vendredi 7 décembre 2012

Le temps des récoltes






Photo 1 : Mes préférées... Les tites fraises de mal de dos! Mûries juste à point à ma fête d'habitude... Quand je finis de cueillir la talle (derrière le campe, à peu près à 5 minutes de marche) je ne me lave même pas les mains, je ferme les yeux et je les respire! J'en oublie le mal de dos... 

Photo 2 : Toujours au campe, quelques semaines plus tard, ce sont les framboises qu'on cueille à profusion. Là aussi, c'est à peu près à 5 minutes de marche mais de l'autre côté. 

Photo 3 : Les framboises sauvages sont plus petites et plus sucrées naturellement que celles qu'on achète, les cultivées qui viennent de partout sauf de chez nous. Je les fais très peu cuire, juste un petit bouillon comme dirait ma mère, avec un minimum de sucre. Elles se conservent moins longtemps sans sucre mais de toute manière, entre vous et moi, ont-elles vraiment besoin de se conserver longtemps?

Photo 4 : On est de retour au lac Dufault. Il y a plusieurs îles aux bleuets ici, sans compter qu'au bout du lac, il y a la montagne aux bleuets... 

Photo 5 : Je n'ai pas cueilli ça toute seule, voyons donc! C'était un bel après-midi d'été, on s'était fait un pique-nique, il y avait ma mère, mon frère Yves (qui n'avait pas d'amoureuse dans le temps), mon frère Jocelyn, Guylaine, Crocodile Dundee et moi. Papa était comme avec nous parce qu'on avait beaucoup parlé de lui, je m'en souviens. On avait récolté des bleuets mais surtout de très bons moments qui restent gravés dans nos coeurs à tout jamais. 

Le temps des récoltes

Je m'en vante à tout le monde, dans trois semaines je tire ma révérence de ma petite entreprise et du marché du travail qui me permet de gagner ma vie depuis 40 ans. Sans aucun regret, (sauf peut-être celui de vous casser les zoreilles avec ce virage) les conclusions, les bilans et les réalités m'apparaissent maintenant avec une clarté et une logique implacables qui se bousculent au portillon et me font réaliser des choses que j'aurais bien aimé intégrer avant aujourd'hui. À tel point que je me pose la question à savoir si je comprends seulement maintenant parce qu'avant, je n'avais pas le luxe de me poser trop de questions et encore moins de trouver trop de réponses!

En tout cas, j'ai très hâte. Quand je tombe dans la lune ces temps-ci, je m'imagine qu'un bon matin, très bientôt, je vais me réveiller tranquillement, ne plus ouvrir la radio et l'ordinateur avant même de me faire un café. Mes journées ne seront plus rythmées selon les bulletins de nouvelles des postes de radio, des sites web d'information régionale qui sont mis à jour constamment par des compléments d'informations, des heures et des dates de tombée des journaux locaux et régionaux, à la merci du téléphone qui sonne en fin de journée pour les approbations de la direction générale ou une panique pour une niaiserie chez les gestionnaires qui s'enfargent dans les fleurs du tapis et qui pensent qu'ils sont en train de sauver le monde d'une catastrophe imminente... Je ne me dépêcherai plus de finir mon assiette au souper pour aller m'asseoir devant les actualités régionales télévisées et noter l'ordre des manchettes, les sujets des reportages impliquant le réseau régional de la santé et des services sociaux, qui sont ceux et celles qui ont agi à titre de porte-parole, quel est le titre exact de leur fonction, quelle était la question du journaliste, l'angle du reportage et la réponse qu'a donnée le porte-parole ainsi que la perception qu'en aura la population avec la conclusion du journaliste qui signe ce reportage et qui nous obligera peut-être à rétablir les faits et corriger le tir. 

À partir de janvier 2013, il n'y aura plus deux réalités dans ma vie, celle qu'on perçoit à travers la lorgnette des médias et dont je dois tenir compte et la mienne. Le temps des récoltes s'en vient. 

