vendredi 2 novembre 2007

Aussi grande que la mer, 2e partie

J'ai pris cette photo chez moi, le 29 octobre dernier, je n'ai aucun mérite ou talent particulier, c'est le lever de soleil qui était magnifique. En ce 14e anniversaire de son décès, c'est à elle que je pensais, à ce qu'elle me dirait si elle était encore là. Ce billet fait suite à celui que j'ai rédigé ce matin et même s'il s'agit de la fin de la vie de quelqu'un, je voudrais qu'il ne vous rende pas triste, parce que même la mort, ça peut être beau quand il y a de la vie dedans.

Grand-Maman était entrée d'urgence à l'hôpital le 25 octobre 1993 parce qu'elle venait de s'effondrer un matin sans qu'on en connaisse la raison. C'est le lendemain seulement que nous avions su des médecins que son état nécessitait une intervention chirurgicale dont on espérait rien d'autre qu'une prolongation de sa vie. Elle ne le souhaitait pas. Ses signes vitaux nous laissaient entrevoir qu'elle n'aurait pas pu passer à travers cette opération de toute manière. Je n'ai jamais vu chez une personne tant de sérénité devant la mort.

Tous les membres de notre grande famille se précipitaient à son chevet sans comprendre et sans y croire. On l'avait crue éternelle, comme sa mère à elle, qui était partie pour le grand voyage à l'âge de 103 ans... Pour mes frères et moi, ce moment s'est vécu d'une bien curieuse façon puisque, sans nous consulter, nous laissions toute la place aux autres à son chevet parce qu'on avait tellement eu la chance de la voir vivre qu'on ne ressentait pas le besoin de la voir mourir. Il y avait toujours deux ou trois rangées d'oncles, tantes, cousins, cousines autour de son lit dans la chambre du bout de l'aile sud du 3e étage et nous avions notre petit coin à nous dans la pénombre au bout du corridor d'où on pouvait suivre tous les moindres soins qu'on lui prodiguait, ceux qui arrivaient de partout , qui repartaient se chercher un café ou manger ou dormir.

En ce 29 octobre 1993, de midi à 13 heures, pendant notre heure de dîner, nous nous sommes rendus tous les trois sans nous consulter à l'hôpital, et miracle, dans sa chambre, pour la première fois, nous n'étions que nous trois avec elle. Un concours de circonstance incroyable avait produit ce moment et nous n'avons pas cherché à comprendre. Nous avons d'abord approché son lit tous les trois ensemble, on lui parlait, on lui caressait les cheveux, les mains, elle réagissait un peu, nous reconnaissait, c'était évident. Puis, toujours naturellement et je ne me rappelle plus dans quel ordre, nous avons passé à tour de rôle un moment seul avec elle. Chacun l'a vécu à sa façon, intimement, et à la fin, nous étions revenus tous les trois ensemble auprès d'elle.

À la mi-octobre, dans une conversation que je n'oublierai jamais, elle m'avait dit qu'écrivain public ou pas, il ne fallait jamais que j'arrête d'écrire, que les gens avaient besoin d'amour et d'espoir et elle m'avait fait promettre de toujours continuer à le faire même quand ce serait difficile. Alors, j'ai beaucoup écrit dans cette période. J'ai même raconté mon moment vécu avec elle sur mon heure de dîner, ce moment d'éternité survenu dans nos vies comme un cadeau, pour mes frères et moi. Je n'ai changé que les heures pour me rapprocher de la vérité parce qu'en réalité, elle est décédée à 21 heures ce soir-là, avec trois rangées de monde autour d'elle quand nous étions au bout du couloir du 3e étage. Ce texte a été publié dans la revue littéraire Lumière d'encre, celle de novembre 1994, qui avait pour thème « les chemins ».

Les chemins de son visage

Vingt heures cinq. Le temps s'était arrêté sans heurt, sans bruit Le passé et le présent se rejoignaient maintenant sur les chemins de son visage. L'avenir? Non, plus d'avenir. Même un futur simple semblait improbable, comme si le passé composé de ces chemins m'indiquait tout à coup ce que mon coeur cachait à mon esprit depuis des mois.

