« Mamie, on va tu jouer dans ma chambre? »
« Là c'est mon tour, je veux prendre une photo de toi! »
« Savais-tu que je sais lire maintenant? »
Dans notre nouvelle maison, la chambre de Félixe est au deuxième étage, ce que j'appelle la chambre mansardée, l'un de mes petits coins préférés. Dans les « ravalements », on peut y ranger pas mal de choses mais nous avons conservé le plus grand qu'on a repeint en blanc pour qu'il soit super bien éclairé et qu'elle y installe son petit coin bien à elle avec ses jouets, ses livres, etc. Quand sa chambre devient chambre d'amis pour un soir ou deux, on n'a qu'à fermer les portes et tout disparaît.
Quand elle dit qu'elle sait lire, c'est qu'elle me raconte l'histoire tout haut en suivant de son doigt les mots qui s'alignent et les phrases qui se succèdent. Et je suis émerveillée de constater l'histoire qui se répète à l'infini, de revoir ainsi naître et grandir l'amour des livres, des histoires, de la lecture. Félixe ne sera jamais seule dans la vie et elle ne s'ennuiera pas!
Nos sorties de filles
Cette propension à aimer lire, je l'ai reçue en héritage de ma mère et de ma grand-mère maternelle. Il faut dire que les deux ont été des enseignantes au primaire, elles savaient transmettre cette curiosité insatiable, ce goût de l'apprentissage par la lecture et la communication par l'écriture. Je me souviens qu'avant même ma première année, (il n'y avait pas d'école maternelle encore quand j'avais 5 ans) je rêvais du jour où je saurais lire pour vrai, que je pourrais déchiffrer et comprendre tous les livres de toutes les bibliothèques du monde entier!
Quand je suis devenue maman, j'ai revécu avec ma fille ce même émerveillement devant cet univers qui s'offrait à elle à travers les livres d'enfants et les maisons d'édition spécialisées qui se multipliaient de façon exponentielle dans ces années-là, pour mon plus grand bonheur et le sien.
J'ai vu aussi Isabelle à l'âge de 3-4-5 ans dire qu'elle savait lire et me le démontrer en suivant de son doigt les histoires qu'elle savait par coeur et qu'elle me racontait à voix haute, à son tour. Je l'ai même vue faire des dessins magnifiques, très colorés, et « écrire » quelques lignes juste en bas pour raconter l'histoire qu'elle venait d'illustrer. Quelques années plus tard, à l'âge de 8 ans, elle publiait aux éditions D'ici et d'ailleurs, un recueil de textes et dessins intitulé « Rêveries d'enfant pour adultes », édition épuisée depuis longtemps bien sûr et qui n'a pas été réimprimée, son éditeur étant décédé et la maison d'édition fermée quelques années après cette publication dont il était très fier. Isabelle lit et écrit toujours : des chansons, des textes variés, des scénarios, du théâtre, etc. Son baccalauréat en enseignement du français au secondaire lui sert déjà à transmettre quelque chose de précieux à ses élèves, même si elle n'enseigne pas dans son domaine pour le moment.
Aujourd'hui que je suis devenue mamie, j'ai la chance de revivre avec Félixe ces moments de lecture et de découvertes qu'on partage avec le même bonheur. Ce sont nos sorties de filles à la bibliothèque municipale et je ne saurais dire laquelle de nous deux en profite le plus.
Une fois par semaine, en général je m'organise avec ses parents pour savoir ce qui leur conviendrait le mieux à eux, j'invite Félixe à venir avec moi à la bibliothèque le lendemain. Elle ne dit jamais non, j'ai toujours un oui très enthousiaste de sa part, c'est comme une fête. J'arrive à la garderie vers 3 heures, après la sieste et la collation et nous partons toutes les deux le coeur léger pour notre sortie de filles hebdomadaire!
La bibliothèque municipale de Rouyn-Noranda est magnifique, particulièrement pour les enfants. Un étage complet avec tout ce qu'il faut, des vitrines immenses d'où l'on surplombe la ville et son agitation de fin d'après-midi, des fauteuils confortables, des petites tables, une agora avec des dizaines de coussins posés en marches d'escalier en rond, une section films avec des écrans dans une mini salle de cinéma, une joujouthèque bien garnie et surtout des étagères remplies de milliers de livres sur des milliers de sujets. Jusqu'à maintenant, nous n'avons pas encore pu explorer l'univers des films et des jouets, on a à peine effleuré le monde des livres et pourtant, nous y allons chaque semaine pendant quelques heures depuis au moins deux ans.
Quand on arrive à la bibliothèque, les dames nous saluent, Félixe et moi, elles nous connaissent comme des clientes régulières et savent qu'on va filer tout droit en haut du grand escalier, passer à côté du « ruisseau qui chante », aller choisir plein nos bras ce qu'on va lire pour les prochaines heures avant d'enlever nos manteaux et nous plonger dans nos histoires passionnantes. Félixe choisit les siens et je choisis les miens mais on les lit ensemble. En fait, c'est moi qui lis et elle qui tourne les pages, bien souvent elle préfère s'asseoir sur moi. Je la laisse choisir l'ordre dans lequel on va les lire. Mais on les lit tous! Et parfois, s'il nous reste du temps, on retourne s'en choisir un ou deux petits derniers avant de partir. On les lit sur place, on ne les emprunte jamais, ce serait quelque chose à gérer par ses parents et on n'a pas pris cette habitude-là.
Quand on quitte, la tête pleine d'histoires de toutes sortes, je lui demande dans la voiture laquelle était sa préférée aujourd'hui. Et je lui dis quelle était ma préférée à moi. En général, on a pas mal les mêmes goûts. Et on a de la misère à faire des choix! Parfois, on s'autorise à faire trois ou quatre choix...
Nos sorties de filles me permettent de connaître Félixe sous un autre jour, d'après ses goûts, ses hésitations, ses réflexions, ses questions, ses conclusions, sa perception des choses. À la bibliothèque, je ne suis presque plus sa mamie et elle, presque plus ma petite-fille. Nous sommes pour quelques heures deux amies du même âge, passionnées de lecture, d'histoires et de contes.
