jeudi 28 janvier 2010

Un party de fête... virtuel!




Photo 1 : Voir photo 3...

Photo 2 : Un soleil flamboyant, à l'autre bout du lac Dufault, janvier 2009, à la pêche blanche avec la famille et les amis.

Photo 3 : À l'intérieur de la cabane à pêche, on n'y va pas souvent ni longtemps, c'est juste pour manger ou se réchauffer. Cette journée-là, je m'en souviens, Isa était sur le point d'accoucher, elle avait des contractions et les motoneiges se tenaient prêtes à repartir vers la ville n'importe quand! Quand, en fin de journée, Crocodile Dundee s'était exclamé : « Ça mord! », c'est elle qui avait été la plus rapide pour courir dehors et sortir le brochet! Voir photo 1.

Photo 4 : C'est là, à la cabane à pêche, à l'autre bout du lac, que ça va se passer, et si vous voulez bien, on va faire quelque chose de spécial pour les 50 ans de notre ami blogueur, une belle surprise à Guy Vandal...

Un party de fête... virtuel!

L'idée de nous réunir tous ensemble virtuellement dans une cabane en forêt, elle n'est pas de moi mais de mon frère Joce. J'ai trouvé ça tellement cool et comme c'est la saison, j'ai pensé tout de suite à la cabane à pêche, à l'autre bout du lac Dufault. Voilà notre décor!

Puis ce matin, en faisant ma tournée, je passe chez Guy Vandal en premier et qu'est-ce que j'apprends? Qu'il célèbre aujourd'hui ses 50 ans! Il faut souligner ce grand jour. Alors, n'écoutant que ma folie, je me suis dit qu'on devrait lui faire un party de fête virtuel, je suis certaine qu'il n'a jamais eu de cadeau d'anniversaire aussi original.

Vous connaissez Guy Vandal, n'est-ce pas? Son blogue est le premier de ma liste, il s'appelle « Qu'on se le dise » et Guy l'habite depuis pas mal d'années, sa maison virtuelle. Dans la vie réelle, il demeure maintenant à Radisson. Vous pouvez lui faire part de vos voeux directement chez lui ou bien ici, c'est comme vous voulez.

Déjà, Claire est partie de sa Normandie depuis quelques jours, elle dit qu'elle va passer prendre Barbe blanche à Gaspé et Rosie dans le sud de l'Ontario. Vous venez? Quoi, vous trouvez que la cabane est trop petite pour tant de monde? Pas grave, on est tout le temps dehors!

Vous n'avez pas de motoneige? Vous préférez venir en raquette ou en ski de fond? D'accord, on vous attendra et si vous n'êtes pas là dans un heure, on ira à votre rencontre en motoneige, le lac est grand mais on vous verra venir de loin et au pire, vous ferez le dernier bout dans le traîneau de la photo 2.

Ah oui, j'oubliais... Mon frère qui pense à tout suggérait que vous apportiez votre lunch et votre p'tit boire. Une sacrée bonne idée! De mon côté, j'ai préparé un gâteau au rhum pour Guy, je l'apporte là-bas, on y mettra 50 chandelles et on lui chantera « Mon très cher Guy, c'est à ton tour, de te laisser parler d'aaaaaaaaamour ». Je pars tout de suite à la cabane pour mettre des bûches dans le petit poêle qui vous réchauffera à votre arrivée.

Crocodile Dundee va nous installer nos brimballes. Qui a son permis de pêche? On a droit à 5 brimballes par permis. Mais 10, ce serait assez, je trouve. Quand le poisson mord, la ligne se tend, le petit drapeau remonte vers le haut d'un coup sec, c'est là que quelqu'un s'écrie « Ça mord », que les plus rapides se garrochent pour aller sortir le poisson, c'est à qui arriverait le premier. S'il est trop petit, on le décroche, on le remet dans le lac. Bien souvent, on se fait « voler » nos ménés, le poisson se sauve avec l'appât sans se faire prendre, il faut en remettre un autre. Nous, on prend des éperlans congelés. Pourvu que ça morde au moins 1 ou 2 fois, on serait content, le brochet d'hiver est délicieux, surtout quand on le déguste directement sur place, ça fait partie de l'ambiance. Comme c'est la fête à Guy, on lui laissera goûter la première bouchée, après tout, c'est le jour de son premier jour!

