Quelque part en 1993. C'était ma photo « officielle » d'écrivain public. Le photographe m'avait suggéré d'apporter un chapeau, une plume, quelques accessoires qu'il allait mettre en scène pour la séance de photos. Mon ami Jacks me parlait justement de cette photo dernièrement et je lui avais promis que j'allais la publier ici. Et je tiens toujours mes promesses... en autant que je m'en souvienne!
L'ère de l'éphémère
Il y a deux semaines environ, tous mes équipements informatiques ont lâché. J'avais du vieux stock, il faut dire. Probablement infesté de virus parce que pas suffisamment bien protégé. Mon ordinateur fixe et mon portable ont reçu le même diagnostic : passé date, plus réparable et pas compatible avec les autres. J'ai dû m'acheter du neuf, faire transférer mes fichiers tandis que c'était encore possible de le faire (il était moins une!...) et me voilà équipée d'un ordinateur fixe, version Windows 7, et d'un mini Ipad qui remplace mon portable. Je peine encore à me familiariser avec tout ça et j'ai toujours la tentation de dire que c'était mieux avant. Je ne suis pas si sûre que si mes équipements neufs suivent le courant il en va de même pour moi.
Voici quelques faits vécus dans la dernière semaine :
- Ma fille m'envoie un texto le matin à 8 heures mais je n'ouvre mon mini Ipad qu'en fin de journée et j'aperçois un message dont je reconnais l'origine par le numéro de téléphone. Je pense que je parle à ma fille et je lui demande si elle a pris mon message sur son répondeur. On me répond qu'est-ce qu'un répondeur, c'est passé de mode? Je réplique en disant que je n'avais toujours bien pas envoyé un papyrus et que le répondeur était fort pratique pendant la journée pour répondre à sa question de l'avant-midi. Après quelques échanges farfelus où mon interlocutrice fait juste de rire et ne comprend rien à ce que je raconte, je m'aperçois que je suis en train de texter avec mon adorable gendre qui me trouve drôle à s'en taper sur les cuisses. Il finit par me démêler, me dire qu'Isabelle n'est pas là mais qu'il lui dira d'écouter ses messages sur le répondeur et depuis ce temps, il m'appelle « Mamie 2.0 ».
- À l'épicerie, là où tout le monde se parle d'habitude, dans le rayon des fruits et légumes, maintenant je vois plein de gens parler au téléphone, chacun dans son monde, un petit machin-truc greffé dans la main gauche et posé sur l'oreille pendant que la main droite accroche la laitue romaine, les tomates, les pommes, les bananes, etc. À l'ère des communications, moi j'appelle ça plutôt de l'incommunicabilité.
- En attendant ma lumière pour traverser la rue hier, je vois de l'autre côté Christian qui s'en vient dans ma direction. Il y a tellement longtemps qu'on ne s'est pas vus, lui et moi. J'ai hâte qu'il arrive à ma hauteur, pour le saluer, lui faire un gros càlin et deux bisous, échanger quelques nouvelles. Mais Christian sourit à pleines dents, il est ailleurs, tellement pas dans l'ici et maintenant, il parle à quelqu'un qui, visiblement, le fait sourire. Il passe à côté de moi sans me voir et je passe mon chemin sans le déranger. Encore l'incommunicabilité!
- Tout à l'heure, dans un café, en attendant mon amie Lise, je réalise que je suis 15 minutes à l'avance et toutes les personnes autour de moi, je dis bien toutes, sont sur leur Iphone, leur Ipad ou leur portable. Évidemment, l'endroit est Wi-Fi... L'ambiance est terne et monotone. Silencieuse. Aucun journal ne traîne sur aucune table. Je sors mon mini Ipad de mon sac à main, je me branche moi aussi et j'entre dans mon univers isolé des autres autour de moi. Je ne me sens pas bien. Je fais comme tout le monde mais je ne suis pas bien là-dedans. Mon amie Lise entre dans le café. Je ne la vois pas. Elle me dit : « Allo! Ça fait tu longtemps que t'es arrivée? » et comme si je venais de me faire prendre en flagrant délit, je m'empresse de fermer ma tablette!
Comment se fait-il que j'ai l'impression qu'on n'a jamais si peu communiqué que depuis qu'on a à notre disposition tant d'outils de communication? Qu'on a jamais été aussi seuls que depuis qu'on a les moyens de rejoindre n'importe qui dans le monde à un clic de souris?
Et pourtant...
Nous sommes plusieurs à déplorer l'aspect éphémère, volatile et « formaté » de ce qu'on trouve sur les réseaux sociaux. Y a-t-il vraiment échange, rencontre, conversation, discussion? Non, pas souvent. Pour échanger, il faut qu'il y ait de l'écoute de part et d'autre. Si l'on disait auparavant que « Les écrits restent », on ne peut plus affirmer cela en parlant de ce qui s'écrit sur le web.
Je ne suis pas la seule à avoir remarqué que plusieurs réflexions, commentaires, paroles ou ce qu'on appelle maintenant des « statuts » restent sans réponse, tombent dans l'oubli et sont vite remplacés par quelque chose de plus spectaculaire, avec des images et du son. Que beaucoup de courriels restent sans réponse. Que la politesse minimale d'antan qui voulait qu'on accuse réception d'un message n'a plus cours. Qu'on prend des centaines de photos avec nos appareils numériques mais qu'on ne les fait plus développer, qu'on ne fait plus d'albums, qu'on ne partage plus avec nos mères, nos frères et soeurs, nos enfants, nos amis. Non, on met ça sur Facebook! Notez bien qu'ici, « on » exclut la personne qui parle...
