mardi 24 mai 2011

La cinquième saison






Photo 1 : C'est là que ça se passe pour nous en cette saison, à l'endroit qu'on appelle modestement « Le p'tit château », un camp en forêt qu'on a construit en 2001-2002, tout au bout d'un bras de la rivière Darlens, proche d'où elle croise la rivière des Outaouais. Crocodile Dundee est menuisier, il recycle et réutilise une foule de matériaux qu'on lui donne sur les différents chantiers de construction où il gagne son pain quotidien!


Photo 2 : Celui-là, samedi matin, n'avait pas peur de moi du tout. On aurait dit qu'il prenait la pose (la pause?...) J'ai pensé à Talou, qui en voulait un comme ça, à Lise qui les aime tous inconditionnellement, et à vous tous qui m'accompagnez souvent dans mes pensées, quand je suis loin de mon ordinateur.


Photo 3 : Samedi encore. Une marmotte. Pas achalée, celle-là. Elle a joué à cache-cache avec moi sous la shed à bois une partie de l'avant-midi. Quand j'ai réussi à déjouer son maneige et anticiper ses mouvements, elle n'a plus voulu jouer, elle s'est mise à bouder, m'a tourné le dos, puis avec son air snob, le museau dans les airs, voici le salut qu'elle m'a fait avant de tourner à gauche dans le sentier qui mène au ruisseau...


La cinquième saison


C'est quoi, la cinquième saison? Une expression si jolie, un nom tout doux pour signifier la mort. Beurk, la mort, la fin d'une vie, la tombée du rideau, on aura beau la maquiller et la changer de nom, je ne l'aimerai pas davantage.


J'aurais aimé que l'expression « la cinquième saison » signifie quelque chose de plus et de mieux que le printemps, l'été, l'automne ou l'hiver. La saison des découvertes, tiens, la saison des amours, de la floraison abondante et généreuse, du vert tendre des premières feuilles, ce serait ça pour moi, la cinquième saison.


Juste avant les mouches noires... !!!

30 commentaires:

Lise a dit…

Zoreilles,

lè je suis vraiment touchée au coeur, par ton court billet, tes photos, et par cette expression de "cinquième saison", signifiant la mort, que je ne connaissais pas du tout. Il faut croire que je vis sur une autre planéte.

La vie est tellement, tellement courte, et plus nous vieillissons, plus le temps semble passer vite. Des moments de bonheurs, ça s'imprime dans la mémoire, souvenirs inoubliables. J'aime beaucoup ta marmotte, car elle me rappelle tout à fait, par son attitude une personne prénommée Lauraine, dans une autre vie.

:)

Vivre le moment présent, oui je le fais en général, les petits bonheurs au quotidien. Mais revivre ceux du passé, je ne m'en prive pas, via les souvenirs, même si la mémoire est trompeuse.

Regard en arrière, si on veut, mais le moment présent serait invivable pour moi si je rejettais le passé...

À chacun sa manière d'affronter la vie!

Tu fais bien de te sauver loin de la soi-disant civilisation quand c'est possible. Moi je m'évade dans ma tête, et à travers les livres, sans oublier mon imagination féconde...

gaétan a dit…

Pour moi la cinquième saison a toujours été synonyme d'Harmonium.
J'aime bien ton jeu de cache-cache avec le siffleux. Pour en avoir agacé quelques-uns qui fréquentaient les camps de chasse de la parenté ou les camps où j'ai travaillé je reconnais bien là leur comportement.
Belles photos.

Zoreilles a dit…

@ Lise : Ça peut signifier autre chose que la mort peut-être, mais dernièrement j'ai vécu trop de funérailles et cette expression revenait tout le temps dans la prière universelle : « Pour cette cinquième saison dans laquelle X vient d'entrer... ». Mais tu vois, juste après toi, il y a Gaétan qui nous offre une très belle signification de la cinquième saison (Harmonium). Tu aimes la marmotte? Oui, c'est vrai, elle a son côté sympathique. Et tous les bonheurs, tous sans exception, passés, présents et même ceux qu'on projette dans l'avenir, tous valent la peine d'être vécus, revécus ou anticipés. On est bien d'accord là-dessus ♥

