dimanche 30 octobre 2011

MON Festival a 30 ans








Photo 1 : Ce matin, peu après 8 heures 30, Félixe et moi arrivions dans le hall du Théâtre du Cuivre pour assister ensemble au Ciné-muffin, dans le cadre de la 30e édition de MON Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue.



Photo 2 : Comme on fait toujours d'extraordinaires rencontres au Festival, si on n'y présentait pas de films, on irait quand même faire un tour, tellement l'effervescence est grande et l'ambiance, festive! Ici, des retrouvailles chaleureuses avec Mahée. À noter que sur les photos 1 et 2, Félixe a son bulletin de vote qu'on lui a remis à l'arrivée, auquel elle tient beaucoup on dirait, comme une cinéphile avertie!



Photo 3 : Ça fait déjà plusieurs fois que je vais au cinéma avec elle mais dans le cadre du Festival, pour le Ciné-muffin, c'était pour nous deux une grande première. Quand on lui demande ce que fait Maman Isabelle, Félixe répond : « Elle travaille à l'école » et ce que fait Papa Dominic? Il fait des films!



Photo 4 : Cet après-midi, 15 h 05, dans un Théâtre du Cuivre à la fois survolté, à l'écoute, respectueux et recueilli (oui, ça se peut!...) on présentait en primeur mondiale le très attendu (avec une brique pis un fanal) Trou Story, film documentaire choc sur l'histoire de l'exploitation minière depuis 100 ans au Canada, signé Robert Monderie et Richard Desjardins.


MON Festival a 30 ans



Vous n'y échapperez pas encore cette année, voici que je m'amène avec des mots et des émotions qui se bousculent à la sortie, pour vous parler d'un événement culturel important, je dirais même un événement humain structurant primordial pour ma région et pour le Québec : le Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue, qui célèbre ses 30 ans d'existence. Pour moi, le Festival demeure une histoire d'amour depuis toujours et plus particulièrement depuis l'an 2000, lorsque j'y ai travaillé aux communications et que, grâce à une magie incroyable, je suis passée à travers un burn out... en travaillant! J'aurai toujours de la difficulté à en parler autrement qu'émotivement. Pour mille raisons.



Le FCIAT se déroule présentement, du 29 octobre au 3 novembre. Vous pouvez consulter leur site au http://www.festivalcinema.ca/ pour voir l'affiche, connaître la programmation complète, les activités connexes, lancements et expositions, les nocturnes, les tournées régionales et tout ce qui se greffe dedans et autour du Festival.



Je vous avoue bien franchement que j'écris ce billet « à chaud » en sortant de la projection de Trou Story qui m'a laissé sans mot, tellement ce film est gigantesque par l'histoire documentée et la vérité qu'il est le seul à pouvoir exposer de manière aussi dénuée d'artifice et de maquillage, et que pour reprendre mes esprits, j'ai besoin de me rebrancher le cerveau sur le Ciné-muffin de ce matin.



Le Ciné-muffin a fait des p'tits



Si le Festival a 30 ans, on peut supposer qu'il entre dans une belle période de maturité et qu'on commence collectivement à récolter des fruits qui ont été semés dès le départ par des passionnés. J'ai nommé Jacques Matte, Louis Dallaire et Guy Parent, bien connus ici et ailleurs dans le monde sous l'appellation « les trois mousquetaires ». Je pourrais vous en parler longtemps mais ils l'ont fait mieux que moi récemment quand ils ont dit : « Mille réunions n'auront pas eu raison de notre enthousiasme, préparer le Festival reste encore une fête! »



Ce matin, au Ciné-muffin, c'est à ça que je pensais quand je m'y suis présentée avec Félixe, ma petite-fille qui n'a même pas encore trois ans et qui représente tout à fait la relève cinématographique de demain. Nous attendaient là-bas, dans le hall, d'autres inconditionnels du Ciné-muffin, son autre mamie, Nicole, son autre papi, Guy, sa tante Ariane, et plein de ses petits amis avec leurs parents. Pourquoi ses parents n'y étaient pas? Parce que sa maman devait livrer hier soir une prestation musicale devant les 500 invités de marque de la soirée d'ouverture et que son papa, en fin de semaine, qu'est-ce qu'il fait? Des films! Il accompagne plusieurs équipes de tournage qui couvrent justement le Festival.



Dominic a 29 ans, il se souvient que, tout petit, il allait chaque année au Ciné-muffin avec ses parents, son grand frère, sa petite soeur, ses amis et leurs parents. Cette génération-là, qui a grandi avec le Ciné-muffin, sont aujourd'hui la relève des Gilles Carles, André Mélançon, Richard Desjardins, Robert Monderie, Paule Baillargeon, et tant d'autres cinéastes et réalisateurs, originaires d'ici, qui ont fait leur marque dans le monde du cinéma. Plusieurs d'entre eux sont aujourd'hui en début de carrière, d'autres ont déjà acquis une signature et une réputation solide et ils disent à la blague qu'ils font des films pour venir les présenter en primeur mondiale à LEUR Festival.



Trou Story



Il faut pourtant que j'y arrive... Bon. Vous savez où je me situe? J'aimais déjà ce documentaire choc avant même de l'avoir vu. C'est vous dire... Les billets se sont envolés en 10 minutes à peine alors que j'étais à l'extérieur de la ville et les passeports s'étaient vendus à la même vitesse en mon absence. J'étais résignée, j'allais le voir la semaine suivante seulement, quand on allait le présenter au cinéma commercial de Rouyn-Noranda. Après le Festival.



