lundi 20 janvier 2014

De l'amitié à l'amour en 1976


C'était la gang à Crocodile Dundee en 1975. Je les connais tous et toutes. J'avais numérisé cette photo il y a quelques années pour la donner en cadeau à Denise. C'est celle que Crocodile Dundee tient par le cou. De gauche à droite, ceux qui sont debout : Claire, Denise, Crocodile Dundee, Roger, Anne, El Grand, Marleen, Ghislain. En avant, à genoux : Ti-Nioche, Line, Richard. Penché au-dessus d'eux : Coco. 


Moi, à la même époque! J'avais beaucoup d'amis(es) mais aucune gang attitrée. 


Le 20 mai 1978. Un clin d'oeil à Lise et sa mémoire phénoménale!

Nous avons très peu de photos de nous deux, juste nous deux. En voici une prise par notre fille, Isabelle, le 20 mai 1992. C'était notre 14e anniversaire de mariage. 


Le 1er juillet 2001 marquait le 50e anniversaire de mariage de mes parents. 


À Grande-Entrée, aux Îles de la Madeleine, fin juin 2012. Crédit photo : Jocelyn Turbide. 

De l'amitié à l'amour en 1976

Par où commencer? D'abord par la lecture du billet précédent, Grand Nord 1976, si ce n'est pas déjà fait! Dans les commentaires, plusieurs se demandaient comment nous étions passés de l'amitié à l'amour et si cette run à la Terre de Baffin pour Crocodile Dundee avait été le déclencheur... En quelque sorte, peut-être que oui mais ce serait sans doute arrivé quand même sans cette séparation de 3 mois et 10 jours, allez donc savoir... 

Notre amitié avait été instantanée dès les premiers jours de septembre où, en commençant notre 8e année, (aujourd'hui on dit Secondaire 1) nous nous étions retrouvés dans la même classe, la 8-6 qu'on appelait, qui regroupait des jeunes dont les noms de famille commençaient par les lettres de la fin de l'alphabet, les R-S-T-V-W. Nous étions voisins de pupitres. Les amis de la classe semblaient bien se connaître, ils avaient fait leur primaire ensemble mais nous étions deux nouveaux : Ses parents avaient déménagé de Ville-Marie à Noranda et les miens, de Matagami à Noranda. 

L'été précédent, j'avais eu le temps de connaître pas mal de monde dans mon nouveau quartier mais aucun n'était dans ma classe, sauf peut-être Royal et Vézina. J'avais connu aussi une fille très gentille avec laquelle j'avais des affinités naturelles et qui portait le même nom que Dundee, elle venait de déménager de Ville-Marie à Noranda. C'était sa petite soeur Céline! 

Toute cette 8e année a été parsemée de bons souvenirs, d'apprentissages, d'anecdotes et de... billets de discipline! Dundee et moi, on était « the perfect match » : il était drôle et moi, j'étais ricanneuse. Dès qu'il y avait un travail d'équipe à faire, on se tournait l'un vers l'autre, c'était réglé, on se plaçait ensemble. Les profs étaient habitués de nous voir travailler et déconner en équipe. Quand on riait trop, il leur arrivait de lancer : « Turbide-Rivest : dehors! » et on s'en allait ensemble chez le directeur avec notre billet de discipline. Ça créait des liens! Tellement que lorsque notre fille est née, après hésitation, on a décidé qu'elle porterait seulement le nom de son père parce qu'en jumelant nos noms Turbide-Rivest, on avait l'impression d'entendre la suite : dehors!

Notre amitié soudée tout au long de cette année scolaire inoubliable, nous avons poursuivi notre secondaire en se croisant partout, à l'école et ailleurs, dans nos activités sportives et sociales, avec les mêmes amis, les mêmes partys, les mêmes folies. Je sortais avec des gars, jamais rien de sérieux, des amourettes d'adolescents, rien de plus et lui, de son côté, a eu quelques compagnes aussi mais moins que moi. Il aimait sa liberté et moi j'avais si peur de l'engagement qu'on se comprenait sans se parler et pourtant, on se parlait souvent... et longtemps. On se souvient de discussions qui s'étiraient pendant des heures sur des coins de rues et lors de nos rencontres improvisées dans les débuts de soirées dans les différents bars de la ville.  

Notre complicité me rendait service. Quand il y avait un gars un peu achalant assis à côté de moi, Dundee le sentait tout de suite que je n'avais pas d'intérêt et il jouait le jeu du chum qui vient me rejoindre, ce qui faisait fuir le pot de colle comme par magie et je le remerciais d'avoir tout compris. On se promettait de se revoir plus tard au cours de la soirée! 

Bien souvent, on finissait nos soirées ensemble sans l'avoir vraiment cherché (était-ce vraiment le hasard?...) Comme on veillait tard, on fermait les bars et au moment du last call, notre phrase magique était celle-ci : « Un chicken fried rice à deux, au Cordon Bleu? » et l'autre répondait invariablement : « T'es pas game! » alors on partait bras dessus bras dessous à 3 heures du matin au resto chinois ouvert 24 heures sur la rue Principale, à Rouyn. 

Il n'y avait rien d'autre que de l'amitié entre nous. Enfin, c'est ce que je croyais. On partageait des confidences, des souvenirs, des rêves, des projets, des secrets, des complicités, une grande loyauté et beaucoup de respect, mais malgré tout, on ne parlait jamais de nos histoires d'amour, ni lui ni moi. On se gardait une petite gêne là-dessus. Pour moi, Crocodile Dundee n'était pas un gars, du genre qu'on trouve de son goût et qu'on voudrait sortir avec. Non, c'était autre chose... De plus précieux qu'un petit béguin passager. 

Et puis un soir... 

