dimanche 28 novembre 2010

Tiens, Martin!


C'est l'affiche du film « Voir Ali » dont je vous avais déjà parlé dans mon billet du jeudi 28 octobre dernier et le billet suivant.

Tiens, Martin!

Au sujet de ce documentaire qui avait été présenté en grande première au Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue, j'ai le goût de répéter le slogan qu'on entendait dans le temps, dans les publicités de la soupe Habitant : « Y a un p'tit peu de nous autres là-dedans! ».

Le réalisateur, Martin Guérin, y raconte une histoire très belle, très vraie, qui était un peu passée sous silence en 1983 pour des raisons qu'on comprend au fil des 52 minutes de Voir Ali. Ce que ce film raconte, au-delà de l'anecdote, c'est surtout de quel bois se chauffe la population d'une région comme la nôtre quand de merveilleux fous se mettent à croire que tout est possible.

Voir Ali a nécessité plus de deux ans de travail et beaucoup de passion, de détermination et de talent de toute une équipe, tout au long du tournage. Ce qui s'est passé en coulisses est tout aussi intéressant que ce qu'on voit à l'écran. Comment je le sais? Parce que mon beau-fils, Dominic Leclerc, m'en a raconté des petits bouts, puisqu'il y a participé depuis le début, à la direction photo, au montage et lors de nombreuses discussions enrichissantes avec Martin Guérin et toute l'équipe. Même moi, j'ai une petite participation à la fin, c'est le secret que je vous avais révélé dans mon billet suivant!

Depuis, beaucoup de gens m'ont dit qu'ils étaient déçus de l'avoir manqué lors de sa présentation qui avait fait salle comble au Théâtre du Cuivre le 31 octobre. Mais tout n'est pas perdu, je vous cite un extrait d'un courriel que je viens de recevoir de Martin :

« Allo Francine,

Comme ton blogue me semble très fréquenté, je te refile des infos que tu pourrais transmettre à tes lecteurs... Merci à l'avance. À bientôt. Martin »

Que mon blogue soit fréquenté un peu, beaucoup, passionnément ou pas tellement, on s'en fiche, on ne voudrait pas enlever à Martin ses illusions, n'est-ce pas? Je suis ravie si Chez Zoreilles peut servir de courroie de transmission dans ce cas-ci. Voici donc un extrait du communiqué de presse :

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(Rouyn-Noranda, novembre 2010) - Après un passage remarqué au Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue où il s'est vu décerner une mention du jury, le documentaire Voir Ali de Martin Guérin sera projeté une dernière fois à Rouyn-Noranda. Le film sera diffusé sur grand écran au Cinéma Paramount le lundi 13 décembre à 18 h 30 ainsi que le mardi 14 décembre à 18 h 30. Les spectateurs auront aussi la chance de discuter avec les intervenants et les artisans du film après les deux projections. Le film Voir Ali propose un regard sincère et ludique sur l'improbable séjour du grand boxeur Muhammad Ali à Rouyn-Noranda en juin 1983.

Points de vente des billets jusqu'au jeudi 9 décembre :

Chocolaterie Le Gisement
Café-bar L'Abstracto

Point de vente des billets à partir du 10 décembre :

Cinéma Paramount

Bande-annonce : http://www.vimeo.com/15468250 »

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Vous vous demandez sûrement : « Oui mais si l'on habite pas vraiment près de Rouyn-Noranda, comment on fait pour voir ce film? » Là, j'avoue, je ne sais pas. Comme tous les films produits au Québec, j'imagine que Voir Ali prendra son envol et connaîtra une carrière prochainement. Je vous promets que je vous tiens au courant dès j'en entends parler. Et je devrais en entendre parler, parce que... « Y a un p'tit peu de nous autres là-dedans! »

21 commentaires:

Barbe blanche a dit…

Ça, c'est ce que nous appelons la rançon de la gloire, Zoreille est connue et reconnue presque autant que Mohamed...
Il est donc tout à fait normal que les créateurs s'adressent à elle pour faire la promotion de leur film...
Il ne te reste plus qu'à réclamer ta part des profits de ce film, tu y a quand même participé de façon significative, même si tu ne veux l'admettre...
Je suis content qu'il soit présenté à nouveau, afin de permettre à ceux qui l'ont manqué de pouvoir se reprendre.
On attends son passage dans notre région.

Mijo a dit…

J'espère de tout coeur que ce film va faire son bonhomme de chemin pour qu'il se rende ensuite jusqu'en France !!!
Bon, j'aurai toujours vu la bande annonce et le nom de ton gendre dans le générique.
Est-ce que les images de la rue avec la grosse voiture qui tourne sont celles que tu as filmé lorque tu testais ta caméra ?!!!