On ne transmet pas toujours ce qu'on voudrait mais on transmet assurément ce qu'on est...
Ici, j'ai le goût de vous citer quelques extraits choisis de Rêveries d'enfant pour adultes qui expliquent bien ce que ma fille trouvait dans la lecture et l'écriture lorsqu'elle était enfant :
« Écrire, c'est une autre manière de DIRE »
« Écrire, c'est une manière de se dire toutes les histoires qu'on voudrait se rappeler pour toujours »
« Je m'appelle Isabelle. J'ai huit ans. Avant de savoir lire, j'inventais des histoires juste à regarder les images dans mes livres. Je parlais fort et je faisais croire à tout le monde que je savais lire. Ce n'était pas des mensonges, je croyais vraiment que c'était ça, savoir lire! »
53 commentaires:
Bonsoir Zoreilles
Quand on aime la lecture,c'est tellement agréable.
Dernièrement,j'ai visité le salon du livre de Montréal,c'était beau de voir les enfants s'émerveiller devant plusieurs livres.
Actuellement,je lis...Malheureusement,c'est tout le temps que nous avons...d'Alain Stanké.
http://fr.canoe.ca/divertissement/livres/nouvelles/2007/04/03/3906250-jdm.html
J'aime la sensibilité de cet homme.
Je lis également,un livre qui me touche beaucoup...Volontairement bon...de John White,cet homme a enseigné la philosophie pendant 40 ans au Cégep de Sainte-Foy,il avait une tumeur au cerveau,et malheureusement,il est décédé en 2012.
L'ami de M.White,Gérard Lévesques écrit ceci.
«Les livres qui véhiculent concrètement et clairement une conception sérieuse de l'humain ont le potentiel d'offrir au lecteur une vision générale dont il peut se servir de son propre chef pour l'appliquer à de nouvelles situations. Le lecteur devient ainsi le porteur de la richesse et de la fécondité d'idées mères.
La pensée de John White est le fruit d'une réflexion longuement mûrie. Les nombreux exemples qu'il nous donne en sont l'une des preuves. Je souhaite donc au lecteur de s'en laisser imprégner et de s'en inspirer dans son art de vivre.»
Ça m'a fait du bien de te lire "ton histoire"...
Tu sais si bien écrire!
Amitiés xoxoxo
... mélange d'idée...
"... de lire ton histoire..."
et/ou
"... de te lire..."
:-/
@ Linda : Oui, heureux sont les gens qui aiment lire, ils sont toujours intéressés par quelques découvertes à faire dans tous les domaines. Je suis allée deux fois au Salon du livre de Montréal mais il y avait tant à voir et à faire que je ne me suis pas rendue jusqu'aux livres pour enfants, quel dommage... Par contre, au Salon du livre de l'Abitibi-Témiscamingue, j'y vais chaque année et je ne manque pas d'assister aux différentes activités amusantes et d'observer les enfants dans les kiosques. Ça me fascine!
Tu as des lectures très inspirantes ces temps-ci, l'hiver va te sembler moins long! Les citations de ce Monsieur Lévesque expriment bien ce que je pense moi aussi.
J'aimerais bien lire Stanké dans « Malheureusement, c'est tout le temps que nous avons »!
@ Fitzsou : Ah t'en fais pas, je sais lire... entre les lignes, je t'avais comprise du premier coup, hihihi!
Nous nous rejoignons beaucoup dans nos passions de lire et d'écrire, et je le constate chaque fois que je te visite sur ton blogue.
;o)
"À la bibliothèque, je ne suis presque plus sa mamie et elle, presque plus ma petite-fille. Nous sommes pour quelques heures deux amies du même âge."
J’adore!
Pour bien te connaître, c'est tout à fait vrai.
La lecture c'est une passion dévorante, nous en avons beaucoup à la maison et il y en a plusieurs que je relis avec plaisir. C'est une belle activité à faire avec les enfants. Félix se souviendra toute sa vie de ces sorties avec sa grand-mère.
@ Le factotum : Si tu reconnais quelque chose dans cette phrase, c'est peut-être que tu as ce genre de lien avec un(e) ou plusieurs de tes petits-enfants? Sûrement!
À part nos sorties de filles à la bibliothèque, il y a aussi les spectacles en tout genre, le cinéma, etc. Tiens, encore vendredi soir dernier, puisqu'on la gardait pour la fin de semaine, Papi Gilles et moi sommes allés avec elle au Théâtre du Cuivre pour voir Fredo le magicien (spectacle pour enfants mais qui tient compte des adultes les accompagnant et c'était très drôle, très réussi). On a tellement aimé notre soirée... Elle aussi!
De retour à la maison, elle nous a fait un spectacle de magie. On n'en revenait pas de tout ce qu'elle avait observé avant, pendant et après le spectacle. Une éponge... Elle a vraiment tout absorbé. Félixe est un bon public!
@ Solange : Oui, c'est vrai, elle s'en rappellera toujours, ça fait partie de son enfance. Et même moi, si un jour je deviens sénile ou que je fais de l'Alzheimer, je crois que je n'oublierai pas ces moments-là...
Chère Zoreilles,
J'ai adoré cet article. Le meilleur souvenir que je garde de ma grand-mère paternelle (à la fin des années 40), c'était la passion qu'elle mettait à lire. Je reprenais son livre ou son journal pour imiter ses gestes et tenter de comprendre l'histoire... Ces moments que tu passes avec ta petite fée n'ont pas de prix! Il y a du chemin à faire dans notre Québec et chaque enfant qui lit devient une lumière vers la connaissance et la quête de sens. J'embrasse la grand-maman et son petit ange!
@ Marico : Ta visite tombe pile et tes bisous aussi, c'est justement tout à l'heure, dans trente minutes à peine qu'est notre sortie de filles de cette semaine. D'ailleurs, ça se produit souvent le jeudi, on dirait que c'est ce jour-là que ses parents ont bien des choses à faire, alors ça fait l'affaire de tout le monde en même temps.
