lundi 26 mars 2012

Madame B

Photo : Août 2011, au verger de l'Île Nepawa, Lac Abitibi. Ce pommier est différent des autres, on dirait qu'il offre ses pommes en faisant une révérence, de manière à ce que même les tout petits puissent les cueillir.



Madame B



Il me semble la connaître depuis toujours. Mais pour dire vrai, je la côtoie seulement depuis 2004, lorsque Belle-Maman a emménagé tout près de chez Monsieur et Madame B, sur le même étage de la résidence privée pour personnes âgées autonomes, dite de type évolutive. Cette expression marketing très à la mode signifie que lorsque les résidents deviennent moins autonomes, on « évolue » avec eux, moyennant quelques suppléments qui s'additionnent... et même parfois, se multiplient!



Je ne m'attarderai pas sur le cas de Monsieur B, un genre de grand aristocrate très sobre, distingué, d'allure toujours un peu tristounette. On ne le voit jamais en présence de son épouse, beaucoup plus colorée : Madame B, un phénomène inexpliqué...



À cause de son nom de famille, enfin plutôt celui de son mari, je lui avais demandé dès notre première rencontre si elle était la maman d'Hélène, une fille de mon âge que j'avais croisée dans l'un de mes milieux de travail. Je venais de créer un lien avec elle pour toujours, et depuis elle m'associe à tous ses enfants, particulièrement à Hélène.



Au fil des années et à force de se rencontrer dans les corridors, dans l'ascenseur, à la buanderie, dans le hall d'entrée ou à la cafétéria où je vais souvent chercher ou rapporter les plateaux de repas de Belle-Maman, il s'est tissé une sorte d'amitié secrète, une complicité joyeuse et discrète, entre Madame B et moi. Elle me charme et m'attendrit à tous les coups, cette dame fascinante. La rencontrer et échanger avec elle me remplit d'un bonheur instantané et d'une joie de vivre dont elle arrive à m'envelopper comme par magie, tant elle porte ça en elle.



Madame B est une artiste. Elle l'a toujours été. Elle crée du beau et du bon. Elle rend le monde meilleur.



Sur la porte de son studio, celui qu'elle partage avec son mari, on a tout de suite une idée de sa personnalité ou son état d'âme du moment : une oeuvre d'art, un bricolage, des fleurs, un chapeau rigolo, une photo, un paysage, une décoration de la saison, toujours accompagné d'une phrase, une expression, une citation de quelque auteur ou philosophe qu'elle est en train de lire. Elle en change très souvent, on dirait que c'est comme son blogue!



Elle s'implique facilement et veut toujours aider tout le monde, cette femme a besoin d'aimer et d'être aimée, de donner. Elle ne suit pas la mode des madames de la résidence, non, elle crée des ensembles toujours jolis avec des superpositions de couleurs et de textures et ça l'amuse beaucoup, ça la fait rire et elle dit toujours qu'elle n'est quand même pas pour garder ça pour ses vieux jours!



S'il y a un petit rôle à tenir dans un spectacle, ou qu'on a besoin d'elle pour jouer un tour à quelqu'un, chanter une chanson ou célébrer un anniversaire, elle va déployer tout ce qu'elle peut de ses talents si ça peut être utile pour mettre de la joie dans une activité spéciale ou faire vivre à quelqu'un un moment particulier.



L'autre jour, je l'ai vue passer avec ses gants de vaisselle jaune, une plante verte qu'elle avait installée sur le siège de son déambulateur et un gros sac de terre. Elle chantonnait un air un petit peu sautillant. Je lui ai dit : « Ah bon, c'est journée de rempotage, votre plante était à l'étroit? » elle m'a répondu : « C'est celle du bout du couloir, ça faisait longtemps qu'elle étouffait ».