Une moisson généreuse

Vous avez entendu parler de la Guignolée des médias qui se tenait hier, toute la journée, dans l'ensemble du Québec? Comme à chaque année, je me faisais la réflexion qu'une journée spéciale pour partager ce qu'on a avec ceux qui en ont moins, ça devrait se faire tout naturellement et beaucoup plus régulièrement mais la nature humaine étant ce qu'elle est, on a institutionnalisé l'événement pour lui donner une couleur, une saveur, un air de fête et de rassemblement, un moment de réflexion, de mobilisation et d'action qui n'en seront que plus bénéfiques et porteurs de sens dans la mesure où le plus de gens possible seront impliqués dans l'affaire. Et les médias, il faut leur donner ça, ils font parfois oeuvre utile. 

Je ne sais pas encore quelle a été la moisson récoltée dans l'ensemble du Québec ni pour chacune des régions mais à l'heure du souper, on annonçait pour le grand Montréal un montant récolté de 185 000 $ alors qu'en Abitibi-Témiscamingue, à cette même heure, le décompte affichait déjà 195 000 $. Une région grande comme un pays avec 146 000 de population avait battu le grand Montréal et nos médias ne manquaient pas de le souligner fièrement. C'était de bonne guerre! Mais ce sera aussi le secret le mieux gardé au Québec, parce que seulement nos médias régionaux en parleront, comme d'habitude. 

Ce matin, les chiffres officiels indiquent qu'on a fracassé le record de l'année dernière qui s'élevait à 205 000 $, pour atteindre cette année tout près de 250 000 $. Je ne sais pas comment expliquer que ma région soit si généreuse quand vient le temps des récoltes mais je retiens cette image d'un jeune de 13 ans qui dansait avec sa gang sur un coin de rue pour se réchauffer, qui adressait son plus beau sourire aux automobilistes qui s'arrêtaient en descendant leur fenêtre de voiture pour remettre des sous, des dollars et des denrées : « Nous autres, au lieu de crier famine, on crie Merci de partager, vous êtes si généreux! »

J'ai été fière de lui comme si j'avais été sa mère... 

48 commentaires:

Joce a dit…

Je suis heureux de consatater le ton joyeux de ton billet.Je te sens "rengaillardi"...(coudonc c'est tu un vrai mot)
Tu vas de l'avant et c'est le fun!

Vive l'avant,vive le vent, Vive le vent-dredi!

Barbe blanche a dit…

Comme dit Joce, vive l'avant, mais, à te lire, j'en déduis que l'après sera encore meilleure...
Les récoltes sont bonnes, imagine, tous les petits fruits que tu cueilleras, à partir de janvier, ils seront légions.
Depuis quarante ans que tu sèmes,
la récolte sera à ta mesure.

J'aime tellement le ton de ce billet,
continues à nous casser les oreilles, avec ta retraite,
c'est très inspirant.

Anne-Marie a dit…

Salut Belle-Sops!!!
Bon ça y est! Je suis crampée!
Je viens de lire ce que Joce à écrit! J'adore ce genre de jeux de mots!!!
Merci Joce de me faire rire en ce début de vendredi!!!

C'est vrai que tu sembles plus légère, prête à vivre ce nouveau tournant qui approche à grands pas!
Wow! Se faire couler un petit café en se levant le matin sans ouvrir la télé ni la radio! Le luxe TOTAL!!!

Parlant Guignolée, clara et Adam ont fait leurs petits dons respectifs hier et nous sommes allés porter le tout à Yves qui faisait son traditionnel bénévolat dans le viaduc! Ils étaient tellement content de penser qu'ils permettraient à une famille de se faire cuire une "grosse dinde"!!! Je n'ai pas osé "péter leur balloune" en leur disant que ce n'est pas un ti-sac de sous noirs qui permettra d'acheter une dinde! C'était trop beau et ça venait trop de leurs petits coeurs d'enfants!

Sur ce, je te souhaite un très beau vendredi!!!

Nous on ira chercher notre sapin de Nowell samedi "en famille" et on va le décorer!

Bonne fin de semaine!!!

Guy Vandal a dit…

J'aime beaucoup le titre de ton billet.

