Photo : Août 2011, au verger de l'Île Nepawa, Lac Abitibi. Ce pommier est différent des autres, on dirait qu'il offre ses pommes en faisant une révérence, de manière à ce que même les tout petits puissent les cueillir.
Madame B
Il me semble la connaître depuis toujours. Mais pour dire vrai, je la côtoie seulement depuis 2004, lorsque Belle-Maman a emménagé tout près de chez Monsieur et Madame B, sur le même étage de la résidence privée pour personnes âgées autonomes, dite de type évolutive. Cette expression marketing très à la mode signifie que lorsque les résidents deviennent moins autonomes, on « évolue » avec eux, moyennant quelques suppléments qui s'additionnent... et même parfois, se multiplient!
Je ne m'attarderai pas sur le cas de Monsieur B, un genre de grand aristocrate très sobre, distingué, d'allure toujours un peu tristounette. On ne le voit jamais en présence de son épouse, beaucoup plus colorée : Madame B, un phénomène inexpliqué...
À cause de son nom de famille, enfin plutôt celui de son mari, je lui avais demandé dès notre première rencontre si elle était la maman d'Hélène, une fille de mon âge que j'avais croisée dans l'un de mes milieux de travail. Je venais de créer un lien avec elle pour toujours, et depuis elle m'associe à tous ses enfants, particulièrement à Hélène.
Au fil des années et à force de se rencontrer dans les corridors, dans l'ascenseur, à la buanderie, dans le hall d'entrée ou à la cafétéria où je vais souvent chercher ou rapporter les plateaux de repas de Belle-Maman, il s'est tissé une sorte d'amitié secrète, une complicité joyeuse et discrète, entre Madame B et moi. Elle me charme et m'attendrit à tous les coups, cette dame fascinante. La rencontrer et échanger avec elle me remplit d'un bonheur instantané et d'une joie de vivre dont elle arrive à m'envelopper comme par magie, tant elle porte ça en elle.
Madame B est une artiste. Elle l'a toujours été. Elle crée du beau et du bon. Elle rend le monde meilleur.
Sur la porte de son studio, celui qu'elle partage avec son mari, on a tout de suite une idée de sa personnalité ou son état d'âme du moment : une oeuvre d'art, un bricolage, des fleurs, un chapeau rigolo, une photo, un paysage, une décoration de la saison, toujours accompagné d'une phrase, une expression, une citation de quelque auteur ou philosophe qu'elle est en train de lire. Elle en change très souvent, on dirait que c'est comme son blogue!
Elle s'implique facilement et veut toujours aider tout le monde, cette femme a besoin d'aimer et d'être aimée, de donner. Elle ne suit pas la mode des madames de la résidence, non, elle crée des ensembles toujours jolis avec des superpositions de couleurs et de textures et ça l'amuse beaucoup, ça la fait rire et elle dit toujours qu'elle n'est quand même pas pour garder ça pour ses vieux jours!
S'il y a un petit rôle à tenir dans un spectacle, ou qu'on a besoin d'elle pour jouer un tour à quelqu'un, chanter une chanson ou célébrer un anniversaire, elle va déployer tout ce qu'elle peut de ses talents si ça peut être utile pour mettre de la joie dans une activité spéciale ou faire vivre à quelqu'un un moment particulier.
L'autre jour, je l'ai vue passer avec ses gants de vaisselle jaune, une plante verte qu'elle avait installée sur le siège de son déambulateur et un gros sac de terre. Elle chantonnait un air un petit peu sautillant. Je lui ai dit : « Ah bon, c'est journée de rempotage, votre plante était à l'étroit? » elle m'a répondu : « C'est celle du bout du couloir, ça faisait longtemps qu'elle étouffait ».
Quand elle s'est blessée à un genou, l'automne dernier, elle est restée avec un léger handicap dans sa démarche après l'opération, elle a dû s'astreindre à se déplacer avec une marchette, le vrai mot pour ça, c'est déambulateur. Elle n'en a pas fait de drame, elle m'a dit qu'elle avait passé son permis haut la main pour conduire ça et se déplacer comme le reste du monde! Elle était contente de son achat « pas dur su'l'gaz », très écolo, qu'elle a ajouté. « Le pire, ce sont les batailles de parking de marchettes à la cafétéria, un vrai fléau! »
En décembre, elle a perdu l'un de ses petits-fils dans un accident de voiture. J'ai eu de la peine pour elle. Je l'ai revue seulement quelques semaines plus tard. Je n'allais pas passer ça sous silence. Elle m'a pris les mains et m'a dit que personne n'osait lui en parler alors qu'elle avait tant besoin de ne pas rester toute seule avec ça. « Les silences sont trop lourds, il n'y a rien de pire ». J'étais à l'écoute, si elle avait voulu m'en parler plus longuement. Mais non, elle s'est mise à me parler d'un autre deuil qu'elle avait dû faire et de ce qui s'était passé par la suite. La plus belle histoire que j'avais jamais entendue sur la résilience. Le temps s'était arrêté, et nous étions, elle et moi, comme sur une île déserte, au mitan de la vie... Je l'aurais écoutée pendant des heures.
À la fin, elle m'a regardée dans les yeux... « Je vais te dire un secret... Derrière chaque épreuve se cache un trésor »...
- Vous êtes certaine? Je devrais l'écrire pour m'en souvenir toujours...
- T'as pas besoin de l'écrire, tu vas voir que tu vas t'en souvenir!
Sur cette conclusion toute en sourires et en points de suspension, d'autres dames sont arrivées et m'ont saluée, dont Madame M et Madame P, qui me disaient que Belle-Maman achevait son café et qu'elle arriverait sous peu. Elles regardaient Madame B avec un certain mépris et leurs grands airs de compassion pour moi, en supposant que j'étais obligée de faire la conversation avec Madame B pour tuer le temps. D'ailleurs, j'ai souvent entendu des remarques très désobligeantes à son endroit, des choses injustes venant de personnes aigries, frustrées, tristes ou jalouses. Parce que Madame B ne fait vraiment pas l'unanimité, ça, c'est indéniable, c'est un fait établi à la résidence. Elle est tellement brillante et sensible qu'elle s'en rend compte. Elle me fait des clins d'oeil dans ce temps-là... Et moi, je l'adore!
