dimanche 9 février 2014

Faire du neuf avec du vieux


Voici « l'oeuvre » une fois restaurée avec le temps et la patience! J'aurais dû prendre une photo du textile tout sale et délabré au moment où je l'ai eu entre les mains, début décembre dernier... On dirait que j'aime les causes désespérées!!! Non mais c'est vrai, quand on réussit, on est fier de soi. Si l'on ne réussit pas, on appelle cela une expérience non concluante et on se dit qu'on n'avait rien à perdre alors on n'a rien perdu! 


L'étiquette qui ne tenait qu'à un fil avait attiré l'attention de Crocodile Dundee... et la mienne. Je ne saurais apposer une date sur la confection originale de cette pièce de vêtement fait pour le Grand Nord mais il y a longtemps que les Eskimos s'appellent des Inuits. 


En refaisant le capuchon, j'ai eu l'idée de broder une petite fantaisie de x pour en souligner le contour, y ajouter un pompon et un fil crocheté de ma fabrication. Comme j'avais déjà dans mon armoire à bricolage une petite balle de fil de coton de couleur rouge, je n'ai eu qu'à acheter un petit emballage de fil à broder à 45 sous. 


Une fois les coutures faites à la main à la presque grandeur du vêtement, les broderies et décorations (sobres) terminées, on voyait les dessous de mon ouvrage sur le capuchon alors j'ai pris un morceau de biais que j'ai cousu à la main sur l'envers. 


Crocodile Dundee « étrenne » son cadeau de Noël, le 27 décembre dernier, au camp Fra-Gilles. 

Faire du neuf avec du vieux 

C'est une petite histoire toute simple de bricolage mais les petites choses toutes simples qu'on réalise avec le temps et la patience nous amènent parfois à comprendre une foule de choses plus grandes et plus complexes. De toute manière, chaque fois qu'on prend le temps et qu'on travaille de nos mains, notre cerveau détendu (et le mien a tellement besoin de se détendre!...) réalise du même coup des réflexions et des conclusions qui nous font du bien et nous rendent un peu plus zen. 

En décembre dernier, Crocodile Dundee avait été travailler pour donner un coup de main à notre beau-frère, au nouveau camp qu'il venait de s'acheter, à Rapide Deux. Comme toute la transaction avait été négociée par lui, à Ste-Anne des Lacs, avec les vendeurs de Drummondville, on savait que ce territoire giboyeux n'offrait pas grand chose.... à part un territoire giboyeux! Situé pas très loin de notre camp Fra-Gilles, (le terme pas très loin est ici plutôt relatif) ce camp nouvellement acquis par notre beau-frère s'avère difficilement accessible parce que très loin en forêt pour la plupart du monde mais pas pour Crocodile Dundee, qui ne demande pas mieux que d'aller explorer. C'était aussi l'occasion d'aller prendre des photos pour le beau-frère et tant qu'à être là, il en avait profité pour déblayer le plus gros, brûler de la cochonnerie en faisant un grand ménage du camp et du hangar dont l'entretien avait été négligé depuis plusieurs années. 

En tombant sur cette pièce de vêtement qui avait plutôt l'air d'une vieille couverture déchirée et décousue, il l'avait presque jetée dans le feu mais à la dernière minute, voyant ces ours polaires de couleur brodés, il avait eu le réflexe de regarder de plus près et il avait vu cette étiquette en tissu qui ne tenait qu'à un fil et qui venait donner de la valeur à «  la chose ». Il avait décidé de se la mettre sur le dos pour l'essayer, par-dessus ses vêtements d'hiver. Il ne l'avait plus enlevée de la journée, tellement c'était chaud et confortable. Ce vêtement était fait pour les conditions nordiques, à n'en pas douter. 

Crocodile Dundee avait ramené à la maison sa trouvaille. J'étais sous le charme. Tant d'authenticité et peut-être tant d'histoire aussi. Sûrement que l'un des vendeurs du camp avait déjà séjourné ou habité dans le Grand Nord, sinon comment aurait-il mis la main sur un tel vêtement? 

