dimanche 30 novembre 2008

Mémoires de l'écrivain public


Photo 1 : En cette fin d'hiver, il y a deux ans, j'avais voulu photographier ces pistes d'orignal dans le sable et la neige. Je n'avais pas tenu compte de la lumière et finalement, on voit plus mon ombre que les pistes de l'animal dont je suis amoureuse. Le travail de l'écrivain public pourrait s'illustrer ainsi, rester dans l'ombre pour que les autres soient dans la lumière...

Photo 2 : Ce même jour, me revoilà, mais dans la lumière aveuglante qui brille sur la neige. Crocodile Dundee avait pris cette photo en disant qu'il y avait juste moi qui pouvait ainsi lire dans toutes sortes de conditions et de température. C'est vrai, je suis boulimique de lecture... et d'écriture!

Mémoires de l'écrivain public

Le sujet a été effleuré dernièrement dans les commentaires qui suivent mes billets et j'avais promis à Jacks que je partagerais avec vous quelques souvenirs de ma clientèle du temps où j'étais écrivain public, un métier formidable, méconnu, oublié, plus du tout à la mode dans nos sociétés. Il reste encore des écrivains publics ailleurs dans le monde, Isabelle m'a rapporté une photo du Maroc où elle séjournait en mai dernier, on pouvait y voir une affiche d'un collègue avec qui j'aurais tellement aimé échanger. Cette photo m'a émue!

Comment étais-je arrivée à ce métier? Quelle était ma motivation profonde? Comment je procédais pour me faire connaître, pour qu'on fasse appel à mes services? Comment je pouvais quantifier le travail, l'inspiration, la créativité? Jusqu'où je m'impliquais dans les projets, les histoires, les réalisations, qui s'incarnaient avec mes mots mais qui ne portaient jamais ma signature? Est-ce qu'on peut vendre des mots? Une fois qu'ils sont écrits, donnés, livrés, nous appartiennent-ils toujours? Chacune de ces questions et bien d'autres pourraient faire l'objet de dizaines de billets mais je vous dirai seulement que c'était la plus extraordinaire expérience professionnelle et humaine de toute ma vie, que j'ai aimé passionnément ce métier et chacun de mes clients avec qui j'ai eu une relation privilégiée.

Une clientèle diversifiée

La plupart du temps, on m'abordait avec une idée très floue de ce qu'on voulait. Mon rôle consistait à bien écouter la demande pour saisir les attentes souhaitées et les résultats escomptés. J'écoutais beaucoup ce qu'on ne formulait pas, ça en disait beaucoup plus que ce qu'on me racontait. Parfois, le client était une seule personne mais d'autres fois, le client était un groupe de personnes, une famille par exemple.

J'ai fait beaucoup de travail auprès des familles qui célébraient des cinquantièmes anniversaires de mariage de leurs parents. Je me retrouvais bien souvent à faire aussi de l'organisation d'événement, ce qui devenait inévitable. Autour d'un thème choisi sur mesure pour ce couple, cette famille, je préparais les textes des invitations, cartes-réponses, hommages aux parents, cartes de remerciement après la fête, etc. Il pouvait y avoir une chanson créée spécialement pour ce couple, interprétée par les membres de la famille ou les petits-enfants, par exemple. Chaque famille avait son histoire particulière et chacune méritait d'être racontée, célébrée, lors de ces événements qui rassemblaient des gens qui s'aimaient mais qui avaient besoin de mots pour se le dire ou pour le vivre.

Des entreprises ou des organismes voulaient rendre hommage à une personne dans toutes sortes de circonstances. Il pouvait s'agir d'un bénévole qui s'était impliqué depuis de nombreuses années, d'une personne qui allait prendre sa retraite après une vie de labeur ou d'autres réalisations qui méritaient d'être soulignées. On faisait appel à moi pour écrire ces hommages. Je réalisais une ou plusieurs entrevues avec la personne ciblée et j'écrivais le texte qui devait être approuvé par ceux et celles qui me l'avaient demandé. Je n'avais aucune difficulté à tomber en admiration avec le sujet, la nature humaine me fascine, vous le savez, et j'ai connu ainsi des gens qui font toujours partie de ma vie, même si ces textes n'ont jamais porté ma signature!

