Photo 1 : Comme tous les petits enfants d'aujourd'hui, Félixe n'est pas étrangère aux technologies et à la multitude des réseaux de communication qui font partie de notre quotidien.
Photo 2 : Pour elle comme pour ceux de son âge, un ordinateur, un clavier, une souris, un téléphone cellulaire, une télécommande, ce sera quelque chose qu'elle maîtrisera sans effort et très rapidement.
Vivre sans la télé?
Je ne pouvais tout de même pas illustrer ce billet avec des photos de huards ou des couchers de soleil sur un lac calme, n'est-ce pas? Et puis, autant l'avouer, je me fais plaisir en partageant ces photos de la charmante Félixou, puisque ça ne dérange pas le moins du monde la reine des p'tits minous qui aura bientôt 20 mois!
Depuis qu'elle est au monde, j'ai souvent la manie de réfléchir à la façon dont notre société évolue, en partant de moi qui ai 53 ans, de ma fille qui en a 24 et de Félixe, mon nouveau repère, qui du haut de son année et demi, me demande « Mamie... les huards » quand elle passe devant mon ordinateur, parce qu'elle sait très bien que s'y trouvent les photos que je prends et qui s'y accumulent.
Est-il bien nécessaire de vous le rappeler, quand j'avais son âge, ma mère a pris quelques rares photos de moi... en noir et blanc!
À mon époque, la télé était aussi en noir et blanc mais on avait de la chance, on avait au moins une télé. J'ai beaucoup aimé Bobino et la Boîte à surprise, animée par Pierre Thériault, je me souviens particulièrement des séries qui ont marqué mon enfance, Sol et Bim, Sol et Bouton, Sol et Biscuit, Sol et Gobelet (je me fichais du partenaire, c'est Sol que j'aimais!...) Le pirate Maboule, Picolo, Fanfreluche, Marie Quatre-Poches, La Ribouldingue et bien d'autres. Je n'aurais pas manqué non plus Les enquêtes Jobidon, CFRCK, Les cadets de la forêt et vous pourrez compléter ma liste si vous voulez, je vous y invite à bras ouverts...
Même adulte, plusieurs téléromans et téléséries m'ont captivée : Rue des Pignons, Terre Humaine, Le temps d'une paix, Les filles de Caleb, Omerta, Au nom du Père et du fils, Scoop, les premières années de Lance et compte, des séries « historiques » telles que Duplessis, René Lévesque, Chartrand et Simonne, et j'en passe et des meilleures.
Je réalise que je n'ai plus et ce, depuis plusieurs années, ces rendez-vous hebdomadaires avec une émission qui me captive et que j'aime suivre. J'ai même fait débrancher le câble depuis au moins 5 ou 6 ans, c'était du gaspillage dans notre cas. Qu'est-ce qui a tant changé?
La télé est beaucoup moins rassembleuse qu'elle l'a déjà été. Au lendemain d'une série populaire avec une grosse cote d'écoute, on discutait au travail de l'épisode de la veille, on pouvait même remarquer certains soirs une baisse de l'achalandage dans les magasins lorsqu'étaient diffusées des séries suivies par la plupart des gens, retenus captifs devant leur petit écran. Et puis, il y a eu multiplication des chaînes spécialisées, des émissions, des productions venues d'ailleurs et souvent mal traduites, mises en marché avec un marketing digne des multinationales et notre télé s'est mise à moins nous ressembler. En tout cas, pour ma part, je ne me reconnais plus dans aucun téléroman, même québécois, où les personnages ne vivent pas dans des environnements qui me sont familiers, ni des situations qui pourraient se rapprocher un tout petit peu de ce qui m'atteint, même de loin.
Au chapitre de l'information, c'est pareil. Les réseaux d'information continue fourmillent, ils se disputent la même nouvelle sensationnelle insignifiante, ne prennent pas le temps de fouiller ou d'analyser les faits, les causes, les conséquences, les enjeux, ils nous présentent ça en boucle, inlassablement, pré-digéré, pré-formaté, et ce qu'on nous livre en pâture 24 heures sur 24, c'est ce que j'appelle de la désinformation institutionnalisée. Ça ne me manque pas du tout de ne plus y avoir accès, j'en ai pour ma faim avec le téléjournal de 22 heures, c'est déjà en masse pour rester branchée sur le monde sans devenir trop cynique, même que des fois... c'est encore trop pour ma petite nature!
Revenons à la comparaison dont je parlais plus haut avec les générations qui suivent. Chez Isabelle et Dominic, il y a une télé mais elle sert bien souvent de moniteur pour regarder des films, des tonnes de films, dont ils sont très friands. Ils s'informent beaucoup tous les deux mais c'est par la radio ou par l'écrit qu'ils le font, la plupart du temps sur le web, ils sont bien de leur temps, avec chacun leur cellulaire. Parfois mais très rarement, Félixe leur tend la télécommande quand elle tombe dessus, en chantant la chanson de Diego, c'est son personnage favori dans l'émission de Dora l'exploratrice qu'elle doit trouver trop pédagogique, je suppose...
Que fait la petite quand il lui prend l'envie de danser sur La Bamba? Elle s'en va devant le portable de sa mère, se remue le popotin en chantant « Bala bala bala Bamba » et sa mère clique sur le bon fichier dans ses favoris, Ritchie Valens s'époumone au rythme de la guitare électrique et tout le monde danse devant le portable. Même son autre papi, Guy, a programmé La Bamba sur son Iphone pour être toujours prêt. Disons qu'elle n'est pas à la veille de connaître ça avec son papi Dundee! Bientôt, je le sens, Félixe va pouvoir tout faire sans aide parce que déjà, quand je reste trop longtemps sur la même photo de huard, elle tapote avec son index la souris de mon ordinateur et me dit : « Mamie... un autre »!