C'est alors que j'ai eu l'idée de « m'attaquer » à cette canadienne en laine véritable pour la lui offrir, toute rajeunie et revampée, en guise de cadeau de Noël. J'en ai passé des heures, en cachette, à nettoyer, faire tremper, essorer, faire sécher à plat sur un vieux couvre-lit en chenille plié en quatre, avant de me lancer à recoudre à la main le haut et le bas, à gauche et à droite de la fermeture-éclair, encore solide. Je découvrais avec joie que les ours polaires rouges et noirs étaient restés intacts, je n'avais rien à y faire. Je me suis attaquée ensuite aux manches à recoudre et solidifier le tissu à certains endroits,  refaire l'ourlet du rebord avec du fil blanc-beige qui pouvait se marier avec le reste. Parce qu'il faut dire que le blanc de cette laine bouillie (c'est comme ça que ma mère appelle ça), même après avoir été lavé plusieurs fois, restait pas mal jauni, ce qui témoignait de l'âge et de l'usure de la canadienne venue du Nord. 

J'ai gardé le capuchon pour la fin, c'était là où il y avait le plus de travail à faire. Mais rendue là, j'étais encouragée de voir le cadeau de Noël prendre forme à mesure que j'avançais dans mes travaux. J'ai adoré chercher sur Internet et auprès de mon entourage des trucs en tout genre pour nettoyer, essorer, trouver du fil à broder de la bonne couleur, (il y a tellement de sortes de rouge!...) agencer une vieille balle de fil de coton, réapprendre à faire un pompon bien fourni, ressortir mes crochets, aiguilles et fils de toutes les couleurs, pour en quelque sorte, comme on dit, faire du neuf avec du vieux! 

Le cadeau de Noël de Crocodile Dundee cette année m'aura coûté 45 sous et ce sont les 45 sous les mieux investis de mon année 2013, ma première année de retraite... sans fonds de pension!

49 commentaires:

Barbe blanche a dit…

L'art de garder notre histoire bien vivante.
C'est renouer avec la sagesse de nos mères,
c'est, faire durer pour nos enfants,
les ressources et le savoir faire.
C'est selon moi, le geste le plus héroïque qui soit.
C'est ce que nous tous devons enseigner aux politiciens sans génie.

Barbe blanche a dit…

Faire du neuf avec du vieux,
c'est aussi, l'avenir de notre bonne vieille amie la terre.
Merci Zoreilles,
quelle belle aventure.
Pis ce qu'elle est belle ta canadienne du Nord.

Zoreilles a dit…

@ Barbe blanche : Bien trop vrai, « renouer avec la sagesse de nos mères, faire durer pour nos enfants les ressources et le savoir-faire... », pour ma part, je ne trouve pas ça héroïque mais je dirais plutôt que c'est gagnant, comme un retour sur investissement!

Il y a si peu d'occasions dans la vie d'être fier de soi, d'avoir le sentiment du travail qui s'accomplit en dehors de l'obsession de la performance à tout prix, de prendre son temps, d'obtenir un bien durable sans devoir nécessairement « consommer » dans un magasin, etc.

Je suis d'une autre époque, toujours fascinée par les vieux meubles, le travail des artistes et artisans, les bas de laine tricotés à la main comme ma grand-mère les faisait, le pain qu'on boulange soi-même, les poêles à bois, les cadeaux faits maison, les lettres écrites à la plume sur un beau papier, livrées par un facteur, etc.

J'adore les nouvelles technologies, comme celles qui permettent à des gens qui s'aiment et qui sont loin les uns des autres de pouvoir communiquer entre eux et se voir, à l'aide de Skype ou Face Time, par exemple, mais on dirait que je veux tout avoir, le moderne et l'ancien. Je veux tout!

Le factotum a dit…

J'aime bien que tu es gardée le pompon se balançant de chaque côté de la tête à la manière Inuit. Les nassaks sont confectionnés de cette manière encore aujourd'hui.

Solange a dit…

Ce cadeau là a bien plus de valeur à ces yeux, j'en suis certaine. Et tu as raison d'être fière du résultat. Faire du neuf avec du vieux c'est tout un défi, bravo.

Zoreilles a dit…

@ Le factotum : Non, c'est vrai? Tu m'apprends que ce que j'appelais une canadienne (mais je me doutais bien que je n'avais pas le bon mot!...) s'appelle un nassak. C'est bien plus joli.

Et le pompon rouge que j'ai fait avec son fil de coton crocheté, j'ignorais que c'était dans la tradition, moi j'y étais allée d'instinct! Ça devait être dans mon inconscient, je devais déjà avoir vu ça quelque part...

Toi, t'en as déjà vu des Inuits qui portaient ce genre de vêtement ou qui savaient en fabriquer? Tu crois que ça existe encore?

Zoreilles a dit…

@ Solange : Oui, il était très fier de son cadeau de Noël et il l'utilise beaucoup, chaque fois qu'il va dans le bois... et il y va très souvent, hihihi!