Les biographies en édition limitée... Si l'on est une personnalité connue, qu'on veut rédiger et publier ses mémoires, aucun problème, un biographe et une maison d'édition vont s'en charger avec plaisir. Mais lorsqu'on est une personne ordinaire, il faut le faire soi-même ou alors faire appel à un ou une écrivain public. Le plus souvent, la demande originait de la famille qui voulait que leur père, leur mère, laisse un souvenir tangible, un héritage écrit de ce qu'avait été leur vie, leurs rêves, leurs aspirations, leurs réalisations, leurs réflexions. Je plongeais dans chacune de ces biographies sur la pointe des pieds, avec délicatesse et discrétion mais toujours dans un pur ravissement, comme un prospecteur qui sait qu'il va trouver de l'or. Des heures, des jours, des semaines d'entrevues, de recherche, de retranscription pour en arriver au manuscrit final, original, riche du récit de cette vie toujours extraordinaire parce que unique, illuminée de son essence à nulle autre pareille... que je remettais à la personne qui m'avait tout donné, de qui j'avais tellement... reçu... et un nombre d'exemplaires qui pouvait varier autour d'une quarantaine, cinquantaine, pour les membres de cette famille. Je regrettais toujours une seule chose, c'était moi qui recevait toutes ces confidences, qui vivait ces moments d'une rare intensité avec une personne si chère à d'autres encore plus qu'à moi.

Les petites entreprises

Des projets d'entreprises avaient de la difficulté à voir le jour parce que les promoteurs qui voulaient les mettre de l'avant excellaient dans leur domaine mais pas tellement dans la manière de le présenter aux instances décisionnelles concernées. J'ai repris plusieurs plans d'affaires refusés en rencontrant le promoteur déçu, avec lequel je passais quelques heures pour qu'il m'explique son projet dans ses mots à lui. Je refaisais complètement le document en insistant sur certains aspects, en illuminant des points que je jugeais importants, en allant chercher de l'information supplémentaire, etc. J'ai eu le bonheur de voir la joie revenir sur les visages de tous ces clients lorsque « mon » plan d'affaires de « leur » entreprise était accepté pour une subvention qui leur avait d'abord été refusée.

D'autres petites entreprises en démarrage ou des travailleurs autonomes n'avaient pas les moyens d'embaucher un ou une consultante en communication (c'est le métier que je pratique maintenant). Toutefois, on sait que pour qu'une entreprise puisse vivre et prospérer, il faut d'abord qu'on la connaisse, qu'on sache ce qu'elle offre comme service. Je rédigeais beaucoup de dépliants de promotion, de documents publicitaires ou administratifs, des profils d'entreprises, etc. Je me souviens avec sourire et tendresse de cette travailleuse sociale, massothérapeute, à son compte, qui ne pouvait pas se payer mes services qui n'étaient pourtant pas chers du tout. Rencontrée à une réunion de l'Association des femmes d'affaires, ça avait cliqué entre nous et elle m'avait proposé de faire du troc : la rédaction de son dépliant promotionnel contre deux massages. J'ai dit oui, je ne savais pas dire non! Je lui ai produit un dépliant qu'elle utilise encore, j'ai pris un massage pour moi, ça m'a énergisée, j'en ai eu pour mon argent, je vous assure, et l'autre, je l'avais offert à ma mère pour son anniversaire, ça tombait bien, je n'avais pas de sous pour lui acheter un cadeau!

Non, je ne regrette rien

Des clients, tant chez les particuliers que dans les petites entreprises, j'en ai vu défiler dans mon bureau pendant ces années où j'ai été écrivain public. J'arrivais à peine à gagner un salaire honnête et décent, pourtant je travaillais énormément et je nageais en plein bonheur. À la fin, je faisais tout juste mes frais, parce que je disais oui à tout ce qui m'était proposé, même bénévolement. Chaque projet m'emballait. J'y mettais la même ardeur, la même passion, seul le résultat me motivait, c'était comme si j'avais eu une mission. Grave erreur. Je sais maintenant tout à fait dans quelles circonstances et comment j'avais oublié que je devais aussi gagner ma vie. Non, rien de rien, non, je ne regrette rien, comme chantait Piaf, ce furent les plus belles années de ma vie et rien ne me fait plus plaisir que lorsqu'on m'appelle encore maintenant l'écrivain public...

vendredi 21 novembre 2008

Un chemin peu fréquenté

Cette photo donne de l'éclat et du relief à l'un des sentiers entourant notre camp à Rapide Deux et quand je tombe dessus, je ne peux m'empêcher d'y voir une allégorie au chemin de la vie que nous choisissons d'emprunter avec ses montées, ses descentes, ses tournants, ses obstacles, ses changements de direction et son apparente infinitude... Mon réflexe premier, en forêt comme dans la vie, c'est bien souvent de marcher hors du sentier, dans la belle mousse épaisse restée intacte. Comme pour me rappeler qu'en dépit de tous les chemins qu'on m'a tracés, je défendrai toujours farouchement ma liberté de suivre ceux où je reconnaîtrai ma voie...

