Photo 2 : Un danger rôde. Dans les pistes du petit orignal se profilent celles, redoutables, d'un gros ours...
Photo 3 : Novembre 2011. Soleil levant sur matin froid.
Phénomènes modernes
Ce billet qui contraste cruellement avec le précédent (Plaisir démodé suivi de Phénomènes modernes!...) m'est inspiré par un petit fait banal survenu vendredi soir dernier. J'aurais souhaité que ça me passe mais non, c'est toujours là à me chicoter, alors il faut que je vous en parle!
Au bistrot bar où l'on cinqàseptte tranquillement, avec la musique jazz en sourdine et les petites lumières coquines qui nous rendent tous plus beaux, les gens se rejoignent, se retrouvent, s'interpellent, se serrent la main ou se bisoutent sur les joues, avant de s'asseoir ensemble dans une ambiance joyeuse et détendue de vendredi soir en ville. Notre fille viendra nous saluer elle aussi juste avant d'aller chanter au P'tit Théâtre du Vieux Noranda. Tout est parfait? Non. Quelque chose cloche pour moi qui suis tellement sensible aux ambiances.
À une table près de la nôtre, de biais un peu, une petite table pour deux... Un gars est assis tout seul, son ordinateur portable ouvert, sa bière froide repose à côté, il a les yeux braqués à la fois sur son Iphone dans sa main gauche et sur son écran d'ordinateur. Il ne les quitte pas une seconde, pitonnant allègrement sur l'un et l'autre. De toute manière, ses deux laisses font des murs entre lui et le reste du monde. Ça me met mal à l'aise. Ça me déconcentre. Je me dis que ce gars-là, tout seul au milieu de tant de monde qui communiquent, doit être un étudiant débordé en fin de session, ou alors un travailleur autonome qui approche dangereusement de l'heure de tombée d'un contrat important. Je le plains...
J'en parle à Isabelle et à Crocodile Dundee. Elle me rassure, il ne fait pas pitié du tout, elle peut voir son écran, il est sur Facebook! Ah bon. Sur son Iphone, il ne parle à personne non plus, il pitonne frénétiquement. Crocodile Dundee, lui, se met à observer le gars comme un animal étrange. Il n'en a jamais vu en forêt de ces spécimens bizarres... Il finit par décréter : « Pourquoi il la prend pas chez lui, sa bière, tant qu'à être isolé de même? » et on finit tous les trois par être un peu hypnotisés par la présence (si absente) de ce dépendant aux réseaux sociaux avec lequel on n'échangera même pas un regard pendant toute l'heure qu'on passera là. Quand on est partis, il était encore là, à pitonner. On trouvait ça malsain, on ne pouvait rien faire. On venait d'assister à un phénomène moderne troublant.
L'autre jour, en voiture, j'attendais que ma lumière tourne au vert, à l'entrée du viaduc près de RNC Média. Je voyais deux filles s'en venir à pied l'une vers l'autre, mais je n'imaginais pas une seconde qu'elles allaient se rencontrer puisqu'elles pitonnaient toutes les deux en marchant. Rendues au point de rencontre, elles se sont saluées puis elles ont marché ensemble, toujours en pitonnant. Ma lumière est tombée verte. Je suis partie.
Souper de Pâques 2011, dans une famille que je connais. Six personnes à table, dont quatre dans la vingtaine (enfants de la maison et amis) et les deux parents, dans la cinquantaine. Les quatre à table attendaient passivement le souper qui était sur le point d'être servi... en pitonnant sur leur Iphone. Ils ne se parlaient pas entre eux, non, ils étaient en lien avec d'autres, au loin. Les parents ont servi le souper aux quatre puis ils ont apporté leur assiette dans le salon. Personne ne s'en est rendu compte. Les parents ont dû avoir de la peine mais ils n'ont rien dit, n'ont pas réagi. Je ne sais pas comment ils ont fait. Moi, j'aurais pété une méchante coche poivrée de luxe 5 étoiles. Pourtant, je respecte énormément la liberté des gens mais ça, j'aurais pas pu.
Y a-t-il un lien entre ces trois faits apparemment anodins? En tout cas, j'en ressens un profond malaise, pour ma part, c'est certain. Tous ces gens, particulièrement des jeunes, qui se réfugient sous le parapluie de l'incommunicabilité, alors qu'on a tant de moyens de communiquer les uns avec les autres, je vous avoue que ça m'inquiète et que ça me fait peur.
Je suis arrivée dans le monde virtuel dans les années 90, où j'animais avec d'autres des forums de discussion regroupés sous le nom de Place Publique, qui avaient une grande popularité. Il y avait là plusieurs communautés virtuelles tissées serré, aux quatre coins du Québec et du monde entier. C'était l'effervescence, la découverte, l'enthousiasme, les passions partagées pour la littérature, l'éducation, le cinéma, l'informatique, la politique, la vie sociale, les voyages, etc. On communiquait vraiment, on se liait d'amitié, on échangeait, on discutait, on se donnait des trucs et des conseils et puis, on retournait à nos vies réelles. Derrière chaque pseudo, il y avait une personne qui transcendait l'écran et le clavier.
Sont arrivés les blogues qui ont connu leur plus grande popularité dans les années 2005 et les suivantes. Encore là, on y devinait une personne derrière chaque nom de plume. Chaque maison virtuelle ressemblait à celui ou celle qui l'avait construite pour y accueillir sa belle visite, les fidèles comme ceux de passage qui venaient y déposer quelques phrases. S'y dessinaient tranquillement des réseaux et des alliances tout à fait libres d'engagement, au fil du temps et des échanges. Une sorte de communauté virtuelle plus volatile mais à laquelle on pouvait quand même s'identifier.
Sur Facebook, j'y suis aussi présente mais si peu... pour des raisons pratiques et autres que l'amitié, l'échange et la communication. Ce réseau a ses particularités et ses fonctions utiles, j'en conviens, mais je ne m'y sens pas chez moi du tout. Je ne demande jamais à personne d'être mon ami(e) et lorsqu'on m'envoie ce genre d'invitation, c'est pas sûr du tout que je dise oui. Le jour où je serai rendue à 100 amis Facebook, je pense que je vais fermer mon compte!