Je ne peux m'empêcher de me souvenir d'une comptine qui me vient à l'esprit en ce moment... Quand Isa était en maternelle, la Commission scolaire de Rouyn-Noranda avait mis de l'avant le projet « Quand les mots chantent », un recueil de textes écrits par des élèves du primaire pour les intéresser à la lecture, à l'écriture. Son petit texte avait été retenu et publié :

« Je suis allée à la pêche blanche
Il faisait beau, c'était dimanche
Si nous sommes revenus bredouille
C'est que les poissons sont pas des nouilles »

C'était la première fois qu'elle voyait ses mots publiés sous sa signature, elle était fière!

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Allez, habillez-vous chaudement, fait beau mais pas trop chaud. Venez nous rejoindre. On vous attend...

vendredi 22 janvier 2010

Et de trois...


Cette photo des trois soleils, elle illustrait mon premier billet, celui du 24 janvier 2007. À chaque anniversaire de ce blogue, je la rechoisis pour marquer le temps et l'espace, donner le ton au bilan que je dresse sur l'année qui s'achève dans MA blogosphère, le réseau de mes chers blogues-amis où je « sévis », plus souvent chez mes amis qu'ici d'ailleurs!

Et de trois...

J'avais pris l'habitude aux deux précédents anniversaires de vous faire part de mes réflexions et questionnements, hypothèses et conclusions, apprentissages et découvertes, des mises au point que je voulais faire, des secrets de coulisses que je désirais partager et tout ce qui me passait par l'idée concernant cet univers virtuel qui nous ressemble autant qu'il nous rassemble.

Et si je n'ai pas eu l'élan, en ce troisième anniversaire, de refaire l'exercice, j'ai eu tout à coup le réflexe d'aller lire ce que m'inspirait le bilan de ma première année. J'écrirais aujourd'hui à peu près la même chose que le 24 janvier 2008. Est-ce à dire que je n'évolue pas? Ça se pourrait très bien mais je ne me prends jamais au sérieux et j'espère que vous faites de même! Si je savais vous patenter un hyperlien vers mon billet du 1er anniversaire, je vous y inviterais d'un seul clic mais hélas, je suis toujours aussi nulle en entourloupettes informatiques et virtuelles. Là-dessus non plus, je n'ai guère évolué!

Alors, il me reste une chose à faire pour souffler ces trois bougies, une seule mais j'y mettrai tout mon coeur, aussi fébrile qu'aux premiers jours : Je vous remercie de votre amitié, réelle et/ou virtuelle, à ceux qui me lisent, ceux qui me laissent des commentaires ou ceux, plus discrets, qui préfèrent repartir sur la pointe des pieds mais que je sens parfois présents. Après ces trois années à écrire et échanger avec vous ici, ce sont ces mots-là qu'il me tarde encore une fois de vous adresser avec la même reconnaissance.

mardi 12 janvier 2010

Bricoler sa paternité



Photo 1 : Décembre 2009. L'une des étapes de la fabrication du petit cheval à bascule qui sera offert à Noël.

Photo 2 : La petite semble heureuse du cadeau de son papi mais la plus émue des deux, c'est sûrement sa Maman...

Bricoler sa paternité

Ah que j'hésite à vous raconter cette page d'une histoire toute simple mais que je trouve trop belle pour ne pas la partager. C'est que j'ai toujours peur de tomber dans le piège du journal intime! Il se peut qu'à la fin, je sois envahie d'un accès de pudeur ou d'un sursaut de lucidité et que je ne clique pas sur « publier le message ».

J'ai probablement été influencée parce que je viens de terminer la lecture d'un bouquin que j'ai beaucoup aimé, Enquête de paternité, par Geneviève Landry, photographies de Sébastien Raymond, aux éditions de l'Homme. Ce recueil de textes m'a touchée, émue, bouleversée et charmée, il présente d'ailleurs sous une forme qui ressemble à mon blogue (photo et texte) les multiples paternitudes de plusieurs Québécois, des bijoux de diversité et d'humanité.

