Fin juin dernier, aux Îles de la Madeleine, on s'en allait marcher la Dune du Bout du banc, qui commence à Havre-Aubert et qui finit en douce dans la mer, près de l'Île d'Entrée. Là-bas, tout le monde l'appelle « le Sandy Hook » mais depuis quelques jours, ce joli nom évoque une petite école primaire de Newtown au Connecticut... Je suis incapable d'en parler mais cela m'affecte profondément, comme pas mal de monde.
Tout au long du Sandy Hook, il y a des bouées comme celle-là. La plupart du temps, on se fait poser la face dedans pour faire comme les Joyeux Naufragés mais n'empêche que ces bouées ont une utilité qu'on est porté à oublier quand il fait soleil et que la mer n'est pas trop houleuse.
Ce jour-là, tout en marchant, on avait l'impression que le temps avait suspendu son vol et qu'on était hors du temps et de l'espace. On s'amusait à s'inventer des noms de bateau pour le cas où un jour, on s'en achèterait un! On était redevenus des enfants qui jouaient. Mon frère Jocelyn a écrit dans le sable le nom de son bateau : L'Effet-Mer. J'avais trouvé ça tellement évocateur et riche de sens...
Marcher le Sandy Hook aux Îles de la Madeleine, c'est marcher vers l'infini... Il faut donc prendre des pauses! Un jour, je le ferai au complet et rendue au bout, j'admirerai l'Île d'Entrée de ce point de vue-là. C'est mon genre de Compostelle à moi toute seule et je rêve depuis longtemps d'aller jusqu'au bout de cette perspective fascinante que permet ce lieu qui m'enchante. Dorénavant, je vais toujours dire son nom en français, la Dune du Bout du banc.
Un ange sur mon chemin
L'ange sur mon chemin, hier, s'appelait Marlène. Vous allez trouver ça drôle, elle est mon courtier d'assurance. Depuis 1976. En fait, depuis qu'on a des patentes à assurer. Donc, Marlène est au courant de ce qu'on achète et de ce qu'on vend, des changements qui sont dans l'air, des responsabilités qui s'ajoutent et des petites malchances qui risquent de nous arriver, comme un vol par effraction ou un accident de voiture.
Dernièrement, j'ai beaucoup vu Marlène. Il y a des affinités naturelles entre elle et moi, ça nous semble évident à toutes les deux, et ça se confirme à chaque fois, on ne se le dit pas mais on le sait. C'est comme ça. Marlène sait qu'on vient d'acheter une nouvelle maison, qu'on en a une autre à vendre, que j'ai fait un petit accident avec ma voiture le 5 novembre dernier, que j'en étais responsable, et elle sait bien d'autres choses aussi.
Hier, le 17 décembre, j'ai fait un autre accident avec ma voiture et après avoir rempli le constat amiable avec le Monsieur, il fallait que je rapporte l'accident à Marlène pour enclencher une autre réclamation. Je mesurais très bien les conséquences que ce deuxième accident responsable en 6 semaines allait avoir sur mes futures primes d'assurance automobile, je l'assumais, mais par-dessus tout, j'étais gênée d'aller le rapporter à Marlène.
Il était 11:20 quand j'ai fait l'accident et midi quand j'ai terminé de remplir le constat amiable avec ce Monsieur qui se méfait tellement de moi qu'il passait son temps à relire en arrière de moi les renseignements que j'inscrivais mais qui se défilait totalement de la responsabilité de le compléter, même sa partie. Il me tendait plutôt ses papiers en me faisant signe de continuer. Il a lu à plusieurs reprises le constat avant de le signer. Je prenais la responsabilité de l'accident à 100 % mais il n'avait pas la conscience propre propre propre, parce que son véhicule était en mouvement quand j'ai reculé dedans, il dit qu'il avançait pour se stationner mais en mon for intérieur, je crois qu'il reculait plutôt. Je ne lui ai pas mentionné mon doute, déjà qu'il était tellement fâché après moi... Visiblement, la confiance ne règnait pas. On peut le comprendre, ce n'était sûrement pas prévu dans son horaire de la journée lui non plus, même s'il est retraité depuis plusieurs années, d'après son âge.