Twitter, vous connaissez? Pas moi. Ça me rebuterait de fréquenter cette tour de Babel où tout le monde parle et personne n'écoute. Ça me rappellerait trop d'anciennes réunions de travail!
Donc, vous voyez où je veux en venir? Ces phénomènes modernes que sont les réseaux sociaux, à mesure qu'ils passent de mode et qu'il s'en crée d'autres, plus nouveaux et plus performants, ils perdent leur essence « sociale » et nous éloignent les uns des autres, si l'on suit le courant. Et moi, j'ai toujours eu le don d'être à contre-courant...
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Encore une fois, tu tombes pile! Je suis bien près de l'indigestion moi aussi! Je m'inquiète pour l'avenir des communications humaines. Ah ça! on communiquera à coups de phrases syncopées, entre deux courses, etc, mais que seront devenus l'amitié, le plaisir de la rencontre, de la relation qui s'étoffe avec le temps et les expériences partagées. Dans mon village, il y a aussi un café sympa, un lieu de rencontre. Et dans ce café, un coin où se réfugient certains clients et leurs ordis. Clients qu'on dérangent sans vergogne si on les connait, un sourire, un bon mot, un câlin! Même chez nos petits enfants, plus ils sont jeunes, plus ils jouent du piton. L'ultime punition est le retrait plus ou moins long de leurs joujoux électroniques. On n'y peut rien changer, seulement re-balancer la vie en les éduquant: études, sports, jeux, travaux, participation, communication. Pour ceux de ma génération qui s'ennuyaient à la campagne, il s'agissait là d'exutoires bienvenus. Aujourd'hui, ce sont de nécessaires apprentissages.
J'ai parfois envie de balancer Facebook et même mon blog. Ce qui me retient? Des personnes comme toi, à qui je me suis attachée, que j'ai envie de connaître, avec qui j'ai envie de partager. Pas très nombreuses ces personnes, mais précieuses.¸
Est-ce que ça paraît que j'ai aimé ton billet????? ;-) Bisous
Je suis entièrement d'accord avec toi. IL n'y a rien qui m'insulte plus que me faire pitonner dans la face. J'ai une amie avec qui je vais prendre un café parfois et de moins en moins souvent, la première chose qu'elle fait en s'assoyant devant moi, elle sort son Iphone et le place devant elle, elle n'arrête pas de jouer avec, de regarder ses messages et même de répondre à son téléphone. J'ai tellement l'impression qu'on est 25 ensemble pour le café que ça me coupe complètement l'envie de jaser avec elle. Je finis mon café et retourne à la maison, insatisfaite de cette rencontre.
J'ai pour principe de fermer mon cell quand je suis avec quelqu'un, par respect et s'il sonne, je ne réponds pas. Idem quand je paie quelque chose à une caisse ou au resto. Mais le monde moderne, ce n'est pas ça, les jeunes et les adeptes du techno, ne peuvent se passer de leur cell, leur blackberry, leur ordi. Et même si tu leur fais la remarque, je l'ai déjà fait avec ma chum, et bien c'est pour se faire répondre qu'ils attendent un téléphone ou un texto ou what ever d'important.
vive la tehcno et merde à la techno
Courriel et blogue ? OK ! J'y suis et je contrôle. Facebook et Twitter, j'y suis aussi mais pas tant que ça. Pour aller faire un clin d'oeil à un ami(e) ou connaissance, voir ce qui arrive dans sa vie et... ça me suffit. Vraiment pas acro même si j'ai plus que ton summum de 100 amis. Trouver un chum d'adolescence et se mettre à jour. Mais pas plus. J'essaie de comprendre les maniaques comme ton type dans le bistro. Peut-être n'a-t-il que ces amis virtuels dans la vie et donc, rien d'autre à foutre de ses soirées. Ce serait le cas de bien du monde paraît-il mais ça n'explique pas cet engouement du pitonnage qu'on observe un peu partout...
Ça me fait le même effet. Dernièrement nous sommes allés au théâtre et en attendant le début du spectacle, il y avait plein de petite lumières dans la salle: des gens sur leur cell. Avant le début on a averti de les fermer et de ne pas diffuser le compte rendu sur tweeter. C'est terrible de penser que des personnes payent un prix de fou pour aller voir un spectacle et passent leur veillée à le décrire sur leur cell. Même chose au restaurant, les soupers en amoureux ne sont plus ce qu'ils étaient.
Vous me rejoignez pleinement. Ma filleule est venu souper avec son fils de 10 ans.Il passait son temps à pitonner à table. J'ai donc demandé poliment à ce qu'il respecte du moins notre petite demi-heure de souper. Monsieur était insulté...Mais je regrette je suis chez moi et quand je suis ailleurs bien là je fait avec. Je vais seulement dans les blogues intéressants,et regarde mes courriels. Pour ce qui est de facebook et de twitter je ne suis pas du tout intéressée. Je n'ai pas de cellulaire non plus,je ne veux pas de laisse après moi. J'ai ma boîte vocale et c'est bien suffisant pour moi.Mes journées sont déjà remplies d'activités autres et je me sens bien ainsi. Merci beaucoup pour votre billet.
@ Marico : On dirait bien que tu t'es reconnue dans mes inquiétudes, hein? Ça fait du bien de n'être pas seule, tu vois, c'est ça, le bon côté des communications dans le monde virtuel. Faut pas balancer ni Facebook ni ton blogue, nenon nenon, fais pas ça Marico, je t'en prie! Faut juste qu'on aille là où l'on trouve du plaisir, du respect, de l'amitié, de la réciprocité et tout ce qui nous plaît aussi dans la vie réelle. Parce que l'un ne remplace pas l'autre. Dans un monde idéal, les relations virtuelles seraient un complément à nos amitiés réelles.
Je vois que mon inquiétude rejoint d'autres personnes aussi, comme toi. Alors, j'ai bien fait d'en parler. Beaucoup de jeunes de mon entourage sont très sensibilisés à ça, pour eux-mêmes comme pour leurs enfants. Ce que je souhaite, c'est qu'ils influencent d'autres jeunes autour d'eux.