Un chemin peu fréquenté

On ne dirait pas ça à me voir ou à me côtoyer mais c'est vrai, j'ai toujours aimé sortir des sentiers battus. Comme enfant, adolescente, jeune femme, amoureuse, mère, travailleuse, j'ai toujours réussi à fonctionner très bien à l'intérieur des balises plus ou moins précises de la société dans laquelle je vis. Fonctionner, oui. Mais pour m'épanouir, il me fallait davantage, j'avais besoin de me sentir libre.

Même que j'ai compris ça très jeune. Sur mes cahiers d'école, alors que les autres filles dessinaient et écrivaient des prénoms de gars, des visages d'acteurs, des groupes de musique, etc. j'écrivais tout le temps cette maxime : « Celui que tu aimes, laisse-le libre. S'il te revient, il est à toi, s'il ne te revient pas, c'est qu'il ne t'a jamais appartenu ». J'avais l'impression que quelqu'un qui saurait ça de moi n'aurait pas besoin d'en savoir plus!

Avec Crocodile Dundee, c'est probablement ce qui a fait durer et s'épanouir nos amours. La liberté. Celle qu'on chérit, qui n'est pas négociable, qu'on autorise à l'autre sans qu'il ou elle ait besoin de la défendre ou de l'imposer. Pour son bonheur et son épanouissement. Nous sommes très épris de liberté. Je ne parle pas ici de la possibilité de papillonner ailleurs, notre définition de la fidélité n'a jamais eu à souffrir d'une quelconque remise en question, ce que je considère comme une chance incroyable en 32 ans de vie commune.

On se dit souvent combien nous avons eu de la chance l'un et l'autre de nous trouver. D'ailleurs, je n'avais pas été perspicace, il s'en est aperçu avant moi, il a toujours été intuitif! Si dans une relation amoureuse, je m'étais sentie étouffée le moindrement, j'aurais rué dans les brancards de toutes mes forces. Pour lui, c'est exactement la même chose, il suffoque rien que d'y penser. Alors, la petite phrase que j'écrivais avec tellement de conviction sur mes cahiers d'école au secondaire, elle représentait bien ce que j'étais, ce que je voulais, ce que j'attendais des relations affectives qui allaient jalonner le chemin de ma vie.

Toutes les autres, celles où l'on a atteint à ma liberté, allaient être vouées à l'échec ou à une indifférence polie de ma part. Chaque fois que j'ai quitté un travail, ou refusé un client, chaque situation où j'ai espacé les visites et les appels, où je me suis investie à la limite prudente de mes obligations et responsabilités, où j'ai senti ma très chère liberté menacée, j'ai eu un besoin viscéral de briser mes chaînes.

vendredi 14 novembre 2008

Pour l'amour de la vie



J'ai pris ces photos à l'été 2006. Encore une fois, Isa et moi, étions accourues dehors en entendant ce bruit qui fait mal et qu'on n'aime pas trop. Notre maison, que je qualifie toujours d'aquarium parce qu'elle est assez bien pourvue, question fenestration, est entourée d'arbres. Il est malheureusement fréquent que des oiseaux s'y frappent dans les grandes fenêtres et les portes patio des deux étages. Ils s'assomment d'aplomb, chaque fois on accourt, on les croit presque morts mais après quelques minutes, ils reprennent leurs esprits et s'envolent à nouveau. En 17 ans, aucun n'est mort encore mais je suis certaine que plusieurs d'entre eux sont repartis avec un gros mal de tête...

Nous ne les prenons pas dans nos mains, ces oiseaux blessés, ça leur fait trop peur mais cette fois-là, Isabelle n'avait pas pu résister parce qu'elle croyait que la tache rouge dans son cou, c'était du sang, qu'il était blessé mortellement. L'histoire finit bien, ne vous en faites pas, cet oiseau-là est reparti comme tous les autres. Pouvez-vous l'identifier? Et si vous voyez un lien entre ces photos et ce que je vous raconte, dites-le moi, d'accord?

Pour l'amour de la vie

J'ai connu Steve quand je travaillais au Conseil de la culture de l'Abitibi-Témiscamingue. Il était un peu l'homme à tout faire du bureau, idéateur de nombreux projets, membre du conseil d'administration, musicien, compositeur, metteur en scène et... webmestre! Il a souvent un ton bourru mais quand on ne se laisse pas impressionner, on s'aperçoit vite qu'il est un grand sensible, un artiste, un homme de coeur avec un humour irrésistible. On collaborait tellement bien ensemble que nous sommes restés amis, même après que le travail nous ait amenés tous les deux sur des chemins différents. Encore parfois, il m'appelle, pas souvent mais régulièrement et je reconnais toujours instantanément son ton bref, sa grosse voix, son rire de p'tit gars et ses silences qui disent beaucoup. Fin octobre, le téléphone sonne...

