Photo 1 : Voilà la toute dernière photo prise avec mon premier appareil photo numérique qui a été mon compagnon d'aventures depuis 6 ans. Ma petite Maman, une grande dame, hier soir, au Salon du livre de l'Abitibi-Témiscamingue, à Val-d'Or.
Photo 2 : Voilà la toute première photo prise avec mon nouvel appareil que j'apprivoise présentement. Mon sujet était plus jeune, comme mon appareil, je venais de sauter deux générations!
Photo 3 : Cet après-midi, de chez moi, je voyais au loin ce bateau et le petit voilier. Toujours avec mon nouvel appareil, j'ai pratiqué les « rapprochements » et vous n'aurez pas besoin d'une loupe ni de mes explications pour les voir!
Cadeaux, émotions et Bittt à Tibi
La journée d'hier a été riche en émotions pour moi. Je ne vais pas pouvoir tout vous raconter. Y a des journées et des soirées de même... Hors du temps et de l'espace, on dirait...
13 heures, pas le temps de dîner, je m'affaire à terminer mon travail et mes préparatifs, j'ai rendez-vous avec Crocodile Dundee à son travail à 14 heures, et ensuite avec ma mère que j'ai invitée à venir avec moi à Val-d'Or, au Salon du livre. Comme toujours, je fais trois choses en même temps pour être capable d'arriver à l'heure. Crocodile Dundee a l'air étrangement heureux et fébrile. Je me dis que c'est parce qu'il s'en va dans quelques heures à notre camp de Rapide Deux avec Dominic et que je leur apporte une glacière bien remplie de bonnes choses qu'ils aiment. Dominic est là, Isabelle aussi, le partenaire de travail de Crocodile Dundee également. Moment de folie à cinq.
Dominic me dit : « Tant qu'à aller à Val-d'Or, as-tu prévu te rendre au vernissage du Centre d'exposition où Raôul Duguay expose dans quelques heures ses toiles et ses sculptures? » Je voulais y aller mais j'ignorais si ça allait intéresser ma mère puisqu'elle m'accompagnait. Dominic m'a dit qu'il aurait dû être là, mais qu'il débutait son nouveau tournage alors si je pouvais y aller à sa place, pour lui raconter l'événement, il serait ravi. Il m'avait parlé du film qu'il avait tourné avec Raôul et qui serait présenté en boucle tout au long de l'exposition, dans le cadre du 75e anniversaire de Val-d'Or. Il avait été ému et touché profondément de sa rencontre avec l'homme, l'artiste, le créateur, le poète, le philosophe, l'auteur de la Bittt à Tibi. Il m'avait raconté quelques bribes du tournage et les choix artistiques qu'il avait faits pour bien rendre dans son film ce qu'il avait perçu de la magie de cette rencontre.
C'est là que Crocodile Dundee est revenu de la grosse pile de bois avec un paquet dissimulé dans du papier froissé ficelé avec de la grosse corde et une petite enveloppe blanche. Il m'a donné un gros bisou. Ça n'a surpris personne sauf moi. Dans l'enveloppe, une image, et à l'endos, l'écriture d'enfant qui m'émeut toujours, la sienne, écrite au gros crayon de menuisier aiguisé au couteau à gyproc... J'ouvre le paquet mal ficelé, c'est mon nouveau jouet, il y a tout ce qu'il faut et sur mesure pour moi, pour que je prenne des photos beaucoup beaucoup. Dominic était dans le coup depuis le début de la semaine. Il m'explique tout ce que je pourrai faire. Crocodile Dundee répète en arrière de lui tout ce que je pourrai faire! Je me demande qui est le plus content là... Effusions de joie partout, rires, reconnaissance et les menuisiers se remettent à l'ouvrage. Je cours chercher Maman qui m'attend...
En route vers Val-d'Or, Maman se dit intéressée d'aller au vernissage de Raôul. On aura même le temps de prendre une petite bouchée en arrivant là-bas, elle n'a pas eu le temps de dîner elle non plus. Il fait soleil, la route est belle et on discute de ce qui nous intéresse le plus au Salon du livre où l'on ira après le vernissage.
