On ne s'écrit plus souvent, n'est-ce pas? C'est que le temps file, qu'on passe plus d'énergie ailleurs que sur les réseaux sociaux, que la vie nous happe avec son tourbillon incessant, que les heures s'écoulent encore plus rapidement lorsqu'on est heureux. Il faut croire qu'on est heureux!
Cet après-midi de février, nous étions allés voir nos amis Réjeanne et Gérald qui pêchaient sur la rivière des Outaouais/Darlens, à Rapide Deux. On trouvait ce soleil timide mais sa lumière nous inondait d'une belle sérénité.
Une fois qu'on a ramassé les lignes, ils nous ont invité à leur campe pour prendre l'apéritif. Le soleil était plus haut dans le ciel comme s'il voulait nous éclairer encore un petit peu. On aurait dit que le soleil voulait pas se coucher!
Quand on va au campe, je peux marcher des heures et des heures dans les sentiers de motoneige. Pas besoin de ski ou de raquettes. Je laisse vagabonder mes pensées...
Ici, comme c'était la semaine de relâche scolaire, nous sommes retournés au campe avec notre petite famille. Les petites avaient tellement hâte d'y aller qu'elles nous en parlaient depuis des semaines!
Félixe avait trop hâte de retrouver « ses » pies (leur vrai nom est « mésangeai », c'est Papi qui nous a appris ça.
Blanche a encore un peu besoin d'aide (et de sécurité et de patience!...) pour imiter sa grande sœur!
Autant j'aime marcher dans les sentiers de motoneige, autant Isabelle préfère, quant à elle, les sillonner en ski de fond.
Environ à 2.5 km du campe, il y a un véritable trésor : une source d'eau... C'est là qu'on va y chercher notre eau à boire, à vaisselle, etc. On l'a fait analyser déjà et nous avons eu la confirmation que c'était bel et bien de l'eau pure. Dominic est toujours impressionné de ce trésor et c'est ce qu'il explique à sa petite Blanche, combien c'est précieux, de l'eau pure en pleine forêt. Elle y a goûté puis avec son grand sourire, elle a décrété que c'était délicieux.
À votre santé!
Elle, c'est notre ti-clown...
Mère et fille
Un vrai ti-clown que je vous dis!
Jouer au walkie talkie avec Papi et parler à sa sœur restée au campe.
Allumer une bûche scandinave qui brûlera jusqu'au soir très tard et qui creusera la neige jusqu'au sol.
Papi a dit : « Félixe, je vais te montrer à faire un abri de survie en forêt. Si jamais tu te perds, tu pourras te tenir au chaud en attendant les secours. Tu feras un feu pas trop loin pour signaler ta présence ».
« Ton abri va te protéger du vent et pour mieux l'isoler, tu creuses la neige et tu t'en fais des murets à l'intérieur comme à l'extérieur. »
Pendant ce temps, pas loin, on ajoute du bois à notre bûche scandinave et on joint l'agréable à l'utile!
Papi nous fait son imitation du président américain dont je n'ose pas écrire le nom...
L'abri de survie terminé, on l'essaie ensemble, les deux petites sœurs.
On profite du camp, de la source d'eau, de la forêt, du beau soleil mais on a quand même des petites tâches à faire, comme couper des arbres morts pour s'en faire du bois de chauffage pour l'hiver prochain. Tout le monde participe.
Ça y est, maintenant, la source d'eau est baptisée : La source des sœurs. Papi avait fait son affiche dans le garage avant de partir là-bas et il rêvait de se faire poser avec ses deux petites-filles.
Voilà, ce sont des petits bonheurs divers d'hiver. Les gens heureux n'ont pas d'histoire...