Je ne suis pas encore une personne âgée au sens où j'arrive très bien à être fonctionnelle dans la société où je vis. Mais à 56 ans, j'avoue que j'ai de la misère à suivre parfois. Je passe beaucoup de temps avec des personnes âgées de mon entourage qui sont loin de cet univers virtuel où tout est devenu instantané et digne d'être partagé, où les plus hardis exposent leurs états d'âme comme si c'était d'intérêt public. Où le flot immense et ininterrompu des paroles deviennent vite des dialogues de sourds.
J'envie parfois les personnes âgées d'être à l'abri de cette « évolution » des communications qui nous plonge, sans qu'on le veuille, dans l'isolement le plus triste qui soit. Celui d'être seul dans la foule.
39 commentaires:
Ton titre est bien choisi, Zoreilles
Tout est éphémère, ce qui n'enlève rien à ta capacité de bien communiquer. Les modes se démodent vite...
Mais les années qui passent ajoutent du charme. Je pense aux vieilles photos de famille auxquelles on reste accrochés. Tu nous en présentes souvent qu'on prend tout le temps qu'il faut pour les apprécier. Elles ont une âme, une histoire que tu sais tellement bien nous raconter.
J'ai toujours aimé les photos et les histoires de famille. Ça ne se démode pas. Elles sont précieuses parce qu'elles sont uniques. J'ai des milliers de photos récentes que j'adore. Je n'aurai jamais le temps de les montrer et c'est bien dommage. Probablement qu'un jour quelqu'un décidera des les éliminer en lot. Les meilleures partirons avec les moins bonnes.
Et j'aurai toujours le plaisir de te lire et te relire. Plusieurs messages Facebook passeront inaperçus. J'y vais peu. Mais à l'occasion, j'y fais de belles découvertes. Les nouvelles technologies ont du bon en autant qu'on n'élimine pas tout ce qui a existé avant.
La semaine dernière, je voyais des discussions sur l'écriture en lettres attachées. Certains experts du monde de l'enseignement se demande si c'est encore utile d'enseigner ce type d'écrire. Ailleurs dans le monde, on en parle aussi en imaginant tout le temps qu'on pourrait consacrer à enseigner autre chose.
On perd de précieuses traces du passé. Au Ministère de l'Éducation, on pense à abolir plus d'une douzaine de disciplines dont l'horlogerie, la réparation des anciennes machines à coudre (Singner, par exemple).
J'aime cette belle photo avec ta plume. Un beau symbole à conserver. Je me rappelle avec nostalgie du temps où j'écrivais avec ces pointes de plus que l'on trempait dans l'encrier à l'école.
NB. J'ai repris mon commentaire précédent pour corriger quelques fautes. Avec le clavier, c'est plus facile d'en faire.
Aujourd'hui, il y a des correcteurs automatiques.
Le logiciel se permet même de corriger des mots ou des expressions qu'on n'utilise presque plus. Il est assez ironique de constater que, sans prévenir, le logiciel de correction a changé "pointe de plume" pour "pointe de plus".
Je suis comme toi, Zoreilles, je refuse de devenir esclave de ces nouvelles technologies de la communication. Je n'ai ni portable, ni cellulaire, ni Ipad. Quand je sors, ce n'est pas pour avoir le «monde» dans mes pattes, sur un simple clic. Alors, ceux qui veulent me joindre, doivent m'envoyer un courriel, que je récupérerai à mon retour, sur mon vieil ordinateur de bureau, ou me laisser un message sur mon répondeur.
Nous n'avons pas intérêt à laisser de côté les anciennes façons de communiquer. Comme dit Jacques, dans son commentaire :
«Les nouvelles technologies ont du bon en autant qu'on n'élimine pas tout ce qui a existé avant».
C'est tellement vrai, qu'il suffirait d'un petit «pouf» du soleil, dans notre direction, pour que toute cette belle technologie devienne inopérante et qu'on retourne une centaine d'année en arrière... Je crains que les gens n'en ont pas suffisamment conscience.
@ Jacks : Moi aussi, j'aime bien mon titre! Il réfère à l'aspect éphémère des relations entre les gens à l'aide de ces technologies mais aussi à l'aspect éphémère et vite dépassé de nos équipements. Mon ordi fixe était à la fine pointe en 2006 quand je l'ai acheté et mon portable, je l'avais seulement depuis 3 ans. L'entreprise avec laquelle j'ai fait affaire m'offrait de disposer de manière écologique de ma vieille tour mais ils ne pouvaient rien faire avec mon portable. Alors je l'ai gardé, je vais m'en servir comme lecteur de DVD pour la petite quand on regarde ensemble des films comme Arthur l'Aventurier, Tortue Héro et la Princesse Rebelle!!!
Comme toi, je raffole des histoires de famille et des vieilles photos. J'aime les conteurs aussi, comme Fred Pellerin, le canal Historia et si je tombe par hasard sur une vieille émission des Belles Histoires des Pays d'en Haut, j'ai de la misère à résister! Je suis vraiment d'une autre époque... une époque révolue!
