dimanche 8 novembre 2009

En vrac, en noir et blanc


Photo : Je l'ai prise cette semaine, un avant-midi, en direct de mon balcon, juste avant de courir rejoindre mes amis au Festival du cinéma. La lumière me semblait trop belle, aveuglante et douce à la fois, un peu étrange quand même dans ce ciel de grisaille du début novembre. En voyant ma photo sur mon ordinateur tout à l'heure, je me faisais la remarque qu'elle avait l'air d'être en noir et blanc mais non, je vous assure, il s'agit bel et bien d'une photo couleur que je n'ai pas retouchée!

En vrac, en noir et blanc

La semaine est passée si vite, encore plus que d'habitude, à cause du Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue, où j'ai passé tous mes après-midis. Je vous parlais la semaine dernière de La Donation, le dernier film de Bernard Émond, qui vient d'ajouter une autre reconnaissance à sa fiche déjà bien pourvue, en remportant le Prix Communications et société. Le grand prix du public est allé au long métrage Meisjes - The Over the hill band, du réalisateur Geoffrey Enthoven, une production de la Belgique. J'ai adoré ce film, j'étais donc parfaitement d'accord avec le choix du public. Le film sera présenté en salle au Québec au printemps 2010. Le Prix Télébec, pour les courts et moyens métrages, a été attribué à Léger problème, du Canada, une réalisation Hélène Florent. Je ne l'ai pas vu, celui-là, il était présenté en soirée.

Coup de coeur, 28e édition

Mon coup de coeur de cette année n'a pas reçu de prix mais j'aimerais vous en parler pour compenser un peu. Une production France/Belgique du réalisateur Stijn Coninx, Soeur Sourire. Ça se passe à Bruxelles, fin des années 1950. Jeannine Deckers rêve de devenir missionnaire en Afrique et elle entre chez les Dominicaines. Une religieuse rebelle, farouche, qui sera connue sous le nom de Soeur Sourire, à cause de son célèbre tube qui a fait le tour du monde, Dominique. Vous souvenez-vous de cette chanson? « Dominique nique nique s'en allait tout simplement... ». Saviez-vous qu'elle était venue chanter à Montréal, en 1967? Je l'ai appris dans le film. Et même si l'histoire se passe dans une communauté religieuse en grande partie, il y est très peu question de religion, sauf pour nous mettre dans le contexte. La réalisation se permet le flou un peu poétique et une certaine liberté seulement à la fin parce que pour le reste, le film demeure très fidèle à la réalité. Un destin fascinant.

Dans les coulisses

Je vous amène donc dans les coulisses du Festival pour ce film-là... Difficile pour moi de ne pas embarquer dès la première seconde où Soeur Sourire envahit le grand écran. Pourquoi? Parce que mon ami Jean, assis à ma droite comme toujours, passionné de cinéma, musicien de big band, avec sa voix unique et merveilleuse, qui connaît toutes les chansons de la terre, oublie si tant tellement totalement qu'il est dans une salle bondée de 750 places. Sur l'écran, on voit de dos une jeune fille assise sur son lit avec sa guitare et dès qu'il reconnaît les premiers accords, il entonne avec elle à tue-tête... « One night... with you... ». Et chaque fois qu'il y aura de la musique dans ce film, et il y en a beaucoup, Jean s'exclame avec enthousiasme au sujet des arrangements, des musiciens, il chante avec les choristes, avec Soeur Sourire, et moi, juste à être assise à ses côtés, c'était bien assez pour que j'aime le film!

L'après cinéma au bistrot

La fin du film nous a laissés avec plein de questions et d'hypothèses. Je ne vous en dis pas plus, le film sera projeté ailleurs au Québec très bientôt. Dans ce temps-là, on va prendre un verre de rouge ou une bière à l'Abstracto, notre bistrot préféré. Nenon nenon, ce n'est ni un caprice ni une fantaisie, il y a des films qui appellent ce genre de réunions informelles de toute urgence et Soeur Sourire en est un! On avait beau se questionner et en jaser pour démêler tout ça, Fernand et Suzanne avaient pourtant connu l'époque de Soeur Sourire, Diane, Nicole, Carmen, les jumelles S. et tout le hall d'entrée du Théâtre du Cuivre ainsi que le bistrot de la rue Perreault au grand complet, personne ne savait ce qu'avait été réellement le destin de Soeur Sourire après sa carrière dans la chanson. On l'a su juste le lendemain, au dîner, ma gang de festivaliers n'avait pu résister à faire la recherche. Il y a des fois, comme ça, qu'on règle l'affaire seulement le lendemain! Ah oui, j'oubliais de vous dire que... « Dominique nique nique s'en allait tout simplement... » on l'a eue dans la tête pendant le reste de la semaine. Bien sûr, mon ami Jean a préféré l'arrangement big band avec grand orchestre. Moi, je l'aimais mieux avec Soeur Sourire, sa guitare et les trois choristes!