Fitzsou, l'ange-aérien a dit…

Tu crois qu'il y a des chances qu'il soit traduit en anglais et envoyé à Kuujjuaq????....Bonne semaine!

crocomickey a dit…

La gloire s'en vient ma belle. Hang on !

Zoreilles a dit…

@ Barbe blanche : La rançon de la gloire, dis-tu? Méchante rentrée d'argent en perspective, que je te réponds! Ce documentaire a été fait à bout de bras, comme on dit, à cause des heures investies sans compter de tous ceux qui y ont participé et qui ont tous un travail autre pour gagner leur pain. Par exemple, Martin Guérin est prof en cinéma, la productrice, sa conjointe, Beatriz Mediavilla, est prof en multimédia, Dominic est cinéaste, vidéaste, réalisateur, etc. Les documentaires n'ont pas la même carrière cinématographique qu'un film de fiction avec des budgets, des cinéastes de renom, une équipe de production, de diffusion, des comédiens connus, etc. Ce qu'on peut espérer de mieux pour un documentaire, à mon avis, c'est qu'il soit acheté et diffusé par une station de télé, après avoir été présenté dans quelques festivals. On est loin des « Blockbuster » là! À mon avis toujours, les documentaires ont des objectifs autres que la gloire et la rentabilité. Ils servent à sensibiliser le public à des idées, des faits, des opinions, des actions politiques hors des partis politiques. Je pense ici aux films de Richard Desjardins et Robert Monderie, par exemple.

Zoreilles a dit…

@ Mijo : J'espère aussi que ce film fera son bonhomme de chemin, parce que c'est une belle histoire que je qualifierais d'universelle et d'intemporelle. Pour répondre à ta question, non, mes images ne se retrouvent pas dans la bande annonce! Puisqu'il s'agissait des images d'une Super 8 de l'époque 1983, ils ont dû le faire numériser pour pouvoir l'intégrer au film, c'est très court, et Voir Ali se termine là-dessus, comme une petite fenêtre quasiment indiscrète sur juin 1983. Quand j'ai vu mon petit bout de film dans ce film, j'avais l'impression de regarder par le trou de la serrure!

@ Fitzsou : On ne sait jamais, il y a tellement d'utopies autour de ce film-là! T'auras plus de chance de le voir à la télé et en français j'ai l'impression...

@ Crocomickey : T'inquiètes... Je hang on all right!

Solange a dit…

J'espère aussi qu'il se rendra chez-nous, peut-être qu'on le verra un jour à la télé.

Zoreilles a dit…

@ Solange : Je te promets que si ça se produit, j'en reparle ici, avec tout ce qu'il faut de renseignements pour ne pas le manquer!

Jerry OX a dit…

bonsoir Zoreille ! je n'ai pas encore vu ce film mais il me semble fort attractif ! Tout comme votre blog !

belle soirée à vous !

Le factotum a dit…

J'aurais bien aimé vous serrer la pince lors de la prochaine représentation de " Voir Ali ", la gloire vous guette...

Malheureusement, je serai encore à l'extérieur, vagabondant sur les terres arides du Nunavik.

Mais ce n'est que partie remise ...

J'attendrai qu'il passe à la tivi.

Ren a dit…

Bonjour Zoreilles, je vous le dis, c' est vrai, Chez Zoreilles me sert de courroie de transmission dans tous les cas. Vous avez un blog qui ratisse large comme le film Voir Ali. A bientôt.

Zoreilles a dit…

@ Jerry OX : Bonjour! Et bienvenue ici, dans ma maison virtuelle. Ce documentaire, Voir Ali, ça ne m'étonne pas que vous ne l'ayiez pas vu encore, il est tout neuf, il n'a pas vraiment commencé sa « carrière » mais je vous remercie pour le compliment. « Attractif », j'aime bien ce joli mot...

@ Le factotum : Comme j'ai déjà vu le film lors de la première, je ne sais même pas si j'y retournerai en décembre, alors c'est moi qui vous envie de pouvoir vagabonder au Nunavik!

@ Ren : Ah comme c'est gentil, ça... Et vous me donnez le lien pour relire l'article qui avait été publié (avec des fautes, ça me fait grincer des dents quand nos journalistes font ça) dans notre hebdo régional le mois dernier. J'ai pu y voir, en prime, des photos du tournage, ce sont tous des gens que je connais, que j'aime beaucoup. Ouais, c'est vrai, je pense que c'est ce que je suis au fond, une courroie de transmission! Dans mon métier, c'est un plus.