Mon souper est déjà prêt, il ne reste qu'à le mettre au four en arrivant à la maison après la bibliothèque et ses parents viendront s'attabler avec nous autour de 18 heures 30, alors, ça nous laisse beaucoup de temps pour lire tout ce qu'on voudra à la bibliothèque aujourd'hui!
Ils sont beaux tes souvenirs avec ta grand-mère paternelle et sa passion pour la lecture qu'elle t'a transmise. Tu vois bien qu'on transmet ce qu'on est, n'est-ce pas?
Quand j'étais au primaire, il m'arrivait d'aller fouiller en cachette dans la grosse malle bleue (en métal) de ma mère, c'est là qu'elle conservait ses souvenirs et choses précieuses, livres et cahiers d'école, belles broderies Richelieu, échantillons de ses cours de couture et tricot (qu'elle avait pourtant détestés) et moi, je me plongeais avec délice dans ses cahiers de « composition française ». Ciel qu'elle écrivait bien, ma mère, certains textes me sont restés gravés dans le cœur à tout jamais. Je découvrais dans ses textes que ma mère avait été une jeune fille bien de son temps, avec une personnalité incroyable, douce, déterminée et attachante, très différente de la mère sévère, exigeante et autoritaire que je connaissais. J'admirais cette jeune fille qu'elle avait été lorsqu'elle étudiait chez les religieuses au Patrot de Québec, juste avant de venir enseigner en Abitibi...
Zoreilles,
le petit nid que vous avez aménagé pour Félixe est ravissant, tout à fait à sa mesure. Une maisonnette pour elle, et tout disparaît lorsqu'il y a de la visite adulte: génial! C'est vraiment son coin secret, comme Alice suivant le lapin blanc dans son terrier amenant au Pays des Merveilles.
Excuse la référence Zoreilles, mais "Alice" est vraiment mon histoire préférée, même encore à l'âge adulte, que je relis avec le même ravissement, quand j'ai besoin de "merveilleux". Et là je confesse, sans honte maintenant que je sais que tu prends plaisir à lire avec Félixe, qu'il m'arrive d'aller du côté des enfants pour feuilleter des livres, et que c'est un bonheur total pour moi. Je n'en emprunte pas, étant donné que je suis abonnée du côté adulte, et je serais gênée de le faire, mais il y a des trésors à découvrir.
Ce livre écrit par Isabelle (je m'en souviens) j'espère que vous en avez un ou deux exemplaires; le talent pour l'écriture est génétique chez-vous il me semble, d'abord ta mère, toi, Isabelle, et Félixe suivra vos traces probablement...
Avec un livre, on n'est jamais seul/seule, c'est ô combien vrai! Un livre c'es un ami, un refuge, une évasion dans l'imaginaire, qui fait travailler le cerveau en plus. Et j'ai lu dernièrement sur Cyberpresse que les gens qui lisent des romans, de la fiction, sont plus à l'écoute des autres que ceux qui ne lisent pas, ou peu, car ils développent l'empathie, la sensibilité. J'ignore si c'est vrai mais bon, tu n'es pas surnommée Zoreilles pour rien.
Grâce à toi en plus j'ai découvert Jocelyne Saucier, que je n'aurais probablement pas lue sinon...
Sur une note personnelle, moi aussi j'aime les livres depuis ma toute petite enfance, et j'en ai parlé dans un commentaire récent, mais pour l'écriture, zéro talent.
:)
@ Lise : Ce qui est pratique et merveilleux dans la chambre mansardée (qui prend tout l'étage) ce sont ces petits coins secrets dissimulés dans les « ravalements », dont ce très grand qu'on a donné à Félixe. Le reste de la chambre n'a presque pas l'air d'une chambre d'enfant et quand j'ai de la visite, je n'ai qu'à changer les draps et taies d'oreiller de la fée Clochette (!!!) pour les remplacer par des plus classiques et le tour est joué. Sa bibliothèque est remplie de livres ici et chez elle, il y a des livres sur tous les étages aussi, comme chez ses grands-parents Leclerc. Partout où elle va, il y a des livres mais elle ne s'en lasse jamais, il y en a toujours des nouveaux à découvrir en plus qu'elle aime « relire » ceux qu'elle a.
Curieusement, je ne crois pas qu'elle ait encore découvert Alice au pays des merveilles, tiens, je le mets sur ma liste!
Tu sais, il n'y a pas de gêne à emprunter des livres pour enfants dans une bibliothèque. D'abord, les gens ne jugent pas tes goûts et tes choix et ensuite, ils savent pas si tu as des petits-enfants, des neveux, des nièces, etc. Et puis, tu as bien le droit, et c'est tout à ton honneur, de vouloir préserver ce qui te reste de ton cœur d'enfant.
Même si notre lignée de femmes aime écrire dans ma famille, je serais étonnée que Félixe suivre ce courant... Mon petit doigt me dit qu'elle est plus théâtre, spectacle, photo, cinéma... En tout cas, on verra, on ne lui met pas de pression, surtout qu'elle s'appelle Félixe Rivest-Leclerc, ça met la barre haute en Simonac!!!
Pour Jocelyne, je t'annonce qu'elle vient de remporter un autre prix pour son roman que tu as beaucoup aimé toi aussi. Les prix s'accumulent et je viens d'apprendre qu'un film sera tourné prochainement et la réalisatrice sera Louise Archambault, la même qui a réalisé le fameux film Gabrielle que j'ai bien aimé.
Ne dis pas que tu as zéro talent pour l'écriture, ce n'est pas vrai du tout...
Zoreilles,
dorénavant je ne me gênerai pas pour emprunter des livres pour enfants, tu as raison.
Et "Alice au Pays des merveilles", de Lewis Carroll est le conte le plus génial qui existe selon moi. J'ai un livre, acheté il y a bien longtemps, intitulé "Tout Alice", publié chez Flammarion (format de poche)racontant toutes les versions de l'histoire, pour les jeunes enfants (Félixe adorerait!), ensuite pour les plus vieux, et ce qui se passe de l'autre côté du miroir.