Tu dis une parole sage : « en autant qu'on n'élimine pas tout ce qui a existé avant ». C'est ce que j'aimerais passer comme message si j'avais une tribune. Les changements drastiques me font peur, j'aime mieux les transitions harmonieuses...
Les discussions sur l'écriture en lettres attachées m'ont fait mal à entendre. C'est l'une des fois où j'ai senti que le monde évoluait trop vite pour mes capacités. Comment peut-on remettre ça en question? Pourtant, j'ai un bon sens de l'adaptation quand je suis convaincue qu'une chose est souhaitable. Si on n'apprend plus aux petits à écrire en lettres attachées, comment feront-ils un jour pour laisser des petits mots doux dans les boîtes à lunch? Ils s'enverront des textos?
Personnellement je préfère de beaucoup la communication personne à personne. C'est tellement plus chaleureux et cela nous permet d'approfondir un sujet en particulier.
Pour les cellulaires, IPad et cie, je n'accepte pas d'être interrompu ...
à moins d'avoir eu la demande de mon interlocuteur.
C'est un peu comme la célèbre casquette lors des repas.
Il ne faut pas éliminer trop vite les anciens moyens de communication. Ils nous permettent encore une certaine liberté de choisir le temps de réponse.
@ Réjean : Je suis de moins en moins esclave de tout ça moi aussi. Jusqu'à décembre dernier, je travaillais à la journée longue sur l'ordi alors j'étais tentée souvent d'aller voir sur mes réseaux sociaux, je prenais fréquemment des pauses, ça m'aérait le cerveau!
Mais depuis que je suis libre, je veux dire libérée du travail, j'ai pris l'habitude de naviguer sur le web le matin, avant de commencer ma journée. C'est bien suffisant si je veux que ça demeure un plussss, un plaisir, un bonheur.
Quand je vois des gens accrochés à leur cellulaire comme si leur vie en dépendait, je réalise que c'est une dépendance aussi dangereuse pour la santé que la toxicomanie, l'alcoolisme, le jeu, etc. Le pire, c'est que souvent, ils n'en sont pas conscients.
@ Le factotum : Effectivement, les conversations personne à personne permettent d'approfondir les sujets et c'est ce qu'on a fait lors de notre dernier café!
Nous avions abordé d'ailleurs ce sujet dont je parle dans mon billet et tu m'avais fait réfléchir en me parlant de la pub où la mère dit « le souper est prêt », que personne ne bouge et qu'elle prend une photo de l'assiette qu'on voit popper sur les téléphones du reste de la famille, chacun dans son espace... Très efficace, cette pub, peut-être pas pour vendre des forfaits téléphone mais pour nous faire penser qu'on devrait privilégier des manières plus simples pour communiquer entre nous au quotidien!
Je suis pas mal passée date dans toutes ces nouveautés. Je n'ai pas de cellulaire, j'ai un téléphone au mur et un répondeur, mon ordinateur et c'est tout. J'ai vu des couples au restaurant assis un en face de l'autre et les deux étaient au téléphone. Au théâtre on averti les gens d'éteindre leur cellulaire et malgré tout il y en a toujours pour texter ce qu'ils voient. Non, je ne suis pas moderne, mais cette modernité-là ne m'intéresse pas.
La semaine dernière, un certain samedi soir, ma conjointe et moi marchions à Montréal sur la rue St-Denis.
Pour fins de statistiques, nous avons dénombré ceux et celles qui avaient un appareil électronique en fonction.
Résultat: sur 100 personnes croisées, 22 s'affairaient à parler, lire, pitonner ou écouter un machin-truc ou un autre.
22% des gens qui sortaient un samedi soir n'étaient pas "là". Où étaient-elles?
Parait qu'on a des amis virtuels. Dites-moi, un samedi soir en ville, alors que la température est extraordinaire, où étaient donc cette multitude d'amis? Quels échanges extraordinaires pouvaient faire en sorte que le moment présent ne comptait pas? Quels textes ou musiques pouvaient être plus magnifiques que cette sortie en ville?
Je me disais: peut-être que cette fille est en train de texter qu'il fait beau et qu'elle marche sur la rue. Ensuite je me suis dit qu'elle ne pouvait pas écrire ça car au moment de regarder son petit écran et qu'elle tapait sur ses minuscules touches elle n'était pas là. Peut-être parlait-elle avec une copine qui marchait dans les rues de Québec... peut-être que chacune envoyait des photos de ce qui se trouvait devant elles... mais qu'elles ne voyaient rien de leur propres yeux!
Je ne comprends rien et manque quelque chose d'extraordinaire, ou bien c'est le reste de la planète qui a perdu la boule!
Anecdote:
Dans un café à St-Jean-sur-Richelieu un type entre et demande à la serveuse "quel est le mot de passe". La jeune fille répond "Bonjour".
Le type dit: le mot de passe est "Bonjour"? La fille répond, "Oui, vous dites bonjour, quelqu'u sourit et ensuite vous échangez avec cette personne. C'est comme ça qu'on fonctionne ici".
Grand-Langue
J'ajouterai que les techonologies n'ont rien de mal en soi. Ce sont les utilisateurs qui parfois laissent perplexe.
Peut-être en a-t-il toujours été ainsi.
Grand-Langue
@ Solange : On est passé date mais on s'assume! Je pense qu'on a gardé le meilleur de l'ancien et qu'on s'adapte au nouveau. Finalement, on est capables de communiquer avec les pas branchés ET AUSSI avec les branchés!