Une fin d'hiver un peu morose, un soir de mars 1976.... On se retrouve au Chat Noir, toute une gang en début de soirée. Un pot de colle assis à côté de moi, Dundee fait semblant d'être mon chum, fait fuir le pot de colle et me dit qu'ils s'en vont veiller à la Champlain. Je lui dis que moi, je vais rejoindre les filles au Piano Bar de l'hôtel Albert. Il me confie qu'il aimerait qu'on se voit plus tard peut-être, que c'est son dernier soir en ville, qu'il s'en va travailler à la Terre de Baffin pour 3 mois, il part demain matin. Autour de minuit, il arrive au Piano Bar avec Ti-Nioche, Coco et quelques autres de sa gang. Mes chums de filles et moi, on ne demande pas mieux, ces gars-là sont toujours sur le party et on a le goût de danser. À mesure que la soirée avance, on s'aperçoit que les autres sont sur la piste de danse et qu'il ne reste que Dundee et moi, seuls à cette table. On a tellement de choses à se raconter... Mais on est tristes un peu sans qu'on s'explique pourquoi. 

Pour le dernier slow, Dundee me demande si je veux danser. Non, je veux pas. Mais je ne lui dis pas et j'y vais quand même, parce que c'est son dernier soir en ville et que je veux lui faire plaisir. Je me souviens encore de cette chanson... Interminable! Je suis dans ses bras. Pas trop collée mais dans ses bras quand même. Et je suis bien. Tellement trop bien. J'ai trop bu. Ah c'est sûr que j'ai trop bu, c'est rendu que je ressens des affaires comme d'être trop bien. C'est pas normal. Et je veux pas tout gâcher. C'est mon meilleur ami. J'ai pas le droit d'être bien de même...  La musique s'arrête, les lumières s'allument et je voudrais être ailleurs.. Alors, je m'en sors avec : « Un chicken fried rice à deux, au Cordon Bleu? » et il me répond : « T'es pas game! » et c'est comme ça qu'on a passé encore le reste de la nuit à parler et à rire jusqu'à ce qu'il vienne me reconduire chez nous. 

Je l'ai su plus tard mais quand il est rentré chez lui cette nuit-là, il a réveillé sa soeur Céline pour lui raconter qu'il avait dansé avec moi. Un slow! Et qu'on avait fini la soirée ensemble au Cordon Bleu. 

À partir de là, tout était plate en ville. Je sortais souvent mais si je rencontrais tout le temps sa gang, lui n'était pas là et je ne comprenais pas encore que c'était la seule chose qui avait changé en ville : il n'était plus là. Donc, j'ai commencé à sortir moins. 

Une fois, en sortant de mon travail, je rencontre sa soeur Céline et je lui demande si elle a des nouvelles de son frère à la Terre de Baffin. Elle me donne plein de ses nouvelles et me dit que je devrais lui écrire, que ça lui ferait tellement plaisir parce qu'il s'ennuie à mourir là-bas. Je lui dis que ce serait une bonne idée mais je ne passe pas à l'action. Qu'est-ce qu'il pourrait croire, lui, à l'autre bout du monde, si je me mets à lui écrire? 

Le retour

En juillet 1976, je suis souvent les fins de semaine au chalet de mes parents, au lac Hébécourt. J'ai des amis et de la parenté là-bas, il y a un resto bar où l'on se retrouve tous ensemble, on fait de la musique, on veille tard, et j'oublie que c'est rendu plate en ville, je ne suis plus jamais là. J'apprends quand même à travers les branches que Crocodile Dundee est revenu à Rouyn-Noranda, qu'il a pris tout le mois de vacances pour profiter de son été, qu'il s'est acheté un camion et qu'il coule des jours heureux avec sa gang. 

Le 14 août 1976, un samedi, on ne va pas au chalet du lac Hébécourt parce que mon cousin Jean-Guy se marie. On s'en va tous aux noces!  En plus des oncles, tantes, cousins, cousines, je sais que je vais voir pas mal de monde, parce que les amis de mon cousin Jean-Guy et de sa femme, Michelle, sont aussi mes amis. Parmi eux, je vois Ti-Nioche, Coco, Ghislain, Pierre, en tout cas, une bonne gang tous assis à la même table. 

Il y a un fatiguant de pot de colle qui n'arrête pas de me demander pour danser. Il me demande s'il peut s'asseoir à ma table. Je dis oui mais juste parce que ça me tente de danser, le gars m'intéresse pas du tout. À un moment donné, le gars s'en va se chercher une bière pour lui au bar, il me demande même pas si j'en veux une. En s'en revenant, il jase avec quelqu'un longuement et la place est libre à côté de moi. C'est là que je regarde vers l'entrée... 

L'apparition 

Je n'oublierai jamais cet instant où j'ai regardé vers l'entrée... On aurait dit qu'il y avait des projecteurs braqués sur le gars qui était là et qui me regardait en souriant. Un beau gars... Un sacré beau gars! Beau bonhomme, bien habillé, les cheveux bien coupés et quels yeux, quel sourire. Je ne l'avais presque pas reconnu, c'était Crocodile Dundee! 

Le pot de colle arrivait pour se rasseoir à côté de moi mais Dundee est arrivé avant, m'a donné deux becs sur les joues, a fait semblant d'être mon chum et s'est assis à côté de moi. On avait tellement de choses à se raconter qu'on n'est même jamais allés danser ce soir-là. Pis on a veillé tard. Très très tard. 

Deux semaines plus tard, c'était mon cousin Richard qui se mariait. Le 28 août 1976, un samedi, Crocodile Dundee est venu me chercher chez mes parents pour qu'on aille aux noces à Richard. Lui était invité comme ami, et moi, comme cousine, mais on y allait ensemble. Depuis ce jour-là, le 28 août 1976, on ne s'est plus jamais quittés. 

Plusieurs conclusions 

Ça m'a pris du temps à voir clair. Crocodile Dundee avait compris bien avant moi que nous étions amoureux l'un de l'autre. 

