lundi 26 août 2013

Ma plus douce folie


Je suis tombée ce matin sur cette photo que j'avais prise il y a quelques années pour montrer à une amie comment je faisais pour fabriquer mes cartes en écorces de bouleau. Il suffit d'en trouver deux qui s'apparentent dans la couleur et la forme (ne jamais utiliser les ciseaux), de les mettre ensemble pour les aligner le plus possible avant de faire dans le haut une série de petits trous avec un poinçon, pour ensuite les « coudre » avec du raphia enfilé dans une aiguille à laine! 


D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours eu une attirance pour les crayons, les stylos, les plumes, les cartes, les cahiers de notes, les beaux papiers, les boîtes à correspondance et tous ces objets qui sont reliés de près ou de loin à l'acte d'écrire. Cette attirance est devenue au fil du temps une manie et même une vraie folie. À tel point qu'autour de moi, on a contribué à nourrir ma folie en m'offrant à l'occasion d'anniversaires de ces trésors et de ces fantaisies qui me rendent complètement gaga et chaque fois, je tombe sous le charme.  


Dans cette photo que je viens tout juste de prendre pour les besoins de ce billet, on voit ce cadeau qu'une amie m'a offert pour mes 50 ans : une magnifique plume en verre de Murano que je chéris de tout mon coeur. C'est un bijou mais je m'en sers aussi! Je ne suis jamais allée en Italie mais cette amie, oui, et lorsqu'elle a visité les ateliers des célèbres verriers de cette ville, elle a tout de suite pensé à moi en voyant cette plume qui m'a déjà beaucoup servi depuis 6 ans. J'ai déjà dépensé tout un encrier, j'ai dû m'en acheter un neuf dernièrement!  

Ma plus douce folie

Tout à l'heure, j'ai fait un petit étalage d'une partie de mes trésors pour les besoins de ces deux photos avec ce que j'avais sous la main, tout proche de mon ordinateur mais s'il avait fallu que je sorte de leurs cachettes tous les objets de dévotion qui sont les miens, ça m'aurait pris une partie de la journée. Non mais c'est vrai, j'en ai partout, ils font partie de mon univers et ils sont bien classés, je vous assure. J'ai dû faire des choix déchirants quand nous sommes déménagés en avril, je ne pouvais pas tout apporter, alors je me suis « séparée » de quelques beaux cahiers encore vierges et de plusieurs instruments d'écriture qui étaient toujours beaux, originaux, mais qui avaient perdu de leur efficacité sans que je puisse leur trouver de recharge ou d'utilité à court terme. Dure séparation!

Je vais même vous avouer que parmi mes rêves encore à réaliser, il y a cet antique secrétaire.... tout en bois de couleur caramel, avec plein de petits tiroirs et des cachettes secrètes, des tablettes qui se rétractent quand on n'en a pas besoin, une porte en rond sur le dessus, cette porte qu'on glisse doucement en remontant pour qu'apparaissent tous ces trésors, avant de s'asseoir confortablement et d'ouvrir les deux tiroirs de chaque côté, en sortir un cahier coloré ou un recueil de pages blanches et se laisser aller à noircir le papier de mots, d'expressions, de notes, de titres, de phrases qui finiraient par avoir un sens. Il me semble que si j'avais un si beau meuble pour rassembler mes pensées, je n'écrirais pas de niaiseries!

Revenons à la réalité, je ne sais pas du tout où je pourrais installer un si beau secrétaire dans notre maison actuelle mais je trouverai bien un jour une idée et ce sera le premier pas vers la réalisation de ce rêve. C'est que j'ai pris l'habitude dans ma vie d'aller au bout de tous mes rêves. Sauf que des fois, c'est long. Je suis patiente, je me stresse pas avec ça... 

Vendredi dernier, j'avais invité ici pour un café un ami que je n'avais pas vu depuis très longtemps. Bien sûr, je lui ai fait faire le tour de la copropriétaire! Ah oui, j'oublie de vous dire que cet ami écrit beaucoup, c'est d'ailleurs ainsi qu'on entretient notre vieille amitié. Une fois en haut, dans la chambre mansardée, celle que Félixe appelle « sa chambre », mon ami a tout de suite vu le potentiel, la tranquillité de l'endroit, sa lumière... Il m'a dit « Ça te tenterait pas de t'installer ici pour écrire? ». En tout cas, lui, c'est ce qu'il aurait fait à ma place. 

