vendredi 28 septembre 2012

Si j'avais été une artiste








Photos 1 à 7 : Variations sur un même thème, le 23 juillet 2012, en début de soirée, peu après une pluie douce et chaude. Les rivières Darlens et des Outaouais se mariaient sous un ciel plus haut qu'ailleurs. 

Si j'avais été une artiste

L'approche de la fin de mes 40 années pas toujours faciles sur le marché du travail m'invite à faire ces temps-ci toutes sortes de liens et de constatations alors que les événements qui prennent place dans ma vie ou celle de mes proches s'arriment de manière à ce que je doive faire la part des choses, certains deuils et que je tire mes propres conclusions pour continuer d'avancer. 

J'ai longtemps oeuvré dans le secteur culturel de ma région. J'ai aussi pratiqué des métiers ou occupé des fonctions qui étaient à cheval entre la création et l'administration, les communications et la diffusion. Chaque fois qu'on m'a traitée d'artiste, je ne savais jamais quoi répondre alors je ne m'en défendais pas mais j'étais consciente que je n'avais pas ce qu'il fallait pour en être une. Oh j'admets que je peux être créative parfois mais assumer d'être une artiste, ça veut dire s'exposer à la critique de tout un chacun et ça, je dois l'avouer, c'était au-dessus de mes forces ou de ma sensibilité! Ou de mon orgueil peut-être... Ce que je vais vous raconter en est une preuve indéniable... 

Je n'oublierai jamais ce moment, le 8 mars 2004. Si je me souviens de la date aussi précisément, c'est parce que le huit mars est aussi « la huite marse », Journée internationale de la femme, et que l'année 2004 m'a fait vivre bien des tourments, mon père venait d'avoir le diagnostic d'une récidive de son cancer qu'on savait désormais inopérable et incurable. Il en mourra d'ailleurs 11 mois plus tard. 

Quelques syndicats s'étaient affiliés au ministère de la Condition féminine pour organiser une journée bien spéciale pour toutes ces femmes syndiquées de la fonction publique et para-publique qui étaient invitées à un déjeuner conférence qui leur était offert pour célébrer l'événement, mesurer les progrès réalisés et ceux qui restaient encore à faire. 

On m'avait approchée pour donner cette conférence et avant d'accepter, j'avais assisté à quelques réunions d'équipe pour bien cerner le sujet, les enjeux et les objectifs à atteindre, tant par les syndicats impliqués que par le ministère de la Condition féminine. Je me demandais pourquoi moi mais comme j'avais la tête ailleurs à cause de tout ce que je vivais, je m'étais dit que j'allais livrer la marchandise, je ne savais pas encore comment mais comme je livrais toujours la marchandise, à force de travail, de retroussage de manches, de recherche et de créativité, j'avais encore l'innocence de celle qui fait confiance sans trop se poser de questions. Après tout, si on m'avait demandé ça, c'est qu'on m'en croyait capable... 

On attendait à ce déjeuner conférence des femmes de partout dans notre région. Le Centre des Congrès de Rouyn-Noranda était une salle magnifique, parfaitement conçue pour ce genre d'événements, avec la technique de l'audio visuel, le confort, les tables en rond, les déjeuners 5 services et toute la logistique qui se conjuguait pour que tout se passe bien. La première année, on avait invité une petite troupe d'un théâtre forum de la région et l'initiative n'avait pas fait fureur chez les syndiquées. La deuxième année laissait la place à une ventriloque « de Montréal » et là, le divertissement avait beaucoup plu, d'après les sondages recueillis à la fin du déjeuner. Moi, j'étais la conférencière invitée de cette troisième année. 

Dans les réunions préparatoires, j'avais proposé comme titre, « S'allier et s'enrichir de nos différences », ce qui avait été accepté à l'unanimité et avec beaucoup d'enthousiasme par ceux qui m'avaient embauchée. Ce titre me permettait de construire mon propos autour des thèmes chers à toutes ces femmes de tous les horizons : la solidarité, la collaboration, l'entraide et ces différences qui nous rendent efficaces et complémentaires dans toutes ces micro sociétés que sont nos lieux de travail et de vie. 

Et j'ai travaillé fort pour bien préparer ma conférence, je ne laissais rien au hasard. J'étais jour et nuit là-dedans, à visualiser la salle et les convives, l'éclairage et la disposition des tables, à faire des recherches, à tenter d'innover, d'intéresser, de réfléchir, d'analyser, structurer de manière intéressante, peaufinant chaque fiche avec soin, en y mettant un peu de moi, mais pas trop, juste assez pour faire partie d'elles, moi qui avait déjà été fonctionnaire, en cherchant des exemples évocateurs, convaincants, concrets, en y mettant des touches d'humour, de fantaisie et de sensibilité, encore là, pas trop, juste assez.

La veille, j'étais ultra prête, mes fiches aide-mémoire étaient complètes et ça coulait de source. Avec des couleurs, j'avais surligné des expressions, titres et sous-titres qui me serviraient de repères discrets à déposer sur le lutrin mais surtout, je possédais mon sujet, mon texte était gravé dans ma tête et dans mon coeur, je n'aurais qu'à tourner les pages au fur et à mesure. J'avais même prévu de les relier toutes ensemble, ces fiches, au cas où il m'arriverait d'échapper le paquet par terre en montant sur la tribune! (Non mais c'est vrai, ce sont des choses qui peuvent arriver, en tout cas qu'il vaut mieux prévoir!...) 

Et, comme il fallait s'y attendre, j'ai très peu dormi cette nuit-là! 

Le matin du 8 mars... Je me présente à l'avance au Centre des Congrès. Plusieurs femmes sont arrivées et prennent place autour des tables. La salle se remplit à vue d'oeil. J'en salue quelques-unes au passage et je vais leur faire la bise, à celles qui ont déjà été des collègues, ou que j'ai croisées dans les ministères où j'ai déjà travaillé. On me demande : « Qu'est-ce que tu fais ici, à quel ministère t'es rendue? » et je répondais simplement que je ne travaillais plus dans la fonction publique mais que j'avais apprécié de travailler avec elles dans le temps... Plus la salle se remplissait, plus j'avais un sentiment d'angoisse profonde que je m'efforçais de cacher derrière un sourire détendu. J'ai toujours su « bluffer »... Mais je ne me sentais vraiment pas bien... 