Dernièrement, à la suite de beaucoup d'implication de ma part au chevet de Belle-Maman, j'ai eu beau croiser et côtoyer souvent les gens qui habitent dans cette résidence « de type évolutive »... J'ai compris ce qu'on reprochait à Madame B plus que tout : elle est rayonnante, lumineuse, créative, enjouée, bonne jusqu'au fond de l'âme, profonde, généreuse, artiste et poète de la Vie. Madame B n'est pas inscrite dans un processus de mort, elle est... VIVANTE!
69 commentaires:
Que du bonbon !
Je crois bien que je l'aime moi aussi, cette Madame B !
Évidemment, ceux qui la snobent, on serait en droit de se demander s'ils s'aiment eux-mêmes. Cela j'en doute !
Madame B pour madame bonheur, pour madame bonté, pour madame, tent qu'il y a de la vie, vivons là Bien...
Moi aussi, j’ai la chance de rencontrer ce genre de personne. Il y en a toujours une ou deux qui se démarquent du lot!!!!
Même dans ce milieu, il y en a qui aime la Vie malgré les contraintes que nous amène justement la Vie…
Et je retiens surtout :
« À la fin, elle m'a regardée dans les yeux... « Je vais te dire un secret... Derrière chaque épreuve se cache un trésor »... »
Et avec ton écoute, je dois t’avouer que tu es un de ces trésors!
@ Réjean : Ces gens-là ne s'aiment pas, ton hypothèse me semble juste et réaliste. Ils font plus que la snober, ils la jugent carrément. J'ai même entendu quelqu'un présumer que son mari avait honte d'elle, qu'elle était folle, etc.
Elle se permet d'être et ne se contente pas seulement de paraître!
Oui, tu l'aimerais, il émane d'elle quelque chose de très spécial qui fait chaud au coeur, qui nous donne envie de vivre nous aussi. Sa joie, si communicative pour moi, devient éteignoir pour d'autres. Pourtant, elle, ne juge vraiment jamais personne, elle n'a pas de temps à perdre avec ça, elle vit!
De la manière qu'on la traite, parfois, ça me fait de la peine, je trouve ça injuste. Elle dérange dans ce monde.
@ Barbe blanche : Madame Bonheur, Madame Bonté, j'aime ça!
Ça aurait pu être Madame A pour Artiste, elle a sans doute mis la pédale douce toute sa vie sur ce qui voulait s'exprimer en elle et aujourd'hui, elle s'éclate.
Elle est symbole de liberté dans un univers tellement trop cadré pour elle...
@ Facto : Tu en connais toi aussi? Dommage qu'ils ne se connaissent pas entre eux, ils auraient tellement de fun!
Tu devrais la voir avec ses longs cheveux blancs, attachés, tressés, relevés, selon son humeur de la journée. Elle est même créative avec ses cheveux... C'est pas elle qui fait vivre la coiffeuse du vendredi, les madames sortent toutes de là peignées pareilles, toutes moulées dans le même moule!
Elle est souvent mon trésor dans mon épreuve. Quand je dois passer la journée à la résidence, j'espère toujours la rencontrer et pouvoir jaser avec elle plus que 2 minutes.
Pour moi, elle est une perle non réclamée. Du vrai gaspillage. Le monde passe à côté d'elle sans s'en rendre compte qu'ils côtoient un trésor...
As-tu remarqué que tout ce qui est différent de la masse dérange?
Il semblerait que la frustration n'a pas d'âge.
Bravo d'aller au delà du mémérage et de regarder avec les yeux de ton coeur. Tu vois des choses que certains ne verront jamais.
Guy,
Tu dis, en parlant de Zoreilles:
"Tu vois des choses que certains ne verront jamais."
Cela n'est vrai que si les gens refusent de regarder en eux ce qui s'y trouve déjà et qui a toujours été là.
Bonsoir Z'oreilles ! Vous l'évoquez avec tant d'affection, tant de réjouissante humanité que j'aurai presque envie de connaitre Madame B . Vous l'avouez , elle est pour vous comme un phénomène inexpliqué... Un fabuleux portrait que vous faites d'elle !
T o u c h é e
@ Guy : Oui, j'avais bien remarqué que tout ce qui est différent de la masse dérange!
Les memérages ne m'influencent pas, sauf que... oui peut-être... ça m'incite à me faire l'avocate du diable! C'est peut-être pour ça que j'ai été tout de suite attirée par Madame B et que je l'ai adoptée d'emblée. Tu sais, ça m'est déjà arrivé de sentir que je dérange parce que je suis vivante... ;o)
@ Réjean : N'est-il pas 100 fois plus difficile de se conformer à des manières de vivre uniformes, plutôt que d'être libre d'agir à sa guise et de suivre son coeur? (comme Madame B l'a compris).
Se laisser contaminer par la joie des autres plutôt que de vouloir imposer une seule et unique façon d'être et de penser? (ce que les madames de la résidence devraient essayer de comprendre).
Au fond, Réjean, si Madame B m'atteint autant en plein coeur, c'est sans doute qu'entre elle et moi, la seule différence, c'est... à peu près 30 ans! (ce que je suis en train de comprendre!...)
@ Jerry OX : J'ai tant d'affection pour elle que j'ai eu le goût de vous la présenter et bien souvent, j'ai le goût de la défendre. Je ne laisse personne dire du mal d'elle mais quand on laisse voir plutôt qu'on exprime des jugements à son endroit, j'enrage...