Je n'ai pas été très fidèle dernièrement, je t'ai lu, mais sans commenter. C'est qu'à Matagami, c'était plutôt le temps des départs inattendus.

J'aime le titre de ton billet parce que le temps des récoltes... est maintenant venu pour toi.

Te connaissant un peu, je sais que tu as donné tout ce que tu pouvais donner dans ta vie professionnelle. Et même un peu (beaucoup) plus. Maintenant, c'est à ton tour de récolter.

Pis là je te fais cette prédiction: Il va t'arriver de tellement belles choses à partir de 2013, que tu ne peux même pas te les imaginer.

Je n'invente rien, tu as passée ta vie a semer des bonnes graines. C'est bien certain que quand tu sèmes des carottes, tu ne récoltes pas des oignons.

Je te l'ai déjà dit, je te le redis, t'es d'une race à part. Il n'y en a pas assez des comme toi, mais au moins il y en a.

Ma chère Zoreilles, je pense que tu as pris une excellente décision. Tu vas enfin avoir plus de temps pour toi, du temps que tu as pleinement méritée.

Il va t'arriver le meilleur et tu ne l'auras pas volée.

Merci d'être qui tu es.

P.S. Je ne t'apprend rien en te disant qu'en 2013 ce sera le 50'ième anniversaire de Matagami. Et bien toi et ton Crocodile Dundee de mari, ainsi que Joce et sa douce, êtes officiellement invités à séjourner chez-nous lors des retrouvailles qui auront lieu en juillet. Réservez tôt, y,en aura pas pour tout le monde. ;0)

Anne-Marie a dit…

Allô encore!!!

Je ne peux m'empêcher, suite à la lecture du commentaire de M. Vandal de commenter, mais surtout d'approuver ses belles paroles!!!

Et, tout en le lisant, je me suis rapellée que nous, on y va au 50e de Matagami. Oui madame! Ton frère y tenait beaucoup! laors ce sera un beau petit "trip" avec les minous!

On va s'y voir tu crois?!!!

Belle-Sops!
xxx

Zoreilles a dit…

@ Joce : Si tu me trouves rengaillardie, c'est que le mot existe, en tout cas, j'ai tout compris!!! (T'es rendu comme P'pa, t'inventes des mots qui veulent tout dire et-qu'on-se-fout-des-dictionnaires).

Vive l'avent, l'avant, le vent, le ven...dredi, j'arrive de la ville, acheter L'Écho Abitibien et La Frontière, il me reste juste à les lire et faire la maudite revue de presse pis je tombe vraiment en fin de semaine!

Dire que bientôt, ça va être fini, tout ça...

Pis j'ai hâte de tous vous voir aux Fêtes, tu vas me trouver rengaillardie pour vrai!

Zoreilles a dit…

@ Barbe blanche : Pour vrai? Ça ne te dérange pas de te faire casser les zoreilles avec ma fin de carrière? J'ai pas fini de t'en conter, des affaires, crois-moi, j'ai des dizaines de billets en tête et dans le coeur, il me manque juste du temps pour les écrire... et j'ai tellement la certitude de retrouver le goût d'écrire... librement!

Des fois, Barbe blanche, quand je pense à ça, je deviens comme... euphorique!

Zoreilles a dit…

@ Anne-Marie : C'est la première année que je passe pas dans le viaduc de Rouyn pour faire un petit don supplémentaire directement à mon p'tit frère qui fait la Guignolée. J'avais tout fait ça dans le jour, dans le viaduc de Noranda et partout au centre-ville mais j'ai pas sorti hier soir à cause de quoi, tu penses? Les actualités régionales télévisées de RNC Média Simonac!

Clara et Adam ont contribué dans le total régional de 250 000 $, je veux pas t'entendre dire le contraire, bon! Je trouve ça beau quand on sensibilise les tout petits au partage, à la reconnaissance, au bonheur des autres. Ça les rend heureux...

Vous irez chercher le sapin et vous le décorerez en fin de semaine? Nous, on va à un « pestak » de danse du Studio Rythme et Danse, c'est Félixou elle-même qui nous a fait l'invitation officielle sur le répondeur. J'ai archivé son message, je le réécoute au moins une fois par jour!!!