Vingt heures douze. Comme est belle. Cette bouche qu'on dirait prête à sourire encore. Il me semble qu'elle va chuchoter des Je vous salue Marie d'un instant à l'autre. Elles doit les dire dans sa tête. Ses petites mains dans les miennes, je veux qu'elle ouvre les yeux. Une fois encore. Juste une fois. J'ai besoin de cette lumière dans son regard bleu de mer. Mon âme touche la sienne un court instant où je l'implore d'ouvrir les yeux. Son âme reste sourde. Alors, je décide de suivre un à un ces chemins.

Vingt heures vingt-sept. Sur les chemins autour de ses yeux, j'ai vu la mer qu'elle a quittée pour la terre de ce paradis qu'elle nous a inventé ici. J'ai aperçu dans les vagues qui défilent tous ces enfants qu'elle a bercés et fait grandir, tous ceux qu'elle a aimés, qui ont croisé sa route. Une vie complète où elle n'a vu que le meilleur des choses et des gens. Quatre-vingt-huit années passées avec des lunettes roses. Le monde est à l'envers, c'est SA vie qui défile devant MES yeux.

Vingt heures trente-quatre. Ses paupières tremblent. Enfin, je le crois, mais peut-être que c'est moi qui le souhaite et qui l'imagine. Sur son front, il y a quatre chemins parallèles et bien clairement dessinés. On dirait une page lignée dans un cahier. Je voudrais y écrire : « Ici repose la personne la plus extraordinaire que je connaisse. Aimez-la si fort, elle qui a tant aimé... » mais ce ne serait même pas lui rendre justice. Jamais les mots ne sauraient traduire la grandeur de cette petite femme dans cette page de cahier imprimée sur son front. Jamais de mots. Plus jamais de mots.

Vingt heures trente-neuf. Sa bouche comme un soleil avec des petits rayons très courts partant surtout de sa lèvre supérieure. De très petits chemins qui savaient si bien se rendre jusqu'à votre coeur, des raccourcis subtils qui souriaient en toutes circonstances. Tous ces petits chemins ont connu bien des baisers, certains plus chastes que d'autres. Ils ont été témoins de rêves, de chansons dans son accent madelinot et de mots. De si jolis mots qui chantaient quand elle ne chantait pas. Sa bouche souriait même quand elle ne souriait pas. Mais lorsqu'elle riait, elle redevenait une enfant et une joyeuse cascade remplissait la pièce de cette lumière qu'elle seule arrivait à diffuser.

Vingt heures cinquante. Elle ouvre la bouche. Je serre ses petites mains si fort. Nous nous comprenons sans nous parler. Nous en sommes là depuis longtemps. Nous n'avons même plus besoin de nous dire que nous nous aimons, nous le savons tellement. Je sais aussi qu'elle va partir et elle sait que je comprendrai, que je l'aimerai par-delà les frontières de la mort, au-dessus des limites du temps qui s'arrête quelquefois, pour qu'on prenne conscience du passé et du présent qui se rejoignent au hasard des chemins.

Vingt heures cinquante-deux. Ses yeux s'entrouvrent, puis s'ouvrent grand et tous les chemins disparaissent derrière ces deux lumières bleu de mer où je vais bientôt me noyer. Elle m'enveloppe complètement. Elle veut me dire quelque chose. Ses lèvres remuent. Ses petites mains s'échappent des miennes, se glissent jusqu'à mon col de dentelle blanche. Elle caresse la dentelle. Alors, je suis dentelle. Je serai toujours dentelle quand je penserai à elle. Ce sera ma façon de la garder vivante. Elle a saisi ma pensée, je le sais, elle caresse encore mon col de dentelle. Et ce bleu de mer qui me berce encore. Ses lèvres s'articulent. Elle murmure, je veux l'entendre, je voudrais être plus proche mais je suis déjà si proche... Alors, elle redit encore et cette fois, j'entends très bien : « T'es belle ». J'aurais voulu hurler : « Non, c'est toi qui es belle, t'es belle comme la Vie! ».

Les lumières bleu de mer se sont éteintes. Tous les chemins de son visage sont réapparus. Ses joues se sont collées de plus en plus. Ses petites mains se sont retrouvées dans les miennes.

Il faisait froid mais elle avait l'air bien, si bien. J'étais bien aussi. Tout dormait et je veillais comme pour suspendre le temps, parce que la vie est trop belle mais aussi trop cruelle. Quelle heure était-il? Quelle importance. L'heure n'est en fait que la mesure du temps qui fuit... Et à l'heure où tous les chemins se confondent en un seul, there is no future. NO FUTURE.

