Photo 2 : Mes « collègues » pour cette journée-là, on nous appelle « les femmes Moose ». Nous voici presque toutes prêtes à partir du CCM pour aller au lieu de tournage de nos scènes individuelles et collectives.
Photo 3 : La cantinière du plateau avait eu de l'aide pour le souper, à la fin de cette journée de tournage. Voici une grosse partie de l'équipe « cast and crew » de Chasse au Godard d'Abbittibbi, jour 6.
Journée de tournage
Pour en savoir plus sur ce long métrage actuellement en tournage dans notre région, « Chasse au Godard d'Abbittibbi », du réalisateur Éric Morin, je vous suggère de lire cet article :
http://www.amecq.ca/arts_et_culture/2012/2/3/tournage_du_1er_long_metrage_d_eric_morin_malgre_le_frette_il_y_a_godard/
Vendredi dernier, j'étais attendue, comme beaucoup d'autres femmes, pour un petit rôle à jouer dans cette production, une participation bien humble en ce qui me concerne mais qui allait me permettre de vivre une expérience formidable de cinéma, de faire des rencontres passionnantes, de partager des moments intenses et de jouer à l'actrice improvisatrice en étant le plus authentique, intègre et sincère possible. Je n'allais pas passer à côté de cette chance.
Vendredi dernier, j'étais attendue, comme beaucoup d'autres femmes, pour un petit rôle à jouer dans cette production, une participation bien humble en ce qui me concerne mais qui allait me permettre de vivre une expérience formidable de cinéma, de faire des rencontres passionnantes, de partager des moments intenses et de jouer à l'actrice improvisatrice en étant le plus authentique, intègre et sincère possible. Je n'allais pas passer à côté de cette chance.
Il s'agit d'un film d'époque : 1968. Jean-Luc Godard était venu dans notre région. Ça, c'est la vérité. Le réalisateur et scénariste Éric Morin s'est servi de ce fait historique comme point de départ.
Déjà, au début de la semaine, l'assistante à la production m'avait demandé de lui envoyer par courriel quelques photos récentes de moi, à la demande de l'équipe dédiée du CCM (Costumes/Coiffure/Maquillage) qui s'inquiétait de ma coupe de cheveux, très 2012, du genre qu'on ne voyait jamais jamais à l'époque. Ah oui? Ah bon! On m'avait pris rendez-vous avec Kim le jeudi après-midi... Je n'ai pas voulu faire ma diva, j'ai accepté de bonne grâce de faire couper mes cheveux pour qu'ils conviennent à la coiffure qu'on voulait me faire le lendemain, version d'époque.
Vendredi matin, à l'aube, je déjeunais avec Crocodile Dundee. Je n'avais pas le droit de me coiffer ni de me maquiller pour arriver là-bas toute neutre et qu'on puisse me transformer. Il m'a suggéré de prendre des photos de ma transformation, il voulait voir ça absolument, sa blonde en 1968! Sur le bord de la porte, avec sa boîte à lunch, on s'est souhaité bonne journée et j'ai voulu le prévenir que même si je prenais des photos, il ne fallait pas qu'il s'attende à rien, on n'allait pas faire de moi une belle madame, j'allais être « laitte » et ça me faisait rien pantoute, j'allais m'amuser. Ce à quoi il a répondu quelque chose comme « y ont beau être des professionnels, y réussiront pas à te rendre laitte». J'ai trouvé ça gentil de sa part... ;o)
Vendredi matin, nous arrivions toutes l'une après l'autre au CCM, à 15 minutes d'intervalle, on m'avait convoquée dans les toutes premières, à la même heure qu'Émilienne. Notre complicité a été instantanée. On se demandait tout au long de la journée comment il se faisait qu'on ne s'était pas connues avant, tellement on avait d'atomes crochus, de plaisir à être ensemble et d'idéaux communs.