Barbe blanche a dit…

Ce matin, Zoreilles, j'ai une commission pour toi.
Ma Dame après sa visite chez toi, après avoir dégusté quelques un de tes billets, me charge de te transmettre toute son admiration pour le charme de ta Plume,la profondeur de tes billets,la sensibilité te ton propos,la chaleur de ton dire et ta grande générositée.
Je dois dire,qu'il m'est arrivé d'avoir à faire des commissions pires que celle là...

Zoreilles a dit…

@ Barbe blanche : À toi et à ta Dame, mille mercis, je suis émue là. Touchée en plein coeur par ce cadeau que vous me faites. Vous ne saurez jamais à quel point... ♥

Anonyme a dit…

Zoreilles,

si le cinéma Ex-Centris (à Mourial) était toujours ouvert, je suis sûre que ce film y aurait été présenté. C'était le seul endroit où on pouvait voir des films différents, n'ayant rien à voir avec les "block busters américains", effets spéciaux (budget illimité) et beaucoup de bruits, superhéros invincibles, etc...

Bravo à Martin, à Dominic, et à toi pour avoir conservé le petit bout de film que tu croyais indigne de mentionner.

Bonne fin de soirée chère toi; ça me fait du bien d'écrire ici. C'est comme un câlin, et même virtuel j'en ai bien besoin!

Lise XX

Zoreilles a dit…

@ Lise : C'est dommage en effet que ces lieux de diffusion n'existent plus ou doivent fermer parce qu'ils arrivent difficilement à faire leurs frais ou pour d'autres raisons. Dans le secteur culturel comme dans l'entreprise en général, c'est tellement compliqué et risqué d'être petit, à contre-courant, d'avoir un public cible trop spécialisé. Même dans un grand bassin de population comme Montréal. Imagine ici... C'est pourquoi le Festival du cinéma suscite un tel engouement et que pendant 6 jours, on se saoule de cinéma littéralement, parce que le reste de l'année, on est condamnés aux Blockbusters!

Martine Falgayrac a dit…

Zoreilles, si ton blog est courroie efficace, c’est qu’il transmet, ou plutôt qu'il communique des passions, les tiennes ou celles que tu reconnais autour de toi ; mais il faut bien dire aussi que tu entretiens le lien par ton écriture, et l’ambiance… Alors tu permets que l’on s’intéresse à de telles productions comme ce documentaire. Je comprends que cela doit faire chaud d’avoir contribué à finaliser un tel projet.

Comme tu as parlé de « courroie » de transmission, et que ton blog, donc toi, suscite aussi beaucoup de dialogues, j’ai pensé au programme 2011 de la Semaine de la langue française et de la francophonie (en mars). Le thème en est : « Dis-moi dix mots qui nous relient » et les mots sont : accueillant, agapes, avec, chœur, complice, cordée, fil, harmonieusement, main, réseauter… (Sauf le dernier je les trouve assez plaisants.)

A bientôt !

Zoreilles a dit…

@ Martine : Ces « dix mots qui nous relient » de la Semaine de la langue française et de la francophonie évoquent déjà des images qui n'attendent qu'un élan de plume au moment fulgurant de l'inspiration pour être couchées sur papier et partagées, surtout le dernier, réseauter! Oui oui, se réseauter, n'est-ce pas ce qu'on fait en ce moment, chacune de notre côté de l'Atlantique, avec le même engouement? Plus ou moins harmonieusement, mais toujours avec choeur, nous tissons le fil qui nous rend complices de ces agapes au pays si accueillant des mots qui se donnent la main, qu'on soit premier ou dernier de cordée... ;o)

Anonyme a dit…

De la magie, alors... Ali... baba et la communauté qui lui ouvrit la caverne remplie de trésors québécois, c'est ça?

Il passera certainement un jours pas trop lointain à Radio-Canada ou à Télé-Québec.

Zed ¦D

Zoreilles a dit…

@ Zed : Ça ne m'étonnerait pas qu'un jour, en fin de carrière, ce documentaire soit présenté soit à Télé-Québec ou à Radio-Canada, comme tu dis, ce serait assez leur genre. Il paraît même que des pourparlers sont enclenchés avec R-C. Pour le moment, Voir Ali sera présenté prochainement dans un festival de cinéma pour l'industrie (un genre de « showcase ») à Sainte-Adèle.

Ce documentaire de 52 minutes s'est fait avec un budget de 28 000 $, tu te rends compte? Beaucoup de passion et de bénévolat, par exemple, et ce besoin de raconter une histoire de régions!

Jerry OX a dit…

Merci Zoreilles ! je vais donc suivre votre conseil et voir "Ali"!

que votre soirée soit radieuse !

PS: je vous offre une chanson issue de mon petit répertoire :

http://www.wat.tv/video/jerry-ox-ma-muse-amuse-386if_2hh8l_.html