Déception personnelle

Oui, je l'aime, MON Festival, n'en doutez jamais. Mais je vais me permettre une critique sur la programmation de cette année... Je n'ai jamais vu autant de films qui traitent de la mort, de la maladie, des soins palliatifs, du suicide, de l'infanticide, du sang qui pisse de partout, de la mort complètement toute mourue, dans son absurdité, beurk, je n'en pouvais plus. J'étais parfois déprimée en sortant de là... Jean était tout le temps d'accord avec moi là-dessus, ça lui permettait de me dire que c'était encore un autre cas d'urgence pour aller prendre une p'tite frette. Non mais, sérieusement, comment font-ils, ces réalisateurs, pour passer un an de leur vie et parfois plus, à travailler sur un film qui glorifie la mort de même? Heureusement, ce n'est pas toujours comme ça mais cette année, fallait être solide!

Chez vous sont bien?

À part ça, vous autres? Êtes-vous écoeurés d'entendre parler de la grippe A (H1N1) et de la vaccination? Je ne vous en parlerai pas, promis, juré. Sauf pour vous raconter qu'elle était même présente au Festival, la maudite! Oui, je vous le jure. Il n'y a aucun endroit dans le monde où l'on peut y échapper totalement. Qu'il y ait un kiosque à l'entrée du Théâtre du Cuivre pour le lavage des mains, passe encore, il en va du respect de la clientèle, d'une mesure de prévention toute simple qu'on devra inclure dans nos façons de faire à partir de tout de suite et pour l'avenir. Mais il y a eu une chronique culturelle consacrée entièrement à ça pendant le Festival et ça, c'était de trop, à mon avis. Mais le pire du pire, le boutte du boutte du comble de l'impact de cette psychose collective et généralisée, c'est que pendant les six jours de l'événement, plus personne n'osait se faire des accolades, des bisous sur les joues et des poignées de mains. Heille, MON Festival, reconnu partout pour être un événement chaleureux, à l'accueil légendaire, par des passionnés de la vie, des rencontres et du cinéma, vous le croirez pas, mais MON Festival est devenu cette année aseptisé et tiède, à cause de la menace de la maudite grippe du code postal.

Mes photos couleur peuvent bien avoir l'air d'être en noir et blanc...

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Mise à jour, dimanche soir...

Vous ne devinerez jamais qui c'est qui vient de me téléphoner et qui veut me voir? Léo. Oui, oui, c'est ça. Léo de L'Épicerie Léo. Celui qui fabrique des moppes dans son arrière boutique. Le Léo du moyen métrage de Carol Courchesne dont je vous parlais la semaine dernière. Sur mon afficheur, c'était écrit Épicerie Léo, ça fait comme drôle quand on vient de voir le film. Il a demandé à me parler, avec mon vrai nom et tout. À cause de ce que j'avais écrit ici. C'est sa soeur de Trois-Rivières qui lui a envoyé un fax de mon billet où je parlais de lui et du film, elle a trouvé mon nom et mes coordonnées grâce à mon frère Jocelyn qui habite maintenant à Lévis, en tout cas, Léo ne savait pas trop comment sa soeur y était arrivée mais bref, elle l'a conduit jusqu'à moi. Il voulait surtout me dire qu'il était content, Léo. Il voulait aussi que j'aille le voir. Il ne sort presque jamais de son magasin, ouvert 7 jours sur 7 et 365 jours par année. Je lui ai dit que je le connaissais, moi, parce que je suis déjà allée à L'Épicerie Léo. Alors, on a convenu que j'irais faire un tour cette semaine pour lui dire bonjour!

Pour mettre encore plus de couleur dans mon noir et blanc, il ne manquerait plus que je reçoive un appel téléphonique de Soeur Sourire!!!

41 commentaires:

Rosette ou Rosie, c'est pareil a dit…

Dieu du ciel et de la terre, suis-je vraiment la première à passer une observation, ici? Eh bé, c'est bien la première fois!

Ta photo, ma belle Zoreilles, est superbe et tout à fait digne d'admiration. Elle semble réellement être en noir et blanc, même quand on clique pour l'agrandir. Et cette lumière! On dirait un clin d'oeil céleste! Quelle beauté tu as captée là, ma chouette!

Et ton billet est si enrichissant! Je te jure que j'apprends une foule de choses quand je viens te lire!