Moi aussi, ça me déconcerte quand je vois au resto un couple qui est ensemble sans être ensemble, chacun branché dans son univers parallèle qui se rejoint pas...
Ma petite Félixe, qui est de l'âge de ta Béatrice, m'a montré tout à l'heure quelque chose qui me rassure un peu. Je te raconte :
Je passe du bon temps avec Félixe depuis hier à 15 heures et elle vient de repartir avec sa Maman. On déjeunait ensemble ce matin et on parlait de son voyage aux États-Unis en TiBus. Elle me racontait ses bouts préférés de son voyage et je renchérissais en lui disant que j'avais vu ces photos. À la vue de mon mini Ipad qui traînait sur la table, elle a dit qu'on devrait les regarder ensemble, les photos. J'ai ouvert le truc, l'ai amené sur TiBus 2013 et à partir de là, elle faisait glisser son index sur les photos pour les faire défiler en les commentant... Elle faisait ça comme une pro! Mamie était subjuguée mais pour elle, c'est normal, son Papa a un IPhone.
D'un autre côté, je m'en vais voir Belle-Maman (92 ans) à la résidence dans les prochaines minutes, je lui ai réparé son cadre en poterie qu'elle aimait tant...
Là, je me sens pas dépassée du tout mais plutôt comme un lien entre toutes les époques, de 4 ans à 92 ans!
@ Grand-Langue : Avec vos statistiques de 22 % des gens, un beau samedi soir, sur St-Denis, qui trouvent plus de plaisir à être ailleurs qu'ici et maintenant, ça fait peur!
C'est un peu la drôle d'impression que j'avais jeudi après-midi dans ce café où j'attendais mon amie mais je vous jure que c'était plus que 22 %. On aurait dit que je me trouvais dans un film de science fiction, où la technologie omniprésente vient enlever de l'humanité et de la chaleur dans un bistrot café.
L'anecdote à St-Jean-sur-Richelieu est totalement SA-VOU-REU-SE!
Mais au final, on en vient aux mêmes constats probablement : les nouvelles technologies de communication permettent des choses extraordinaires, en autant qu'on sache s'en servir à bon escient et non pas d'être asservis par elles.
Comme toujours, c'est une question de modération... ;o)
Mais quelle jolie fille sur la photo! ;o)
@ Une femme libre : C'était en 1993, il y a donc 20 ans et j'en ai 56... Qui c'est qui disait que c'est à 30 ans que les femmes sont belles? Jean-Pierre Ferland!
Comment ça que je me trouvais pas belle? Comment ça qu'on se trouve jamais belles? Non mais t'sais, ça devrait nous donner une leçon, de s'accepter telles qu'on est. Il faut tout le temps travailler là-dessus, ça me désespère...
Croyez-m'en, très jolies toutes les deux.
@ Facto : Quel galant jeune homme!
;o)
Mais je te crois pas. Je te crois sincère, oui, je te connais comme un gars sincère et vrai, mais je te crois pas malgré tout. C'est de même! Et c'est de même pour la plupart du monde...
À mon époque, on ne disait jamais aux enfants qu'ils étaient beaux, fins, brillants, qu'ils avaient de la personnalité ou qu'ils valaient la peine d'être considérés. Non mais, on en a tu fait, des affaires, pour se faire aimer? Pour compenser? Aujourd'hui, c'est différent, on leur dit tout le temps, peut-être même trop, c'est le danger d'en faire des enfants rois, des petits nombrils du monde mais peut-on se blâmer de vouloir leur inculquer un minimum de confiance en soi et en leurs possibilités? J'ai hâte de voir ce que ça va faire à mesure qu'ils vont grandir...
Je pense qu'actuellement, c'est trop. Je suis allée à la Maison théâtre avec Petit-fils cet après-midi. Spectacle pour les 4 à sept ans. Eh bien, on a eu de la misère à profiter du spectacle parce que les enfants commentaient, posaient des questions à haute voix à leurs parents, qui, eux, pas plus fins, leur répondaient en long et en large au lieu de leur dire tout simplement de se taire. "Il est parti où le Chien bleu, maman." "Regarde bien, Louis Philippe, derrière le paravent à gauche, non, l'autre côté, oui, il est très probable qu'il se soit caché là. Ne t'inquiète pas, il va revenir."
Non, mais, me semble qu'un "Chut" aurait suffi, mais Jean-Philippe a droit à une réponse à ses questions, même si ça dérange tout le monde.
Moi,j'avais interdit à Petit-fils de dire un seul mot et il m'a évidemment écoutée.Mausus que je ne suis pas la nouvelle pédagogie...
Je pensais que tu avais 20 ans sur la photo.
Femme libre,
Il est devenu difficile de raconter une histoire ou lire un livre à un enfant. Tout doit aller vite, trop vite pour anticiper intérieurement le cours de l'histoire, trop vite pour prendre le temps nécessaire à la réflexion.
Vous êtes une vraie pédagogue.
Grand-Langue
@ Une femme libre : Au contraire, tu es très pédagogue, moi je trouve! Je reconnais la situation dont tu parles pour l'avoir souvent vécue en compagnie de ma petite-fille. Ça dérange tout le monde autour, y compris les artistes qui se produisent sur scène et ça empêche tous les Jean-Phiippe de réfléchir, de comprendre par eux-mêmes, de faire des déductions et des conclusions. Autrement dit, ça fait beaucoup de dommage...