En arrivant là-bas, c'est Daniel qui m'ouvre les portes du Centre d'exposition... et ses grands bras qui me serrent fort fort. Ah Daniel, le vieil ami, l'écrivain, le conteur qui m'appelle encore SON écrivain public, qui venait tout le temps aux Cafés littéraires que j'animais, ça fait si longtemps, mais on ne s'oublie pas même si l'on ne se voit plus souvent. Je croise le regard de Josée qui s'apprête à prendre la parole, elle me salue, me fait signe, c'est sûr qu'on va se parler après... Puis Raôul est là, sa conjointe, son frère Raymond, ses autres frères et soeurs de Val-d'Or et bien des visages connus. Nous devons être 200 personnes à peu près.
Tout à coup, je ressens comme une grande vague d'émotions en revoyant ces sourires, ces clins d'oeil, cet accueil qu'on me fait comme si je revenais chez moi. Cet univers-là, c'était le mien avant, le monde culturel de ma région, les amis dans le travail, les collaborations, les projets fous, l'adrénaline, l'énergie créatrice. C'est si loin mais si près de moi en même temps.
Josée s'approche du lutrin, elle parle du film réalisé par Dominic, elle pense beaucoup de bien de son talent et de son travail, elle nous raconte l'émotion du cinéaste, l'impression qu'a faite Raôul sur lui, ce qui se ressent vivement dans chaque image, chaque parole, chaque plan-séquence, et dans la facture très épurée du film qui laisse toute la place à Raôul. Télé-Québec est fière, dit-elle, de s'être associée à ce jeune cinéaste de talent pour rendre compte de la démarche de l'artiste, et rendre hommage à l'homme, Raôul Duguay. Et puis elle enchaîne en racontant plein d'anecdotes savoureuses, je reconnais la Josée avec laquelle j'ai eu tant de plaisir bien souvent, avant d'entrer en ondes, quand elle était animatrice radio et qu'elle me recevait à son émission et plus tard, quand nous nous sommes croisées dans le travail, sur plusieurs autres projets.
La directrice générale du CEVD et la conjointe de Raôul Duguay, tour à tour, avec simplicité et chaleur, viennent nous présenter l'artiste, peintre, sculpteur, puis l'homme, qui reste bien tranquille, attendant sagement son heure, heureux, chez lui, à Val-d'Or, au milieu des siens à écouter ces présentations. Mesdames et Messieurs, Raôul Duguay!
Pas un mot de Raôul. C'est sa trompette qui s'exprime. Il se promène à travers nous, jouant une pièce musicale tellement belle, je n'ai jamais rien entendu de si émouvant et de si pur. Il nous regarde tous un par un. Ses yeux sourient. Il tournoie sur lui-même, il marche, se déplace, fait la ronde à lui tout seul et sérénade tout le monde qui est là. Un enfant heureux. J'ai vu hier un enfant heureux, de 71 ans, qui nous présentait ses oeuvres récentes, le président d'honneur du Salon du livre et des festivités du 75e anniversaire de sa ville natale, « Dans ce pays qui était comme un oeuf/Le 13 février 1939/J'suis né à Val-d'Or en Abitibi/Dans ce pays qui est encore toutt neuf... »
Raôul termine sa pièce musicale à la trompette en donnant tout ce qu'il a, avec un grand sourire, les bras ouverts. On l'applaudit à tout rompre. Merci. Merci Raôul. Il porte ses mains à son coeur, nous l'envoie avec des bisous, nous fait signe que c'est assez, on se tait, on est sous le charme. Et puis là, c'est là, là, juste là que... à dix pieds de moi...
A capella, il commence à chanter « Moé j'viens de l'Abitibi/Moi j'viens de la Bittt à Tibi/Moé j'viens d'un pays qui est un arbre fort/Moi j'viens d'un pays qui pousse dans le Nord... »
On chante avec lui. Spontanément. Ça vient de notre fond. On chante fort. Le plafond en lève au Centre d'exposition de Val-d'Or. On est fiers. On est de la même famille. De la même race. Du même sang. De la même nature. C'est notre chanson. Celle qu'il nous a donnée. À nous, gens de l'Abitibi, comme lui. Il vient nous la chanter en pleine face, livrée chez lui, chez nous, à Val-d'Or. De toute son âme. Avec fougue et passion. Notre Bittt à Tibi devenue notre hymne, celui que le Québec nous emprunte à la Fête nationale mais qui nous appartient le reste de l'année et qu'on partage tant que vous voulez. On en connaît chaque mot, chaque histoire derrière chaque mot, nos lacs, nos rivières, nos forêts, nos bleuets, notre histoire si jeune, nos pionniers, notre ventre en or... Coooooolonisé... À libérer...