J'ai toujours trouvé que l'amitié était une belle base pour l'amour. 

Si nous étions sortis ensemble plus jeunes, peut-être qu'on aurait bousillé nos chances. Il est heureux que nous ayons eu tous les deux, chacun de notre côté, une vie de jeunesse et de liberté. 

Vous auriez dû voir la tête de nos profs de la 8-6 quand on les rencontrait des années plus tard et qu'ils constataient qu'on était devenu... un couple! La prof de français et la prof de botanique nous ont avoué toutes les deux qu'elles n'étaient pas surprises... On a répondu à la prof de français qu'à force de nous dire : « Turbide-Rivest : dehors! », elle avait sûrement semé quelque chose!

Si j'avais si peur de l'engagement et que je ne m'investissais pas dans mes histoires d'amour, c'est que je savais instinctivement que le jour où je m'engagerais, ce ne serait pas à moitié. 

Je ne connaissais qu'un seul gars qui aimait sa liberté autant que moi : c'était lui!

Trente-sept ans plus tard, je peux dire qu'avec ce gars-là, j'ai vécu des milliers de choses mais je ne me suis jamais ennuyée une seconde!

Encore maintenant, il nous arrive souvent (mais moins tard dans la nuit!...) d'avoir de passionnantes discussions sur tous les sujets possibles et imaginables. Si le Cordon Bleu était encore ouvert, je pense que je lui proposerais : « Un chicken fried rice à deux au Cordon Bleu? » et il me répondrait : « T'es pas game! »

69 commentaires:

Joce a dit…

Tu vois encore une preuve que notre grande parenté nous a ouvert les portes du bonheur....
Non mais, belle époque pareil!

Barbe blanche a dit…

Ben t'as été game
de l'écrire,
je te dis merci,
c'est beau,
de l'adolescence
jusqu'à l'aisance .
Les profs avaient vus juste, Turbide Rivet, c'était écrit,
c'est pour la vie.
Un amour,
qui se donne le temps de bien mûrir,
avant de se laisser cueillir
et de pour toute une vie,
s'épanouir.
J'ai savourer chacun de tes mots,
j'ai souri,
laisser fuir une larme,
tellement c'est touchant,
vrai et émouvant.
Merci, d'avoir été game.

Anonyme a dit…

C'est un beau roman....c'est une belle histoire.

Encore de nombreuses années de bonheur !

Evelyne

Le factotum a dit…

Quelle belle histoire de vie!
Et cela continue pour ne jamais s'éteindre.

Anonyme a dit…

Bonjour Zoreiles .
Quelle belle histoire d`amitié et d`amour ! Tu écris si bien !
Votre parcours est rempli de beauté et de respect .... c`est un beau cadeau de la vie .....
Votre bonheur est grand et je sais qu `il continuera encore longtemps .
Vous êtes une source d`inspiration pour bien des couples .
Continuez de rayonner autour de vous .
Bonne journée
Capucine .

Zoreilles a dit…

@ Joce : Belle époque, c'est certain, on en mariait deux par mois, on était tout le temps en fête, avec nos grandes familles de Madelinots!

Et je t'ai pas oublié pour la photo du fameux truck orange et blanc lettré de la compagnie, c'est juste que ça s'insérait mal dans ce billet et que mes trois scanners ne fonctionnent pas. Tu ne perds rien pour attendre, je vais un jour tenir ma promesse.

Depuis ton appel de dimanche, on parle beaucoup de la Côte Nord!!!

Zoreilles a dit…

@ Barbe blanche : Oui, j'ai été game, tu m'avais tellement ouvert la porte, j'ai pas pu résister!

C'était long, j'ai pourtant résumé tant que je pouvais, j'ai sauté bien des détails que tu aurais aimé « entendre » comme par exemple, le fait que Crocodile Dundee, quand il était venu me chercher chez nous pour aller aux noces à Richard et Line, comme c'était plus officiel qu'on y allait ensemble, il était arrivé avec une rose rouge chez mes parents (et c'est tellement pas son genre, je te jure!...) une petite carte sur laquelle il avait écrit : « Que cette rose représente mes pensées ». Comme le rose est la couleur de l'amour, j'avais bien reçu son message. J'ai gardé la carte, je l'ai encore!!!

Zoreilles a dit…

@ Le factotum : Et tu pourrais en raconter autant, toi aussi, Ipso Facto, c'est tellement une belle histoire d'amour et de vie... Je vous fais un bisou à tous les deux!

Zoreilles a dit…

@ Evelyne : C'est peut-être trop simple pour être un roman mais c'est quand même une belle histoire. Avec le recul, ce qu'on peut présumer, c'est qu'on était faits pour vivre ensemble, il n'y avait que nous qui ne le savions pas. Et je me demande si ça nous arrive souvent, dans la vie, en général, de passer à côté du bonheur sans le voir?

Zoreilles a dit…

@ Capucine : C'est drôle que tu dises ça, qu'on est une source d'inspiration pour bien du monde. Notre fille nous dit ça souvent mais c'est normal, c'est notre fille et tous les enfants veulent que leurs parents s'aiment!

Mais d'autres de nos amis nous ont déjà dit ça, qu'ils ne s'imaginaient jamais qu'un jour on pourrait ne plus être ensemble.

Pourtant, notre vie n'a jamais été un long fleuve tranquille, si tu savais! Nous avons vécu des grandes joies, réalisé des choses et passé à travers beaucoup d'épreuves, c'est ce qui soude un couple, à mon avis.

Jackss a dit…

Je n'oublierai jamais cet instant où j'ai regardé vers l'entrée... On aurait dit qu'il y avait des projecteurs braqués sur le gars qui était là et qui me regardait en souriant. Un beau gars... Un sacré beau gars! Beau bonhomme, bien habillé, les cheveux bien coupés et quels yeux, quel sourire. Je ne l'avais presque pas reconnu, c'était Crocodile Dundee!