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Cette nuit-là, je n'ai pas pu dormir, alors, j'ai pris ma guitare et je lui ai écrit ça :

Va vers ta lumière

Va vers ta lumière, dans ton ciel bleu
Rejoindre Grand-Papa qui sera heureux
Mais laisse-moi en partant ton goût de vivre
Ne me laisse pas sombrer dans la dérive

Va vers ta lumière, dans ton ciel bleu
Là où se trouve le bleu de tes yeux
Qui me regardaient depuis l'enfance
Qui me guideront dans mes errances

Va vers ta lumière, dans ton ciel bleu
Tricote-moi ton fil le plus soyeux
Habille mon âme qui meurt de froid
Depuis que tu n'es plus avec moi

Va vers ta lumière, dans ton ciel bleu
Avec le temps, va, je prendrai du mieux
Puis un jour viendra où cette peine
Se sublimera dans mes poèmes

Va vers ta lumière, dans ton ciel bleu
Vas-y, Grand-Maman, tu seras bien mieux
Et si tu me laisses tes forces qui soutiennent
Alors ma peine ne sera pas vaine

Va vers ta lumière, dans ton ciel bleu
Enfin, tu pourras toucher ce Dieu
Que tu vénérais avec tant de ferveur
Va vers Sa lumière et n'aie pas peur

Va vers Sa lumière, dans Son ciel bleu
Et vas-y même si je pleure un peu
Il est temps d'enterrer mon enfance
D'en garder les plus belles souvenances
D'en garder les plus belles souvenances

22 commentaires:

natouO a dit…

Inch Allah!

gaétan a dit…

Touchant.

Anonyme a dit…

Oufff...

Zoreilles a dit…

@ Natouo : Comme tu dis!

@ Gaétan : Ouais... Pourtant, de me relire et retranscrire ici mes vieux textes m'a fait du bien. Aucune tristesse, juste de la tendresse.

@ Esperanza : Désolée... De vieux écrits recyclés mais si je la racontais, l'histoire, il fallait que j'aille jusqu'au bout, je pouvais plus m'arrêter.

Guy Vandal a dit…

Ma chère Zoreilles, ces deux textes, je les prend comme un cadeau. Un cadeau pour mon départ dans une nouvelle vie. T'est épouvantablement inspirante. Ta grand-mère avait bien raison, il ne faut jamais que tu cesses d'écrire...

Ça fera bientôt cinq ans que ma mère est passée dans l'au-delà. J'hésitais à écrire un billet sur le sujet, même si la tentation était grande. Tu viens de m'ouvrir une porte...

Sacré Zoreilles. Quel câlin je te ferais, drette là...

Anonyme a dit…

Zoreilles, comment fais-tu pour écrire des textes si touchants, et pour avoir un tel don d'empathie, au point de nous faire ressentir les émotions que tu as vécues. Je n'ai lu ton texte qu'aujourd'hui car je savais que tu réussirais à me faire pleurer. J'ai très peu connu mes deux grands-mères, ce que je regrette, mais la vie...

Anonyme a dit…

C'était une si belle personne, moi je l'ai bien connu, elle est arrivé chez nous j'avais 5 ans elle n'en ai jamais vraiment reparti...on écoutais le Hockey ensemble le samedi soir. Te rappelle-tu ,malgré ces cataractes et elle connaissait les joueurs.
Une fois n'ayant pas entendu la sirène annonçant la fin du match (elle était sourde),Grand-maman se demandait si la partie était terminé...elle s'approcha de la télé, puis voyant nos braves Canadiens se féliciter, de son si bel accent elle nous déclara.
Bon ben là c'est fini, y sont après s'minoucher!
Ah! quelles chances on a eu de l'avoir a la maison, une grand-mère qiui t'aide à faire tes devoirs même rendu en sec 5, c'est rare ça.

Zoreilles a dit…

@ Guy Vandal : Un câlin? Tiens, ça faisait longtemps! Prends-le comme un cadeau, effectivement, elle en a fait à tout le monde et elle en fait encore aujourd'hui, juste à se souvenir d'elle. C'était une personne drôle en plus mais drôle sans faire exprès, naturellement, avec ses expressions, sa façon de voir la vie, elle avait un petit quelque chose de moqueur, jamais méchant. Quand on pense à elle, on sourit...

