mardi 18 août 2009

Baignades, escalades, dodos... et biberons




Photo 1 : Il voit le monde toujours avec son oeil de cinéaste! Cette photo a été prise par Dominic, parti avec mon numérique, samedi dernier, quand Isa et lui s'en allaient escalader l'un des rivages de la rivière Darlens qui croise la rivière des Outaouais près de notre campe à Rapide Deux. Pendant ce temps, Crocodile Dundee et moi, nous nous laissions dériver tranquillement en veillant sur le dodo de Félixe dans le bateau.

Photo 2 : Elle se réveille toujours de bonne humeur comme ça. Ce sourire-là, moi, il me fait craquer...

Photo 3 : À 7 mois, il n'est pas trop tôt pour lui faire vivre l'un des bonheurs du campe à Rapide Deux : nourrir les pies.

Baignades, escalades, dodos... et biberons

Non, ce n'est pas avec un billet comme celui que je m'apprête à écrire qu'on va changer le monde! Mais l'été, il fait chaud et je me fatigue vite à trop vouloir tout, pour tout le monde, tout le temps... Je suis revenue de cette fin de semaine en forêt avec ma petite famille et j'avais presqu'une centaine de photos qui racontent tout simplement la vie qui bat, l'amour, la famille, la douceur de l'instant, la nature, l'eau, la forêt, les petits bonheurs pas compliqués.

Partis vendredi en fin de journée, on avait rendez-vous avec nos minous (Isa, Dom et Félixe) sur le quai de la marina à 11 heures samedi. Pour Félixe, c'était la première fois. Après avoir regardé partout, émerveillée, s'être extasiée de la grandeur du paysage, avoir senti le vent sur ses joues, s'être assurée que tout le monde semblait content de l'étrangeté de la chose, elle s'est endormie! Le ronron du moteur, pour un bébé, ça équivaut à des somnifères.

Huit minutes plus tard, nous arrivions au campe. Le dîner était prêt et pendant que je mettais la table, les parents ont installé le parc pour la p'tite, lui ont donné sa purée avec laquelle elle prenait un malin plaisir à nous faire rigoler, ce qui confirmait encore ce qu'on avait pressenti par les culbutes et coups de pieds qu'elle donnait déjà avant de venir au monde : elle est du genre à faire des « pestaks » comme sa mère au même âge... Faut dire aussi qu'on est bon public!

On mange à la hâte en faisant des plans pour l'après-midi. Félixe va prendre son biberon juste avant le départ, elle dormira sûrement encore dans le bateau. Papi Dundee veut montrer à Dom et Isa la Darlens, ses falaises, ses rivages et ses plages. Il leur suggère un point de vue magnifique en haut, là-bas là-bas. Ils ne peuvent résister, la baignade va attendre, l'heure est à l'escalade. Félixe dort dans sa « petite maison », posée entre Papi et Mamie, des serviettes la protègent du soleil mais laissent passer une petite brise.

Quand Isa et Dom reviennent de la falaise qui se fait mieux en montant qu'en redescendant, on décide qu'on n'a pas besoin de plage pour se baigner. Ils veulent plonger du bateau en plein centre de la rivière. Faire partie de ÇA... Sensation de liberté et de joie pour tout le monde, même pour moi qui reste abord, pour prendre des photos de ce moment en veillant sur Félixe qui sourit dans son sommeil, comme si elle prenait part à ÇA elle aussi.

Il y a des moments qui ne se racontent pas. Ils se vivent. Des regards, des sourires, des silences complices. Au retour, on a tous un coup de barre, on voudrait être à la place de Félixe et faire dodo dans un bateau, à l'ombre d'une petite maison improvisée où la brise nous caresserait la peau...

On arrête un peu chez mon frère Yves qui nous attend à son campe, à un kilomètre du nôtre, sur le même bras de rivière. Félixe se réveille en arrivant à son quai. Merci mon frère pour ton bateau plus confortable que notre vieux rafiot, ta générosité légendaire, les p'tites frettes offertes et les tasses de thé partagées.

