mercredi 14 décembre 2016

EN ATTENDANT NOËL...

EN ATTENDANT NOËL...

Voici des petites nouvelles...




Vous voyez ça? Eh bien, c'est du passé! C'était juste avant qu'on parte à Amos, Crocodile Dundee et moi, au matin du 21 novembre dernier. On allait m'enlever mon plâtre et j'avais rendez-vous avec l'orthopédiste, à l'hôpital où je suis née, celui d'Amos. Même si les nouvelles n'étaient pas celles que j'espérais, qu'une tempête de neige avec bourrasques et poudreries faisait rage dans notre région au point de paralyser à peu près tout, je garde de cette journée un souvenir précieux et chaud parce qu'on avait rendez-vous pour dîner avec nos amis amossois qui ont bravé les intempéries pour venir à notre rencontre. On aurait pu se manquer complètement puisque le resto où l'on avait rendez-vous était fermé ce jour-là mais puisque parfois la vie fait bien les choses (une synchronicité incroyable est venue à notre secours) on s'est retrouvés ensemble bien au chaud malgré l'improbabilité de la chose et on a vécu quelque chose de tendre et généreux : l'amitié qui réchauffe, le bonheur de se retrouver et le plaisir d'échanger autour d'un bon repas, sur une foule de sujets qui nous animent. Cela m'avait tellement consolée... 

Au cours de l'avant-midi, l'orthopédiste m'apprenait que ma fracture n'était pas encore bien consolidée... Il m'avait proposé de me l'immobiliser à nouveau. Je lui avais demandé presqu'en le suppliant s'il y avait une autre option qu'un deuxième plâtre! Il a accepté moyennant bien des promesses de ma part mais il veut me revoir au début de l'année 2017 sans faute. J'ai dû prolonger une semaine de plus en béquilles, n'étant pas capable de me supporter du tout sur mon pied au début. Ensuite, j'ai troqué les béquilles contre une canne pour un autre bout de temps et là, je suis sur mes deux pieds depuis deux semaines. Je crois être sur la bonne voie, malgré une petite douleur constante quand je me déplace et une démarche... encore un peu boîteuse. 


Photo prise samedi dernier alors qu'on terminait nos papillotes. À mon grand étonnement et, je l'avoue, avec une vague de gratitude immense dans mon coeur de mamie, Félixe tenait à refaire pour la troisième année consécutive le projet « papillotes de Noël » avec moi. Je lui avais proposé ce projet alors qu'elle n'avait que 5 ans et on avait eu tellement de plaisir ensemble tout au long de la création de ces petits paquets personnalisés, emballés comme des bonbons, pour chacune des personnes qu'elle aime! Elle avait voulu reprendre l'idée pour Noël 2015 et cette année encore, elle a commencé à m'en parler au début novembre, tellement elle avait hâte. Elle me disait qu'elle avait plein d'idées nouvelles, elle ramassait déjà ses rouleaux de papier de toilette vides (eh oui, c'est la base des papillotes qu'on remplit de toutes sortes de choses) et elle avait de nouveaux noms à ajouter à sa liste. Ce sont des petites amies qui prennent de plus en plus de place dans son coeur. Elle m'expliquait pourquoi elle les aime, chacune d'entre elles, pour des raisons différentes. 


Elle prenait ça au sérieux encore plus cette année. J'ai bien vu comment elle s'est appropriée le projet. D'abord, disait-elle, il fallait faire notre recherche sur Internet pour avoir plein d'autres idées et c'est ce qu'on a fait. Moi, là-dedans, je suis complètement à son écoute, après tout, c'est son projet, pas le mien, donc mon rôle, c'est celui d'une facilitatrice, surtout qu'elle prenait beaucoup plus d'initiatives et d'autonomie cette année. Bravo, ça me permet de voir évoluer ma petite-fille qui intègre plein de notions et ce, à tout point de vue. Comme elle sait écrire maintenant, elle a fait sa liste elle-même avec des petites notes personnalisées pour chacun, elle a voulu qu'on aille ensemble acheter ce dont on avait besoin, etc. Puisqu'elle a pris part à toutes les étapes, il m'a semblé que sa fierté était encore plus grande que lors des années précédentes. 