Et je me souviens très bien de Soeur Sourire et de son Dominique-nique-nique que j'ai joué au piano tout en la chantant pour plaire à papa et à maman! Cependant, je ne savais pas qu'elle était venue chanter à Montréal, en 1967...

C'est vraiment dommage que TON Festival ait été attiédi par la maudite grippe et l'hystérie que les médias en font... Et malheureusement, c'est partout pareil, Zoreilles. Vendredi soir dernier, je suis allée avec on Amnerloque danser à Toronto (comme tous les vendredis soirs, d'ailleurs) dans un club où l'on ne peut faire que des "danses de bal" et PERSONNE ne se serrait la main et encore moins, se faisait la bise ou des câlins!... Je connais ces gens depuis plus de 7 ans, je les fréquente toutes les semaines et tout ce que j'entendais, c'était : Get away from me! ou Don't you listen to the news? ou encore I'm paranoid about this flu!... Tu te rends compte? Moi qui suis pratiquement incapable de me rendre quelque part sans embrasser ceux et celles qui s'y trouvent... Désolant!...
T'as raison : ça donne même du monochrome aux photos en couleur!
Je t'embrasse, ma belle Zoreilles et suis heureuse que TON Festival t'ait malgré tout apporté tant de bonheur!

Rosette ou Rosie, c'est pareil a dit…

Wow!!!! C'est fantastique, cette mise à jour! Léo, le beau Léo! Tu vois à quel point tes billets sèment le bonheur, ma Zoreilles? Par ailleurs, je ne serais vraiment pas trop étonnée que Soeur Sourire te passe un coup de fil! :D

Gérard Day a dit…

Cette description de l'événement fait ressortir que c'est dans "les p'tites places" que l'on retrouve cette atmosphère de chalorosité. Le même festival, transposé au centre-ville de Montréal n'aurait certainement pas la même saveur.

La proximité que permettent des villes telles que Rouyn ne se retrouve pas dans les grands milieux urbains.

Est-il possible qu'il y ait déjà eu un film sur Soeur Sourire? Peut-être dans les années 70?

Zoreilles a dit…

@ Rosie : Tu connais la chanson Dominique nique nique? Tu la jouais même au piano et la chantais? Tu aimerais ce film, je pense, et tu découvrirais toute la détresse cachée derrière cette chanson joyeuse. On y voit les dessous du show business, les motivations de sa communauté religieuse en même temps que son besoin à elle d'être reconnue, applaudie, aimée, adulée, ses amours difficiles et torturées avec son amie d'enfance, Annie, qui ne menait pas la même vie qu'elle du tout mais qui lui ouvrait les bras de manière inconditionnelle. Un film rempli d'humanité, avec tout ce que ça comporte. Alors, la tiédeur généralisée, c'est chez vous aussi? C'est tellement triste, ça. Et pour Léo, je suis contente qu'il soit content, je pense y aller aujourd'hui, ça m'intrigue trop de savoir pourquoi il veut me voir. Peut-être veut-il me faire cadeau d'une moppe de sa fabrication? C'est vrai que ce sont les meilleures au monde!!! Ça m'étonnerait que Soeur Sourire m'appelle, tu peux bien me faire un grand sourire, elle est décédée ça fait longtemps, et tu le savais, hein? ;o)

@ Gérard Day : C'est justement ce qui fait la force du Festival de Rouyn et sa personnalité. Des salles combles en plein jour, des activités autour des projections, d'être reçu comme de la grande visite, qu'on soit cinéphile, réalisateur, acteur, producteur, journaliste, chroniqueur culturel ou simplement amateur de cinéma. Oui, je crois que vous avez raison, il y a déjà eu un film sur la vie de Soeur Sourire, il me semble avoir entendu ça dans les coulisses du Festival.

Barbe blanche a dit…

Il arrive de temps a autre ,sous un éclairage d'automne que les photos de lac, de rivière soient
monochromes. Cela donne de très belles photos originales, comme celle-ci.
J'en ai vu des vues, des vues, des vues, j'en ai vu des vues, des ptites vues pis des grandes vues, j'en ai vu des vues.
Toute une semaine au festival plein de vues , si je n'ai pas commenté plus tôt sur ton festival, c'est que je dégustait chacun de tes textes sur le sujet et je ne voulait pas briser le charme, j'était envoûté par tes mots, j'avai l'impression d'être assis à tes côtés.
Soeurs sourire,
que de souvenir,
j'ai encore en tête le premier film racontant sa vie publique surtout.
Suite à la question de Gérard Day, j'ai mis mes lutins à l'oeuvre et ils ont trouvé ce qui suit:


Deux films biographiques ont retracé la vie de Sœur Sourire :

en 1966, Dominique (The Singing Nun), film américain d'Henry Koster, sorti alors qu'elle connaissait encore le succès, avec Debbie Reynolds dans le rôle titre ;
en 2009, Sœur Sourire, film franco-belge de Stijn Coninx, sorti 24 ans après sa mort, où elle est incarnée par Cécile de France.