J'ai pris l'heure du dîner pour me remettre de mes émotions, de toute manière, à cette heure-là, Marlène était sûrement partie du bureau. Je suis allée à l'épicerie m'acheter un sandwich même si je n'avais pas faim, c'est que j'avais peur de tomber dans les pommes, je ne me sentais pas bien. Et si mon corps était dans la file d'attente de la caisse rapide, ma tête était ailleurs, à trop de places en même temps. Partout sauf ici et maintenant. Pas là. J'étais carrément pas là.
Un premier ange s'est manifesté sur mon chemin dans la file d'attente de la caisse rapide qui ne l'était pas du tout, hier. Un monsieur pas jeune, arrivé en même temps que moi, qui ressemblait à mon père. Je ne voulais pas passer devant lui mais il a insisté. Il avait tout son temps qu'il m'a dit. Je lui ai souri et je l'ai remercié, en lui mentionnant qu'il venait de dire une phrase qu'on n'entendait pas souvent, surtout ces temps-ci. Il s'est mis à me raconter plein de choses de sa vie, du temps qu'il avait devant lui, à 71 ans, qu'il vivait seul, qu'il aimait vraiment beaucoup cette sorte de céréale-là, bref, on aurait dit qu'il avait besoin de parler et moi, j'avoue que de l'écouter me faisait du bien, il me ramenait sur terre! Au bout de quelques minutes, quand mon tour est enfin arrivé, il m'a dit : « Je sais pas pourquoi je vous raconte tout ça! » et moi je lui ai répondu que ça devait être parce que j'avais de bonnes zoreilles! Lui ne pouvait pas comprendre l'allusion mais moi, oui! Et vous aussi!
En guise d'au revoir, pour boucler cette conversation, il a ajouté : « Vous êtes une bonne personne, vous, ça se voit tout de suite. Mais faites attention à vous. Je vous souhaite de joyeuses fêtes... »
C'est comme s'il avait deviné que je venais de faire un autre accident et qu'il me mettait en garde contre moi-même en me disant « Mais faites attention à vous ». Un pur inconnu avec lequel j'avais échangé pas plus qu'un sourire, une politesse et quelques mots. J'ai regagné le petit coin des goûters du supermarché et déballé mon sandwich sans trop m'en rendre compte, ça ne goûtait même pas rien, je n'arrêtais pas de revoir le visage de cet homme et de me demander comment je pourrais mettre en pratique le conseil qu'il venait de me donner et qui m'avait ébranlée.
En mangeant du bout des lèvres mon sandwich, j'ai relu toutes les lignes du constat amiable et je les ai apprises par coeur, comme les dessins que j'avais faits des véhicules A et B. Je n'arrêtais pas de ressentir l'impact et chaque fois, ça faisait boum très très fort dans mes veines, dans mon coeur, aussi entre mes tempes. J'ai rangé le constat amiable dans mon sac.
J'ai traversé de l'autre côté de la rue, chez mon courtier, et j'ai demandé à voir Marlène. En attendant qu'elle vienne me chercher, j'ai ressorti de mon sac le formulaire qu'elle a reconnu tout de suite, j'ai vu ça dans le sourire complice qu'elle m'a fait. « Tiens, tu as un beau petit papier, toi? »
Dissimulant mal ma petite gêne, je lui ai dit qu'elle avait bien vu, que je n'étais pas fière de moi, un deuxième accrochage responsable en si peu de temps, moi qui avait toujours eu un dossier de conduite exemplaire. Marlène m'a dit que ce n'était pas grave du tout, en autant qu'il n'y ait personne de blessé. J'en convenais mais je trouvais qu'elle prenait bien la chose, en tant que mon courtier d'assurance!
Elle a pris le constat amiable et l'a mis de côté sur son bureau. Elle m'a regardée droit dans les yeux et m'a dit : « Conte-moi ça, ma belle Francine! ». Son air enjoué me surprenait. Je lui ai dit que j'allais tout lui raconter même si tout était là sur le constat, ajoutant seulement en préambule que cet accident-là m'avait « jetée par terre » et j'ai tout de suite commencé à décrire le lieu et le moment de l'impact, de façon très détachée, presque journalistique.
Elle m'a interrompue : « Arrête, attend une minute, tu dis que ça t'a jetée par terre? ». Elle s'est levée et elle a été fermer la porte de son bureau pour qu'on soit plus tranquilles... Elle n'avait jamais fait ça depuis que je la connais. Elle s'est mise à me parler, pas comme un courtier d'assurance mais comme une amie sincère. Je l'écoutais de toutes mes zoreilles et je me demandais comment elle savait tout ça de moi et pourquoi elle prenait la peine de me dire tout ce qu'elle me disait.