Quand elle s'est blessée à un genou, l'automne dernier, elle est restée avec un léger handicap dans sa démarche après l'opération, elle a dû s'astreindre à se déplacer avec une marchette, le vrai mot pour ça, c'est déambulateur. Elle n'en a pas fait de drame, elle m'a dit qu'elle avait passé son permis haut la main pour conduire ça et se déplacer comme le reste du monde! Elle était contente de son achat « pas dur su'l'gaz », très écolo, qu'elle a ajouté. « Le pire, ce sont les batailles de parking de marchettes à la cafétéria, un vrai fléau! »



En décembre, elle a perdu l'un de ses petits-fils dans un accident de voiture. J'ai eu de la peine pour elle. Je l'ai revue seulement quelques semaines plus tard. Je n'allais pas passer ça sous silence. Elle m'a pris les mains et m'a dit que personne n'osait lui en parler alors qu'elle avait tant besoin de ne pas rester toute seule avec ça. « Les silences sont trop lourds, il n'y a rien de pire ». J'étais à l'écoute, si elle avait voulu m'en parler plus longuement. Mais non, elle s'est mise à me parler d'un autre deuil qu'elle avait dû faire et de ce qui s'était passé par la suite. La plus belle histoire que j'avais jamais entendue sur la résilience. Le temps s'était arrêté, et nous étions, elle et moi, comme sur une île déserte, au mitan de la vie... Je l'aurais écoutée pendant des heures.



À la fin, elle m'a regardée dans les yeux... « Je vais te dire un secret... Derrière chaque épreuve se cache un trésor »...



- Vous êtes certaine? Je devrais l'écrire pour m'en souvenir toujours...



- T'as pas besoin de l'écrire, tu vas voir que tu vas t'en souvenir!



Sur cette conclusion toute en sourires et en points de suspension, d'autres dames sont arrivées et m'ont saluée, dont Madame M et Madame P, qui me disaient que Belle-Maman achevait son café et qu'elle arriverait sous peu. Elles regardaient Madame B avec un certain mépris et leurs grands airs de compassion pour moi, en supposant que j'étais obligée de faire la conversation avec Madame B pour tuer le temps. D'ailleurs, j'ai souvent entendu des remarques très désobligeantes à son endroit, des choses injustes venant de personnes aigries, frustrées, tristes ou jalouses. Parce que Madame B ne fait vraiment pas l'unanimité, ça, c'est indéniable, c'est un fait établi à la résidence. Elle est tellement brillante et sensible qu'elle s'en rend compte. Elle me fait des clins d'oeil dans ce temps-là... Et moi, je l'adore!



Dernièrement, à la suite de beaucoup d'implication de ma part au chevet de Belle-Maman, j'ai eu beau croiser et côtoyer souvent les gens qui habitent dans cette résidence « de type évolutive »... J'ai compris ce qu'on reprochait à Madame B plus que tout : elle est rayonnante, lumineuse, créative, enjouée, bonne jusqu'au fond de l'âme, profonde, généreuse, artiste et poète de la Vie. Madame B n'est pas inscrite dans un processus de mort, elle est... VIVANTE!



mercredi 21 mars 2012

La couleur du matin





Photos 1, 2 et 3 : Vers 7 h 15 ce matin, en pyjama sur le patio d'en haut, j'avais même pas froid, pieds nus, à fixer sur pellicule (façon de parler, j'ai tout de même un appareil numérique!...) ce lever de soleil flamboyant qui nous semble toujours aussi époustouflant et plein de promesse. Et pourtant, ça fait plus de 20 ans qu'on voit le soleil se lever là en prenant notre café matinal...



La couleur du matin



Tellement de sujets se bousculent dans mon cerveau bouillonnant sous mes cheveux jaunes en bataille, à l'heure fugitive où je commence ma journée, avant que les médias de ma région et les nationaux publient leurs petits boniments ou officialisent en bulletins de nouvelles ce que je dois entendre et lire, canaliser, traiter, synthétiser et remâcher dans un angle bien précis, que j'ai fini par développer une méthode qui ressemble au crescendo de mes photos pour arriver à me faire une tête et réfléchir de manière globale à cette société dans laquelle j'évolue... ou je régresse, c'est selon.