Comme c'est beau et touchant! Il me semble que c'est comme un beau film d'amour et qu'à l'instant de l'apparition du beau gars, on entend l'extrait de Gigi l'amoroso faisant son entrée après son retour d'Amérique. Je me permets d'ajouter, bien discrètement, que cette photo de toi, lorsque vous vous êtes connus, elle est bien charmante.

Tu dècris de bien belles émotions avec un art qui te caractérise. C'est comme si on y étais. C'est comme si on ressentais ces instants de grâce.

Anonyme a dit…

Il me vient toujours des paroles de chansons lorsque je lis ltextes qui portent sur ta famille....il était une fois des gens heureux . C'est un beau roman...c'est une belle histoire. Il y a des embuches, des périodes plus difficiles mais c'est ce qui fait grandir l'amour....je suis bien placés pour en parler 35 ans de vie ensemble....mais ce qui ressort , ce sont les bons moments.

Evelyne

Zoreilles a dit…

@ Barbe blanche : Je me suis trompée tout à l'heure dans ma dernière phrase en réponse à ton commentaire. La rose qu'il m'avait offerte, elle était rouge, ce qui signifie l'amour. Dans le langage des fleurs, une rose rose, c'est l'amitié, une rose blanche, la pureté, une rose rouge, c'est l'amour, etc.

Zoreilles a dit…

@ Jacks : Tes amours avec Laure doivent comprendre beaucoup d'instants de grâce comme ceux-là!

Si j'ai encore le souvenir très vivant de cette « apparition », c'est que le sentiment était fort. Je dirais même que cet instant était fulgurant... Une révélation! D'abord, je ne l'avais jamais vu aussi bien habillé, les cheveux bien coupés, il avait quelque chose de changé, transformé, magnifié, mais c'étaient les mêmes yeux et le même sourire... Seulement l'emballage avait changé mais ça avait produit tout un effet!

Zoreilles a dit…

@ Evelyne : Il était une fois des gens heureux... Cette chanson m'amène toujours une belle émotion et tellement d'images... Non seulement de mes amours à moi mais celles de mes parents, de ma famille. Et maintenant des images des amours de notre fille avec son homme, sa petite et l'enfant qu'elle porte.

Après 35 ans d'amour, toi aussi, je suis certaine que tu as plein d'images qui te viennent avec cette chanson.

Pierre Forest a dit…

Ah quelle belle histoire et tellement bien racontée. C'est pratiquement un script pour un film d'amour ça!

Solange a dit…

Une histoire bien intéressant à lire. On dit que les gens heureux n'ont pas d'histoire et pourtant...

Unknown a dit…

et ça fait 37 ans que la famille Dundee T'apprécie et sommes fier que tu soit devenue ``Notre sœur

Unknown a dit…

Depuis 37 ans la famille Dundee t'apprécie et ma mère a toujours dit qu'elle avait le bonheur d'avoir une autre fille et nous une autre sœur

Barbe blanche a dit…

Une histoire comme celle là, ce n'est jamais assez long, j'aurais pu en lire encore, une heure ou deux sans me fatiguer, tellement c'est beau, et tellement bien raconté.
Pour la rose, dans ta première réponse,comme tu avais citer le mot qu'il y avait à l'intérieur, « Que cette rose représente mes pensées » j'avais lu rouge,tellement, le message était clair.
Encore une fois, merci.

Zoreilles a dit…

@ Pierre F.: Il ne s'en fait plus, des films d'amour, c'est rendu qu'il faut se raconter nos propres histoires, Simonac!

Zoreilles a dit…

@ Solange : Eh oui, les gens heureux ont des histoires... mais ils ne les racontent pas souvent...

(soupir)

On est en manque d'histoires d'amour, je pense!

Quoique... J'ai vu au cinéma le film « Gabrielle » que j'ai beaucoup aimé.

Zoreilles a dit…

@ Claudette : C'est réciproque, ma chère Clau. Il y a 37 ans, en tombant amoureuse de ton frère, j'ai eu en prime toute une famille, avec une douce maman, un fier papa, quatre sœurs, des beaux-frères, neveux et nièces.

Savais-tu que j'avais connu Céline avant Gilles? C'est drôle, hein? Je me souviens aussi que très peu de temps après qu'on sortait ensemble, Gilles tenait à me présenter sa sœur Claudette. On était allés veiller chez vous, c'était sur la rue Trémoy, dans ce demi-duplex qu'on a tous habité chacun notre tour!!! Nathalie était une petite fille adorable et François était tout bébé!

Zoreilles a dit…

@ Barbe blanche : T'es rendu comme Crocodile Dundee, tu lis dans mes pensées!!!

Anonyme a dit…

Bonjour Zoreilles .
Dans ta réponse à mon commentaire , tu écris , " nous avons vécus de grandes joies , réalisé des choses et passé au travers beaucoup d`épreuves , c`est ce qui soude un couple , je crois . "
Entièrement d`accord avec toi et
j `ajouterai que c`est aussi ce qui fait la beauté de votre couple .... tout ce vécu qui vous a rendu plus fort et que vous aimez la vie .... votre vie !
Vous avez toute les raisons d`être fière de votre " Amour "
Amitié +++++
Capucine .

Barbe blanche a dit…

Vois tu, c'est un don que j'ai en plus de voir les esprits.............................
Ben non, j'ai juste lu la phrase vite, très vite et alors, j'ai vu le message comme il se dessinait.
As tu déjà essayer, d'écrire des mots, en mettant la bonne lettre du début et celle de la fin, et ensuite mélanger les autres lettres entre elles, fais lire ces mots à des personnes et elles vont lire le bon mot, comme si les lettres étaient en ordre.
Hallucinant, les résultats.

Zoreilles a dit…

@ Capucine : Comme on dit souvent : « Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort »!!!