« Tu me fais penser à moi il y a quelques années, tu sais les gros tapis en caoutchouc qu'ils mettent pour assourdir les bruits et absorber les explosions? C'est toi, ça. T'es pas fatiguée d'être responsable de tout et d'absorber les chocs pour tout le monde? Là, c'est ta voiture qui a absorbé le choc à ta place mais ça te tenterait pas de comprendre avant qu'il t'en arrive d'autres, de même? Puis, elle a changé de ton, elle est devenue très très douce avec moi, maintenant qu'elle avait toute mon attention et qu'elle sentait qu'elle m'avait saisie d'aplomb. Elle m'a défilé ma vie des derniers mois et des dernières années comme si elle m'avait suivie tout ce temps. J'en revenais pas.
Je lui ai dit : « Mais t'es donc bien extraordinaire, toi, t'es comme un ange sur mon chemin aujourd'hui! » et elle m'a révélé qu'elle avait eu un jour un ange sur son chemin elle aussi et qu'elle se faisait aujourd'hui le messager de ce qu'il fallait que je réalise et au plus vite. Elle a ajouté que j'avais été moi aussi l'ange sur le chemin de beaucoup de monde et qu'elle m'en reparlerait un jour. Mais qu'il fallait absolument que je brise le cycle et que je prenne soin de moi. J'avais compris. Elle le savait.
Je l'ai remerciée, on s'est serré la main, les yeux dans les yeux... pis j'ai été brailler dans mon char!
47 commentaires:
Elle a bien raison Marlène. Je suis convaincu que tu as été l'ange de beaucoup de personnes dans ta vie.
Pis des anges, t'as pas fini d'en rencontrer. C'est normal, tu en es un toi-même.
Bonne journée.
@ Guy : On est tous et toutes l'ange de quelqu'un à un moment ou un autre de notre vie. Mais on ne s'attend jamais à ce que cet ange soit notre courtier d'assurance!
J'ai sûrement dû être l'ange sur le chemin de quelqu'un et toi aussi, c'est bien certain.
Mais je peux témoigner que tellement souvent, il y a eu des vrais anges sur mon chemin, c'est seulement qu'hier, il y en a eu deux en peu de temps et que j'en avais besoin sans le savoir.
Papa disait qu'il y avait tout plein de bon monde dans le monde. Et hier, c'est comme s'il me l'avait répété lui-même du haut de son nuage!
Bonjour Zoreilles,
J'ai bien l'impression, à la lecture de ton texte, que tu n'es pas prête de retomber loin de ton «ici et maintenant». C'est curieux, mais j'ai le sentiment que tu vas t'y accrocher de plus en plus, désormais.
J'étais moi aussi une éponge pour les problèmes des autres, jusqu'à ce que cela me «jette par terre». J'avais peut-être croisé des anges sur mon chemin, moi aussi, sauf que contrairement à toi, je ne les avais jamais reconnus comme tel. Alors je suis resté inconscient de mon problème et j'ai continué à fuir mon «ici et maintenant» jusqu'à ce que j'atteigne le fond du baril. La remontée a été très longue.
Aujourd'hui je sais écouter les autres, comme tu le fais, mais même pendant une écoute attentive, je ne quitte plus jamais la pleine conscience de moi-même, dans mon ici et maintenant.
Je suis plutôt silencieux sur les blogs, actuellement, mais, tu vas trouvé cela curieux, ce qui m'a incité à commenter ton billet, aujourd'hui, est l'heure de sa publication. 11 heures 11. Cela fait des années que mon regard tombe sur cette heure précise, à de très nombreuses reprises, à chaque mois. Et à chaque fois, cela, en plus de plein d'autres synchronicités que je croise sur mon chemin et que j'associe désormais à des rencontres avec mes anges, a pour effet de me recentrer sur moi-même.
Alors profite bien de tes rencontres avec tes anges !
Bon Noël à toi, ainsi qu'à tous les tien.
xxx
:)
xxx
C'est bien que tu aies rencontré un ange qui t'as fait réaliser ta valeur, moi je le savais mais je suis un peu loin. Je te souhaites de passer de très belles fêtes.
en tout cas, tu as été et tu es toujours un ange sur mon chemin. à plus
xxxxx
"Je l'ai remerciée, on s'est serré la main, les yeux dans les yeux... pis j'ai été brailler dans mon char!"