On rentre souper chez nous. Le vin est bon, son biberon aussi à ce qu'il semble, on fait table rase et vaisselle rapide, on pense déjà à l'heure du bain. L'évier de cuisine, comme dans l'ancien temps, avec l'eau de pluie dégourdie, lui arrache des cris de joie. Il y a de l'eau partout sur le comptoir, dans les fenêtres, sur le plancher. Félixe ne fait jamais rien à moitié.

Soirée douce et tranquille, soleil couchant, écureuils, pies et lièvres, découvertes, croustade aux fruits, dodo de bonne heure (de bonheur?...) pour tout le monde...

Dimanche matin, 7 heures, je sommeille encore dans le vieux petit camp des invités, on a laissé le « p'tit château » à nos minous. J'entends de l'autre côté de la porte un Papi qui chuchote, une petite voix qui gazouille... C'est Félixe dans les bras de Crocodile Dundee qui vient me réveiller! Après quelques bisous et cajoleries, on repart tous les trois en pyjama vers le p'tit château où Dominic a fait le café. On revoit arriver nos pies qui virevoltent, attirées par l'odeur du pain grillé.

Comme si elle avait tout compris, Félixe ne bouge pas et reste silencieuse jusqu'à ce que les pies se posent dans la main de Papi. Il les appelle comme d'habitude, elles reviennent tant qu'il y a du pain. Félixe observe tout ce manège avec une telle acuité... Puis, elle veut du pain, pour faire comme lui. Mais les pies repartent pour aller nourrir leurs petits. Quand elle comprend que c'est fini, elle bouge les jambes et les bras à une vitesse folle, comme si elle voulait s'envoler!

Nous avons tous passé de beaux moments. Nous savons que Félixe reviendra avec ses parents au camp très souvent. Nous rêvons qu'elle puisse bientôt courir dans les sentiers, nourrir les pies, cueillir des framboises, des bleuets, collectionner les feuilles colorées, les cocottes des pins gris, les cailloux brillants, se faire des cabanes sous les grands arbres, apprendre à observer les animaux en liberté, s'orienter en forêt et s'y sentir chez elle, faire de la raquette, plonger du bateau au milieu des rivières, escalader les rochers pour trouver les plus beaux paysages. On espère qu'on lui transmettra, en le vivant nous-mêmes à ses côtés, le goût de la nature, de la famille, de la paix, du bonheur et de la liberté.

25 commentaires:

Solange a dit…

C'est une tranche de vie si agréable à lire. Je m'y reconnais un peu. J'ai lu toutes ces choses que tu as hâte de lui voir faire, on est tous pareil et quand c'est fini on s'ennuie du temps d'avant. Sans compter que durant ce temps on vieillit.

gaétan a dit…

Je commence à découvrir moi aussi le plaisir d'être grand-parent.
Quoi de plus beau qu'un sourire d'enfant.

Zoreilles a dit…

@ Solange : C'est loin d'être derrière toi, ce beau temps, t'as encore tout plein de rêves à faire, ta petite Béatrice est née seulement un mois avant Félixe! On vieillit, tu crois? Hummmmm... En présence de Félixe, il me semble que je retombe en enfance! Pas toi?

@ Gaétan : Trop petit encore pour faire du vélo avec son papi Gaétan, il te charme déjà avec son sourire. Il a besoin d'être en forme, le p'tit, pour te suivre dans tes expéditions!

Guy Vandal a dit…

Tu écris superbement bien.

T'es vraiment une bonne raconteuse. Je vais encore partir d'ici un peu enchanté.

Rosette ou Rosie, c'est pareil a dit…

Je ne peux que soutenir les propos de Guy en ce qui concerne la beauté de tes écrits, ma belle Zoreilles que j'aime tellement.
Te lire m'apporte une paix immense et je suis toujours émerveillée devant la tendresse de tes paroles et la chaleur qui s'en dégage. Quant à tes photos, elles sont tout simplement superbes.
Je t'embrasse bien fort et t'aime gros ! La petite Félixe est infiniment chanceuse d'avoir une grand-maman si adorable ! ;)
Ta Rosie
xoxoxo

Joce a dit…

Non mais quel sourire!!!
Du pur bonheur...

Mijo a dit…

Un bonheur tout simple, sincère, sans artifice. ça ne peut que lui plaire et la toucher cette petite demoiselle souriante.