Je commence par regarder la scène de très près, en zoomant au maximum sur ce qui m'apparaît comme étant l'essentiel. Puis, je prends un léger recul, histoire d'apprécier la couleur du temps et me rendre compte du contexte. Enfin, je regarde la paysage dans son ensemble et j'essaie de me détacher de ce que j'ai pu voir avant. Un recul parfois nécessaire pour éviter que l'arbre ne me cache la forêt.



Ça, c'est quand je travaille!



Mais dans ma vie personnelle, il règne un fouillis indescriptible dans mes réflexions. Parfois, je peux focusser tellement sur une partie d'entrevue ou une phrase dite au hasard d'une discussion.



Je parle rarement de politique ici (veuillez garder cet endroit propre) mais à l'analyse sommaire du budget Bachand d'hier, la phrase qui continue à marteler douloureusement dans ma tête ce matin est celle-ci : « Le gouvernement mise tout sur le Plan Nord ». Ça me met tout à l'envers, ça m'insécurise. Pourtant, vous savez comme la richesse de la nordicité de notre pays me tient à coeur? J'ai vu défiler des images pendant que les experts récitaient leur cassette, des images pas rassurantes du tout en ce qui me concerne.



L'autre jour, à la messe du dimanche soir télévisée, l'émission Tout le monde en parle, la ministre Marguerite Blais, responsable de la condition des Aînés, vantait les nouvelles structures mises en place par son gouvernement pour soutenir les proches aidants. Elle semble avoir compris qu'en s'occupant des aînés, il fallait automatiquement y associer les proches aidants. L'un ne va pas sans l'autre. J'aurais aimé lui poser une question : « Quand on se pète les bretelles en santé publique que l'espérance de vie augmente sans cesse pour atteindre des nouveaux sommets qu'on n'a jamais connus, doit-on vraiment se réjouir? »



Je lui lève mon chapeau, à la ministre Marguerite Blais, j'aurais aimé la voir dans un autre parti mais disons que je ne lui en tiens pas rigueur. La nouvelle structure annnoncée et qui sera mise en place par son Ministère, les Carrefours des proches aidants, en aidera sûrement plusieurs d'entre eux à ne pas sombrer eux-mêmes dans l'épuisement et ils pourront continuer d'oeuvrer de tout leur coeur auprès de ces personnes. Il y au moins reconnaissance de leur apport dans notre société et je veux saluer ça.



Elle a dit une petite phrase dans son entrevue, une petite phrase de rien du tout sur laquelle elle a glissé sans insister, une petite phrase qu'on a probablement oublié de couper au montage, une petite phrase qui aurait pu faire filer du monde tout croche, une sorte d'appel à tous à peine chuchoté, comme si elle marchait sur des oeufs, comme si elle risquait le tout pour le tout : « Allez-y dans les CHSLD, dans les résidences, allez voir vos aînés, ils sont la richesse de notre société, ils ont tant à nous partager ».




Ça ne lui coûtait rien de dire ça, et on sentait que ça venait de son coeur. Oui oui, ça se peut qu'elle en ait tellement vu au cours de sa tournée du Québec, en consultation avec tous les ministères et organismes qui travaillent avec les personnes âgées, qu'elle ait un message plus humain que politique à nous transmettre. J'aurais voulu qu'elle puisse convaincre, qu'on insiste plus sur son message, qu'on le décortique et qu'on le comprenne, qu'on le mette en pratique surtout.



Je me dis depuis ce temps-là que tout ne peut pas se régler en politique ni avec des nouvelles mesures administratives, des lois, des programmes où l'on injecte des sommes, récurrentes ou pas, alors qu'il faudrait encore bien davantage sensibiliser la population, les amener à se responsabiliser face à ce qui touche leur vie au quotidien, leurs proches, leur présent, leur avenir.