Cet ami a semé un doute dans mon esprit... Un endroit pour écrire... Un endroit rien qu'à moi. Il faudrait entreprendre d'abord la construction d'une grosse lucarne. Défoncer la couverture, c'est pas rien? Construire un genre d'alcôve... tout fenestré... et mon regard irait se perdre dans les branches des grands conifères de notre cour avant et errer dans les feuillus de la rue et chez nos voisins d'en face... Mon beau secrétaire en bois de couleur caramel y entrerait juste bien!

Mon ami qui a déjà eu un blogue, une page Facebook et un compte Twitter, est maintenant complètement absent des réseaux sociaux et il s'en porte à merveille. Il me racontait qu'il écrit toujours au moins une page par jour, c'est sa nouvelle discipline. J'ai trouvé cette idée plutôt inspirante. Il me faisait remarquer qu'écrire sur du papier donnait des résultats tout à fait surprenants lorsqu'on est habitués de pitonner. D'ailleurs, j'ai remarqué lorsque j'écris à la main que j'ai le poignet qui fatigue très rapidement et que je dois m'arrêter souvent, alors, inévitablement, je dois plonger plus profondément dans mon texte ou à l'intérieur de moi.

Comme il a raison!

Depuis qu'on ne s'écrit plus dans nos sociétés, les communications vont moins bien qu'avant il me semble. Rien ne remplacera jamais « un p'tit mot doux dans la boîte à lunch », un bonjour amical dans une carte joliment illustrée, une enveloppe que le facteur apporte et sur laquelle notre nom a l'air d'un mot d'amour, ou même une carte postale avec un paysage enchanteur... qui arrive longtemps après le voyageur qui vous l'a postée! Non, depuis qu'on communique surtout par l'entremise des réseaux sociaux, nos échanges peuvent devenir superficiels parce que justement, on s'autocensure énormément dans le meilleur des cas. Mais il y a pire, ce sont ceux et celles qui ne s'autocensurent pas, qui n'ont aucune pudeur et qui exposent leurs états d'âme du matin et ce qu'ils s'apprêtent à manger, comme si ça pouvait nous intéresser. La catastrophe pour moi, ce sont ceux qui mettent leur propre vie en scène mais qui oublient de la vivre.

Je ne suis pas en train de dire que les communications facilitées par l'avènement des courriels, blogues, comptes Facebook et Twitter n'ont pas leurs raisons d'être, au contraire, je trouve ça très pratique, extrêmement efficace, pour entretenir nos liens, échanger des nouvelles, des photos, des vidéos et plein de trucs. Dans le meilleur des mondes, on utiliserait ces réseaux de communication mais on n'abandonnerait pas pour autant nos lettres, cartes, dessins, coups de fil, rencontres, qui viendraient enrichir et réchauffer nos relations interpersonnelles.

Mais je dis ça... Vous savez que je suis une nostalgique finie! 


48 commentaires:

Barbe blanche a dit…

Douce folie,quand tu nous tiens.
Il est tellement agréable,
de fouiller dans ses vieux souvenirs,
de revoir nos bonheurs passé,
ceux qui invitent les prochains
à se présenter à porté de notre main.
Certains rêve, germent longtemps,
mais,le moment venu,
il est tellement rafraîchissant
de les réaliser,
ils donnent tellement
d'ampleur à notre vie.

Ton secrétaire est possiblement
à porté de ta mais,
je te vos, bientôt,
le placer
dans ton antre d'écrivaine.
Juste là où l'inspiration jaillit
comme d'une source intarissable.

Zoreilles a dit…

@ Barbe blanche : Ah oui, que nous sommes nostalgiques de la belle époque!

As-tu déjà reçu une lettre parfumée? Un petit mot doux avec un bisou dessiné au rouge à lèvres? Pas moi, en tout cas pas le bisou au rouge à lèvres! Une lettre parfumée, oui, de la part d'une amie!

J'ai toujours une dizaine de timbres dans ma boîte à correspondance, je ne veux pas être prise au dépourvu mais la plupart du temps, ces timbres me servent à poster des paiements de factures, c'est moche!

Écrire de la poésie sur un ordinateur, ça se fait tu, d'après toi? Oui, j'imagine, à condition de l'avoir écrit au brouillon sur du papier avant! C'est comme ça que tu fais?

Félix Leclerc disait : « Ce qu'il faut pour écrire? L'hiver, la solitude, un grenier ou de la peine... » alors je me dis que j'ai l'hiver 6 mois par année, la solitude pas trop souvent mais quand même un peu, un grenier j'en ai un et de la peine, ça peut m'arriver aussi.

En tout cas, si un jour je réalise mon rêve de secrétaire en bois de couleur caramel dans le grenier (la chambre mansardée) je te jure que je mettrai la photo ici et sur mon mur Facebook!