Mais la vie est bonne pour moi. Et j'ai des amis qui le sont tout autant. On connaissait l'importance de ça pour moi. À cause de... et de... et encore parce que... t'sais? Ça fait que j'ai eu deux chances plutôt qu'une d'aller le voir lors de la première, pour bien ressentir, entendre et voir tout ce qu'il y avait à voir, entendre et ressentir dans la salle, avant, pendant et après la projection de Trou Story, présenté bien sobrement avant la projection, par ses artisans, Desjardins/Monderie, qu'on sentait très émus, comme peuvent l'être des gars d'ici qui ont grandi dans une ville minière et qui ont respiré de la boucane de mine pendant toute leur enfance, leur adolescence et leur vie d'adulte. Juste ça, c'était déjà une garantie d'authenticité et une signature à nulle autre comparable. Sont rares, les hommes libres.



On a dit d'eux, avant même la sortie de leur film, qu'il signaient encore une oeuvre pamphlétaire... Pendant qu'au moins une centaine de lobbyistes de l'autre côté de la médaille s'affairent depuis un joli bout de temps à les discréditer ou amoindrir l'effet de leur charge très documentée, en les accusant de tout et son contraire, avec des moyens faramineux et des stratégies de communication efficaces, eux, Desjardins et Monderie, ont fait le film qu'ils ont voulu, librement, ils nous l'ont dit tout à l'heure et je les crois. Mais on peut imaginer que ça leur a coûté un bras, au point de vue de l'implication et de l'engagement. Ce sont des hommes de parole. Et d'images. Et de faits démontrés. Personne ne vous dira jamais ça. Sous aucun prétexte. Eux l'ont fait.



À défaut de voir bientôt sur vos écrans Trou Story, un documentaire que je vous suggère fortement, si vous n'aviez qu'un seul article à lire qui vous donnerait un son de cloche réaliste, je vous suggère celui-ci :




http://moncinema.cyberpresse.ca/nouvelles-et-critiques/entrevues/entrevue/15962-iTrou-Storyi-les-indignes.html?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B2_cinema_807_section_POS2

Il y a des films qui divertissent, d'autres qui racontent des histoires vécues, ou qui deviennent des « feel good movies » avec le temps. Certaines oeuvres cinématographiques font réfléchir, avancer, nous amènent à discuter, voir le monde autrement ou nous ouvrent des horizons jusque là inconnus et inexplorés. Trou Story est dans une catégorie à part, il changera le monde. Vous verrez. Et moi, encore sous le choc après avoir vu ce film, je dis simplement merci à Desjardins/Monderie. N'ayant plus de mots, je leur offre celui de George Dor qu'ils m'inspirent : « Tout homme qui se tient debout est le plus beau des monuments ».



Comment je fête ces 30 ans?



J'ai mon passeport express. Et j'y ai ajouté quelques extras. Ce n'est pas le prix du passeport complet qui m'arrête, puisqu'il demeure très accessible, mais la disponibilité en temps me manque! Je rêve du jour où je pourrai « faire » le Festival au complet. Mais je me considère chanceuse, parce que cette année encore, je passerai mes après-midis de cette semaine à assister aux projections de courts, moyens et longs métrages des quatre coins du monde. En compagnie de ma gang de fous et fidèles. Surtout fidèles, je dirais...



J'y ferai encore des rencontres enrichissantes et inoubliables, je le sais parce que c'est comme ça tous les ans, pendant MON Festival. Mercredi après-midi, précisément à 14 h 37, juste avant la pause, je serai sûrement encore un peu fébrile, peut-être autant qu'en ce moment mais pour des raisons différentes, quand deux artisans du cinéma, des tout petits qui fréquentaient le Ciné-muffin des premières années, viendront à leur tour sur la scène du Théâtre du Cuivre nous présenter leur court métrage tourné l'été dernier, Baby Boom Town.



Mot d'enfant full Festival



Et pour vous laisser sur une note moins émotive (skuzez-moi mais aujourd'hui, c'est comme ça!...) j'aimerais vous citer ce mot d'enfant que je trouve absolument savoureux, peut-être parce qu'il est signé Félixe. Depuis quelques jours, on parle beaucoup du Ciné-muffin, et elle, à chaque fois, il semble qu'elle entende et interprète « cinéma-film », comme dans l'expression : « Mamie, nous autres on y va, hein, au cinéma-film? ». J'ignore ce qu'elle fera comme métier un jour, mais une chose est sûre, comme cinéphile et bon public attentif, on a de la relève!


52 commentaires:

Anonyme a dit…

Pensé fort, fort à toi hier, j'ai suivi en direct de Radio-Canada.

Plus tard, à l'émission avec Mathieu que j'aimais déjà à Télé-Québec, le seul qui parlait d'idéologies à la télé, on a dit que Dominic était l'un des réalisateurs les plus intéressants (me semble que c'est le mot) de sa génération et qu'il était à surveiller, alors qu'on venait juste de parler en long et en large de Kassandra qui avait été produit par Dominic et con¸su pour un travail d'école et tatati et tatata, ça ne finissait plus.

L'Abitibi-Témiscaminque peut bien mettre ses beaux habits, tibi! je ne sais pas pourquoi on brise notre nature avec des trous grand qui contiendrait pas mal plus que les maisons de Malartic au complet quand la vraie de vraie mine d'or est une mine d'art, comme on le disait en d'autres mots.