J'ai juste envie d'ajouter à ton dire,:Pis maudit que cela m'a fait du bien.
Quelques larmes, viennent parfois nettoyer le ciel de nos vies, et permettent d'y voir plus clair.
J'ai l'impression que cette femme est simplement à l'écoute de ceux qui se trouvent autour d'elle.
On ne prend pas le temps d'observer. Deux accidents en peu de temps, ça signifie quelque chose.
Je n'ai jamais eu de contravention. Après ma séparation, au milieu de la tourmente, j'ai presque perdu mon permis tellement j'ai écopé de contraventions. Puis une connaissance, un flic, m'a dit: c'est un signe ça, il faut te recentrer, autrement tu auras un grave accident.
Je crois qu'il avait raison.
Grand-Langue
Oui,prends bien soin de toi.
Quoi de mieux qu'un bel après-midi de patinage à l'extérieur.
Ton tour s'en vient bientôt...
Tout plein de bon monde dans le monde.
@ Réjean : Ton intuition ne te trompe pas, j'ai l'intention de me recentrer (et d'aplomb!...) de ne plus m'éloigner de l'ici maintenant comme je l'ai fait ces derniers temps, d'abord que ça ne me réussit pas...
Il ne me reste plus que quelques jours sur le marché du travail et il est grand temps que ça se termine, je suis en train d'y engloutir beaucoup trop de moi! Tous les changements dans notre vie, même lorsqu'ils sont assumés, sont sources de stress, alors mon échelle de stress atteint des sommets, raison de plus pour me recentrer et être à l'écoute de ceux et celles qui me voient aller et me disent « Prends soin de toi », même des inconnus.
Je n'avais pas remarqué l'heure de la publication mais 11:11, j'aurais voulu le faire que je n'y serais pas arrivée! Tu es vraiment à l'écoute de toutes les synchronicités...
À toi aussi, de joyeuses fêtes, dans la sérénité, la paix, et la rencontres des bonnes personnes sur ton chemin.
@ Anne-Marie : xxx
;o)
xxx (ceux-là, c'est pour mon frère)
C'est bien meilleur quand on???
PARTAGE!
@ Solange : L'ange de lundi ne m'a pas fait réaliser ma valeur mais plutôt mes limites! Autrement dit, que je ne pouvais pas continuer à ce rythme-là, mener de front bien des projets, être responsable de trop de choses, faire 5 choses en même temps en pensant à la suivante. Ma mère (et nos mères sont des anges, c'est bien connu) me dit toujours qu'elle ne sait pas comment je fais pour « en saupoudrer partout » et tout réussir. Le danger, c'est de s'éparpiller, ne plus s'appartenir... et faire des accidents.
Mes limites sont atteintes! J'accepte depuis lundi midi le fait que je ne peux pas tout faire sans me mettre en danger. La leçon a porté fruit.
@ Voyageuse : ... comme tu l'es aussi, un ange sur mon chemin qui marche à mes côtés, c'est réciproque.
Je t'embrasse,
Francine xx
@ Barbe blanche : Oh que oui, ça fait du bien de s'abandonner à pleurer! Et dire que ça ne fait pas des années que j'y arrive... Je ne me permettais pas ça avant. Mais on se bonifie, il faut croire!
;o)
J'étais d'un tel calme après. Et j'ai dormi la nuit suivante comme jamais, j'ai filé jusqu'au matin.
Oui, oui, c'est ça, rien qu'une petite braille de 2 minutes dans mon char en sortant du bureau de Marlène et c'était comme si le monde avait arrêté de tourner trop vite pour mes capacités!
@ Grand-Langue : Marlène est une bonne personne, elle a eu des antennes, c'est sûr, elle est déjà passée par là, elle s'est reconnue lorsqu'elle m'a vue, comme elle me le disait. Vous auriez dû la voir mimer le gros tapis de caouthouc qui absorbe les explosions, elle avait l'oeil du tigre, elle devenait plus grande et plus costaude lorsqu'arrivait « l'explosion » et ses épaules « absorbaient » vraiment, alors qu'elle est toute mignonne, délicate et menue le reste du temps!
Quand on est dans la tourmente, on ne voit pas ces choses-là, on ne décode pas, on ne fait pas de liens, on n'est pas « centré », vous le racontez et ça semble si clair pour vous aujourd'hui. Ce flic a été cet « ange sur votre chemin » mais il vous fallait être à l'écoute pour capter ce message qu'il vous lançait. Il était temps, c'est vrai qu'il aurait pu vous arriver pire malheur.