Anonyme a dit…

Quoi?! Léo t'a téléphoné?
Wow!!!!! Tu devais être assez surprise merci! Quand je vais voir Carol Courchesne je vias lui dire ça, il va être bien content!
Isabelle xx

Anonyme a dit…

Quoi?! Léo t'a téléphoné?
Wow!!!!! Tu devais être assez surprise merci! Quand je vais voir Carol Courchesne je vias lui dire ça, il va être bien content!
Isabelle xx

Claire a dit…

Magnifique photographie!!!
Et agrandie, c'est encore plus beau, la descente vers le quai, les bouleaux dénudés... Ca sent les premiers flocons,non? Chanceuse...

Dominique, nique, nique, chanson qu'on hurlait dans les autobus scolaires de '67 sans se douter du drame de la vie de cette fille.
Ici, le film n'a pas plu et n'est resté que deux semaines à l'affiche.

La grippe, toujours la grippe...
La vaccination débute fin novembre: je sens qu'il n'y aura pas foule!Les gens ne changent rien à leurs habitudes. Moi non plus: gros bisous! ;o)))

Lise a dit…

Zoreilles,

novembre est un mois mal aimé qui n'a plus beaucoup de couleurs, les arbres achevant de se dénuder et la lumière rare étant donné qu'il n'y a pas de neige pour la refléter, sans oublier la nuit qui tombe tôt.

Mais je l'aime ce mois, avec ses ciels admirables, qu'ils soint bleus ou lourds de nuages (annonciateurs de neige), et leurs horizons infinis. On le voit très bien sur ta photo!

Soeur Sourire et sa chanson, je connais, même si j'étais enfant. La religion, réconfort pour les uns, souffrance et enchaînement pour les autres, il y aurait long à dire là-dessus...

Zoreilles a dit…

@ Barbe blanche : Hé l'ami gaspésien, quand tu commentes, t'es loin de rompre le charme, tu en ajoutes! Merci pour les références au sujet de l'autre film, celui de 1966. Donc, tu dis que ça fait 24 ans qu'elle est décédée, Soeur Sourire? Elle serait décédée en 1985? Tu m'en apprends des choses, toi!

@ Isa la belle : Ben oui, tu parles d'une surprise! Ça demeure un vrai mystère pour moi, en tout cas, en partie : Comment a-t-il fait pour me retracer? C'est un p'tit vite, Léo. Il n'est pas Internet du tout mais je te dis que sur le téléphone, il pitonne! Si vous croisez votre ami Carol, dites-lui jusqu'à quel point Léo est fier de « SON » film. Maman xxx

@ Claire : Dans l'autobus, en 1967? On est du même âge! Le film n'a pas plu chez toi, ça m'étonne. Pas plus de deux semaines à l'affiche? Nul n'est prophète en son pays... Mais dis-moi, Claire... Je sais que tu as grandi au Québec et que la vie t'a amenée jusqu'en Europe mais dans quelle partie de l'Europe précisément?

@ Lise : Ah comme tu expliques bien novembre, sa lumière, ses ciels, son ambiance particulière. Si c'est un mois mal aimé, ce n'est pas de ta faute en tout cas, tu fais ta grosse part pour changer ça! Tu connais aussi cette chanson de Soeur Sourire? Pas étonnant, ça a marqué l'imaginaire de tous ceux qui ont vécu la fin des années 60...

Joce a dit…

Très belle photo,une des plus belles de ton répertoire!
Coudonc as-tu bénéfiecier de cours avec Dominic?

Zoreilles a dit…

@ Joce : Ah vraiment, tu l'aimes tant que ça? Zut, je viens de comprendre pourquoi... T'es daltonien comme Papa, tu les vois toujours en noir et blanc, toi... Pauvre ti frère! Non, Dominic ne me donne pas de cours, il a son « oeil », sa façon de voir les choses sous un angle qui lui est particulier, ça se transfère pas, ces compétences-là!!!

Barbe blanche a dit…

@ Joce
Le talent,ça ne s'enseigne pas, ça s'exprime, ce que fait très bien dame Zoreille,il n'y a qu'a regarder ses photos.

Solange a dit…

Tu me rappelles des souvenirs avec soeur sourire. elle est morte maintenant je crois? Ils sont en train de nous rendre malade avec leur grippe, de toute façon nous les vieux on sera vacciné les derniers, le pic de l'épidémie sera passé. Je reviens plus tard pour ton autre récit j'ai mes petits-enfants pour la journée.

