J'ai pris ces photos l'été dernier à notre camp à Rapide Deux. Pour les tites fraises, ça devait être autour de la Fête Nationale mais pour les ti thé (chiogène hispide) je ne me souviens plus de la date où les fruits sont mûrs comme sur la photo. Ce ne sont que deux des cadeaux que la nature nous offre généreusement, il suffit de se pencher pour les ramasser...
jeudi 24 mai 2007
La saison des cadeaux
J'ai pris ces photos l'été dernier à notre camp à Rapide Deux. Pour les tites fraises, ça devait être autour de la Fête Nationale mais pour les ti thé (chiogène hispide) je ne me souviens plus de la date où les fruits sont mûrs comme sur la photo. Ce ne sont que deux des cadeaux que la nature nous offre généreusement, il suffit de se pencher pour les ramasser...
mardi 22 mai 2007
Un 29e anniversaire de mariage pas très conventionnel
Des âmes soeurs qu'ils disent...
L'absence qui laisse un vide
Pendant cet été-là, j'avais pris de la maturité avec mon emploi qui me passionnait, des responsabilités nouvelles, les sorties moins nombreuses et puis surtout, mon intérêt n'était plus le même pour le night life de Rouyn-Noranda. Mes amies m'appelaient, me proposaient plein de choses mais j'avais toujours trop à faire pour les accompagner. Bref, il me semblait que c'était plate en ville! Je rencontrais souvent sa soeur la plus jeune qui me disait que si je voulais lui écrire à la Terre de Baffin, les lettres d'amis étaient bienvenues puisqu'il s'ennuyait beaucoup là-bas. Elle insistait délicatement. Je croyais qu'il devait traverser les mêmes états d'âme que moi, alors, je ne lui avais pas écrit, jugeant qu'il allait recevoir sûrement de nos autres amis des lettres plus réjouissantes que les miennes.mercredi 16 mai 2007
Un sentier qui mène loin
lundi 14 mai 2007
L'espérance n'est pas un leurre, c'est le pouvoir de rêver grand...
vendredi 11 mai 2007
Tite Caramelle est maintenant autonome
Tout ce préambule, en fait, parce que je veux illustrer une grande chose qui s'est produite la fin de semaine dernière à notre camp de Rapide Deux. Je n'y étais pas moi-même, ayant d'autres obligations, mais Crocodile Dundee y était, a tout vu et me l'a raconté.
Vous savez peut-être que j'ai été privilégiée dès le printemps dernier de prendre plusieurs fois en photo cette Môman orignal et son tout petit, prématuré, que j'ai appelé Ti-Caramel. La Môman était très jeune, toute frêle et elle a fait preuve d'un instinct maternel hors du commun qui m'a charmée et émue. Elle a trouvé qu'il valait mieux, pour protéger son petit des nombreux prédateurs, de passer le plus de temps possible dans le petit bout de rivière sinueuse près de notre camp. Voir la deuxième photo. De nous, elle ne semblait pas avoir peur, on a même eu l'impression qu'elle était venue nous le présenter. C'est la première photo. J'ajoute que si vous voulez voir de plus près, vous pouvez cliquer sur les photos pour les agrandir.
On a suivi l'évolution du petit pendant une bonne partie de l'été. Ils étaient toujours collés l'un à l'autre. À l'automne et pendant l'hiver, leurs pistes nous disaient beaucoup sur leur comportement, leurs allées et venues, et c'est comme ça qu'on a su, dernièrement, que Ti-Caramel, était en fait, Tite-Caramelle, les pistes et les comportements nous le démontraient hors de tout doute.
Pendant la saison des amours, l'automne dernier, la Môman s'est faite très invitante (ça s'entendait dans la forêt des alentours) et d'ailleurs, un petit mâle bien à son goût n'a pas été sourd à cet appel. J'ai croisé l'amoureux un soir d'octobre, alors qu'il avait pris mes appels (mes câlls) pour ceux de sa belle. Il a décampé en vitesse et je suis restée étonnée plus que lui. Ils ont passé quelques jours ensemble, dans le plus fort de la saison des amours, donc, nous savions qu'elle avait conçu un autre petit et que ce printemps venu, elle pousserait Tite Caramelle à l'autonomie, à l'approche de la mise bas. La nature est ainsi faite.
Ce qui est étrange, c'est qu'elle ne change pas de territoire, la Môman, elle se considère chez elle chez nous, pour notre plus grand bonheur. C'est sûr que tout est parfait pour elle, il y a de la forêt, de la bouffe, des aires de protection de chaque côté de la rivière, des abris sous les grands pins, des sentiers naturels, etc. Il faut dire aussi qu'on lui place des blocs de sel à quelques endroits stratégiques, elle en raffole, comme on l'a vu plus haut. Dernièrement, on avait pu constater, avec inquiétude d'abord, que les pistes de la Môman et de Tite-Caramelle s'éloignaient parfois, tellement qu'on a eu peur que la petite n'ait pas passé l'hiver et puis, on a revu les pistes qui se suivaient, de plus en plus côte à côte.
Samedi dernier, pendant que Crocodile Dundee faisait du débroussaillage en face du camp, de l'autre côté de la rivière, Tite Caramelle, probablement curieuse de ce nouveau bruit-là qui s'entendait dans la forêt des environs, est venue voir. Méfiante quand même un peu mais pas trop, elle s'est éloignée dans la montagne d'en face en marchant lentement, se retournant parfois, l'air de dire : « Mais qu'est-ce que c'est que cette drôle de créature qui fait ce bruit? » Selon Crocodile Dundee, elle avait l'air d'errer comme une âme en peine un peu, ne sachant trop où aller, ni quelle direction prendre, signe que l'autonomie, au début, ce n'est jamais très évident.
Et Crocodile Dundee a eu la certitude que c'était Tite Caramelle, à cause de sa couleur un peu plus pâle que le brun foncé habituel. Elle a bien grandi, Tite Caramelle, l'hiver ne semble pas avoir été trop dur, à part le fait que son poil est... de mauvais poil. La petite était seule, pas de Môman aux alentours... Elle doit maintenant faire face à la nature de manière autonome et on pense qu'elle ne demeurera pas longtemps sur ce territoire. Par contre, la Môman orignal semble s'attacher à ce coin de forêt puisqu'elle y revient sans cesse. Peut-être à cause de nos blocs de sel...
Crocodile Dundee et moi, on y va demain matin à notre camp, on en reviendra juste pour le souper de la fête des mères. J'espère voir Tite Caramelle mais je crains qu'elle soit partie ailleurs, plus loin, vers son propre destin. Nous irons sur ses traces, je vous l'assure, et j'aurai mon appareil. La Môman orignal pourrait avoir son nouveau petit très bientôt. En principe, elle choisira une petite île ou une presqu'île de la rivière d'où elle peut voir venir les ours et les loups qui rôdent en cette saison et mieux s'en protéger. Je vous tiens au courant s'il y a des développements...