@ Gaétan : J'achète ta cinquième saison, celle d'Harmonium! Un siffleux, oui, c'est bien comme ça qu'on les appelle dans le langage populaire. On les trouve moins sympathiques quand ils ravagent nos jardins, par exemple. Mon beau-père était un homme merveilleux et attachant, sous des dehors bourrus, il avait le coeur tellement tendre, sais-tu ce qu'il faisait, dans le temps, avec les siffleux qui ravageaient le jardin au chalet? Il faisait semblant de les chasser au sling shot... et de les manquer, puis, il les attirait dans une cage... et il les déménageait en Ontario!!! (On est proches des lignes ici). Nos enfants ont tellement de beaux souvenirs de ça, ils passaient leur temps à déménager des suisses et des siffleux en Ontario avec leur Grand-Papa Bi. Il les relâchait dans la nature, incapable qu'il était de leur faire le moindre mal... Sur le chemin du retour, il passait prendre ses journaux au village à Arntfield et il achetait des Pop Sicle aux p'tits!

Le factotum a dit…

C'est vraiment un beau petit château.

On a eu beaucoup de lièvres cet hiver.
Ils ont fait la joie des petits renards...

J'aime beaucoup le temps présent, la floraison, le vert des prés, les myosotis à profusion, les bourgeons dans les arbres.
C'est la saison de la renaissance.
Je ne connaissais pas l'expression la cinquième saison ...
Mais j'adore la fébrilité qui s'empare de la nature en ce début de cinquième saison.
J'aime bien me retrouver dans les boisés entourant mon petit chalet.

TaLou a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
TaLou a dit…

Tu sais, j'en veux et j'en ai... il n'y a qu'à voir la quantité de petits bouts de branche de mes plantes rongées que j'ai ramassées dans mon jardin pour le savoir.

La différence ici est que dans ma cour, ils n'ont pas de répis comme chez toi pour faire la pause.

Un peu trop de vanité de leur part et Brooklyn mettrait la patte dessus, ils n'y verraient que du feu!

:)))

Zoreilles a dit…

@ Le factotum : Tu dis : « C'est la saison de la renaissance ». Voilà une autre définition que j'aime...

Peut-être faut-il mourir à quelque chose pour naître à quelque chose d'autre? Autrement dit, pour avoir du neuf, faudrait d'abord se débarasser du vieux!!! (Je devrais appliquer ça à ma garde-robe!...)

Les lièvres ont fait la joie des petits renards... Comme le chante Desjardins dans C'est ça, la vie, « Tous les lièvres sont des quick lunches ». Cruel destin pour de si jolies petites bêtes, hein? Comme les orignaux, les lièvres ne sont les prédateurs d'aucune espèce, ils sont végétariens, c'est pas juste!

@ Talou : Je t'en ai offert un pas trop nerveux, pas trop peureux, c'est quand même une première! Les nôtres non plus n'ont pas de répit, je t'en passe un papier. Il y a pire que Brooklyn dans la forêt! Je n'avais pas remarqué les plantes rongées dans ton jardin, je n'ai vu que la splendeur de ton aménagement... exempt de mauvaises herbes ♥

Lise a dit…

Zoreilles,

j'aurais dû préciser (mais le commentaire aurait été trop long) que la prénommée Lauraine, qui me rappelait l'attitude de ta marmotte, était une femme d'une gentilesse absolue, et que ses airs hautains cachaient une grande timidité. Une défense quoi!

C'était une voisine lorsque notre famille est arrivée à Montréal, dans le nord-est de la ville, alors en plein développement (aujourd'hui surpeuplé, comme cette ville qui ne cesse de s'étendre comme un cancer), et cette femme m'a aidée à absorber le choc culturel, pas dans le bon sens du terme (mille excuses aux Montréalais pure laine qui te lisent, mais bon autant être franche) du passage d'une petite ville de la Côte-Nord à une grande ville malpropre, avec plein de gens jetant n'importe quoi par terre, malpolis en général, et j'en passe...

Jamais elle ne s'est moquée de mon dépaysement total, de mon effarement, de mes frayeurs, de mon désespoir parfois, de mon impression d'svoir quitté un paradis pour l'enfer.

Mon frère. comme tu le sais, n'a pas survécu à cette ville. Je t'ai écrit , en privé, les circonstances de sa mort; et je me demande si la même chose serait arrivée si nous étions demeurés sur la Côte-Nord.

Bon, alors je suppose que la cinquiéme saison ne m'est pas inconnue après tout. Et je termine en disant qu'il y a plein de belles personnes à Montréal: généreuses, honnêtes, altruistes, etc...

