans et elle conte encore cette anecdote en la revivant à chaque fois. Pauvre minou, qu'elle dit, et je ne crois pas qu'elle parle du chat manquant.
16 commentaires:
Je suis heureux, moi, que Crocodile soit devenu ton photographe attitré.
Que de belles occasions il a d'en prendre à son saoul.
@ Facto : Moi, je suis heureuse qu'il se soit investi dans la photographie! Depuis le temps que je lui disais qu'il devrait immortaliser sur pellicule tout ce qu'il voit en vrai... Je souhaite maintenant qu'il développe cette passion!
Ouin, je vais avoir de la compétition en photo.
Les deux dernières, sont tellement chouettes, il les a eu lui, ses oiseaux, ce n'est pas comme l'aigle qui m'a fait marcher tout l'après midi, sans seulement une fois, se laisser photographier.
Le coucher de soleil, c'est, un immense feu indomptée, derrière un écran bien définit.
Le seul lynx que j'ai rencontré, a filé sans me laisser le temps de l'immortaliser.
Les ballades seul, jusqu'au pied du champs,il m'a semblé en voir un autre, qui avec sa ligne remontait le ruisseau, du bord de la mer jusqu'au pied de la montagne, de bien beaux souvenirs.
À te lire, il m'était facile, de le voir, le petit garçon seul avec ses chats, tous bien nommés et aimés.
Une autre histoire de Zoreilles,
un délice à savourer.
Comme je te l'ai déjà dit, c'est comme une glace à la vanille avec un peu de sirop d'érable dessus.
C'est un mal pour un bien, il a la chance de photographier ce qu'on a pas l'occasion de voir quand on est en ville. Tu as le don de raconter les choses c'est comme si on les vivait, un beau billet.
@ Barbe blanche : « Les deux dernières sont tellement chouettes »... T'es comique, toi! Chez toi, les lynx se font plus rares mais tu as beaucoup de renards, ce qu'on ne trouve pas beaucoup chez nous. Nos terrains de jeux sont à la fois semblables et différents... De quoi s'amuser pendant encore bien longtemps!
De la glace à la vanille avec du sirop d'érable dessus, pour moi t'avais faim quand t'as écrit ça, hihihi!
@ Solange : Tu vois, lui ça l'impressionne pas trop de voir un castor dans son habitat naturel mais ça en intéresse d'autres, c'est tout le temps ça que je lui dis!
Quant à l'anecdote des 13 chats, je la raconte comme on me l'a racontée souvent, de la part du principal intéressé comme de sa Maman. C'est fascinant comme sa mémoire à long terme reste fidèle...
C'est tout un homme ton Crocodile Dundee. Pas un minable comme celui qui est en vedette à la commission Charbonneau présentement.
Il faudrait bien que tu nous racontes aussi, l'histoire du loup de la 117...
Pis ben, bonne journée!
@ Guy : Quand j'écoute Rambo et son langage coloré, des fois je me dis qu'il y a quand même des affinités entre ces deux hommes!!!
Ah l'histoire du loup de la 117... Ce serait long à raconter ici mais... Je sais pas... C'est une histoire belle, brute, sauvage et terriblement authentique... Une histoire d'amour, de fidélité, d'humanité, de mort sereine, de délivrance... Et je ne pourrais pas passer à côté de la chanson qu'Isabelle a écrite sinon l'histoire ne serait pas complète... Dominic voulait en faire un film, il y aurait eu matière mais il n'a pas obtenu le financement, ça n'intéresse pas le monde, je crois.
Mais je prends ta suggestion au sérieux, j'y réfléchis... Je te dis pas non...
Quelle jolie histoire, de chats, de petit garçon qui sait compter, mais surtout d'amour maternel.
@ Une femme libre : Oui, c'est vrai, quand Belle-Maman me parle de son petit garçon, on dirait que je tombe amoureuse du petit Crocodile Dundee qu'il a été... Nous nous sommes connus quand j'avais 13 ans et lui 14, il m'en manque un bout!
Ah ben là je suis très surpris...Quelle belles photos, je comprends cet engouement...je le partage! En plus Gilles peut se prévaloir d'un prof privé de 1ere classe.
@ Joce : Oui, son prof privé, c'est Dominic, tout un artiste de l'image mais curieusement, ils parlent de tout et de n'importe quoi, ces deux-là, mais pas tellement de photograpie!
Ce qui est drôle, c'est que plus Gilles devient photographe, plus Dominic devient chasseur et trappeur. Une osmose naturelle?
Avec une rédactrice comme toi, son premier livre est assuré du succès. Bonne route à vous deux dans les ... librairies ! :-)
@ Crocomickey : Il n'est pas du tout question de publication!
wow, je vois que Crocodile Dundee est aussi bon photographe que chasseur. Mais chasseur d'images, c'est aussi très beau. Les photos sont magnifiques. et quelle belle histoire qui en fait ne me surprend tellement pas, j'imagine le petit garçon qu'il était et ça me fait sourire de le voir transporter ses 14 chats dans sa wagon...
bonne journée
@ Voyageuse : Il me semblait bien que tu aimerais le mélange Crocodile Dundee et ses chats! Je lui dirai que tu as beaucoup aimé ses photos, ça va lui faire plaisir et le faire sourire... tout comme moi d'ailleurs, en souvenir de ces discussions sur le bord du poêle à bois dans la cuisine du chemin des Castors!!! Il me semble que je vous entends encore, toi dans la chaise berçante, lui les pieds su'a bavette du poêle...
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