@ Voyageuse : Comment fais-tu pour retourner prendre un café avec cette personne qui n'a pas de respect pour ce précieux temps qu'elle pourrait passer en ta compagnie? Tu peux bien retourner chez toi pas satisfaite de cette rencontre... qui n'a pas jamais lieu en fin de compte, sinon, entre deux appels ou deux courriels ou deux textos? C'est comme ça que les techno dépendants finissent par s'isoler... On ne va pas être complices de leurs dépendances quand même. Une bonne utilisation du courriel, nous, on sait ce que c'est, hein, depuis le temps ♥
Tout ça ne me donne pas le goût d'être tolérante, au contraire...
@ Crocomickey : Je suis pas rendue à 100 amis, j'ai vérifié et c'est 94, il ne me reste que 6 invitations à accepter avant que ça explose et que je ferme mon compte Facebook! Non mais sérieusement, ça me garde en contact avec la famille au loin et quelques amis(es) d'enfance et autres que je ne croiserais plus beaucoup autrement... Et quelques contacts dans le milieu culturel également, où j'ai longtemps travaillé. Bref, ai-je retrouvé des vieux potes? Non mais eux m'ont retrouvée! Je pense que le gars du bistrot bar de vendredi soir, tu l'as « sizé » à peu près comme moi : seul au monde, isolé ben raide. Je le plains beaucoup. Finalement, cette facilité d'entrer en contact avec les autres au loin grâce à l'accessibilité gratuite des réseaux sociaux, c'est aussi ce qui éloigne les gens proches de communiquer ensemble... Méchant paradoxe!
@ Solange : Tiens, tu mets le doigt dessus, voilà une autre affaire qui m'exaspère chez certains utilisateurs des réseaux sociaux : ceux qui mettent en scène leur propre vie, genre ils vont voir un spectacle et au lieu de l'apprécier, de l'écouter, de le vivre, ils s'empressent de le commenter « live ». Moi non plus je les comprends pas.
Pour le souper d'amoureux au restaurant (ou à la maison ce serait pareil) je te crois sur parole parce que je sais que la bêtise humaine n'a pas de limite, mais ça, c'est vraiment le summum de l'inacceptable!
@ Étoile : Ah oui, vous avez raison en ce qui me concerne, y a des jours où juste la boîte vocale, c'est déjà trop!!!
Le fils de 10 ans de votre filleule a beaucoup de choses à apprendre sur la politesse, le respect et les relations interpersonnelles... Je lui souhaite de trouver sur sa route d'autres personnes comme vous, beaucoup beaucoup d'autres, qui l'amèneront à s'intéresser aux gens autour de lui. Sinon, pauvre lui, il risque de se retrouver un jour, un vendredi soir en ville, à prendre sa bière tout seul, entouré de gens qu'il n'entend pas et qu'il ne voit pas, à pitonner sur son portable et son Iphone en même temps... Pauvre ti chou, à 10 ans...
Bon!
Moi aussi,je navigue sur des blogues, sur Facebook and co., mais...un peu sur la pointe des pieds. Doucement, sans trop changer mes habitudes. Je retrouve des vieux copains, des camarades de classe, on s'écrit une fois, on ne le refait plus, mais on sait qu'ils sont là.
Je "textote" parfois sur mon cellulaire, mais c'est long. J'écris tous les mots au complet, en français. Une dinosaure!Je ne comprends pas le langage des textos, de toutes façons. Ma fille a essayé de m'écrire comme ça, genre "2 min "...Pour moi, ça veut dire deux minutes, pour elle...demain. Bonjour l'incompréhension!
Je fais ça dans mon bureau, jamais à table, jamais au magasin, je me cache, presque...
Je n'ai pas envie de porter des jugements sur ces abonnements et ces façons de fonctionner. Une autre génération...On a été jeunes, on avait nos bébelles...
Mais je suis comme toi: je ne comprends pas qu'on puisse pitonner comme ça devant tout le monde. Regarde les visages éclairés au restaurant ou au cinéma: la lumière blanche des écrans...
100 amis? WOW!
Bisous xxx
Bonsoir Zoreilles, voici un lien, je trouve que ça rejoint ton billet. http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/stephane-laporte/201111/12/01-4467174-la-dictature-de-linstantaneite.php
Et voici le commentaire que j'avais fait sur FB suite à cet article : Et que dire de toutes ces personnes qui ferment les sonneries, mais qu passent leur temps à lire leurs textos et à y répondre durant un spectacle. Exemple : spectacle de clôture du FME, à l'Agora des Arts, en première partie : Karim Ouellet de Québec, la fille en avant de moi a eu son cell, ou I n'importe quoi, ouvert tout le long, grrrrrrrr!!!!! Si tu ne veux pas voir le spectacle, sort de la salle, je suis plus visuelle que auditive, alors, toutes ces petites lumières m'indisposent et me dérangent quand je veux passer du bon temps à apprécier un bon spectacle. La notion de respect se perd tellement! Ma petite montée de lait de jeudi matin est faite. Bonne Journée!
@ Claire : Non, justement, je n'ai pas 100 amis, parce que des amis Facebook, c'est pas nécessairement ma définition personnelle de ce que sont mes amis!!! J'en ai qui sont mes amis dans la vie et à la fois sur Facebook mais dans la plupart des cas, ce sont des membres de ma famille et ma belle-famille, neveux, nièces, cousines, amies d'enfance, etc. Bref, tu sais, ceux qu'on avait dans notre carnet d'adresse et de numéro de téléphone personnel avant!!!
Ce langage syncopé qu'ils utilisent, j'en suis pas. C'est du chinois pour moi. Peu à peu, je ne pourrai plus communiquer avec ces gens-là qui parlent et écrivent une autre langue. C'est ça que je dis, ça nous éloigne.
Tous ces réseaux ont leurs fonctionnalités utiles et servent à quelque chose d'autre qu'à nous cibler comme clients potentiels à qui l'on veut vendre des produits ou des services, jamais je croirai. Ce que j'en dis, c'est qu'il y a là un danger de dépendance, comme avec la cigarette, l'alcool, la drogue, le jeu, la dépendance religieuse ou affective et tout ce qui pourrait devenir nocif pour un individu chez qui ça vient combler un vide.
Une question d'équilibre en fin de compte. C'est le déséquilibre qui me questionne, t'sais?