Je suis sincère, mais pour moi Montréal sera toujours la ville qui a tué mon frère. Et en ce qui concerne Lauraine, j'ai eu beaucoup de chagrin lorsqu'elle a rejoint la cinquiéme saison.

Ça fait du bien de confesser ceci, sachant qu'ici il n'y a pas de jugement, seulement de l'écoute et de la compréhension.

:)

Solange a dit…

Pour moi, ton château c'est un vrai petit château avec le paradis terrestre autour. La cinquième saison je ne connaissais pas et je ne suis pas pressée non plus.

Zoreilles a dit…

@ Lise : Je t'avais répondu hier soir mais Blogger a tout bouffé sans laisser de trace. Je me reprends ce matin... Tu gardes de bons souvenirs de ta Lauraine, une personne très douce, très humaine. J'aime croire qu'il y en a beaucoup de ces gens-là qu'on gagnerait à mieux connaître... À l'âge où vous avez quitté votre Côte-Nord pour déménager à Montréal, ton frère et toi, c'est justement l'âge où c'est le plus difficile de perdre tous nos repères. Encore plus difficile de s'en créer de nouveaux dans un milieu très différent de tout ce qu'on connaît... L'inverse est aussi vrai. Je me souviens d'un gars qui est arrivé ici en secondaire II. Son père avait été transféré de Montréal à Rouyn-Noranda. Malgré toutes nos tentatives pour l'intégrer dans nos équipes sportives, nos sorties, nos activités, il comparait toujours à Montréal et ne rêvait que d'y retourner. C'est ce qu'il a fait d'ailleurs à la fin du secondaire, il était grand temps, il s'était mis bien du monde à dos. Ça doit en être un autre qui déblatère maintenant sur l'Abitibi...

Mes parents ont déménagé de Matagami à Rouyn-Noranda quand j'avais 12 ans. Je ne voulais pas quitter ma petite ville minière que j'avais vue naître... Mon école, ma rivière Bell, mon centre civique, mes petits boisés où l'on allait construire tous les campes qu'on voulait, mes amies, mes cousines, etc. J'avais demandé à ma tante Yvonne de me garder en pension, et elle avait dit oui!!! Mes parents n'ont pas voulu... Là-bas, j'étais quelqu'un, j'appartenais à Matagami. Ici, j'étais rien... On m'a appelée la p'tite nouvelle pendant un an! Et puis, la ville était trop grosse (!!!) et polluée, on respirait de la boucane de mine pour s'étouffer, bref, le changement était immense, partir de la région Nord-du-Québec pour s'établir en Abitibi, t'imagines? L'écart était quand même moins grand que de la Côte-Nord à Montréal... La vie a été bonne pour moi, à l'école, j'ai eu comme voisin de pupitre un certain Crocodile Dundee qui arrivait tout juste de Ville-Marie, au Témiscamingue. Aussi dépaysé que moi. On s'est compris! Tu connais la suite...

@ Solange : Le p'tit château, c'est pompeux comme nom, n'est-ce pas? Mais ça me fait rire! Ça vient d'une chanson comme je le racontais la semaine dernière. Dans le fond, j'aurais dû vous présenter une photo de la galerie, je suis toujours là. On rentre dans le camp juste pour manger (même pas toujours) et dormir.

Anonyme a dit…

Ah ça alors... Bien moi, j'ai compris que c'était cette saison particulière dans un coin où l'hiver ou le printemps s'étire, comme entre l'hiver et le printemps ou entre le printemps et l'été.

L'autre signification, que, tout comme Lise, je ne connaissais pas du tout (et qui est devenue courante?), on a le droit de la balancer, hein? Trop morbide pour moi. Et n'est-ce pas, quelque part, une insulte aux quatre, qui toutes sont représentation de vie, même en dormance, le temps d'accumuler plein d'énergie, de sève, de nouveau?

Merci pour ta mormate, ton pinla, ton lachet. Je me demande combien de maisons cela vous fait! Ce doit être tellement amusant de changer de maisons, comme ça, sur un clic!

Célébrons la vie, oui, chacun, chacune à sa manière.

Et nos pensées les plus chaleureuses pour tes peines.

Zed

Zoreilles a dit…

@ Zed : Au fond, je pense que t'as tout compris, la cinquième saison, on lui donne la définition qu'on aime!