Il faut dire que 45 sous, c'était pas mal dans mon budget. Nos grands-mères disaient que la nécessité était la mère de l'invention ou quelque chose du genre. J'ai payé ça cash!!!

Anonyme a dit…

Bonjour Zoreilles
Quelle belle réalisation ! Tu es fière de toi et tu as bien raison .
Je me dis que tous les petits points de couture que tu as fait sont autant de mots d`AMOUR pour ton amoureux ...... il en a de la chance .... et tout cela sans mettre ton budget en péril ....
Dans aucun commerce de vêtements tu n`auras trouvé de pareil cadeau ....
Je crois que cette réalisation t`auras donné le goût de faire marcher tes petites mains pour faire d`autres réalisations que je l `espère nous aurons la chance de découvrir sur ton blog .
Bonne journée
Amitié ++++
Capucine .

Le factotum a dit…

Le nassak est la tuque Inuit avec le célèbre pompon que je porte fièrement l'hiver venu.
Lorsque le chasseur de phoques se tient au-dessus du trou d'air sur la glace attendant le phoque, il devait se tenir immobile sans bouger.
Le pompon virevoltant au gré du vent empêche la neige de s'accumuler sur le dessus du nassak. Bien pratique pour le chasseur.

Zoreilles a dit…

@ Capucine : Ce bricolage n'est pas mon premier, tu sais, j'ai toujours eu de l'attirance pour « faire du neuf avec du vieux », autrement dit sauver quelque chose qui était perdu ou presque, ça me vient de je ne sais où, c'est comme ma petite obsession, mon péché mignon!

Ah je pourrais t'en conter des bonnes! Dans notre maison, on dirait que chaque objet a son histoire... et bien souvent, je me plais à la raconter à qui veut l'entendre!

Tiens, par exemple, la chaise berçante... Quand mes grands-parents (les quatre) sont partis des Îles de la Madeleine en 1942 pour venir s'établir en Abitibi, ils ne pouvaient pas apporter avec eux beaucoup de choses, c'était comme partir en pays étranger. Mais comme le vieux Emmanuel (mon arrière grand-père maternel) était du voyage et qu'il ne pouvait plus marcher, ils ont apporté sa vieille chaise berçante qui faisait quasiment partie de lui. Ah cette chaise avait bercé énormément de petits Madelinots assis sur ses genoux... Le vieux Emmanuel est décédé à la fin du premier hiver et sa chaise est restée chez l'un de ses fils, Azade, où il y avait beaucoup d'enfants à bercer aussi.

À l'été 1979, avec mes parents, on décide d'aller faire un tour à l'Île Nepawa, là où plusieurs Madelinots se sont installés. Tout à coup, mes parents voient l'ancienne maison abandonnée qui avait appartenu à l'oncle Azade. On s'arrête et on va explorer les alentours. Mes parents se rappellent bien des souvenirs. J'aperçois sur un vieux tas de fumier une carcasse en bois et en osier, Maman l'a reconnue, c'était la chaise du vieux Emmanuel, son grand-père. Elle était rendue turquoise et orange dépeintué, plus de berceaux, plus de bras, plus de siège, mais le dossier semblait intact. Je l'ai ramassée avec la complicité de Crocodile Dundee, on avait décidé de la faire revivre!

D'abord, on l'a décapée, c'était de l'ouvrage, surtout pour le dossier en osier, un vrai jeu de patience. Ensuite, Crocodile Dundee lui a refait deux berceaux neufs, deux bras neufs, avec du bois pâle, je ne me souviens plus de quelle sorte mais c'était presque pareil. Ensuite, avec un restant de foin de mer, je lui ai tressé un siège qui pouvait s'apparenter au dossier en osier. On a reverni tout ça de plusieurs couches. Elle craque comme la vieille chaise qu'elle est. Elle raconte plein d'histoires, cette chaise berçante dans notre cuisine qu'on appelle encore « la chaise du vieux Emmanuel »!!!

Zoreilles a dit…

@ Le factotum : C'est donc bien une belle histoire, ça! Il me semblait bien que les Inuits ne devaient pas faire rien pour rien, c'est que ça avait son utilité. Tellement génial!

Merci de me l'avoir racontée, l'histoire du pompon du nassak, je comprends maintenant que le vêtement dont il s'agit, ce serait plus comme une tuque et non pas la « canadienne » au complet.

Anne-Marie a dit…

Moi je l'ai vu! Moi je l'ai vu!
EN VRAI!!!
Et c'est très beau! Un travail de maître doublé d'une énorme dose d'amour!
;)

Zoreilles a dit…

@ Anne-Marie : T'es drôle, la belle-sops!!!