@ Lise : Je n'aurais jamais voulu te faire pleurer, je n'avais même pas pleuré moi-même en l'écrivant en 1993 ou en le retranscrivant hier. Grand-Maman n'inspirait pas la tristesse, jamais, jamais, elle inspirait l'amour de la vie, des autres. Je me suis empressée d'ajouter un nouveau billet pour ne pas te laisser sur une note triste!

@ Jocelyn : T'avais 4 ans mon p'tit frère, Grand-Papa est décédé en avril 68, et des anecdotes comme celle que tu racontes, c'était tellement son genre, on pourrait s'en raconter pendant des heures. Tu me rappelles, en parlant de ses cataractes... En attendant d'être appelée pour l'opération, elle ne voyait plus grand chose. C'était dans le temps où je sortais avec Crocodile Dundee. Donc, elle connaissait sa voix, son pas, elle lui parlait souvent, elle l'aimait beaucoup mais on n'avait jamais pris conscience qu'elle ne connaissait pas son visage... Après l'opération, revenue à la maison, quand elle l'a vu arriver, elle n'arrêtait pas de lui dire : « Mais t'es beau, je savais pas que t'étais beau de même, je pouvais jamais m'imaginer que t'étais beau de même » avec toute sa spontanéité. Crocodile Dundee était rouge comme un homard. En plus, elle était assise collée sur lui et elle lui pognait les cuisses!

Zoreilles a dit…

Quand elle écoutait le hockey, c'est vrai qu'elle connaissait tous les joueurs et les équipes. Je ne me souviens plus de quelle équipe elle parlait la fois où elle avait dit : « Eux autres, je les aime moins, ils sont trop chicaniers! » et sa surdité, qu'elle avait bien apprivoisée, était parfois amoindrie grâce à son appareil auditif. Quand elle était demandée au téléphone, surtout pour un interurbain, elle était sur le gros nerf et désajustait tout le temps son appareil, on lui mettait à 4 et tout était correct. Le fait qu'elle était sourde pas mal a fait qu'on a tout le temps parlé fort chez nous, toute la famille. C'était un réflexe naturel qu'on avait en présence des personnes âgées. Moi, ça m'arrive encore, sans m'en apercevoir, c'est plus fort que moi...

Et pis la fois qu'elle faisait des wellé dans la vannette à P'pa avec sa chaise roulante quand elle avait eu une fracture de la cheville. On s'en allait à Sudbury, la van était pleine de monde, Serge arrêtait pas de chanter, P'pa était découragé. On avait ri tout le long, elle était déchaînée cette fois-là!

J'aurais dû écrire un « Aussi grande que la mer, 3e partie » juste pour raconter quelques-unes des fois où elle nous a fait rire.

Anonyme a dit…

C'est vrai Zoreilles que le texte ne se voulait pas triste, mais il était très émouvant à lire. En lisant ta réponse à Jocelyn (je triche en lisant les réponses à tous), j'ai vu le côté humoristique de votre grand-mère, d'autant plus amusant qu'elle semble tellement digne et sérieuse sur la photo du texte précédent.

Je n'ai pas laissé de commentaires sur les deux, car ma découverte récente des blogues, un peu trop enthousiaste, a fait que j'ai nettement exagéré le nombre de commentaires, ici et ailleurs. Ce qui est étrange c'est que je ne voulais même pas en laisser au début. On ne se connait donc jamais vraiment, mais ...la modération a bien meilleur goût !

OMO-ERECTUS a dit…

L'anonymat renferme décidement bien des richesses. C'est, je crois, ce qui fait qu'une société transcende.

Merci de m'avoir fait partager avec mes collègues lecteurs celles de cette femme toute simple.

Anonyme a dit…

Je pense que quand les gens ont bien vécu, une belle vie bien remplie et qu’ils ont la paix intérieure la transition est plus facile. L'acceptation se fait en douceur.

Nous ne devons pas nous attrister même si ont perd un être cher. Ma mère est décédée dans mes bras. Cela n’a pas été facile. Mais je sais qu’elle est partie heureuse l’esprit en paix. Quatre-vingt- trois ans qu’elle avait.