Quand je lui ai ouvert la porte, à notre arrivée, nous étions chargées comme des mulets toutes les deux, on a fait des farces avec ça, je l'ai trouvée tellement belle, Émilienne, on a déposé nos choses où l'on nous a indiqué et on nous a séparées tout de suite pour nous prendre en charge et s'occuper de nous, d'abord nous affubler d'un costume 1968 (robe, chaussures, châle, bijoux, foulard, bas culotte... beurk... des bas culottes!...) ensuite, coiffure, pas une seconde à perdre, Kim savait depuis la veille où elle s'en allait avec ma tête et Maïna au maquillage avait le mandat de compléter l'ensemble, avec ses deux tables pleines de fards, mascara, vernis à ongles, rouges à lèvres, fonds de teint, en tout cas, le comptoir de cosmétiques des grandes surfaces arrive au 2e rang à côté du plan de travail de Maïna, chef maquilleuse sur ce plateau.
Je me suis vue dans le miroir. Un choc. J'ai beau ne pas avoir d'ego... Heille, j'aurais fait dur, moi, en 1968!!! Quand j'ai vu arriver Émilienne, transformée elle aussi... Je l'ai trouvée toujours belle pourtant, mais d'une manière différente qu'à notre arrivée. Sont venues à tour de rôle toutes ces femmes et quelques autres, certaines que je connaissais déjà, avec lesquelles ce furent des retrouvailles enjouées et chaleureuses, d'autres que j'apprenais à connaître en me demandant comment il se faisait qu'on s'était si souvent croisées dans nos vies professionnelles, nos implications sociales et culturelles, mais qu'on se rencontrait pour la première fois... Depuis je me demande qui a bien pu orchestrer tout ça. Il y a eu une synergie incroyable entre nous toutes.
Vers l'heure du dîner, on partait en groupe du CCM pour aller au lieu de tournage. Mais nous restions à l'écart des autres tant que notre scène n'était pas tournée. L'une après l'autre, on jouait nos scènes individuelles. Enfin, pas si individuelles que ça, parce que chacune de nous donnait une « entrevue » filmée et répondait aux questions de Marie, le rôle principal joué par la belle Sophie Desmarais, une comédienne de talent qui s'est illustrée ces dernières années dans plusieurs productions cinématographiques et télévisuelles.
Nous autres, on n'avait pas de rôle écrit. On avait les consignes d'Éric mais on n'avait pas le droit au scénario, on ne savait rien des questions qu'elle allait poser pour que justement on puisse répondre ce qui allait émerger, sans être appris par coeur, ce qui venait de notre « fond », comme femme, comme citoyenne, comme dans un vox pop... mais en 1968. Il y a une partie de cinéma vérité dans ce long métrage, c'est voulu, c'est ce qu'il faut comprendre. Après notre scène individuelle jouée, nous avions le droit d'assister aux scènes des copines, les autres femmes Moose. En fin d'après-midi, retouches coiffure et maquillage pendant le changement de décor, avant de jouer les scènes collectives, et nous étions devenues au cours de la journée les femmes membres d'une même association ou regroupement d'aide, les seuls groupes de femmes de l'époque, on a suivi les consignes du réalisateur et j'ignore encore ce qu'ils vont garder et ce qu'ils vont couper au montage. Le réalisateur sait exactement où il va. C'est beau de le voir travailler. Je lui fais entièrement confiance!
D'ailleurs, puisqu'on parle de confiance, ça faisait rire les copines, à chaque fois qu'on me demandait la permission de retoucher mon costume, mes cheveux, mon maquillage, moi je répondais « je suis une motte de plasticine entre vos mains expertes! » et je prenais plaisir, comme toutes les autres, à discuter de comment on avait vécu cette année-là, quel âge on avait, où l'on vivait, ce que faisaient nos parents, nos grands-parents, nos enseignantes, les femmes de ce temps, quelle avait été l'évolution de la société et des femmes depuis ce temps, le contexte historique et social de l'Abitibi au temps où l'on ouvrait des villages au lieu d'en fermer, etc.