Anonyme a dit…

Bonjour Zoreilles .
Je t`envie d`avoir ce talent de faire revivre des objets qui possèdent une histoire .
Tu aurais une belle complicité avec mon fils qui aime tant récupérer les objets et leur donner un second souffle de vie . C `est son grand père qui lui a transmis cet amour des objets et du patrimoine ..... Pour lui . tout ce qui a une histoire est important et surtout intéressant .... et il essais de le partager avec ses enfants .. Nous avons souvent de belles et savoureuses discussions sur l `histoire de notre famille et du Québec ..... Il serait très heureux de connaître un couple aussi authentique que toi et Crocodile Dundee.... cela nourrirait sa soif d`apprendre ...
Tu es toujours tellement intéressante à lire .....
Pour moi , tu es une source de renseignements et de souvenirs .
Passe une belle journée
Amitié
Capucine .

Zoreilles a dit…

@ Capucine : Tout le plaisir est pour moi et tant mieux si certains billets te font sourire ou te font du bien, vos commentaires me font le même effet, c'est vous tous qui me redonnez un second souffle!

Quant à ce « talent » de faire revivre ces vieilles choses brisées ou démodées qu'on aime à actualiser et utiliser, moi j'appelle ça une manie mais il est vrai qu'on s'entendrait bien avec ton fils, un passionné de patrimoine et d'histoire, la petite et la grande histoire.

Tu vis des belles discussions avec ton fils, comme lui en a eu avec son grand-père autrefois. Tu y es probablement pour beaucoup toi aussi dans cette passion qu'il a et qu'il partage avec ses enfants. Une belle continuité...

Guy Vandal a dit…

Je ne savais pas que tu aimais retaper les vieilles affaires. Si jamais tu veux essayer sur les humains, je me porte volontaire. ;0)

Sérieusement, je suis sûr qu'il faut beaucoup de patience pour arriver à un bon résultat. Pour la chaise berçante, vous deviez être très contents du résultat.

Prendre le temps de bien faire les choses, c'est ce que faisaient nos aïeux. J'ai aussi un faible pour l'artisanat. Quand c'est fait avec passion, ce n'est jamais laid. Et toujours inspirant.

Bonne journée chère Zoreilles.

Zoreilles a dit…

@ Guy : Pour retaper des humains, je fais ça régulièrement mais t'es trop jeune, je les prends pas en bas de 80!

De la patience? Oui, peut-être un peu... Mais dans le fond, moi-même je me sens souvent d'une autre époque, on dirait que je me retrouve dans les vieilles affaires! Tu ne t'es pas déjà bercé dans la chaise du vieux Emmanuel, toi? Elle a toujours été dans la cuisine, au lac Dufault elle était toute proche du poêle à bois et ici, elle est tout près de la table de cuisine.

Je sais que tu aimes le travail des artistes et des artisans. As-tu continué à faire de la sculpture? Il me semble qu'on est dans la bonne saison pour ça. Toi, tu aimerais probablement venir faire un tour à la Route du terroir, à La Motte, ça se passe chaque année autour de la mi-août.

Guy Vandal a dit…

Tu as raison Zoreilles. Je ne m'en rappelais plus, mais oui, je me suis assis dans cette chaise.

Pour la route du terroir, j'en prend bien note.

Zoreilles a dit…

@ Guy : Bon, il me semblait aussi! Te souviens-tu comment elle craque? On dirait qu'elle fait de l'arthrite!

Pour la Route du terroir, si tu veux, je te le rappellerai au moment opportun. Les artisans de l'endroit ont tellement de talent, d'humanité et de jarnigoine, ils ont un art de vivre qui fait du bien, qui nous regaillardit le Québécois pour des semaines! Tu stationnes ta voiture le plus près possible du centre du village et tu marches, tu marches, tu marches, d'une maison à l'autre pendant des kilomètres, tu rencontres du monde, tant des « touristes » de partout en Abitibi que des locaux qui veulent t'offrir le meilleur d'eux-mêmes et de leurs produits de création ou de fabrication. Tu triperais vraiment!

Caboche a dit…

Quelle belle activité que de renipper un vieux vêtement, un meuble, un jouet, un livre ou tout autre bidule qu’on peut ramener à la vie. Pour moi, « ces petites choses toutes simples » comme tu dis, qu’on prend le temps de faire, c’est le bonheur de créer, de faire appel à sa débrouillardise, à son inventivité, à sa patience et à plein d’astuces. Ça me rend fière aussi d'avoir sauvé un objet d'une mort certaine.