J'aurais voulu vous parler de Madame B, une femme âgée d'à peu près 85 ans, une dame extraordinaire que je croise souvent à la résidence où habite ma belle-maman. Au fil du temps, il y a comme une histoire d'amitié discrète qui s'est tissée entre Madame B et moi. Chaque fois que je la croise, elle réussit à me toucher, à m'atteindre, à me donner quelque chose de très précieux. Madame B tape sur les nerfs du monde là-bas. Je le vois très bien. Elle aussi, je crois. Savez-vous pourquoi? J'ai ma petite idée là-dessus, je crois qu'il faudra que je vous parle d'elle prochainement.




mardi 13 mars 2012

Je suis snob!


Photo : Samedi dernier, pas très loin de notre camp en forêt. Avec Crocodile Dundee, on a marché jusqu'à temps qu'on trouve l'endroit idéal pour y construire un petit quelque chose avec les matériaux qu'il va récupérer lors de son prochain contrat. Il voulait une photo de l'emplacement précis, ce qui va lui permettre de construire à l'avance les panneaux qu'il n'aura plus qu'à transporter par sections et assembler sur place. Quand j'ai vu cette photo de moi là-bas, avec mes lunettes de soleil, pas trop de sourire, pas d'expression, je me suis trouvée un petit air snob. Ça m'a rappelé quelque chose qui me chicote depuis longtemps. Saviez-vous que...



Je suis snob!



J'aurais dû oublier ça mais je sais pas pourquoi, ça me revient de temps en temps comme un « flash back » de mauvaise dope, un rêve récurrent dérangeant auquel je cherche une signification ou une explication. J'aimerais beaucoup exorciser ça. Écrire est thérapeutique dit-on...



J'ai une très très très grande famille, tant du côté de mon père que de ma mère. Mes cousins et cousines se comptent par centaines. Chez mon oncle F et ma tante T, ils devaient bien être une douzaine autour de la table et ils avaient tout un esprit de famille et de solidarité. C'était tellement animé dans cette maison-là. J'aimais beaucoup y aller quand j'étais petite. Ils voulaient toujours me garder à coucher avec eux autres, tout le monde couchait en haut, les filles dans une chambre, les gars dans l'autre, on passait des soirées à rire, jusqu'à temps que ma tante T nous menace en claquant du talon sur la première, la deuxième, la troisième marche : « Vous autres, faites-moi pas monter! ».



Puis on a grandi, on s'est perdus de vue, la vie a suivi son cours. Je les revoyais de temps en temps, ces cousins et cousines, dans nos grands rassemblements, aux 4 ou 5 ans à peu près. J'étais tout le temps dans le comité d'organisation de ces fêtes familiales et je me retrouvais souvent à faire de l'animation auprès des enfants, c'était devenu quasiment ma spécialité.



Un jour, l'une des filles de cette famille a acheté la maison à côté de chez nous. J'étais contente. Elle aussi. On allait se revoir plus souvent, on était devenues voisines!



Elle aimait bien faire la fête, ma cousine voisine. Une fille « de party » comme on dit. Un soir qu'elle avait célébré pas mal, je vous cacherai pas que j'avais hâte qu'elle traverse chez elle pour la nuit, mais étant pas mal éméchée, elle n'avait plus beaucoup conscience du temps qui passe ni vraiment plus A-U-C-U-N-E espèce d'inhibition.



C'est alors que, la bouche molle, elle me déclare : « En tout cas, je vais leur dire, moi, à mes soeurs que c'est pas vrai pantoute que t'es snob, après qu'on te connaît, t'es la fille la plus fine du monde, moi en tout cas, depuis que t'es ma voisine, je te trouve pas snob pantoute pantoute ».



J'avais été étonnée : « Moi, snob? »



Et elle m'avait bien bien bien confirmé que oui, j'étais snob, quand on me connaissait pas trop.



Je lui avais demandé de m'expliquer ce qu'elle entendait par... « snob ». C'était pas clair, sa définition, à peu près comme son élocution de fin de soirée, mais en tout cas, m'avait-elle assurée, ça faisait l'unanimité dans sa famille, on m'avait étiquettée de même. J'étais snob!