Un moment de grâce. La Bittt à Tibi en direct devant moi, avec Raôul qui se désâme, beau comme un enfant heureux. Je n'oublierai jamais ça. L'énergie qu'il y avait là. À la fin, dans le « À libérer » politique et social qu'on a chanté ensemble, il y a eu deux secondes de silence. On a entonné tout de suite « Mon cher Raôul, c'est à ton tour de te laisser parler d'amour » et il se laissait bercer par nous, les yeux fermés, le grand sourire, la main sur le coeur. On lui devait bien ça!
C'était hier, entre 5 et 7, et ça a continué de même quand il nous a raconté ses souvenirs, son enfance à Val-d'Or, son attachement à la région, à ses parents, à sa famille, à son monde. J'ai vu ses toiles, majestueuses, magnifiques, ses sculptures, sa talle de bleuets géants, si drôle, sa source, la source Gabriel qu'il l'appelle. Ici, on sait que c'est de Gabriel Commanda qu'il s'agit mais aussi de la Maison de soins palliatifs à Val-d'Or, La Source Gabriel. Ses combats pour l'environnement, l'eau, ses prises de position pacifiques mais efficaces et acharnées, pour l'or bleu, source de vie. La région aux 100 000 lacs, les eskers, les rivières, l'Harricana... Cooooooolonisé... À libérer.
Oui, oui, j'ai vu le film de Dominic. Fabuleux de vérité, de sobriété, de respect pour l'homme et l'artiste. J'irai le revoir. C'est pas loin, Val-d'Or. Juste une heure et quart de route. En Abitibi, on ne compte pas en kilomètres, c'est bien connu, on compte en heures. Oui, oui, Josée est venue me voir après, quelle accolade! Tellement de beaux souvenirs partagés et on venait de vivre un moment fort avec Raôul, on en avait la même conscience, elle et moi. Elle m'a fait des confidences sur l'élan qu'elle avait eu quand elle m'avait vue arriver. J'étais émue, touchée en plein coeur. Cet univers était le mien, il l'est peut-être encore un peu, je crois. Oui, oui, je suis allée au Salon du livre aussi. Avec Maman. J'ai revu quelques vieux amis, pas beaucoup de livres. J'étais trop musique hier soir. J'étais Abitibi. Saoulée de nature et de culture, d'amis, de cadeaux de la vie.
43 commentaires:
Le temps passe si vite, jamais je n'aurais cru que Raoul Duguay avait 71 ans ! C'est très émouvant comment tu nous le raconte, j'aurais bien aimé être là !
Belle hommage pour ton beau-fil aussi. J'espère avoir l'occasion de voir son film moi aussi.
Et ta caméra ? tu nous en dis bien peu ? qu'est-ce que c'est ? C'est un très beau cadeau de la part de ta famille :)
@ Éléonore : Hé oui, il est né, comme il le dit dans la chanson, le 13 février 1939, ça lui fait 71 ans et Val-d'Or célèbre ses 75 ans. Val-d'Or ne fait pas son âge mais Raôul non plus! J'ignore si ce film documentaire (10 minutes) sera présenté ailleurs qu'en boucle et lors de cette exposition, du 28 mai au 1er août 2010. Mais si on le voit un jour à la télé, ce sera à Télé-Québec. Ma caméra neuve? Un cadeau de Crocodile Dundee pour nos 32 ans de mariage et mon prochain anniversaire de naissance, en complicité avec Dominic comme conseiller technique! Il paraît que cette Canon PowerShot SX210 IS tient compte de tous mes besoins... et de mes limites! Elle peut rapprocher 14 fois sans perdre de la qualité d'image. Je l'aime déjà!
Pour moi la chanson La bitt à Tibi demeure associée au souvenir des rencontres d'étudiants que nous faisions dans une brasserie de Jonquière du temps que j'étudiais là-bas.
Chaque fois que la chanson jouait il y avait toujours des étudiants et des étudiantes prêts à monter sur les tables de la brasserie où à circuler entre les tables main dans la main pour former une grande chaîne humaine.