Et puis, restaurer des objets, c’est aussi un geste écologique dans notre société de consommation à outrance.
Je suis une bricoleuse invétérée.

Zoreilles a dit…

@ Caboche : Ah oui, ça, je m'en étais rendue compte, on a la même propension à « s'attaquer » à sauver les meubles! Sans parler des jouets, des pièces de vêtement, et tout ce qui nous emballe assez comme « sauvetage » pour chercher et trouver des trucs et astuces, des savoir faire qui ne sont pas de notre temps nécessairement.

J'aime, comme toi, « non-consommer », ça me donne l'illusion d'être libre et autonome autant que faire se peut dans notre société d'aujourd'hui. En plus, comme tu soulignes, c'est très écolo!

C'est comme d'aller aux bleuets, aux petites fraises, aux framboises, pêcher du bon doré ou abattre un orignal à l'automne (je ne le ferais pas moi-même mais je n'ai rien contre quand c'est bien fait) ça touche aux mêmes cordes sensibles chez moi. Si je ne le fais pas, on dirait que je gaspille!

Imagine si j'avais le terrain suffisamment grand pour faire un peu de jardinage... Quelle fierté j'aurais! As-tu un petit jardin, toi?

Jackss a dit…

Elle est belle cette histoire, Zoreilles!

Elle est tellement agréable à lire. C'est un peu comme du Michel Tremblay. Tu réussis à créer beaucoup d'intérét et d'ambiance autour d'un événement tout simple. On la voit cette étoffe. On s'émerveille sur toute l'attention que tu lui portes, tout l'art qu'elle te permet d'acquérir pour lui redonner une vie. Tu nous parles de ses caractéristiques uniques et tu nous plonges en plein mystères. Tu te transformes en archéologues en essayant de recréer l'histoire de celui qui a laissé cette étoffe là où vous l'avez trouvée. Et c'est là que l'imagination se met en mouvement.

Le Factotum m'a fasciné. Ses connaissances sont précieuses. Et j'ai l'impression qu'il en aurait tellement à raconter.

Lise a dit…

Zoreilles,

tu as fait un magnifique travail de restauration, et le résultat est spectaculaire. Ton Crocodile Dundee le porte fièrement ce manteau, avec prestance et ça se voit sur la dernière photo. C'est un superbe manteau, plus long que j'imaginais (et ton mari est de ces hommes grands et minces sur qui tout va à merveille); un travail de longue haleine pour toi, mais fait avec bonheur et plaisir.

Le 45 sous vaut bien plus que ça; des heures de travail à laver, coudre: ça n'a pas de prix. Et ce manteau il le portera durant des années.

Moi qui ai de la misère à recoudre des boutons, j'admire infinimement...

Et la dernière photo me fait rêver: quel paysage!

Lise a dit…

Zoreilles,

encore moi pour dire que je m'habille la plupart du temps dans des fripperies, sauf pour les chaussures et les sous-vêtements. J'use mes vêtements 'À la corde", en fait des torchons à leur stade terminal.

Sinon, ce qui est trop grand, ou trop petit, je le dépose dans une boîte à vêtements.

Mon budget est limité et je préfère m'acheter un livre neuf plutôt qu'un nouveau vêtement. Moi aussi je recycle.

:)

Caboche a dit…

Tu dis « on a la même propension à « s'attaquer » à sauver les meubles! » Tu me fais rire. Je crois que nous sommes les championnes des causes désespérées. Cette semaine j’ai transformé un chapeau qui n’était pas assez chaud par grand froid en confectionnant des cache-oreilles et un cache-col qui sont amovibles. Ça fait un chapeau 3 dans 1, pour le temps doux, pour les journées un peu froides et pour les grands froids ;-)
Le souci (pour ne pas dire l’obsession) que j’ai de ne pas gaspiller, je tiens ça de ma mère. À 90 ans, elle avait encore un petit coffre à outils pour réparer son grille-pain ou son fer à repasser.

Pour ce qui est du jardinage, depuis que je me suis blessée au dos je travaille un peu moins au jardin. J’ai réduit le jardin aux tomates, aux fines herbes et à quelques fleurs comestibles.

Bravo pour le travail de réparation de ce manteau, il est vraiment joli et surtout unique.

Guy Vandal a dit…

Oui j'aimerais que tu m'en reparles car ça m'intéresse beaucoup.