Combien on a de maisons? Juste une. Et deux camps, en forêt, dans le secteur de Rapide Deux, à 90 minutes de route de la maison. Je te démêle ça : Au p'tit château, on y accède surtout en bateau, c'est sur le bord d'une rivière. Et pourquoi alors, on a le camp Fra-Gilles? (celui où l'on est allés vivre notre p'tit Noël) C'est que l'hiver, à cause des courants très forts sur la rivière des Outaouais (Rapide Deux est une centrale hydroélectrique) la rivière ne gèle pas, il faut y aller en motoneige par les terres et le camp Fra-Gilles est plus accessible durant la saison hivernale. La distance de l'un à l'autre camp est de 2 kilomètres mais la géographie des lieux est tellement particulière. Ce sont deux univers très différents.

Bon, je te l'accorde, vu de l'extérieur, ça peut sembler du grand luxe mais il faut savoir que Crocodile Dundee construit pour pas cher, avec des matériaux récupérés de divers chantiers de construction où il travaille. Ensuite, que la réglementation pour les « abris sommaires » (c'est comme ça qu'on les appelle dans la Loi) n'est pas du tout la même que pour un chalet, par exemple. Un camp, c'est autre chose complètement et très réglementé. Pour te donner une idée, ici, un camp, ça se vend entre 5000 $ et 15 000 $ à peu près mais nous, les nôtres ne sont pas à vendre et on les a construits pour bien moins que ça. D'un autre côté, on n'est jamais chez soi vraiment, le terrain appartient au gouvernement, impossible de l'acheter, nous sommes locataires, on renouvelle notre bail tous les ans ($$$) et ce sera toujours ainsi.

Autre chose aussi : Un camp en forêt, on n'a pas le droit de le verrouiller, il doit être accessible en tout temps, parce que ça peut sauver une vie. Dans les faits, comme tout le monde, on verrouille pour éviter que les ours nous défoncent (phénomène très courant) mais on met la clé bien en vue pour qu'une personne puisse déverrouiller facilement la porte et s'abriter à l'intérieur.

Chez nous, il y a presque toujours des traces d'ours dans les fenêtres quand on arrive mais nos camps sont construits solidement, à peu près impossibles à défoncer pour un ours. Par contre, au p'tit château, des voleurs se sont déjà servis de la clé pour nous dérober deux ou trois petites bricoles (une radio, un fanal, un walkie-talkie). (On n'assure même pas ça, un camp, c'est pour dire). C'était plus insultant qu'autre chose, parce qu'on ne laisse rien de valeur là-bas et ensuite, s'introduire par effraction aurait causé bien plus de dommages que d'entrer dans le camp avec la clé!

J'arrête ici, je pense que j'ai répondu bien trop longuement à ta question, t'en demandais pas tant!!!

Le factotum a dit…

Elle est choyée, n'est-ce pas,notre Zoreilles ...

Profites-en bien !
Tu le mérites vraiment.
Ces petits instants de repos nous emplissent de Zénitude.

Zoreilles a dit…

@ Le factotum : Je suis choyée, c'est vrai, et j'en suis consciente. Tout ça, tu le sais, c'est accessible pour quelqu'un qui vit dans notre région, c'est pas nécessaire d'être riche, tout le monde peut avoir son ti campe dans le bois en Abitibi.

Et parlant de zénitude, c'est pas la retraite qui approche pour toi dans quelques dodos là? Il me semble que t'es déjà full zen...

Lise a dit…

Zoreilles,

moi je considère comme un cadeau chacun de tes billets. Tu nous fais partager des moments intimes, que tu pourrais garder pour toi seule. Vous avez deux camps (campes), menacés par le plan Nord; désolant oui, tout à fait!

Mais votre maison est bien à vous, sauf si vous décidez de la vendre pour aller vivre ailleurs, ce que vous ne ferez pas, à moins d'y être obligés.

Moi, j'ai mon monde imaginaire où je m'évade quand je veux; ça m'aide à supporter Montréal...

Anonyme a dit…

»Zoreilles

Tu veux dire que cette merveille a pour ainsi dire la clef sur la porte??? Oula!!!

Tu crois que tu vas m'endormir avec ta toute petite réponse? Pfff... Tu m'as plutôt tellement étonnée! Mode de vie tellement différent d'ici où il faut attacher la moindre jardinière avec de la broche et même mon drapeau du Québec que j'étais tannée de me voir enlever...

Le dépaysement, dans le sens de changer de décor, est un vrai bonheur. Dans ma maison à la campagne, j'ai dormi dans chacune des pièces y compris l'un des bâtiments. Chaque fenêtre a son paysage, son point de vue, sa lumière.