Bon dimanche et belles prises (de photos)
Chère Zoreilles, là c'est vrai, j'ai eu des frissons en te lisant.
L'Abitibi je connais un peu, mais pas assez, c'est sûr. La chanson de Raôul, je la connais pas mal, j'aime beaucoup la chanter, c'est vraiment une superbe chanson.
J'ose pas dire que t'es chanceuse mais, j'aurais aimé ça être à ta place pour entendre M. Duguay la chanter. Ta mère a dû tripper aussi.
Plus je te lis, plus j'ai le goût de connaître l'Abitibi. Je vois bien qu'il y a non seulement des ventres en or, mais aussi des gens en or dans ce coin de pays.
En tout cas, t'es presque une agence de voyage à toi toute seule. Ben oui, tu viens encore de me faire voyager, gratos en plus.
MERCI!
@ Gaétan : Ton souvenir est typique des gens de notre âge, partout au Québec! C'était comme un cri de ralliement du pays qu'on allait faire et pas seulement dans le bastion péquiste et souverainiste qu'était l'Abitibi... Mais fallait vouloir plus que ça et le lendemain du party aussi... un coup dégrisé!
@ Guy : Ah oui, t'aurais tripé... Pas nécessaire de connaître l'Abitibi tant que ça pour l'apprécier, c'est du pays tout entier qu'il est question dans cette chanson-là, enfin, du Québec des régions peut-êre, des pionniers, des bâtisseurs, de nos richesses naturelles, des gens qui sont « grandeur nature ».
tu vas l'aimer :) les nouveaux appareils sont tellement performants, c'est une joie de les utiliser.
Tu m'as ému jusqu'à l'os ...
Tu écris tellement bien! J'ai lu ton billet comme on savoure... euh... une praline belge au chocolat blanc!... lentement en espérant que ça n'aura pas de fin... Merci d'avoir partagé ce bout de vie avec nous... c'était "presque" comme si j'y étais...
Je n'aurais pas pu envoyer une meilleure «avatar»! Finalement, après t'avoir lu, j'ai l'impression d'avoir été à deux endroits en même temps!
++
@ Éléonore : Je l'aime déjà mais j'ai hâte de mieux le connaître, maîtriser davantage ses fonctions.
@ Crocomickey : Je pensais que t'allais me dire : « Tu m'as encore fait brailler, ma tab....ouaire! », c'est devenu ta marque de commerce...
@ Fitzsou : Ta fibre abitibienne avait le goût de déployer ses ailes et de s'envoler très haut? Remarque... moi aussi, je planais vendredi soir! Une praline belge au chocolat blanc... Menoum menoum.
@ Dominic : Et moi, j'ai tripé pour deux! ++
La BITT à TI BI, de l'Abitibi à la Gaspésie, en passant par la Côte Nord, et l'Estrie,cette chanson a fait le tour du Québec tout entier.
J'ai passé ja journée à faire des photos, et, de retour à la maison, un bien beau cadeaux m'y attendait, j'ai eu les larmes aux yeux tout au long de ma lecture de ton billet, tout un chef d'oeuvre, merci, merci, merci d'écrire si bien.
Vraiment, c'est tout un cadeau dominical.
Très émouvant ta description de cet événement, j'aurais bien aimé y assister et j'espère avoir l'occasion de voir le film de ton gendre un jour. Tu as le don de nous faire participer à ce qui t'arrive.
Ben si Croco ne le dit pas, je me permets donc de l'écrire à sa place :
Zoreilles, ma chérie, tu m'as encore fait brailler, ma tab....ouaire!
Texte superbement écrit qui émeut jusqu'au larmes et magnifiques photos prises avec un cadeau qui reflète tout l'amour que ton Crocodile Dundee a pour toi. Ta maman est charmante, Félixou est adorable et tes "rapprochements" sont stupéfiants.
Ah, Raoul! Cré Raoul! Si tu savais comme je l'ai chantée Sa Bitt à Tibi en party, seule dans ma douche, à la Saint-Jean avec des amis dans la ville de Québec, dans le Vieux-Montréal, partout, partout, partout....
J'ai toujours le microsillon, d'ailleurs et comme nous nous sommes procuré une table tournante style art déco il y a quelques années, je l'ai fait entendre à ma petite famille (Geneviève l'adore et Tom se demande toujours ce qu'une Bitt veut dire...) et mes amis francos de mon petit patelin la chantent avec moi...