La petite équipe avec laquelle j'avais eu plusieurs réunions était assise en avant, près de la tribune. Elles m'avaient gardé une place pour que je n'aie que quelques pas à faire quand on allait me présenter. On a commencé à servir les déjeuners. J'ai juste pu avaler mon jus d'orange et pas au complet. J'ai peut-être goûté à mon café aussi, je ne me souviens plus. Je picorais dans mon assiette pour me donner une contenance mais j'étais pas là, pas vraiment là. J'essayais juste d'avoir l'air d'être « normale » et lorsqu'on m'adressait la parole à ma table, j'avais une écoute encore plus grande que d'habitude, tout simplement parce que je n'étais capable que de sourire et d'écouter! J'étais dos au monde, ça adonnait bien, j'aimais mieux ne pas voir la foule. 

Le moment arrive où la directrice régionale du ministère de la Condition féminine me fait un clin d'oeil, se lève et s'en va au micro pour me présenter. Ah c'était tellement beau ce qu'elle disait que je ne me reconnaissais même pas mais c'était bien de moi qu'elle parlait, ça aurait dû m'aider mais c'était la fois dans ma vie où je vivais le plus douloureusement et le plus intensément le syndrome de l'imposteur! 

Les secondes qui ont suivi, encore aujourd'hui, je me les remémore comme dans un film au ralenti ou un mauvais rêve. Pendant qu'elles applaudissaient, je me suis levée et j'ai marché d'un pas assuré jusqu'à la tribune, avec mes fiches dans les mains que j'ai déposées sur le lutrin. J'ai levé les yeux pour apercevoir la salle, j'ai dit bonjour et j'ai souri. Trois cent cinquante femmes. Trois cent cinquante... On m'en avait informée juste avant mais de les voir là, devant moi, toutes ensemble, autour de ces 40 tables rondes... Ça fessait comme un dix roues!

J'ai souri une demi-seconde. Pas plus. Mais la terre a arrêté de tourner et mon coeur a cessé de battre pendant cette demi-seconde. Une vision d'horreur.  Trois cent cinquante femmes...
J'avais tout prévu sauf ça, un public homogène... Exclusivement féminin. Toutes des fonctionnaires, syndiquées, à qui l'on offrait un déjeuner conférence et qui trouveraient le tour de ne pas apprécier ce qu'elles avaient la chance d'avoir dans cet avant-midi de congé. Me revenaient à l'esprit toutes les critiques injustes et injustifiées que j'avais souvent eu l'occasion d'entendre quand j'étais fonctionnaire et qu'on se rassemblait à la salle à café, pour une pause de 15 minutes que j'aurais volontiers laissé tomber pour ne pas entendre leurs sempiternelles jérémiades contre l'une ou l'autre ou l'institution ou le patron ou le syndicat... Et moi, je m'en allais leur parler de « S'allier et s'enrichir de nos différences ». 

À cet instant précis, pendant cette demi-seconde où je les sentais réceptives à ma petite personne qu'elles allaient juger très sévèrement, je me demandais si j'allais partir à courir en pleurant vers les toilettes, vomir mon jus d'orange ou carrément perdre connaissance. Vraiment, j'aurais préféré perdre connaissance, c'est plus joli. Mais non, je voyais embrouillé mais je tenais sur mes jambes, et je me suis encore demandé pourquoi moi, pourquoi on m'avait demandé ça, à moi... Et pourquoi j'avais dit oui. Toujours pas de réponse et je n'avais pas le temps de chercher... Ma demi-seconde de sourire et de bonjour étant passée, j'ai pensé à mon petit Papa Léo, qu'on avait condamné la veille, lui qui était le plus grand communicateur que je connaissais, lui qui avait un charisme incroyable, et je me suis demandé ce qu'il aurait fait à ma place, là, tout de suite. 

En faisant semblant de placer mes fiches, je me tenais après le lutrin en ne quittant pas des yeux la salle mais je regardais au-dessus, c'est un vieux truc, et j'ai commencé avec une première phrase, entrecoupée d'un sourire et d'un clin d'oeil en avouant candidement que c'était impressionnant de voir autant de femmes réunies autour d'un café pour « S'allier et s'enrichir de nos différences ». C'est ce qu'aurait fait Papa, il me semblait. 

Heureusement que je possédais mon sujet, c'est ainsi que j'ai livré la marchandise. Le premier rire m'a ramenée sur terre. Ouf, que je l'avais échappé belle. Il me restait juste à continuer. À mesure que je sentais la salle à l'écoute, c'était le métier qui prenait le dessus, je réintégrais mon corps et quelques facultés intellectuelles. Quelques yeux souriants que j'avais repérés au fil des premières secondes m'encourageaient à saupoudrer çà et là un peu d'humour, un peu de complicité et je me suis rendue au bout de ma conférence sans pleurer ni vomir ni perdre connaissance.
Sous les applaudissements, j'ai réintégré ma place. On avait enlevé mon assiette évidemment et les autres filles étaient rendues à la salade de fruits frais et au quatrième réchaud de café au moins. J'ai pris mon café froid, trop gênée pour en demander un autre, c'était le dernier de mes soucis. On me félicitait à la table mais je n'y croyais pas du tout. Il était de bon ton de le faire en pareilles circonstances et c'est tout, je disais merci poliment mais je savais tout ce que j'avais risqué et que j'avais réussi à cacher à tout le monde apparemment mais moi, je n'étais pas dupe. 

Pendant qu'on terminait notre déjeuner, les femmes commençaient à mettre leur manteau et s'en aller, en laissant à la sortie les feuilles de sondage, parfois remplies, parfois pas. En rangeant mes fiches dans ma valise, je me suis aperçue que je ne m'étais servie d'aucune, elles étaient restées bien en ordre et toutes reliées... à la deuxième page!

J'avais hâte que l'équipe récupère les feuilles de sondage pour savoir si les femmes avaient apprécié ou pas le déjeuner, la salle, l'ambiance, le choix d'une conférencière, etc. Évidemment, ce qui m'intéressait, c'était uniquement de savoir ce qu'on avait pensé de ma performance et comment on m'avait jugée. Le reste, c'était de la régie interne des syndicats et du ministère de la Condition féminine.