Zoreilles a dit…

@ Guy : T'es trop fin... Je souhaite que tu dises vrai, qu'il m'arrivera plein de belles choses en 2013, parce qu'en ce moment, je vis de cet espoir-là, il y a tant de changements dans l'air que la fin de ma carrière, c'est le seul bout dont je suis absolument certaine que ça va être super. Pour le reste, je devrai m'adapter à beaucoup de choses...

Bien sûr que je suis au courant pour le 50e de Matag. Si tu penses que je vais manquer ça, moi qui ai eu la chance de vivre l'ouverture d'une petite ville du Nord qui m'a laissé des souvenirs impérissables que j'aime à revivre chaque fois que j'y retourne. Je te tiendrai au courant pour ton offre d'hébergement, il paraît que tout est déjà « booké » d'avance? Je sais pas encore si Joce et Guylaine vont descendre de Lévis pour l'occasion mais je les vois aux Fêtes, je pourrai leur en parler.

Merci Guy, ton commentaire et ton invitation me font chaud au coeur.

Zoreilles a dit…

@ Anne-Marie : Oui, je savais que Yves y tenait à y aller au 50e de Matag, il m'en avait déjà parlé. Nous, on a été tellement heureux à Matagami!

Vous y allez avec les p'tit minous pitoute pitoute? Allez-vous camper au 22? Les enfants aimeraient beaucoup ça, un endroit magnifique...

On s'en reparle, Belle-Sops!

Joce a dit…

C'est quelle date la redécouverte de Matagami?....Matagami qui a grandi avec nous.
Moi j'étais en maternelle,Yves en 2e et Matagami était en 1 ere année.C'est rare qu'on grandi avec sa ville!

J'aimerais bien y aller et merci Guy pour l'invitation.

Anne-Marie a dit…

Joce!

C'est du 19 au 21 juillet 2013!
Il y a toutes les informations sur leur page Facebook!

:)

Joce a dit…

C'est du 19 au 21 Juillet...je me réponds à moi-même car j'avais momentanément oublié que Matagami était mon ami Facebook!
Ben c,est normal c'est mon ami de mon âge!!!

Joce a dit…

Merci Anne-Marie tu me répondais en même temps que je me répondais et on a les mêmes dates alors, on ne se trompe pas c'est sûr!

Zoreilles a dit…

@ Frops et Belle-Sops : Comme je suis pas très Facebook, je suis allée sur le site officiel de la Ville de Matagami, au www.matagami.com et plus particulièrement, on trouve la programmation complète des fêtes du 50e sur www.50edematagami.com.

Je vois que des festivités auront lieu tout au long de l'année 2013... même si le moment fort semble être comme vous le dites les 19-20-21 juillet. Un livre souvenir semble avoir été édité pour l'occasion et je TIENS à me le procurer absolument.

Joce, quand t'étais en maternelle, Yves en 2e année et moi à la fin du primaire, c'est quand on est partis de Matagami parce que quand on y est arrivés, t'avais 6 mois, Yves 2 1/2 ans et moi, 7 1/2 ans, c'est moi qui était en 2e année! Toi t'avais encore la couche aux fesses, on peut dire que tu as fait tes premiers pas à Matagami, sur la rue Rupert, en même temps que la ville faisait elle aussi ses premiers pas!

Anne-Marie a dit…

Ça commence à faire "meeting" de famille!!!

Je sais que tu n'es pas très Facebook, mais sur leur page il y a de belles "vieilles" photos et tu aimerais bien je crois!

Petite information importante aussi que je viens de découvrir sur cette page: il n'y a que 800 (!) billets de disponibles pour le souper des retrouvailles (fin de semaine du 19 au 21 juillet). Et cette publications est affichée depuis le 21 novembre.

:)

Le factotum a dit…

C'est un beau billet,riche en devenir.
Je m'émerveille encore le matin en me levant devant toutes les possibilités qu'ils s'offrent à nous et cela sans aucune contrainte de temps ou d'horaire.