Anne-Marie a dit…

OH...que je te vois assise là-haut!!!

:)

Zoreilles a dit…

@ Anne-Marie : On sera deux à « voir » mon futur décor alors!

Tu ne connaîtrais pas un bon menuisier débrouillard qui me ferait ça grati$$$$$? Je parle de la lucarne à construire dans la chambre mansardée parce que le secrétaire en bois avec plein de petits tiroirs, je saurais exactement où le trouver!

On rêve, on rêve, on rêve mais c'est toujours de même que ça commence un projet qui va évoluer vers une éventuelle réalisation!!!

En tout cas, faudrait d'abord finir par finir le toit terrasse au-dessus du garage...



Barbe blanche a dit…

Recevoir une lettre parfumée, c'est pour moi à chaque facture qui entre, un cauchemars, à cause du parfum que porte la personne qui l'a envoyé...


Mais, dans mon jeune temps,
comme j'en ai barbouillé
des cartes postales
que je remettais
en main propre à ma dulcinée...

Grand-Langue a dit…

Je suis d'avis qu'écrire peut être fait dans diverses conditions, par divers moyens. Cependant, l'idée de s'installer là-haut est bonne. Je crains que Crocodile Dundee doive s'impliquer!

De mon côté je préfère la simple table à un secrétaire. La table offre un plan ouvert. C'est une question de goût.

Quant à l'ordinateur, la machine à écrire, le crayon, ce ne sont que des façons d'immortaliser ce qui se passe à l'intérieur de nous.

On ne poste plus rien, ça c'est vrai, c'est dommage. Pourtant, rien ne nous empêche de le faire.

Grand-Langue

Zoreilles a dit…

@ Barbe blanche : Ah c'est vrai, j'oubliais que tu es allergique aux parfums... Ce serait loin d'être une bonne idée de te poster une lettre parfumée, excuse mon étourderie!

Ta dulcinée devait être attendrie de recevoir de tes propres mains ces cartes postales aux paysages sûrement très évocateurs... ;o)

J'espère que tu le fais encore!

Anne-Marie a dit…

Si je connais un bon menuisier?!!!
Justement!
Il y en a un super bon qui travaille chez mon voisins depuis quelques temps!
Est-ce que tu veux que je lui en glisse un mot?!!!
:)
En passant, semblerait que papi n'a pas eu beaucoup de temps de faire du social avec les grands dimanche soir?!!!!
Ce qu'elle devait en avoir des choses à raconter cette charmante enfant!

Zoreilles a dit…

@ Grand-Langue : Je crains aussi que Crocodile Dundee doive s'impliquer, c'est pourquoi ça pourrait être trrrrrrrèèèèès long avant de réaliser mon rêve!!!

Et d'ici là, la table demeure l'endroit de prédilection pour sortir tout son attirail et s'installer pour écrire... mais il faut s'arrêter à l'heure des repas, ça coupe l'inspiration et les meilleurs élans.

Vous dites : « ce ne sont que des façons d'immortaliser ce qui se passe à l'intérieur de nous.» et je réponds : « Écrire, c'est fixer sous la plume les visions fulgurantes aperçues à l'heure fugitive de l'inspiration », cette phrase est de moi mais j'avais l'impression qu'elle était apparue sous ma plume un jour que je cherchais à répondre à une question qu'on m'avait posée : Pourquoi écrire?

On devrait utiliser nos timbres pour autre chose que le paiment des factures, j'aimerais contribuer à cette nouvelle tendance!

Zoreilles a dit…

@ Anne-Marie : Non surtout, ne lui en glisse pas un seul mot, il ne sait pas que je rêve à ça et je veux pas lui mettre de pression, je partirais pas « gagnante »!!!

Papi t'a raconté que la petite avait retrouvé son compagnon de jeu préféré dimanche au souper? Elle était Marianne et lui, Robin des Bois, c'était elle la metteure en scène, la directrice artistique, la comédienne principale dans le rôle de Marianne et elle avait le scénario bien clair dans sa tête!

Anne-Marie a dit…

Pour vrai???
Je croyais que tu blaguais lorsque tu me demandais si je connaissais quelqu'un...
Il le ferait tellement avec plaisir pourtant, tu ne crois pas?
:)

Zoreilles a dit…

@ Anne-Marie : Mais oui, je blaguais quand je te demandais si tu connaissais un super menuisier débrouillard, c'est lui le meilleur!