Grâce à ton texte, j'étais là avec toi, hier...
@ Barbe blanche : Tant mieux si j'ai pu partager ça avec vous autres, j'étais moi-même encore tellement là-dedans au moment où j'ai écrit ça, 24 heures plus tard...
@ Solange : Ton commentaire me va droit au coeur, tu m'amènes si souvent dans ton univers toi aussi. Le documentaire intitulé « Rencontre », réalisé par Dominic, tu le verras sûrement un jour, il me semble qu'ils ne vont pas le jeter au mois d'août, quand l'exposition se terminera?
@ Rosie : Bravo pour ton imitation de Crocomickey, tu l'as pareil pareil!!! On associe toujours Raoûl à la Bittt à Tibi et c'est normal. Il dit dans le film que cette chanson, c'est l'arbre qui cache la forêt. Il n'en est pas triste ni amer mais il constate simplement, il a fait tellement autre chose aussi. Tout le monde au Québec a viré des méchants partys sur la Bittt à Tibi. M'étonne pas de toi, ça!!!
Zoreilles,
ce billet je l'ai relu deux fois et j'ai été émue au-delà des mots , m'imaginant à ta place.
Mais ce qui m'a bouleversée plus que tout, c'est la photo de ta si belle maman, qui m'a fait penser à la mienne, avant les événements que tu connais, autour d'une tasse de tisane en privé...
Et j'ai lu l'hommage, amplement mérité, d'un blogueur ami sur ta liste, que je ne nommerai pas afin d'épargner ta modestie. L'amour se multiplie et tu en répand en abondance, normal que ça te revienne.
Bon je pars pour une autre séance chez ma dentiste, après avoir pris mes petites pilules..
Bonne soirée belle toi!
Ouf!
Ton billet m'a ramenée des années en arrière. J'ai vu Raoul Duguay avec l'Infonie, pour la première fois en 1971, un soir de septembre, sur la pelouse du CEGEP.C'était très étrange. Ca suivait "La nuit de la poésie" et Raoul s'appelait Luôar Yaugud. On était imprégnés de Chamberland , de Miron et de Gauvreau...Nos profs étaient tout aussi flyés!
Il me semble avoir connu La bittt à Tibi plus tard, je ne sais plus...Mais c'est vrai qu'on chantait ça à tue-tête, les soirs de St-Jean dans le Vieux-Montréal, avant de se faire disperser par la "police pas de cuisses"...
J'aurais bien aimé le revoir ton Raoul, chanceuse!
Pour changer de sujet,bravo pour les belles photos de la belle Félixe et de ta maman.Tu dois être contente!!
Je t'embrasse
C'est pas Ted Hébert sur la plage d'en face? :o)))
eh dis-donc, ton ancien Kodak
y avait des cataractes!
Là tu vas pouvoir poser des ours sans leurs piler sur les pieds!
c'est pas des farces les seules animaux que t'arrivaient à photographier étaient soit apprivoisés, empaillés ou en phase terminal!!!
Très bon choix de cadeau ..on va tous en profiter!
joce
Ah oui super ton billet...j'ai vu tout ça comme un film dans ma tête.
J'ai eu un grand sentiment de "J'aurais tellement aimé être là dans ma ville!" mais bon tu me l'a si bien raconter en texte et au téléphone. Merci
Joce
@ Lise : Ça a bien été chez ton dentiste? J'apprécie ma chance d'avoir pu vivre ça avec ma Maman, si heureuse, vendredi dernier. Elle avait assisté à la même chose que moi au Centre d'exposition de Val-d'Or et ensuite, au Salon du livre, on a assisté à une conférence de Janette Bertrand, que ma mère aime beaucoup.
@ Claire : Oh tu connais le personnage depuis longtemps!!! Tu aimerais le revoir, tu dis? Quelqu'un de son entourage (son webmestre) a communiqué avec moi pour avoir mon autorisation écrite à citer des extraits de ce billet, et il y a un site où tu pourras voir des photos, quelques oeuvres, sa poésie, ses publications, les reconnaissances publiques, prix et hommages reçus et même écouter ses chansons, un survol assez complet de sa carrière, ses implications sociales, environnementales, etc. C'est, je crois, www.raoulduguay.net. Non, c'est pas Ted Hébert sur la plage mais je pense que c'est son frère, Étienne, qui est dans le bateau. Pas de farce!!!