Et l'on garde de bon souvenir d'eux.

Zoreilles a dit…

@ Lise : Contente que tu aies vu aussi ses côtés drôles, ce qui ne l'empêchait pas d'être touchante. Et puis, tu ne triches pas en lisant les réponses à tous, ce sont... des réponses à tous! Ne te sens pas mal à l'aise, Lise, de participer aux discussions et aux commentaires. Nous sommes ici pour ça, justement, pour discuter entre nous, s'apporter des points de vue, des souvenirs, des images qui ressurgissent. Il n'y a pas de règlements sur les blogues, tu sais, on y agit comme on le sent, sans trop analyser, sans s'obliger à rien, par plaisir, en autant qu'il y ait du respect pour chacun, moi, c'est mon seul règlement. Et si je réponds à chaque personne, que je considère sincèrement, c'est parce que je considère aussi chaque commentaire comme une présence significative à laquelle j'ai le désir de répondre.

@ Omo-Erectus : Ce sont les blogues, je crois, qui recèlent bien des richesses. On dirait qu'on s'y fait notre petit réseau, celui où l'on se sent bien et ça finit par nous consoler de ce qu'on entend dans les médias parce que, oui, notre société transcende tout ça et que le monde, finalement, c'est du bon monde. Les blogues sont plus représentatifs de la société dans laquelle on vit, comme si les gens ordinaires avaient enfin pris la parole pour dire qui nous sommes, au-delà de toute la désinformation dont nous sommes abreuvés quotidiennement.

@ Macamic : Plusieurs considèrent comme un cadeau d'avoir pu accompagner un proche dans ses derniers moments de vie. Ça m'est arrivé à deux reprises et ces moments m'ont un peu réconciliée avec la mort. Je dis bien un peu, ce n'est toujours pas gagné pour moi, mon amour de la vie est encore trop fort, je sens que j'ai encore trop de choses à faire, à vivre, mais le jour où j'aurai assez accompli et semé autant qu'elle, peut-être que j'aurai aussi sa sérénité devant la mort.

@ Modotcom : Chacun le vit à sa façon et ça se passe souvent tout autrement que ce qu'on aurait pu croire. Il faut suivre son coeur, je pense, s'il y a un moment où l'on ne doit écouter que sa petite voix intérieure, c'est bien celui-là. Par exemple, moi, tu vois, la visite d'un cimetière, ça me foutrait un tel cafard, alors que de réécouter, relire et me souvenir de la VIE de cette personne, ça m'attendrit et me fait sourire. En fait, je déteste la mort mais j'amoure la vie!

Anonyme a dit…

Je regardais ta belle photo prise au lever du soleil., J’en ai quelques-unes comme celle-là chez moi. Prise en Abitibi. Entre lac et ciel, par temps très doux et calme et ce qui me frappe le plus ces que le ciel semble se marier avec le lac il n'y a pas de vent ont dirait un vrai miroir.

J’ai vu dans tes textes que pour toi les nuages en Abitibi sont hauts. Bizarre en, moi j’ai toujours eu l’impression qu’ils étaient bas. Et quand j’y suis aller en 2005. j’ai eu la même impression alors je me posais la question, pourquoi ? Et quand j’ai lu sur la séparation des eaux dans un kiosque d’information à La Sarre je me suis dit s’en est peut-être la cause. L’Abitibi est sur un point haut. Mais je ne suis pas ferré en pression atmosphérique, alors ça n’a probablement rien à voir du tout.

Le terrain est relativement plat. Donc la ligne d’horizon n’est pas toujours très loin non plus. Voilà, c ‘était un ptit commentaire ce matin.

Anonyme a dit…

C'est bien la première fois que j'utilise ce moyen de communication (le blogue) mais c'est vraiment la première fois que je me sens interpeller (une autre fois aussi c'est vrai) de façon si intense. Je te lisais (comme toujours) car tu as le don de m'apaiser, me calmer me bercer même. Aujourd'hui, tu as même eu la gentillesse de partager avec nous ces moments qui m'ont fait revivre des émotions que parfois je voudrais enfouir car elles me font encore si mal. J'écris encore avec des larmes comme lorsque je te lisais mais curieusement je les accceptent car j'espère un jour pourvoir penser à ma belle Sylvie, pourtant partie voilà tellement lontemps avec beaucoup de courage. Tellement que c'est elle qui m'a serré si fort (elle ne parlait plus) dans ses bras la dernière fois qu'on s'est vue ! Et moi, je ne me doutais de rien ... Merci d'être toi ! TURBIDIA xx