Au cours de la journée, entre les scènes ou dans les pauses, on a vécu des choses à la fois drôles, touchantes et intenses. Parmi ces femmes que j'aime et que je voyais débarquer au CCM à 15 minutes d'intervalle, il y a eu des retrouvailles avec Rachel, comédienne et metteure en scène, enracinée dans notre région pour le meilleur et pour le pire, une collègue que j'admirais quand nous étions voisines de bureau, deux profs d'université que j'ai tant aimées, dont l'une qui m'enseignait la psychologie et pédagogie de la créativité, qui m'a forcée à me dépasser dans la vie et dans mes projets de jeune femme, et tellement d'autres de ces femmes qui se sont battues pour qu'on ait des chances égales, qui sont des pionnières dans leur domaine, dans une région comme la nôtre.
La photo 3, c'est un autre beau moment. Notre journée de tournage terminée, toute l'équipe avait rendez-vous pour souper, après avoir passé par le CCM, où l'on a pris trois photos de chacune de nous, l'une de la tête au pied pour le costume, l'une de face montrant le haut du corps pour la coiffure, et la dernière, de très près et sous un éclairage puissant, pour le maquillage. Ça c'est pour être raccord la prochaine fois. Après, on pouvait enlever chaque pièce de vêtement et chaque accessoire, entreposé et bien identifié à notre nom, au CCM. Donc à partir de ce moment-là, exit les bas culottes couleur chair, les ti souliers de memére, les robes en fortrel et les boucles d'oreilles à clip, là on voulait les oublier, on retrouvait nos habillements de 2012! Méchant coup de jeune au souper!!! On se trouvait donc cutes!
En fin de semaine, j'ai eu un coup de fil de Joëlle, l'assistante à la production. On voulait savoir si le jeudi 15 mars me convenait parce que, imaginez-vous que je pourrai vivre une autre journée de tournage, d'autres scènes sont encore à tourner ou à retoucher. De là toute l'importance d'être raccord la prochaine fois. C'est tu parce qu'on a été pourries ou bien qu'on a été trop bonnes? Moi, je veux même pas le savoir, j'ai dit oui de manière très enthousiaste avant qu'ils changent d'idée. Je me débrouillerai bien pour être là, « comme une motte de plasticine entre leurs mains expertes » et vivre ça avec les femmes Moose auxquelles je me suis attachée... et j'ai senti que c'était réciproque.
36 commentaires:
Bravo à notre "STAR" à nous!
Quelle belle expérience tu as vécue et que tu vivras de nouveau. Quelle chance tu as. Ils ont sûrement remarquer le côté spécial que tu peux apporter au personnage.
Et que dire de l'expression employée "comme une motte de plasticine entre leurs mains expertes ".
J'aime bien!
Je suis jaloux !!! J'aimerais tellement vivre des journées semblables à l'occasion ...
Merci Zoreilles de nous relater cette belle expérience!
J'adore le cinéma et tous ses "dessous". J'aimerais beaucoup vivre ce genre d'expérience. D'autant plus que cela se passe dans ta région avec des gens de la place...et dans une "autre époque". C'est un plus pour toi. Tu deviens de plus en plus connue!!!
Je suis une fan de Truffaut et du cinéma nouvelle vague.
J'ai fréquenté quelques festivals de films dont celui de Montréal à cause de sa proximité mais cette année je veux me rendre en Abitibi pour "ton" festival de films et pour connaître davantage la région, prendre le temps...
Quelle belle expérience et des rencontres intéressantes aussi. Je comprend que tu es hâte de renouveler l'expérience. Ça doit être tout un choc de se voir habillé comme à cette époque.Je t'envie.
Fascinant de vivre les dessous d'un tournage.
Le pire est peut-être d'attendre tout ce temps avant de se faire une idée du produit final!