@ Joce : T'es fou raide!!! Quand même, en six ans, j'ai quelques beaux clichés mais j'étais limitée pas mal. En fin de semaine, Dominic et CD ont vu deux orignaux, pas en même temps, pas à la même place. Une des deux fois, Dominic avait sa super caméra, t'sais avec une mailloche d'un pied de long? Il l'a mitraillé comme un vrai paparazzi et même fait un petit bout en vidéo. Ce que j'aurais donné pour être là, moi... Pour Raôul et la Bittt à Tibi en direct, t'aurais aimé ça mets-en, t'sais, t'as l'impression d'assister à quelque chose d'historique, genre? ;o)
"J'étais Abitibi". Cette belle phrase résume si bien ce beau billet.
IL me semble t'avoir déjà dit que ma première amie Québécoise, que je connais depuis presque 20 ans, est née à Val d'Or.
A Pâques, elle était avec son conjoint chez nous. Elle a parlé de la BITT à TI BI à mes parents, à mes frangins et elle m'a rappelé du même coup cette chanson.
quel beau billet, et je suis si contente de revoir ta mère. Et ça m'a rappelé un beau souvenir de mon temps de cegep: il y avait une grève des profs et un spectacle de Raoul Duguay était prévu dans l'amphithéâtre, et bien on était tous sur le talus à attendre pour forcer le blocus et voir le spectacle. Et on l'a eu, les profs n'ont pas osé annulé. Et ce fut un beau spectacle, des centaines d'étudiants chantant en coeur la Bittt à TiBi...
@ Mijo : Même toi, de ton coin de France, tu connais la Bittt à Tibi? Merci à ton amie Québécoise née à Val-d'Or! Si jamais tu voulais réentendre la chanson, tu vas sur le site www.raoulduguay.net et en page d'accueil, tu as les paroles de la chanson et juste en bas, tu peux l'écouter.
@ Voyageuse : Elle change pas, Maman, tu trouves pas? 78 ans, plus en forme que moi, 3 ou 4 cheveux gris, pas plus, c'est sa couleur naturelle, aucune ride dans son visage rond, elle fait sa technique Nadeau tous les matins, parfois du vélo stationnaire ou bien de la marche, elle mange du poisson au moins 3 ou 4 fois/semaine et boit de l'eau... Quel magnifique souvenir de la Bittt à Tibi, étais-tu à Québec dans le temps de ton Cégep? Il me semble que oui, tu m'avais déjà parlé des spectacles de Sylvain Lelièvre mais pas celui de Raôul Duguay. Cou'donc, finalement, es-tu allée voir le show de Donald Lautrec, ton idole de jeunesse?
Hey ! On entend la si belle voix de ta fille aux grandes heures de pointe sur la SRC. Bien agréable pour les ... zoreilles !
@ Crocomickey : Ah tu l'as entendue, toi? Cette année, l'ATRAT a fait le choix des petits « teasers » de 15 secondes aux heures de grande écoute télé, ça débutait le 31 mai. Je n'ai pas eu cette chance encore. Profites-en, c'est la troisième et dernière année que tu peux l'entendre! En 2011, ils vont changer complètement le concept. Je t'annonce en primeur qu'elle va faire la première partie du groupe Karkwa au FRIMAT (Festival de la relève musicale de l'Abitibi-Témiscamingue). Avec ses chansons à elle, il va sans dire. Elle était fière!
Que j'aimerais être là pour entendre ces nouveautés et ... voir cette fierté dans le regard de la mom ...
Au fait, ces nouvelles chansons sont-elles disponibles en kekpart ?
@ Croco : Tu vas me trouver bizarre mais je suis fière POUR elle. Je suis toujours infiniment fière D'ELLE aussi mais pour l'ensemble de sa personne. Ça n'empêche pas qu'elle fait des chansons merveilleuses, paroles, musique et interprétation. Il y en a certaines qui te feraient dire : « Elle m'a fait brailler... la tabouaire! » Elle ne poursuit pas de carrière en ce domaine (sinon, elle ne pourrait pas le faire en dilettante) mais elle ne passe pas à côté non plus quand on l'invite, quand ça se présente. Ses chansons ne sont pas disponibles encore, elle a un petit démo qui lui sert d'audition parfois.