Mais non, ce projet ne serait pas dans ses cartons, j'en suis certaine. Tu connais Guy, notre ami architecte? Lui aussi imaginait bien une lucarne dans la chambre mansardée! T'aurais dû voir la mimique à ton beau-frère quand il a entendu ça!!! C'est comme s'il venait d'avoir une vision d'horreur, hihihi!

Avant qu'on pense à faire une lucarne en haut, il va y avoir un 7e ou 8e campe de construit à Rapide Deux!!!

Anne-Marie a dit…

Dommage!
Des campes il y en a beaucoup!!!
Et toi dans tout ça? Si toi ça te rends heureuse d'écrire dans une lucarne, ça compte!
Ben si gagne à la lotto, moi je l'engage pour qu'il la fasse ta lucarne!!!
:)

Zoreilles a dit…

@ Anne-Marie : C'est que j'ai beaucoup de rêves à réaliser, tu sais, et la plupart n'impliquent que moi et mon implication personnelle!

N'empêche que je te souhaite de gagner à la lotto, hihihi! Toi aussi, tu as beaucoup de rêves encore à réaliser n'est-ce pas?

;o)

Noémie Turbide a dit…

Parfois je me reconnais tellement dans ton propos... Je pensais qu'il n'y avait que moi qui collectionnait les livres d'écritures vierges et les cahiers de notes! Justement on doit faire le ménage de notre appartement pour faire de la place à notre et en fouillant je me suis rendu compte que j'en avais une quantité astronomique... et que j'avais vraiment de l'imagination pour trouver toutes les raisons du monde pour expliquer à Hubert que je ne pouvais pas m'en séparer ;-) Mais bon je vais devoir faire un tri tout de même!

Je suis aussi vraiment d'accord avec toi lorsque tu parles des gens qui étalent leur vie sur les réseaux sociaux... Je trouve ça presque triste qu'ils n'aient rien de mieux à faire que de prendre des photos de leur toasts le matin!

Zoreilles a dit…

@ Noémie : C'est drôle parce que moi aussi je me reconnais tellement dans tes propos lorsque je lis ton blogue. On doit être proches parentes ;o)

Vous avez déjà commencé à faire de la place dans votre apparte pour le bébé? Bah, tu peux sûrement conserver les plus « attachants » de tes coups de coeur, ils prennent si peu de place et c'est pas moi qui vais pouvoir t'encourager à t'en séparer ou à faire un tri.

Tiens, j'ai une idée... Et pourquoi t'en choisirais pas un, ton plus beau cahier d'écriture avec plein de pages blanches, et tu n'écrirais pas des lettres, des messages, des confidences et des mots d'amour à ton bébé pendant ta grossesse? J'avais fait ça moi, tu sais, et lorsque je l'ai tenue dans mes bras la première fois, le soir du 6 novembre 1986, j'avais le sentiment de grandes retrouvailles... C'était le début d'un lien de communication qui a beaucoup évolué. Maintenant quand je lui écris, elle me répond!!!

Jackss a dit…

Comme ce billet te ressemble, Zoreilles

On dirait que, de tout temps, tu étais destinée à l'écrire. Je me rappelle ce qui a été, je crois, la première photo que j'ai vue de toi, celle qui m'a permis de te voir passer du virtuel au réel.

Cette noble photo, d'un style certain, te présentait une plume à la main. Elle symbolisait bien l'écrivaine publique que tu incarnait, prêtant ses mots aux émotions et au sentiments que certaines de tes connaissances voulaient communiquer.

Tu viens d'exprimer l'essence même de ta nature de façon admirable.

Guillaume a dit…

Je l'avoue, je visite ton blogue beaucoup plus rarement depuis plusieurs mois. Ça devait faire partie de mon sevrage ! :-)

Et là je passe par hasard... et je vois que tu parles de moi ! Sérieusement, je ne pensais pas que mes propos de vendredi avaient eu autant d'impact.

Merci encore pour le capucino. Ce fut une jasette agréable.

Jackss a dit…

Comme dit si bien, Zoreilles,

Il n'y a pas de hasard. Il n'y a que des rendez-vous à ne pas manquer. J'y pense presque à chaque jour. Et le plus drôle, c'est que la dernière fois que cette phrase m'est revenue à l'esprit, c'est avant le souper.

Zoreilles a dit…

@ Jacks : Ah oui, tu trouves? Je vais me relire d'abord!