"et j'ai tellement la certitude de retrouver le goût d'écrire... librement!"
Cela est une certitude. J'ai hâte de voir cette avalanche de mots.

Zoreilles a dit…

@ Anne-Marie : Oups, 800 billets seulement et la ville de Matagami compte 2000 habitants... Ils n'auront pas de place pour les « revenants »... C'est ce que Guy essayait de nous passer comme message, je pense!

Les belles vieilles photos, faut que j'aille voir ça!

Zoreilles a dit…

@ Le factotum : Je suis à la veille d'être dans ta gang... ;o)

Avalanche de mots... Ouais, je pense pas que je rempire, je vous ai déjà habitués à mes longs textes mais disons que je pourrais être plus régulière!

Solange a dit…

Quelle belle récolte dans tous les sens du terme.On te sent aussi plus mûre dans ta décision. C'est un billet très optimiste, j'aime ça.

Zoreilles a dit…

@ Solange : Plus mûre dans ma décision? Tu trouves? Le plus difficile a été de prendre la décision de vendre notre maison, quant à la fermeture de mon entreprise, c'était ultra facile, je dirais même bébé-fafa tellement ça me libère juste d'y penser!!!

Un billet optimiste... T'es pas la première qui me dit ça depuis hier, j'imagine que je suis très transparente, encore plus que je pensais, ou bien que vous savez lire entre les lignes! Le billet précédent, « On a été heureux ici », devait être empreint de beaucoup de nostalgie, je l'ai pas écrit en pleurant mais je l'ai écrit « au lieu de » le pleurer.

Moi, c'est ton commentaire que j'aime, il me fait chaud au coeur...

Anonyme a dit…

Bonjour Quinquebele .
J`aime beaucoup ton billet.... Tu es fière de ta région et avec raison ..... vous êtes tournés les uns vers les autres pour vous aider .... ce qui ne se voit pas toujours dans les grandes villes malgré la bonne volonté collective .
Je suis entièrement d`accord avec ce qu `écrit Guy .... je te lis depuis déjà assez longtemps pour avoir deviner chez toi une personne de coeur avec de belles valeurs ....
Tu mérites bien de penser à toi ... de prendre le temps de vivre pour apprécier chaque instant .... et tu verras que c`est bien agréable de partager tout cela avec ton compagnon .
bonne continuité .... car même à la retraite .... il y aura encore des activités .... différentes mais toutes aussi intéressantes .
Bon samedi .
Capucine .

Guy Vandal a dit…

Eh oui ma belle Zoreilles, tout est "booké" d'avance en ce qui concerne l'hébergement, et depuis longtemps.

C'est pour ça que je te dis que je suis là, moi... et pas "booké" encore!

Grand-Langue a dit…

De la Guignolée des médias, il me semble qu'on en parle de moins en moins ici. C'est peut-être nmoi qui vit une autre réalité mais je crois que ce n'est plus très "in" de donner! Il y a des modes pour tout, il en va peut-être ainsi pour la Guignolée!

Grand-Langue

Étoile a dit…

Hummm ça sent bon ici les petits fruits des champs!Merci pour ton billet plein de vie. La récolte sera bonne assurée!

crocomickey a dit…

Incroyables ces chiffres de la donation ! Dans la Bite, vous êtes généreux en pas pour rire. Ça donne kekchose comme $1.60 par habitant. Impressionant ! Versus kekchose comme $0.10 à Mourial. Mais bon, les chiffres ne sont peut-être pas complets. Qu'importe ! La solidarité par chez vous, c'est pas juste des mots !

crocomickey a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Zoreilles a dit…

@ Capucine : T'es comme Guy... Trop fine, ma Capucine!

Je veux juste avoir un peu de temps pour moi après le 31 décembre, tu vois que je n'ai pas trop d'attentes!

Quant à mon compagnon, il ne sera pas à la retraite, il a déjà trop promis de travaux à faire en 2013 mais il changera de rythme à coup sûr.

Oui, je suis fière de ma région, t'as remarqué, hein? Comme je suis fière de toutes les régions du Québec et du Québec en entier, dans son histoire, ses paysages, sa diversité, ses gens, sa langue, sa culture et tout le reste.