Faudra que tu m'expédies ça un de ces quatre.
Merci d'avance.
:-)
@ Croco : Puisque c'est si gentiment demandé... ;o)
Bonjour Zoreilles,
de bien beaux moments et de bien belles émotions. Je comprends tes émois. On peut dire que la vie, tu plonges dedans. Une belle page familiale en plus. Je ne sais trop pourquoi, j'ai été bien impressionné de voir ta mère. Il me semble qu'elle doit être fière de toi.
J'avoue ne pas avoir tout lu les commentaires, quelques-uns tout de même. Et ma curiosité a été piquée. Tu peux parler de ta caméra. Je pense à m'en acheter une. Alors, tous les détails m'intéressent. Les conseils aussi.
@ Jacks : Bonjour Jacks, j'étais justement là, disponible avec un peu de temps libre, quand j'ai reçu ton commentaire dans ma boîte de courriels. Quel hasard... (!) Ma mère t'impressionnerait plus encore en personne, avec ses 78 ans, sa grande forme et ses trois quatre petits cheveux blancs de rien du tout. Est-elle fière de moi? Je lui fais pas honte en tout cas! Comme toutes les mamans, elle est fière de ses trois enfants. La caméra que j'ai reçue en cadeau de Crocodile Dundee a été dénichée sur mesure pour moi grâce aux bons conseils de mon beau-fils, Dominic. Une Canon PowerShot SX 210 IS. Toute minuscule et performante. Je crois comprendre qu'ils n'ont pas lésiné sur rien... Elle peut rapprocher 14 fois sans que la qualité de l'image en soit affectée, elle peut fonctionner automatiquement pour quelqu'un comme moi qui n'a pas de connaissances techniques en photographie mais qui souhaite apprendre et s'améliorer. Je peux faire de la vidéo aussi et plein de choses que je n'ai pas encore découvertes ni expérimentées. À date, je te la recommanderais!
R'garde Zoreilles... Je ne commenterai pas ce magnifique billet, tout a été dit ou presque... J'ai beaucoup aimé et j'aime encore.
Faudrait bin déménager Lanaudière en Abitibi. J'aime ta fierté et je l'envie!
Merci pour l'information, Zoreilles
Tu es vite comme l'éclair.
Zoreilles,
Isabelle va faire la première partie de Karkwa? Avec ses propres chansons et compositions? Ça te semble tout naturel mais je suis impressionnée; comment fait-elle pour gérer tant de choses, études, travail, famille, musique et j'en passe....
Je suppose que c'est ce que l'on appelle vivre sa vie au maximum. Et qui sait, peut-être qu'elle décidera de se lancer dans la chanson pour de bon. Avec son talent ça pourrait bien arriver.
Pas étonnant que petite Félixe danse tout le temps, on a la musique dans le sang chez-vous!
Et je reviens sur la photo de ta mère qui ne fait vraiment, mais vraiment pas son âge.
Bonne fin de semaine!
:)
Moi aussi, je veux le démo d'Isa, Zoreilles... Moissi, moissi, s'il-te-plaît! ;)
@ Esperanza : Ma fierté abitibienne prend sa source dans ce besoin criant de lutter contre les préjugés et l'indifférence qui prévalent encore au sujet de ma région. Le phénomène est encore plus marqué chez nous que chez vous, de là sans doute cette urgence, partout ici, de crier au reste du Québec qu'on existe et de tenter de rétablir certains faits propagés par l'ignorance crasse... Cette fierté ressentie comme une urgence et parfois exprimée par des gens d'ici peut paraître intense et passionnée, mais elle est proportionnelle au sentiment d'appartenance qu'il faut avoir mis à l'épreuve si souvent pour qu'une région survive et se développe, malgré toutes les difficultés.
@ Jacks : C'était juste un hasard, je m'adonnais à être libre en même temps que toi!
@ Lise : Je donne l'impression que c'est tout naturel mais je suis consciente de son talent, de son aisance sur la scène, une présence qui étonne pour une si jeune personne, des chansons qui sont des films marquants en quelque sorte... Comme je suis très consciente des difficultés de cet univers-là aussi. Le monde culturel, j'y ai travaillé longtemps. Le show business, il faut être armé pour vivre ça au quotidien. Et faire des choix déchirants, parfois. Que faut-il privilégier? La gloire ou le bonheur? Est-ce compatible? Pas toujours. Et tu l'as dit, il y a les amours, la petite Félixe, les études, le travail et les implications dans tellement de projets. Elle fait ses choix et je les respecte. Jusqu'ici, elle a eu la maturité de faire des choix qui allaient plus du côté du bonheur que de la gloire.