Bravo. Tu vas voir, tu vas finir par avoir un trophée dans tout ça, toi y tout, quand la série va se prolonger!

Zed ♥

Anne-Marie a dit…

Comme je m'ennuie, Francine, de cette effervescence que me faisait vivre jadis, ce fameux Festvival! Je "trippais" tellement FESTIVAL lorsque je travaillais au TDC étant ado que ma mère me permettait même de manquer toute la semaine d'école afin d'y être le plus possible!!! Vraiment cool ma mère ein?
J'aurais bien aimé y aller avec mon amoureux, mais des raisons (!) l'empêche de m'y accompagner...! Peut-être, un jour, m'y accompagnera t-il!!!
Bon Festival Francine!!!

gaétan a dit…

Bon festival. Je sais comment c'est important pour toi.
Aussi revu à la télé un extrait de Cassandra ...et oui avec ta présence dans l'extrait. :-)

Le factotum a dit…

Wow, j'arrive tout juste de ma soirée cinéma lors de la tournée régionale du Festival chez moi.
J'ai visionné Monsieur Lazhar et deux autres courts métrages.
Quel grand film de Philippe Falardeau.
Nous avions la chance d'avoir avec nous Madame Danielle Proulx qui joue le rôle de la Directrice. Une grande dame.
Et qui était le chauffeur désigné de l'équipe présente, et bien nulle autre que Marc Lemay, toujours aussi impliqué dans ce genre d'évènement.
J'ai bien hâte de voir la suite cette semaine à Rouyn...

Zoreilles a dit…

@ Zed : Ah oui? Vraiment tu me l'apprends, hier après-midi, je n'avais pas pu écouter ça, parce que nous étions en train de passer l'Halloween (c'était officiellement hier à Rouyn-Noranda) avec la Félixou déguisée en Winnie l'ourson et son inséparable pot de miel. Il y a des priorités dans la vie quand même!

Alors j'ai manqué ça... Ce qu'a dit de lui Mathieu (Dugal?...) c'est ce que j'entends toujours au sujet de Dominic et c'est aussi ce que je pense, bien sincèrement, même si je ne suis pas objective quant à lui ou à ma fille. Lors du lancement de la programmation de tou.tv, Isabelle avait donné une excellente entrevue à Mathieu, au sujet du Stage de Kassandra. Bientôt, je crois que Félixe pourra dire que comme son Papa, sa Maman aussi fait des films!

Trou Story? Tu vas voir que les médias n'en parleront pas sur le même ton que moi... David contre Goliath, version minière, regarde bien ce que ça donne quand un journaliste donne la parole à des représentants des multinationales, comme on l'a vu ce soir au Téléjournal de Radio-Canada!

Un trophée? J'en ai eu un symbolique la semaine dernière, j'ai tellement ri. Parce qu'on n'avait pas le temps de se voir ou de se parler, et qu'ils ont passé une partie de la semaine dans les médias, j'ai fait la vigie médiatique de ce qu'on disait d'eux (Isa et/ou Dom et/ou l'un ou l'autre de leurs projets) que je leur ai envoyée par courriel comme je le fais couramment pour mes clients. À la lecture de ce courriel, avec des liens, des extraits et des copiés-collés, ils m'ont répondu, et je cite : « Heille, on est rendus big, on a notre consultante en communication! »

Zoreilles a dit…

@ Anne-Marie : Était donc bien cool, ta mère! Au fond, elle avait raison, la semaine du Festival, c'est l'école de la Vie. T'apprends là des affaires sur le monde entier.

Yves me disait au téléphone vendredi en fin de journée qu'il voulait absolument voir Trou Story, quelque part entre le 4 et le 10 novembre, au Paramount. Ce serait un début, hein?

Moi, je pense que si on y goûte une fois, à l'effervescence du Festival, on y revient un jour, c'est plus fort que tout. À nous deux, on va le contaminer, tu vas voir :o)

Zoreilles a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Zoreilles a dit…

@ Gaétan : Ben oui, on a une passion commune pour le cinéma, il y a TON Festival et MON Festival qui se valent, j'en suis certaine.

Ben oui, il paraît qu'on me voit la binette de ce temps-là, sur Radio-Canada comme sur ARTV, on m'en parle beaucoup, je sais jamais quoi dire, je suis tellement pas la vedette de cette websérie! Je constate encore une fois que la télé, c'est un média terriblement puissant...

Zoreilles a dit…

@ Le Factotum : T'as aimé ta soirée? Que je suis contente! Remarque, je n'en doutais pas une seconde mais tu me confirmes ce que j'avais entendu dire, Monsieur Lazhar est un excellent film. Je devrai attendre au Ciné-qualité pour le voir, je n'ai pas de billet pour ce bloc-là. Et parlant de Bloc, c'est Marc Lemay qui sert de chauffeur pour l'équipe de tournée régionale? Il doit trouver ça plus reposant que la politique! En plus, il connaît la région comme le fond de sa poche!

crocomickey a dit…

Je ne te dis rien jusqu'au 4 novembre ma chère.

Enweille ! Paye-toué la traite !

:-)

Zoreilles a dit…

@ Crocomickey : Pourquoi tu me dis rien jusqu'au 4 novembre?