Zoreilles a dit…

@ Barbe blanche : Arrête, tu me gênes là... Pour les photos, j'y vais d'instinct, je connais rien là-dedans mais parfois, à cause de la beauté du paysage, il m'arrive de peser sur le piton au bon moment!

@ Solange : Oui, elle est morte, Soeur Sourire, en 1985 je crois. Elle a eu un destin tragique, ce que le film ne montre pas mais qu'il suggère tout de même un peu à la fin. Dans les faits, elle aurait passé de longues années en institut psychiatrique où elle se serait suicidée. Tu passes la journée avec tes petits-enfants? Allez, grand-mère Solange, je ne veux pas te voir sur ton ordinateur pour aujourd'hui! Profites de tous ces bons moments. ;o)

Rosette ou Rosie, c'est pareil a dit…

Mais si, je le savais bien, ma chouette, mais je croyais qu'étant la merveilleuse personne que tu es, tu aurais une "ligne directe" avec elle... Et avec tous les anges, d'ailleurs! :D
J'irai donc voir le film, ma belle Zoreilles que j'aime tant!
Je t'embrasse fort et tendrement.

Rosette ou Rosie, c'est pareil a dit…

Très douce Zoreilles,

Si je peux me permettre, ma Claire se trouve en France et elle viendra sûrement te dire quelle région elle habite... :D
Eh oui, nous sommes donc toutes les trois du même âge, puisque Claire et moi la chantions à tue-tête ensemble, en 1967, cette chanson!
Comme c'est merveilleux de se partager tant d'atomes crochus, pas vrai?

crocomickey a dit…

Bin sûr que je connais cette Soeur Sourire. Je me souviens aussi de son passage è Montréal. Je vais même te dire davantage : j'ai même chanté cette chanson sur 45 tours comme soliste de notre chorale à Thurso. Dominique nique nique, je l'ai chez nous en 45 tours, chant. par moi et la chorale.

Zoreilles a dit…

@ Rosie : Tu iras voir le film? J'espère ne pas avoir suscité trop d'attentes. Moi, quand j'aime quelque chose, j'en parle avec trop d'enthousiasme, des fois. Ça m'a fait réfléchir de savoir, par Claire, que le film n'était pas resté à l'affiche plus de deux semaines chez elle et c'est une production France/Belgique en plus. Ce n'est peut-être pas tout le monde qui va l'aimer, Soeur Sourire...

@ Crocomickey : Meuh... T'es pas sérieux là? T'étais déjà jet set full culturel quand t'étais p'tit? Le soliste de la chorale de Thurso? Sur disque 45 tours? Tu te souviens même de son passage à Montréal en 1967? Elle avait soulevé l'ire du clergé avec sa chanson qui faisait l'éloge de la pilule contraceptive, elle était vraiment politiquement incorrecte, c'est entre autre ce que j'ai aimé d'elle!

Barbe blanche a dit…

"Pour les photos, j'y vais d'instinct"
C'est ce que je dis, c'est cela le talent, le vrai, savoir voir et déclencher au bon moment,suivre son instinct comme tu dis, la technique enseigner dans les écoles, c'est pour apprendre les mots justes pour ensuite pouvoir expliquer comment telle ou telle prise à été faite, en plongé, contre-plongé, en plan américain ou encore en plein pied...
T'es bonne photographe il suffit de regarder tes photos pour s'en convaincre.

Anonyme a dit…

Bonjour Zoreilles.
Je me presente comme un ancien joutellois de 1965-1975. Je suis presentement dans le sud de l'Ontario (waterloo) mais, durant mes recherches de Joutel sur l'internet, j'ai trouve ton "blog".
Je m'excuse si j'inscris ce message a la mauvaise place mais.. c'est une entree dans ton blog comme une autre.
Faut dire que c'est pas facile de trouver des vieilles images de Joutel.
Je voulais aussi dire allo et te remercier des histoires de la region que tu as enregistre dans ton blog. Ca rend le coeur chaud de repasser dans mes memoires d'enfances. Je demeurait sur la rue Rubis (dans le temps, les rues n'avaient pas de non) dans la seule maison couleur saumon. Tres belle couleur faut dire (hmmm... non), l'ecole Laurent Belanger, la patinoire completement externe, les matins frigide (-35), trainer par papa pour aller jouer au hockey. Ouin... le grand plaisir :-)
Pour le fun, je peut etre rejoin a l'addresse:

rick_langdon@manulife.com

En tout les cas, un plaisir de dire allo et a bientot.