J'ai beaucoup aimé votre histoire, elle me parle, vous savez?
@ Facto : Ouiiiiii aller patiner dehors un après-midi, reprendre mes sessions d'aqua forme, fermer la radio et la télé, m'organiser un café en ville avec un(e) ami(e), faire une seule chose à la fois et en profiter pleinement, ça s'en vient et j'ai tellement hâte qu'il faut que je prenne soin de moi d'ici là, pour ne rien manquer!
Le meilleur reste à venir, on est bien d'accord là-dessus...
Et par-dessus tout, je crois comme disait mon père qu'il y a plein de bon monde dans le monde, j'ajoute qu'il suffit d'ouvrir les yeux et les zoreilles pour s'en rendre compte...
Zoreilles,
d'accord avec Guy, tu es un ange. En tout cas tu en a été un pour moi ici, très souvent; si tu savais à quel point tes mots m'ont toujours fait du bien, soit en me faisant réfléchir, soit en me réconfortant. Tu es une consolante, et oui il est à peu près temps de prendre soin de toi-même.
Je suis une personne lente, qui aime prendre son temps et je n'ai pas le choix car je deviendrais folle si j'avais trop de choses à faire en même temps. Je suis très mal adaptée à notre époque, et j'ai une amie qui m'étourdit tellement elle est mon opposée. Plus de deux heures en sa compagnie me donnent envie de hurler, et pourtant je l'aime.
Alors oui, prends soin de toi!
(\_/)
(='.'=)
(")_(")
Lise
@ Lise : Il est bien joli, ton p'tit minou bricolé à même ton ordinateur!
Moi aussi, je suis une personne lente si je suis mon rythme naturel. Et j'aime faire les choses à mon rythme, j'aurais même tendance à être perfectionniste... C'est ce que je réalise de plus en plus, je l'accepte et je vais tout faire pour m'adapter. C'est de passer beaucoup de temps avec des personnes âgées qui me fait réaliser que je vis à un rythme d'enfer la plupart du temps et ce n'est pas bon pour la santé, ni la mienne... ni celle de mon char! Après un petit recul, (ce mot-là, « recul » me donne encore des frissons!...) c'est rendu que j'en ris, alors c'est gagné, assumé et je repars par en avant!
Faut que je t'en raconte une...
Hier matin, comme on se lève à 6 heures, j'étais à peine réveillée et j'étais dos à Crocodile Dundee en me préparant mon café lorsqu'il me dit : « Quand on va aller en ville, c'est moi qui vais conduire ton auto maintenant... « et moi, tout naturellement j'ai répondu : « Pour aller de l'avant, j'ai pas de misère, c'est quand je recule que je suis dangereuse! » et je l'ai entendu pouffer de rire : « Ben voyons donc, je disais pas ça pour vrai! » et on s'est mis à déconner tous les deux comme quand on était en secondaire 1!!!
C'est imagé peut-être mais je n'aime pas aller à reculons, ça ne me convient pas, j'aime mieux aller de l'avant, ça me ressemble plus!
Est-ce que je suis ton ange rigolo, ce matin? ;o)
Plus sérieusement, oui Lise, je te promets que je prends soin de moi.
Aujourd'hui c'est l'anniversaire de Maman, 81 ans. Voilà une femme très inspirante qui ne viellit tellement pas, Maman est une femme sans âge, elle a quelque chose de juvénile, elle s'assagit seulement et j'ai un ange dans ma vie qui m'inspire de plus en plus. Je viens de finir d'emballer joliment son gâteau au rhum qu'elle adore, d'écrire sa carte qu'elle lit toujours en commençant par nos mots à nous et pas ceux de la carte (!) et j'irai avec Félixe chez elle en fin de journée, elle nous attend. La période de Noël commence toujours pour notre famille à l'anniversaire de Maman...
Elle aussi, c'est une personne lente, c'est peut-être ça, le secret, la fontaine de Jouvence?
@ Lise (encore) : Au moment où je t'écris ces lignes, il y a le phénomène des trois soleils qui se produit sous mes yeux, juste devant moi.
Est-ce un signe que la journée sera belle?
Je crois que oui.
Je vais aller fixer ça sur pellicule (façon de parler, avec le numérique il faudrait trouver une autre expression!...)