Qui sait si vous ne connaissez pas déjà une Madame B? Il y en a sûrement autour de vous!
@ Air fou : Je suis pas étonnée ♥
Tu as tellement raison Zoreilles,
Il est beaucoup plus simple, en effet, de se laisser contaminer par la joie des autres plutôt que de vouloir imposer une seule et unique façon d'être et de penser, tel que la société s'astreint actuellement à le faire. Les madames de la résidence ne l'ont pas compris. Elles fitent encore parfaitement dans le moule qu'on nous impose, mais j'ai confiance qu'avec le temps, le cœur deviendra notre seule façon de penser.
J'adore tout simplement ton billet. Cette personne est une Grande Dame. Elle ne fitte pas dans le moule mais elle vit Sa VIE à elle. Tu dois connaître Mme Marguerite Lescop écrivaine. Elle est aussi un bel exemple de femme qui se fout des conventions.Certains la juge comme un peu fofolle moi je l'admire pour sa belle joie de vivre. C'est une chance de pouvoir côtoyer de telles personnes. Vous vous apportez beaucoup l'une et l'autre. J'ai une Mme B. dans mon entourage et je l'adore.Elle a 83 ans. Elle brise les conventions et vit pleinement sa vie.Elle ne se met pas de limite jamais.On vit dans un petit village où les jugements sont parfois sévères. Mais ,elle s'en fout carrément.J'espère vieillir comme elle. Mme B. a le privilège de partager avec toi ses petits bouts de vie avec ses hauts et ses bas. Ce sont des personnes marquantes de qui on apprend énormément à lâcher-prise sur des choses trop conventionelles et banales. En tout cas elles respirent le bonheur ,elles, n'est-ce-pas? merci Michèle pour ce billet et bonjour à mme bonheur!
@ Réjean : Wow, quel optimisme, tu as vraiment cette confiance-là en notre avenir de p'tits vieux?
Je veux bien te croire!
Tu vas faire un vrai bon Monsieur B, tu as de l'aptitude...
;o)
@ Étoile : Oui, je connais Marguerite Lescop, j'avais lu avec bonheur « Le tour de ma vie en 80 ans ». Je me demande ce qu'elle devient, cette dame?
Tu connais une Madame B? Alors on a de la chance toutes les deux! Je repense à Madame la ministre Marguerite Blais qui disait l'autre jour à l'émission Tout le monde en parle « allez visiter vos aînés dans les résidences, les CHSLD, ils sont la richesse de notre société ».
Faudrait pas passer à côté de ça, hein?
Oui, les Madames et les Monsieurs B sont très inspirants pour notre aujourd'hui et tous nos nombreux demains... ;o)
Euh... C'est qui, Michèle?
Pour ma part, Zoreilles, tu as probablement constaté, comme plein d'autres, que je suis complètement immergé dans ma spiritualité, tellement le monde n'a pour moi plus aucun sens.
Ce que je vois, c'est qu'au delà de toutes leurs expériences vécues, les âmes ne sont pas différentes, les unes des autres.
Et quant à ma vision optimiste, je n'ai jamais dit qu'elle se déroulait sur notre monde en folie. Je la vois plutôt sur le prochain.
Sur ce, Monsieur B se tait :-)
Elle est donc consciente de l'envie qu'elle suscite chez les autres vieux.
Quel plaisir que d'être vieux et de faire chier les autres vieux!
Grand-Langue
J’avais justement une conversation samedi passé avec Ipso, qui me faisait remarquer toutes ces madames sortir de la coiffeuse avec le même moule sur la tête.
Ipso aussi, porte ses longs cheveux blancs selon son humeur de la journée. Elle ne peut se résoudre à aller voir une coiffeuse du vendredi …
Elle fera sûrement une belle madame B.!!!
@ Réjean : Figure-toi que non, j'avais pas constaté que tu étais « complètement immergé dans ta spiritualité » mais en suivant ton lien et en lisant ce billet sur ton blogue, je ne peux plus faire autrement que de le savoir, en effet!
Je suis pour ma part tellement loin de ça, on dirait que ça ne me parle pas du tout, que je suis en train de lire une autre langue que le français, mon cerveau refuse d'aller plonger dans l'infiniment grand, je suis obligée de relire chaque phrase 4 ou 5 fois pour me « grounder », c'est bizarre, hein? Même si je ne refuse pas de regarder à l'intérieur de moi, que je n'ai pas peur de ça du tout, c'est comme... un ailleurs trop loin...
C'est probablement plus humain que spirituel mais j'ai quand même confiance encore immensément dans notre humanité. Dans la bonté du monde. Voilà mon espérance. La seule peut-être. Ah oui, autre chose : La nature, y a juste ça de vrai... Je te le dis, je suis vraiment groundée!
Je suis née en 1957. Un jour, sur une pierre tombale ou sur ma photo près d'une urne dans un colombarium, à la droite de ma date de naissance, on ajoutera 20??. Entre les deux dates, il y aura un trait d'union. Et qu'est-ce que j'aurai vécu, donné, aimé et créé autour de moi dans cette toute petite période de temps que dure une vie, représentée par ce trait d'union? C'est la seule chose qui m'importe vraiment.
On est quand même drôlement culottés de parler de ça ici, il n'y a rien de plus intime et personnel que le sens qu'on donne à la Vie...
@ Grand-Langue : Oh, cher ami, vous lui prêtez des intentions qu'elle n'a pas, j'en suis certaine, mais elle vous trouverait drôle! (et moi aussi d'ailleurs).
Madame B ne suscite pas l'envie chez les autres vieux... À moins que... Peut-être avez-vous raison, elle se permet plein de libertés que les autres ne se permettent pas?
Ça me la rend encore plus sympathique et attachante si ça se peut! Et ça expliquerait son petit brillant dans l'oeil...