Avec ce recul, on se rend compte qu'on se souvient surtout des bons moments et lorsqu'il y a eu des épreuves, on se souvient de comment on s'en était sortis, ce qui nous avait aidés, etc. Je maintiens toujours que l'amitié (et le respect et la générosité, etc.) est une très bonne base pour l'amour!!!

Zoreilles a dit…

@ Barbe blanche : Oui, j'ai déjà vu ça sur les réseaux sociaux, des textes avec des manques et des erreurs qui se lisent facilement parce que les yeux et le cerveau font une bonne équipe!

canneberge14 a dit…

Bonjour Zoreilles!

Une histoire qui réchauffe le cœur, belle et touchante!
Les photos me plongent dans mes souvenirs personnels.

Non, la vie n'est pas un long fleuve tranquille. Parfois la vague est forte et la barque prend l'eau. La tempête est violente. Mais quand le soleil revient, on se connaît dans d'autre lieux et on peut s'aimer autrement et mieux. Ça prend beaucoup d'amitié dans l'amour pour qu'un couple traverse le temps. Et de la liberté, cette chère liberté essentielle comme l'air qu'on respire.

"J'ai toujours trouvé que l'amitié était une belle base pour l'amour....
Je ne connaissais qu'un seul gars qui aimait sa liberté autant que moi : c'était lui!"

Merci Zoreilles pour ce partage! T'es pas mal "game"!

xxx

Zoreilles a dit…

@ Canneberge : M'étonne pas que mes vieilles photos font écho aux tiennes, on a des affinités, c'est bien évident, on a dû avoir beaucoup d'expériences de vie qui se ressemblent! À tout le moins, on en tire des enseignements et des conclusions qui sont « parentes », hihihi!

Au chapitre des zamours qui durent tout en s'adaptant, tu saurais en écrire quelques bons paragraphes toi aussi...

D'une fille game à une autre qui l'est tout autant, je te souhaite une très belle fin de semaine, mon p'tit fruit préféré!!!

Grand-Langue a dit…

C'st bon du Chicken Fried Rice, j'en conviens.

Grand-Langue

Anonyme a dit…

Nos lunch de fin de soirée......en pleine nuit la majorité du temps, au Cordon Bleu avec à chaque table notre juke boke.

Que de beaux souvenirs !

Carole

Lise a dit…

Zoreilles,

quel récit captivant! Une belle amitié, qui se transforme en amour (en fait vous étiez déjà amoureux, sans le savoir) avec le temps, c'est la recette d'un mariage solide. Bien plus durable qu'un coup de foudre qui s'envole en fumée.

Quoique j'ai une cousine qui a rencontré son mari lors d'une croisière il y a 28 ans; ils sont toujours amoureux, ont eu trois enfants, et pour eux le coup de foudre (ce fût le cas) s'est transformé en un sentiment bien plus solide, résistant à l'épreuve du temps.

Mais je cherchais dans tes archives une photo de toi et de ton Crocodile Dundee, qui m'avait marquée. Une photo le jour de votre mariage, assis l'un près de l'autre dans une auto, émus et d'une jeunesse tout aussi émouvante: je ne l'ai jamais trouvée, même après avoir fait trois fois le tour de ton blogue, et ça me désole...

Zoreilles a dit…

@ Grand-Langue : Et ce qui est encore mieux, c'est un chicken fried rice... À DEUX!

Zoreilles a dit…

@ Carole : Ah ben là, c'est vrai, tu y es allée vraiment pour savoir ça, il y avait effectivement des mini juke box à chaque table, au Cordon Bleu!

On doit bien avoir connu la même époque à Rouyn-Noranda et là je me demande parmi toutes les Carole que je connais, laquelle tu es! Est-ce qu'on se connaît?

Bienvenue ici, Carole, on aurait sans doute beaucoup de souvenirs en commun!

Zoreilles a dit…

@ Lise : Console-toi, chère Lise, je n'ai pas retrouvé cette photo sur mon blogue (je n'ai pas ta patience non plus pour chercher) mais je l'ai rapidement trouvée dans mes archives de photos personnelles, j'ai dû la scanner un jour, et je viens de l'ajouter à mon billet. Juste pour toi! Pour te remercier de ta fidélité, de ton écoute et de ta patience. Justement, c'était hier, le 24 janvier, que mon blogue avait 7 ans d'existence et tu mérites bien ce petit clin d'œil!!!

Pour ta cousine et son mari, ça doit être romantique de tomber en amour lors d'une croisière...

canneberge14 a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Anonyme a dit…

J'ai connu ton blog via celui de ton frère "Merveilles Abitibi" et depuis je te suis derrière le rideau assidûment sans émettre de commentaires mais toujours touchée de tes récits...tu écrit tellement bien et j'ai un peu de difficulté à mettre des mots sur mes émotions. Nous avons un parcours semblable...j'ai 55 ans avec le même amoureux depuis bientôt 35 ans ...avons 1 garçon et une fille qui nous a donné jusqu'à maintenant 2 petits-enfants. Nous étions à l'extérieur de Rouyn-Noranda ( Beaudry) donc nous allions au début secondaire dans des écoles différentes , et rendu à la Polyvalente les clans étaient créer ....les jeunes de la campagne et ceux de la ville. Mais j'aurais aimé t'avoir comme amie suite à tes propos et les valeurs familiales que tu nous décrit . J'ai vécu une adolescence ....avec pleins d'essais typique à notre époque. Lorsque tu as parlé du Cordon Bleu toutes sortes de souvenirs me sont venus en tête et j'ai sorti de l'ombre. Merci Zoreilles.