Je pense aussi que pour renforcer la confiance en soi chez un enfant, il faut d'abord lui faire confiance et lui laisser prendre de plus en plus d'autonomie. Lui laisser du temps et de l'espace tout en l'encadrant subtilement. L'empowerment (ça se traduirait gauchement en français par prendre du pouvoir sur sa vie) c'est ma religion!!!
Sur cette photo, j'ai 36 ans. Le photographe l'a peut-être photoshoppée! En tout cas, il avait l'air de triper à essayer plein d'affaires, entre autres de mettre de la vaseline sur l'objectif avec un bas de nylon étiré par-dessus, certaines photos de cette série sont tellement flyées. La séance de photos ne m'avait coûtée que 25 $ parce qu'il tripait sur le concept d'écrivain public!
@ Grand-Langue : Les enfants d'aujourd'hui grandissent dans un monde où on leur exige toujours plus de performance, et ça commence au CPE. Mon amie Lise, celle que j'attendais au café jeudi dernier, a fait toute sa carrière comme éducatrice en garderie. Elle y est encore d'ailleurs, à raison de trois jours par semaine. C'est elle qui me tient au courant des tendances en matière d'éducation des enfants. Elle est souvent outrée de comment ça se passe, elle qui aime tant les tout petits...
Ma petite-fille est vraiment amoureuse des livres... comme tout le monde autour d'elle, évidemment. On ne transmet pas ce qu'on veut mais ce qu'on est! Chaque semaine, je choisis une journée et je l'avertis la veille, je vais la chercher à la garderie à 15 heures et nous allons ensemble à la bibliothèque municipale jusqu'à 17 h-17 h 30 à peu près et souvent je la ramène souper chez moi, ça laisse aux parents un petit 5 à 7 en amoureux! On lit tous les livres qu'elle veut. Elle connaît très bien les consignes et se fait un point d'honneur de les respecter. La tradition est bien instaurée maintenant.
Laquelle de nous deux est la plus heureuse de cette habitude? Probablement moi!
"On ne transmet pas ce qu'on veut mais ce qu'on est!"(C'est de toi?)
Est-ce que je peux la partager sur Facebook???
:))))))
La plus heureuse, probablement toi? Pas sûr!
Est-il trop tard pour que tu cesses de douter?
Je te jure que ce petit ange n'oubliera JAMAIS sa grand-maman. Tes billets parlent beaucoup. C'est facile d'imaginer comment tu peux être une bonne grand-mère. T'as tout le potentiel pour devenir une des meilleures grand-mères que le Québec aura porté.
Je te lis, tous tes billets depuis le début, et je te connais, un peu. Je n'ai rien à te demander, je te dis ça comme je le pense.
Concernant le propos de ton billet, je ne suis pas aussi pessimiste.
J'aime pouvoir dire "coucou" au moyen d'un texto... mais juste à ceux que j'aime. J'aime Facebook parce que je peux écrire des conneries, j'abuse pas, et faire de la pub pour les billets que je publie dans mon blogue.
Quand je converse avec quelqu'un, je réduis l'utilisation de ma patente intelligente au strict minimum. Je pense que c'est une question de respect.
Et pis ben, j'adore la possibilité de pouvoir communiquer et diffuser beaucoup plus rapidement qu'avant.
Conclusion: L'éternel optimiste que je suis pense que tout n'est pas si noir. Les nouvelles technologies, y'a moyen de s'en servir intelligemment. Vaut juste s'éloigner de ceux qui viennent de se trouver une vie.
@ Guy : Oui, c'est de moi, enfin, peut-être pas juste de moi, j'ai pas de droits d'auteur là-dessus, ça me semble être une vérité de Lapalice!
J'ai tellement de marottes de même, hein, tu le sais?
Oui, il est trop tard pour que je cesse de douter, c'est ma marque de commerce, le doute! Et je n'aime pas trop les affirmations fermées, graves, sans nuance ni points de suspension. Je trouve ça anti-démocratique... ;o)
Je n'aspire pas à être la meilleure mamie au Québec mais la mamie la plus aimante qui soit pour mes petits-enfants. Pour le moment, j'en ai juste une et tout va merveilleusement bien, on a une relation formidable, elle et moi. Mais rien n'est jamais coulé dans le ciment, ça s'entretient des relations et je suis pleine de bonne volonté... elle aussi!
Concernant mon propos dans ce billet, je n'avais pas l'impression d'être pessimiste mais je m'interrogeais sur la place qu'on laisse prendre à ces bidules au détriment de vraies rencontres. Et puis les occasions manquées, les rapports dénués d'humanité, de chaleur, de politesse, ça me fait quelque chose. Ce sont des moments qu'on échappe, qui ne reviendront plus...
Bien sûr que c'est pratique, rapide et agréable de pouvoir partager des coucous, des clins d'œil, de l'information, des photos, des réflexions, des articles de journaux, des vidéos, des idées, des projets, etc. mais tu me diras pas qu'un câlin donné avec ton clavier c'est aussi chaleureux que deux bras qui t'enveloppent avec un sourire dans la voix!