@ Petit train : Merci, elle est vraiment savoureuse, délicieuse, drôle et juste assez épicée de vérités, cette chronique de Stéphane Laporte. Lui, à l'écrit, il arrive souvent que je m'en régale. La dictature de l'instantanéité, c'est génial comme titre.
Ce que tu racontes de ta soirée au FME, ça nous fait réfléchir aussi. Il faudrait maintenant redéfinir des notions de base apprises et comprises il y a fort longtemps sur la politesse élémentaire, le respect, la galanterie, le souci des autres, l'écoute, les bonnes manières, etc.
En tout cas, la chronique de Stéphane Laporte ne donne pas le goût de se mettre soi-même en prison en se procurant un cellulaire!!!
J'ai la curieuse impression que ces changements que nous vivons depuis quelques années avec les communications virtuelles ne sont pas près de ralentir. Outre la communication à distance, la portabilité des appareils fait que c'est PARTOUT qu'on emporte ce qui auparavant était sur un meuble à la maison.
Ce qui est vraiment plus "dangereux" c'est que ça devienne la seule façon de communiquer. Le repas que tu décris et où tout le monde est isolé, ça c'est vraiment moche. Il y a une différence entre "pitonner" à toutes les deux secondes et prendre ses courriels quelques fois pas jour.
Moi, je résiste encore et je n'ai toujours pas de cellulaire. je devrai m'en procurer un bientôt mais ce sera pour des raisons de sécurité seulement. Pas question de m'en servir pour le travail et pas question, non plus, de me fier là-dessus quand je vais faire l'épicerie (les gens ne se font plus de listes, ils s'appellent par cellulaire en plein milieu des rangées du marché!).
Je ne crois pas que Facebook, Twitter, Linkedin ou textos soient de la vraie communication non plus. J'ai comme l'impression que les gens ne font plus que signifier qu'ils sont encore vivants mais, sans entrer dans les détails...
@ Esperanza : Je te cite : « J'ai comme l'impression que les gens ne font plus que signifier qu'ils sont encore vivants ». Ça fesse!
Si j'extrapole, on pourrait penser qu'on aurait une double vie, une virtuelle et une réelle. J'ai déjà pensé à ça... Et ça me faisait capoter! Mais je me rappelle avoir déjà signé « Francine - Zoreilles », comme pour signifier deux personnes différentes, la réelle et la virtuelle!
Tu vas te procurer un cellulaire pour des raisons de sécurité, dis-tu? TA sécurité ou la tranquilité d'esprit de ceux qui s'inquièteraient de toi? Moi, je résiste encore. S'il fallait que j'aie cette chaîne de plus, je ne sais vraiment pas comment je ferais... En tout cas, permets-moi de te donner un conseil d'amie qui te veut du bien : donne pas ton numéro à plus de 2 personnes : ta belle brune et ton fils et demande-leur de garder le secret, même sous la torture!
Pour en revenir à tous ces réseaux qui deviendront de plus en plus populaires, performants et spécialisés, ils ne seront pas responsables de rien du tout, ça dépendra de l'utilisation qu'on en fait, nous. Je veux dire chacun d'entre nous ♥
Quand on s'évanoui en forêt, un cellulaire est très utile pour appeler à l'aide...
Et au moment de reprendre connaissance, les secours sont déjà là...
Ton billet et les commentaire me rappelle une publicité d'un père et sa fille qui se rencontre au restaurant, le père est tout le temps au téléphone, pour réussir à lui parler, sa fille lui a téléphoné.
J'avais pensé m'équiper d'un cellulaire, à mon paradis terrestre, mais, heureusement pour moi, le ondes n'y sont pas encore rendues...
@ Barbe blanche : En cas d'évanouissement en forêt, un cellulaire serait bien utile mais une personne près de nous encore bien plus... Ça peut créer un faux sentiment de sécurité aussi... Chez nous non plus, au campe, le cellulaire « pogne pas » et Crocodile Dundee dit toujours que le jour où le cellulaire va se rendre, il vend!!!
Je me souviens de la publicité dont tu parles, elle avait été marquante, c'était bien fait, ça passait le message clairement, une pub réussie! Aujourd'hui, cette pub ne passe plus et on s'en souvient encore... Par contre, j'en ai vu une dernièrement, une pub de vannette, je ne me souviens plus de la marque. Pour illustrer le confort et l'espace à l'intérieur, on voyait une famille de cinq : Papa conduisait, Maman regardait par la fenêtre du côté passager, les trois enfants étaient branchés, l'un sur un DVD au plafond de la vannette, un autre qui pitonnait sur un jeu électronique et le p'tit dernier écoutait sa musique sur son Ipod. Voyager en famille à la façon moderne en tout confort...
Je me suis sentie bien vieille tout à coup parce que quand j'étais jeune, qu'on descendait de Matagami à peu près à toutes les fins de semaine, nous, les trois enfants, on se chicanait pour la bosse du char, on comptait les chars rouges, on chantait des niaiseries, on s'obstinait sur le millage, on regardait les rivières, les lacs, les forêts, pis à tout bout de champ, y avait Maman qui nous menaçait : « HEILLE, si vous arrêtez pas, je fais arrêter le char pis vous allez le regretter!!! »
C'était quand même chaleureux comme vie de famille!!!
Ha Ha, " En cas d'évanouissement en forêt, un cellulaire serait bien utile mais une personne près de nous encore bien plus", c'est certain, la personne pourrait appeler du secour, car elle serait consciente elle...
Ho ho ho...
« J'ai comme l'impression que les gens ne font plus que signifier qu'ils sont encore vivants ». Esperanza
Moi, j'aimerais signifier que je ne suis pas vivant. En fait, je n'existe pas, je ne suis que le fruit de votre imagination virtuelle.
@ Barbe blanche : Je dirais même que cette personne POURRAIT porter secours elle-même! Les intermédiaires, c'est trop long... Dans le bois, t'as aucune garantie jamais, c'est pas un cellulaire qui va changer ça, tu ne dois compter que sur toi-même...
@ Guillaume : « Moi, j'aimerais signifier que je ne suis pas vivant. En fait, je n'existe pas, je ne suis que le fruit de votre imagination virtuelle.»
J'avais cru remarquer que tu étais pas mal mouru virtuellement en effet!