@ Facto : M'étonnerait pas qu'elle fasse une future Madame B, ta belle Ipso! Tu ne t'ennuieras jamais avec elle...
Elle n'a qu'à pas fréquenter jamais les coiffeuses du vendredi dans les résidences privées et le tour sera joué.
Te rends-tu compte de ta chance? ♥
Message compris, Zoreilles ! Merci de m'avoir ramené sur la Terre.
Dorénavant, je ne planerai que sur mon blogue et quand je viendrai sur les autres blogues, dont le tien, je serai fermement ancré sur le sol. :-)))
Je suis désolé Zoreilles d'avoir écrit le nom de Michèle dans ton blogue. C'est aussi le nom d'une personne qui a un blogue. J'ai eu le bonheur de voir une émission de télévision où Madame Lescop était invitée. Elle était fidèle à elle-même.Âgée de 96 ans et aimant encore autant la vie. Bonne soirée Zoreilles.
Ciel! Quelle beau et vrai conte! Je me voyais à côté de toi, à jaser avec Madame B...
Je m'ennuie de te lire... mais ça c'est mon problème et ça m'appartient...
Drôle de passage pour moi de ce Temps-là où j'ai de la difficulté à trouver du Temps, tout le Temps...
J'espère que ça va revenir... le Temps de prendre le Temps...
@ Réjean : Je te lançais pas nécessairement un message, j'échangeais avec toi tout simplement. Tu fais comme tu veux, hein? Mais c'est sûr qu'il vaudrait mieux semer en terrain fertile, donc ailleurs qu'ici, surtout que je « fréquente » pas mal de gens qui sont comme moi « si fortement ancrés sur le sol »!!!.
La liberté d'être et de penser, de s'exprimer sur n'importe quel sujet, moi je vote pour!
@ Étoile : Ah bon, Michèle, c'est une autre blogueuse? Je la connais pas mais je connais beaucoup de Michèle, par contre!
Moi, c'est Francine... ;o)
Madame Lescop a maintenant 96 ans? De la manière que t'en parles, elle a l'air en assez bonne santé... Merci pour les nouvelles!
@ Fitzsou : Ah ma très chère... Bienvenue dans le club.
Le temps... C'est ma bête noire, mon obsession, ma denrée rare, donc ma richesse! Et ça s'arrange pas avec les années, au contraire, il me semble qu'il y a toujours quelqu'un qui tire sur ma jupe ou sur ma manche!
Je lis moins souvent aussi des gens qui pourtant m'enchantent chacun sur leur blogue, je me promets toujours d'y aller et la journée passe, la semaine passe, le mois passe...
Tu passes ici quand t'as le temps et c'est correct de même, tes visites me font toujours immensément plaisir.
Je t'offre une pensée que j'ai eu longtemps à l'affiche sur mon frigo et que ma mère a longtemps eu à l'affiche sur notre frigo familial quand j'habitais encore à la maison : « Le temps ne nous pardonne pas ce qu'on fait sans lui ».
Autrement dit, offre-toi le luxe de prendre ton temps pour bien faire ce que tu juges bon de faire... Et si les Madelinots ne t'ont pas suffisamment influencée lors de ton dernier voyage aux Iles, les habitants de la Toscane y réussiront peut-être? Ils paraît qu'ils ont un art de vivre qu'on gagnerait à mieux connaître et intégrer! ;o)
Eh Zoreilles, tu sais pas quoi. Je manque aussi de temps depuis que le printemps est arrivé. Ben oui, cette année je sais quand il est revenu, une amie est venue luncher avec moi ce jour là. Pi là là... on en a étiré du temps toé! Belle évasion. Tékà... Pour Mme B, ben je la connais moi. Profil d'artiste all right. Il y a des relations comme ça qui nous frappent sans qu'on l'ait demandé hein. C'est des cadeaux de vie de pouvoir s'entourer de gens intéressants et sincères. En revenant te lire, je me rends compte que tu écris plusse vite que mes visites. Tant mieux, je vais devoir revisiter pour rattraper.
Derrière chaque épreuve se cache un trésor ».
Je mets ça dans mon pack sack de la vie.....
@ Didi : Je tiens mes promesses, hein? Je te l'avais dit qu'il fallait que j'écrive quelque chose sur elle! C'est toi qui m'a soufflé l'idée du qualificatif « aristocrate » à propos de Monsieur B, j'ai trouvé que tu avais raison mais si lui s'est beaucoup illustré sur la scène régionale, elle, en revanche, a toujours été dans l'ombre, je voulais rétablir un peu les faits!!!
Savais-tu qu'elle est en train de rédiger ses mémoires? Ça va être drôlement intéressant à lire, je pense...
Et pour la constance, si tu veux rien manquer, faudra revenir aux semaines. J'ai comme un peu adopté ce rythme qui est devenu naturel. Je manque parfois de photos mais jamais de choses à conter, tu me connais?
Ouais, je te dis qu'on n'a pas manqué l'arrivée du printemps c't'année toué chose, sur la terrasse à siroter notre café, il faisait 24 degrés, j'avais chaud... On devrait prendre le temps plus souvent... ;o)
@ Joce : Ça m'étonne tellement pas!
Tu l'exprimes de la même manière que moi en plusssssss : tu mets ça dans ton pack sac de la vie! On doit être parents, hihihi...
Il te vient tu des images avec ça, toi?
Sur le coup, après qu'elle m'ait dit ça, je me suis mise à « rewinder » ma cassette, j'ai identifié tous les trésors qui s'étaient pointés dans ma vie au moment ou peu après que je traversais ces épreuves.
Si t'as pas déjà trouvé un nouveau trésor, je te le souhaite pour très bientôt. Tu me conteras ça quand on sera en haut de la Big Hill, à l'Île d'Entrée!
Dommage que sa rayonnance ne déteigne pas sur les autres !! C'est contagieux et ça ne fait pas mal pourtant.