@ Guy : Ah oui, j'ai oublié quelque chose... La plupart de mes amis FB qui sont aussi blogueurs(euses) transfèrent sur leur mur leurs nouveaux billets... En général, ça m'amène sur leur blogue puisque je découvre du nouveau mais je ne suis pas capable de faire ça moi-même et cette fois, c'est pas parce que je suis technonouille! Sur mes 100 amis FB, je te dirais que la grande majorité, 90 %, ne savent pas que j'ai un blogue. J'ai beaucoup de pudeur sur FB et en même temps pas pantoute ici. Ce sont deux univers si différents avec chacun leurs fonctions, leurs particularités et leur utilité.
Hello Zoreilles,
C'est très intéressant tout ce que vous racontez. L,idée de Guy Vandal à laquelle tu as magnifiquement donné écho me plait. Je pense que tous ces moyens de communication sont complémentaire. FB permet d'attirer rapidement l'attention et créer des renvois sur nos blogues. Les billets et les commentaires, je les relis souvent plus d'une fois pour reprendre le fil d'une conversation intéressante. Je me sers souvent de mon blogue pour attirer l'attention sur un autre. Ce sont des facilités qu'on n'a pas dans la vie réglé.
J'ai une tante infirmière à peine plus vieille que moi. Elle adore le blogue Chez Zoreilles. Elle n'a jamais laissé de message ici, mais elle m'en laisse au téléphone. La dernière fois, c'était hier.
Grand-Langue à parlé plus haut d'un café où on dit bonjour à tous ceux qui entrent. On fait la même chose à la pharmacie du coin. Dans une file d'attente, dans une salle d'attente, j'adore adresser la parole à tous ceux que je ne connais pas. C'est rare que je ne le fais pas.
Zoreilles,
Je viens de relire le titre que tu as donné à ce billet. Il traduit une réalité bien réelle. Mais je viens de réalisé qu'il y a un autre côté à la médaille. J'écris des billets depuis 2008. Jacqueline dont je viens de parler m'a dit récemment qu'elle a tout lu dernièrement tout ce que j'ai écrit depuis ce temps.
Je reçois également beaucoup de téléphones d'amis ou membre de famille qui ont eu l'idée de m'appeler après avoir lu un billet.
Ton billet avait sa raison d'être. Il m'en donné une occasion en or de réfléchir et faire le point sur tous ces moyens de communication.
@ Jacks : C'est toi qui as écrit plus haut et je te cite : « Les nouvelles technologies ont du bon en autant qu'on n'élimine pas tout ce qui a existé avant.»
Et tu as résumé ainsi tout ce que j'ai voulu dire!
Ta tante Jacqueline nous lit? Tu vois, ça c'est une belle surprise. Je prends pour acquis que ceux qui nous lisent régulièrement nous laissent un petit coucou de temps en temps mais j'ai tout faux et pourtant je n'ignore pas que 10 % des lecteurs vont se manifester, ça en laisse 90 % qui ne commenteront jamais mais qui seront peut-être très fidèles également.
J'ai souvent des surprises de ce genre moi aussi... par téléphone, par courriel et lors de rencontres en personne. Ça m'arrivait plus souvent du temps que mon blogue faisait partie intégrante du site « Les merveilles de l'Abitibi-Témiscamingue », qui avait été conçu, alimenté et entretenu par mon frère Jocelyn et son fils Jean-Michel, dans un projet père-fils qui les avait passionnés tous les deux et qui avait fait sa marque bien au-delà de notre région. Mon frère m'avait ouvert la porte pour que je puisse prendre part à ce site très rassembleur où les gens pouvaient participer en envoyant des photos, des informations complémentaires, etc. Ce site était une vraie petite merveille, une mine d'or d'informations, de fiertés, d'images. Le site existe toujours mais le serveur a déclaré forfait et personne ne peut plus alimenter le site. Par contre, on ne peut pas l'effacer, alors c'est une bonne chose. Tiens, voilà un aspect du monde virtuel qui n'est pas si éphémère qu'il en a l'air!!!
@ Jacks : Par curiosité, je viens d'aller voir si ce site existait encore puisque je l'ai mis en lien en haut de mon blogue, à la section « L'Abitibi-Témiscamingue, grandeur nature ». Oui, il existe encore et la dernière entrée date de septembre 2012 lorsqu'on faisait la promotion dans la barre défilante du Festival de musique émergente (FMEAT).
Si tu veux un raccourci, je t'ai copié le lien ici :
http://www.merveillesabitibi.piczo.com/
Malheureusement, les commentaires en page d'accueil sont envahis de publicités douteuses, de pourriels, etc. On ne peut rien y faire.
En essayant quelques liens de la page d'accueil, j'arrive toujours sur l'extraordinaire galerie de photos mais je me console, c'était là que les gens participaient le plus et leurs noms sont toujours mentionnés.
Je crois que le site a débuté en 2006, c'était une belle aventure que ce projet père-fils. Jean-Mi était un p'tit gars à l'époque, c'était lui le plus performant au niveau de la programmation et mon frère était un champion au niveau de la recherche et du contenu. Moi, je me suis jointe à l'aventure en janvier 2007, quand j'ai commencé mon blogue! Aujourd'hui, Jean-Michel a presque 20 ans, il étudie en... communications média, c'est notre globe-trotter!
Éphémère... Oui, mais ça laisse des souvenirs quand même!
Zoreilles,
Nous sommes sur la même longueur d'onde. Une réalité a souvent plusieurs facette en apparence contradictoire. Tu le traduit bien. Il en est de même de chacun de nous comme être humain. On peut ressentir à la fois de la joie et de la tristesse dans une même expression de visage.