Zoreilles a dit…

@ Jacks : Tu es passionné d'histoire et de patrimoine autant que moi! Et pour l'imaginaire qui se met en branle, on n'a rien à s'envier l'un et l'autre... ;o)

Oui, Le Factotum en aurait long à raconter s'il venait à se partir un blogue, je lui en ai déjà parlé tu sais, et je respecte sa décision. On a de la chance de le compter parmi nos lecteurs et nos commentateurs!

Zoreilles a dit…

@ Lise : C'est drôle, la perception que tu as de Crocodile Dundee, c'est probablement que je le décris plus grand que nature parce que j'en suis amoureuse! Il n'a pas une once de graisse, c'est vrai, mais il n'est pas grand, 5 pieds 7 pouces. Il est plus grand que moi de 4 pouces tout de même alors si je voulais, je pourrais porter des talons hauts... mais je veux pas!!!

Cette pièce de vêtement lui va presque aux genoux, et par-dessus ses vêtements d'hiver, elle couvre beaucoup, c'est magique, la neige ne colle pas là-dessus. Ah je te dis, les Inuits savaient ce qu'ils faisaient quand ils ont inventé ça.

Les friperies, c'est une excellente idée quand on en a des bonnes à proximité. Moi, je garde mon linge bien longtemps aussi. Quand j'adopte un vêtement confortable, c'est pour longtemps.

Je suis pas pire pour réparer des choses mais je suis pas bonne en couture, je n'ai même plus de machine à coudre, je m'en suis débarrassée, c'était une chose inutile pour moi. Mais à la main, avec patience, je peux raccomoder, réparer, recoudre, broder, etc. Je peux tricoter, crocheter, seulement si c'est pas quelque chose de compliqué, la plupart du temps, j'invente parce que je suis incapable de suivre un patron, hihihi!

Zoreilles a dit…

@ Caboche : Oui, les causes désespérées... On n'a rien à perdre et tout à gagner, ça enlève la pression!

Je meurs d'envie de voir ce que t'as fait avec ce chapeau 3 en 1. T'aurais pas des photos et un petit 5 minutes pour nous écrire un billet?

Même si tu jardines moins, tu as l'essentiel, des tomates, des fines herbes, des fleurs comestibles, chanceuse!

Notre terrain de coin de rue est si petit et tellement fourni d'arbres matures que ça me prend quasiment une machette pour aller porter mon recyclage dans le bac bleu! Je songe à me faire des petits bacs de fines herbes que je mettrais sur le toit terrasse du garage...

Zoreilles a dit…

@ Guy : C'est bien noté, je vais te radoter ça au moment jugé opportun, avant la mi-août, tu peux compter là-dessus!

Lise a dit…

Zoreilles,

oui effectivement j'imaginais ton mari très grand, peut-être parce que je te voyais dans ma tête de la même taille que moi (je fais 5'5"); les talons hauts pas pour moi non plus. Je suis incapable de marcher sur des échasses (mes genoux souffrent suffisamment déjà) et les "Loboutin", souliers snobs et très chers (2,000$ et quelques) me font frémir d'horreur.

Pour ce qui est des fripperies, j'ai acheté un manteau d'hiver d'un bleu magnifique, quasi neuf, pour 12$; il est (trop) chaud, et va à merveille avec le bleu de mes yeux (vantardise, honte!), et c'est bien agréable lorsque j'attends un autobus, parfois longtemps, au coin d'une rue.

Et j'ai beaucoup aimé la conversation entre toi et Guy, à propos de la chaise berçante. Je lis tous les commentaires de toute manière.

Tu n'apportes que du bonheur à tes lecteurs Zoreilles, et on est bien chez-toi...

:)

Zoreilles a dit…

@ Lise : Qu'il doit être joli ce manteau bleu trouvé à ton goût dans une friperie! Et s'il est chaud,pas trop lourd en plus, tu as fait une bonne affaire! Quand mon manteau inuit (fabriqué au Québec) de couleur orange est chez le nettoyeur, je porte le manteau d'hiver en suède de Papa. Maman l'avait offert à toute la famille et personne n'en voulait, alors je n'ai pas pu le laisser aller à la Ressourcerie. Même si c'est un manteau pour homme, il me fait et je le porte fièrement parce que c'est le sien. Dans la poche intérieure, il y a encore son dernier livret de Prions en église, puisque Papa allait à la messe tous les dimanches. Chaque fois que je porte son manteau, je lis des bouts de son Prions en église, c'est comme si Papa me parlait, on dirait que je trouve une phrase ou deux dont j'ai besoin...