Mission accomplie pour Noël 2016, Félixe a voulu prendre un selfie de nous deux (oui, je sais, on doit dire égoportrait!...) Elle est bien de son époque, celle-là! Ces cadeaux de Noël qu'elle tient à offrir à ceux qu'elle aime sont en réalité des petits trésors qu'elle choisit avec soin, selon leurs goûts et leurs préférences, et ce que je trouve le plus beau là-dedans, c'est qu'elle reste à l'écoute d'eux tout au long de l'année en prévision de ça. Parfois, elle me pique un clin d'oeil lorsque quelqu'un de son entourage fait une remarque qui pourrait nous servir. On a développé dans ce projet une grande complicité. Et ce qui me touche plus que tout, c'est qu'elle connaît ce qu'est la joie de donner aux autres et que si comme tous les enfants, elle a hâte à Noël, c'est pour donner autant que recevoir. Je trouve que c'est là le vrai sens de cette fête de Noël : un temps de partage. 

L'autre jour, Crocodile Dundee m'a dit quelque chose qui m'a fait chaud au coeur : « Tu as semé quelque chose dans son coeur qui ne s'effacera jamais » et je lui ai répondu « J'espère bien! » alors, sans dire un mot de plus, on avait les yeux humides tous les deux...  


Une photo d'hiver de l'année dernière. Une photo d'hiver qui réchauffe puisqu'on y voit un feu qui rassemble, qui procure un moment de paix et de silence, au coeur de la forêt boréale. C'est que je viens de lire dans mon journal local un article dans lequel Éric-Emmanuel Schmitt était cité, lors de son passage dans notre région récemment pour présenter sa pièce de théâtre « Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran ». Ce romancier, dramaturge et cinéaste de renommée mondiale nous a fait l'honneur de venir présenter ici cette création d'une portée internationale. Nos enfants (je parle d'Isabelle et Dominic) ont tenu à aller assister à ça. Crocodile Dundee et moi, on avait été garder nos petites-filles ce soir-là, sinon on y serait allés aussi. J'ai beaucoup aimé ce que ce grand Monsieur a déclaré lors de sa venue chez nous, lui qui a fait probablement le tour du monde à quelques reprises : « J'ai traversé un grand désert blanc en avion avant d'arriver ici, c'était très impressionnant. J'ai l'impression que plus on va dans un pays froid, plus les gens sont chaleureux. Ici, je sens un véritable souci de vivre ensemble, de créer de l'harmonie. Je sens une vraie énergie, doublée de curiosité et d'ouverture » a-t-il témoigné. 


C'était le 1er décembre dernier et la lutine Mélodie a fait son apparition chez mes deux petites-filles, Félixe et Blanche. C'est leur maman Isabelle qui a pris cette photo avec son téléphone ce matin-là et elle m'a donné la permission de la partager avec vous. C'est ma façon à moi de vous souhaiter un très Joyeux Noël et des jours heureux d'ici là, dans vos préparatifs, en ayant dans le coeur et à l'esprit tout ce qui pourrait faire plaisir à ceux que vous aimez. 

L'essentiel ne se trouve pas dans les magasins, ça, vous le savez autant que moi. Le temps est une denrée rare et précieuse pour tout le monde. Si vous donnez un peu du vôtre, ça fera le bonheur de quelqu'un, j'en suis certaine. Ajoutez-y une chanson ou deux, un petit mot doux peut-être, une carte de voeux, un câlin, une photo, un souvenir partagé, un petit pot de caramel maison (je connais une recette qui se fait en 3 minutes avec 3 ingrédients seulement, faites-moi signe si vous la voulez) partez avec vos papiers d'emballage/rubans/choux recyclés et allez emballer les cadeaux d'une personne âgée, aidez-là à faire des petites décorations de Noël chez elle, surtout si elle vous dit qu'elle n'a pas le goût d'en faire. Allez pelleter la galerie ou le balcon d'une personne proche de chez vous, dégagez son auto, ça lui fera une surprise et elle ne saura pas qui remercier, sauf si vous lui dites bonjour en passant. Je collectionne ce genre d'idées ces temps-ci, en avez-vous d'autres à me proposer? Je suis preneuse!