Quel éclat de rire avec la bataille de marchettes sur le parking de la cafétaria !!
@ Mijo : Sa rayonnance est loin de déteindre sur les autres, elle leur tape plutôt sur les nerfs...
Moi aussi, j'avais bien ri quand elle m'avait parlé de ça, les fameuses batailles de parking de marchettes à la cafétéria! Ça fait des images dans nos têtes, hein?
;o)
Que c'est beau ce que tu as écrit-là Francine!
Je sais pas ce que j'ai ces temps-ci, mais les larmes me montent aux yeux tellement facilement!
C'est une belle complicité que tu as là avec madam B. Je suis certaine qu'elle doit être formidable cette dame pour que tu en parles avec tant d'émotions!!
Veux-tu bien m'expliquer pourquoi les gens sont jaloux des personnes heureuses? Je trouve cela désolant... Ça m'arrive à moi aussi de croiser ce genre de regard et j'ai juste le goût de leur faire une grimace dans ce temps-là!!!
Continue d'être complice avec elle! Et tant pis pour les gens qui la regarde du coin de l'oeil! Ils manquent très certainement quelque chose d'extraordinaire!
xxx :0)
Tu devrais lui faire lire ton blogue à ta belle madame B !
Ben tiens!
Moi je suis d'accord avec CROCOMICKEY!!!
:0) xxx
@ Anne-Marie : Tu sais pas ce que t'as? Je peux te le dire, moi, t'as le coeur tendre ♥
Je crois pas que ces gens soient jaloux des personnes heureuses, c'est pas ça. Je pense plutôt que ça les confronte d'être si différents, d'avoir si peu d'aptitude pour le bonheur...
Tu dis : « Et tant pis pour les gens qui la regarde du coin de l'oeil! Ils manquent très certainement quelque chose d'extraordinaire! »
Je suis bien d'accord. Tiens, on vient de leur faire une grimace!
@ Crocomickey et Anne-Marie : Je suis bien trop gênée pour ça... Je parle jamais de mon blogue à des gens qui me connaissent comme Francine. Pourtant, il y en a qui connaissent les deux et c'est ben correct de même mais j'ai trop de pudeur pour faire mon auto-promotion, même pour partager un texte. J'en suis carrément incapable. Un jour, si je me paye un psy, j'essaierai de creuser dans ce sillon-là pour comprendre!!!
Mais il faut que je vous raconte ce que j'ai vécu hier. J'étais avec ma mère à l'épicerie et on rencontre mon oncle Bertrand. Lui, ça fait quelques années qu'il me lit, alors quand il me voit, il rit et il m'appelle Zoreilles. Ça me fait toujours chaud au coeur. Des fois, il me parle de photos, d'autres fois de mon propos, mais toujours, c'est joyeux et un peu comme complice et secret.
Hier, il me dit : « Heille c'est ben bon ton texte sur Madame B..... » et il me la nomme au complet. Moi, complètement sidérée, figée sur place dans le rayon de la crème glacée, je lui dis : « Tu l'as reconnue? » et il m'explique que oui, parce que telle raison, telle autre raison, telle autre raison, ça ne pouvait faire autrement, c'était Madame B.....
Ah ben là... Si jamais ça vient jusqu'à ses zoreilles à Madame B, ben... ça sera ça. Mais moi, je ferai rien pour que ça se produise.
Vous saviez pas ça que j'étais gênée? Ben oui! Ça m'arrive...
J'avais écrit ce billet-là lundi parce que je l'avais dans le coeur depuis un bon moment. Je souhaitais aussi que peut-être... par la bande, ça nous ouvre les yeux sur toutes les Madame B qu'on côtoie sans le savoir et sans les remarquer. Et les Monsieur B aussi, comme de raison.
Bonjour Zoreilles!
Ma belle-mère était une Madame B. Je l'ai accompagnée jusqu'à son grand départ. Je pense souvent à elle...surtout les jours où le regard des autres me pèse, les jours où oser risquer me semble plus laborieux. Son souvenir est une source de "risques à prendre". Pas besoin de te dire que nous avons bien ri et philosopher ensemble jusqu'à la fin. Une grande dame bien dans sa peau!
Bonne fin de semaine Zoreilles!
xx
Blogger me joue des tours depuis hier:-(
L'évènement vécu à l'épicerie t'a gênée mais il nous fait sourire!!!
Allo cousine
Si ton oncle t'a parlé de ton billet c'est de ma faute ! Et ca va rester entre nous ! Moi j'aime beaucoup la manière dont tu parles de madame B. Ne sois pas gênée de ce que tu as écrit à son sujet c'est flatteur pour elle crois-moi. Et en plus je dirais qu'il en faudrait plus des... madame B
Bonne fin de semaine XxX
Et que penser de la guerre des marchettes, lors des repas, à l'entrée de l'ascenseur. On pourrait en faire une belle série Web...
Hilarant!!!!
Madame B, l’originale, l’extraverti, l’artiste, la flamboyante qui mord dans la vie ne représenterait-elle pas la façon dont on aimerait vieillir? N’exorcise-t-elle pas nos peurs face à la vieillesse, à la perte d’autonomie, à la souffrance, à la maladie?
Est-ce qu’on vieillit comme on a vécu? Est-ce que les vieux acariâtres, bougons ou avides de commérages l’ont été toute leur vie? La mélancolie ou la timidité sont-elles inscrites dans les gênes?
Aller au-delà des apparences, ça se fait dans tous les sens. Derrière le grincheux, la maussade, la commère, se cachent peut-être aussi une richesse, un savoir, une expérience de vie moins éblouissante mais tout aussi précieuse à découvrir.
Et puis, leur coiffure, quelle importance? On s’en fout qu’elle se ressemble.
Ce qu’il y a sous la chevelure est bien différent d’une personne à l’autre mais toutes ces pesonnes ont quelque chose à nous apprendre.