Que ces bonheurs se poursuivent pour toi. ça a aussi l'air troooop bien construit.

Zed ¦D

Zoreilles a dit…

@ Lise : T'es trop fine... Je te promets de te faire un « cadeau » au moins une fois par semaine pour encore longtemps. Comme je le disais à Espéranza hier soir au téléphone (on collabore sur un même projet, avec beaucoup d'autres personnes, mais il est mon lien le plus attachant!...) moi, je resterai attachée à mon blogue jusqu'à la fin, et j'écrirai encore des billets avec des photos pour mon plaisir, il doit bien me rester encore 3 ou 4 lecteurs? On a ri parce que je lui disais que moins il m'en reste, plus j'en prends soin, c'est rendu que je réponds aux commentaires par des grandes lettres!!!

Nos deux camps ne sont pas menacés par le plan Nord mais plutôt par l'exploitation sauvage des entreprises forestières et minières du secteur. Le Plan Nord, c'est plus au nord que l'Abitibi-Témiscamingue, c'est dans le Nord-du-Québec et au Nunavik et si je m'insurge contre ce développement projeté qui n'augure rien de bon pour les populations locales, régionales et nationales, c'est loin d'être personnel comme combat. C'est de nos richesses collectives qu'il est question et ça m'écoeure qu'on nous dépossède en nous faisant miroiter des retombées économiques qui ne seront pas dans les poches des Québécois. C'est de la grosse magouille politique, tout ça.

Notre maison... Ouais... Ça, c'est une autre histoire remplie de variables inconnues! On ne peut s'imaginer vivre ailleurs qu'ici mais les choses ont beaucoup changé en 20 ans. Ça coûte un bras maintenant... Faut ramer fort disons... Ça prend deux salaires. Aucune retraite en vue, ni pour lui ni pour moi... Notre unique fond de pension, on habite dedans!

Il me restera toujours, comme toi, mon monde imaginaire que nul ne peut altérer... ;o)

Zoreilles a dit…

@ Zed : Je ne t'ai pas endormie avec ma trop longue réponse? T'es une vraie toffe!

C'est pas drôle de devoir tout attacher avec de la broche pour ne pas se faire voler, même ton drapeau du Québec? Tes jardinières? On vole des fleurs? J'aurai tout entendu. Je te crois parce que c'est toi qui me le dis mais si c'était quelqu'un d'autre, je croirais à une farce.

À propos de la clé, toujours bien en évidence pour des personnes mais pas pour les ours... Tu sais quoi? Crocodile Dundee vient de me téléphoner du barrage (de Rapide Deux) il reviendra demain midi plutôt que ce soir parce qu'il a dû donner un coup de main à un gars de la rivière Outaouais qui a eu des pepins avec son bateau, enfin bref, ce que je veux dire, c'est qu'hier soir, il est allé à la pêche dans la baie des Souches qu'on appelle, c'est proche du p'tit château. Il a vu non pas un, ni deux, ni trois, mais quatre ours. Une grosse mère avec ses deux petits et un mâle pas du genre négociable. C'est rare qu'on en voit autant à la fois. Comme de raison, j'étais pas là, t'sais... J'aurais fait des sacrées belles photos...

Les camps sont bien construits, bien isolés, c'est vrai. Crocodile Dundee, comme menuisier, c'est le meilleur... pour moi!

Lise a dit…

Zoreilles,

merci pour les précisions à propos du plan Nord; j'avais compris tout de travers, et englobé dedans justement l'exploitation forestière et des mines, qui se passent chez-vous. On appelle ça parler à travers son chapeau...

C'est drôle que tu mentionnes Espéranza car je me demandais s'ils avaient eu des problèmes chez-eux, avec toute cette pluie. Je vais faire un tour de temps à autres, sur son blogue, mais il n'a plus écrit depuis un bon moment. Dommage!

J'ai lu ta réponse à Zed, et oui tout est bon à voler ici, pour certaines personnes. Je me suis déjà fait voler un pot de basilic en piteux état; à moins qu'il s'agisse d'un bienfaiteur qui voulait lui sauver la vie, comprenant que je n'ai pas le pouce vert.