Et la page couverture a une photo de la vraie petite Alice (Liddell, de son nom, une ravissante brunette au visage sérieux), prise par Lewis Carrol, de son vrai nom Charles Dodgson Lewis. C'était un professeur de mathématiques, timide, gaucher et bégayant, qui demeurait chez un pasteur ayant quatre filles (dont Alice) pour lesquelles il avait inventé cette histoire. Il y louait une chambre, près de l'université où il enseignait.
Les jeux de mots sont nés de son bégaiement et le pays des merveilles, tracé comme un échiquier (dans la seconde partie, à travers le miroir) de son génie mathématique.
Bon, comme tu vois Zoreilles après ce commentaire beaucoup trop long, mon coeur d'enfant est toujours bien vivant...
:)
Et pour Jocelyne j'étais au courant, et je suis ravie pour elle. Des prix bien mérités car son écriture touche droit au coeur. J'espère que le film sera à la hauteur du livre, et je suis certaine que ce sera le cas.
Zut Zoreilles,
erreur de ma part, Lewis Carrol, de son vrai nom est Charles Letwidge Dodgson. Je viens de regarder dans la biographie que j'ai de lui.
Soupir...
@ Lise : Excellente nouvelle, ton cœur d'enfant bat la chamade à un rythme régulier et bienfaisant, c'est très bon pour la santé!
Il y a des livres qui nous marquent pour la vie, que ce soit dans notre enfance, notre adolescence ou notre vie d'adulte. Ils deviennent des amis, des refuges, des tremplins, des motivations, des trésors...
Quant au film qu'on tournera sur le roman Il pleuvait des oiseaux, j'irai le voir, c'est sûr, mais la barre est haute parce que j'ai tellement aimé le livre! Depuis que j'ai appris la nouvelle, j'essaie d'imaginer cet univers sur grand écran, et surtout je me demande qui seront les comédiens/nes qui joueront ces personnages si profondément attachants?
Zoreilles,
Pareil pour moi en ce qui concerne le livre de Jocelyne Saucier; Il pleuvait des oiseaux je l'ai lu deux fois (le relirai encore un jour car j'aime relire), et je vois les personnages et les décors dans ma tête. Presque toujours je suis déçue par le film si j'ai beaucoup aimé le livre. Tu as raison: la barre est très haute. Et je n'imagine personne pouvant rivaliser avec MA Marie-Desneige.
Et j'ai fait des erreurs dans la bio de L.Carroll: si j'étais proff de littérature, on m'aurait mise à la porte, honte à moi!
:)
@ Lise : Je ne voudrais pas être à la place de Louise Archambault qui réalisera le film! Heureusement qu'elle a beaucoup de talent et de sensibilité.
Tu n'es pas prof de littérature et nous ne sommes pas des étudiants qui passeront un examen alors on aura tous appris quelque chose quand même. Y a pas de faute!
Oh! Qu'elle est mignonne la Mignonnette! Ce grand bonheur des jeunes grand-mères super en forme pour profiter des petits-enfants, on l'a en partage, chère Zoreilles. Abusons-en, eheh!
@ Une femme libre : Alors au nom de la Mignonnette, merci du compliment!
Oui, on en a de la chance de les avoir près de nous, dans la même ville, ça fait l'affaire de tout le monde, y compris la nôtre.
J'ai des amies qui n'ont pas cette chance, les petits-enfants vivent au loin, ils ne les voient pas souvent, ils s'ennuient et les petits parfois ne les reconnaissent pas...
Merci pour les photos et pour le billet.
Quand j'étais petit, ce qui est encore le cas, c'est ma soeur qui empruntait les livres à la bibliothèque pour moi, parce que moi j'étais trop jeune. Les premiers que je me rappelle avoir lu étaient écrits par la comtesse de Ségur.
J'ai lu et relu plusieurs fois toute la collection, j'adorais ça.
Lire est une super belle activité. Ça fait longtemps que je n'ai pas lu un livre et tu me donnes le goût de m'y remettre. Je lis beaucoup sur internet, mais j'imagine que ce n'est pas comme plonger dans un livre.
Tiens je pense que je vais me payer "Il pleuvait des oiseaux" pour recommencer.
Bonne journée ma chère Zoreilles. Merci d'écrire encore!
@ Guy : Dis donc, ça t'est tu déjà passé par l'idée de relire aujourd'hui les livres que tu aimais quand tu étais petit? Juste pour le fun... ;o)
Ouais, lire sur Internet de tout et n'importe quoi nous empêche de lire autre chose et c'est dommage parce que ça ne fait pas le même effet du tout.
Si tu te plonges dans la lecture de « Il pleuvait des oiseaux », moi qui te connais un peu, je suis absolument certaine que tu ne pourras plus en décrocher avant la fin. Tu devrais demander ça dans ta lettre au Père Noël...
Et surtout, surtout, surtout, merci à toi, de me lire encore!
Oh oui! Les lectures d'enfants, les livres, leur odeur, leur toucher... Que de souvenirs.
J'ai encore plein d'images de ces livres que je "lisais" en ne sachant pas lire. Un entre-autres, très grand, avec de superbes images colorées, un livre d'histoire de "Yogi l'ours"...
Puis ensuite, j'ai plongé dans la Comtesse de Ségur aussi, puis dans les Enid Blyton "Le Club des cinq" et "Le Clan des sept". Puis se sont succédés les Bob Morane, Agatha Christie, Rudyard Kipling, etc.
J'aime encore lire mais je lis moins. Je lis de "l'information" et moins d'histoires. Je lis toujours de la poésie cependant. Mes classiques me réconfortent à plus d'un moment.
Maintenant, je vois mon fils lire, aimer ça et en redemander et ça, ça me fait chaud au cœur. Il sait lire!!! Nous avons tellement travaillé pour ça.