Elle me trouve sûrement trop comtemplative. C'est que je ne suis pas née à l'époque de Musique Plus, avec quatre images à la seconde, moi. Les mamies d'aujourd'hui n'ont plus de chignon ni de cheveux gris ni un tablier greffé à leur robe, elles ne tricotent pas et ne savent plus faire du sucre à la crème mais elles peuvent regarder très longtemps la même image, elles ont grandi dans le temps de Sol et Gobelet en noir et blanc, avec pour seul décor un lit, une grande armoire vide et une fenêtre qui ne donnait même pas dehors!
Chez nous en tout cas, plus ça va, moins on regarde cette boîte-là, j'ai l'impression qu'on doit être représentatif de la société dans laquelle on vit. Bientôt, on pourrait très bien vivre sans la télé.
44 commentaires:
Il existe une pub que je trouve très représentative de ce qui se passe aujourd'hui, avec la nouvelle génération et la techno. C'est une pub de Rogers (du moins, je crois...). Trois jeunes adultes se rencontrent, les trois ayant un cellulaire à la main. L'un d'eux parle d'une photo du dernier party, qu'il veut montrer à son ami par le biais de son cell. L'ami répond que son forfait ne lui permet pas de le visionner tout de suite, alors il verra la photo sur son ordi, à la maison...
Et les autres répondent : "Sur ton ordi ? À la maison ? Pas maintenant ?"
Oui, en 2010, ça se passe maintenant, directement sur un cell. Un ordi à la maison, c'est pour les vieux... comme toi et moi :-)
@ Henri : Tu parles si je la connais, cette pub, elle me fait me sentir tellement dépassée!!! C'est le but recherché, je crois. Je n'ai même pas de cellulaire, moi, imagine comme on devient de vrais dinosaures. L'autre soir, on veillait au feu ici, une dizaine de personnes. Guy avait son Iphone tout neuf, sa nouvelle bébelle qui le fascinait. Nicole, sa conjointe, découragée de le voir pitonner là-dessus, lui dit : « Ah non, pas ici, pas devant un beau feu, le lac, les cris des huards? » ben, sais-tu ce qu'il a fait, le mozusse de Guy? Il a filmé le feu, le lac, avec le monde qui jase autour et les cris des huards en background! Ça fait des films, ça, un Iphone... On s'en est rendu quand tous les gars étaient rendus dans le même tapon, à regarder le film du feu, du monde qui jase autour, avec le lac et les huards! Nicole voulait le battre...
Exactement, Zoreilles. Sauf que tu vois, moi, toutes ces émissions qui étaient toujours tournées vers le passé.....
Cela fait longtemps que je suis allergique aux téléromans, quels qu'ils soient. À la télé en général. Parfois une émission scientifique ou politique, rarement en fait, et plus souvent mes deux CSI, pour l'esthétique, la technologie autant que pour les histoires où le/la coupable avoue tout le temps.
Rester devant ce truc et ne rien faire d'autre que de regarder... Non merci.
Ces temps-ci, puisqu'on a fermé la télé avec des oreilles de lapin à minuit, je regarde Canal Savoir, l seule chaine qui survit, toute picotée de neige, mais... C'est que je me couche plus tôt et que la télé est la plupart du temps un somnifère pour moi. Avant minuit, c'est très rare que je réussis à me convaincre de la regarder. Deux, cinq minutes, presque toujours 0, quand je salarie. Sauf Canal Savoir.
Belle, belle, la Félixou!
Très intéressant et très pertinent, ton billet.
Zed ¦)
La télé est beaucoup moins rassembleuse qu'elle l'a déjà été. Pourquoi ?
Les moyens de diffuser ont changés, se sont multipliés, le contenu s’est ainsi dilué …
J’adore les photos de huards et les couchers de soleil sur un lac calme.
J’ai plaisir à regarder les photos de la charmante Félixou.
J’aime les photos ... en noir et blanc.
Je pratique la contemplation et la méditation …
Alors , moi, la télé et sa désinformation continue …, croyez-vous que j’en ai besoin?
Mais il faut accepter les différences …
Excellente réflexion Zoreilles et bonnes questions.
Je ne suis absolument pas téléphage à la différence de la maisonnée. Parfois je suis une série, pas toujours pour les mêmes raisons, mais c'est de plus en plus rare.
Cependant, j'écoute beaucoup la radio et je ne me passerais plus d'Internet. Je préfère me faire mon propre contenu plutôt que d'accepter celui qu'on me carabine à grands coups de répétition...
La technologie est tellement présente partout qu'elle ne rassemble plus. Elle isole. Les gens ne se parlent plus en direct, ils communiquent à distance. Les contacts humains de "yeux à yeux" sont devenus dépassés pour plusieurs. On se texte, on se courielle, on se téléphone, mais on ne se parle plus.
Oui, je me souviens des rassemblements familiaux et amicaux pendant les séries éliminatoires de hockey quand j'étais jeune. Les commentaires fusaient, les esprits s'échauffaient, la compétition s'affirmait... Maintenant, on se twitte les résultats et les commentaires chacun chez-soi...
Ça me fait bien peur tout ça pour l'avenir de mon gars. Oui, je suis dépassé. Mais à quoi ça sert de juger la situation avec mon oeil de cinquantenaire?