Grand-Langue
@ Le factotum : Très peu pour moi, la STAR!!! Mais oui, quelle expérience qui m'habite encore, à cause des rencontres...
@ Crocomickey : Je te parierais que tu vas pouvoir vivre ça bientôt... Suffirait que tu le dises autour de toi peut-être? Tu connais tant de monde et plein plein de films se tournent à Montréal. En plus, t'as une petite soeur scénariste qui sait mieux que quiconque la drôle de tronche que t'as!
Tu devrais t'inscrire dans une agence, te faire un petit portfolio, tu serais bon là-dedans. J'ai plein d'idées pour toi.
;o)
c'est vraiment super cool, vis cette belle expérience au max.
c'est vraiment super cool, vis cette belle expérience au max.
@ Canneberge : Ah mon petit fruit préféré, tu adorerais l'expérience! Au sujet des dessous, j'aurais pu en écrire pas mal plus long que ça mais je manquais de place!
Je me demande encore pourquoi on m'a offert cette occasion... Mais lorsque j'ai passé la journée avec ces femmes, nous étions 13 en tout, j'ai compris que quelqu'un avait orchestré en quelque sorte cette rencontre sur ce plateau, à cause de la synergie entre nous, c'était tellement facile et fluide. Et nous étions dans nos propres rôles, c'était voulu. Mais pas dans notre propre linge par exemple!
Bienvenue dans « notre » Festival du cinéma, qui se déroule toujours autour de l'Halloween, sur une période de 6 jours, soirée d'ouverture le samedi et programmation paquetée de ce qui se fait de meilleur partout dans le monde, jusqu'au jeudi soir inclusivement où l'on remet les Prix du public. Je sais qu'on y prépare la 31e édition dans l'enthousiasme. On se met toujours sur notre 36 pour accueillir la belle visite comme toi.
@ Solange : Ah oui, c'est un choc de se voir de même et je n'étais pas la seule à penser à ma grand-mère, ma robe ressemblait à celles que ma grand-mère portait en 1968. On a toutes pensé à nos grands-mères! Des pionnières...
@ Grand-Langue : Ah oui, c'est ce que je trouve le plus difficile, d'attendre tout ce temps avant de voir l'ensemble, l'angle, le traitement, l'histoire complète, le produit fini...
Éric Morin pense à faire ce film depuis 15 ans, et son propos me rejoint totalement. Je crois comme lui que le cinéma est une manière de revisiter les choses, de conscientiser la population, etc. Les cinéastes originaires de Rouyn-Noranda et/ou de l'Abitibi-Témiscamingue ont tous un peu ça en commun, se servir du cinéma comme outil de changement social. On pense tout de suite à Desjardins/Monderie, Gilles Carles, André Melançon, Paule Baillargeon et tellement d'autres, dont la relève qui n'arrête pas de m'éblouir, Morin, Guérin, Leclerc, Courchesne, etc.
@ Voyageuse : Et deux fois plutôt qu'une, j'y retourne le 15 mars prochain!!!
Dès que j'ai deux minutes, je t'écris, promis.
Merci d'être passée ;o)
Dis donc, c'est trippant ce que tu vis!!!
T'es pas mal hot.
@ Guy : C'est tripant mais n'oublie pas que je raconte juste les bouts tripants!!! Et cette journée-là l'était beaucoup...
J'avais déjà tourné dans un documentaire, c'était en 1994. Trois gros camions des Productions du Phare-Est avaient passé trois jours stationnés dans la cour, ça faisait tout un branle-bas de combat dans le voisinage!
Le réalisateur était Herménégilde Chiasson, un ami Acadien, poète, auteur, cinéaste. Aujourd'hui, il est gouverneur général du Nouveau-Brunswick... On ne se voit plus, on ne s'écrit plus, on ne se parle plus mais dans le temps, nous étions très proches!!! Le titre du film était « Le Grand Retour », ça racontait le point de vue des Acadiens de partout, à l'aube du premier Congrès mondial acadien, celui de 1994.