Zoreilles a dit…

@ Guy : J'en reviens pas encore de ton invitation, t'es d'une générosité rare. On t'en redonne des nouvelles après les Fêtes, c'est promis.

Cou'donc, la Ville de Matag va avoir un sérieux problème d'hébergement pour ses retrouvailleux du 50e si tout est déjà booké 7 mois d'avance!

Zoreilles a dit…

@ Grand-Langue : Ça se pourrait bien que vous en entendiez moins parler à Montréal, en Montérégie, dans Lanaudière, Laurentides, Outaouais mais je crois que les régions dites périphériques (un mot inventé pour faire plus joli quand on parle des régions ressources que d'autres appellent « éloignées ») comme l'Abitibi, Le Nord-du-Québec, la Côte-Nord, la Gaspésie, le Saguenay-Lac-St-Jean, c'est une question de proximité et pourtant on vit sur de grands territoires peu densément peuplés où, en principe, la pauvreté est souvent abstraite et difficile à déceler.

En tout cas, ici, de la Guignolée des médias, comme de plein d'autres événements ou organismes qui viennent en aide aux plus démunis, nos médias nous en parlent abondamment tout au long de l'année et pour la Guignolée des médias tout particulièrement, ça faisait au moins trois semaines que tout le monde se mobilisait et s'organisait comme à chaque année.

Je remarque souvent des réalités très différentes dans ces deux types de régions.

Zoreilles a dit…

@ Étoile : Il y en a, des petits fruits, chez toi? Lesquels préfères-tu? Aimes-tu les cueillir toi-même? Je me disais que tu aimais la pêche alors tu aimes peut-être aussi les autres nourritures saines et délicieuses que la nature t'offre!

Zoreilles a dit…

@ Crocomickey : Ouais, pour une fois qu'on bat Montréal dans quelque chose, je me suis pas privée de m'en vanter, t'as vu?

La solidarité, chez nous, c'est légendaire, on voit ça souvent dans les plus petits patelins, dans des régions jeunes, encore en construction. La survie passe tellement par la solidarité. C'est comme aux Îles de la Madeleine, ce sont des insulaires, ils font face à tout et n'importe quoi, ils doivent se tenir pour survivre, et c'est pareil ici.

Je pourrais t'en donner bien des exemples concrets. Je trouve ça beau, moi, la solidarité!

Grand-Langue a dit…

Région périphérique (comme si tout tournait autour de Montréal!), région éloignée, peu importe l'expression, vous habitez un beau coin. Grâce aux gens comme ceux qui habitent près de chez vous, la fierté d'un peuple, et peut-être celle des Hommes, peut subsister.

J'estime que nous vivons encore une période creuse, une période très sombre et on dirait que vous sauvez la mise.

Grand-Langue

Étoile a dit…

Bonsoir Zoreilles.Oui j'adore les petits fruits.Derrière chez nous(chez mon fils) il a acheté la maison de mes parents.Il y a beaucoup de petites fraises et framboises.Pour les bleuets on va dans le coin de Parent où encore dans le parc Lavérendry.J'ai un faible pour les fraises nature.Et toi on peut savoir?Bonne fin de journée!

Zoreilles a dit…

@ Grand-Langue : Mais oui, TOUT tourne autour de Montréal, c'est là que sont les médias, les centres décisionnels et politiques, la plaque tournante de toute activité digne d'être prise en considération et mentionnée! Le reste, c'est le grand néant!

La fierté d'un peuple, pour bien la ressentir, il faut s'éloigner des grands centres. Vous l'avez sûrement constaté souvent lors de vos voyages à l'étranger.

Tenez, par exemple, si on parle de l'immigration. Ça se passe tellement différemment dans nos régions. L'apport des immigrants reste encore aujourd'hui une manne pour l'Abitibi. Québécois de souche et Fros (une contraction du mot foreigners qui signifie chez nous un mot gentil pour les qualifier) font équipe, s'entraident et s'enrichissent de leur bagage respectif, de leurs cultures et traditions. C'est comme ça qu'on réussit à recruter des médecins, chercheurs, profs d'université, débroussailleurs, mineurs, restaurateurs et tous ces métiers et professions qui construisent au jour le jour notre société multiculturelle et ouverte sur le monde. On n'a jamais eu à discuter ici d'accomodements raisonnables et encore moins à tracer des frontières qui divisent au lieu de rassembler...