Que de changements en quelques générations...
VOS COMMENTAIRES SONT TELLEMENT RICHES DE SENS ET DE PERTINENCE QUE J'AI LE GOÛT DE RÉPONDRE À CHACUN DE VOUS INDIVIDUELLEMENT.
CE FAISANT, JE DEVIENS COMME LA TÉLÉ, ABSOLUMENT PAS RASSEMBLEUSE, ET JE CONTRIBUE À VOUS ISOLER CHACUN DANS VOTRE COIN, PLUTÔT QUE DE SUSCITER LA DISCUSSION ENTRE AMIS.
N'AYEZ CRAINTE, JE N'EN PRENDRAI PAS L'HABITUDE!
@ Zed : Tu captes le Canal Savoir avec tes zoreilles de lapin? Chanceuse! Je voudrais bien, moi, puisque Dominic, mon sup sup sup super beau-fils tourne beaucoup de reportages dans notre région qui sont diffusés là et que je ne peux jamais voir. Ici, sans le câble, je capte Radio-Canada, Télé-Québec et TVA, peut-être aussi TQS devenu V mais avec ben de la neige. Quoique l'été, en temps de canicule, ça pourrait être rafraîchissant!
Mais non, mes émissions et téléromans préférés de l'époque n'étaient pas tournés vers le passé, sauf Le temps d'une paix peut-être, Rue des Pignons, Terre Humaine, Les cadets de la forêt, CFRCK et compagnie étaient très actuels... dans le temps! Ce qu'ils avaient en commun, par contre, et tu me l'as fait réaliser dans ton commentaire, c'est qu'ils ne se déroulaient pas nécessairement en milieu urbain. Les séries actuelles nous laissent croire qu'il n'existe pas de vie à l'extérieur de Montréal. Le grand néant!
Donc, toi, tu sembles déjà pas mal vivre sans la télé... Le pire, c'est que très bientôt, nos zoreilles de lapin ne nous serviront plus à rien, on va vraiment devoir vivre sans la télé!
@ Le factotum : Pourquoi notre télé n'est plus rassembleuse? Bonne question. Qui exigerait du développement, des réponses en plusieurs volets, nuancées selon l'expérience de chacun, on pourrait s'en parler longtemps.
J'ai émis quelques hypothèses mais il y en a d'autres.
Nous avons pas mal les mêmes goûts pour les photos en noir et blanc, les huards, la nature, la réflexion, la méditation et la vie qui prend son temps, en somme. Normal qu'on ne se retrouve plus dans cette télé qui carbure à l'adrénaline, le tape-à-l'oeil, la cote d'écoute à tout prix.
Je m'en vais... « méditer » là-dessus!
Est-ce vraiment le rôle de la télé de nous rassembler? Est-ce que les technologies nuisent aux relations humaines? Pas sûr! La preuve, cette discussion qui se déroule en ce moment, dans ce blogue, grâce aux nouvelles technologies. Pour ma part, les technologies m'ont permis de rencontrer, physiquement, pour de vrai, les yeux dans les yeux, un tas de personnes fantastiques que je n'aurais jamais rencontrées autrement.
Pour ma part, je crois que la technologie marque le deuxième âge axial auquel nous assistons en ce moment sans en être conscients (le premier s'étant déroulé entre 900 et 200 avant Jésus Christ). Notre planète est, aujourd'hui, un vaste réseau neuronal où l'information circule comme jamais elle l'a fait dans notre histoire. Le noyau s'élargit, passe de la famille à la nation et ensuite à l’échelle internationale. C’est étourdissant, j’en conviens, mais n’est-ce pas là une situation stimulante?
Il est normal que le rôle de la télévision, dans le contexte du Québec de l'époque, ait eu une fonction différente de celle qu'elle a dans le Québec d'aujourd'hui.
Toutes ces technologies ne seraient-elles pas simplement un formidable coffre à outils dont les possibilités sont si vastes qu'elles nous étourdissent et poussent plusieurs d'entre nous à se tourner vers le bon vieux et fidèle tournevis rouillé?
C'est une question qui mérite d'être posée.
La qualité du contenu n'a peut-être rien à voir avec le média. C'est peut-être le symptôme de quelque chose d'autre...
@ Esperanza : Hé que je me reconnais dans ce que tu dis! Mon travail (et le tien) m'oblige à avoir les zoreilles constamment branchées sur la radio pour les informations régionales, je complète avec le web au quotidien, les hebdos régionaux pour la presse écrite et pour une vigie médiatique complète, je dois m'astreindre à l'heure du souper aux informations régionales télévisées toutes produites par RNC Média chez nous (monopole) du lundi au vendredi seulement.
Je trouve très intéressant ton propos qui suggère qu'on fabrique maintenant chacun notre contenu de ce qu'on veut voir et entendre. Voilà une autre explication au fait que notre télé n'est plus rassembleuse. Le média le plus puissant qu'on disait dans le temps perd des plumes.
D'accord avec toi, il n'y a plus que les finales de hockey qui nous font revivre ça un peu. Nostalgie... Même moi, j'accepte les invitations chez les voisins les soirs de match en séries éliminatoires, une vraie traite pour la fille de gang que je suis...
Finalement, on n'a jamais si peu communiqué entre nous qu'à l'ère des communications. C'est ça, le drame.
@ André Bérard : Tu as là un bon point, c'est cette même technologie si accessible qui nous permet de discuter en ce moment!