Merci pour ce beau petit mot qui me rappelle, encore, qu'un livre c'est un ami!
Bonjour Zoreilles!
Quelle chance vous avez Félixe et toi de partager ces précieux moments à la bibliothèque ou à la maison! Les échanges qui s'en suivent façonnent sa réalité et son imaginaire..
Les livres, de beaux objets qui sentent bon, des images qui s'imprègnent, des mots qu'on invente ou qu'on lit, des atmosphères qui nourrissent notre imagination, des voyages intérieurs fascinants. Les livres sont ces amis qui nous ouvrent leur cœur.
J'adore lire. Biographies, poésie, correspondances, romans, essais...tout m'attire.
Les lieux où les gens lisent m'intéressent aussi. Je vois que vous avez eu une excellente idée pour Félixe.
Enfant, je me serais retirée avec bonheur dans ce "ravalement".
Avant de me rendre à l'exposition des œuvres de Gilles Carles, je suis passée à "votre" bibliothèque lors de ma dernière visite à Rouyn-Noranda. Je peux mieux visualiser vos sorties de filles. Un bel environnement.
J'ai lu avec intérêt les commentaires laissés par tes fidèles lecteurs. La conversation entre toi et Lise a interpellé la mathématicienne que je suis.Lewis Caroll. Un mathématicien dont la vie personnelle aurait été très contestée aujourd'hui mais qui avait un esprit fort créatif. Alice aura meublé l'imaginaire de plusieurs petites dont moi. Le pays des merveilles, ça pouvait donc exister!!! Eh! Bien...
Avec mes élèves, nous apprenions les syllogismes. J'aimais bien leur écrire celui-ci qui est de Lewis Caroll.
En parlant du fromage suisse.
1) Plus il y a de fromage, plus il y a de trous.
2) Plus il y a de trous, moins il y a de fromage.
3) Donc, plus il y a de fromage, moins il y a de fromage.
Merci Zoreilles de partager si généreusement avec nous ces beaux moments de la vie.
Bonne journée!
Amitiés. xx
@Lise
Bonjour Lise!
J'aime emprunter des livres dits d'enfants. J'ai relu un livre de chaque collection de livres lue dans ma jeunesse. Et j'ai bien ri. Quand la mère de Claude, dans le Club des Cinq, servait la collation à 17 heures ...pâte de foie aux cèpes, tartines au confiture de coings, limonade de citrons...je me demande bien ce que je pouvais imaginer qu'ils mangeaient...hi!hi!hi!
@lise
P.S. Moi, c'était plutôt ...canne de pâté Cordon Bleu, confiture aux fraises pas de fraises, Kool Aid à l'orange...
@Canneberge
Étrangement je n'ai rien lu du "Club des Cinq" dans mon enfance, et c'est bien dommage; je lisais la comtesse de Ségur (et j'ai d'ailleurs trouvé "Les malheurs de Sophie" dans une bouquinerie pour presque rien)avec ravissement. Je les ai tous lus, plusieurs fois.
Plus tard c'est la série des "Sylvie" qui m'a captivée, et tous les "Bob Morane" de mon frère, parmi bien d'autres lectures.
Tes collations ressemblaient aux miennes, sauf pour les confitures (je n'aimais pas ça); on est loin de celles de Claude...
:)
@Guy et Esperanza
C'est amusant de vous imaginer, petits garçons, en train de lire la comtesse de Ségur: moi je lisais les "Bob Morane" de mon frère et ses "Mandrake", j'adorais ça.
@ Esperanza : Pas étonnant que tu aies transmis à Nathan ce goût de la lecture, tu l'as tellement!
Je comprends qu'avec ton métier, tu sois tellement obligé de lire et d'assimiler des tonnes d'information que de lire pour ton plaisir ait perdu de son attrait. C'est le deuil que je trouvais le plus difficile à faire quand je travaillais. Heureusement que tu aimes encore retrouver tes classiques, la musique et la poésie, t'as pas tout perdu!
Crois-tu que si l'on retrouvait nos lectures d'enfant (moi aussi j'adorais le Club des cinq!...) on retrouverait du même coup notre cœur d'enfant? Je te demande ça parce que le peu qui me reste de mon cœur d'enfant, j'en prends bien soin!!
Oui, un livre, c'est toujours un ami mais imagine l'effet que ça fait de voir apparaître un ami qui lit ;o) alors c'est moi qui te remercie de ta visite, elle m'a fait chaud au cœur... comme une carte de Noël!
@ Canneberge : T'en fais pas, je connais ma chance! Nos sorties de filles m'enchantent autant qu'elles font plaisir à Félixe.
C'est bien trop vrai, j'avais oublié que tu avais été voir l'exposition des œuvres de Gilles Carle pendant le Festival du cinéma, tu étais donc au Centre d'exposition, dans le même édifice que la bibliothèque municipale! Nous autres aussi, on passe parfois par le CERN avant d'entrer à la bibliothèque. Ainsi, Félixe s'initie « mine de rien » aux arts visuels en même temps, à la sculpture, à plusieurs formes d'expression. Parfois, elle me fait des réflexions très étonnantes pour son jeune âge.
Tu as des goûts littéraires très variés, un peu comme moi. J'aime particulièrement les biographies (la nature humaine me fascinera toujours!...) et les correspondances même si ces livres sont rares. Je t'ai tu déjà parlé de « Chers nous autres »? Un vieux bouquin que j'ai trouvé un jour dans une boutique de livres usagés à Hull (Gatineau) et que je relis de temps en temps...
Tu aurais pu enseigner toutes les matières, tu les aurais toutes rendues passionnantes!
@ Lise : Un petit bonjour en passant. C'est super de vous entendre discuter enfance et livres. Je vous écouterais tous pendant des heures. En plus, ça me rappelle des beaux souvenirs!
P.S.: Je n'ai jamais lu des Bob Morane, mes frères étaient plus jeunes que moi. Ça manque à ma culture. Moi j'étais très « Bibliothèque rose » mais si les éditions de la Courte Échelle avaient existé dans mon temps, j'aurais été une fan finie!!!