Je suis allé voir ce lien sur l'Abitibi auquel tu réfères. Je trouve toujours dommage de voir disparaître de belles traces du passé qu'on avait pris tant de plaisir à bâtir. Je me souviens de ce commentaire de Marcel Gagnon sur tous ces films d'archives des émissions de Soirée canadienne qu'on a détruits. Ce fut la décision d'un seul homme qui voulait faire de la place. C'était avant l'apparition du numérique. C'est triste.
Par curiosité, je viens d'aller voir la date des billets de mon blogue qu'on a visité aujourd'hui. Il y en a plusieurs de 2009, 2010 et 2011. Ironiquement, 3 personnes ont visité un billet du 26 novembre 2009 qui avait pour titre: La recherche du temps perdu . Drôle de coïncidence!
Ouf!
Encore une fois, je vois que mon texte est parsemé de fautes qui sautent aux yeux. J'ai failli effacer le commentaire. Par respect pour le passé, je le laisse tel quel en me promettant d'être plus vigilant à l'avenir.
@ Jacks : Tu sais quoi? Après avoir attiré ton attention là-dessus hier, j'ai eu la curiosité d'aller revoir les photos du site des Merveilles puisque tous les liens menaient là... Eh bien, plus aucune des nombreuses photos n'est accessible, il ne reste seulement que la page des remerciements avec les noms de ceux qui y avaient contribué. Autrement dit, il ne reste qu'une boîte vide!
Quelle désolation... C'est la même chose avec ces archives télévisuelles qui ont été détruites par un finfinaud qui pensait faire un bon coup en créant de la place. Le Québec qui a pour devise « Je me souviens », c'est presque du cynisme!
J'ai un livre dans ma bibliothèque que je relis de temps en temps par petits bouts. Le titre, c'est « Chers nous autres » et ça rassemble des lettres écrites au début du siècle dernier par des gens ordinaires qui racontent la vie (par sujets) en échangeant tout bonnement des nouvelles avec leur famille, leurs amis au loin. Ça se passe au Québec et en Acadie. Ah c'est tellement beau, tellement riche!
J'ai conservé précieusement toutes les lettres que Gilles et moi, on s'échangeait au début de nos amours, alors qu'il travaillait sur des chantiers à la Baie James. Les miennes sont dans des enveloppes roses, datées et numérotées, les siennes dans des enveloppes bleues, datées et numérotées aussi. Ainsi, un jour, notre fille, son mari, notre petite-fille, si ça les intéresse, pourront relire tout ça et comprendre mieux qui nous étions et ce qui a été à la base de cet amour.
Non pas qu'il y avait tant de déclarations d'amour là-dedans, au contraire, nous étions deux personnes très indépendantes qui avaient peur de s'engager et on ne savait jamais si quelqu'un les lisait avant nous, ces lettres étaient transmises par la compagnie, bien souvent par l'entremise des gars qui ramenaient de la machinerie lourde sur les chantiers, ils étaient nos facteurs!
Zoreilles,
Ton commentaire m'interpelle énormément. J'avais eu la même curiosité que toi. J'avais réalisé que tout avait été effacé sur le site des merveilles de l'Abitibi. Même les photos. Mais je n'ai pas été très brillant moi non plus quand j'ai autorisé l'abbé Jules Beaulac (celui que je présente dans mon dernier billet) à détruire les nombreux cahiers du journal personnel que j'ai tenu pendant plus d'une dizaine d'années. L'abbé avait été mon directeur de conscience au collège et c'est à son initiative que j'avais tenu un journal personnel. Il me l'avait emprunté et s'en servait pour des sermons et des textes qu'il écrivait.
Ton allusion à la devise du Québec ("Je me souviens"), dans les circonstances c'était génial. Tu as beaucoup de vécu, de choses à dire, un regard simple et percutant. Tout te destine à publier un jour. Tu as tout le génie pour signer un jour des otographes au Salon du livre. Le nôtre se tiendra la semaine prochaine.
En cherchant des synonymes du mot éphémère dans un dico en ligne, j'ai trouvé: changeant, mouvant, périssable, rapide, temporaire.
L'ère de l'éphémère me fait surtout penser à tout ce qui devient rapidement caduc aujourd'hui. Tu en donnes un bon exemple lorsque tu parles de ton équipement informatique qui est devenu désuet.
Ce qui me dérange le plus dans l'aspect éphémére de notre époque, c'est justement ce côté "consommation à outrance" due aux objets passés date rapidement.
Par contre, on ne peut pas se battre contre la vitesse à laquelle la technologie évolue. Pour moi, c'est un plus, c'est le progrès. On peut choisir la façon dont on utilise tous ces nouveuax moyens de communication.
Ma page Facebook, mon compte twitter, mon blogue, ne m'empêchent pas de parler 1 heure au téléphone avec mon amie qui possède aussi tous ces moyens de communication. On prend aussi le temps de se voir. Et si elle répond à un appel sur son cell pendant qu'on prend une marche ensemble, ça ne me dérange pas pour une cenne. Je connais la qualité des communications qu'on a toutes les deux. J'apprécie d'avoir accès à toute cette nouvelle technologie et de pouvoir choisir.
Si je veux que ma fille reçoive un message rapidement, je fais mieux de lui téléphoner, mais si je veux que mon fils reçoive le même message sur le champ, je lui envoie un courriel. Pour ce qui est de ma belle-soeur, je laisse un message sur son répondeur.