Les filles de l'équipe ont vite fait la lecture des feuilles de sondage, la plupart n'ayant pas rempli le questionnaire et l'ayant remis intact. Sur une cinquantaine de feuilles, on avait coché des cases ou mis des commentaires, la plupart élogieux en ce qui concernait ma conférence, je pouvais même reconnaître le phrasé et l'écriture de certaines filles avec lesquelles j'avais déjà travaillé. Mais deux sondages ont émis des critiques au sujet du choix de la conférencière, on a essayé de les soustraire à mon regard mais j'ai insisté pour les lire. Et ça m'a fait mal. Je trouvais ces critiques très injustes et je ne pouvais pas me défendre ni m'expliquer. 

Les filles de l'équipe m'ont dit qu'il y avait eu moins de négatif que les années précédentes, que deux petites critiques négatives sur trois cent cinquante femmes, c'était le gros lot. Mais moi, je ne me souviens que de ces deux critiques-là, même pas signées, et j'ai oublié toutes les autres. 

Si j'avais été une artiste, il aurait fallu que j'apprenne à composer avec les critiques, les frustrations du monde et les commentaires négatifs et gratuits de ceux qui ne font jamais rien et qui se permettent de juger ce qu'ils ne comprennent pas. Je n'aurais pas su m'y faire, j'en suis convaincue. Et j'ai beaucoup d'admiration pour tous les artistes, quels qu'ils soient, parce qu'ils savent se livrer, corps et âme, en donnant le meilleur d'eux-mêmes pour leur art, en n'ayant pour tout bagage que leur passion et leur créativité. 


53 commentaires:

Barbe blanche a dit…

Quelle grande Artiste tu es Zoreilles, le tract à te couper les deux jambes, et tu continus, comme toute artiste, tu sais très bien, qu'il faut malgré tout, donner un bon spectacle.
Les critiques, nombres d'artistes, préfèrent n'en lire que les bons, et tout comme Charlebois, se disent qu'en fin de compte, :"les critiques, ce sont des ratés sympathiques"
Tu as la sensibilité d'une grande artiste, et de ce fait, tu es tellement fragile, que tu dois, rester un peu à l'écart pour te protéger des tireurs de roches...

Barbe blanche a dit…

J'allais oublier tes photos,
impardonnable.
Elles sont magnifiques, et tu t'en doute possiblement, j'aime à la folie, une belle série de photos qui se répondent comme ça, elles parlent tellement...
Tu es une artiste c'est visible à l'oeil nu...

Solange a dit…

Toujours difficile d'affronter le public, mais réussir à le faire c'est déjà toute une performance. Je ne doute pas que le contenu fut solide et bien structuré. C'est assez rare de pouvoir faire l'unanimité. Certains artistes ont beaucoup de mal à supporter la pression. Chose certaine tu as une âme d'artiste.

Zoreilles a dit…

@ Barbe blanche : Non, je ne suis pas une artiste, j'insiste!

Notre fille en est une, elle. Notre beau-fils aussi. Dernièrement, ils ont été mis en nomination aux Prix Gémeaux pour leur websérie. De son côté, Isabelle a scénarisé avec un autre comédien une mise en lecture du roman de Jocelyne Saucier, Il pleuvait des oiseaux. Ils en donneront, comme comédiens, 36 représentations dans une tournée régionale, pendant tout le mois d'octobre. Parallèlement, Isabelle chantera quelques-unes de ses chansons, à deux reprises aujourd'hui, dans le cadre des Journées de la culture. Et elle ne le sait pas encore, j'ai été mise dans le coup parce qu'on avait besoin de ma participation, mais elle recevra ce soir le Prix de la culture de la Ville de Rouyn-Noranda, capitale culturelle. À 25 ans...

Hier, en visionnant sur un réseau social une vidéo à laquelle elle avait largement participé, (scénarisation et comédienne principale) j'avais lu à son sujet quelques critiques injustes et tellement stupides que j'espère qu'elle ne lira jamais ça. Parce que ça va l'atteindre et je le sais mieux que personne...

C'est une artiste. Une vraie. Avec sa sensibilité d'artiste. Elle ne peut pas se fermer au monde. Plus ça va, plus son talent est remarqué, plus elle est reconnue dans son milieu, plus elle s'expose et ça attire l'attention. Je crains qu'on lui fasse du mal.

Zoreilles a dit…

@ Barbe blanche : Cela étant dit, je te remercie pour ce que tu penses de mes photos. Ça prend un artiste pour en reconnaître une autre!

Je pense que toi et moi, on est amoureux fou de notre pays, de notre langue, notre culture et nos paysages. On sait ce que ça veut dire de « S'allier et s'enrichir de nos différences ». Depuis qu'on se connaît et qu'on se visite sur nos blogues respectifs, on dirait que l'Abitibi et la Gaspésie, c'est proche proche proche ♥

Zoreilles a dit…

@ Solange : Avoir une âme d'artiste, ça je veux bien! Ça signifie que je les admire, les artistes, que je ne les juge pas quand je comprends pas tout à fait, que je m'abandonne quand je regarde une toile, un dessin, quand j'écoute une musique, que je me laisse transporter dans l'univers d'un film, dans l'imaginaire d'un écrivain, d'un poète, etc.

Toi, comme artiste peintre, as-tu déjà fait face à la critique?

À l'université, j'avais déjà eu un cours qui s'intitulait « Psychologie et pédagogie de la créativité ». La prof nous avait dit qu'à la fin du cours, on ne serait pas nécessairement tous des créateurs mais qu'on ne verrait plus jamais un spectacle, un film, une exposition de la même façon. Et elle avait raison.

Étoile a dit…

Je te comprends tu sais.Je vis tout près d'un artiste. En fin de semaine dernière,il ne l'a pas eu facile. Il avait pris un gros contrat pour un mariage, pour animer la journée,la soirée,et bien sur jouer de la musique et chanter.Les futurs mariés avaient fait un choix de chansons et avaient insisté pour que celles-ci soient joués tout au long du souper(qui a duré 4 heures). Mon fils leurs avaient préalablement suggéré en douceur,de faire des petits changements,mais ce fut impossible pour eux c'était coulé dans le ciment. Au cours du souper mon fils a eu quelques plaintes des invités qui ne se gênaient pas pour critiquer le choix musical. ce fut l'enfer pour lui. Par contre la soirée dansante s'est très bien passée.Il a même dû "insister" pour arrêter la soirée il était 4 heures du matin. Mais,mon artiste est resté accroché aux personnes insatisfaites et aux commentaires dont il n'était pas du tout responsable. Il a eu une semaine difficile,c'était la première fois que ça lui arrivait. Comme il m'a dit par la suite c'est le métirer qui rentre mais je vais mieux choisir mes contrats à l'avenir. C'est ma compétence qui est remise en cause et ça je le prend pas. Je l'ai bien compris.En tant que mère je comprends ta fierté pour ta fille.Bravo pour ta fille et ses beaux prix qu'elle recoient. Merci pour ce bon billet.bonne fin de semaine chère Zoreilles.