Zoreilles a dit…

@ L'ancien Joutellois : Quel plaisir de recevoir ton commentaire! Joutel... Que de souvenirs en effet... Un jour, il faudra que j'écrive plus longuement sur cette petite ville minière du nord, qui a été fermée et bulldozée lorsque les mines ont fermé. Même plus moyen d'avoir accès au site... À Matagami, nous, on disait « au 72 » et on allait camper « au 76 »! J'avais plein de famille là. Tu dois aussi penser à Joutel quand tu entends la merveilleuse chanson de Michel Rivard, Shefferville, le dernier train? Je connais le gars qui a « fermé les lumières de la ville » de Joutel, avec les yeux pleins d'eau. Il a aussi gardé précieusement les pancartes des noms de rues (toutes des pierres précieuses) de Joutel. Ce gars-là, il habite à Val-Paradis.

Tous ceux qui sont passés à Joutel n'oublieront jamais. Certains se rassemblent encore tous les ans pour célébrer la Fête nationale du Québec.

Merci pour ta visite, le Joutellois!

Zoreilles a dit…

@ Barbe blanche : Skuze-moi, j'étais assez énervée d'avoir de la visite d'un ancien Joutellois que je t'avais même pas vu. Merci pour le compliment, je te crois pas une seconde mais je te trouve ben fin pareil! ;o)

Barbe blanche a dit…

Y a pas de faute, quand y a de la grande visite qui arrive de même, y faut la recevoir avec tous les honneurs, c'est sur.

Claire a dit…

Chère Zoreilles,

S'cuse le retard,j'étais en pleine lecture de Léo et n'étais pas revenue aux billets précédents. N'ayant pas de blogue, je ne suis pas trop habituée à tout ça!
Oui oui, on chantait Dominique nique nique (les paroles prennent un tout autre sens 40 ans plus tard...) dans l'autobus. Soeur Sourire était une vraie vedette et nos profs religieuses de couvent s'enorgueillaient de nous voir chanter sa chanson.On n'était pas des vedettes comme Croco, par exemple!

Tu me parles de mon coin de France?
J'ai quitté le Québec il y a quelques 18 ans pour y vivre avec mon chum, en Normandie. Il n'a pas voulu rester au Québec, il déteste le froid (c'est une chochotte..)
Donc, la Normandie, très belle région, verdoyante, vallonnée et bordée par la mer. Mais il pleut souvent!(tout le temps!)
Je m'ennuie du Québec parfois, surtout quand arrive l'hiver et les premiers flocons.
Quand c'est comme ça, je me regarde des films cul-cul de Nowelll...et je m'ennuie encore plus!

Grosses bises!

Zoreilles a dit…

@ Barbe blanche : Mais TU ES toi-même de la grande visite, mon cher ami!

@ Claire : Nous sommes nombreux à avoir chanté Dominique-nique-nique quand on était petits mais c'est vrai, Croco remporte la palme ici parce que LUI, il l'a enregistrée, la chanson, sur un 45 tours, comme soliste, avec une chorale. Tu vis donc en Normandie? Curieux que le film de Soeur Sourire n'ait pas connu autant de popularité chez vous... La neige te manque? Tu pourrais prendre l'avion au temps des fêtes? As-tu encore de la famille au Québec? Tiens, dorénavant, je penserai à toi en me chantant ce que ma mère chantait en faisant ses tartes quand j'étais petite : « J'irai revoir ma Normandie, c'est le pays qui m'a donné le jour... »

Rosette ou Rosie, c'est pareil a dit…

Tu permets que j'adresse ici un petit mot à Claire, ma belle Zoreilles? Oui, je savais bien que tu n'y verrais pas d'objection, puisque tu es toujours si généreuse, ma chouette!

Donc, Claire,
Quand j'ai dû mettre la maison de mes parents en vente en 2007, j'y ai retrouvé une foule de choses dont une "bible généalogique" que papa avait fait écrire par une spécialiste en la matière et tous mes ancêtres du côté partenel sont...normands! Eh oui, peuchère! :D
Si tu descends au Québec dans le temps des fêtes pour voir ta charmante maman (au fait, comment va-t-elle? Elle est toujours sur la trotte, j'en suis convaincue!) ou ta soeurette, TU ME LE FAIS SAVOIR SANS FAUTE, hein???? Je trouverai bien le moyen de te revoir, coûte que coûte!