Je n'ai jamais entendu parler de "Chers nous autres".
Le titre est attirant. Un vieux livre???
Bonne journée!
En mémoire de ma tendre jeunesse,la lecture hebdomadaire de la série Bob Morane.
Une chose que je ne fais jamais, relire un livre.
Il y a tant de belles choses nouvelles à découvrir.
@ Canneberge : Pas si vieux que ça, je viens de le ressortir de ma bibliothèque : Le titre exact et complet est « Chers nous autres, Un siècle de correspondance québécoise » par Robert Blondin en collaboration avec Gilles LaMontagne, chez VLB éditeur, dépôt légal - 4e trimestre 1978.
Dès la première page, on écrit ceci : « Ce livre n'existerait pas sans la complicité de centaines de Québécois qui nous ont laissé fouiller dans leur courrier privé et celui de leurs aïeux. Nous les en remercions... »
Non mais ça donne pas le goût de le lire, tu penses? Ce sont des lettres authentiques avec les vraies signatures et tout, ça raconte magnifiquement qui nous étions, comme peuple, à travers nos lettres. Parfois, il y a des photos, d'autres fois, des lettres manuscrites reproduites. Un trésor!
Elles sont regroupées par thèmes : Le temps qu'il fait, La famille, Le grand amour, Les grosses maladies, Les p'tites vacances, L'œuvre de chair, L'amitié, etc.
Je ne peux pas résister à t'en lire un petit bout que j'ai pigé au hasard au chapitre de l'amitié :
« 14 mars 1930
Affectueusement dédié à Melle Berthe Veilleux
Estimable cousine :
Ce soir étant seule mon cœur était rempli de tristesse lorsque tout à coup le souvenir d'une amie est venu disciper ces pensées d'amertume et rempli de joie ce cœur qui brûle d'amour pour toi, je suis toujours de bonne humeur et toi tu doit l'être pareillement. Mr. Brochu doit l'être lui aussi c'est encore le même qui rôde avec toi je suppose. Aimé est arriver ce matin, il est bien de bonne humeur et il te fait faire des saluts tu viendras me voir aussitôt que tu pourras tu seras bienvenu, t'inviteras chez vous pour nous autres aussitôt que papa seras mieux ils irons vous voir il en reprend.
Je vais terminer avec l'espérance qu'une réponse viendra adoucir l'affliction que me cause ta longue absence.
De celle qui chaque jour fait des vœux pour ton bonheur. De ta cousine, Jeannine »
* * *
Tu auras remarqué, mon petit fruit préféré, que ces fautes ne sont pas les miennes, mais celles qu'on trouve exactement dans le livre. C'est chouette, n'est-ce pas? Et il y a des lettres qui sont très touchantes aussi.
@ Le factotum : Tiens, toi aussi, les Bob Morane? Décidément, j'ai manqué quelque chose!
Il est rare que je relise un livre moi aussi, mais il y a des livres qui sont de véritables amis très proches qu'on a le goût de revisiter. Parce qu'ils nous font du bien. C'est le cas avec celui dont je viens de citer un passage.
Mais j'y pense, je relis parfois aussi des mots d'amour et d'amitié qu'on m'a adressés un jour, dans une carte de fête ou lors d'un événement spécial. J'en conserve beaucoup dans « ma boîte à caresses », toujours utile pour les jours de grisaille... ou les moments difficiles...
Malgré tout, il en sort des centaines de nouveaux chaque année qui m'intéressent vivement et je ne peux pas tous les lire même si je souhaiterais parfois les avoir lus!
Je trouve toujours cela émouvant un doigt d'enfant qui "lit" un livre.
Chez nous aussi, on aime les livres. Je m'émerveille à chaque fois que je vois mes enfants partir loin, loin au pays de la lecture.
Mon plus vieux (15 ans 1/2) écrit également depuis son plus jeune âge : livres, poèmes, chansons. Mes enfants m'ont toujours vu entourée de livres et depuis qu'ils sont bébés, comme avec toi et Félixe, nous allons très régulièrement à la bibliothèque pour refaire le stock lecture comme on dit.
@ Mijo : Pareil pareil pareil pour moi, tu exprimes tout ce que je pense, c'est presque de la magie!
Si ton grand écrit, ce n'est pas étonnant non plus mais ça reste épatant et on se doute d'où ça vient. À force de lire, t'sais...
Tu as toujours été entourée de livres, c'est là que ça se passe, la transmission. Si tu leur avais dit : « Mes p'tits amours, je vous suggère la lecture comme loisir éducatif » ça n'aurait jamais autant eu d'impact. Ils t'ont vue entourée de livres et en tirer beaucoup de plaisir.
Zoreilles,
mon frère était plus jeune que moi (comme les tiens), de trois ans et demi, mais j'aimais lire ce qu'il lisait, d'où les Bob Morane. Et j'aimais écouter à la télé ce qu'il écoutait lui-même.
J'adorais mon petit frère, et c'est sans doute pourquoi presque quarante ans depuis sa mort, il est aussi vivant dans mon coeur. Je revois son visage aussi clairement que si je l'avais vu hier.
Sur ce je vais aller lire ton nouveau billet; Noël, autre période nostalgique pour moi. Heureusement il me reste maman, et j'espère qu'elle vivra longtemps encore...
:)
Bonsoir Zoreilles!
Tu viens de me faire un cadeau de Noël!! Tu me fais connaître ces livres de Robert Blondin. "Cher Nous Autres"... (compilation et analyse du courrier privé des Québécois en 2 tomes). Cela me rejoint beaucoup. Un lien important avec mon grand projet d'écriture de nouvelles à partir de cartes postales.
Robert Blondin a exploré les Marquises et fait un film -conférence sur les marquisiens dans le cadre des Grands Explorateurs. J'avais beaucoup aimé. J'ai été très surprise qu'il soit l'auteur du livre dont tu parlais.