Ben moi, je vais te dire quelque chose! Si j'avais eu un micro en dessous du nez ce matin, j'aurais été tentée de répondre à ces deux représentants de grandes minières qui critiquaient sans arguments Trou Story à la sortie du film hier. Ils ont dit : « Il (Desjardins) a montré une industrie que je ne reconnais pas. L'autre a dit que le film est incomplet, il ne montre pas ce qui se fait de bien aujourd'hui... »

Je leur aurais dit : « Ben faites-vous en un film, un gros corpo, une promo déguisée comme vous en faites régulièrement et payez-vous des grosses pubs que vous diffuserez encore dans le Téléjournal et des pleines pages dans les quotidiens. Vous avez les moyens d'abord! »

Non mais t'sais, ils s'attendaient tu à ce que ce film encense les minières?

OK, je dis rien moi non plus!

Anne-Marie a dit…

Coucou Francine!
Je vais aller voir ce film avec Yves très certainement!!! Il sera à l'affiche au PARAMOUNT? Je pourrais aller acheter les billets à l'avance!

Pour la contamination, compte sur moi! Et si en plus, j'ai ton aide...ATTENTION!!!
:o)

Solange a dit…

Bon festival en agréable compagnie, je suis certaine que tu nous raconteras.Les extraits de Cassandra à la télé c'était par chez vous?

Zoreilles a dit…

@ Anne-Marie : D'après moi, tu pourrais les acheter d'avance au Paramount. Et ce serait une excellente idée! J'ai d'ailleurs rencontré cet après-midi au Festival du monde qui se promettent la même chose... Il va y avoir foule au guichet. Certains veulent même le revoir une deuxième fois!

@ Solange : Moi, je trouve que je vous raconte déjà pas mal, je ne contiens pas vraiment mon enthousiasme!!! Oui, les extraits (pub) de la websérie, il paraît qu'ils passent en masse sur Radio-Canada et ARTV, en tout cas, on m'en parle beaucoup.

Anonyme a dit…

C'est déjà commencé au sujet du film, chère Zoreilles, avant le festival, il me semble.

C'est pu d'même!
Les jeux de mots donnent un ton qui rend moins crédible (je ne me souviens plus du mot exact, mais ça voulait dire ça)

À les croire, tout ça était tellement exagéré. Heureusement, il y avait les autres. Mais en voulant équilibrer le non équilibrable, ces deux versions, on fait tomber dans l'indifférence collective, à mon avis. Mais « le monde est pas si fou », enfin pas tout le monde.

Ben oui, c'est un pamphlet? Pis ça? Le rapport Duchesneau c'était pas un pamphlet et le résultat fut qu'il fallait se fermer la gueule. Bref, zip et penche-toi, regarde à terre. Oups! Au fond du trou.

En décembre, Monsieur Lazhar. J'ai bien hâte.

Zed ¦)

crocomickey a dit…

Hors sujet :

Je viens d'apprendre que Yves Beauchemin (auteur du célèbre Matou et du récent La serveuse du café Cherrier) est né à Rouyn.

ET ... qu'il est le cousin de .... Richard Desjardins !

Le savais-tu ?

Zoreilles a dit…

@ Zed : Oui, je sais, je vois passer des articles, des entrevues, des reportages depuis la semaine dernière, avant même la sortie du film. Ils ont pris de l'avance. Mais c'est pire depuis. Tout le monde se positionne. Je découvre des alliances subtiles que je ne connaissais pas, entre certains médias et journalistes et ces multinationales. C'était prévisible, enfin je m'y attendais mais ça réussit encore une fois à m'ébranler, me sidérer, ça va au-delà de tout ce que j'aurais pu imaginer et pourtant, dans l'univers des médias et de la désinformation, je croyais avoir perdu toute naïveté.

On tripote les faits, les chiffres, l'histoire, les témoignages, les intentions, on fait les mauvais liens, on se fait ratoureux, hypocrites, rassurant ou méprisant, c'est selon. On frappe de tous les côtés. De manière concertée. Ou bien on noie le poisson. Il y a tant de manière d'écraser un point de vue et les alliances sont instantanées devant « l'adversité » quand il y a tant d'argent, de nickel et d'or en jeu... Je l'ai vu ce film, tout est scrupuleusement vrai et vérifiable dans ce qu'ils nous proposent.

Au moment où je te parle, il est question qu'un réseau de télé diffuse Trou Story, c'est en train de se négocier avec les producteurs (ONF). J'espère que ça va se faire. Il le faudrait. Il s'agit d'un document d'intérêt public qui DOIT être vu par l'ensemble du Québec, même si ça concerne plus une région comme la nôtre, en apparence. Les bonzes des pétrolières (entre autre ceux qui prônent l'exploitation du gaz de shiste à tout prix procèdent de la même manière que les minières, c'est dans votre sous-sol et dans votre cour qu'est la ressource et tout ça est soumis à la même loi des mines, au-dessus de tout. Je te cite un extrait du propos de Desjardins, dans Trou Story : « ON NE PEUT PAS ÊTRE HORS LA LOI QUAND ON EST SOI-MÊME LA LOI ».

Maintenant, au sujet de l'opinion publique, tellement facile à manipuler... Suppose que t'as 30 ans, un secondaire IV pas fini, deux petits enfants en bas âge, ta femme est entre deux contrats, pas d'assurance-chômage et de toute manière il n'y a plus de place libre dans les CPE de ta petite ville minière. La compagnie Osisko te fait travailler, à 80 000 $ par année, tu baignes dans leurs beaux discours à la journée longue, comme tous tes compagnons de travail, tu deviens un « Osisko Power » en moins de deux et Trou Story, c'est un empêcheur de tourner en rond. Le trou, pour toi, ça symbolise ta survie. Tu veux pas savoir le reste. Multiplie mon exemple par des milliers dans une région du nord, immense et pas très populeuse, ça te donne une idée de l'ambiance qu'il y a ici, à la sortie d'un film aussi percutant.