L'information circule à la vitesse de l'éclair et dans le monde entier, dis-tu? Oui mais elle reste vide de sens si on ne l'intègre pas, chacun dans nos vies, notre quotidien et j'ai l'impression que ça demeure trop souvent de la surinformation qui mène à la désinformation, on s'en sort pas.
Le clivage entre les gens qui sont branchés et ceux qui ne le sont pas est devenu un fossé très large, je ne vois pas qui pourrait faire le pont pour rassembler ces deux rivages. On traite maintenant les « non branchés » d'analphabètes fonctionnels. En connais-tu des gens qui fonctionnent encore sans l'internet, sans l'ordinateur? Moi oui, beaucoup, et je les plains, ils se sont isolés sans l'avoir cherché. Ils sont victimes des technologies, ils n'ont pas, pour différentes raisons, pu s'adapter.
Oui, les technologies sont à notre service quand on les maîtrise mais à la vitesse où ça se raffine, pourra-t-on toujours suivre? C'est là qu'on va s'isoler du monde, si vaste et si ouvert.
À la fin, on pourra sauver le monde à l'autre bout de la planète, signer une pétition pour libérer un prisonnier politique en Irak mais ne pas s'apercevoir que notre voisin est mort chez lui tout seul et que ça a pris une semaine avant qu'on le trouve.
Issu d'une famille qui écoutait Radio Canada, les émissions auxquelles vous faites allusions étaient aussi les nôtres. Lire vos mots provoque une sensation de bien-être.
Mes enfants (comme votre fille) ont pu voir Bobino en retransmission. Ils n'ont pas aimé (rire)!
Je ne dirais pas que la télé est meilleure ou moins bonne que celle d'autrefois, nous ne la regardons pas avec les mêmes yeux.
Ce qui m'interpelle dans votre billet, ce sont ces émissions (pas toutes mais plusieurs))constituées de clips (incluant les infos). J'ai toujours l'impression qu'il s'agit de tournages tronqués. Les images défilent rapidement car autrement, les jeunes décrochent. Ils éprouvent maintenant de la difficulté à se concentrer, à travailler pour comprendre. Ça c'est un changement fondamental: l'incapacité de prendre le temps de comprendre et d'y réfléchir. Le sens critique est grandement affecté.
Ça se réflète à tous les niveaux, incluant le politique. L'image instantannée, c'est tout ce qui compte.
On ne gagne rien à faire les choses rapidement, à se faire croire qu'on a tout vu parce qu'il y avait beaucoup d'images.
Accent Grave
Il y a, en effet, de multiples enjeux et encore beaucoup de chemin à parcourir avant de tirer des conclusions... concluantes. Seulement, je doute fort que les nouveaux médias et la technologie soient les seuls responsables de l'amincissement des contenus. C'est un phénomène qui prend sa source ailleurs aussi. Je conviens cependant que grâce aux nouveaux médias, nous pouvons prendre la mesure de certaines vacuités, mais aussi de certains contenus riches auxquels nous n'avions pas accès auparavant.
L'invention du téléphone a soulevé des craintes similaires à une certaine époque, ne l'oublions pas.
Encore une fois, c'est tout à fait charmant ce que tu racontes, Zoreilles
Le tout en donnant des petites nouvelles de la petite marmaille d'aujourd'hui.
Belle réflexion et propos tellement pertinents. Les choses ont bien changées. On ne parle plus de la génération Passe-Partout, Fanfan Dédé, etc.
Ces émissions marquaient toute une génération. Je les écoutais. C'était des moments de grâce. Et le soir, j'inventais des histoires aux enfants pour les endormir. J'utilisais souvent les personnages de leurs émissions favorites.
Je me souviens des yeux ronds,du silence, des sourires lorsque je racontais l'histoire d'un de mes enfants qui avait rencontré Fanfan Dédé en jouant dans la cour derrière la maison. Tout ça était fictif, bien entendu. Mais ça me donnait l'occasion de transmettre des messages, des valeurs, des brins d'amour et de valorisation.
C'est tellement loin et si près à la fois tout ça. Oh nostalgie, quand tu nous tiens...
@ Accent Grave : Issue aussi d'une famille qui écoutait Radio-Canada mais pas nécessairement par choix, à Matagami, on ne captait que celui-là et encore, avec de la neige même en été! On lisait dans les journaux comme Échos Vedettes que les autres avaient un autre poste, Télé Métropole!!!
Et nos enfants ont aussi quelque chose en commun, j'avais commandé un jour le coffret de Radio-Canada qui contenait des « vieux programmes » comme Le pirate Maboule, Fanfreluche, La Ribouldingue, Picolo, Marie Quatre-Poches et compagnie. Heureusement que je le faisais pour moi parce que ma fille n'y avait trouvé aucun intérêt, elle ne comprenait pas du tout ce que j'avais pu aimer là-dedans! Moi non plus d'ailleurs, avec le recul!
Et vous m'avez fait rire avec ces topos « tronqués ». J'ajouterais qu'ils ont l'air « rajoutés », à tout le moins, « tripotés par n'importe qui avec un micro et une caméra, même juste un cellulaire » mais c'est très sérieux, ce que vous dites, le sens critique se perd quand on ne se concentre plus, qu'on ne prend plus le temps de comprendre le sens des choses.
Pour être informés aujourd'hui, on doit s'abreuver à plusieurs sources et être capable de faire la part des choses. Lorsqu'une émission va le moindrement au fond des sujets, elle n'a pas la cote d'écoute qu'il faudrait pour rester en ondes bien longtemps.
En programmation, on nous dit qu'on nous donne ce qu'on veut, je peux pas croire qu'on veut ça... C'est comme le mystère de la poule et de l'oeuf.