Zoreilles a dit…

@ Étoile : Ton fils démontre hors de tout doute qu'il est un artiste, un vrai. Il ne s'arrêtera pas à ces commentaires négatifs qui lui ont grafigné le coeur mais il en prend bonne note, il en tire une leçon qui va lui servir dans l'avenir. Il choisira mieux ses contrats ou bien il se gardera une marge de manoeuvre pour être fidèle à ce qu'il ressent, à ce qu'il veut faire vivre à son public. Après tout, il est capable, mieux que personne, de saisir le pouls, l'ambiance et la « personnalité » de la salle.

Il a raison, c'est le métier qui rentre, il est capable de passer par-dessus ça tout en tenant compte de ce qu'on lui a fait porter injustement comme responsabilité sur ses épaules.

Je serai toujours fière de ce que fera Isabelle et de ce que créera Dominic. Je les aime inconditionnellement même si j'ai peur pour eux quand même. Je me sens comme une mère louve qui voudrait protéger ses louveteaux, tu comprends sûrement ce que je veux dire ♥

Noémie Turbide a dit…

En tant qu'étudiante, je me devais de bien faire mes devoirs. Alors voici la définition internationale du mot artiste.

L'Unesco a proposée une définition ouverte, déterminée par la conscience individuelle, dans sa Recommandation relative à la condition de l'artiste (adoptée à Belgrade, le 27 octobre 198026) :

« On entend par artiste toute personne qui crée ou participe par son interprétation à la création ou à la recréation d'œuvres d'art, qui considère sa création artistique comme un élément essentiel de sa vie, qui ainsi contribue au développement de l'art et de la culture, et qui est reconnue ou cherche à être reconnue en tant qu'artiste, qu'elle soit liée ou non par une relation de travail ou d'association quelconque. »

Alors voilà, pour moi, tu es bel et bien une artiste.

Bonne journée :)

Noémie

crocomickey a dit…

Primo : les photos sont quasiment (!) aussi belles qu'aux Iles. Vraiment !
Deuxio : kliss que tu es tripante à suivre dans tes écrits. J'avais quasiment une serviette de prête pour essuyer ton vomi ...

Tertio : avec un peu d'indiscrétion, j'aimerais savoir le temps approximatif que ça t'a pris pour sortir ce texte sans aucune maudite faute ...

Bon weekend la scripteuse géniale ...

Lise a dit…

Zoreilles,

j'étais tellement plongée dans ton récit, qu'il me semblait ressentir ton angoisse. Parler en public, pas question pour moi; et là je viens de me voir dans le miroir, et j'ai le cou plein de plaques rouges, ce qui est le cas quand je suis anxieuse.

Tu es une artiste des mots, ça c'est certain; et bravo à Isabelle pour sa tournée d'octobre avec sa mise en scène de "Il pleuvait des oiseaux". Je suis dépassée (admiration) quand je "vois" autant de talents chez-les autres et ne sais que dire.

Les deux critiques négatives je comprends qu'elles soint imprimées dans ta tête pour toujours. Il y a des mots qui font mal et qu'il est hélas impossible d'oublier...

Zoreilles a dit…

@ Noémie : Si c'est ma filleule adorée qui le dit... ;o) en plus que tu es sérieusement documentée, avec des références crédibles et internationales!

Je voudrais pas te paraître de mauvaise foi mais je corresponds pas à tous les critères, entre autre celui-ci : « et qui est reconnue ou cherche à être reconnue en tant qu'artiste ».

Mais je respecte ton opinion... Je te l'avais tu déjà dit que j't'aimais, toi?

Zoreilles a dit…

@ Crocomickey : J'aime ta méthodologie...

Primo : Venant de toi, aussi amoureux des Îles que moi, c'est tout un compliment!

Deuxio : Je pense que mon genre, c'est plus de perdre connaissance, j'ai de la classe quand même, m'aurais-tu ramassée?

Tertio : Franchement franchement là? Je dirais en tout et partout, une heure, je rédige toujours directement à l'écran, quand ça me pogne et je tape toujours aussi vite qu'une bonne secrétaire, c'était mon premier métier. Et là, hier, ça m'avait pogné fort, il y avait eu tout un déclencheur, ça a sorti d'un jet. J'ai réouvert l'ordi ce matin seulement, quand j'ai vu quelques commentaires auxquels je voulais répondre, je me suis relue et c'était terrible, j'ai corrigé les fautes qui m'ont sauté dans la face! Ça me prend souvent un petit recul, moi, pour voir mes fautes, mes redondances et mes mots manquants.

Bon week end à toi aussi... collègue!

Zoreilles a dit…

@ Lise : Oulala, j'aurais dû mettre un avertissement avant : attention de ne pas plonger dans mon récit, vous pourriez ressentir des malaises... Je suis désolée.

En tout cas, je suis consciente du pouvoir des mots, je le suis autant dans ma vie personnelle que professionnelle.

Parler en public est difficile pour tout le monde. Je ne fais pas exception à la règle mais d'un autre côté, ça s'apprend, ça se pratique, et on en vient à développer ses petits trucs et ses méthodes éprouvées, bref, quand il le faut, on y arrive en travaillant tout le reste alentour et on n'accorde pas trop d'importance à soi mais plutôt au propos et au groupe auquel on s'adresse. Quand je peux avoir des questions ou des interventions ou une participation de la salle, là, je suis comme dans mon salon mais m'imposer comme conférencière sans avoir de feed back instantané, j'ai trouvé que c'était l'enfer.

Autrement dit, je n'aime pas imposer, j'aime communiquer!

Et pour la tournée de mise en lecture de Il pleuvait des oiseaux, je savais que ça pouvait t'intéresser, tu as beaucoup aimé ce roman, je t'apprends toute une primeur, ON EN FERA UN FILM!