Cette photo dont tu parles était bel et bien ma « photo officielle » comme écrivain public, elle m'a servie pendant ces années-là, pour les publicités, collaborations et autres trucs du genre. C'était ma signature! Dernièrement, j'ai eu la surprise de voir que ma mère l'avait toujours dans sa sacoche et Crocodile Dundee dans son porte-feuille. Ils ont gardé ça! Je crois que je l'ai en version numérique, une bonne fois, je vais la publier ici, ça te rappellera des souvenirs du temps qu'on s'est
connus.

Je crois aussi que ce métier d'écrivain public était celui qui m'a le plus collé à la peau de toutes les années que j'ai passées sur le marché du travail, en tout cas celui où j'ai donné le meilleur de moi-même et où j'ai été le plus heureuse. J'aimais tellement écrire « utile », écrire « efficace », écrire pour rendre service, combler un besoin, atteindre l'objectif, régler une affaire, prôner une idée, un projet, une mission, reconnaître la valeur des personnes, des réalisations, avec des résultats tangibles, concluants et mesurables.

Tu as raison, c'était peut-être mon essence et il restera toujours un petit peu d'écrivain public en moi.

Zoreilles a dit…

@ Guillaume : C'est pas moi qui ai mentionné ton prénom, c'est toi qui t'es dévoilé! Eh oui, tu as bien reconnu mon ami de vendredi et tu ne devrais pas être étonné que tes propos aient eu de l'impact, ils en ont toujours beaucoup, tu sais. C'est ça, les vieilles amitiés, elles font du bien, nous amènent plus loin et elles ont beaucoup d'influence...

Ce capucino m'a semblé tout aussi délicieux à moi aussi, même je t'accompagnais au décaféiné!

Tu reviens quand tu veux, hein? Autant ici sur mon blogue qu'au p'tit château Frontenac!

Zoreilles a dit…

@ Jacks : Ma marotte, elle est plus courte que tu penses :

« Il n'y a pas de hasard, juste des rendez-vous... » tu ajoutes toujours « à ne pas manquer » mais cette finale, elle est de toi, pas de moi!

N'empêche que c'est vrai, et la vie n'arrête pas de me le prouver, il n'y a pas de hasard, juste des rendez-vous...

Noémie Turbide a dit…

Oh francine j'aime beaucoup ton idée!!! Je pense que je vais m'y mettre, moi qui me disait justement aujourd'hui que j'aimais bien écrire un journal, mais que je me lassait souvent après quelque mois... Et ça fera plaisir a mon enfant lorsqu'il ou elle sera assez grand(e) pour lire :) Merci pour l'idée!

Noémie Turbide a dit…

Oh francine j'aime beaucoup ton idée!!! Je pense que je vais m'y mettre, moi qui me disait justement aujourd'hui que j'aimais bien écrire un journal, mais que je me lassait souvent après quelque mois... Et ça fera plaisir a mon enfant lorsqu'il ou elle sera assez grand(e) pour lire :) Merci pour l'idée!

Jackss a dit…

C'est drôle ce que tu notes, Zoreilles

Il m'arrive de penser parfois à des rendez-vous manqués, au sens figuré. Et je pense à ce film génial: Le jour de la marmotte . Ce serai bien, si on pouvait reprendre certains vécus en faisant un "rewind".

Jackss a dit…

Noémie,

Je m'excuse de m'immiscer dans la conversation, mais je trouve aussi, pour l'avoir vécu qu'écrire un journal tous les jours, c'est fantastique comme expérience. Je l'ai fait, à partir de l'âge de 15 ans pendant une bonne dizaine d'années. C'est fou ce que ça m'a apporter.

En plus d'être important, formateur, un bel instrument pour se connaître et réfléchir, ça permet de fixer des évènements que notre mémoire a souvent tendance à déformer au fil des années.

Nous étions 6 enfants dans la famille. Quand on se rappelle nos souvenirs d'enfance, on a souvent des versions différentes les uns des autres.

À Havre-Saint-Pierre, un pêcheur était frappé par les versions différentes des plus vieux qui ne s'entendaient pas sur ce qui s'était passé il y avait plusieurs années. Il a donc décidé de faire un journal. Plusieurs années plus tard, il en a fait un livre qui est devenu comme un manuel de référence incontournable de l'histoire des débuts de Havre-Saint-Pierre, sur la Côte-Nord.

Zoreilles a dit…

@ Noémie : C'était facile d'avoir cette idée, il me semble que tu m'avais ouvert la porte! Il y a tant de façons de communiquer avec ton petit bébé pendant qu'il est en toi, comme par exemple lui chanter des chansons, le bercer en te berçant, lui écrire, lui parler... de toi, de lui, de son papa, de la vie que tu souhaiterais pour lui ou elle... Je suis certaine que tu ne manques pas d'idées!