Ça me demande une grande capacité d'adaptation au changement, et surtout une bonne connaissance des habitudes de vie des membres de ma famille. ;-)
P.-S.: pour te faire parvenir ce commentaire aujourd'hui, à partir du chalet, je l'écris sur mon ipad hors connexion, et j'irai au village me brancher sur le wi-fi pour le mettre sur ton blogue et en profiterai pour télécharger La Presse+. C'est pas merveilleux, ça?
Bonjour Zoreilles,
Je prends beaucoup de photos et j'en choisis quelques-unes que je fais développer régulièrement pour mes albums photo. C'est ridicule, qu'on me dit, avec les réseaux sociaux, les cadres de diaporama, plus besoin de faire ça! Mais j'y tiens. Si ce n'est pas sur du papier, alors pour moi c'est éphémère, comme tu dis si bien. Quand je serai trop malade pour faire de l'ordi ou surfer, il me restera mes albums. Ensuite... je ne serai plus là.
Je suis sur Facebook avec mes proches, et je trouve ça tellement ridicule. " je vais aller te baiser" " je t'attends" Ils sont dans la même maison ! Je ne comprends pas! Pourquoi tout mettre sur le réseau Facebook. Quel bel exemple pour les enfants! Et ils sont tellement accrochés qu'il faut aussi un cellulaire pour suivre en temps réel.
Mais il n'y a pas que du mauvais, plusieurs organisme publient sur Facebook et avec les abonnements, on a droit à de l'information instantanée.
Ce sont des outils nouveaux et il faudra apprendre à s'en servir.
Me voilà de retour sur "Le Blog de Gelisa" et je suis venue te saluer.
Au plaisir de te lire à nouveau.
Lise (Gelisa)
Oups, j'avais des belles surprises ici, sous ce billet... et je n'avais rien vu...
Désolée pour le délai!
@ Jacks : Tu as écrit ce commentaire pendant que j'étais en train d'écrire un nouveau billet et ça m'a échappé, j'étais sur le bord de partir de la maison, je n'ai rien vu. Me voilà revenue!
Tu as demandé à Jules Beaulac de détruire ton journal personnel? Quel dommage... Ne t'en veux pas trop. J'ai moi-même détruit tous mes carnets que j'écrivais à l'adolescence quand j'en ai relu des petits bouts une fois devenue adulte. Aujourd'hui, j'aimerais les relire. Mais à l'époque où je les ai détruits, je trouvais ça trop gnan gnan bébé là fleur bleue, c'était un processus qui m'avait permis de grandir d'une certaine manière...
On pourrait s'en parler longtemps. Je vois bien aujourd'hui que c'était un aspect de ma personnalité que je n'acceptais pas et qu'en détruisant mes carnets, je croyais effacer toute ma vulnérabilité. Faut tu être naïf!!!
Je dois avoir gagné un peu de sagesse ou d'estime personnelle, parce que je sais rire de ma grande naïveté maintenant et j'ai beaucoup plus de tendresse pour l'adolescente que j'ai été!!!
@ Caboche : Quelle formidable capacité d'adaptation tu as su développer. Tu t'adaptes à chacun des membres de ton entourage, tu peux les rejoindre là où ils sont le plus susceptible d'être!
Moi aussi, ça me dérange tout ce gaspillage de ressources quand notre équipement devient démodé et inutilisable. N'y aurait-il pas moyen d'upgrader (excuse le mot anglais) au lieu de tout jeter au recyclage?
Plus je communique à l'aide de ces réseaux, plus j'apprécie tout ce que je peux y trouver mais en même temps, plus j'apprécie également les vraies conversations, au téléphone, ou encore mieux, en personne. C'est comme si je voulais rien manquer mais heureusement, je peux aussi m'adapter à mon entourage.
Je ne me passerais pas moi non plus de pouvoir lire ma Presse +, de faire mes mises à jour de comptes bancaires, d'échanger des nouvelles et des photos avec ma famille, ou comme hier, de regarder bien tranquillement sur mon Ipad l'épisode d'Unité 9 que j'avais manqué mardi soir. Je ne consulte plus mes livres de recettes, je pitonne sur Google « effiloché de porc à la mijoteuse » et on m'en propose une dizaine avec des photos et des trucs de chefs.
Non, je ne reviendrais pas en arrière moi non plus mais je voudrais qu'on garde le meilleur de l'ancien et du moderne!
@ Gelisa : Tu es revenue? J'irai te visiter sur ton blogue très bientôt, promis!
On dirait que nos photos sont moins éphémères quand on les fait développer et qu'on les place dans des albums, trouves-tu? Comme de raison, avec le numérique, on en prend 25 pour n'en garder qu'une, on choisit les meilleures.
Sur Facebook, j'y suis mais je me suis auto-limitée à 100 amis FB, la plupart sont de la famille éloignée géographiquement ou des amis très proches de moi mais pas géographiquement, alors on échange des nouvelles et je ne mets pas beaucoup de photos parce que je réalise qu'après, elles ne nous appartiennent plus, donc, je ne lis pas trop de naiseries sur ce réseau très populaire mais je sais qu'il y en a! Et tu en donnes un bel exemple... Des gens qui mettent en scène leur propre vie ou leur intimité, ça me met mal à l'aise. Ils devraient se garder une petite gêne, il me semble...
Merci pour ton petit coucou qui me fait chaud au cœur, Gélisa!
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