mercredi 24 janvier 2007

Ma voisine et son petit, l'été dernier


1er juillet 2006, 13 h 48. Tout près de notre camp, depuis quelques semaines, on devinait qu'elle était là, accompagnée de son petit mais elle nous semblait tellement jeune, cette femelle, qu'elle avait dû le concevoir vers la toute fin de la saison des amours, l'automne précédent, ce qui explique qu'elle ait mis bas un peu plus tard et que le petit était si peu développé pour la saison. D'ailleurs, son petit, elle devait le protéger constamment des prédateurs qui rôdaient toujours, les pistes qu'on voyait nous le confirmaient.

Pour fuir les ours affamés et les loups en chasse qui guettaient tous leurs déplacements, ma voisine et son petit, qu'on appelait maintenant « Ti-Caramel », passaient de longues heures dans le bras de rivière qui menait jusqu'à notre camp. On les apercevait souvent et ils ne semblaient pas avoir peur de nous outre mesure. De cette manière, ma voisine qui avait beaucoup d'instinct maternel, réussissait à brouiller les pistes, parce qu'elle passait souvent d'une rive à l'autre, le temps que son petit prenne des forces et un peu de poids.

Ce jour-là, comme une marque de confiance que je n'oublierai jamais, j'ai pu la prendre en photo avec Ti-Caramel au moins une dizaine de fois. Puis, au fil de l'été, nous les avons aperçus à quelques reprises. À l'automne, elle n'a pas pris la chance de s'exposer autant mais nous avons vu leurs pistes tout près du camp bien souvent. Aux dernières nouvelles, mi-janvier, avec le peu de neige que nous avons jusqu'à maintenant, Ti-Caramel doit avoir changé de couleur puisqu'il a beaucoup profité et sa maman ne le quitte toujours pas d'une semelle... oups, je veux dire... d'un sabot! Ils passent l'hiver sans trop de difficultés apparemment et font encore un peu la même tournée des boisés tout autour, leur parcours les amènant toujours près de chez nous... Cette année, j'ai chassé avec mon appareil numérique!

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Zoreilles,

Veux-tu bien me dire ce que je fous à Montréal? (Et c'est tellement laid autour de chez moi!)

Tu me rappelles où sont les racines de mon coeur, combien la nature m'émeut, si profondément. Et ta magnifique photo...

De mes mains, je fabrique de peine et de misère un semblant de ce que la nature nous lance en pleine figure, à profusion, lorsqu'on ne la détruit pas. Mon jardin, à peine un minuscule bouquet.

Heureusement il y a mes chats et les oiseaux visiteurs. Et ton carnet, pour remettre l'imaginaire en place.

Que ta nouvelle aventure te donne grand plaisir!

Zed

Zoreilles a dit…

Merci Zed, c'est toujours un plaisir de te croiser. Je te promets d'aller te visiter bientôt, j'ai hâte de mieux connaître ton univers.

Anonyme a dit…

Good words.