C'était une autre sorte d'expérience intense de tournage que je n'oublierai jamais!
Oh ben ça, c'est tellement excitant ce que tu nous racontes là !!!
Dans un commentaire précédent, je parlais de coulisses mais c'est encore plus le cas ici !!
Et tu remets ça bientôt. Youpi !!!
J'imagine que ce sera dit dans le le film le pourquoi de l'orthographe du mot Abbittibbi ?
Et puis non, tu n'es pas "laitte" en Zoreilles 68.
Je suis très heureuse pour toi.ce n'est pas rien quand même de vivre cette expérience. Je suis jalouse un ti peu moi là. Moi qui adore me déguiser je le ferais volontier pour un film. Vivre tout ce qui est arrière scène doit être amballant. et puis le mot "laitte" j'ai entendu ça pour la première fois quand je suis allé travailler en Abitibi,je l'avais oublié. Moi j'avais 11 ans en 1967 et le fortrel je connais ça lol.merci de nous avoir partagé cette belle expérience.bonne journée!
C'est donc bien coooool!!!
Profites-en au max.
Tu as changé ta configuration, pour les commentaires?
@ Mijo : J'aime bien le cinéma mais je crois que je préfère encore les « making of » et sur ce tournage, celui qui réalise le making of, c'est mon beau-fils, Dominic Leclerc, un ami et collègue du réalisateur Éric Morin. Je vous ai quand même raconté des petits bouts d'une journée, des petits bouts qui ne seront pas inclus dans ce qu'il va réaliser, lui.
Ça m'étonnerait qu'on explique dans ce film pourquoi on écrit Abbittibbi, mais moi je peux te le dire, c'est l'orthographe historique et fidèle à l'origine, un mot algonquin qui signifie « le partage des eaux » et qui définit bien l'immensité du territoire abitibien où est située la ligne de partage des eaux, certains cours d'eau coulent vers le Nord, la baie James, baie d'Hudson, l'Artique, d'autres vers le sud, le fleuve St-Laurent.
Tu es bien bonne de ne pas me trouver « laitte » en 1968!!!
@ Mijo : J'aime bien le cinéma mais je crois que je préfère encore les « making of » et sur ce tournage, celui qui réalise le making of, c'est mon beau-fils, Dominic Leclerc, un ami et collègue du réalisateur Éric Morin. Je vous ai quand même raconté des petits bouts d'une journée, des petits bouts qui ne seront pas inclus dans ce qu'il va réaliser, lui.
Ça m'étonnerait qu'on explique dans ce film pourquoi on écrit Abbittibbi, mais moi je peux te le dire, c'est l'orthographe historique et fidèle à l'origine, un mot algonquin qui signifie « le partage des eaux » et qui définit bien l'immensité du territoire abitibien où est située la ligne de partage des eaux, certains cours d'eau coulent vers le Nord, la baie James, baie d'Hudson, l'Artique, d'autres vers le sud, le fleuve St-Laurent.
Tu es bien bonne de ne pas me trouver « laitte » en 1968!!!
@ Étoile : C'est ce qu'on se disait, les filles, c'est comme l'Halloween en février mais avec des professionnels en costumes coiffure et maquillage! Le grand luxe quoi.
Es-tu en train de me dire que le mot « laitte » serait une particularité de langage typiquement abitibienne? C'est vrai qu'on dit ça couramment!
En 1968, l'époque du film, j'avais 11 ans moi aussi et je vivais mes plus belles années... à Matagami, petite ville minière en pleine effervescence du boom minier de ces années-là. J'ai jamais porté du fortrel mais ma grand-mère, oui!
@ Air fou : Tellement cool que c'en est hot!