Caboche, bénévole dans une résidence "évolutive" où les marchettes font la queue tant à la bibliothèque qu'à la salle à manger.
P.-S.: Tu me donnes le goût de faire un billet sur le sujet.
@ Canneberge : Ce genre de personnes comme ta belle-mère, comme Madame B, et je sais qu'il y en a plein d'autres, de tout âge d'ailleurs, qui sont capables de nous réconcilier avec la vie et le monde. Ce sont des rayons de soleil, ça peut en aveugler quelques-uns mais ça ouvre les yeux du coeur à d'autres...
L'événement de l'épicerie ne m'a pas gênée mais il m'a étonnée et m'a fait chaud au coeur. Mon oncle avait reconnu Madame B, ça veut dire qu'il était d'accord avec mon texte, donc qu'il apprécie lui aussi cette dame depuis longtemps.
Et toi, mon petit fruit préféré, tu as eu la chance de côtoyer de si près ta belle-maman, prends bien soin de tes souvenirs avec elle, ça pourrait t'inspirer pour aujourd'hui et pour plus tard!
@ Nicole : Salut cousine! Oui oui, ton père m'a dit que c'était toi qui l'avait interpellé là-dessus, j'étais doublement contente de savoir que Madame B, vous lui reconnaissiez toutes ces qualités que je vois en elle!
J'étais loin d'être gênée, j'étais touchée. Vous la connaissez beaucoup plus que moi et depuis plus longtemps, alors, que vous la reconnaissiez (dans tous les sens du mot, y compris la reconnaissance) ça me disait que Madame B, même si elle ne faisait pas l'unanimité, elle avait su toucher le coeur de bien du monde.
Oui, il en faudrait plus des Madame B, nous sommes d'accord!
C'était pas un secret, tu sais, je ne suis pas gênée ni du contenant ni du contenu et ça me fait plaisir quand j'apprends au hasard que quelqu'un me lit, mais là où je suis gênée, c'est de dire à quelqu'un « tu devrais me lire » ça, je suis pas capable!
@ Le factotum : Dans l'ascenseur, c'est encore pire, il en rentre pas plus que 3 à la fois... Mais ils ont des trucs, ils s'assoient dessus, ça prend moins de place.
En faire une websérie? Pas sûre moi... Les gens (en général) ne veulent pas voir ça dans leur réalité quotidienne, alors dans leur loisir, ils choisissent d'autres univers!
D'ailleurs, dans les séries télévisées, on voit rarement des personnes âgées, ça laisse supposer que la vieillesse ne fait pas partie de la vie... On occulte ça comme la mort... Y as-tu pensé?
T'en as déjà vu, toi, des batailles de parking de marchettes avec tes papas?
@ Caboche : Madame B n'exorcise rien du tout chez moi, nous avons grandi avec notre grand-mère dans notre maison et je suis depuis bien des années une proche aidante auprès de mes vieux à moi, ça veut dire que je les côtoie énormément, souvent et longtemps, et depuis longtemps.
Je suis d'avis qu'on vieillit comme on a vécu. Mon père disait : « Un vieux haïssable, c'est un ancien jeune haïssable » et je trouve ça logique, en plus que c'est ce que je constate régulièrement.
Madame B n'a pas eu une vie flamboyante, au contraire. Elle a vécu dans l'ombre de son mari, c'était comme ça à l'époque. J'ai voulu rétablir une petite injustice, bien maladroitement peut-être... mais ça n'enlève rien à ceux et celles qui souffrent en silence.
Aller au-delà des apparences dans les deux sens? T'en fais pas, j'y vais rien qu'en masse. Sa petite phrase « derrière chaque épreuve se cache un trésor », ça a choqué tellement de monde, ça... mais c'est aussi une philosophie que j'adopte de tout mon coeur, synonyme de résilience et d'espoir que la vie peut être toujours vivable, quand on y met du sien. Qu'on finit toujours par récolter un peu de ce que l'on a semé...
Et tant mieux si j'ai pu t'inspirer un billet, j'ai bien hâte d'aller te lire!
Caboche,
Tu demandes : « La mélancolie ou la timidité sont-elles inscrites dans les gênes? »
À cela je réponds que nos « savants » disent que 3% seulement du contenu de nos gênes codent pour la constitution de notre corps. Quant au reste, ils ne savent pas à quoi il sert. Alors ils appellent ce 97% de tout notre génome, du DNA poubelle (c'est littéralement leur expression). Alors, en tant qu'ancien scientifique, je pense moi que ce 97% qu'ils ne comprennent pas, code justement pour tout ce qui n'est pas physique et donc, pour tout ce qui fait véritablement un être humain.
Réjean,
C'est très intéressant la génétique. J'aime bien ton hypothèse. C'est fou ce qu'il nous reste à découvrir.
Zoreilles,
voilà une belle leçon de vie que tu nous raconte dans tes mots. Ça rejoint une de mes réflexions récentes. J'avais utilisé une image forte pour frapper l'imagination. Je disais en gros qu'on veut tirer sur les gens trop biens.
Tu as une belle qualité, Zoreilles. Tu aimes les gens de façon vraie et authentique. Ainsi, tous ceux que tu côtoies apprennent à mieux s'aimer à partir de l'image que tu leur reflès.
Il y a beaucoup de miroirs déformants. Le tien est magique: il redonne les vraies dimensions même quand elles sont tordues.
Zoreilles,
De cette petite phrase de Madame B: « derrière chaque épreuve se cache un trésor », ne pourrait-on pas en conclure en bout de ligne, que le trésor, c'est chacun de nous-mêmes?
Bataille de marchettes!
Imagine sur l'heure du souper!
Partir du troisième étage en marchette pour aller au rez-de-chaussé souper. Une personne en déambulatoire et deux personnes à pied. Il est 17h02. Avec mon papa, je retiens le bouton de l'ascenseur pour lui donner le temps de traverser la porte. Inspiration profonde d'une des deux dames qui attendent déjà installer tout près de la porte.Je m'en vais au fond avec mon père et son déambulatoire.