Zoreilles a dit…

@ Jacks : Si on pouvait faire rewind et recommencer certains passages et certaines décisions... Le reste de notre vie pourrait se dérouler complètement autrement. On passerait à côté de certaines peines mais de combien de joies également?

Ne t'excuse pas de t'immiscer dans la conversation, ça fait très « forum de discussion » et je trouve ça super!

Bien vrai que dans une même famille, à la même époque, face à certains événements, on a tous notre propre lecture des événements, nos constats et nos perceptions personnelles. Et ça, c'est universel! C'est pourquoi certains sujets sont difficiles à aborder parfois au sein d'une même famille. Mais il y a aussi (heureusement) une foule de perceptions et de souvenirs qui font consensus. C'est là-dessus que s'érige « l'esprit de famille »!!!

Solange a dit…

J'étais venue lire, je croyais avoir laissé un commentaire, j'ai dû être dérangée. Un petit coin bien a soi pour écrire, ça c'est l'idéal difficile à trouver. J'ai reçu une plume fontaine en cadeau moi aussi, mais j'ai perdu la main pour écrire avec, il faudrait que je pratique.

Zoreilles a dit…

@ Solange : Tu sembles avoir trouvé dans ta maison un coin bien à toi pour écrire, créer, peindre, un atelier, en tout cas, c'est ce que j'ai cru voir sur ton blogue.

Une plume fontaine, au début, il faut l'apprivoiser, sinon « la plume fait des pâtés » comme il était mentionné dans certains vieux livres d'école! Mais quand on se fait la main, on y trouve un certain plaisir (démodé) et on finit par améliorer notre calligraphie... qui ressemble à celle de nos mères et grands-mères!

As-tu connu ça, à l'école, quand on nous faisait pratiquer l'écriture? Au tableau, il y avait des lettres, en majuscules et en minuscules et il fallait imiter ça le plus possible!

Il y a des médecins qui n'ont sûrement pas connu ça, il y a juste des pharmaciens qui peuvent les déchiffrer!

Le factotum a dit…

"un genre d'alcôve... tout fenestré...
Félix Leclerc disait : « Ce qu'il faut pour écrire? L'hiver, la solitude, un grenier ou de la peine... »"

Tu sais chez moi, au-dessus de mon bureau, il y a une pièce vide avec lucarne et tout ce qu'il faut pour une écrivaine de ta trempe.
En attendant tes futurs rénos...

Zoreilles a dit…

@ Le factotum : Quand tu m'avais parlé de ça, je te trouvais plein de projets à réaliser dans ton grenier, ça me donnait plein d'idées!!!

Les futures rénos pour installer une grande lucarne en haut chez nous, ça peut attendre longtemps... On en a tellement fait des rénos ici depuis qu'on est propriétaires, d'ailleurs on en fait encore mais le nouveau garage est fait et je t'annonce que le toit terrasse dont nous t'avions montré les plans, eh bien, c'est presque terminé ça aussi!

Ça fait que... on va se tenir tranquilles pour un petit bout, hahaha!

Jackss a dit…

Félix Leclerc disait : « Ce qu'il faut pour écrire? L'hiver, la solitude, un grenier ou de la peine... »"

J'adore!

Zoreilles a dit…

@ Jacks : Moi aussi, j'adore!

Cette citation du grand Félix est tirée de « Calepin d'un flâneur », il y en a plein d'autres comme ça, j'en ai retenu quelques-unes par coeur, écoute ça :

« Chaque pomme est une fleur qui a connu l'amour. »

« On n'a pas de tableaux chez nous, on a des fenêtres. »


Savais-tu, Jacks, que ma petite-fille s'appelle Félixe Rivest-Leclerc? ;o)

Anne-Marie a dit…

Je suis revenue faire un ti-tour!!!

Moi aussi j'ai écrit presque tous les soirs à Clarinette lorsqu'elle était dans mon ventre!! Le rapprochement que cela à créé! Je ne savait pas si mon bébé était un garçon ou une fille, je ne l'ai su qu'à sa naissance!
Mais écrire pour cet enfant qui grandissait en moi fut une expérience fantastique!

Zoreilles a dit…

@ Anne-Marie : C'est incroyable comme le lien se crée déjà à ce moment-là... Moi non plus je ne savais pas si j'écrivais à une fille ou un garçon. En fait, j'écrivais à Ti-Bébé!

Et pour toi, l'expérience a été vécue deux fois plutôt qu'une... Avec Clara d'abord, avec Adam ensuite.