Je vous embrasse toutes les deux, mes Claire et Zoreilles!
xoxoxox
P.S. : Je retourne au lit... Madame La Truie fait des siennes. :-(

Anonyme a dit…

Ancien Joutellois ici... wow.. il faut dire que je ne me considerais pas comme une grande visite :-)
Par contre, merci pour..hmmm... l'honneur :-)
Donc, j'ai ecrit mon addresse a l'ouvrage. Je suis toujours a la recherche d'images de Joutel... publique.. meme celles qui demontre le village dans l'etat ferme.
Toutes sortes de memoires sont revenues hier.. le camping au lac au mileage 72, le pit de sables ou mon grand pere m'amenais de temps en temps pour pratiquer avec sa carabine.. des bleuets gros comme mon pouce, les voyages a l'hopital a matagami dans le milieu de l'hiver, les randonnes de motoneige au chalet a l'est du village (chalet Canjou si je me rapelle bien). ouuf... en tout les cas, des beaux souvenirs.
A bientot :-)

Zoreilles a dit…

@ Rosie : Fais comme chez toi, Rosie, c'est un lieu de rencontres et d'échange ici. J'aime ça de même! Repose-toi bien, elle est méchante méchante, la maudite...

@ L'ancien Joutellois : Je n'ai pas de photos de Joutel, désolée. Même fermée, comme tu le sais sûrement, la petite ville minière n'est plus accessible à partir de la route de Matagami, au 72, comme dans le temps... Ça fait partie de ce que je considère comme un drame pour les anciens Joutellois, ils n'ont plus accès à leur histoire, aux lieux de leur enfance, ils ne peuvent même plus aller voir où était leur maison, leur école, la patinoire, se rendre sur le bord de l'Harricana, etc. Moi, j'habitais à Matagami quand j'étais petite, c'est pourquoi je connaissais bien Joutel, j'y avais de la famille aussi, comme je le disais hier. Mais il paraît que sur Facebook, il y a tout un rassemblement d'anciens Joutellois, peut-être auraient-ils plus d'informations, et même des photos? Ils ont organisé un rassemblement l'été dernier mais je ne sais pas où c'était... Bonne chance dans tes recherches!

Anonyme a dit…

Ancien joutellois (aussi connu comme Richard) ici. J'avais l'impression que le 8 mille de route de la 109 vers Joutel etait encore ouvert mais l'access au village etait... ferme. D'une maniere, ca sauve les reparations du pont, etc...
J'avais vu l'article de la reunion un an passe. Il va faloir que je join Facebook pour trouver le monde :-)
Ok.. bon, merci beaucoup et bonne journee. Je vais continuer de lire tes 'blogs'. C'est le fun d'apprendre des nouvelles de l'Abitibi. J'ai encore de la parente a Valdor et Rouyn donc un jour, je vais peut-etre etre dans la region pour une visite.
A bientot.

Zoreilles a dit…

@ Richard, l'ancien Joutellois : Si ma mémoire est fidèle, c'est dans L'Écho Abitibien que j'avais vu un petit entrefilet au sujet d'une rencontre d'anciens Joutellois. J'espère que tu retrouveras des photos et des liens avec des gens qui ont vécu là-bas. Pour ma part, j'ai retrouvé la seule photo que je pourrais mettre ici pour illustrer un prochain billet sur ce sujet : Une affiche verte du temps, ce qu'on appelait une « pancarte de millage », je ne sais pas pourquoi j'avais posé ça : « Joutel 103 » et sur l'autre ligne, « Matagami 169 ». C'était tout de même au moment où on calculait en kilomètres! Cette pancarte devait être juste de l'autre bord d'Amos. Quand j'étais petite, on disait que Matagami était à 114 milles d'Amos, à mi-chemin, mon père arrêtait parfois au « 57 », tu sais, le lac si vert qu'il semble irréel? Quand on allait à la pêche sur la rivière Allard, on disait « au 95 ». Te rappelles-tu de la grosse côte du « 42 »? C'était quand même tout un univers, les petites villes minières du nord qu'on a vu naître! Malheureusement, ceux de Joutel l'ont vu naître et disparaître, leur petite ville...

Anonyme a dit…

Oui. C'est dans le meme hebdo que j'ai entendu de la rencontre des anciens. Je me rappelles tres bien de la cote au 42. Si tu suivait les camions qui tiraient les arbres tombes, il fallait etre certain de ne pas les ralentir dans la cote ou bien... voici un camion qui descend la cote au recullons.
J'ai deux photos aeriennes, une date le 1969 et l'autre en 1990. J'en prends soin il faut dire. Plusieurs histoires de couples qui vont au chalet pour boire et meme un couple ou sa femme a tombe du skidoo et le mari continue a la maison, saoul, sans savoir que sa femme n'etais plus sur la machine. Beaucoup de neige ou il y avait des bancs de neige dans le milieu de les rues, comme une division pour les voitures. L'eau de couleur... yech... et de l'eau a boire avec une odeur... yech. Des maraingouin assez gros pour t'apporte a Valdor (ok.. un peut d'exageration mais il y en avait beaucoup).
J'y suis retourne une fois avec ma femme autour de 1990 mais pas depuis. J'esperais y retourne un jour, un genre de pelgrimage. Mes parents pensent que je suis fout.. mais pas moi. Pour eux, c'etait l'enfer sur la terre.. pour nous les jeunes.. c'etais une place tres fun.