Dommage parce que, quand on clique sur ton pseudo souligné en bleu, on atterrit sur des albums de photos bien réelles, qui ne sont pas le fruit de notre imagination.
Coucou Francine!
C'est vrai que c'est désolant... Mais sais-tu quoi? Moi, j'ai découvert, depuis 1 mois, les textos... Et je trouve ça vraiment rigolo! Je dois par contre te dire que je "texte" seulement avec 1 personne! Et à bien y réfléchir...ça amène certains malentendus! Finalement, c'est rigolo, mais tu as raison! Vive le bisoutage en personne et les regards en face à face!!!
:0)
Je viens de comprendre pourquoi je n'avais pas eu de réponse à mon dernier message FB t'étant adressé... Tu n'as certainement pas dû le voir!!!!!
@ Anne-Marie : Évidemment, le face à face est toujours mieux... à cause du non-verbal... mais pas juste ça!
Tu m'as envoyé un message privé Facebook auquel je n'ai pas répondu? Alors, c'est que je l'ai pas reçu (je viens de vérifier) parce que je laisse jamais un message sans réponse. C'est pas tout le temps fiable, ces réseaux-là, t'sais? Et je suis si peu Facebook... ;o)
Bonne fin de semaine à Québec... avec le gars des textos... Soyez prudents sur la route ♥
Juste un petit mot pour dire que toutes les communications aujourd'hui ont leur place si elles sont utilisées à bonne escient.
Personnellement je n'ai pas de cellulaire, je n'en vois pas l'utilité. Et je n'accepte pas d'appareils ouverts durant les repas.
Les principales communications pour moi demeurent de personne à personne.
Vive les relations interpersonnelles.
l'autre jour je suis arrêter à un feu de circulation...la jeune fille juste à côté de moi, dans sa petite voiture, se met à texter frénétiquement, elle lêve la tête aux 3 sec. et ça dure jusqu'a ce que la lumière deviennent verte.......L'image m'est resté en tête.....on aurait dit une perdrix.
@ Joce : Est bonne! Une perdrix! Bon, là, ça y est, l'image va me rester en tête à moi aussi...
C'est de valeur qu'il faut que je me sauve, sinon on pourrait s'appeler, on rirait...
Je m'en vais à La Sarre pour la journée. En plus, j'y retourne demain, avec M'man, pour les funérailles de Madame G, 97 ans, la mère de nos tantes Léa et Margot. Au moins, ce sera pas trop triste, à 97 ans, avec une vie bien remplie, 67 petits-enfants, 131 arrière petits-enfants, je ne sais plus combien d'arrière arrière et même 1 arrière arrière arrière... C'était une belle Madame...
Bonne fin de semaine à vous autres ♥
@ Le factotum : Mon courriel me joue des tours, il vient tout juste de m'aviser que j'avais un commentaire de toi ici, alors que quand je suis venue répondre à mon frère Joce, ce matin, je t'avais même pas vu...
Quelle belle réflexion inclusive, sans jugement, équilibrée et chaleureuse tu nous livres!
Tous ces outils de communication devraient nous servir à... communiquer, se rapprocher les uns des autres, même se donner rendez-vous, quand ça se peut, pour vivre nos relations interpersonnelles dans la proximité. Autrement, si c'est pour se construire chacun notre petite tour de Babel personnelle, on fait fausse route!
C'est si simple au fond... ;o)
Zoreilles,
chacune des phrases sous les trois photos m'ont inspiré des lignes en rapport avec les réseaux sociaux, mais le commentaire serait trop long. Ce que je pense de Facebook, Twitter (je ne suis sur ni l'un ni l'autre), et des téléphones cellulaires (je n'en ai pas et n'en veut pas) serait trop long aussi à dire.
Les blogues comme le tien sont rares; il n'y a aucune porte fermée (lire modération), il y a écoute attentive et réponse à chacun, même aux visiteurs occasionnels; l'indifférence n'est pas de mise ici. On se sent toujours bienvenu.
Facebook à fait disparaître beaucoup de blogues, quoi qu'on en dise; et ceux qui ont gardé le leur écrivent de moins en moins et répondent de moins en moins aux commentaires. L'intérêt n'est plus là, ils sont rendus ailleurs...
Bon, assez avec mes jérémiades! J'ai beaucoup aimé le commentaire de Petit train va loin et j'ai lu le texte de Stéphane Laporte à propos de la dictature de l'instantanéité (merci Petit train),et ensuite celui intitulé "Le temps de lire". Je m'y suis reconnue parfaitement; l'amour des livres ne passera jamais dans mon cas et je m'y plonge avec délice. Rate de bibliothèque je suis, rate de binliothèque je resterai et c'est ben correct!
Finalement ce commentaire est très long, misère!
Bonne fin de semaine chère toi!
♥
@ Lise : Moi aussi, les phrases sous les photos, je les ai écrites en ayant à l'esprit pas mal de phénomènes en lien avec les réseaux sociaux!!!
Une autre affaire subtile que tu as bien saisie, c'est que t'es toujours la bienvenue, comme tout le monde ici d'ailleurs, qu'est-ce tu veux, j'aime le monde et je m'attache vite!!! Pis j'aime ça jaser... Mon blogue est devenu avec le temps comme une sorte de forum de discussion, on dirait que ce sont mes premières amours qui ont pris le dessus. Je ne suis pas le courant, je serai jamais tendance, et je l'assume... Toutefois, il y en a comme toi qui me prennent telle que je suis. Les autres, ils ont le droit de passer à côté ou par-dessus, moi, je respecte ça ;o)
Peut-être que si j'avais su comment faire dès le début, il y aurait eu ici la modération des commentaires. Mais je savais pas comment! Une amie me disait aujourd'hui comment c'était difficile de laisser un commentaire ici, se connecter, etc. Je comprends ça, moi, j'ai de plus en plus de difficulté aussi à laisser des commentaires sur certains blogues, on dirait qu'il faut une enquête élaborée avant de m'autoriser à laisser un commentaire!
Écrire et lire, voilà deux activités passionnantes, je suis bien d'accord avec toi. Les plateformes changent peut-être mais nos passions s'adaptent, faut croire.
Bonne fin de semaine à toi aussi ♥
Si tu savais comment je suis sur la même longueur d'onde que toé, en ce qui concerne fesse-bouc.