Non, je n'ai pas changé la configuration des commentaires, ça doit être « l'administration » du blogue ou bien je me suis enfargée dans un piton quelque part, à force d'aller trop vite!
Gages-tu qu'un jour, je vais faire exploser mon blogue par mégarde ou inadvertance? Ce serait mon genre! Je contrôle rien pantoute... Je sais juste raconter mes histoires!!!
Un grand merci pour l'explication orthographique.
Quelle chance! Et tu la mérite bien cette chance.
Ton récit est captivant. Tu as le don de nous faire ressentir à merveille les émotions. Et les détails du tournage sont enrichissants.
Ce sont des moments intenses gravés dans notre mémoire pour la vie. Laure et moi nous n'avons été que figurants dans un vidéo-clip et c'est fou ce que nous ressentons quand on y repense.
Pourtant, la comparaison est faible. Le tout durait à peine deux minutes et notre présence quelques secondes.
J'ai bien hâte de voir le résultat. Je n'ai pas vu ni Tintin ni Monsieur Lazhar, mais je verrai Zoreilles au cinéma, ça c'est sûr. Et je vais dire à mes voisins dans la salle de projection: Je la connais la madame.
@ Mijo : Tout le plaisir est pour moi, voyons donc!
;o)
@ Jacks : Veux-tu d'autres primeurs? Tu pourras dire deux fois pendant la projection « Je la connais la madame » et une fois « Je le connais le monsieur »!!!
Isabelle jouera aussi un petit rôle, la scène se passe dans un bar, elle est la serveuse, et il y a beaucoup d'hommes dans ce bar, des travailleurs, ce sera un rôle de composition comme de raison, très loin de sa personnalité, elle sera à la limite d'avoir un look vulgaire des années 68... Le genre de serveuse pas achalée, capable d'être efficace dans ce genre d'endroits...
Et le monsieur, c'est Crocodile Dundee lui-même en personne, il jouera le rôle d'un mineur, pas trop content après la mine ou les mines en général, tu vois le genre? Pour lui, la journée de tournage sera jeudi prochain, le 8 mars. Crocodile Dundee, selon pas mal de monde, il a toujours eu « une gueule de cinéma ». C'est assez vrai que c'est un gars qu'on n'oublie pas!!!
Sais-tu ce qui fascine Isabelle? C'est qu'elle figurera au générique... avec son père et sa mère! En ordre alphabétique, on devrait être assez collés-collés, hihihi! Je crois que c'est l'argument qui a le plus influencé Dundee dans sa prise de décision, il hésitait tellement à accepter ce tout petit rôle. Mais un coeur de papa, tu sais comme ça peut s'attendrir... pour réaliser les rêves de sa fille!
Quelle chance!
J'imagine que c'est une occasion en or pour relayer au second plan tous les soucis qu'on peut avoir.
Le plus beau, c'est que ça vous arrive à vous, une famille tissée serrée. Ce qui vous arrive, c'est comme un roman en soi, de la matière pour un vrai film qui finit bien.
Bravo!
Moué aussi les commentaires ont été replacés comme les tiens. J'aimais mieux avant ...
Plus ça change, moins c'est pareil. :-)
@ Jacks : De quoi oublier tous nos soucis, t'as jamais si bien dit. Lors de « ma » journée de tournage, je me disais que j'arriverais jamais à décrocher avec ce que j'avais eu à vivre la veille... Et pourtant, le miracle s'est produit. C'est tellement prenant, un tournage, c'est tout un univers, comme en dehors de la réalité, une sorte de bulle de verre où plus rien ne nous atteint, on dirait... Juste une petite journée de tournage de rien du tout et j'avais trouvé difficile de réintégrer mon chez nous en soirée, retourner mes appels, mes courriels, reprendre le pack sac de ma vie, c'est fou, hein?
« Plus ça change, moins c'est pareil... » une grande vérité, ça! Attends, je vais méditer là-dessus!