On descend au deuxième ...
La porte ouvre, deux autres marchettes se pointent à l'entrée bloquée par les deux dames debout. Elles ne bougent pas, empêchant les deux autres marchettes de pénétrer à l'intérieur de l'ascenseur. Alors l'homme installe sa marchette dans la porte pour l'empêcher de se refermer attendant que les dames se tassent pour pouvoir prendre l'ascenseur. Mon papa part à rire et regarde la situation loufoque qui se produit devant lui. Après deux soubresauts de la porte, les dames se résignent à se tasser un peu pour laisser entrer les personnes. Et c'est le même manège au premier étage.
Les deux dames émettent un commentaire en haussant le ton en disant qu'il devrait y avoir un règlement interdisant l'usage des déambulatoires certaine heures de la journée! Plus "grippettes" que ça, tu meurs, répond mon père en riant de la situation.
@ Jacks : Oui, je me souviens de ton image très forte... ;o)
Je ne dirais pas nécessairement que c'est une qualité mais c'est vrai que j'aime le monde! C'est un héritage précieux que j'ai reçu de mon père. Quand on lui demandait si ça lui avait déjà fait du tort de ne voir que le bon côté des gens, il disait que de faire confiance au monde, ça lui apportait beaucoup plus que ça lui coûtait en déception... Par contre, si on lui avait fait du mal, à lui ou aux siens, il pardonnait tout juste mais il s'en souvenait pour la vie! J'ai donc pris le chemin facile, celui qu'il nous avait tracé!
D'ailleurs, puisque je te parle de mon père, (je me lâche lousse) je me reconnais souvent en lui, et mes frères aussi, surtout depuis qu'il n'est plus là, on dirait que je prends conscience de tout ce qu'il nous a légué.
Quand quelqu'un lui avait fait quelque chose de pas gentil, il n'était pas fâché, non, il avait de la peine. De la grosse grosse peine. Comme si ça se pouvait pas... Comme s'il n'arrivait pas à le croire... Ça allait à l'encontre de sa vision du monde! Ah ce cher Papa! C'était l'homme le plus terre à terre et paradoxalement, il était rempli de poésie...
Ce matin, il me manque... Je voudrais savoir ce qu'il pense de telle ou telle chose... Il est décédé en 2005 et il me semble que la vie a tellement changé depuis ces 7 dernières années.
@ Réjean : Cette petite phrase-là, t'as pas idée comme elle suscite des discussions animées, j'en reviens pas. Autant ça me parle à moi, autant ça en choque d'autres!
C'est peut-être toute notre vision du monde que ça interpelle?
Tu la comprends à ta manière, tu l'expliques bien, avec le vécu que tu as, ça veut dire ça.
Pour moi, ça veut dire autre chose. En traversant une épreuve, on est obligés d'ouvrir les yeux sur une foule d'avenues et de solutions qu'on n'avait pas jusque là eu besoin d'envisager. C'est là qu'on trouve des trésors, dans des contrées inexplorées! Pas nécessairement en dedans de nous autres même, mais chez les autres aussi.
@ Le factotum : Là, je suis morte de rire toute seule devant mon ordi. J'ai vraiment vu des images de ton film!!!
Belle-Maman habite au 3e et la salle à dîner est au rez-de-chaussée. Comme de raison, l'ascenseur arrête à tous les étages, et tout le monde mange à la même heure, marchette ou pas, c'est pareil pareil pareil que ce que tu racontes. Un sentiment de déjà-vu!
Ton Papa a de la sagesse et de l'humour, c'est à lui que tu devrais demander d'écrire une websérie! Tu ferais tout le travail de scénarisation et il serait ton consultant. Bonne idée, hein?
Quel plaisir de lire ton texte, ça fait du bien de rencontrer des personnes comme ça, c'est tellement rare. Ça ne doit pas être facile de vivre en communauté, il faut avoir un bon caractère. Par chance elle a trouvé en toi une oreille attentive.
@ Le factotum
La bataille des marchettes, très drôle. D'autant que ça soupe de bonne heure dans les résidences et les gens sont pressés de prendre place à table.
Imagine quand il y a 14 étages et que la salle à manger est au cinquième.
Monte, descend, monte, descend.
Ma mère avait ce genre d'humour ... ça portait parfois sur les dentiers! Elle a vécu jusqu'à 92 ans.
Rien de mieux que l'humour pour survivre parfois. Ça fait vivre vieux.
Merci Zoreilles pour l'inspiration, j'ai mis mon billet en ligne. "Des tours de vieux!"
@ Solange : Madame B ne laisse personne indifférent! Il n'y a pas qu'en moi qu'elle a trouvé une complice, heureusement que d'autres personnes l'apprécient également. Vivre en communauté, comme tu le soulignes, ça doit être la partie la plus difficile. J'y pense très souvent... à force de vivre les préoccupations des personnes âgées de mon entourage.
Je n'ai connu personne qui était là vraiment par choix. Certains s'y sont résignés, d'autres ne peuvent jamais s'y habituer. Et pourtant, on ne parle pas d'un CHSLD mais d'une résidence privée pour personnes âgées autonomes...
@ Caboche : J'ai bien hâte d'aller te lire. Dès que mes « vieux » me laisseront deux minutes de libre, c'est promis!
À sa résidence, ma mère était la seule (sur 8) avec un déambulateur. Maintenant, il y a deux nouveaux déambulateurs/chaises et 2 personnes arrivent avec des chaises roulantes... Heureusement, ma ptite maman n'a plus à utliser le monte-charge (pas l'ascenceur)depuuis qu'elle est déménagée au premier...