Il était une fois...

... un homme qui aimait les enfants. Il se reconnaissait en chacun d'eux. Il aimait aussi le bois, à tel point qu'il en avait fait son métier. Dès les premières rêveries un peu sérieuses avec celle qui allait devenir sa compagne, ils s'étaient mis d'accord dans l'enthousiasme sur le fait qu'ils voulaient sans trop attendre mettre au monde et faire grandir des petites personnes qui deviendraient grandes, capables d'aimer et d'être aimées.

La vie si belle qu'ils se construisaient au jour le jour leur apprenait tout doucement qu'il ne suffit pas de rêver à la même chose pour que le miracle se produise et que ce rêve devienne réalité. Parfois, ce qui semble si facile pour les uns s'avère plus difficile pour d'autres, sans qu'il y ait nécessairement une explication. Cette attente leur semblait certains jours plus difficile, elle devenait un manque criant et ils se consolaient en s'aimant davantage, en rêvant encore plus et en ayant autour d'eux beaucoup d'enfants, ceux de leurs familles et de leurs amis.

Ainsi, à chaque fois qu'ils apprenaient la naissance prochaine d'un enfant dans leur entourage, l'espoir suscité par cette nouvelle vie donnait à cet homme l'élan qu'il fallait pour passer de longues heures dans son atelier à fabriquer un cadeau fait de ses mains, un berceau, une couchette ou un petit cheval à bascule qu'il imaginait galoper au rythme du coeur battant d'un enfant heureux. Quand il sciait ou qu'il assemblait les morceaux bien lisses du bois blond, elle allait souvent le rejoindre pour l'aider ou sabler des détails mais plus encore pour voir dans son visage et ses mains les expressions de son attendrissement qui la rendait si amoureuse.

Oh il en a fabriqué plusieurs au fil des ans de ces petits chevaux qui faisaient la joie de ceux et celles qu'ils voyaient grandir autour d'eux. Il sublimait ainsi son désir d'enfant qui prenait tant de temps à se dessiner. Il ne désespérait jamais tout à fait, il disait à la blague qu'il se pratiquait pour quand ce serait leur enfant à eux. Toute la peine, comme l'espoir, se transformaient dans l'atelier en choses belles, aux couleurs de l'enfance et du bois presque caressé.

Au bout de huit longues années d'attente, d'innombrables allers-retours de l'espoir au chagrin, le miracle s'est produit, le rêve allait peut-être se réaliser, du moins, il était à leur portée, puisque la cigogne s'annonçait avant la fin de l'année. Jusqu'à la toute fin de cette grossesse tant espérée, il n'osait pas commencer la fabrication d'un petit cheval à bascule ni quoi que ce soit d'autre, un peu comme s'il ne voulait ni provoquer le sort ni brusquer le destin.

Il est devenu papa...

Chaque jour, sa petite fille lui faisait vivre tellement de bonheur, d'instants magiques et de découvertes qu'il n'avait jamais de temps libre pour aller dans son atelier. Il remettait toujours à plus tard la fabrication d'un petit cheval à bascule ou d'un morceau spécial qu'il voulait parfait et rien que pour elle. Les années passaient, il développait avec sa fille une relation exceptionnelle dans la confiance et la complicité mais jamais le travail du bois n'en faisait partie, tous deux préférant les constructions de camps en forêt, les maisonnettes, les boîtes à savon, les radeaux, les expéditions de canot, la pêche, les sports d'équipe et toutes sortes de projets plus fous les uns que les autres et qui les animaient comme les deux enfants du même âge qu'ils devenaient quand ils jouaient ensemble.

Un jour, pourtant, elle lui a demandé pourquoi il n'avait pas fait pour elle un petit cheval à bascule ou un berceau comme elle en avait si souvent vus chez ses cousins plus vieux qu'elle et les enfants des amis. Il n'avait rien trouvé à lui répondre mais lui avait demandé si ça la chagrinait. Elle lui avait répondu que non, elle ne s'en désolait pas mais se posait seulement la question. Et puis, elle avait ajouté qu'elle avait probablement eu le meilleur en tout, avec un père si présent et tellement de son âge!