Aujourd'hui, ça fait 9 ans que Papa est décédé. J'ai donc passé la journée avec Maman pour l'aider à faire ses courses, comme je fais toujours mais aujourd'hui c'était spécial. On a parlé de lui, bien sûr, mais sans pleurer, comme quoi son souvenir nous attendrit encore autant et que son absence est toute remplie de sa présence... inoubliable.

Je vais ressortir son manteau bientôt, le mien serait dû pour un bon nettoyage!

Et tu auras deviné que je ne mesure que 5 pieds 3 pouces, ça fait très longtemps que je ne porte plus des talons hauts, je me demande si j'en ai déjà portés!!!

Zoreilles a dit…

@ Lise : J'oubliais le principal... Je voulais te remercier pour la dernière phrase de ton commentaire, elle me va droit au cœur!

canneberge14 a dit…

Bonsoir Zoreilles!

Ta prose est poésie! Ta plume est magique!
Tes mains, des doigts de fée!
Ton imagination, un terrain de jeux.

Je suis heureuse que le hasard m'ait conduit ici, dans cette chaleureuse maison...il y a quelques années. Parce que la vie quotidienne et ses petits héros me touchent, parce que les réactions des gens à tes "histoires" me passionnent, parce que j'aime apprendre, parce que j'aime me souvenir, parce que...la liste pourrait être longue!

Le chanceux de Crocodile Dundee! Quelle magnifique pièce de collection...utile, pour un gars qui va régulièrement dans son bois. Frileuse comme je suis, j'ai senti la chaleur se dégager de ce vêtement en le voyant.

Quarante-cinq cents, de la créativité, de la patience et beaucoup d' amour, c'est touchant de voir le résultat final. Je trouve ce vêtement tellement beau et porteur de sens. Tu devais ressentir une grande fierté lorsque la restauration à été terminée. Quand on sait l'attachement et le respect que peut avoir Crocodile Dundee pour ces gens du Grand Nord, c'était le cadeau idéal!

Quand j'ai lu ton billet pour la première fois, l'étiquette a beaucoup attiré mon attention. Elle est belle et authentique. Fait par des Esquimaux, Eskimos...ça m'a rappelé ma jeunesse. Les livres d'histoires sur les Eskimos et leurs igloos. Il y a 44 ans que les Eskimos sont appelés des Inuits. Cette trouvaille est un petit trésor.

Le pompon du nassak qui se balade aux grands vents pour balayer la neige sur la tuque, une belle découverte.

Chez nous aussi, on fait du neuf avec du vieux et les objets ont une histoire qu'on aime bien raconter. Bientôt, les jeunes visiteront la maison comme on visite un musée! HiHiHi!

Bravo encore de nous confectionner de beaux cadeaux!!!

Je m'arrête, ce billet pourrait nous faire parler pendant de longs moments!

Bonne journée!

Zoreilles a dit…

@ Canneberge : Bonjour mon petit fruit préféré! Si tu as ressenti la chaleur du vêtement retapé, moi je ressens ton enthousiasme jusqu'ici et ça dégage aussi une belle chaleur douce.

Chaque fois que je remets en question l'utilité de mon blogue ou ma volonté de continuer, il m'arrive comme par enchantement des mots d'amour et d'amitié qui sont comme du gaz d'avion... Mes histoires et anecdotes sont toutes simples mais avec les photos, je peux vous les partager, vous êtes bon public, vous savez écouter, vous les approprier et l'échange est ainsi facilité, c'est ça que j'aime le plus.

J'ai toujours dit qu'à l'école, il devrait y avoir des cours sur le bonheur. On a tous tellement besoin d'apprendre l'art de vivre et de partager, ce qui rend heureux, ce qui fait du bien.

Hier soir encore, je lisais une entrevue qu'avait donnée Mathieu Ricard, au sujet de son dernier livre sur l'altruisme. On lui a posé la question que je lui aurais posée moi-même : « À quoi ça sert d'agir de manière altruiste dans la société où l'on vit, si l'on se sent tout seul à le faire? » ce à quoi, il a répondu qu'il était bon de le faire pour soi-même d'abord et qu'à force de semer, il en restait toujours quelques chose. Que l'altruisme amenait toujours un effet d'entraînement.

Moi, je crois à ça! Et toi aussi, je le sais...

Ici, depuis 7 ans, j'ai vu défiler du beau monde, du sacré bon monde, des êtres sensibles et généreux. Certains sont restés, d'autres sont partis. C'est la vie. Mais la plus heureuse de toutes, c'est encore moi... grâce à vous. Je n'ai jamais semé le vent alors je n'ai jamais récolté la tempête. En tout cas, pas ici.