En fin de semaine, Desjardins et Monderie ont participé à plein d'événements. S'ils étaient émus et au bord des larmes à tout bout de champ, c'est qu'ils ressentaient tellement de pression sur leurs épaules.

Heureusement qu'il y a le cinéma, des réalisateurs de génie qui visent autre chose que leur propre gloire.

Le factotum a dit…

Ouf, on annonce la réouverture de la mine de lithium près d'Amos.
Mais le trou sera moins gros qu'à Malartic.
Seulement 200 millions pour la préparation du terrain ...
Un petit trou, qu'ils ont dit ...
Qu'ils sont bons pour nous, les minières.
À suivre de près!

Zoreilles a dit…

@ Crocomickey : Ben oui, je le savais!

La maman des Desjardins, Richard (qui n'a plus besoin de présentation) Louise (écrivaine, romancière, poète et surtout mon amie) Luc (celui qui est de mon âge, avec lequel j'ai déjà joué au hockey dans la même ruelle!...) et les plus vieux de la famille, leur maman s'appelait Justine Beauchemin. Ils ont toujours habité à Noranda, à quelques maisons de chez nous, là où ma mère habite encore. Les deux parents Beauchemin/Desjardins sont décédés depuis quelques années.

Yves Beauchemin a grandi à Rouyn. Son oeuvre la plus connue, c'est Le Matou (probablement parce que c'est devenu un film) mais si tu lis un jour Marie-Clarisse, tu vas voir une parenté dans l'écriture qui saute aux yeux, entre lui et sa cousine Louise. Tu lirais « La love » de Louise Desjardins et « Marie-Clarisse » de Yves Beauchemin, t'aurais l'impression que c'est du même auteur.

Sauf que... sauf que... Je leur dirais pas en pleine face, je suis pas sûre qu'ils apprécieraient, ni l'un ni l'autre!

Zoreilles a dit…

@ Le factotum : C'est sûr qu'à La Corne, on se prépare à l'ouverture prochaine de cette mine de lithium. Je ne sais pas si c'est parce qu'ils ont réussi à me laver le cerveau dans les médias mais j'avais l'impression moi aussi que ce ne serait pas si pire que ça... Beaucoup de création d'emplois pour celle-là...

Par contre, ce qui fait peur plus que ça, c'est la future fosse, près d'Amos aussi, à Launay, qu'on dit qui sera trois fois plus grande que celle de Malartic. Pour le nickel cette fois. Le nickel? Ça vaut pas 5 cennes!

Quand on fait de la basse teneur pour l'or, je peux toujours m'expliquer les raisons, avec le prix de l'or qui atteint des sommets jamais vus, mais quand on est rendus à faire de l'exploitation à ciel ouvert pour le nickel, là je me dis que rien ne pourra jamais les arrêter.

Ces trois projets miniers et tous ceux qu'on verra émerger avec le Plan Nord sont soumis à la même loi des mines. Avec peu ou pas de retombées pour les populations.

crocomickey a dit…

Une vraie machine à écrire !!!

Depuis mon petit mot ce matin, dans l'heure qui a suivie, t'as écrit 1036 mots, incluant ton commentaire sur mon blogue !!!

T'as pas mal aux doigts ? :-)

Zoreilles a dit…

@ Crocomickey : Et ça, c'est juste la pointe de l'iceberg! Dans la même heure, j'ai aussi répondu à des courriels, fait ma facturation d'octobre, répondu à un coup de fil tout en naviguant pour ma vigie médiatique les médias régionaux sur le web, tout en ayant les zoreilles branchées sur la Première chaîne de Radio-Canada. J'oublie tu quelque chose? Probablement! Je suis la reine du multitâche...

Mes premiers 10 ans sur le marché du travail, j'étais secrétaire. Durant ma formation, on avait des Underwood typewriters comme on voit dans les vieilles vues en noir et blanc, et sur lesquelles il fallait atteindre les 60-70 mots à la minute... sans faute de frappe!

Ça me rajeunit pas de conter ça mais en sténo comme en dactylo, on atteignait des sommets de rapidité et d'efficacité pour suivre le débit parfois rapide d'un patron stressé et nerveux.

Ça fait que... J'écris à peu près à la même vitesse que je pense. Pis je suis impulsive... un peu... des fois, t'as remarqué?

;o)

Là, je vais rester tranquille, promis. Je m'en vais rejoindre mes amis pour casser la croûte avant les projections de cet après-midi. Il faut vraiment qu'on s'explique le dernier long métrage d'hier, une réalisation coup de poing d'un jeune Vénézuélien de talent qu'on ne semble pas avoir vue sous le même angle. Et pourtant, on étais assis ensemble! Ça va être super le fun!

Je tripe ben raide cette semaine, c'est MON Festival, ça me donne des ailes!!!!

Tra la li la laireu...

Guy Vandal a dit…

Sacré Zoreilles!!!

T'es tellement formidablement authentique. J'adorerai toujours te lire, même si je suis souvent en retard.

Ça ne me sert à rien de te souhaiter une bonne fin de festival, je sais que c'est ce qui va arriver.

Ceci étant, TON festival a la chance de compter sur une excellente ambassadrice, toi.