@ André Bérard : J'aime ça, tu trouves toujours du positif à la technologie et tu ne sombres pas comme moi dans la nostalgie des « beaux programmes » d'avant, lâche pas, tu vas finir par me convaincre!
Le parallèle que tu fais avec le téléphone, je le fais souvent aussi quand je parle à des personnes âgées. On peut tout faire avec le téléphone, du meilleur et du pire. Je comprends ce que tu veux dire.
L'affaiblissement des contenus peut être perçue par d'autres comme l'enrichissement des choix, tout est relatif. Mais peut-être que la télé répond moins aux besoins et aux envies des jeunes cinquantenaires que nous sommes? (Je parle pour moi, là...)
@ Jacks : En tout cas, la télé, elle est encore assez rassembleuse quand on parle d'elle, j'en suis très étonnée en ce moment!
Ma fille est de la génération Passe-Partout, j'ai donc regardé ça autant que Fanfan Dédé, c'est leur génération à eux.
Aujourd'hui, les petits de l'âge de Félixe et jusqu'à 5 ans à peu près, écoutent Dora l'exploratrice et Cornemuse. Ils seront marqués par ces émissions-là. Tu vois, Dora fait répéter aux enfants des mots en français, en anglais, en espagnol, c'est tout de même représentatif du monde dans lequel on vit. Et dans Cornemuse l'autre jour, le sujet de l'émission était le décès d'un petit animal qui n'allait pas bien. Simonac, ils « dealent » avec la mort à trois ans, ils vont leur faire faire des crises d'angoisse!!! Nous autres, le gros suspense, c'était de savoir si le téteux à Loup-Garou allait « stooler » le pirate Maboule à Madame Bec Sec, disons que ça nous empêchait pas de dormir...
Marc Labrèche me fait tellement rire (j'ai vu l'émission en reprise hier soir de 3600 secondes d'extase!...) dans sa parodie de « Dora la culturiste », il met le doigt sur ce qui me tape royalement sur les nerfs dans ce personnage de Dora, c'est du bonbon!
Sol (Marc Favreau) a déjà dit que leur objectif n'était pas pédagogique mais que ces émissions-là avaient pour but de nous divertir tout en faisant travailler notre imaginaire.
C'est sûr que moi, j'ai le réflexe de penser que c'était mieux avant. Mais je me trouve quand même pas pire comme mamie, je fais toujours mon pain à l'ancienne et je gagne ma vie grâce mon bureau, qui est pas mal sur le web. Je me souviens des frasques du pirate Maboule et je peux rire de Dora qui me semble un peu trop « hop la vie » comme si elle gobait trop de Prozac.
Les deux nerds de la pub de Rogers, je les trouve tellement ... raisins ! S'envoyer des alp et des lol et des :-) à la journée longue sur leurs cells !!!
As-tu déjà vu Gilles Latulipe sur le bateau du pirate Maboule ? Il était jeune en klisse !!! Belle figuration !
»Zoreilles
Toi et Accent auriez aimé si vous l'avez ratée, l'excellente intervention de Hervé Fischer aux Années lumière aujourd'hui, sur les changements de la structure de pensée provoqués par le numérique (les nouvelles technologies, post McLuhan). Pensée plus flexible, moins linéaire, moins cartésienne. Du coup, plus de créativité, mais risque de perte d'identité, élément essentiel de la constitution de la modernité. On risque d'obtenir, disait-il une société à la fois créative (? terme à vérifier ici) et néo-conservative. C'est exactement ce qui se passe dans les pays musulmans et ici, où des femmes voilées occupant des postes libéraux et gagnant peut-être plus que leur maris, se promènent en voiture (interdit en Arabie saoudite) ou avec cellulaire à la main. Étrange,étrange.
Mais la télé et l'ordi se confondent dorénavant. Crois-tu que le 3 D sur immense écran fonctionnera s'il ne devient pas simultanément l'écran d'ordi? J ene crois pas. Mini-mini écran sur le téléphone et gigantisme à la maison. Qu'est-ce qui primera...
Concernant le milieu urbain, tout à fait. Nous avions le problème inverse avec tout ce pan de culture auquel on ne pouvait pas s'identifier, prédominant comme une nostalgie sans fin.
Voici le lien vers l'émission (deux essais et le téléchargement est assez long), si jamais ça intéresse quelqu'un. Une autre partie sur le gaz de schiste.
1- Hervé Fischer
2- L'émission
Zed ¦D
Bonjour Zoreilles,
quand on voit la qualité des émissions, on peut comprendre qu'il y a un problème. On récolte peut-être les fruits d'un système d'éducation qu'on a trop voulu moderniser.
Moi, je me cultive avec la nature. J'ai essayé de trouver la revue Découverte qui parlait d'Anticosti. Rien. Et on est si près!
J'ai tout essayer pour voir les images de l'ile. J'ai même regardé toutes les pages de la revue Québec érotique au cas où... Absoluement rien sur Anticosti.
La télé n'est plus à la mode ici non plus. Trop d'annonces et des personnages qui ne nous ressemblent pas. Elle a nui au cinéma et maintenant les nouvelles thecnologies lui nuisent.
Malgré l'éloignement et la facilité à traverser le temps que me procurait l'écoute de la télé, j'ai choisi de ne pas faire brancher le câble ici, à Kuujjuaq.
Les émissions couleurs que je regarde, sont celles du bleu du ciel ou de la rivière Kosoak, ou le gris des nuages, l'orangé du soleil...