Mais ce qui est le pire ici, c'est le vandalisme; j'ai vu dernièrement une superbe peinture murale, véritable oeuvre d'art, que j'avais admirée et photographiée, montrant des chats dans diverses attitudes (sur le mur d'un optométriste) maintenant défigurée par d'affreux graffitis. Pourquoi certains s'acharnent à détruire la beauté je ne comprendrai jamais...

Anonyme a dit…

J'avais stationné la gabnole dans la rue car je dois quitter aujourd'hui. L,un des drapeaux du Québec a été arraché de ma voiture.

Va falloir que je me fasse un budget drapeaux parce qu'ils ne vont pas l'emporter là dessus.

Dis donc, toi, ma tannante, t'as de la misère à me croire et nous faudrait qu'on croit celle qui a entendu l'homme qui a vu l'ours?


:DDDDD

Le factotum a dit…

La retraite !!!
Je remets les clefs lundi prochain.
Vacances accumulés depuis plusieurs années, suivies d'une retraite qui s'en vient à grand pas.
Je t'en souhaite autant très bientôt !

Nanou La Terre a dit…

Tiens, comme c'est étrange! Je parlais justement à mon conjoint aujourd'hui de ce beau vert tendre des feuilles des arbres... J'adore!
Et ce petit lièvre, tout mignon... Est-ce le même que dans ton billet précédent? Bizous xxx

Anonyme a dit…

À la campagne, cette cinquième saison, à part le fait qu'elle annonce la pire saison: l'été, constitue certainement un bon moment.

En ville c'est autre chose. Ce sont les saletés de l'hiver qui ne sont pas encore ramassées, les crottes de chiens dégelées, la boue... etc. Nous sommes loin des pommiers en fleurs...

Je me console, le soltice d'été arrivera bientôt et là, les journées se feront de plus en plus courtes!

Accent Grave

Zoreilles a dit…

@ Lise : Non, tu ne parlais pas du tout à travers ton chapeau, j'étais ravie que tu aies compris l'essentiel du Plan Nord : l'exploitation des ressources sans égard aux populations locales, régionales et nationales, pour faire des gros profits en peu de temps, avec la complicité du gouvernement. Le Nord appartient aux multinationales. Notre région aussi. C'est toi qui avait tout compris! Je te rassure au sujet de Esperanza, il va très bien, son petit monde aussi, il n'a pas été inondé mais il demeure très sensible à ce qui se passe en Montérégie. Il veut aller donner de son temps pour les aider. Ça lui ressemble... Son blogue... Il n'en parle pas, ça semble derrière lui, il est ailleurs, disons. Sur Facebook. Rares sont ceux qui sont présents sur les deux réseaux sociaux. On t'a volé ton basilic? Là, c'est pire. Non, pas vrai, le pire, c'est le vandalisme et ça, on y goûte nous autres aussi, au centre-ville. Nous avons une belle fontaine lumineuse sur le bord du lac Osisko, au centre-ville de Rouyn-Noranda. Chaque année, il y a un petit comique qui jette une boîte de savon dedans, ça fait spectaculaire pour quelques heures mais ça brise le mécanisme. La fontaine ne marche jamais longtemps ici, plus d'eau dedans, plus de lumière de couleur non plus, on est pris avec une structure de béton qu'on se demande ce qu'elle fait là... Jusqu'à date, nos murales peintes au centre-ville tiennent bien le coup. Moi non plus, je ne comprends pas ce phénomène de détruire la beauté...

@ Zed : Hahaha, oui, je vous prie de me croire, c'est pourquoi je vous présente le plus souvent possible des photos de ce que j'avance! Tu sais, si tu attaches ton drapeau du Québec avec de la broche, ça pourrait être assez représentatif de notre situation politique...

@ Le factotum : Lundi? Mais c'est demain, ça? Wow... Tu dois être fébrile? Des papillons dans le ventre? Toute une page du livre de ton histoire qui se tourne demain? Non, moi, je ne peux même pas y penser à la retraite, c'est un concept qui m'est étranger mais je me réjouis pour ceux et celles qui sont rendus là ou qui y aspirent. On doit se sentir tellement libre...

@ Nanou : Ce petit vert tendre est tout à fait inimitable, n'est-ce pas? Non, ce n'est pas le même lièvre, les deux photos ont été prises à une semaine d'intervalle. Ils sont si nombreux autour du p'tit château, les lièvres. La difficulté, c'est de les prendre en photo sans que ce soit flou, ils courent tellement vite, ils ne s'arrêtent pas longtemps!