@ Rosie : Son démo n'est pas disponible, sinon, je te l'enverrais gratisssss!
@ Zoreilles : Isabelle en première partie de Karkwa ? C'est une excellente nouvelle. Chaque fois que je l'entends à la tivi, je me dis que ta fille a une voix exceptionnelle et j'imagine qu'elle a un talent fou d'interprète.
@ Esperanza : déménager l'Abitibi dans Lanaudière ? Non mais ça va pas !!! T'as qu'à venir habiter en Abitibi. D'ailleurs, mon voisin a mis sa maison en vente si ça t'intéresse :-)
@ Fenêtre sur le monde : Quel joli nom, Fenêtre sur le monde... Très cool!
@ Henri : C'est ce que j'avais su par Crocodile Dundee mais ce n'est pas ce qu'on lit ce matin dans L'Écho Abitibien ni sur le site du Festival de la relève indépendante musicale en Abitibi-Témiscamingue, au www.frimat.qc.ca où j'ai bien lu son nom à elle, le samedi, mais en première partie de Vulgaires Machins et non pas Karkwa. Crocodile Dundee a peut-être mélangé deux affaires? Le FRIMAT et le FME?... Je sais que tu aimes beaucoup Karkwa, je te tiendrai au courant. Quant à Isabelle, mon opinion personnelle de maman complètement pas crédible du tout, c'est qu'elle a beaucoup de talent comme auteure compositeure. L'interprète, ça vient avec!
Si Esperanza achète à côté de chez vous, moi, c'est ben simple, je fais une Fête des voisins toutes les semaines... dans votre coin! T'inquiète pas, je m'occupe de tout! Pour le moment, il ne reste que quelques heures avant mon 5 à 7 des voisins. Le soleil va-t-il tenir le coup? Pas sûre... :o( Si on pouvait trouver un chapelet quelque part, on le mettrait sur une corde à linge!!!
Beaux moments que tu as partagés avec nous, ma Zoreilles! Nous les abitibiens, on sait ce que veulent dire toutes les paroles et métaphores de cette chanson. C'est notre vie (nos espaces, notre labeur, notre ténacité et notre force) qui y est si bien exposée!
Au CEGEP, "dans mon temps", c'était Yvon Deschamps qui était notre chantre... J'ai connu Raoul par la chanson et la poésie mais aussi après le Festival de musique Nouvel Âge à Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson en 1992 où j'ai eu l'occasion de visiter l'espèce d'oeuf qui avait été construit à cette occasion.
Ma caméra m'a lâché moi aussi mais je n'ai pas d'amoureux pour m'en racheter une, lol! J'emprunterai celle du journal en attendant de pouvoir le faire, hiihi!
Droite comme un chêne ta jolie maman, au physique comme au moral, c'est pas peu dire!
Tout beau, tout beau, Zoreilles!
La première photo est celle de ta maman alors, rien à redire, qu'elle a l'air en pleine forme et que c'est chouette de faire sa connaissance.
Les deux autres : on croirait que tu as nettoyé les vitres! La technologie a du bon, hein!
Mais c'est sûr, ne remplace pas les moments d'émotions entre les vraies de vraies personnes.
Vive Zoreilles heureuse!
Zed ¦)
@ Soisig : Ah non, pas vrai, ta caméra t'a lâchée? C'est un drame, dans une vie, ça, ma chère... Maman droite comme un chêne, l'expression est bien choisie, ça s'applique à elle à 100 % et dans tous les sens du mot!
@ Zed : J'ai tellement ri quand t'as dit que j'avais nettoyé mes vitres! Maintenant, je vais avoir moins besoin de décrire les choses avec des mots, ma caméra va tout dire, tout raconter, il n'y aura plus jamais rien de flou... ;o)
Plus jamais rien qui n'aura l'air flou? :D :D :D
Bien, bravo! Zed ¦D
@ Zed : C'était pas une promesse, c'était juste un souhait! Le flou, c'est ma spécialité! ;o)
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