Hier soir, 8 décembre, avait lieu un souper de La Mosaïque, où 24 nationalités étaient présentes. Et il y en a régulièrement, des activités de toutes sortes de cet organisme sans but lucratif. Chacun apporte un mets de son pays d'origine, ça chante, ça danse, ça partage, ça échange, c'est plein de couleurs, de saveurs, d'idées et d'idéaux qui se conjuguent dans une belle harmonie. J'ai des amis(es) de plusieurs origines qui sont aussi Abitibiens(nes) dans l'âme que je peux l'être.

Nous sommes peut-être un monde à part mais à part entière aussi. Et ça, je ne le retrouve pas quand je regarde la télé québécoise, que j'écoute la radio québécoise ou que je lis des journaux du Québec. Comme si le Québec m'était étranger quand ce sont les médias qui témoignent de ce qu'on est... C'est pourquoi, à mon avis, il y a tant de cinéastes, d'auteurs compositeurs interprètes, de créateurs et d'idéateurs qui viennent d'ici et qui ressentent un besoin fondamental de dire qui nous sommes, pour faire le contrepoids aux perceptions erronnées qu'on a de nous et de notre pays.

D'ici, c'est bizarre, on n'a pas l'impression de vivre une période sombre mais Simonac qu'on a l'impression d'être méconnus et même ignorés!

Zoreilles a dit…

@ Étoile : Des bleuets dans le coin de Parent ou dans le Parc La Vérendrye, là c'est sûr, tu manques pas ton coup!

Les framboises ne sont pas difficiles à trouver non plus, ce sont les tites fraises qui sont une denrée rare, c'est pourquoi elles sont si précieuses, mes préférées!

J'aime surtout ramasser des bleuets, c'est encourageant, il y en a beaucoup. Je les préfère nature, j'en congèle beaucouup et je décide à mesure si je les ajoute dans mes galettes ou si je fais une tarte, un pouding ou si je les mange congelés comme des petits bonbons!

Grand-Langue a dit…

Ça c'est un sujet intéressant: les immigrants qui habitent à l'extérieur des grands centres versus ceux qui optent pour la métropole. C'est aussi le cas pour Toronto et Vancouver.

Rien ne se passe de la même façon, dans les deux sens.

Grand-Langue

Zoreilles a dit…

@ Grand-Langue : C'est un sujet qui me passionne, vous l'avez deviné, ce qui nous distingue d'une région à l'autre, surtout en ce qui concerne les perceptions.

Le phénomène de la surpopulation par exemple, je sais que ça vous tient à coeur et que ça vous préoccupe, vous avez déjà abordé le sujet et vous m'avez sensibilisée beaucoup là-dessus. Ici, on a de la misère à être conscient des problèmes démographiques dans le monde, il faut nous comprendre, on vit sur un territoire immense où il y a une moyenne d'à peine 2 habitants par kilomètre carré, où chacun de nous peut pêcher tout seul sur son lac s'il le souhaite. Le problème de la surpopulation est alors si abstrait qu'il passe loin en arrière des premières places sur la liste de nos préoccupations mais pour tout ce qui touche à l'exploitation des ressources naturelles et l'environnement, là, on se mobilise facilement et on crie dans le désert sans avoir jamais l'impression d'être entendu. Des fois, on aurait le goût de dire : « Heille, c'est votre Québec à vous autres aussi! »

Si je pouvais recommencer ma « carrière », j'essaierais par des articles, des reportages ou des documentaires de démontrer qu'au-delà de nos différences et des réalités qui nous sont propres, au Québec, on pourrait s'approprier ce territoire et le faire nôtre beaucoup plus que maintenant, le mieux connaître, le reconnaître, par nous-mêmes d'abord, par les autres ensuite, avec toutes ses richesses et malgré sa diversité à tout point de vue, qui deviendrait un plus plutôt qu'un moins.