Le seul bémol, c'est lorsque j'entends mes collègues échanger sur un tas de sujets d'actualités... là je me dis que j'aurais intérêt à me préoccuper un peu plus de mon bagage culturel, politique et social...
@ Crocomickey : Ces « raisins-là », ils développent une sorte de langage codé, trouves-tu? alp (à la prochaine) lol (laughing out loud) il me semble que ça catégorise tout, ça manque de nuance, c'est loin de mon univers et j'y perdrais rapidement toute envie de communiquer. Faut croire que c'est pas de mon âge!
Gilles Latulipe sur le bateau du pirate Maboule? Jamais vu ça. T'es donc bien culturé, toi!!!
@ Zed : Ça devait être très intéressant en effet d'entendre ce reportage sur les changements de la structure de pensée provoqués par le numérique. Je vais aller consulter les liens, merci beaucoup.
Quand elle est allée en voyage au Maroc, ma fille a vu des choses qui l'ont marquée, comme des contrastes et des paradoxes qu'elle ne s'explique pas encore, par exemple, à Casablanca, une fille en mini mini jupe, escarpins, décolleté plongeant, cellulaire à l'oreille et... hijab. Elle-même, pour ne pas froisser les gens chez qui elle logeait, elle portait le hijab et suivait les consignes. Pour pouvoir au moins dormir avec son chum, ils ont dû montrer leur certificat de mariage! Je te dis qu'elle en avait long à raconter au retour...
C'est une fine observation que tu fais : le minuscule écran qu'on traîne avec soi par rapport au gigantisme du même écran à la maison. Le 3 D, ce que j'en pense, c'est une folie passagère. Les films qui en présentent sont faits pour mettre en valeur le 3 D, l'histoire y perd, la qualité du scénario, je veux dire, comme le jeu des acteurs qui n'est plus en subtilité. On verra bien.
@ Jacks : Bonne idée de te cultiver avec la nature, elle est si sage... J'ai terminé ma lecture du magazine Découvertes, comme de raison, je la passerai au suivant, c'est quand même un magazine dispendieux (6,95 $) si je ne l'avais pas déjà promis à mon amie Lise, ma voisine, je te l'enverrais par la poste, il se peut qu'il soit difficile à trouver, étant produit de façon indépendante, la distribution en est déficiente, je suis moi-même tombée là-dessus par hasard, en bouquinant. Ça t'éviterait de devoir te taper toutes les images du Québec érotique!
@ Solange : Ah que c'est intéressant, ce que tu dis, la télé a nui au cinéma et maintenant, de nouvelles technologies la remplacent. Ça expliquerait la popularité des sites comme tou.tv où l'on peut voir des émissions qui nous plaisent, sans voir des pubs, sans être captifs à l'heure précise devant notre petit écran. L'autre jour, je voulais voir un reportage précis de La Semaine verte, je suis allée là, sur tou.tv j'ai visionné uniquement ce que je voulais, au moment où ça m'adonnait et j'ai aimé ça. C'est peut-être l'avenir de la télé de produire des contenus qui seront diffusés sur le web?
@ Fitzsou : Aucune crainte de ma part, tu restes très branchée sur le monde et tu nous livres des chroniques fascinantes sur le Nord, je suis bien placée pour le savoir, je fréquente ton blogue qui est un lieu de réflexion, de joie, de beauté sauvage et méconnue, de paix et de sérénité, qui ne ressemble à aucun autre. Il me semble que tu te (et nous) protèges de la folie du monde. Ne t'inquiète pas de ton bagage culturel, politique et social. Je suis certaine que l'essentiel se rend jusqu'à toi.
Zoreilles,
je t'ai écrit un mot sous ton billet précédent mais, histoire de te faire sourire je t'avoue que j'ai acheté les dvd de Fanfreluche (qui était ma préférée), il y a quelques temps.
J'ai 54 ans, presque 55, mais lorsque j'ai besoin d'un bain de fraïcheur, je les regarde avec le coeur remué de plein de souvenirs. Inutile de te dire à quel point ce serait ô combien plus délicieux de le faire en compagnie d'une adorable petite Félixe.
À chacun ses souvenirs!
:)
Seras-tu surprise si je te dis que j'ai peu regardé la télé enfant( à part Bobino, la Boîte à surprise, Fanfreluche et que j'ai peu de souvenirs des émissions de l'époque suivante. Je n'ai jamais aimé ce qui était bruyant, les rires faciles, le cinéma, etc.
J'aimais mieux la lecture et le dessin, hihihi! Je l'ai par contre regardé un peu avec mes enfants (je connais tous les épisodes de la Souris verte!) mais pas plus. Le travail et les enfants m'on ensuite empêchée de suivre les téléromans et encore moins les téléréalités. Je n'aime pas être "obligée" de suivre des émissions tout simplement.
Par contre je confesse que j'aime les documentaires, Découverte, je fréquente Bazzo, canal évasion, canal Vie à l'occasion, RDI... et mêmel le canal Savoir ...quand j'y pense!
Il m'arrive de ne pas ouvrir la télé de la journée, hihihi! Et je ne m'en porte pas plus mal! :)
Je vais être absente quelques temps, je pars en vacances... seule, youpi!
naehhosgsbjzvxnrllkh, justin bieber baby, cgkqtih.