Pis TA région aussi. Merci d'être ce que tu es, une femme LIBRE.

Zoreilles a dit…

@ Guy : Ça a tout l'air que je t'ai transmis mon enthousiasme débordant, hihihi!

Si tu savais comme je passe une belle semaine... Ça vaut la peine de courir comme un chien fou. Heureusement que le Festival ne dure pas plus longtemps que 6 jours, je pourrais pas tenir le coup! ;o)

Pis les rencontres... Encore hier, c'est quasiment pas explicable... Des moments... que je pourrais pas vivre ailleurs ni autrement qu'au Festival. Ce ne sont pas les « veudettes » qui m'épatent, je les fuis un peu, ce sont les gens ordinaires, quand ils sont passionnés, de cinéma ou de la vie en général. Je pense ici à une rencontre particulièrement émouvante (pour moi) survenue durant la pause hier après-midi, quand on m'a abordée ainsi : « Est-ce que ça se peut que je vous ai vue dans le Stage de Kassandra? », mon réflexe instantané a été de présenter... le réalisateur, Dominic, avec lequel j'étais justement en train d'échanger!

Pis j'ai même pas encore parlé des films que j'ai vus!!!

Pour cet après-midi, je suis un peu fébrile, parmi les projections figurent deux courts métrages réalisés par des gens de la région... Je leur souhaite un bel accueil du public. Sincèrement. Du fond du coeur.

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Guy Vandal a dit…

Du fond du coeur?

Du fond de ton très grand coeur je dirais. Pis ce que j'aime de ton très grand coeur, c'est qu'il n'est pas naïf.

crocomickey a dit…

Je viens de l'apprendre = Richard Desjardins sera à Tout le monde en parle dimanche soir !

Zoreilles a dit…

@ Guy : Mon coeur pas naïf? Sacré Guy Vandal, tu fais toujours des blagues, toi. Je suis tellement naïve et remplie d'illusions que je passe mon temps à tomber de haut. Pis des fois, je me fais mal... Même des gros bobos!

;o)

Zoreilles a dit…

@ Crocomickey : Encore un scoop? Décidément, t'es le roi du scoop de mon entourage! J'ai entendu ça hier soir mais tu l'avais écrit avant, alors t'as gagné!

À mon tour de t'en refiler un, sais-tu aussi qui sera invité à l'émission TLMEP? Ugo Lapointe, porte-parole de la Coalition Pour que le Québec ait meilleure mine.

Ça va être ta fête, dimanche, hein? Non sérieux, je pourrai jamais oublier ta fête, le 6 novembre, c'est la plus belle journée de l'année, où j'ai mis au monde une belle enfant qui célèbrera cette année son quart de siècle!

Ça fait que... Bonne Fête à l'avance, Monsieur le Roi du Scoop!

crocomickey a dit…

Un gros merci pour les souhaits madame et veuillez les retransmettre à mademoiselle Kassandra de ma part !

:-)

Lise a dit…

Zoreilles,

moi qui ne vais plus jamais au cinéma, à cause du son trop fort, qui est une torture pour mes oreilles "acouphéniques", je te dirai seulement que les photos de Félixe sont touchantes à voir; une ravissante petite fille qui grandit beaucoup trop vite, et je comprends que tu profites de chaque moment avec elle. Misère! J'aurais l'âge d'être grand-mère, n'en serai jamais une évidemment mais bon...c'est ainsi et rien n'arrive pour rien.

:)

Et bon anniversaire à Isabelle dimanche! Bonne fin de festival chère Francine!

Zoreilles a dit…

@ Crocomickey : Savais-tu que Kassandra Lebelle a sa page Facebook et que sa date de naissance est le 22 février 1989? Elle est donc plus jeune qu'Isabelle. Je la trouve pas mal moins mature aussi! Je vais transmettre tes voeux à Isabelle, qui n'est pas du tout Facebook (!) c'est elle qui est née le même jour que toi. Au fait, elle, c'est à 22 h 19. Et toi?

Si je croyais à l'astrologie, je pourrais penser que vous avez deux ou trois petites affaires en commun dans votre personnalité... Mais j'y crois pas du tout. Pourtant, vous avez bel et bien deux ou trois petites affaires d'assez semblables!!!

Zoreilles a dit…

@ Lise : Voir des films dans le cadre du Festival, c'est tout à fait autre chose qu'au cinéma commercial où le son est trop fort. Le Théâtre du Cuivre, où se déroulent les projections, est en réalité une salle de spectacles de 750 places, ça change tout. Rien n'est agressant dans le son. L'ambiance est tout à fait différente, le choix de la programmation est toute autre également.

Oui, Félixe grandit vite... J'aime aller au cinéma avec elle, c'est un bon public, elle est très attentive, je la prépare toujours avant d'y aller (comment s'appellent les personnages, ce qu'ils font, etc.) et on en discute ensemble après. Ça me fait tout drôle. Je suis toujours étonnée de tout ce qu'elle retient, souvent elle me ramène des détails que j'avais à peine remarqués! Elle a un peu l'oeil du cinéaste de son Papa Dominic.

Je l'amène souvent à la bibliothèque aussi, ce sont nos sorties culturelles préférées. Elle se choisit plein de livres, vient s'asseoir sur moi, tourne les pages et moi, je lui fais la lecture! Un jour, c'est peut-être elle qui me fera la lecture?