Carole

Zoreilles a dit…

@ Carole : C'est vrai? Tu es arrivée jusqu'ici par les Merveilles Abitibi? C'était un sacré beau projet père-fils, de mon frère Jocelyn et son fils Jean-Michel qui était un jeune ado à l'époque. Il y avait une participation incroyable des gens qui envoyaient des photos et qui enrichissaient ce site, qui y prenaient part et le relayaient à leurs contacts. Malheureusement, le serveur, Piczo, nous a fait faux bond et nous n'avons plus accès, personne, pour retourner le visiter ni ajouter des photos, de l'information, aucune mise à jour n'est possible, ça s'est perdu dans le néant de l'Internet.

Mais je vois bien, ma chère Carole, que nos parcours se ressemblent et pas seulement pour avoir connu le Cordon Bleu! J'ajouterais aussi le Chat Noir, la Champlain, le piano bar de l'Hôtel Albert, la Québécoise, la Plaza, la Disco Rouge, l'hôtel Henri (où nous allions écouter parfois Phil Norman!...) Oh, te rappelles-tu de la Saint-Louis? Du chic et poussiéreux P'tit Baril? Des endroits peu fréquentables qu'on fréquentait quand même!!!

Nous avons peut-être fréquenté les mêmes écoles : en secondaire I, la fameuse 8-6, nous étions au « Poulailler » de son vrai nom Ste.Anne School, qui est devenue l'école La Source. En secondaire 2, nous étions à Notre-Dame de Grâce, aujourd'hui une école primaire. En sec. 3, à l'école Paul VI-St-Michel, aujourd'hui la Bibliothèque municipale de Rouyn-Noranda et le Centre d'exposition. En sec. 4 et 5, nous étions à Iberville, c'est peut-être là qu'on aurait pu se croiser!

Beaudry... Un sacré beau village! Le mariage où j'ai revu Crocodile Dundee, le 14 août 1976, c'était celui de Jean-Guy et Michelle, ils habitent toujours à Beaudry.

« Une adolescence avec plein d'essais typiques à notre époque », je sais tellement ce que tu veux dire, hihihi!

Je me souviens des clans entre ceux de la ville et ceux des villages alentour, on aurait dit que ça se mêlait pas. J'ai toujours trouvé chanceux ceux des villages qui avaient un esprit de solidarité et qui étaient tissés serré, bien plus que nous.

Je suis tellement contente que tu sois sortie de l'ombre, si tu savais le plaisir que ça me fait. Je me dis qu'on doit se croiser des fois sans le savoir, à l'épicerie ou quelque chose de même. Si ça arrive et que tu me reconnais, n'hésite pas, viens me dire bonjour!

À la prochaine, Carole!

linda a dit…

Bonsoir Zoreilles

C'est agréable de lire ta belle histoire de l'amitié qui devient de l'amour.
Et lors du retour de ton ami,soudain,la belle énergie que tu ressens,l'amour qui illumine ce beau moment.

Voici une citation de Christian Bobin.

«L'amour est le miracle d'être un jour entendu jusque dans nos silences et d'entendre en retour avec la même délicatesse.»

Zoreilles a dit…

@ Linda : Merci pour la citation de Christian Bobin. C'est bizarre, dernièrement, ça fait plusieurs citations de ce Monsieur qui me tombent sous les yeux, je serais peut-être due pour le lire. Est-ce un auteur du Québec? De la France? D'ailleurs dans le monde?

Zoreilles a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Le factotum a dit…

Je possède un des derniers de Christian Bobin.
" Un assassin blanc comme neige "
J'ai adoré.
Un de ses citations que je préfère:
"Je vois parfois des choses si belles que je me réjouis de ne pas les posséder "
Auteur très prolifique, il en a une trentaine à son actif.

canneberge14 a dit…

Christian Bobin, un poète-romancier ou un romancier-poète français d'une très grande spiritualité.
Si seulement quelques kilomètres nous séparaient, j'irais te porter une petite caisse de Bobin.
Quand mon amie Gisèle est décédée dernièrement, j'ai relu "La plus que vive" de Bobin.
Bien sur, je crois qu'il faut savoir que c'est un croyant convaincu, Dieu est présent dans certains de ses écrits.
Mais Dieu qu'il écrit bien!!!!! Sans signe ostentatoire.
Bonne journée! xxx

canneberge14 a dit…

Un poète-philosophe...

linda a dit…

Bonjour Zoreilles

Il y a quelques informations sur M.Bobin sur le site suivant

http://www.espritsnomades.com/sitelitterature/bobin/bobin.html

Zoreilles a dit…

@ Le factotum, Canneberge et Linda : Vous êtes donc bien fins, tout le monde!

Il faut croire que j'étais pas due tout de suite pour lire du Bobin mais je prends bonne note. C'est que, aujourd'hui était ma journée « Maman », ça veut dire que je passe la journée avec elle à faire toutes ses commissions et quand elle va à sa banque, je l'attends toujours pas loin, dans la vitrine d'une librairie... Aujourd'hui donc, je me suis laissée tenter par deux livres que je voulais depuis longtemps : « Abitibi-Témiscamingue, Sur la route avec Mathieu Dupuis, photographe » et comme je connais le petit Dupuis depuis longtemps et que le sujet me passionne...

L'autre que j'ai acheté : « Femmes de parole, Les leçons de vie de 45 Québécoises remarquables » et pour dire bien franchement, je ne sais pas par lequel de ces deux bouquins je vais commencer!

Lise a dit…

Zoreilles,

je n'ai pas osé revenir avant aujourd'hui, suite à mon commentaire de samedi dernier, craignant d'avoir été indiscrète, car ensuite j'ai pensé que tu avais peut-être choisi d'enlever la photo, pour des raisons personnelles.

Cette photo (merci pour le clin d'oeil qui me touche beaucoup, vraiment!) m'avait marquée, à cause de l'émotion à la fois contenue et fébrile qu'elle dégage. Enfin c'est ce que je ressens en la voyant. Un jeune couple amoureux à l'aube de leur vie ensemble, pleins d'espoirs et de projets. Une vie toute neuve.