;o)
@ Crocomickey : On voit bien que c'est pas nous autres qui mènent... On signe les billets mais c'est à peu près tout.
Mouéssi mouéssi je passe mon temps à penser que « j'aimais mieux ça avant » et c'est pas rien que dans le monde virtuel que je pense ça.
Tiens, par exemple, aujourd'hui, on a une tempête de neige en Abitibi. Une de luxe là... Si tu voyais comme c'est beau. Avant, t'aurais vu tous les enfants se garrocher dehors, faire des forts, des bonhommes de neige, des batailles de balles de neige, gratter un petit coin, se gosser des mottes de glace pour faire des buts et jouer au hockey. Là, à part des gars qui sacrent après leur maudite souffleuse, je vois pas un chat. Où sont les enfants? Ils doivent se tenir dans les maisons... à pitonner!
À entendre les alertes météorologiques depuis hier et ce que les médias nous rapportent, on croirait qu'on fait face à un grave danger!!!
Si toi tu le fais exploser, tu ne le retrouveras sans doute pas, mais Google va SE le garder pendant au moins dix ans, malgré la contestation actuelle au sujet de la confidentialité qui est de moins en moins respectée.
@ Air fou : Une chance qu'il n'y a rien de confidentiel ici!
Je suis devenue plus consciente qu'avant de ce qu'on retrouve si facilement comme informations sur le web. Sur Facebook plus qu'ailleurs, je lis des affaires des fois... que ça me donnerait le goût de faire des petites mises en garde à du monde...
D'un autre côté, je vois autour de moi des gens se désintéresser tellement de ces univers là, à cause de ce que tu dis, le fossé se creuse de plus en plus, ils en viennent à utiliser leur ordinateur et leur connexion Internet pour des choses bien précises et ce n'est pas du tout un mauvais choix.
Quand il y a de l'abus, on ne peut souvent pas faire grand chose, couper les ponts reste la seule alternative possible dans certains cas.
Wow! Quasi une journée de la femme avant le temps, à discuter de ce qui était avant en parallèle avec aujourd'hui. On en a fait un bon bout de chemin...
Salut ma belle comédienne! Et le mot de Cambronne pour la prochaine...
xx Soisig
Ai vu la photo d'Isa et Dom dans le journal... :-)
@ Soisig : Et tu sais pas la meilleure? Parmi toutes ces femmes qui étaient là pendant cette journée de tournage, l'une d'entre elles, plus âgée que moi, avait fait plusieurs luttes syndicales et sociales. Lorsque je lui ai dit qu'en 1968, j'avais 11 ans et que je vivais à Matagami, elle m'a tout de suite demandé si j'avais connu un grand, un très grand, un certain Yves J... Tu parles si je me suis vantée d'être amie avec sa petite soeur! Èlle a voulu avoir de ses nouvelles. J'ai pu lui en donner. Elle garde un excellent souvenir de lui.
Ça aurait pu effectivement ce jour-là être une Journée internationale de la femme tant nous avons échangé sur l'évolution qui s'est faite depuis ce temps, surtout dans une région comme la nôtre, en pleine effervescence, une société en construction, en rodage, en survie. Des pionnières qu'elles étaient, ces femmes-là, pour moi ça dit tout!
Et sais-tu qui c'est qui vit une journée de tournage aujourd'hui en ce 8 mars? Crocodile Dundee lui-même en personne! Il joue le rôle d'un mineur... pas trop content après la mine. J'ai hâte de voir, ce soir, comment il aura vécu ça.
T'as vu « mes infants » dans l'Abitibi Express de mardi? J'aime beaucoup cette photo-là d'eux, ça leur ressemble. Ces temps-ci, ils sont souvent dans le journal, l'un ou l'autre, ou les deux!!!
Et en cette Journée internationale de la femme, cette huite marse (!) j'en profite pour te dire combien je me sens privilégiée de faire partie des femmes de ta vie ♥
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