Tous les bonheurs et les beaux moments que j'avais déjà vécus avec Isabelle, j'ai la chance de les revivre à nouveau avec une autre petite bonne femme qui lui ressemble pas mal. Je les savoure encore plus, on dirait. T'en fais pas, je connais ma chance.

Mais toi qui aime tant les enfants, ça ne t'a jamais tenté d'être une grande soeur? Connais-tu l'Association des Grands Frères et Grandes Soeurs?

Zoreilles a dit…

LA 30E ÉDITION DU FESTIVAL DU CINÉMA INTERNATIONAL EN ABITIBI-TÉMISCAMINGUE VIENT À PEINE DE SE TERMINER QUE DÉJÀ JE VOUS ANNONCE LES GAGNANTS :

Prix du Public - long métrage : Monsieur Lazhar, de Philippe Falardeau.

Prix Communication et Société : Monsieur Lazhar, de Philippe Falardeau.

On peut dire que ce film a tout raflé ici! Monsieur Lazhar était déjà récipiendaire du Prix du Public (Locarno 2011) et Prix du Meilleur Long Métrage canadien (Toronto 2011). Il représentera le Canada aux Oscar.

Pour la liste complète des gagnants, si ça vous intéresse, elle sera sur la page d'accueil du FCIAT. Beaucoup d'autres prix dans d'autres catégories ont été remis ce soir, soit par les votes du public tout au long de la semaine ou un jury sélectionné dans certaines catégories.

Dans les coulisses du Festival, tout au long de la semaine, j'entendais plein de discussions, réactions et commentaires, les gens avaient des coups de coeur pour les longs métrages suivants :

Trou Story (Québec)
Mesnak (Canada, cinéma autochtone)
Monsieur Lazhar (Canada)
The Artist (France)
Hermano (Frère) : (Vénézuela)
Tomboy (France)

Ceux qui ont suscité des réactions vives mais mitigées :

Trou Story (évidemment!...)
Décharge (Québec)
Marécages (Québec)

On dirait bien que les films québécois ont le don de susciter des réactions et des émotions vives. Mon petit grain de sel personnel et politique : Comme une impression vague que le cinéma québécois se cherche... Allez savoir pourquoi!

crocomickey a dit…

Moi aussi c'est tard le soir. Dans la dernière heure de la journée. Je n'ai pas la minute près mais c'est après 23 heures. Me souviens, jeunot, fallait que j'attende la fin de la journée pour affirmer que je changeais vraiment d'âge.

Gros bec à Isabelle !

Zoreilles a dit…

@ Crocomickey : Tu vois, ça ne m'étonne même pas! Je sais pas pourquoi, j'en avais l'intuition... Maintenant, tu peux commencer à célébrer plus tôt, personne ne t'en tiendra rigueur. Isabelle commence aujourd'hui même, elle. Tu sais, les jeunes, ils ont toujours deux ou trois pas d'avance. J'aurai ce soir 14 de ses amis(es) et proches autour de ma table, c'était son voeu le plus cher, le cadeau de fête qu'elle voulait pour son quart de siècle... et son seul soir de libre!

Ça fait que... la Môman, elle s'est donné la mission de réaliser son rêve... à travers les urgences de la job du vendredi!!!

Je commence par le plus facile, je vais choisir des bons vins à la SAQ et ensuite, je plonge à pleine face dans les chaudrons!!!

Le factotum a dit…

Après ces beaux moments passés au Festival, tu dois être en forme!
Une belle journée remplie pour toi!

Mijo a dit…

TON festival a 30 ans, TA fille fête ses 25 ans.
Que de beaux moments ces jours-ci.

Lise a dit…

Zoreilles,

oui je connais l'association des Grands Frères/Grandes Soeurs, et non je n'ai jamais été tentée d'en être une. J'ai été la vraie grande soeur d'un frère unique, trop tôt disparu, et n'ai pas su l'aider (longue histoire) alors qu'il en avait tant besoin; pourtant je l'adorais. Alors...

Et pour cette même raison je ne suis plus triste, avec le recul, de n'avoir pas eu d'enfants; quelle sorte de mère aurais-je été?

Ceci dit, ce que tu dis à propos du bonheur des grands-parents, je comprends tout à fait, car plusieurs mamies, certaines bien plus jeunes que moi, m'ont dit la même chose. Les petits-enfants, on ne les a pas en permanence, on peut les gâter mais quand la fatigue se fait sentir (ce sont de petites boules d'énergie), on sait qu'ils retourneront chez leurs parents et...ouf!

:)

Lise a dit…

Zoreilles,

je n'avais pas lu le lien en rapport avec Trou Story; là je viens d'y aller et de réaliser mon ignorance sur le sujet. Pas de quoi être fière. Heureusement qu'il y a des gens conscients et indignés (parce que c'est enrageant à lire) pour réveiller les endormis dans mon genre, mettons! J'ai bien hâte de voir Richard Desjardins à TLMP demain soir...

Zoreilles a dit…

@ Le factotum : En forme, je sais pas mais l'adrénaline au plafond certainement!

Le Festival, c'est d'abord des rencontres. Avec des univers, des pays, des cultures et des gens. Surtout des gens. Des passionnés. Et pour cette 30e édition, tu resteras parmi mes plus belles rencontres, surtout l'humour avec lequel tu m'as abordée, je ris encore de ma déconfiture. Je t'avais vraiment pris au sérieux ;o)

C'est toujours un peu étrange de passer du virtuel au réel, on connaît une personne de l'intérieur d'abord, à cause des nombreux échanges, discussions et points de vue auxquels on s'attache, sous un pseudo qui nous devient familier. Et puis un jour, on peut mettre un visage, un sourire et une attitude, et alors ça devient tellement plus concret. Tout ça se tient, je ne sais pas comment l'expliquer. Mais chaque fois que ça s'est produit dans ma vie, j'ai été enchantée.