Zoreilles a dit…

@ Macamic : En fait, il y a une nuance... J'ai toujours dit parce que j'ai toujours cru « que le ciel de l'Abitibi-Témiscamingue était plus haut qu'ailleurs », rien à voir avec la hauteur des nuages!!! Ce que je veux dire par là, c'est que le pays est vaste, qu'on a une impression de grands espaces, qu'on respire, etc. C'est plus une façon de nous vanter qu'autre chose même si j'ai l'impression que l'horizon étant loin, pas coupé du tout par les grosses montagnes, ça nous donne cette impression-là, surtout devant un gros plan d'eau. J'ignore aussi ce que des scientifiques en penseraient, alors, rêvons...

Zoreilles a dit…

@ Turbidia : Ah, tu me lisais? Ouf... Te voir apparaître ici, ma chère Diane, ça fait ma journée, ma semaine, un grand bonheur. J'ai toujours été un peu mal à l'aise d'aimer tant ma grand-mère maternelle alors que notre grand-mère paternelle, je l'ai si peu connue. Sommes-nous passées à côté de quelque chose? Toi, t'as réussi à tisser un lien quelconque avec elle?

Tu m'as fait réaliser que Sylvie était décédée depuis bien longtemps mais que personne ne l'oubliera jamais non plus, elle a su rester vivante, dans sa tendresse et dans son sourire, même en son absence depuis tout ce temps-là. Comment pouvait-elle être déjà si sage, avoir une telle grandeur d'âme, à peine rendue à l'adolescence? Je sais tout ce qu'elle représentait pour toi, une soeur, plus que ça même, un lien iindéfinissable très très fort. Elle avait du courage, Sylvie, c'est indéniable et de la bonté plein son coeur. Et un tel amour de la vie! Dis-toi qu'elle te serre encore dans ses bras, très fort, chaque fois que tu en as besoin, elle est toujours là, en dedans de toi, quand tu penses à elle, surtout lorsqu'elle te manque. Et moi aussi, je te serre fort, fort. Je t'embrasse x x x

Jo le grand blond a dit…

J'admire, Je suis touché. Merci Zoreille!

Anonyme a dit…

Smick...Smack
Ma cousine Diane ,je suis si content de te savoir ici...Yaou!

Anonyme a dit…

Mais que pensiez-vous donc mes quasiment soeur et frères (et J-M) ? Que je pouvais ignorer une telle merveille familiale !?!? J'en suis si fière. C'est juste que bien des fois j'aurais aimé venir «commenterer» mais ma «torpinouche» de timidité maladive me gelait. Mais j'étais quand même là, à l'écart, à savourer tout ce qui se passait. Tu ne le savais sûrement pas Joce mais sur l'une des photos des courses au Mont Kanasuta, mon bébé, Jérémie est un participant. C'est ÇA le sens de la famille!!!(ha! ha!). Je vous aime et vous embrasse tous très fort ! TURBIDIA xxx

Zoreilles a dit…

@ Jo le grand blond : Ne me remercie pas, c'était un bonheur pour moi de partager avec tout le monde. Tu savais sûrement que les bonheurs, au lieu de se diviser, se multiplient plutôt quand on les partage!!!

@ Jocelyn : On en a de la chance, hein, toi et moi?

@ Turbidia : Maintenant que t'es dégênée, tu vas revenir, hein, c'est pas plus compliqué que ça!

Jérémie était sur cette photo spectaculaire? Il n'a peur de rien, lui! J'ai croisé ton père, hier, un autre bonheur pour moi, j'attendais mon auto, on a échangé les nouvelles. Smick, smack, comme dirait Joce, et à bientôt!

Anonyme a dit…

Bonjour Francine,
j'ai beaucoup aimé le texte sur votre patinoire. WOW! Beaux moments. Je suis contente qu'il reste de belles tradition comme ça car c'est vraiment une activitée saine!!!! D'ailleurs, je serai le 31 décembre chez-vous! J'adore vos textes!!!!
Isabelle Leclerc