Dans un autre ordre d'idée, Isabelle et son collègue comédien pour cette tournée ont relu 8 fois le roman, ensemble et séparément, pour l'annoter et le maîtriser parfaitement. Ensuite, ils ont recréé des dialogues qui n'existaient pas vraiment dans le livre, pour en faire une mise en lecture théâtrâle qu'ils livreront dans les écoles secondaires et les bibliothèques de chez nous. Il est question de présenter ça aussi ailleurs au Québec... À suivre.

Jocelyne (Saucier) était là cette semaine au lancement, elle était très émue, elle a été ravie du petit extrait qu'ils nous ont présenté. Elle a très hâte d'assister à la grande première, mardi soir le 2 octobre, à la bibliothèque municipale de son village, à Cléricy, à une vingtaine de kiomètres de Rouyn-Noranda. Jocelyne vit de grands moments de bonheur et de nombreux honneurs sont déjà venus récompenser cet ouvrage qui est déjà traduit en plusieurs langues.

Barbe blanche a dit…

Zoreilles, permet moi de te dire que tu est une artiste, c'est ta filleule qui te le dit, et ton objection ne tient pas,
"et qui est reconnue ou cherche à être reconnue en tant qu'artiste »."
Ici, tes lecteurs te reconnaissent comme artiste,alors, tu n'as pas besoin de chercher à être reconnue, c'est déjà fait, et ça tu ne peux le nier, vois tu, maintenant, tu peux te présenté comme étant Zoreilles artiste reconnue, c'est-y pas beau ça...
Mais, comme disait un grand ami à moi, "fais à ta tète, c'est à toi les zoreilles"...

Le factotum a dit…

Bravo pour le magnifique texte!
Et que dire des photos, sublimes enchainements!♥

Rarement vu autant de sensibilité, de structure, d’abandon de soi, et surtout de fierté.
Et moi, tellement heureux de te connaitre et d’être ton ami.

Bravo à ta fille. Elle le mérite tellement!

Zoreilles a dit…

@ Barbe blanche : D'accord, je rends les armes, vous m'avez convaincue! De toute manière, ce matin, je suis tout ce que vous voulez, j'ai 3 1/2 ans et demi, le même âge que Félixe, et dans nos jeux de rôle et nos bricolages, je suis devenue une maman chat!!!

On s'est fait une grosse cabane dans le salon, on a viré les divans de bord, mis des couvertures au-dessus et des pans de dentelle qui descendent sur les petits bancs (faut jamais jeter nos vieux rideaux!...) y a des bébés qui font dodo partout, alors on ne fait pas de bruit, elle écoute présentement un dessin animé... en pyjama!

Hier soir, on a fait dodo collé-collé avec plein d'oreillers et de livres d'histoires... Hihihi!!!

Zoreilles a dit…

@ Le factotum : Tu sais pas quoi? Ma fille nous a tous bien eus, hier soir!

Dominic et moi, on s'était évertués depuis le début de la semaine à comploter pour l'amener, elle, à l'Abstracto hier, au 5 à 7 de la Ville de Rouyn-Noranda, capitale culturelle, où elle devait recevoir un Prix de la culture.

Avec la complicité de pas mal de monde, c'était Dominic qui devait être là, parce que c'est lui qui recevait le Prix de la culture. Il était heureux mais tellement surpris qu'il n'y croyait pas.

Avant de remonter au lac Dufault, vers 19 heures, après notre sortie cinéma/souper au St-Hubert, il était prévu qu'on aille faire la bise à Maman Isabelle pour la féliciter pour son Prix... Et c'est là qu'on a su qu'Isabelle nous avait bien eus, toute la gang!

On a félicité Dominic, qui mérite tellement ce Prix, et on a quand même fait la bise à Maman Isabelle, qui avait tout orchestré ce bon tour de passe-passe qui nous a tous subjugués...

Contente aussi d'être ton amie!

Solange a dit…

Bien certain que j'ai déjà été critiquer, pour la peinture, pour le chant et pour ma façon d'agir aussi. Mais je me dit à chaque fois ce que mon père disait " Faut voir de qui ça vient" Ça fait mal quand même, mais c'est endurable.

Zoreilles a dit…

@ Solange : Ton père était bien sage et toi aussi, tu l'es. Quand je vais être grande (!), j'aimerais ça penser comme vous. Je crois que ça s'en vient...

;o)

linda a dit…

Bonsoir Zoreilles

Quand tu dis,que tu pensais plus aux deux mauvaises critiques,qu'à celles qui étaient plus positives,j'ai pensé à Jean-Pierre Ferland,le public avait grandement apprécié le spectacle...Gala...mais lui,il pensait sans cesse aux journalistes qui avaient été très durs,il a eu bien de la peine M.Ferland.

J'admire les gens qui sont capables de faire des critiques contructives,malheureusement,il y a des personnes qui prennent plaisir à démolir juste par plaisir,c'est vraiment domage.

J'ai déjà lu le texte suivant,sur les critiques constructives.

http://www.servicevie.com/relations-sociales/l-art-de-la-critique-constructive/a/646

Zoreilles a dit…

Bonjour Linda,

J'ai lu la première page du texte que tu proposes sur les critiques constructives et j'en conviens, c'est très délicat, il faut « manipuler la chose avec soin »!!!

Je me souviens de la peine qu'avait eue Ferland, à la suite de Gala, il avait d'ailleurs un peu perdu sa chemise dans ce projet.

Un jour, un critique littéraire avait écrit à propos d'un des premiers livres de Félix Leclerc : « Il eut mieux valu que cet homme eut les deux mains coupées plutôt que d'écrire cela ». C'était tellement blessant que, du coup, Félix Leclerc, s'était exilé en France...

Yvon Deschamps n'a plus voulu remonter sur scène après une critique très virulente d'un chroniqueur culturel.

Les exemples pleuvent mais les artistes ne s'y habituent pas. Même les grands.