Justement, parlant d'enfant, je m'en vais de ce pas chercher Félixou à la garderie, c'est notre jeudi bibliothèque, on retrouve nos bonnes habitudes. On la reçoit chez nous jusqu'à samedi midi, ensuite ce sont ses autres grands-parents qui se feront plaisir pour deux dodos. C'est la fin de semaine du FME!

Anne-Marie a dit…

Ah la routine qui revient!
Moi je l'aime bien cette mal aimée!
Bien sûr! Il y a routine et ROUTINE!!!
Mais j'Aime bien la stabilité...avec un brin de folie!!!
J'espère que vous avez eu du bon temps à bibli!

P.S. Oui! J'ai eu la chance d'avoir deux beaux enfants, mais je faisais le constat, justement ce soir, en rangeant des souvenirs dans les boîtes respectives de mes 2 minous, que le 2e a beaucoup moins de souvenirs dans sa boîte!!! Alors, oui, j'ai aussi écrit pour lui lorsqu'il était dans mon bedon, mais pas mal moins...

Zoreilles a dit…

@ Anne-Marie : La routine, cette mal aimée, t'es drôle!

Bon temps à la bibli et bon temps partout aussi, du bonheur à la pelle, juste assez de routine pour revisiter nos repères!!! Sommes allés au Twin Kiss pour le dessert, une proposition de Papi qui fut acceptée à l'unanimité! Pas de stationnement jusqu'à l'école Notre-Dame, sommes tombés en plein FME, y a de l'ambiance en Simonac dans le secteur, tout le Vieux Noranda est en fête...

T'en fais pas pour tes deux minous qui n'ont pas la même quantité de souvenirs dans leur boîte. Toutes les mamans d'un 2e, 3e enfant disent qu'elles ont pris moins de photos, moins écrit, moins concentré toute leur attention, il paraît que c'est comme ça dans les meilleures familles.

Yuki a dit…

J'ai toujours aimé les papiers, les crayons, les autocollants...tout neuf. Je pense que c'est une des raisons qui m'ont poussée à faire très attention à tout ce qui est livre et accessoires de bureau. Ils montrent rarement les signes de l'âge... sauf peut-être dans le cas de livres que j'aurai relu plus de 20 fois. Parce que, même si je sais qu'il y a tant de belles merveilles de l'écriture, j'aime me replonger dans mes vieux livres, comme on se rappelle un vieil amour...


Si tu cherches à écrire sur papier, j'ai une adresse en Corée, et peu de correspondants papier, malgré tous les papiers à lettres et crayons que j'ai déjà acheté en si peu de temps....


Grosses bises,

Ariane

Anne-Marie a dit…

Tu trouves pas, Francine, qu'on la malmène cette fameuse routine? Elle a toujours mauvaise presse...Faites attention à la routine, ça peut éteindre votre couple, votre vie...blablabla!

C'est certain que toujours faire les mêmes choses tout l'temps, à tous les jours à la même heure... Ça c'est ennuyant!!!
Mais une belle et saine routine avec un brin de folie, moi je trouve qui a rien de mieux!


Ouin...je sais bien pour les trucs en moi d'Adam! Mais t'sé! J'ai la culpabilité maternelle TRÈS développée moi!!! Et j'ai tellement entendu mon frère dire combien j'avais plus de souvenirs, de photos, de toutes sortes de choses que lui...Je me croyais juste un ti peu plus fine en me disant: "MOI, mon 2e va en avoir autant de toutes ces patentes-là"!!! Et ben chu pas plus fine qu'une autre!!!! JE suis (juste) une maman tout ce qui a de plus normal avec des contraintes de temps et qui aime ses enfants plus que tout au monde et qui essaie de leur démontrer autant à l'un que l'autre!

xxx
Bonne journée pluvieuse ;)

Zoreilles a dit…

@ Yuki : Ça ne m'étonne pas que tu tripes sur ces jolies petites choses, là je te reconnais!

Bien sûr que j'aimerais correspondre avec toi en Corée, il ne me manque que ton adresse là-bas, tu peux me la faire parvenir par messagerie privée Facebook?

J'aimerais bien savoir quels sont ces livres que tu as aimés à relire 20 fois???

Tu sais qu'avec Félixe, on a gardé la bonne habitude de regarder par la fenêtre et de te souhaiter Bonne journée tante Ariane! au moment du dodo?

Zoreilles a dit…

@ Anne-Marie : Effectivement, la routine a très mauvaise presse! J'aime beaucoup ta philosophie de la stabilité avec des brins de folie. Avec des enfants surtout, ça prend des repères solides, ce qui n'empêche pas d'innover... Et nous sommes tous des enfants quelque part en-dedans de nous autres!