Quand tu dis que ce livre est un véritable trésor, tu as bien raison et j'ai bien hâte de le lire. Merci pour l'extrait du chapitre sur l'amitié, touchant.
Si je n'arrive pas à me procurer le livre, je passerai avec plaisir quelques heures aux Archives de la Grande Bibliothèque à Montréal.
Bonne fin de semaine!
xx
@ Lise : Bien sûr, on n'oublie jamais ceux qu'on aime...
Et si Noël nous semble nostalgique, il y a tout le mois de décembre pour s'attendrir le cœur en masse, penser à faire cadeau du temps, des attentions, des délicatesses et des petites douceurs à offrir à tous ceux qui en ont besoin, ils sont si nombreux!
Et je te souhaite de garder ta maman très longtemps près de toi.
@ Canneberge : Je me doutais bien que ce livre te plairait! Il doit être plus difficile à se procurer maintenant mais tu sais où chercher.
Il pourrait t'inspirer beaucoup pour ton projet. Et c'est ce que je souhaite.
D'ailleurs, quand je l'ai ressorti de ma bibliothèque pour te donner quelques informations plus précises, je me suis replongée dedans et je trouve encore plus que c'est un trésor.
Bonne fin de semaine à toi aussi.
Grande sortie, aujourd'hui. Deuxième marché de Noël au vieux palais.
Quel merveilleux endroit pour les artisans.
J'ai retrouvé à ma grande surprise une nouvelle réimpression de mon premier livre de lecture, édition 1951.
Et ceci aux Les Éditions du Quartz de Rouyn-Noranda.
C'est sûr que je l'amène avec moi pour mon petit-fils au jour de l'An.
@ Facto : « Mon premier livre de lecture », quelle merveilleuse idée ils ont eue de rééditer ça, aux éditions du Quartz, une maison d'édition coopérative, dont je suis membre depuis le début, tu sais! Je me l'étais procuré dès sa sortie, lors du Salon du livre régional en 2012 à Rouyn, ce qui m'avait valu, en prime, une sacrée belle rencontre avec Francine Ruel, une auteure que j'adore, et qui a couru se l'acheter elle aussi. Que de beaux souvenirs... tu vas partager avec ton petit-fils au Jour de l'An! Savais-tu qu'ils ont réédité aussi « Mon deuxième livre de lecture »?
Vous avez eu votre Marché de Noël à Amos aujourd'hui et nous autres, c'est demain. Au P'tit théâtre du vieux Noranda et à l'Agora des arts, avec les rues bloquées entre les deux et plein de spectacles et de surprises. J'ai hâte!
Là, sais-tu d'où j'arrive? Une soirée magique et féérique... Regarde ça :
www.skiwanis.ca/index_fichiers/Page376.htm
Des sentiers éclairés par des feux et plus on s'approche du petit lac Noranda, plus il y a des lumières et on débouche sur la scène toute décorée et éclairée, un conteur formidable qui m'a entraînée comme tant d'autres qui étaient là, dans l'esprit de Noël... Et puis, des chansons par le Chœur des Enchanteurs, nous étions tous là à chanter avec eux et taper des mains, assis sur des balles de foin... Ensuite, chocolat chaud pour tout le monde sous 4 chapiteaux qui ne servaient que ça. Des gens heureux, des petites familles, du monde qui chante, qui marche dans les sentiers lumineux, qui applaudit. Ah c'était... J'avais 5 ans!
Je pense que mon lien ne fonctionne pas, alors je me reprends :
http://www.skiwanis.ca/index_fichiers/Page376.htm
En tout cas, je voulais surtout te faire savoir que cet événement existe depuis 3 ans, uniquement avec la participation bénévole de centaines de personnes qui s'impliquent.
Je trouve ça beau...
Comme je dis souvent « Pour qu'il y ait de la magie, ça prend des magiciens! »
Zoreilles,
pour ne pas gâcher l'esprit de Noël de ton nouveau billet, je prèfère écrire ici.
Ce soir, retour du travail, je suis passée au dépanneur pour acheter une chopine de lait 1%, car je suis incapable de boire du café noir, et j'ai dit à la jeune fille que je ne voulais pas de sac. Sur ce elle m'a félicitée, disant qu'il y avait beaucoup trop de gaspillage, de surconsommation. Évidemment j'étais d'accord avec elle, et comme il n'y avait personne d'autre nous avons jasé.
Elle est étudiante en biologie marine à l'université, m'a dit que les océans sont d'immenses poubelles (ce que je savais déjà) et qu'elle et son conjoint avaient décidé de ne pas avoir d'enfants, car mettre des enfants au monde aujourd'hui serait criminel (ses mots) en sachant que le futur pour eux serait un cauchemar, étant donné l'étât de la planète.
Je n'ai rien dit, pour ne pas la décourager davantage, mais je suis d'accord avec elle, car avec le recul je suis contente de ne pas avoir eu d'enfant.
Ce n'est pas de l'égoïsme; il y a bien assez d'humains sur la planète, et de gens qui se reproduisent sans penser à ce qui restera aux futures générations. Après moi le déluge... Et dans mon cas il y a aussi le fait que je n'ai pas sû aider mon frère à l'adolescence, ce que tu sais déjà.
Je vous souhaite de belles fêtes chère Francine/Zoreilles, avec plein d'amour. Faites le plein de beaux nouveaux souvenirs dans la nouvelle maison. Ce sera un Noël joyeux!
Lise XX
@ Lise : Cette rencontre avec une jeune étudiante en biologie marine semble t'avoir fait du bien. Il est agréable de pouvoir discuter de temps en temps avec des gens qui partagent notre vision.
Tu ne regrettes pas ton choix de ne pas avoir eu d'enfant et c'est très bien. L'important, c'est d'être à l'aise et d'assumer tous les choix qu'on fait.
Je connais des gens qui ont fait d'autres choix et je les respecte aussi, tous ces imbéciles heureux, à plus forte raison lorsqu'ils habitent une région comme la nôtre, avec 1.5 habitant au kilomètre carré. Je ne crois pas qu'ils mettent en péril l'avenir de la planète. Qui sait s'ils ne portent pas en eux un petit être qui contribuera, au contraire, à faire de ce monde un endroit où il fera bon vivre?