@ Lise : Tu les as toujours, les DVD de Fanfreluche? Pas moi. J'avais le coffret complet de ces vieilles émissions de la Boîte à surprise, je les ai toutes revues une fois, j'ai fait l'expérience que je voulais avec Isabelle quand elle était petite et ensuite, tu penses bien que j'en ai fait profiter des gens de mon âge qui voulaient tellement revoir ces bouts de notre enfance. Tu sais ce qui arrive quand on prête des livres? La même chose se produit avec les DVD!!! D'ailleurs, mon vieil ami A dont je parlais dans le billet précédent doit avoir encore chez lui des gros morceaux de MA collection! Je ne crois pas que Félixe resterait bien longtemps devant le petit écran à écouter un conte de Fanfreluche, avec elle, il faut que ça bouge plus que ça.
@ Soisig : Non, ça ne m'étonne pas du tout, je te reconnais bien là. Et La souris verte... C'est vrai, je l'avais oubliée, elle, c'est là qu'on voit que tes enfants sont plus vieux que ma fille, c'est déjà une autre génération. Tu dois aimer Louisette Dussault, alors? Lors de la première de La Maison face au nord (Théâtre du Tandem) un texte magnifique de Jean Rock Gaudrault, je devais écrire un papier et c'est ainsi que j'ai eu l'occasion de m'entretenir avec elle qui y tenait l'un des deux rôles principaux, c'est une femme fascinante, adorable, pleine d'énergie, drôle, avec une sensibilité extraordinaire, une vraie vraie vraie, amoureuse des mots et des gens, tu l'aurais aimée toi aussi. Quelque part, elle est tellement « souris verte » dans sa personnalité.
Tu pars seule, je peux comprendre ta joie, le plaisir que tu t'apprêtes à vivre, surtout quand tu vas rejoindre plein de gens que tu aimes... Bon voyage ♥
J'ai une correspondante qui m'a écrit que la nature ou la culture de la Toile, en général, si on peut généraliser, c'est comme la confiture, moins on a... vous connaissez cette vieille histoire. Quant à la télévision, je pense que c'est la même chose. C'est de plus en plus "réel", mais à la fois, c'est trop irréel d'être représentatif de nos vies. Les scenarii sont toujours centrés sur les personnages qui savent se faire parler de soi (la télévision réalité) ou les personnages qui semblent normaux, mais ils sont bizarres aussi...
Hier soir on a monté une nouvelle série "The Gates" où les vampires bourgeois plus ou moins normaux côtoient les bourgeois plus ou moins normaux sauf qu'ils ne sont pas des vampires. Interloqué, j'ai regardé la télévision un instant et me suis dit "Tiens, ils ne sont pas de méchants vampires, ils sont des bons. Quelle belle famille de vampires." Après avoir haussé les sourcils, j'ai ajouté "Ils se moquent de nous," ensuite je suis allé dans une pièce sans une seule télévision.
La même chaîne (dont Disney est le propriétaire) monte une autre émission qui s'appelle "Cougartown" Les cougars, elles sont américaines. Et selon cette émission, toute femme veut sortir avec le fils de sa meilleure amie.
Je n'aime pas la télévision !
Amicalement
Je viens de lire ton commentaire... Ouf! ça me soulage de ne pas avoir à mettre à mon agenda la lecture de la Presse, du Journal de Montréal, celui de Québec, en plus de L'Écho, du Citoyen, la revue l'Actualité, Sciences et ......................
@ Ren du Braque : Vous parlez des téléréalités? J'y suis allergique. Vraiment! Et les fictions aussi. Les téléromans sont devenus des fictions, je trouve, tellement ils s'éloignent de ma réalité. Ce phénomène des cougars (des femmes qui veulent séduire des hommes plus jeunes qu'elles) c'est aussi très loin de ma réalité, je n'y reconnais même pas une tendance de notre société... Alors, si je reformule ce que vous dites, la télé ne vous ressemble plus non plus? Bienvenue dans le club!
@ Fitzsou : ... et tu oublies le nouveau, L'Abitibi Express qui est en train de vouloir supplanter les hebdos de Québécor qu'on connaît chez nous depuis toujours. C'est une lutte à finir, j'ignore qui va gagner mais ça barde dans la presse écrite régionale, je t'assure. T'es mieux avec tes agendas qui me semblent des lectures qui élèvent l'âme de l'ange aérien. Le soleil se lève au Nord, Fitzsou, moi, je le sais depuis longtemps!!!
J'adore l'Abitibi Express.
De gros canons se sont greffés à ce média. Très belle présentation.
Je préfère de beaucoup les médias écris. Au moins tu peux choisir ce qui peut t'intéresser et laisser facilement de côté les insignifiances que les médias télévisés t'imposent de surcroit.
@ Le factotum : Vous aimez l'Abitibi Express? Les gens de Transcontinental seraient heureux de vous « entendre », eux qui ont embauché « les gros canons » de Québécor! Dans cette lutte à finir, s'opposent maintenant dans le coin gauche, de l'équipe Québécor, L'Écho Abitibien, La Frontière, Le Citoyen de la Vallée-de-l'Or, de l'Harricana, de l'Abitibi-Ouest, de Rouyn-Noranda. Dans le coin droit, de l'équipe Transcontinental Média, l'Abitibi Express Rouyn-Noranda/Abitibi-Ouest et l'Abitibi Express Val-d'Or/Amos.
On pourrait croire que c'est tant mieux pour nous, cette compétition, mais la région ne pourra pas faire vivre tous ces hebdos qui se disputent de très petites parts de marché (le même lectorat). Si vous voulez mon avis, ça va finir de même : les hebdos payants de Québécor vont rester (L'Écho Abitibien et La Frontière) et Transcontinental remportera la bataille des publisacs.