Il ne faut pas culpabiliser, voyons donc, toutes les mamans que je connais en ont fait plus pour le premier ou la première que pour les enfants qui ont suivi. Si on reproche ça à nos parents, c'est qu'on n'a vraiment rien d'autre à leur reprocher, ce qui est une excellente nouvelle!

Lise a dit…

Zoreilles,

l'amoureuse de livres que je suis ne peut s'empêcher de citer une phrase célèbre de Virginia Woolf: "ce qu'il faut pour écrire est une chambre à soi", tirée du livre portant le même titre (Une chambre à soi). J'ai presque tous ses livres, y compris des biographies de cette femme admirable (et pas si folle que ça, n'en déplaise à son mari Leonard), féministe avant l'heure.

Bon, avec moi tout se résume aux livres. Ceci dit oui je prends soin de maman et ne vais quasiment plus sur l'ordinateur, mais il faut croire que chez-toi sera toujours chez-moi. Et j'adore lire les commentaires laissés, qui sont une petite mine d'or, non polluante.

J'ai été ravie de lire le clin d'oeil de Zed sous le billet précédent; j'imagine qu'elle est très occupée avec les humains qu'elle aime, ainsi qu'avec ses nombreux chats et ses deux chiens. Ça fait beaucoup d'amour (et de temps) à distribuer, peu importe l'espèce. Je suis certaine que Zed est très heureuse.

Et moi aussi; j'apprends à apprivoiser le bonheur, plutôt que voir le négatif. Ça va mieux!

:-)

Zoreilles a dit…

@ Lise : Moi aussi j'aime toujours avoir des nouvelles des gens que j'ai « connus » au fil de mes navigations sur les blogues... C'est comme de retourner lire un bouquin qu'on a aimé. Tu parles de Zed et je ne peux m'empêcher de penser qu'elle semble être très heureuse elle aussi loin des réseaux sociaux, comme mon ami de vendredi dont je parle dans mon billet.

Apprendre à apprivoiser le bonheur, c'est un work in progress... et ça vaut la peine d'y travailler de toutes nos forces!

Lise a dit…

Encore moi Zoreilles,

et je sais qui est ton ami heureux loin des réseaux sociaux, tout comme Zed. Et n'étant pas très télé, les rares émissions que j'écoute je le fais avec toute mon attention. Je deviendrais folle si je devais twitter et être sur facebook en même temps, n'ayant qu'un cerveau.

Tu as raison, apprivoiser le bonheur "is a work in progress", et j'y travaille tout le temps. Mais je suis capable de rester seule avec un livre, seule avec mes pensées, seule à simplement rêver; je n'ai pas besoin d'être connectée en permanence à un téléphone soi-disant intelligent (???), qui permet tout sauf d'aller sur d'autres planètes.

J'aime le fait d'être capable de vivre avec moi-même, sans dépendre des réseaux sociaux ni de la technologie sans cesse désuète dès qu'une nouvelle bébelle apparaît. Bref, je suis née dans le mauvais siècle, tant pis pour moi, et je l'assume.

:-DDD

Zoreilles a dit…

@ Lise : T'es peut-être justement née dans le bon siècle, il en faudra du monde capable de vivre avec eux-mêmes pour l'apprendre à ceux qui ont oublié que c'était possible...

Et si à l'avenir, dans les écoles, on donnait des cours sur le bonheur?

Grand-Langue a dit…

Faudrait peut-être penser à créer une nouvelle façon d'écrire à la main et rejoindre plusieurs personnes.

Mettre nos idées de façon manuscrite sur papier pour ensuite numériser le texte et le publier?

Grand-Langue

Zoreilles a dit…

@ Grand-Langue : Comme ce serait original, agréable et chaleureux!

Il me vient tout de suite à l'esprit ce billet qu'avait écrit un jour un blogueur que nous aimons fréquenter : Crocomickey. Il avait numérisé et publié sur son blogue une carte ou une partie de lettre de sa maman, cette chère Cécile, amoureuse des mots et de la langue française, qui a su transmettre à ses trois enfants cette passion qui leur permet encore aujourd'hui de gagner leur vie grâce à leurs écrits.

D'une certaine façon, l'acte d'écrire à la main est très intime, on se révèle beaucoup dans notre écriture manuscrite. Je ne suis pas graphologue mais passionnée de cette science qui nous met à nu et je trouve cela plutôt incompatible avec l'aspect très public des réseaux sociaux.

Mais je rêverais qu'on puisse malgré tout réaliser cette idée que vous proposez!