Bonne journée à toi aussi!
Bonjour Francine .
Que j `aime ton message aujourd `hui...
Ce que tu raconte est exactement la manière que je te perçois dans tes écris ..... Toujours responsable ... toujours forte et capable ... prête pour les autres...
Tu as de la chance d`avoir cet ange près de toi ..... et en plus l `intelligence de comprendre son message .....
Tu es présentement en grand changement dans ta vie ... celui là en sera un de taille .... " apprendre à bien t`occuper de toi " c`est ce que je te souhaite pour l `année 2013 .....
Passes de belles fêtes .
Amitié
Capucine .
Zoreilles,
le p'tit minou je l'ai trouvé sur un blogue littéraire et j'ai essayé de le le reproduire, mais il a les (z)oreilles de travers...
Bon anniversaire à ta maman, et passe de bonnes fêtes en famille; elles seront pleines d'amour et pas noyées dans le matérialisme et la surconsommation, ça c'est certain!
Deux accidents en si peu de temps, oui c'est un signe qu'il est temps de ralentir, sans pour autant aller à reculons...Bon d'accord ce n'est pas drôle.
;-)
Prendre soin de toi et respecter davantage ton rythme naturel, ça va te faire tellement de bien! Ceci dit sur l'échelle de stress, même les changement bénéfiques peuvent être douloureux, ce que tu sais déjà...
Lise XX
Zoreilles,
le phénomène des trois soleils, c'est l'une des plus belles photos publiées sur ton blogue, je m'en souviens mais il faudrait que je fouille les archives, presque au début je crois...
Et je crois aussi que les trois soleils d'aujourd'hui sont là pour t'annoncer que l'année (pas juste la journée) à venir sera belle.
Lise encore
@ Capucine, ma fleur préférée : Tu me perçois comme ça? Il faut croire qu'on est ce qu'on écrit! Non mais sérieusement, je crois que lorsqu'on connaît une personne par ses écrits, on la connaît par son âme, il n'y a rien de plus vrai.
Il y a tout plein d'anges dans ma vie, mais lundi, il y en avait encore plus que je pensais...
Effectivement, il y a des changements de taille dans ma vie présentement, des déracinements, un enracinement prochain, un changement de cap, tout ça sera pour le mieux et je m'affaire depuis quelques mois à coordonner l'ensemble, avec les repères qui me restent. J'ai intérêt à me recentrer, admettons!
Ton commentaire me fait du bien, tu es un ange, un autre de plus dans ma vie.
Un joyeux temps des Fêtes à toi aussi, avec tous ceux que tu aimes!
@ Lise : Oh que oui (comme dirait la Félixou) Maman a eu un très bel anniversaire hier, ça n'a pas dérougi de la journée il paraît et jusque tard en soirée. C'est qu'on est rendu une grosse famille, tu sais, avec des p'tits minous qui s'ajoutent, une nouvelle belle-soeur adorable, nos enfants qui ont des conjoints, etc.
Elle est très drôle, ta joke du reculon, je suis la première à rire des mes récents déboires avec le reculon et ça fait du bien de voir la chose sous son aspect détaché... et humoristique.
La photo des trois soleils, elle accompagne mon tout premier billet, en janvier 2007. Celles d'hier, je n'ai pas encore eu le temps de les voir mais elles doivent être pas piquées des vers, j'aurai l'occasion de les mettre ici à un moment donné, pas trop tard en 2013, tu verras bien...
Moi aussi, je les ai vus comme un heureux présage, ces trois soleils du 20 décembre 2012, 81e anniversaire de naissance de ma mère, premier signal que le temps des Fêtes, ici, est vraiment commencé...
Si je n'ai pas l'occasion de te « reparler » d'ici Noël, je t'en souhaite un comme tu l'aimes, dans la complicité avec ta Maman, ton minet tout doux, des lectures qui t'enchantent et des amitiés qui en font autant.
Mais que ça ne t'empêche pas de revenir si t'as le goût et le temps, par exemple, je voulais juste pas passer à côté et te faire mes voeux de la saison!
Pi tu m'as fait brailler aussi ma mautadite !
:-)
@ Crocomickey : Eh que t'as le coeur tendre... C'est parce que j'ai parti ça avec des photos des Îles, je t'ai pris par les sentiments...
Non mais on dira ce qu'on voudra, ça fait du bien quand même une p'tite braille!