Zoreilles a dit…

@ Guy Vandal : Je n'ai pas de mérite, tu sais, c'est qu'il m'arrive de belles choses. J'hésite toujours à écrire ici ce qui ressemble à un journal personnel (avec une petite censure quand même!...) mais quand je lis que ça touche une corde sensible chez les autres comme si tu dis que tu repars enchanté, alors, ça justifie mes élans pas trop réfléchis et souvent impulsifs!

@ Rosie : Ah, ma Rosie! Je prends le pari que lorsque je m'abandonne avec confiance et que j'écris avec mon coeur, on me lira aussi avec le même esprit. La paix, la tendresse, la chaleur que tu y trouves, elles sont déjà là, en toi.

@ Joce : T'as vu, hein? Irrésistible! ;o)

@ Mijo : C'est ce que je me dis, Félixe trouve déjà chez ses quatre grands-parents quatre univers tout à fait différents, compatibles et complémentaires. Je retrouve chez elle un peu de ma fille, un peu de son papa Dominic aussi et ça fait un fichu de beau mélange, je t'assure!

Barbe blanche a dit…

Une fin de semaine comme celle là,
nous voudrions tous en vivre au moin une,
juste une fois ,
pour pouvoir la raconter avec autant de tendresse,
d'intensité et de talent que tu le fais dame zoreilles.
Après avoir dégusté ce petit bijou
un deuxième cadeau m'attendait,
à la télévision cette fois,
c'était mademoiselle Isabelle
qui nous chantait si bien les charmes de son Abitibi et deux fois dans la même soirée,
vraiment tout un cadeau.
Le sourire de la belle Félixe, elle va en faire chavirer des coeurs la demoiselle avec un sourire aussi angélique...
En finissant, oui c'est vrai on vieillit, mais vieillir, c'est la seule façon de vivre longtemps comme disait le poète.

Zoreilles a dit…

@ Barbe blanche : C'est vrai? Tu as vu et entendu cette pub touristique toi aussi dernièrement? Je croyais que la diffusion se terminait en juillet et j'écoute si peu la télé, surtout l'été... « Vieillir, c'est la seule façon de vivre longtemps », c'est la première fois que j'entends ça. Je trouve ça génial de simplicité et de vérité, je vais adopter cette phrase pour toutes les fois où quelqu'un me dira que « La vieillesse est un naufrage »!!!

Nicole a dit…

Vieillir c'est embêtant mais c'est la seule façon de vivre longtemps, que me disait une dame agée. Et aussi, qu'importe les ans, s'ils apportent plus qu'ils en emportent.
Je ne voudrais avoir 20 ans dans la vie d'aujourd'hui et j'adore mon rôle de grand-maman. On est privilégiées toi comme moi d'avoir une si belle famille avec qui partager autant de belles choses.
Mon fils écrivait ce matin, c'est tu beau la vie ! C'est sûr que je lui ait répondu...OH QUE OUI !

Zoreilles a dit…

@ Nicole : Ton fils t'écrit ça ce matin? Tu peux te dire que t'as réussi comme maman dans la vie! Comme mamie, je trouve qu'on récolte ce qu'on a semé et encore plus, peut-être pour ça qu'on flotte de même! Toi qui côtoies les personnes âgées dans ton travail, tu dois en entendre beaucoup de ces perles de sagesse... Je sais aussi que tu leur donnes beaucoup de toi-même, normal qu'ils te le rendent. Comme tes fils, comme tes ti minous. Plus on donne, plus on reçoit. Ce n'est pas toujours aussi automatique que ça alors apprécions notre chance! Moi non plus, je ne voudrais pas avoir 20 ans aujourd'hui... ;o)

crocomickey a dit…

Des moments extraordinaires qui semblent inscrits dans une journée bien ordinaire. C'est ça être bien dans sa peau.

Anonyme a dit…

Bonsoir Zoreilles

C'est toujours agréable de venir faire un petit tour sur ton blog.

J'apprécie tes belles photos,tout particulièrement le sourire de cet enfant.
Vraiment,ce sont de beaux moments de vie,merci de les partager avec nous.