J'ai déjà eu un prof à l'université qui excellait dans l'art des critiques constructives. Nous devions animer des groupes laboratoires chacun notre tour et on était là pour s'améliorer. Évidemment, il devait relever nos faiblesses et nos erreurs, (mais lui n'utilisait jamais ces mots-là) nous aider à mettre le doigt dessus. C'était tellement beau de le voir à l'oeuvre, personne ne sortait détruit de ces exercices, bien au contraire. Il commençait par faire ressortir nos forces et nos bons coups, et à la fin, il disait : « Maintenant, si j'avais une consigne à te donner, ce serait de... » et il nous disait exactement ce qu'on pouvait améliorer dans notre manière d'animer un groupe ou de communiquer avec les gens.

Un grand monsieur... qu'on a tous aimé!

Anne-Marie a dit…

Salut Belle-Sops!

J'ai encore des frissons...
J'aime te lire, et pour moi, c'est ça être une artiste!
Quand on fait vivre des émotions de cette manière aux gens!

En tout cas, moi, à chaque fois que je te lis, je voyage!

Autre sujet!
Ça fait 1 mois maintenant que nous ne sommes pas allés à R-2 Cher Chéri et moi....
ON S'ENNUIE!
Mais là, tu sais quoi? On part vendredi pm!!!! J'ai déjà des odeurs plein le nez... Des sons plein les zoreilles!

Tu y seras?

<:0) xxx

Anne-Marie a dit…

Encore moi!!!!!

Je viens de lire Noémie!!!
Je seconde!

:)

Zoreilles a dit…

@ Anne-Marie : Je te fais souvent voyager... à Rapide Deux, t'as pas de misère à t'imaginer dans le décor!!! Merci pour le compliment, parce que c'en est un...

Oui, j'y serai, on part vendredi nous autres aussi, on y a rendez-vous avec Robert et Gisèle, sur le quai de la marina, on y sera pour une grosse semaine, de vraies vacances, surtout pour moi, qui ne chasse... que les images, hihihi!

Prendrons-nous un petit verre de rouge ensemble sur notre galerie samedi après-midi? La dernière fois, c'était chez vous, justement avec Noémie et Hubert!

linda a dit…

Bonsoir Zoreilles

C'est agréable de lire ton beau témoignage au sujet de ce professeur d'université,par sa façon d'agir,il semble qu'il avait trouvé la bonne méthode.

Pour apprendre à s'améliorer,c'est important de croiser sur notre route des personnes en qui on peut avoir confiance,qui sont en mesure de souligner nos forces,et qui peuvent également,à l'occasion nous guider pour nous aider quand il y a des choses à changer,ne pas condamner les erreurs,mais justement,être en mesure,avec des critiques constructives,à réussir à nous stimuler à nouveau,en nous permettant de faire le point.

Guy Vandal a dit…

Pour écrire aussi bien, pas de doute, il faut être une artiste.

Je pense depuis longtemps que les artistes rendent service à l'humanité. Pis je pense depuis longtemps que ça me fait toujours du bien de venir ici.

Merci belle Zoreilles!

Zoreilles a dit…

@ Linda : Ah oui, ce prof, c'était quelqu'un! Sa « mission » n'était pas facile, il enseignait un peu de théorie mais il devait surtout nous observer à l'oeuvre, en train d'animer, et ensuite, relever nos forces et nos points à améliorer. Tout se faisait devant le groupe classe qui devenait notre groupe laboratoire, donc on apprenait autant à voir faire les autres que lorsque c'était notre tour. Le titre du cours était « Utilisation des ressources personnelles en situation de groupe » ou quelque chose du genre...

Par exemple, chez moi, il avait décelé une peur des conflits lorsque j'étais en situation d'animation, il voyait aussi que j'avais des ressources pour y faire face. Très peu de choses peuvent me faire perdre mes moyens devant un groupe mais si un conflit éclate entre deux participants, je fige, je tombe en mode observatrice impuissante qui voudrait se sauver! Alors, à mon insu, il avait donné des rôles à deux étudiants (un gars de mon âge et une madame plus âgée) et lorsque le supposé conflit a éclaté, j'ai dû faire face... avec les ressources que j'avais et que j'ignorais. Après, on a beaucoup ri, ma peur des conflits était évidente pour tout le monde, ça m'a aidée à dédramatiser l'affaire, il n'y avait rien de méchant là-dedans. Ce prof savait instaurer le respect, la franchise, l'esprit d'équipe et l'humilité dans un groupe et chez tous les étudiants(es). Je crois même que c'est ce cours-là qui a soudé toute notre cohorte jusqu'à la fin!

Au primaire, au secondaire, à l'université (je n'ai jamais été au Cégep) j'ai eu des profs de tous les genres, hommes et femmes, et sauf quelques exceptions, j'ai eu la chance d'avoir toujours d'excellents modèles de prof, des gens passionnés qui nous apprennent beaucoup plus que la matière qu'ils enseignent!

Zoreilles a dit…

@ Guy : Toi, t'as toujours aimé te faire raconter des histoires... Et moi, c'est ça que je fais, je raconte des histoires... vraies... par écrit!!! Je ne saurais pas inventer, c'est pour ça que je ne suis pas une écrivaine, je serais plutôt une conteuse... de vrai!!!

Mais une conteuse, c'est une artiste, et ainsi, lorsqu'on l'écoute, il se peut qu'on en tire quelque chose « qui rende service à l'humanité », un petit pas à la fois. Je suis tout à fait d'accord avec toi, les artistes sont essentiels à notre monde, ils « élèvent nos âmes » comme aurait dit ma grand-mère, sinon on ne serait plus que des machines à produire, à faire rouler l'économie, à consommer, etc.

Anne-Marie a dit…

Salut Belle-Sops!

Mais non, tu ne me fais pas voyager seulement à R-2! Je voyage dans tes écrits...Je vous vois enfants, adolescents!
Je te vois si près de ton papa, de tes petits frères, de ta fille, de son amoureux, de ta petite fille!
Je voyage tout plein dans le temps!!!!

Mais c'est certain que lorsque tu parles de Rapide-2, là, je "fly"!!!

Ton invitation est vraiment alléchante et je compte bien l'honorer! Surtout que je m'en vais en espèce de retraite fermée...Je ne suis pas habituée à ça moi que Cher Chéri soit parti si souvent et si longtemps... Va falloir que je m'achète tout plein de revues!!!!

Bon ben on se voit en fds!