La petite grandissait, poursuivant son chemin, fabriquant son propre bonheur, à la mesure de ses projets, ses découvertes et ses espoirs. Devenue adulte, elle est tombée amoureuse d'un homme qui aimait les enfants et qui se reconnaissait en chacun d'eux. Il aimait aussi le cinéma, à tel point qu'il en avait fait son métier...

Ils n'ont pas eu à désirer longtemps un enfant, la vie leur a offert l'occasion de devenir parents assez tôt. Pour le plus grand bonheur de tout le monde d'ailleurs, y compris de celui qui n'avait pas fabriqué de cheval à bascule depuis près de 25 ans. Pour une deuxième fois dans sa vie, il allait connaître le bonheur d'aimer tellement cette autre petite fille, sa petite-fille cette fois. L'émerveillement n'en était que plus profond.

Aussitôt que sa petite-fille lui a fait ses premiers sourires, il en a eu le coeur chaviré. Comme avant. Il pensait à elle à toute heure du jour et il s'en ennuyait s'il était quelques jours sans la voir. Alors, dans son atelier, il a recommencé à sublimer son ennui d'enfant, à vouloir travailler le bois blond. Il a cherché les bonnes pièces parmi ses retailles, choisi les noeuds bien placés, les goujons de la bonne taille, redessiné chaque montant sur papier, chaque courbe devait être calculée, il a déniché deux billes vertes pour les yeux, retrouvé ses outils pour le laminage, la découpe arrondie, l'assemblage et le sablage, le fini qui donnerait une belle teinte au bois et tout ce qui deviendrait le petit cheval à bascule de Félixe, celui qu'il lui offrirait à Noël, juste après ses premiers pas, avant même qu'elle célèbre son premier anniversaire.

La quintessence de la paternité, comme de la grand-paternité, peut parfois se mêler à l'essence et la quintessence du bois. Et l'amour, comme le désir d'enfant, ça peut se retrouver en condensé dans un petit cheval à bascule...

lundi 4 janvier 2010

Mirador


Photo : Communément appelée « ma watch » à Rapide Deux, il s'agit en fait d'un mirador, un point d'observation pour mieux voir sans être vu. J'ai pris là plusieurs photos au fil des années, j'aime m'y installer pendant des heures pour voir passer les castors, les loutres, les hérons, les pies, les perdrix, les suisses et si j'ai beaucoup de chance, apercevoir peut-être un lynx, un ours noir ou un orignal.

Mirador

Mirador, c'est aussi le titre d'une nouvelle série qui prendra l'affiche à Radio-Canada, mercredi prochain, à 21 heures. Il y avait un bout de temps que j'avais entendu parler qu'on tournait cette série pour la télévision québécoise et j'étais intriguée de voir comment on traiterait de ce métier qui est le mien, celui des communications, des relations publiques et médiatiques.

Évidemment, comme dans toutes les séries télévisées, on mettra en scène les aspects les plus spectaculaires, les plus scandaleux et les plus « glamour » de ce métier dont je ne suis pas toujours fière. On fera sûrement découvrir aussi certaines vérités sur comment des situations réelles, tendues, complexes, difficiles et potentiellement explosives sont finalement présentées à la population dans les médias, après avoir subi le traitement (pas mal « photoshoppé ») par des experts peu scrupuleux de la manipulation de l'opinion publique, des départements patentés de menteries politiques, fabricants d'images et gestionnaires de crises médiatiques.

On sera loin, dans cette série, du métier que j'exerce tous les jours parce que je travaille dans une région éloignée, loin des médias nationaux la plupart du temps, non pas à la tête d'une grosse boîte mais travailleuse autonome, que je choisis toujours la transparence et qu'on me reconnaît cette façon de faire qui demande plus de coordination. Mais je suis certaine que j'y reconnaîtrai des situations que j'ai déjà vécues au fil des années et qu'à cause de ça, le coeur me lèvera de temps en temps...

Vous devinez donc que cette série télévisée, Mirador, j'ai l'intention de la regarder avec un grand intérêt, en espérant quand même qu'on n'y présentera pas seulement qu'une vulgaire caricature de ce drôle de métier qui devrait faire le pont entre un organisme, un événement, une situation et le droit du public à l'information.