Les épreuves, les soucis (inévitables) vous avez su (et continuez à le faire) les traverser, ce qui n'est pas facile. Il faut travailler en équipe. Et vous êtes aussi beaux, aussi touchants en juin 2012 que vous l'étiez en mai 1978.

Merci encore pour la photo; il est vrai que j'ai bonne mémoire, et parfois c'est fatigant, pour les autres et non seulement pour moi. Je me souviens de ce que je lis, entends, et de bien des choses; ce n'est pas volontaire, c'est comme si j'enregistrais tout.

Je lis toujours mes blogues préférés, pas tous les jours, et suis un fantôme silencieux la plupart du temps...heureusement!

:)

Merci encore chère Zoreilles!

canneberge14 a dit…

@lise Chuttttt...la photo n'est jamais été enlevée! xx

Zoreilles a dit…

@ Lise : Mais non, voyons, je ne retouche jamais un billet passé, c'est tout juste si je retouche un billet « présent » sauf le lendemain d'une publication, des fois je vois des fautes qui me sautent aux yeux alors que la veille, dans le feu de l'action et l'enthousiasme, je ne vois rien du tout!

Tu ne sembles pas apprécier tellement ta mémoire phénoménale et pourtant, c'est une grande richesse, surtout qu'elle est jumelée à une écoute très sensible. Moi, si j'étais propriétaire d'une librairie, je t'offrirais un boulot super intéressant et tu serais ma perle rare!

Zoreilles a dit…

@ Canneberge : Chutttt, non seulement elle n'a jamais été enlevée mais je l'ai rajoutée une autre fois. Eh que j'ai donc pas de pudeur, hihihi!

Barbe blanche a dit…

Zoreilles,
Pas de pudeur de même, ça s'appelle avoir un GRAND CŒUR.

Zoreilles a dit…

@ Barbe blanche : C'est le fun, t'es tout le temps de mon bord!!!

Non mais plus sérieusement, j'ai eu beaucoup de plaisir à écrire ce billet, ça m'a rappelé plein de beaux souvenirs.

Mijo a dit…

Une longue amitié devenue une belle histoire d'amour.

Zoreilles a dit…

@ Mijo : Une longue amitié devenue une llllloooooonnnnnngue histoire d'amour. Il me semble pourtant que c'était hier!

Lise a dit…

Zoreilles,

ma mémoire phénoménale (comme tu dis) m'a nui autant qu'elle m'a aidée. Depuis deux ans je vois une psychologue (je l'avoue), soeur de ma docteure.

Heureusement, le coût est payé en majeure partie par l'assurance à mon insignifiant travail, qui n'a rien à voir avec celui en librairie, hélas!

Avoir trop de mémoire n'est pas toujours plaisant; les souvenirs douloureux on préfèrerait les oublier. J'ai pensé à un moment donné que je souffrais de trop de mémoire (hypermnésie), mais non, ouf! Dans mon cas ma mémoire à long terme prédomine sur celle à court terme; selon la psychologue je suis introvertie, ce que je savais déjà un peu.

L'intoversion, contrairement à ce que beaucoup de gens croient, dans un monde composés d'extravertis (à soixante-quinze pour cent) ne signifie pas être égocentrique, nombriliste et tourné vers soi-même. Les introvertis aiment les gens, en petit comité, et ont en effet une capacité d'écoute exceptionnelle.

Mon problème c'est que je suis capable de revivre mes souvenirs, comme s'ils s'étaient passés hier, les bons comme les mauvais. C'est comme si j'avais un classeur dans ma tête, dont je n'ai qu'à ouvrir un tiroir, et c'est ça qui est fatigant.

Apprendre à vivre dans le moment présent, c'est ce que j'essaie de faire, merci à ma psychologue.

Lise a dit…

Zoreilles,

cette psychologue m'a aussi fait comprendre que je ne souffre pas du tout "d'anxiété sociale", contrairement à ce que je croyais. L'introversion joue de ces tours...

Lise a dit…

Zoreilles,

et à la suggestion de ma psychologue j'ai acheté le livre intitulé "Introverti et heureux", de Marti Olsen Laney (psychologue elle aussi), qui m'a beaucoup aidé à comprendre les forces de ma personnalité. Je vais de mieux en mieux, vraiment!
:)

Yuki a dit…

Tu m'as fait pleurer ma Francine.

Je pense que j'ai beaucoup, beaucoup, beaucoup de chance d'avoir autour de moi des gens qui croient en l'amour. Guy-Nicole, vous deux, Isabelle-Dominic. C'est pour ça je pense, que je m'obstine à y croire aussi, malgré toutes mes mésaventures et histoires à faire peur, qui me sont arrivées...

Vous êtes beaux.

Zoreilles a dit…

@ Lise : Je ne croyais jamais qu'être dotée d'une mémoire phénoménale pouvait avoir tout cet impact... En ce sens, j'admets que ça peut être dérangeant. Disons que je suis plus habituée de côtoyer des personnes âgées qui ont le problème inverse... Mais tu fais tout ce qu'il faut pour aller vers un mieux-être et c'est très bien, tu découvres ainsi des forces et des ressources que tu ignorais que tu possédais en toi et que tu apprends à développer.

On se demande pourquoi les gens vont si facilement voir un dentiste pour leurs dents, un ORL pour leurs problèmes de gorge-nez-oreilles, etc. mais qu'ils hésitent tellement avant de consulter quelqu'un pour les aider à voir clair et à résoudre leurs difficultés personnelles!

Zoreilles a dit…

@ Yuki : Et pourtant, je n'aurais pas voulu te faire pleurer...

Tu peux continuer de croire en l'amour, ma belle Ariane, ça existe encore et ça existera tant qu'il y aura des êtres humains qui ont cet objectif dans la vie. On pourrait penser que c'est du passé, que le contexte d'aujourd'hui est différent mais non, en côtoyant ton frère et Isabelle, on se rend compte que c'est toujours d'actualité. Tu as un bel exemple dans ta vie, ils sont inspirants, tes parents, ils ont une belle histoire d'amour qui dure, qu'ils construisent toujours ensemble tous les jours.