Non mais, quelle cochonnerie insipide.
Pour le reste, c'est vrai que c'est désolant de les voir pitonner. Ceci étant, est-ce que la tendance va se maintenir?
Je pense que non, mais je peux me tromper.
Je sais que tu sais que j'ai passé proche. Faque faut que je te dise que je t'aime énormément, au cas.
Non mais c'est vrai. Depuis que t'as commencé à écrire que tu me fais du bien.
Merci Zoreilles.
@ Guy : Tu nous as fait peur, toi... Heureusement que j'avais des nouvelles mises à jour fréquemment par Espé, lui-même en communication avec ta soeur, et voilà la beauté et la force d'un réseau social très humain qui fait chaud au ♥
Les zoreilles ont dû te siler en masse parce qu'on pensait à toi très fort. J'avais pensé que j'irais te faire un gros câlin à l'hôpital d'Amos où tu devais transiter mais ils t'ont ramené directement à Matag... où tu reçois full plein d'amour et d'amitié, j'en suis certaine.
Tu t'en sors sans conséquences fâcheuses, la vie est bonne quand même pour toi et pour nous tous, mais tu devras prendre soin de toi, t'aimer assez pour le faire, t'aimes déjà tellement les autres, gardes-en pour toi un ti peu...
Ton commentaire ici, en ce moment, est extrêmement émouvant pour moi.
Je te fais un gros câlin, du lac Dufault jusqu'à Matagami. Il va se rendre, je suis pas inquiète...
Évidemment, personne ne se considère « accro » à ces nouvelles technologies. J’ai lu les commentaires et chacun affirme utiliser ces outils de façon modérée ou « sur la pointe des pieds ».. etc. Je n’en crois rien, la réalité est autre.
Vous êtes bloggers, facebookers, twitters, courrielleurs, téléphoneurs et j’en passe. Mais vous vous servez de ces engins de façon responsable, parmonieuse. Je suis tombé une concentration d’individus admirables ou sur une bande de menteurs! C’est drôle.
Ma conjointe que personne ne considère « techno » pitonne souvent dans la voiture, il y a alors absence de conversation, absence tout court. Son patron lui communique des info n’importe quand. Elle met en fonction son bidule pour le lire, qu’on soit lundi, samedi ou dimanche. Elle n’est pas techno, elle vit simplement à notre époque. On dit d’elle qu’elle a une bonne écoute, une aptitude particulière à communiquer.
Nous vivons une époque ainsi faite, pleine de drôleries.
L’un ne peut faire son épicerie sans communiquer avec sa conjointe, je sais, c’est pratique. L’autre ne pourra noter une adresse sans ouvrir son bidule, localiser exactement où ça se trouve et marquer le lieu pour que sa fonction GPS puisse un jour l’y conduire. Tout cela gruge le temps des rencontres réelles, empêche les rencontres fortuites et nuit aux moments de solitudes nécessaires à chacun. La réflexion intérieure dont on parlait autrefois n'a plus sa place, vaut mieux communiquer à quelqu’un qui doit aussi communiquer à quelqu’un qui doit communiquer la même chose à 4000 admirateurs. Tout le monde communique mais personne n’entend quoi que se soit.
Les Montréalais seraient prêts à élire un maire (Denis Coderre par ce qu'il assiste aux joutes du Canadiens et envoie ses impressions sur twitter à des milliers de twit. C'est-tu-assez-niaiseux!
Je doute que nous puissions classer ces bidules parmi les outils de communication.
Il n’est pas rare que mon beau fils réponde à un appel alors que nous discutons. Ça fait plusieurs années que ça dure. À chaque fois, j’évite de reprendre la discussion là où elle fut interrompue. Après ses brefs échanges, aussi futiles qu’inutiles, il y a un vide. Il ne s’en est pas rendu compte. Je lui ai même déjà dit : « si tu veux une réponse à ta question jure que tu ne me couperas pas avec ton cellulaire. » Il a cru que c’était une blague. La prochaine fois qu’il sort son téléphone lors d’un repas, je me lève de table et sors avec le chien pour promenade. À chacun son interruption! Au retour je dirai, « je voulais te laisser faire tes appels, ne pas te déranger ». Il ne comprendra rien (rire).
Je ne suis pas de mon temps, je ne l’ai jamais été.
Accent Grave
Tu sais quoi Zoreilles... le cellullaire ne "pogne" pas dans mon patelin ou si peu. Oh! si, dans le coin près de la fenêtre de mon salon, au 2e! J'en ai un que j'apporte quand je pars en voyage, deux ou trois fois par année. Surtout en ville (Montréal) quand je vais voir les enfants. Sinon, il est dans le fond d'un tiroir du salon, hihihi! Il n'y a que 3 personnes qui ont mon no! Tout le monde sait que chez moi, ça ne sert à rien un cellulaire, lol! :-)
Toutes mes amies ont un cellulaire mais personne ne l'ouvre quand on mange au resto... MOn ex non plus ne l'ouvrait pas au resto, ce que j'appréciais énormément.
Je suis sur FaceBook, plus pour rejoindre le "monde" vite: les demandes, les nouvelles, les recherches s'y font en quatrième vitesse: bien utile parfois. Mais je ne passe pas mon temps la dessus, j'ai pas le temps, lol! Et ce ne sont pas mes ami(es) qui m'écrivent la dessus, ni mes enfants: on utilise les courriels beaucoup plus privés.
J'aime mieux prendre une marche et m'arrêter parfois pour piquer une bonne jasette... Comme toi, j'aime bien voir la réaction des gens à qui je parle, que ce soit le regard ou l'intonation de la voix. Ça en dit tellement!
xx Soisig
@ Accent Grave : Cette fois, vous atteignez des sommets au chapitre du réalisme et de l'observation de la nature humaine! D'un côté, vous nous forcez à nous positionner, soit du côté des accros qui s'ignorent, soit du côté des menteurs, j'avoue que j'ai sérieusement été remise en question!
D'un autre côté, vous nous racontez des anecdotes et des faits qui illustrent bien ceci, où je vous cite : « Tout le monde communique mais personne n’entend quoi que ce soit », (surtout pas votre beau-fils à mon avis...)