Belle-Sops!
xxx

Lise a dit…

Zoreilles,

Je te souhaite une magnifique fin de semaine dans le bois et en famille. J'aimerais tellement fuir aussi, loin de l'immeuble locatif ou je demeure, mais je n'ai pas les moyens de déménager ailleurs. Un nouveau voisin,emmménagé il y a un mois dans l'appartement voisin a depuis déposé une douzaine de sacs de vidanges sur la galerie que nous partageons; je devrai me résigner à appeler le propriétaire...quel bonheur!

Je ne dis pas ceci pour t'attrister, mais seulement pour te faire réaliser (même si tu le sais déjà) le bonheur que tu as de vivre loin de cette crisse de ville sale nommée Montréal. C'est tout!

Lise a dit…

En passant Zoreilles, mille excuses pour le gros mot sur ton blogue familial. D'ailleurs j'aurais dû me contenter d'écrire la première phrase et c'est tout. Ce n'est pas ta faute si les gens malpropres et sans respect pour le voisinage me font "péter les plombs", disjoncter si on veut. Alors je te souhaite une magnifique semaine complète "dans le bois" et bonne chasse aux photos!
;)

Zoreilles a dit…

@ Anne-Marie : En retraite fermée? Eh bien moi, ma retraite sera plutôt ouverte!!! Nous serons quatre, avec ma belle-soeur Gisèle et mon beau-frère Robert!!! N'empêche que j'ai la ferme intention de me reposer, de décrocher, etc. Je vais garder le poêle chaud, c'est ma seule responsabilité pour 9 jours!!!

Je t'en souhaite autant, en concentré, parce que tu as seulement la fin de semaine mais c'en est une de trois jours, tu devrais normalement avoir le temps de lire tes revues... ;o)

À plussssss, comme disent les jeunes ♥

Zoreilles a dit…

@ Lise : J'ai justement eu une pensée pour toi, hier soir, alors que j'assistais (avec Crocodile Dundee et ma maman) à la mise en lecture du roman de Jocelyne Saucier que tu as tant aimé, Il pleuvait des oiseaux.

La mise en scène très sobre mais efficace, le jeu des comédiens Isabelle Rivest (ça me dit quelque chose, ce nom-là!...) et Alexandre Castonguay (lui aussi), nous replongeaient avec délice dans l'univers des personnages si attachants que j'ai retrouvés avec grand bonheur.

En plus, cette représentation avait lieu à la bibliothèque municipale de Beaudry, un petit village fort sympathique, situé tout près de Rouyn-Noranda. T'aurais aimé être là, c'est une bibliothèque comme il y en avait dans notre enfance, ça respire la passion des livres. Toutes les chaises étaient prises, il y avait même du monde dans l'escalier et on aurait pu entendre une moucher voler.

Cela dit, je compatis avec ce que tu racontes au sujet de l'environnement dans lequel tu vis et que tu n'as pas choisi, dans lequel tu te sens prisonnière. Au fond, tu as beaucoup en commun avec Marie-Desneiges...

Zoreilles a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Zoreilles a dit…

@ Lise : J'apprends à l'instant chez un ami commun (Crocomickey) que c'est ta fête aujourd'hui...

Je t'en souhaite un joyeux, un ensoleillé, un plein de surprises, d'amour, de tendresse et d'amitié.

Bonne Fête, Lise!

Le factotum a dit…

@ Lise,

Bonne fête!♥

Le factotum a dit…

J'ai hâte de pouvoir m'offrir cette mise en lecture du fameux duo...
Bonne semaine au campe!
Repose-toi bien!

Zoreilles a dit…

@ Le factotum : Lise va avoir une belle surprise ♥

* * *

Oui, toute une semaine... Non mais c'est pas beau, ça? Je n'aurai pas de misère à m'autoriser un petit 30 minutes par jour juste à moi, hein?

Pour la mise en lecture, si tu veux y assister dans ton patelin, il te faudra patienter jusqu'au 31 octobre, ils terminent cette tournée à Amos, histoire de finir en beauté probablement!

Merci d'être passé, pour Lise et pour moi, je te souhaite aussi du bon temps tout plein, ça doit être beau, les couleurs, à ton chalet, dans ton petit boisé? Je l'ai jamais vu mais je l'ai souvent imaginé quand tu en parles!

Lise a dit…

Merci pour les souhaits chère Z♥reilles!

Pour ce qui est de la piéce tirée du livre de Jocelyne Saucier, c'est sûr que j'aurais aimé être là. Et c'est le genre d'histoire qui se prête bien à une mise en scène sobre...à condition de ne pas mettre le feu (tentative d'humour); j'ai aimé tous les personnages, Marie-Desneiges (beaucoup plus douce et conciliante que moi) particulièrement et je lève mon chapeau à votre Isabelle et Alexandre Castonguay, les artistes qui n'ont pas fini de faire parler d'eux. Mais bon les artistes ça ne manque pas chez-vous!

:)

Lise a dit…

Merci aussi à vous monsieur le Fact♥tum!

:)

Joce a dit…

Pour moi y a même pas de débat...tu es une artiste aucun doute... Là ou j'ai du mal, c'est la vision que tu poses sur l'audience...je crois que tu fais fausse route....mais tu laisse d'abord parler tes émotions et ce n'est pas toujours la plus fiable des boussoles mais c'est souvent ce qui rend les billets si intéressant!

Caboche a dit…

Ta réflexion sur la création, la communication, la critique et la notion d’artiste m’intéresse beaucoup.
Bien que j’aie lu la définition « ouverte » de l’Unesco en ce qui a trait à l’artiste, je ne me prononcerai pas sur le fait que tu en sois une ou pas. Tu peux bien refuser l’étiquette d’artiste si tu veux, mais tu me sembles quelqu’un qui a beaucoup de créativité tant dans ta vie de tous les jours que dans ta vie professionnelle et ça se reflète dans ton blogue.
En fait, tout le monde possède un brin de créativité logée dans une zone de son cerveau. Mais ce qui nuit à la pensée créatrice et étouffe l’expression de celle-ci, c’est d’abord la peur du jugement des autres, et notre propre jugement qu’on pose trop vite avant d’oser passer à l’action. À trop analyser, on bloque le processus créateur. Pour innover, trouver des solutions nouvelles, inhabituelles, il faut être capable de laisser tomber pour un moment la pensée rationnelle (lâcher son fou, quoi, prendre un risque, ne pas avoir peur de l’erreur, avoir le sens de l’humour et être capable d’autodérision.)
Il est normal, je crois d’être sensible à la critique, elle permet d’avancer, de s’améliorer, mais elle ne doit pas empêcher de créer.
Pour ce qui est de la communication, qu’elle soit orale ou écrite, je crois qu’il y a une part de talent inné qui se peaufine par l’apprentissage. Toi, tu es tombée dans le chaudron de la communication à ta naissance. Ton récit était tellement prenant, que j’avais l’impression de lire un thriller.