Si nous étions chef d'entreprise et qu'on devait acheter de la publicité écrite, lequel des deux on choisirait? Transcontinental a un marketing agressif, ils prennent des décisions et des actions beaucoup plus stratégiques. L'Abitibi-Témiscamingue, c'est un projet pilote, après, ils s'attaqueront à d'autres régions du Québec. Nous sommes la seule région où il y a coexistence des deux équipes.
Pour l'instant, dans mon travail, je me tape toutes ces lectures obligées, les mêmes nouvelles y sont traitées un peu différemment... avec plus ou moins de rigueur, plus ou moins de professionnalisme.
Comment résumer ma pensée et faire court pour qu’on prenne le temps de me lire!
D'emblée, je partage les opinions qu’André Bérard exprime dans son commentaire.
Je ne suis aucunement nostalgique du « bon vieux temps ». Je n’éprouve pas de plaisir à regarder en arrière.
Sans rejeter le passé, il me semble important de vivre au présent, de développer une capacité d’adaptation à de nouvelles réalités pour ne pas être dépassé et devenir victime des nouvelles technologies et du progrès.
Ça n’implique pas qu’on doive consommer à outrance tout ce qui nous est proposé : je n’ai pas de cellulaire parce que cet appareil ne répond pas à un besoin et lorsque j’ai écouté un bulletin de nouvelles, à la radio ou à la télé et que j’ai fait un tri de ce que je lirai dans le journal, ça me suffit.
J’ai le choix de l’information que je veux consommer et de la manière de le faire. Alors, pourquoi s’élever contre les bulletins de nouvelles en continue et la surinformation.
J’ai aussi le choix dans ma façon de communiquer. (Je téléphone à ma fille, j’envoie un courriel à mon fils, c’est la meilleure façon d’avoir une réponse rapide).
Je ne crois pas que les technologies isolent. En fait, elles mettent à l’écart ceux et celles qui refusent de s’adapter au changement.
Pourtant, ça fait quelques temps que je ne suis plus dans la cinquantaine et, si mes petits enfants de 3 et 5 ans se débrouillent bien avec un ordi, leur mamie peut encore leur en montrer. Lol
@ Caboche : J'aime cet autre aspect des choses, cette vision que tu partages avec nous au sujet des nouvelles technologies, ton point de vue à savoir si elles nous isolent davantage ou pas. Ton opinion exprime bien la réalité d'aujourd'hui à laquelle on s'adapte avec plus ou moins d'habileté selon les personnes.
Quant aux réseaux d'information continue, à la surinformation et à la désinformation, j'avoue que mon point de vue est biaisé probablement du fait que je travaille en communication et relations de presse. Les médias, c'est mon pain quotidien, j'en fais sûrement une overdose. Le jour où je pourrai choisir ce que j'écoute, ce que je lis et la durée de temps que je veux y consacrer, je serai plus nuancée, je te le promets!
Je reste ravie que mes zamours, petits et grands, soient bien de leur temps et que petite Félixe sache déjà qu'elle peut voir des photos sur mon ordinateur, qu'elle peut danser La Bamba sur le portable de sa mère, qu'elle porte à son oreille et répète allo allo allo quand elle tombe sur un cell. qui traîne et qu'elle pitonne sur la télécommande de la télé ou du système de son. Elle vivra plus longtemps que moi dans ce monde de technologies et de réseaux de communication qui se multiplient et elle m'apprendra comment faire, je serai bonne élève.
Zoreilles,
ça peut sembler vraiment superficiel, mais ça fait plusieurs fois que, en cliquant sur la photo du haut je remarque une très belle toile sur la petite table. De qui est-ce? Isabelle?
J'ai acheté une toute petite toile pour maman, que je vais lui donner après-midi, et j'aurais tellement aimé avoir les moyens de lui en offrir une grande...ou de savoir peindre. Hélas je ne suis même pas capable de dessiner un clou!
@ Lise : Tu as bien deviné, c'est une toile d'Isabelle. Là, on ne voit pas ce détail sur mon cliché mais la photo est « clippée » juste en haut, elle a peint ça à partir d'une de mes photos qu'elle a réinterprétée, c'est le match de hockey sur la patinoire chez nous, en fin d'année, avec les parents et les amis. C'était un cadeau de Noël pour nous, le tableau n'était pas encore sec quand elle nous l'a offert, il était encore sur son chevalet. On l'a laissé de même, pas encadré, sur son chevalet, avec la photo clippée!
Ta mère aimera sûrement cette toile que tu as choisie en pensant à elle. Ce qui vient de nos enfants, on le chérit plus que tout.
Incapable de dessiner un clou? T'es drôle, toi. Je ne connaissais pas cette expression!
To be a adroit charitable being is to be enduring a philanthropic of openness to the far-out, an skill to guardianship uncertain things beyond your own manage, that can govern you to be shattered in unequivocally exceptionally circumstances on which you were not to blame. That says something uncommonly weighty thither the get of the righteous autobiography: that it is based on a trust in the unpredictable and on a willingness to be exposed; it's based on being more like a spy than like a sparkler, something kind of feeble, but whose acutely item attraction is inseparable from that fragility.
To be a adroit lenient being is to have a kind of openness to the far-out, an skill to guardianship unsure things beyond your own control, that can front you to be shattered in hugely extreme circumstances as which you were not to blame. That says something remarkably impressive relating to the prerequisite of the principled autobiography: that it is based on a trustworthiness in the unpredictable and on a willingness to be exposed; it's based on being more like a spy than like a prize, something rather tenuous, but whose mere precise beauty is inseparable from that fragility.
Enregistrer un commentaire