Finalement, nous disons la même chose, à peu de choses près. Vous n'êtes pas de votre temps, vous non plus, n'est-ce pas? Mais vous devez « faire avec », vivre dans le monde d'aujourd'hui, avec toutes ces technologies d'information et de communication, ce qui ne vous empêche pas de réfléchir et d'approfondir où nous en sommes et vers où nous allons.
J'apprécie beaucoup votre point de vue, comme toujours.
@ Soisig : Pas de farce, j'ignorais que le cellulaire « ne pognait pas » dans ton patelin, ou si peu, comme tu le soulignes. Ça vous donne une bonne garantie que les communications interpersonnelles vont continuer d'être enrichies de face à face, de sourires, de poignées de main et du langage non verbal qui accompagne toutes conversations plaisantes, tout échange de nouvelles et demandes de services!
Tu m'en apprends une bonne là. Au fond, quand j'y pense, tu me rappelles qu'hier, journée de funérailles et tout ce qui s'en suit, à Ste-Claire de Colombourg, j'en suis revenue toute émerveillée de constater plein de phénomènes extraordinaires dont j'ai été témoin, que je croyais évanouis, perdus à tout jamais, d'une autre époque... Sur une foule d'à peu près 250 personnes, je n'ai vu aucun bidule électronique, ni cellulaire, ni Ipod, ni Iphone, ni rien qui s'en rapproche. J'ai été tellement captivée par tout ce que j'ai vu hier que je devrai probablement écrire un billet là-dessus pour m'en libérer. C'était comme surréaliste, trop beau. Je me pensais dans une sorte de paradis...
Accent Grave: Là où ton intervention me rejoint le plus c'est quand tu mentionnes que ce type de comportements gruge les instants de solitude, c'est vrai.
Je comprends les instants de solitude profonde et salutaire, moment de presque recueil vers et envers soi de soi. Il ne faut pas négliger ça. C'est aussi dramatique que le manque de recueil envers les autres et ce qu'ils sont vraiment.
Belle réflexion.
@ Esperanza : J'abonde dans le même sens que toi...
Wouais, on est tous des drogués des tech. Et moi je passe mon temps à hurler dans le désert du cyberespace, sans grand écho
@Guillaume,
c'est drôle que tu parles de désert cyberespace, car sous la première photo de Zoreilles, il y a le mot mirage. Et je me souviens d'un blogue que j'aimais beaucoup; l'auteur avait pour pseudo un prénom commençant par la lettre H, soudainement disparu PFFFT! sans avertissement; j'en avais été désolée. Tout comme je le suis par, et ceci s'adresse à Zoreilles....
@Zoreilles
J'avais parlé ici de la petite bouquinerie au coin de ma rue; ben là elle va fermer, faute de clients je suppose. Le local est à louer. Je suis triste; pour la lectrice vorace que je suis, cet endroit était une mine de trésors, et j'aimais les gens qui s'en occuppaient. Comme quoi tout est éphémère; le mot sous ta première photo est un parfait reflet de notre société, virtuelle et réelle...
@ Guillaume : Hurler dans le désert du cyberespace... Ça pis une bouteille à la mer... C'est à peu près la même efficacité... Faut donc pas avoir d'attente... Ni espérer l'écho...
@ Lise : Ah quel dommage. J'aurais cru qu'à Montréal, une petite bouquinerie du genre aurait pu avoir un assez grand bassin de population, donc de clients potentiels, pour assurer sa survie et même viser l'expansion. Ce sont d'autres lieux de culture qui se perdent. Oui, quel dommage, pour des fidèles et passionnées de littérature comme toi.
Deuxième prise... j'avais écrit et pfttt, envolé avant l'enregistrement. Non mais, Zozo, quarante et queq' commentaires et des bons en plus, on passe la journée à lire avant de commenter soi-même. Plus encore, on se demande si on va avoir quelque chose à dire. Mais je suis mémére tu le sais.
Savais-tu que le tendon d'Achille de Facebook c'est qu'il ne pourra jamais décrire une senteur de forêt après la pluie (ou alors, il le fera en vitesse et c'est là l'erreur). Des fois il faut le temps. Tsé, comme pour les bébés. Il ne pourra pas plus s'imbiber de la nostalgie d'un soleil d'automne fatigué qui va au dodo. (Même si certains Facebookeu ont l'air de padrix hi, hi... il était bon ce commentaire).
Comme tu dis, après il va rester le face à face. Mais ça on l'avait aussi avant. Je serais même tenté d'ajouter un deuxième choix... le fesses à fesses. Car n'oublions pas la candide maxime voulant que la chaleur de l'un fasse le bonheur de l'autre.
Bon il ne faut pas non plus être contre le progrès. Même si, à mon avis, Facebook est déjà dans le passé. Néanmoins, moi je pense que parfois il faut l'aider, l'orienter le progrès. Je veux faire ma part. Moi, en quatre ou cinq ans de Facebook j'ai deux amis et quart disons. Je ne suis toujours pas à l'aise avec "write on my wall", "poke it" etc. On me dit un bonjour rapide (évidemment) et j'ai envie d'aller me cacher, vrai vrai.
Or, donc et alors, je te lance un défi ma chère. Tu dis la date et c'est la journée où on ferme simultanément nos deux comptes Facebook. Ça peut être tout près, un peu près, loin médium ou loin loin. Pas grave. Et je m'engage à ne jamais te demander lequel des deux autres choix tu as fait. Hi, hi. La seule requête que je risque de te faire c'est l'échelle complète de la gradation de tes pétages de coches. "Au poivre-cinq étoiles", je me l'imagine à l'extrême droite.
Daniel
PS: Ton papillon là... un vrai poème. Lui aussi restera étranger à Facebook.
PPS: J'écris toujours anonyme. On peux-tu écrire de blog à blog? Pas très technique hein, tékà.
@ Daniel : Alors merci d'avoir persisté... et signé! Ah je te jure, ils nous facilitent pas la vie pour s'inscrire avant de laisser un commentaire... Je saurais pas t'expliquer comment faire pour commenter sous ton pseudo et ton adresse de blogue rattachée, moi en tout cas, je me connecte « Google » en arrivant sur mon blogue et ça me suit tout au long de mes navigations, sauf quelques blogues particuliers où il faut quasiment qu'ils fassent une enquête sur moi avant de m'autoriser... mais j'y vais quand même parce que je les aime!