Quand elle était au premier, un gentil résident (décédé) l'attendait pour l'aider car elle n'avait pas assez de force pour tenir le bouton enfoncé durant le "trajet"...
Et elle est la seule à prendre ses 2 doigts de vin au diner, hihihi!
Voici l'interview de Marguerite Lescop dont j'avais saisi quelques moments :
http://www.radio-canada.ca/emissions/c_est_ca_la_vie/2011-2012/Entrevue.asp?idDoc=206335
bisous, soisig
@ Soisig : Oh oui, c'était pas un luxe qu'elle déménage au premier pour éviter le monte-charge... Franchement! Ta mère aura de la compagnie dans le parking des marchettes, c'est une nouvelle tendance!!!
En plus, elle renconforce la fameuse théorie qui veut qu'un petit peu de vin chaque jour, c'est bon pour la santé ;o)
Ma mère est en train de relire Marguerite Lescop justement, elle adore cette femme, elle est sa source d'inspiration j'ai l'impression hihihi!
Bonjour Zoreilles!
J'espère que tout va bien avec tes "vieux" comme tu dis et qu'il te reste un peu de temps pour prendre l'air...
Bonne fin de semaine
xx
Zoreilles,
bravo à cette madame B, qui ne ressemble pas vraiment à celle que j'ai connue, preuve que je ne sais pas lire entre les lignes.
La bataille des marchettes, désolée je n'y vois rien d'amusant, pantoute! Mais bon c'est juste moi. Je t'écrirai en privé dans quelques jours...
Si on pouvait s'imaginer à la place des gens qui vieillissent, on ne trouverait aucun humour, marchette ou pas.
Encore là c'est juste moi. Misère!
Lise
@ Canneberge : T'es vraiment mon p'tit fruit préféré, toi, me souhaiter des belles affaires de même : prendre l'air!!! J'en rêve... ;o)
Ni mes vieux ni mes jeunes ni mon travail ni mon rythme de vie ne me laissent beaucoup de répit pour prendre des pauses de liberté à part quelques minutes à la fois! On dirait que lorsque personne ne tire après ma jupe, je sais plus quoi faire, je tombe à « off »!
Il arrive aussi que la vie m'oblige à m'occuper de moi... ;o(
En tout cas, c'est le plus beau souhait de Pâques que j'ai jamais eu de ma vie. Joyeuses Pâques à toi aussi.
@ Lise : C'est Madame B qui disait ça en riant, avec sa bonhommie et ses mimiques, je n'ai pas pu résister, je la trouvais drôle mais je suis consciente que ça peut ne pas l'être. Elle-même utilise une marchette depuis quelques mois.
Je crois, pour ma part, qu'on s'imagine facilement à la place des gens qui vieillissent, pour deux raisons : parce qu'on vieillit nous-même et parce que la vieillesse des autres, plus vieux que nous, et pas mal moins autonomes, on la vit avec eux, avec tout ce que ça comporte, qu'ils en soient conscients ou non, et particulièrement lorsqu'ils n'en sont pas conscients ni le moindrement sensibles...
Loin de moi l'idée de rire de n'importe quoi ou de n'importe qui et jamais je n'oserais rire d'une personne en particulier mais il y a des situations où l'humour peut dédramatiser des situations quotidiennes où il n'y aurait, en principe, rien de drôle.
Joyeuses Pâques, la fête du printemps, de la vie qui bat, du renouveau. Avec un petit morceau de chocolat noir pour l'agrémenter, cette fin de semaine, plus longue qu'à l'ordinaire, devrait nous regaillardir ♥
Zoreilles,
ne t'en fais pas j'avais compris que tu ne te moquais de personne. C'est juste que voir ma mère avec une marchette (qu'elle déteste), après trois opérations à la hanche, ça me tue de plus en plus. Et quand je rêve à elle, il n'y a pas de cette maudite patente.
Ceci dit j'accepte ton chocolat noir pour maman; elle adore alors que moi (BEURK!) je préfère celui au lait, pas bon pour la santé. En tout cas je vais la gâter cette fin de semaine!
Je l'aime bien ta madame B; désolée pour mon commentaire précédent qui était rabat-joie. Et je ne t'écrirai pas en privé finalement...Pas question de mettre de la noirceur dans ton quotidien, tu es déjà bien assez occupée comme ça!
:)
@ Lise : Ta mère déteste sa marchette mais je crois que tu la détestes encore plus qu'elle. Les gens vivent plus longtemps qu'avant, c'est un fait établi, l'espérance de vie va en augmentant, alors c'est une hanche, un genou, l'équilibre, le parkinson ou whatever, il faudra se résoudre, pour nos parents d'abord et pour nous-mêmes un jour, à s'en faire une alliée de cette foutue marchette! C'est ce que fait Madame B.
Devant une situation qu'on n'a pas choisie, on peut réagir différemment selon ce qu'on trouve le plus confortable et le plus facile à vivre... Moi j'adapte ça à tout ce qui m'arrive. Ça m'aide.
De la noirceur dans mon quotidien, tu dis? Bien assez occupée, tu penses? Ce que tu peux lire ici, c'est la stricte vérité mais seulement un très petit pourcentage de l'ensemble de ma vie, tu comprends? C'est un choix... disons... éditorial!!! En tout cas, ça prendrait un méchant gros drame pour m'ébranler ces temps-ci, je t'assure.
Tu fais comme tu veux, ma porte est toujours ouverte, enfin, celle de ma boîte de réception de courriels, hahaha!
Paie-toi donc une petite traite en fin de semaine, allez, du chocolat noir pour ta mère, et du chocolat au lait de ta sorte préférée pour toi. Si ça te rend heureuse, automatiquement, c'est bon pour la santé!
Merci Francine/Zoreilles,
oui je hais la marchette de ma mère. Elle qui descendait et montait les escaliers comme une chèvre des montagnes, si j'ose dire...
Merci pour tes mots réconfortants.
Lise xx
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