Ce soir-là, je m'étais pas défendue. En fait, c'était pas le moment et j'aurais pas su comment. J'avais juste hâte qu'elle rentre chez elle. On n'en a plus jamais reparlé. J'avais pas le goût. Elle non plus, probablement. Nous sommes restées voisines deux ans. Après, ils ont déménagé. J'ai pas eu de peine.



Mais depuis ce temps, chaque fois que je rencontre l'une ou l'autre des cousines de cette famille-là, je me sens toute croche. Comme gênée. Comme gauche. Comme froide. Comme distante. Comme... snob!



C'est niaiseux, hein?

samedi 3 mars 2012

Le 3 fait le mois





Photos 1, 2 et 3 : C'était ce matin, pendant qu'on déjeunait, j'ai même pas bougé de ma chaise, j'ai juste zoomé... Il y a des samedis matin comme ça, rares et d'autant plus précieux, où l'on a juste le goût de vivre le moment présent et d'étirer le café en agréable compagnie. Les bruants des neiges affamés et gourmands nous ont donné tout un spectacle.



Le 3 fait le mois



Il a fait une belle petite tempête de neige en Abitibi cette nuit et ça se poursuit tout doucement. Crocodile Dundee me demandait justement ce matin si on était le 3 aujourd'hui. J'ai dit oui... jusqu'à minuit! Il a décrété solennellement que si « le 3 fait le mois » on n'avait pas fini de pelleter au mois de mars! Mais moi, j'avais toujours entendu dire que « si le mois de mars commence en lion, il va finir en mouton ». De là, on a relevé les tempêtes de mars qu'on connaissait, « la tempête des corneilles », « la tempête des poteaux » mais d'un autre côté, on a connu de si belles journées de mars ensoleillées, à flâner à la cabane à pêche avec des amis, pique-niquer dehors avec nos lunettes de soleil, les manteaux dézippés, les mitaines dans les poches...



Le mois de mars est l'un des plus beaux de l'année pour ceux qui aiment l'hiver. Et j'en suis. Tout est recouvert de blanc, comme protégé par cette ouate qui donne de la gueule aux paysages, qui s'agrippe aux branches dénudées des feuillus et met de la dentelle aux conifères.



Les bruants des neiges agissent comme les êtres humains, c'est ce qu'on convenait, Crocodile Dundee et moi, en les regardant se bousculer autour de la cabane pour s'approprier de quoi survivre et manger. C'est pas toujours les plus costauds qui mènent le bal. Il y en a des petits nerveux et agressifs qui les intimident ou les repoussent pour garder le contrôle sur la richesse. D'autres encore n'approchent même pas la cabane jamais jamais, ils se contentent des graines tombées par terre. Ils sont nés pour un petit pain, ceux-là. Ils n'ont pas l'air malheureux pourtant.



On en a vu certains qui avaient l'air de se méfier de cette nourriture toute offerte, de la bouffe facile, ils préféraient encore picosser ce qu'ils trouvaient dans les bouleaux autour, des « naturels », des « vous m'aurez pas, vous autres, je vais me débrouiller comme d'habitude ».



Crocodile Dundee se reconnaissait dans ceux-là, qui aiment mieux manger du baloney deboutttttte que du steak à genou... On s'est mis à parler de notre travail, le sien et le mien, des choix qu'on avait faits, lui et moi, tout au long de notre vie, en ayant toujours mis au centre de nos décisions la liberté, l'indépendance d'esprit, la qualité de vie. On récolte ce qu'on a semé finalement : Pas une cenne, pas de fond de pension mais... la liberté, l'indépendance d'esprit et la qualité de vie! Parce qu'on commence à avoir du bagage pas mal...



Y a des samedis matin comme ça que le café est donc bon, en compagnie des p'tits zoizeaux, pendant une tempête de neige... S'il est vrai que le 3 fait le mois, on va vivre un beau mois de mars!