Bonne fin de soirée
De Linda

canneberge14 a dit…

"On espère qu'on lui transmettra...le goût de la nature, de la famille, de la paix, du bonheur et de la liberté."
C'est ce que vous transmettez à vos lecteurs avec tant d'authenticité et de tendresse!
Merci de partager tous ces moments avec nous.Vous lire, c'est un baume pour l'âme.

Jackss a dit…

Zoreilles,

par la magie des mots, tu décris bien comment, dès sa naissance, un enfant tranforme totalement l'univers de ceux qui l'entourent. Il en devient le centre.

On ne peut s'empêcher de sourire, vivre d'espoir pour elle, s'en inspirer. Tu lui souhaites tout naturellement, en guise de conclusion, une vie de bonheur en continuité avec tout ce que ses parents et grands-parents ont voulu lui transmettre avec amour.

Je ne sais pas si c'est une illusion, mais il me semble qu'elle te ressemble la petite Félixe aux petites zoreilles.

Zoreilles a dit…

@ Crocomickey : T'as raison, la p'tite est bien dans sa peau! J'ai toujours cru que les moments les plus extraordinaires se vivaient dans des journées ordinaires. Autrement dit, que les bonheurs se trouvaient dans les petites choses...

@ Linda : Bonjour et merci de tes bons mots. Il est rare que je me permette de publier ici des photos des gens, sauf pour la p'tite. Comme par exemple, avec les pies, j'en ai pris une où l'on voit son expression émerveillée sur sa belle tite face mais on voit son Papi de face également alors, je n'ai pas pu la mettre ici. Je pose beaucoup de paysages ou des gens de loin, dans une foule, etc.

@ Canneberge : Je suis toute rouge là... Comme une canneberge. J'en perds mes manières! Bonjour et bienvenue ici, c'est la première fois que je vous « rencontre » et votre pseudo me plaît, la canneberge (atoca) est mon petit fruit sauvage préféré. J'en ai une grosse talle à Rapide Deux, dans une tourbière, à 2 kilomètres du camp. Elles sont sauvages, donc plus petites, plus rondes et plus acidulées que celles qu'on trouve au magasin qui sont cultivées. Je les cueille en octobre. Vous reviendrez? Avant octobre j'espère? À la prochaine! :o)

@ Jacks : C'est ce qu'on disait en fin de semaine, tout tourne autour d'elle, elle magnifie toutes choses! Elle me ressemble, tu trouves? À certains moments, ça se peut, dans l'expression de son visage, pour une petite seconde. Pour ma part, je ne vois chez elle que le plus beau de ses parents. Elle est tellement expressive!

voyageuse du monde a dit…

une merveilleuse fin de semaine et si bien racontée. ça fait rêver!

Lise a dit…

Zoreilles,

Quel beau billet! Plein d'émerveillement pour les petits bonheurs...et petite Félixe.

C'est vrai qu'elle est adorable, comme le sont les tout-petits, bien dans leur peau (en effet) car totalement dépendants des adultes qui en prennent soin. Ils ne savent pas qu'un jour ils seront jugés, et étiquetés, selon leur habileté sociale, leur intelligence, leur apparence, leur travail, leur "valeur" monétaire, ce qu'ils font plutôt que ce qu'ils sont.

C'est pourquoi il est important de leur inqulquer la confiance en soi, dès le jeune âge. L'amour inconditionnel aide beaucoup en ce sens.

Et, parlant de confiance, j'ignorais que les pies (photo de Crocodile Dundee) venaient manger dans la main. Je n'en reviens pas!

Ce matin, attendant l'autobus, j'ai vu une corneille (une voleuse), mais je les aime car à Montréal, le moindre contact avec le monde animal capable de vivre dans le béton me ravit!

Lise xxx

Lise a dit…

Zoreilles,

tu vas penser que je suis folle, mais j'ai imaginé Félixe faire tout ce que tu décris dans le dernier paragraphe, MAIS à son âge actuel, ce qui es très drôle!

Elle grandira bien assez vite...

:)

Zoreilles a dit…

Après quelques jours d'absence, bonjour mes amis! J'avais des noces au Témiscamingue. Ça commence bien avant et ça finit bien après le mariage proprement dit, c'est l'occasion de retrouvailles familiales et amicales qui s'étirent dans la bonne humeur et la chaleur humaine. Le monde est ben recevant pas là-bas!!!