Zoreilles a dit…

@ Richard, le Joutellois : Je te comprends de vouloir y retourner, ne serait-ce qu'une seule fois, c'est le lieu de ton enfance, ça n'est pas explicable. C'est à Joutel que tu as appris la vie! C'est pourquoi je trouve ça tellement cruel que Joutel ait été détruite de cette manière. Ta présence ici a ravivé mes souvenirs et mes sentiments à ce sujet. Je suis en train de préparer un prochain billet là-dessus, aussitôt que je trouve quelques minutes, je le mettrai en ligne, j'ai trouvé des photos et tout. Tu reviendras faire ton tour, t'auras une surprise...

Mijo a dit…

Quand le film est sorti au printemps chez nous, j'ai eu également la chanson dans la tête pendant plusieurs jours.
Je n'ai pas vu le film mais ma mère avait le disque à la maison. Qu'est-ce qu'on pouvait rire avec mes 3 frères quand elle écoutait cette chanson. Ma mère nous disait de partir dans le couloir pour avoir la paix, on se mettait alors à la queue leu leu en hurlant "Dominique nique nique s'en allait..." en laissant ma mère encore plus exaspérée. Une chanson qui était bien pratique pour ricaner bêtement.
Mais qu'elle ne fut pas surprise à la sortie du film d'apprendre dans la presse le parcours et le destin de cette femme. Je n'en savais rien.

Zoreilles a dit…

@ Mijo : Ah, petits filous, comme vous étiez espiègles avec votre maman! Mais dis-moi, Mijo, si on en a beaucoup parlé de son véritable destin dans les médias de chez vous, est-ce vrai qu'elle a fini sa vie internée dans un hôpital psychiatrique et qu'elle se serait suicidée?

Mijo a dit…

Je me souviens pas qu'ils aient dit qu'elle était internée au moment de son suicide.
Elle s'est suicidée en même temps que sa compagne.

Zoreilles a dit…

@ Mijo : C'est ce que la fin du film nous laisse supposer aussi comme un genre de pacte de suicide mais c'est flou un peu. On dirait qu'on nous laisse imaginer la fin à notre guise... C'est mon petit côté réaliste sans doute, j'aurais aimé savoir sa vraie fin, pour de vrai, dans la vraie vie...

Barbe blanche a dit…

http://fr.wikipedia.org/wiki/S%C5%93ur_Sourire
Voici ce qui se dit à propos de Luc Dominique.
Mes lutins vont m'en vouloir de révéler leur source...

Zoreilles a dit…

Barbe blanche : Mais t'es donc ben fin, toi... Je me suis régalée à lire ça, enfin, grâce à toi et tes charmants lutins, je vais savoir la vraie fin de l'histoire. Je suis curieuse, hein? Quand quelque chose me chicote, et que je finis par obtenir la réponse à mes questions, on dirait que je viens de régler quelque chose, ça me rend heureuse!

Pourtant, l'histoire de Soeur Sourire (ou Jeanine Deckers ou Luc Dominique) est tragique, remplie de tristesse et d'injustices. Quelque part, ça m'a fait du bien de savoir que sa communauté religieuse, sa deuxième famille, l'avaient beaucoup aidée et que c'est la compagnie de disques, Philips, qui lui ont fait des misères, comme le fisc d'ailleurs.

Si sa communauté religieuse l'avait exploitée, ça m'aurait fait mal parce qu'en plus de l'injustice, elle aurait été victime de trahison, ce qui est encore pire.

Barbe blanche a dit…

Et ce qui m'a touché ,c'est tous ces gens qui se sont cotisés pour lui venir en aide, malheureusement, elle ne le saura jamais, du moins dans ce monde ci.
Ça fait tout de même chaud au coeur de voir la solidarité humaine quand elle se manifeste.

Zoreilles a dit…

Barbe blanche : Moi aussi, chaque fois que je suis témoin de petits gestes de solidarité humaine, ça me fait chaud au coeur. Et je vois ça très souvent dans la vie. Pas à la télé ni dans les journaux mais dans la vraie vie, oui. C'est plus fréquent qu'on pense et ça se fait en toute discrétion. C'est ce qui me donne du bonheur, de l'espoir et du courage dans les jours difficiles.