N.B.: J'adore tes photos très artistiques.

Zoreilles a dit…

@ Lise : C'est vrai que les artistes, ça ne manque pas chez nous! J'irai tout à l'heure entendre Isa qui a accepté de faire la partie « prestation musicale » d'un organisme sans but lucratif. Les artistes sont souvent très généreux de leur temps et de leur talent... Ensuite, elle part faire une prestation théâtrale (Il pleuvait des oiseaux) dans le coin d'Amos. Et Dominic n'est pas en reste avec tous ses projets et tournages. C'est sans doute tout ça et bien d'autres choses qui ont déclenché ma réflexion et ce souvenir que je racontais dans mon billet...

J'espère que t'as eu une belle fête!

Zoreilles a dit…

@ Joce : Tu es bien sage, mon p'tit frère! Et je comprends chaque mot de ce que tu dis et bien au-delà de tes mots, justement... Tout s'éclaircit pour moi, j'assume d'être une artiste mais ça ne change pas ma conclusion, la critique me fait peur au point de me paralyser, donc je continue d'être une artiste inclassable qui ne diffuse pas ailleurs que sur ce blogue!

C'est pourquoi mon blogue m'est devenu si précieux avec le temps, si tu savais tout ce que j'y trouve encore, grâce aux commentaires de ma famille et de mes amis(es).

Zoreilles a dit…

@ Caboche : On dirait qu'on jase autour d'un bon chocolat chaud réconfortant!

J'aime particulièrement ce que tu dis : « Mais ce qui nuit à la pensée créatrice et étouffe l’expression de celle-ci, c’est d’abord la peur du jugement des autres, et notre propre jugement qu’on pose trop vite avant d’oser passer à l’action. À trop analyser, on bloque le processus créateur.»

Tellement vrai, ça! Et c'est toi qui me l'a révélé.

Avec le recul de mes 40 années (qui s'achèvent) sur le marché du travail, je crois aussi que j'avais une attirance et une facilité pour les communications, je tiens ça de mon père. Ce que je tiens de lui aussi, c'est son amour de la vie et des gens, envers et contre tout. Alors les critiques, quelles qu'elles soient et contre n'importe qui, quand elles sont injustes et injustifiées, ça me fait toujours tomber de haut. Quel paradoxe!

Lise a dit…

Zoreilles,

mes cinquante-sept ans ont été ce qui est insignifiant pour la plupart des gens, une année de plus, point. Pour le reste il n'y a rien a dire.

Le factotum a dit…

@ Lise,
Oh, on a une jeune dame parmi nous.

Zoreilles a dit…

@ Lise : S'il n'y a rien à dire, je vais respecter ça!

@ Le factotum : Jusqu'à quel âge on est jeune? La jeunesse dure de plus en plus longtemps, je connais des jeunes de 80 ans! ;o)

Mijo a dit…

Celles qui n'ont pas eu le courage de signer leur critique ne sont pas des artistes elles n'ont plus. C'est tellement facile et bas de ne pas avoir le courage de ses opinions. D'ailleurs auraient-elles eu le courage de monter à la tribune pour s'adresser à 350 personnes. Pas sûre.
Mais en attendant, ça fait mal. Pour que tu t'en souviens autant des années après, elles ont quand même su toucher là où il "fallait". Je crois aussi qu'il faut être bigrement blindé pour savoir affronter la critique même celle qui est crasse. Quand c'est justifié, ça fait mal aussi mais elle permet d'avancer. Alors oui, pas facile d'être artiste.
Quant à tes photos, elles sont vraiment belles et je trouve beau le petit texte qui va avec.

Zoreilles a dit…

@ Mijo : L'anonymat permet pas mal de choses, on peut le constater aussi sur certains réseaux sociaux... ceux que je ne fréquente pas disons!

Ça fait tu mal? Oui, c'est sûr quand j'y pense, comme quand je l'ai raconté dans ce billet ou lorsque je l'ai vécu, mais au fond, il faut passer à autre chose, (mais en tirer un enseignement pour soi-même) ce que je fais à longueur d'année!

Cet épisode m'a fait réaliser que je n'étais pas suffisamment armée pour composer avec la critique, justifiée ou pas. On met toute une vie à acquérir un minimum de confiance en soi et si quelques critiques peuvent nous démolir ça rapido, c'est qu'on n'est pas fait pour prendre cette place-là.

Merci pour le compliment sur les photos et le petit texte qui va avec!

Dididit a dit…

Je fais dans les vieilles publications hein! Ben, j'ai été touché par celui-là et les photos(comme souvent). Moi les gens qui me ramassent l'émotion de même je pense que c'est des artistes. Ça me suffit. Mais j'avais pas besoin de lire ça pour savoir comment que t'étais... C'est peut-être même bon que tu le saches pas trop si c'est le cas, ça aide pour les pieds (les garder à ras de sol). Laisse aux autres les mauvaises appréciations, ils sont pas nombreux mais ils font ça tellement bien.

Zoreilles a dit…

@ Didi : Eh bien toi, ce matin, tu m'as « forcée » à relire ce vieux billet pour me remettre dans le contexte et mieux apprécier ton commentaire.

Simonac, ça me fait encore mal de revivre ça!

Mais de te lire ici avec du recul par rapport à mon billet m'a fait prendre conscience d'une chose que je cherche à m'expliquer depuis longtemps : Pourquoi je me sens toute croche lorsqu'il est question de publier? Et pourtant, j'ai besoin d'écrire... et d'être lue de temps en temps!

Heille, je pense souvent à toi depuis quelques jours, maintenant que je suis à peu près installée dans le voisinage. Il faudrait bien que tu viennes prendre un café un de ces quatre, je te ferais le meilleur capucino du quartier Noranda-Ouest!

J'ai recommencé à prendre des petites marches, le quartier a changé, je le redécouvre et ça fait bizarre, du déjà-vu mais tout neuf...