Le dernier long métrage qu'on a vu, celui de Paule Baillargeon, 30 tableaux, était spécial, hein? Même avec un recul de quelques jours, je n'arrive pas à le qualifier. C'était si intime et personnel que ça me mettait un peu mal à l'aise. T'a-t-il fait le même effet?

Zoreilles a dit…

@ Mijo : Tu me fais réaliser que lorsque ma fille est née, le Festival avait déjà 5 ans!

On a célébré son quart de siècle vendredi soir, comme lorsqu'elle était petite, avec ses amis(es) autour de notre table, c'était son voeu... Sauf que là, il n'y avait pas de ballons, de banderolles, de petits chapeaux pointus, de limonade rose et de gâteau au chocolat.

Maintenant, à sa fête, il y a autant de garçons que de filles, la plupart sont des couples, on mange lentement, on boit du rouge, on chante, on parle et on rit, l'amitié et le plaisir d'être ensemble sont toujours au rendez-vous. Et le gâteau, je l'avais fait au rhum!!! Pour nous, ce furent de chaleureuses retrouvailles avec ses amies de longue date qu'on ne voit pas si souvent.

Je dirais que c'était un cadeau de fête pour nous deux aussi...

Zoreilles a dit…

@ Lise : Et pourtant, comme grande soeur, tu aurais pu apporter beaucoup à une petite fille, avec ton amour des enfants, des livres, des chats, des arbres, des parcs, du jardin botanique... Dommage que tu te juges aussi sévèrement. Tu n'es pas responsable du choix qu'a fait ton frère dans un moment de détresse de son adolescence mais ça, on a déjà dû te le dire...

En ce qui concerne mon rôle de mamie, je le vois autrement que celui de maman mais pas pour les raisons qu'on entend d'habitude. Je ne suis jamais fatiguée de la présence de Félixe. Quand elle repart chez elle avec ses parents, je ressens même un vide pour quelques minutes. Quand j'ai été jeune maman, j'avais 29 ans, tout m'émerveillait du développement d'une enfant, je voulais lui donner une belle enfance, des repères solides, une confiance en elle, des outils pour grandir, une éducation, bref, un beau bagage pour se construire elle-même.

Comme mamie, c'est le même émerveillement, le même enchantement et la même volonté de lui donner le meilleur mais dans la cinquantaine, j'ai un regard sur le monde qui s'est approfondi et adouci. L'innocence et la personnalité qui émerge d'une petite enfant, ça m'émeut encore plus maintenant. D'abord, elle a deux parents aimants et dévoués, et moi, j'ai le bonheur de faire partie de son univers et de ses influences.

crocomickey a dit…

Bonne fête à ta belle Folle !

:-)

Zoreilles a dit…

@ Crocomickey : Et à toi pareillement, grandes dents!!!

Pis à part ça, est pas folle, est tellement fine que hier soir, elle m'a fait cadeau de son beau foulard crème, juste parce que je venais de dire que je le trouvais magnifique. Elle me l'a noué autour du cou, s'est reculée d'un pas et m'a dit : « T'es tellement belle, je te le donne! ».

C'est sa fête, comme c'est la tienne, le 6 novembre est un beau jour, et c'est vous autres qui me faites souvent des cadeaux!

Le factotum a dit…

Concernant le long métrage de Paule Baillargeon, 30 tableaux...
Vraiment un film très intimiste et des plus personnel ...
Elle a sûrement rendu plusieurs personnes mal à l'aise dont je faisais partie.
Elle nous a montré un vague à l'âme qui l'envahissait de toute part.
Peut-être a-t-elle trouvé là une façon de se sortir de cet état d'esprit donc elle se sentait piégé.
Et je fus de plus surpris de l'ovation accordée par certaines de ces admiratrices qui semblaient approuver cette façon de s'exprimer.

Mais que dire de ces belles rencontres réelles qui m'ont permis d'apprécier encore plus une amie qui me tient à ♥.

Zoreilles a dit…

@ Le factotum : Eh que je suis contente de « t'entendre » là-dessus, son film t'a fait le même effet qu'à moi, je le constate en te lisant. L'ovation debout qu'elle a reçue, quant à moi, c'était plutôt une salutation amicale à une réalisatrice originaire de la région.

J'ai entendu à la sortie quelques femmes dire qu'elles s'étaient reconnues dans la longue tirade où elle parlait de sa relation avec sa mère.

Mon ami Jean, entouré de femmes pendant la projection, n'osait rien dire, c'était drôle, il avait peur de se mettre les pieds dans les plats!!! Mais j'ai l'impression qu'il en a pensé la même chose que toi. On est supposés de régler autour d'un verre de rouge prochainement!

Merci pour le ♥

;o)

Anne-Marie a dit…

Bonjour Francine!
Ça y est! Les billets sont achetés!
Nous allons voir TROU STORY jeudi!
:0)
J'ai hâte!

Zoreilles a dit…

@ Anne-Marie : Yessssss! T'as réussi? Il t'a sûrement fallu être déterminée pour obtenir des billets. Bravo... et bon jeudi soir!