« L'espérance n'est pas un leurre, c'est le pouvoir de rêver grand... » comme je l'ai toujours cru, et ça, c'est ma vision des choses comme il est écrit depuis janvier 2007 tout en haut de mon blogue.
À titre de grand-papa, je suis parfaitement d'accord avec toi, Zoreilles.
Bonne journée!
@ Le factotum : M'étonne pas qu'on ait la même vision des choses, ça nous arrive souvent!
Chère Zoreilles,
je n'ai pas choisi de ne pas avoir d'enfants, c'est la vie qui a décidé ainsi; une autre vie, avec un homme qui n'en voulait pas d'enfants. Moi j'aurais adoré à l'époque en avoir au moins un, au point d'être jalouse des femmes enceintes.
J'aime beaucoup ton troisième paragraphe; et les gens qui ont des enfants à notre époque ne sont pas des imbéciles heureux, loin de là. Ils sont courageux, la vie étant ce qu'elle est...
Je suis désolée si j'ai été blessante sans le vouloir: et je n'avais pas écrit ce qui avait rapport avec la lecture (et ce billet). Cette jeune fille m'a dit que les livres lui permettait de s'évader (elle en lisait un, seule derrière sa caisse), et c'est pareil pour moi. C'est ce qu'il me reste.
Sur ce, j'ai lu ton nouveau texte, et je suis ravie de savoir que Félixe ne demeurera pas enfant unique. Je suis très heureuse pour elle, pour papa et maman, et pour toi et ton mari aussi, sincèrement!
J'espère que tu liras ce commentaire, sinon tant pis! Car il est clair pour moi que je dois me taire pour de bon, et je n'écrirai pas d'autres mots risquant d'être mal compris...
Et,
petit ajout; cette jeune fille si désabusée m'a fait de la peine, malgré tout.
Mais je suis sûre qu'elle changera d'idée pour ce qui est de mettre un enfant au monde, le jour où elle rencontrera le partenaire de vie idéal pour elle. Il est naturel de vouloir avoir des enfants, et c'est une manière de s'assurer d'une forme d'immortalité, à travers sa descendance.
Désolée encore, mais bon comme tu le dis si bien, j'aime mieux mourir incomprise que passer ma vie à m'expliquer. J'en ai un peu assez d'avoir de la misère avec mes semblables, et de ressasser ensuite tout ce que j'ai dit, écrit, voire pensé, comme si ça pouvait changer quoi que ce soit...
@ Lise : Bien sûr que je t'ai lue, puisque la plupart du temps, vos commentaires me parviennent directement dans ma boîte de réception de courriels, mon blogue est programmé comme ça depuis le début. Mais ça n'est pas fiable à 100 % comme tout ce qui relève du monde virtuel.
Bon... Par où je commence?
Personne ne te reproche de ne pas avoir eu d'enfant, tu n'as pas à te justifier pour cela. Je me répète, l'important c'est d'être à l'aise avec ses choix et de les assumer.
Quand tu dis : « Il est naturel de vouloir avoir des enfants, et c'est une manière de s'assurer d'une forme d'immortalité, à travers sa descendance »,
j'ai le goût de te répondre qu'il y a autant de raisons de vouloir des enfants que de ne pas en vouloir et tout le monde a raison. D'abord, si on fait des enfants pour soi-même ou pour s'assurer d'une forme d'immortalité, on risque de complètement passer à côté et surtout de faire des malheureux.
Quand tu conclues ainsi : « Désolée encore, mais bon comme tu le dis si bien, j'aime mieux mourir incomprise que passer ma vie à m'expliquer. J'en ai un peu assez d'avoir de la misère avec mes semblables, et de ressasser ensuite tout ce que j'ai dit, écrit, voire pensé, comme si ça pouvait changer quoi que ce soit... »
j'ai le goût de te répondre encore une fois que tu n'as pas à être désolée, à t'expliquer, à ressasser ce que t'as dit, ce que t'as écrit, ce que t'as pensé. Ce n'est qu'un pauvre petit blogue ici, Lise, et en plus, il s'agit d'un commentaire sur un vieux billet sur lequel plus personne n'intervient. Ne prends pas les choses à cœur comme ça, tu te fais du mal pour rien.
Je te sens triste et blessée et je ne peux rien y faire. Je ne veux pas être responsable de ça parce que je ne saurais pas quoi faire ni comment réparer ça, je ne suis pas outillée, tu comprends?
Ne pense plus à ça, Lise, s'il n'y a pas d'enfants près de toi dans ta vie quotidienne, il y en a tant aujourd'hui qui ont besoin d'une douce présence amicale, c'est ce que j'écoute depuis le matin à la radio alors qu'on fait une levée de fonds pour la Fondation du Dr Julien.
Zoreilles,
j'ai lu ta réponse à mes commentaires, et c'est pourquoi j'ai laissé un mot sous ton billet du 11 décembre.
Je comprends tout à fait l'euphorie familiale avec le nouveau bébé à venir. Moi aussi je nagerais dans le bonheur si j'étais une mamie, ce qui est parfaitement normal.
Je suis facilement blessée, et ce n'est la faute de personne. C'est mon tempérament, mon caractère, et mes émotions maudites qui prennent le dessus; je prends tout trop à coeur.
Ceci dit tu n'es pas surnommée Zoreilles pour rien, et je te remercie pour ton écoute attentive.
@ Lise : Oui, je sais, tu es facilement blessée, c'est pourquoi j'ai toujours peur de dire ou plutôt d'écrire quelque chose qui te fasse de la peine. Tu sais, quand il n'y a pas le non verbal pour suppléer aux mots, il y a toujours danger de s'exprimer d'une manière qui pourrait être interprétée de travers et créer des malentendus. J'ai toujours peur de ça dans les communications écrites et particulièrement sur les réseaux sociaux.
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