Bon... Par où je commence? On est dus pour notre jasette face à face bientôt, hein? Ben oui, toué chose, il y a 40 kek commentaires mais comme mon grand plaisir est de répondre à chacun, j'en signe au moins 20 moi-même, il en reste 20. Mais ça fera bientôt 5 ans que je blogue! Je pourrais dire aussi que je suis « prévisible »... et constante!!! Un billet chaque 7 à 10 jours, c'est mon rythme naturel, si je retarde à 2 semaines, on pense que je file pas!!!
J'y suis présente pas mal aussi, je travaille à l'ordinateur, j'ai pas de boss qui me guette par-dessus l'épaule, je commence souvent ma journée par m'amuser en étirant mon café, en attendant que les médias régionaux s'enlignent les yeux vis-à-vis des trous et en plus, j'y reviens parfois pendant la journée quand je bloque sur un dossier trop enchevêtré. En général, ça me démêle de « voir du monde ». Je suis probablement trop sociable pour être une travailleuse autonome alors je me soigne!
T'es sur FB, toi? On fait un pacte d'accord? Demande-moi pas d'être ton amie FB et je vais faire pareil de mon bord. Deal? Deal! Je te donne pas de date pour fermer mon compte FB mais j'ai toujours dit que quand je serai rendue à 100 amis FB, il va s'autodétruire. Là, je suis à 96... Deux nouveaux depuis la semaine dernière... Je pouvais pas faire autrement... Donc, c'est bientôt.
L'échelle de gradation de mes pétages de coche? Ça varie énormément, c'est dur à suivre, j'improvise!
P.S.: Au Salon Création de La Sarre, vendredi, je me suis procuré « Nos saisons » que j'ai dévoré d'une couverture à l'autre. J'ai retrouvé avec bonheur l'écriture de Louise et de Margot, redécouvert celles de Jeanne-Mance et de Louis. Du bonbon. Vraiment. Ça donne le goût d'écrire, même gauchement, trouves-tu? Félicitations à toute l'équipe des éditions du Quartz.
Zoreille,
un petit mot pour te dire que je ne t'oublie pas et que je lis toujours avec grand intérêt tes billets sans toujours avoir le temps d'y répondre adéquatement.
Celui-ci est des plus pertinents! Et celui où il y a ta photo d'école ressemble tant à la mienne! Des idées de billets tu me donnes.
Ton billet me fait penser à une histoire triste arrivée au États-Unis; une jeune femme ayant eu un très grave accident d'auto et qui en est morte. On a retrouvé dans le ravin une de ses mains tenant encore son cellulaire.
Une histoire qui porte tant à réfléchir sur cette dépendance dangereuse...
Je t'embrasse fort xxx
@ Nanou : Bonjour toi. C'est ça, la beauté de la chose, avec nos blogues, c'est qu'on n'a pas à répondre adéquatement. On pige ça et là des récits, des expériences, des questionnements, des points de vue, des réflexions, de la musique, des photos, de la poésie, des souvenirs, des idées, et puis, des fois on écoute, des fois on prend part, j'aime cette liberté dont on dispose et qui ne nous oblige à rien en nous apportant énormément.
J'apprécie toujours ta visite, tes petits coucous, tes bonjours et tes sourires.
Tu parles de ma photo d'école qui ressemble à la tienne? Je sais pas du tout de quoi il s'agit. Ai-je déjà publié ici ma photo d'école? J'en ai tu une? En tout cas, si ça t'inspire un billet, c'est tant mieux, j'aime toujours te lire ♥
Triste histoire que celle que tu racontes. Malheureusement, ça se produit de plus en plus fréquemment. Comme société, on a réussi à sensibiliser et éduquer les gens à ne pas mélanger alcool et conduite automobile mais là, on a un tout nouveau combat à mener, et c'est de notre époque...
L'air de la communication : avoir l'air de communiquer.
Enfin, j'ai un outil convenable pour venir te laisser quelques mots. Vu que tu n'es pas devant moi, sauf en esprit, surtout grâce à Kassandra!
Mise en abime : je ne peux pas te parler, je suis en train de t'écrire. Ou de te « texter » ou de te téléphoner. Pour dire que maintenant, de toute manière, avec ton nuage virtuel et comme tout est branché sur tout, passe-moi donc un coup de fil via ton téléviseur et envoie-moi mon cadeau de Noël virtuel sur Facebook...
Tu aimerais ceci, je crois.
¦D
@ Zed : Je te pique ta première phrase, elle est trop géniale, je crois que je vais m'en servir dans l'avenir!
Et j'ai tellement aimé ton « ceci », tout aussi génial que ta première phrase... D'ailleurs, je t'informe que je suis riche à craquer, j'ai des Iphone 6 plein le garage, à cause du métier de Crocodile Dundee. On va révolutionner le monde!
Le 25 juin dernier, nous étions invités au mariage d'une amie. Il y avait une table de 6 ados. Mon plus vieux, 13 ans, était à cette table. Deux des ados se connaissaient les autres non. Mon fils a passé la pire soirée de sa vie, les 5 autres accrochés à leur iphone n'ont pas décoché un mot de la soirée si ce n'est pour grommeler un merci quand on leur mettait quelque chose dans leur assiette. Aucun parent n'est venu leur demander de ranger leur bidule et d'ouvrir leur bouche pour communiquer. A un moment, je suis allée les voir en disant " Eh ben, pour une table de jeunes, il y a une sacrée ambiance ici". Ils ont levé les yeux pour replonger aussi sec sur leur écran et mon fiston m'a jeté un regard qui en disait long "Maman, je t'en prie, n'en rajoute pas, c'est déjà assez dur comme ça". ça m'a fait du mal pour lui et j'étais triste pour les autres.
@ Mijo : Que c'est triste, cette histoire... Et je sais qu'elle est vraie, je te connais, tu n'inventerais pas ça, tu ne voudrais pas de ce monde-là pour tes fistons. Et pourtant, c'est comme ça, on commence à subir ce genre de non-communication avec les nouvelles technologies de communications, à l'ère des communications.
Vraiment triste, tout ça.
Ton fiston a eu dû passer, en effet, la pire soirée de sa vie.
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