;o)
Maintenant que t'as les yeux clairs, si je te revois pas, je te souhaite un très Joyeux Noël, ainsi qu'à toutes tes zamours ♥
Un très joyeux temps des fêtes pour toute la gang qui t'entoure. Nous autres, on va recevoir la petite d'Amos ...
C'est comme un conte de Noel, mais en vrai! :)
@ Croco : Merci pour tes voeux, on a bien l'intention d'en profiter à plein, dans cette grande maison, pour la dernière année! Mais parti comme c'est là, il n'y aura pas de patinoire sur le lac, beaucoup seront déçus... Dame Nature n'a pas collaboré cette année jusqu'ici, est-ce le réchauffement climatique?
La petite Myriam? Ton assistante-photographe? Elle doit avoir grandi, la petite d'Amos!
Ici, la maison sera pleine, avec ceux de Rouyn, bien sûr, mais aussi ceux et celles de Québec, Lévis, Rimouski, Jonquière et Montréal. Ça promet!
C'est dommage que j'habite à Loin-Noranda, parce que j'ai boulangé du pain maison à faire griller sur le poêle à bois quand ma visite va être arrivée... Pense pas que ça ferait pas un bon déjeuner avec tes super fromages québécois!!! Toi et moi, si on restait plus proches, on prendrait du poids dans le temps des Fêtes!
@ Pierre F. : Ouais, ça se peut qu'on soit plus... réceptifs... à l'approche de Noël. Cette période de l'année nous rend plus sensibles, il me semble, plus à l'écoute des autres, plus généreux aussi, plus reconnaissants, plus... n'importe quoi mais en plus intense que d'habitude!
YÉÉÉ
Du bon pain! Depuis le temps que j'en entends parler!!!
Blague à part! Hier, j'ai dit à Clara que tu nous invitais 2 fois durant les fêtes!!! T'aurais vraiment aimé ses yeux!!! Y avait des étoiles dedans!
On a hâte de tous vous voir!!!!
:o)
On t’a déjà probablement fait ce message : attention, pense à toi, prends soin de toi. Mais cette fois-ci tu l’as entendu parce qu’il arrivait au bon moment, que tu étais prête à l’entendre.
Ça m’a pris du temps, moi aussi à comprendre que je pouvais dire non parfois, et ce sans me sentir coupable, que ce n’était pas nécessaire d’être toujours « la salvatrice ».
En mai 2011, j’ai eu tout le temps de réfléchir. Je me souviens qu’alors une amie m’a dit : Arrête un peu, « madame Bertrand » d’être fine et de sauver le monde. Ça m’a un peu déstabilisée, d’autant que moi, je l’appelle « Mère Teresa » et qu’entre très bonne amie, on se rend beaucoup de services. Mais je ne suis pas devenue pour autant égoïste et désagréable ;-)
C’est très rassurant pour soi et pour les autres de ne pas être « celle qui est capable de tout »!
Ton billet est touchant. Quelle talent d'écriture, tu as.
Je te souhaite de belles fêttes.
Amitiés,
Caboche
C'est la preuve qu'il faut aller toujours de l'avant...Pour bien se conduire on ne doit pas trop reculer!
@ Anne-Marie : J'en ai en masse du pain de ménage, tu peux dire ça à Clara et Adam. Si vous n'arrivez pas trop tard dans la journée, on le fera « toaster » sur le poêle à bois mais lorsqu'on sera les 18 dans la maison, il faudra le manger « pas toasté » parce qu'on va trop faire grimer la température de la cuisine! Une Belle-Sops avertie en vaut deux!
On vous attend... à bras ouverts...
On devrait faire notre sapin de Noël le 23 au soir, je suis pas trop su'é nerfs, hein? Ton beauf est supposé de m'en ramener un de Rapide Deux, il l'a « spoté » depuis l'automne...
;o)
@ Caboche : Que c'est donc vrai! On me le dit souvent, je le dis aux autres, prends soin de toi, pense à toi, fais attention à toi, take care, mais on n'entend pas ces mots-là pour ce qu'ils sont, on entend des mots d'amitié à la place, une façon de dire au revoir, à bientôt, je t'aime bien, je veux ton bonheur...
Et puis survient un événement et là, tout à coup, ces mots prononcés par un inconnu et une courtier d'assurance devenue au fil des ans une connaissance qu'on aime bien, et là, on a le cerveau labouré pour qu'on y sème quelque chose qui va germer et grandir dans une terre devenue fertile.