C'est pourquoi on se sent bien. Nous sommes aux quatre coins du Québec, parfois un peu plus loin, et on a la chance de « se rencontrer » au moins virtuellement, de jaser ensemble, d'échanger, de partager des connaissances, des expériences, des anecdotes, des souvenirs, des projets, des rêves, des amitiés, des bons moments.

Ce blogue s'appelle peut-être Chez Zoreilles, je considère que j'en suis l'animatrice, mais il vous appartient parce que vous l'avez construit, pierre par pierre, commentaire par commentaire, chacun avec votre personnalité qu'on aime à retrouver, chacun avec votre bagage et votre propension à aimer la vie et les petites choses toutes simples.

Merci à vous tous, à vous toutes.

Jackss a dit…

Permettez que je vous laisse tout simplement un petit sourire pou manifester le plaisir que j'ai à vous lire.

Zoreilles a dit…

@ Jacks : On te permet, Jacks, et même qu'on te rend ton sourire, avec un clin d'œil complice!

Lise a dit…

Juste une phrase Zoreilles: toi aussi tu es du gaz d'avion pour nous

Zoreilles a dit…

@ Lise : Du gaz d'avion... J'adore cette expression!

Merci Lise... (sourire)

Une femme libre a dit…

Quelle belle idée, rafistoler un vêtement qui a une âme, du vécu, de l'histoire et qui appartient à notre patrimoine. J'adore!

Zoreilles a dit…

@ Une femme libre : J'adore aussi quand des occasions comme celles-là se présentent à moi... Je peux pas passer à côté!

voyageuse du monde a dit…

Quelle belle récupération et surtout une bonne idée de cadeau pour crocodile dundee. Habile de tes mains et patiente, deux belles qualités. Je suis un peu pas mal comme toi, j'adore les vieux meubles, les choses qui ont une histoire, qui me la raconte, les livres dont on tourne les pages et qui sont maganés parce qu'on les a trop lu, les lettres et les cartes de toutes sortes. les photos qu'on impriment pour mettre dans un album qu'on décore mais je m'accommode de la vie moderne qui nous facilite la vie parfois.
féliciations pour cette belle réalisation et surtout merci de nous avoir raconté cette belle histoire.

Zoreilles a dit…

@ Voyageuse : Mais j'y pense... Tricotes-tu encore? Tu savais faire de si belles choses de tes dix doigts! T'adonnes-tu encore au scrapbooking avec tes photos de voyage? Oui, je me souviens comment tu aimes les choses qui ont une histoire... Tu es capable de relire un livre deux fois? Pas moi, en tout cas, pas au complet, seulement des passages, et il faut que je l'aime vraiment beaucoup, le livre. Ça m'est arrivé avec des livres de Félix Leclerc, Gilles Vigneault et quelques rares autres!

Caboche a dit…

Tu m'as donné un petit coup de pied pour écrire. Pour tout dire, j'ai récupéré ton billet pour en faire un chez moi. ;-)
Tu peux voir mon chapeau 3 dans 1. Mais ça n'a rien de comparable à ce très beau vêtement que tu as restauré.

Zoreilles a dit…

@ Caboche : J'ai été longue à réagir, n'est-ce pas? C'est qu'au moment où tu as écrit ton commentaire, j'étais physiquement plus proche de chez toi que de chez moi!

Je cours lire ça et voir ton chapeau 3 dans 1.

Jackss a dit…

Zoreilles,

Il ne te reste plus qu'à faire une alliance avec Caboche pour faire une exposition commune de vos œuvres. Je suis allé voir les siennes. De belles réussites!

Nanou La Terre a dit…

Les plus beaux cadeaux sont ceux que l'on fait avec amour... Je me rappelle d'un Noël que j'ai passé à tricoter des foulards personnalisés pour ceux que j'aime... Du bonheur à l'état pur!

Zoreilles a dit…

@ Jacks : Ça fait longtemps que j'ai des alliances et beaucoup d'affinités avec Caboche!

Notre exposition commune, il faudrait la faire quelque part à mi-chemin... dans le parc de La Vérendrye!!! Une chance qu'on a nos maisons virtuelles... ;o)

Zoreilles a dit…

@ Nanou : Voilà ce que j'appelle « donner de soi-même » et ça vient multiplier tous les bonheurs. On devrait tous expérimenter ça plus souvent... ;o)