@ Voyageuse du monde : T'aurais aimé aussi celle que je viens de vivre! Mais j'ai pas le temps de la raconter!

@ Lise : Tu parles si elle grandit vite, la Félixou! La semaine dernière, elle a eu sa première dent et samedi matin, on avait plein de visite à la maison, elle a dit « Maman ». C'est Isa qui était la plus contente! La petite a répété ce mot qui lui vaut des applaudissements et des bravos chaque fois, elle l'a redit tout l'avant-midi! Son prochain défi, ce sera de dire « Papa », c'est peut-être déjà fait... En tout cas, si cette petite n'a pas confiance en elle un jour, ce ne sera pas faute d'avoir été aimée! Et oui, les pies viennent manger dans nos mains, elles sont assez faciles à apprivoiser.

@ Modotcom : Tant mieux si j'arrive à partager ces petits bonheurs-là qui sont tout simples, si faciles à inclure dans nos vies. Un peu de nature, c'est tout. Il y a quelque chose d'équitable dans le fait que là-dessus au moins, les riches et les pauvres sont égaux. Après, ça prend de la santé, une certaine disposition de l'esprit. Mais ça demeure à la portée de tout le monde, je crois.

Caboche a dit…

Quel joli billet, plein de tendresse et de joie de vivre.
On y entend le silence, on sent l'odeur du sapinage, et le vent nous caresse la peau.
Cette petite Félixe respire le bonheur et a un sourire bien coquin. Elle adoptera les valeurs qu'inconsciemment on transmet en les vivant.
Écrire des moments de bonheur tout simple, quelle bonne idée.

Lise a dit…

@Caboche

Elle adoptera les valeurs qu'inconsciemment on transmet en les vivant. Quelle belle phrase!

On donne ce qu'on a reçu, et petite Félixe sera généreuse d'amour, c'est certain!

Soisig a dit…

"Prendre un enfant par la main
Pour l'emmener vers demain
Pour lui donner la confiance en son pas"
Yves Duteuil

Ce sont ces paroles que nous avons transformées pour les 90 ans de notre maman... C'est paradoxal, mais l'enfance me semble proche de la vieillesse: besoin des autres, besoin de tendresse, besoin d'amour inconditionnel, l'un au début de sa vie, l'autre à la fin...

Belle Félixe si bien entourée: ça devrait toujours se passer ainsi l'enfance... Tant de belles journées et d'aventures en perspective avec sa famille!

Profites-en mamie Zoreilles!

Zoreilles a dit…

@ Caboche : « Elle adoptera les valeurs qu'inconsciemment on adopte en les vivant », c'est aussi ce que je crois, ce que je comprends de la vie. Si j'écris parfois des moments de bonheur tout simples à partager, c'est que j'ai besoin de me les rappeler moi-même!

@ Lise : Oui, Félixe reçoit beaucoup d'amour, elle est arrivée dans la vie dans un univers accueillant. Je suis très heureuse de ça... Mais que d'autres n'aient pas cette chance, ça me brisera toujours le coeur. Maintenant, petit à petit, elle apprend à redonner autour d'elle. C'est ce qu'elle fait quand elle me caresse le visage avec ses petites mains lorsque je lui chante « SA » chanson des p'tits minous. Et ça me chavire le coeur de bonheur.

@ Soisig : C'est tout à fait vrai et pas si paradoxal que ça, que le début et la fin de la vie se ressemblent pour toutes ces raisons que tu amènes. Si les bébés nous redonnent un peu de notre innocence perdue, les personnes âgées nous apportent la sagesse et la tendresse, le temps de vivre et un regard plus global sur la vie. C'est pourquoi dans un cas comme dans l'autre, on devrait profiter de chaque moment passé avec eux, ne pas se priver de ce qu'ils ont besoin de donner eux aussi.

Personnellement, je crois beaucoup à l'amour qui circule, celui qui est réciproque, structurant, constructif, qui fait grandir. Autrement, si c'est toujours la même personne qui donne, elle a beau être très aimante, ça devient malsain pour tout le monde.