J'ai toujours cru qu'il fallait être à l'écoute. Des gens, des événements, des tendances. Et qu'ensuite, on pouvait avoir un jugement éclairé.
J'ai de moins en moins de misère à dire non parce que ça me permet de dire oui à ce qui importe vraiment mais je demeure une personne beaucoup trop responsable, et ce sera mon défi des prochaines années d'améliorer cela.
À toi aussi, je souhaite le plus magnifique Noël et il le sera, j'en suis convaincue, avec les belles valeurs que tu as inculquées autour de toi, dans ta famille. Bisous à toi et sur les joues de tes trois petites-filles, Triple Mamie Caboche!
@ Philo-Joce : Et voilà!
C'est comme ton nom bateau, L'Effet-Mer, ça disait tout.
Y a juste toi qui a le sens du punch de même dans la famille, moi ça me prend tellement de mots pour arriver à dire la même chose, hihihi!
À bientôt, frérot, je t'embrasse fow fow fow
;o)
Sops xxx
"attention, pense à toi, prends soin de toi". dixit Caboche.
Rigolo, j'ai déjà entendu cela...
Mais le pain de ménage sur le poêle à bois. Wow! Une merveille.
Un joyeux Noël, Zoreilles, Crocodile et toute ta merveilleuse famille.♥
@ Le factotum : À toi pareillement, Facto, ainsi qu'à Ipso!
Tu vas sûrement aller te faire une toast de pain de ménage sur ton poêle à bois au chalet pendant le temps des Fêtes?
Je t'en souhaite en masse, des délices commes ceux-là, entouré de Ipso, de ton Papa poète, de tes grands enfants et petits-enfants, vous allez être obligés de faire le tour du Québec pour tous les voir mais ça vaut la peine d'aller récolter tous ces bisous chez vos enfants voyageurs... Les voyages forment la jeunesse!
♥
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Zed
@ Zed : Pareillement... ♥
;o)
Bon Noël à tous!
Tous les blogueurs, commenteurs commentateurs et commentaireux et commentairistes, toutes la belle gang!
Ce billet de Noël marqué d'un premier commentaire....sous le GUY..
Esprit de Noël oblige.
@ Joce : Mets de l'eau bouillante dans la théière/J'arrive vous voir ça s'ra pas long...
Nouvelle de dernière heure : On a une patinoire sur le lac Dufault!
Il était moins une...
À betôt!
C'est une belle histoire que tu nous racontes là, malgré l'accident et le stress que des évènements comme ceux là provoquent...
J'ai l'impression que même si la planète "tourne carrée" ces temps ci, il y a de plus en plus "d'anges" comme ceux là sur nos chemins. Peut-être que le meilleur en nous a besoin de se faire entendre dans un monde qui n'est pas très harmonieux... En tout cas moi, ça m'encourage de réaliser que les gestes gratuits comme un sourire, un coup de pelle ou une histoire existent encore...
J'espère que tu passes des fêtes sereines toi aussi Francine, avec ceux que tu aimes!
xxx
@ Catherine : Je le pense aussi, « le meilleur en nous a besoin de se faire entendre dans un monde qui n'est pas très harmonieux ». Je voulais témoigner de ça, comme tu témoignes toi aussi souvent de la bonté du monde et de la beauté de la vie, malgré ses travers, tu sais, ce genre d'histoires qu'on n'entendra jamais à la télé, aux nouvelles?
Oui, Catherine, je passe des Fêtes vraiment pas banales, mouvementées, intenses et tout de même sereines, avec ceux que j'aime et ils sont très nombreux, ceux que j'aime!
xxx ♥ ♥ ♥
D'abord ce monsieur dans la file d'attente de l'épicerie puis l'ange Marlène.
ça fait tellement de bien ces personnes qui sentent qu'il est temps pour nous de décanter, de respirer pour prendre soin de soi-même.
Un beau billet.
Je rêve où il y a des légendes désormais sous les photos !!!
;-)
@ Mijo : Ouiiiiiii j'ai trouvé le truc pour placer les légendes directement sous les photos, ça change ma vie... et celle des autres!
En prime, mes billets ont l'air moins longs à lire!
Ces personnes qu'on dit être des « anges », j'ai l'intention d'en croiser de plus en plus dans ma vie. Il suffit de les écouter, les laisser prendre une petite place, de leur « faire » une place. C'est ma résolution de l'année 2013!
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