@ Accent Grave : Je me souviens que l'été n'est pas votre saison préférée, il me semble? Le dégel, comme vous le décrivez en ville, c'est pas tentant, j'avoue! Le peu que je connais de vous, c'est entre autre que votre grand-père a fondé le village de Rollet... Hier, je suis allée faire un tour au Salon du livre de l'Abitibi-Témiscamingue, à Ville-Marie au Témiscamingue cette année (notre Salon du livre est baladeur, c'est-à-dire qu'il se déroule dans 5 villes différentes de la région, chacune son tour. Sur le chemin du retour, je passais par Rollet, j'ai pensé à vous, à votre père, votre grand-père. Je me disais que vous aimeriez voir ce village maintenant. J'ai pris quelques photos, dont une de la bibliothèque municipale de Rollet, je vous présenterai ça à un moment donné ici, je n'ai pas d'autres moyens de vous les partager. Ce sera un p'tit clin d'oeil qui vous fera plaisir, j'espère. Comme je disais à Esperanza vendredi soir, moins j'ai de lecteurs, plus j'en prends soin!

Lise a dit…

Merci Zoreilles pour les nouvelles! Facebook; bien sûr je m'en doutais, car c'est là qu'ils sont disparus, tous ceux et celles qui ont fermé ou délaissé leur blogue, ainsi que ceux qui n'y écrivent presque plus. Désolant! Facebook, ce Trou Noir, avale tous ceux qui s'y inscrivent; c'est pourquoi j'ai craint un moment, après ton inscription, de te lire de moins en moins...

Mais bon, nous savons tous que les blogues sont voués à la mort lente, d'ailleurs Blogger fait tout pour décourager ceux qui résistent...

C'est la vie!

Zoreilles a dit…

@ Lise : Je pense que les réseaux sociaux, de toute manière, sont des modes passagères, des relations virtuelles très souvent éphémères lorsqu'elles ne sont pas ancrées dans quelque chose de plus profond, de plus humain, de plus concret. La réciprocité est importante aussi, sinon c'est voué à l'échec à court terme. Qui veut parler tout seul? À ce moment-là, on serait mieux de rester dans nos fonds de tiroirs! Tous les réseaux sociaux ont des fonctions différentes, ils conviennent mieux selon les personnes et les époques dans la vie d'une personne, selon ce qu'on y cherche, ce qu'on y trouve. Les blogues, il y en a en masse qui ont fait le tour de la question, tu sais, ils n'ont plus rien à attendre de ça.

Facebook a été une belle découverte pour moi cette année. Mais je ne m'y suis pas investie autant qu'ici. C'est un univers tout à fait différent qui répond aux besoins de la plupart des gens. C'est pour ça que ça marche! Sur Facebook, je sais me résumer tellement bien, si tu savais, c'est une beauté de me voir à l'oeuvre, deux petites phrases et c'est tout. Des amies d'enfance m'ont retrouvée, on garde contact, mes neveux et nièces aux quatre coins du Québec, notre lien est très vivant aussi, d'anciennes collègues de travail, mes anciens voisins du temps de Matagami, ceux-là même que j'ai revus aux Iles quand j'y étais, bref, j'y ai trouvé mon compte, comme je le trouve ici, chez Zoreilles, depuis janvier 2007.

Sur Facebook, j'utilise mon vrai nom, pas le choix! Ici, je serai toujours Zoreilles, tiens, c'est une autre manière de départager ça.

Oui, les blogues diminuent en nombre et en intensité mais je me dis qu'il en restera toujours un petit pourcentage. Je serai de du dernier 1 %!

Fitzsou, l'ange-aérien a dit…

Wow! Quel beau camp! Est-il sur le bord de l'eau? Je te comprends tellement d'aimer aller t'y réfugier!

Zoreilles a dit…

@ Fitzsou : Oui, il est sur le bord d'un bras de rivière, le p'tit château. En été, ça nous prend 8-10 minutes à partir de la marina.

En hiver, on va plutôt à notre autre camp, le camp Fra-Gilles, à 2 km du p'tit château. C'est au camp Fra-Gilles qu'on avait été passer quelques jours avec nos jeunes à Noël. Et là, c'est à l'intérieur des terres, pas sur le bord de l'eau.

Mijo a dit…

La cinquième saison... Une expression que je ne connaissais pas du tout.

Zoreilles a dit…

@ Mijo : Je me suis rendu compte à la lecture des commentaires qui précèdent que cette expression n'est pas tellement connue ♥