J'ai 55 ans, je ne m'attaquerai pas à pareille tâche mais j'ai l'espoir que la jeune génération, dont « mes enfants » font partie, s'acharne corps et âme à rapprocher ces visions éclatées du Québec d'aujourd'hui pour en faire un meilleur Québec de demain.

Et vous savez quoi? Y a des jours où je suis très très très optimiste!

Le factotum a dit…

Moi aussi, d'un optimiste débordant.
Bonne semaine!

Zoreilles a dit…

@ Le factotum : Qu'est-ce qui te rend de bonne humeur de même, Facto? T'as rencontré le Père Noël en fin de semaine?

;o)

Bonne semaine à toi aussi!

Le factotum a dit…

On est le 12/12/12 et sur l'heure du dîner, à 12:12, je pense qu'on va faire un voeu!
Le pouvoir du nombre...
Bonne et belle journée à toi!

Zoreilles a dit…

@ Facto : Eh bien... Y a de la magie dans l'air...

Je viens tout juste de mettre en ligne mon dernier billet, il se termine exactement comme ton commentaire! Et je te jure que je l'avais pas lu avant...

Mets-en qu'on va faire un voeu à 12:12, on ne sait jamais, il pourrait se réaliser!

Caboche a dit…

Il faut absolument que je parle de framboises. Des confitures de framboises, connais pas. Impossible pour moi d’arriver à les conserver plus d’une journée. Lorsque je vais aux framboises, au lac, c’est à peine si je peux en ramener jusqu’au chalet. Aussitôt cueillies, aussitôt mangées.
Pour ce qui est de la Guignolée, de la solidarité et des relations entre les gens dans les grandes villes versus en région, les commentaires qui précèdent sont très justes. À Montréal, 2 millions de gens entassés vivent souvent dans l’anonymat et l’indifférence. L’entraide et la solidarité ne sont pas toujours des mouvements spontanés.
Tiens, il y a une chose qui me surprend à chaque année : Pour inciter les gens à donner de gros montants d’argent à la Guignolée, La Presse organise un genre d’encan où les personnes misent un montant d’argent pour vivre une expérience avec un journaliste! (exemple : l’encan peut atteindre jusqu’à $1000, pour pédaler avec Foglia ou luncher et jogger avec Yves Boisvert, etc.).

Zoreilles a dit…

@ Caboche : Je pense que t'es pire que moi pour les framboises! Quand je cueille, je goûte pas, sinon je peux plus m'arrêter. Pareil pour les tites fraises et les bleuets.

L'entraide et la solidarité qu'on ressent dans les petits milieux, c'est que la pauvreté, la misère, les problèmes sociaux, nous semblent plus proches de nous, c'est moins abstrait. On peut mettre des visages dessus.

Ce genre d'encan de La Presse que tu décris, c'est peut-être des incitatifs intéressants pour certaines personnes mais moi, ça ne me viendrait pas à l'idée de pédaler avec Foglia ou de luncher avec Boisvert si c'est l'argent qui achète ce « moment », il n'y a plus rien de spontané. J'admire quand même Foglia, Boisvert et les autres de se plier à ça pour une bonne cause et passer du temps avec des gens qui ont les moyens de se les payer...

Tu dois me trouver de mauvaise foi, hein, de dire ça de même?

Caboche a dit…

Non, je ne te trouve pas de mauvaise foi. Comme toi, je ressentirais un certain malaise à recevoir quelque chose en échange d'un don. Mais bon, les journalistes se prêtent au jeu, je leur lève mon chapeau, et dans l’anonymat des grandes villes, il faut faire preuve d’imagination. Si ça permet d’amasser plus d’argent, c’est tant mieux.

Zoreilles a dit…

@ Caboche : Ah ben on pense pareil!

Mijo a dit…

(Juste un petit mot pour te dire que tu devrais peut-être l'homologuer ton remède anti-mal de dos avec ta sniffette dans les mains d'après-cueillette).

Zoreilles a dit…

@ Mijo : Hihihi, j'y songe!