Tu es en Corée du Sud pour longtemps encore? Qui sait où se trouve ton âme sœur... Parfois, on la cherche un peu loin, c'est ce qui m'est arrivé quand j'avais 18-19 ans!

Lise a dit…

Zoreilles

Je crois être de ces gens qui "se plaignent le ventre plein" car je n'imagine rien de pire, pour une personne âgée, que la maladie Alzheimer; non seulement c'est la perte des souvenirs mais la destruction graduelle de tout la personnalité, jusqu'à la perte de sa propre identité.

Je guette les signes chez maman, chaque fois que je la vois, mais jusqu'à présent je ne décèle aucun symptome, ce qui ne m'empêche pas de garder l'oeil ouvert. Si un jour cette maladie la frappe, et qu'elle en vient à ne me plus me reconnaître, je continuerai à m'occuper d'elle, même si ce sera un crève-coeur.

Tu avais déjà parlé d'un ami dont la femme avait des symptomes (violences, etc...) et qui était désespéré, se sentant terriblement seul face à la maladie. Je suppose que c'est comme être enfermé dans une chambre noire dont on ne trouve pas la clef, et les ressources manquent pour ces aidants naturels qui ne veulent pas abandonner leurs proches.

Le cerveau reste un mystère insondable, bien plus compliqué que les ordinateurs les plus performants...

Zoreilles a dit…

@ Lise : J'ai même deux amis dont les conjointes (dans la cinquantaine) sont atteintes de l'Alzheimer. Dans le cas de celle qui vivait une phase très agressive, disons qu'elle ne l'est plus, grâce aux médicaments qu'elle prend et parce qu'elle est rendue à un autre stade (plus avancé) de la maladie. Dans ces deux cas, elles habitent toujours à la maison avec leur conjoint respectif, qui sont, à mon avis, deux vrais héros du quotidien.

Heureusement, ils ont fini par avoir un peu d'aide et de répit, grâce à la Société d'Alzheimer de Rouyn-Noranda, qui fait un travail magnifique, pour le support, l'information, la sensibilisation, etc.

Dans les deux cas aussi, ce sont deux hommes qui travaillent encore, qui ne sont pas à la retraite, ils prennent beaucoup de congés de maladie...

Quant à Belle-Maman, 92 ans, elle ne souffre pas d'Alzheimer mais de quelque chose qui ne porte pas de nom officiellement...

J'espère que ta Maman sera en bonne santé pendant longtemps pour que tu puisses continuer d'avoir des rencontres et des discussions toujours très enrichissantes avec elle.

Nanou La Terre a dit…

Chère Zoreille,
j'ai vu les photos et lu avec grande passion et émotion cette belle histoire d'amour, ton histoire d'amour.
Je voyais comme un petit film quand tu racontais. Une si belle et grande histoire, vraiment. J'aurais lu et lu encore pour en savoir davantage!

Il m,est arrivé souvent de vouloir raconter la mienne sur mon blogue. Une jour peut-être, tu m'en donnes le goût... Merci beaucoup xxx
Tendresses

Zoreilles a dit…

@ Nanou : Heureuse que tu aies apprécié l'histoire d'amour qui fait écho probablement à celle que tu vis toi-même...

J'ai aimé moi aussi la revivre en l'écrivant pour la partager avec d'autres qui m'avaient un peu ouvert la porte dans leurs commentaires au billet précédent. J'ai sauté sur l'occasion! Et puis, on a tant besoin d'entendre parler d'amour, je trouve.

voyageuse du monde a dit…

quelle belle histoire d'amour, je ne la connaissais pas au complet, seulement des petits bouts. je vous admire d'autant plus que je sais que la vie ne vous a pas toujours fait de cadeaux et que vous vous avez toujours pris soin de préserver cet amour.

Zoreilles a dit…

@ Voyageuse : Ça me touche beaucoup, ce que tu dis là...

Alain a dit…

Je lit cet article bien en retard, mais quelle belle histoire. Combien de Chicken Fried Rice pour deux ont été consommés au Cordon Bleu en écoutant la musique sélectionnée sur le juke box à la table! Il y avait tellement de clients à 3h du matin qui avaient tous choisi leur chanson préférée qu'on était généralement à la fin du repas lorsque notre chanson passait enfin sur le juke box. De bien belles années où la vie était moins compliquée.

Un parcours scolaire similaire à celui racontée par une autre personne: Secondaire 1 aux Arts et Métiers (aujourd'hui un HLM), Secondaire II à Notre-Dame-de-Grâce, Secondaire III et IV à Paul VI - St-Michel, Secondaire V à La Source (j'étais de la première promotion, celle de 1979).

Zoreilles a dit…

Eh bien, mon cher Alain, on doit se connaître!

On a un parcours scolaire qui se ressemble avec 4 ans de différence. Tu serais donc 4 ans plus jeune que moi!

Secondaire 1 à l'école Ste-Anne qu'on appelait « Le poulailler », c'était avant la construction de l'école La Source.

Secondaire 2 à l'école Notre-Dame-de-Grâces.

Secondaire 3 à Paul VI/St-Michel/Arts et métiers (maintenant la Bibliothèque municipale/Centre d'exposition et HLM)

Secondaire 4 et 5 : Polyvalente d'Iberville, où je suis sortie, diplômée, en 1975.

Tu as connu aussi le Cordon Bleu avec ses juke-box de table? Le Chat Noir? La Champlain?

J'ai vraiment l'impression d'échanger avec un Alain que je connais, très impliqué dans notre vie culturelle. Je me suis souvent demandé ce que tu devenais depuis qu'on ne t'entend plus à la radio le matin...