  • Steve : J't'appelle, ma belle, j'ai une bonne nouvelle...
  • Zoreilles : Steve? T'as eu ton appel pour ta greffe de rein?
  • Steve : Qui te l'a dit? Comment ça que tu me dis ça?
  • Zoreilles : Ça peut pas être autre chose!
  • Steve : Ben... Une nouvelle blonde?
  • Zoreilles : Tu me l'aurais pas dit de même!
  • Steve : Ça serait une bonne nouvelle, ça aussi...
  • Zoreilles : Pas vrai, tu pars pour Montréal?
  • Steve : J'en arrive de Montréal. Tout est fait, ça s'est passé vite, j'ai pas pu t'appeler avant, il fallait que je prenne le premier vol quand ils m'ont appelé, ça presse tout le temps ces affaires-là. Tout s'est bien passé, j'étais même pas nerveux. rien... Ils m'ont gardé deux semaines, m'ont donné ma formation puis ils m'ont mis dehors de l'hôpital, je récupérais vite et puis je commençais à reluquer les infirmières. J'ai rien qu'un petit suivi à faire avec le Centre de santé d'ici, c'est tout.
  • Zoreilles : T'es revenu comme avant? Plus besoin de l'hémodialyse?
  • Steve : Fini, ça, c'est du passé, j'en reviens pas, j'ai l'impression de revenir au monde!

La conversation a continué comme ça quelques minutes, il m'a tout raconté, puis nous avons reparlé d'un sujet dont nous avions discuté souvent, lui et moi, l'importance de signer sa carte de don d'organes et surtout d'en informer ses proches, au cas où quelque chose nous arriverait. Il m'a dit que la personne qui était décédée accidentellement, qui lui avait permis de se faire enfin greffer un rein et revivre, avait aussi eu cinq de ses organes greffés à des personnes en attente, comme lui.

Il m'a demandé si c'était toujours aussi important pour moi, si j'avais signé ma carte de don d'organes et parlé de ça récemment avec mes proches. Bien sûr, lui ai-je dit, s'il m'arrivait quelque chose, mon plus cher désir, ce serait que ma mort ne soit pas inutile, et tous mes proches le savent. Je connais le prix de la vie et surtout, de la qualité de la vie.

  • Steve : Je veux pas que tu meures mais si jamais, je veux tes yeux!
  • Zoreilles : Es-tu fou? Je te ferais jamais ce coup-là, heille, je suis myope, presbyte, astigmate, hypermétrope et j'ai été opérée pour les cataractes!
  • Steve : Ouais, mais sont beaux!
  • Zoreilles : Pas question, t'auras pas mes yeux...
  • Steve : Ben... Ton coeur d'abord?
  • Zoreilles : OK mais juste si je meurs!

Et j'ai promis à Steve que je ferais tout ce que je pourrais pour continuer comme lui à faire de la sensibilisation pour cette cause qui nous tient à coeur et qui lui redonne aujourd'hui l'impression de renaître à une vie nouvelle.

Pour l'amour de la vie...

mercredi 5 novembre 2008

Tout l'espoir du monde


J'ai cherché dans mes photos celle qui pourrait illustrer mon propos d'aujourd'hui et je suis tombée sur celle-là : entre les arbres chez nous, au lac Dufault, avec les îles qu'on devine au loin, sous un ciel sombre, on voit poindre l'arc-en-ciel...

Tout l'espoir du monde

Un événement historique s'est passé hier aux États-Unis. Les Américains viennent d'élire pour la première fois un noir à la présidence, Barack Obama. Cette phrase qu'on nous répète à satiété ce matin m'écorche un peu les zoreilles. Pourtant, je me réjouis de son élection, vous n'imaginez pas jusqu'à quel point. Mais j'aurais préféré qu'on parle de la victoire d'un homme d'exception qui a su rallier l'opinion publique mondiale, rassembler les forces vives de toutes provenances et susciter tant d'espoir pour une grande partie de l'humanité... qui peut-être s'humanise?

Journal intime?

Il m'est difficile en ce moment, parce que j'écris librement, de prendre une distance avec ma vie personnelle, mes espoirs, réflexions et projets. J'ai toujours peur de tomber dans le journal intime! Mais je ne peux m'empêcher de partager certains événements qui, sans être d'intérêt public, me touchent quand même beaucoup, à tel point que je ne puisse parler d'autre chose qui remplit aussi mon coeur de tellement d'espoir.

L'engagement

Isabelle, notre arc-en-ciel, et Dominic, ce soleil qui fait partie de notre famille depuis 16 mois, ont choisi de s'engager pour la vie dans ce voyage au long cours qu'on appelle le mariage. Qu'ils aient décidé ainsi dans les semaines qui ont suivi le premier baiser de faire équipe pour la vie comme si c'était la chose la plus naturelle qui soit, ça me fait vivre aussi tout l'espoir du monde.

Ce grand jour de l'engagement, c'est samedi le 8 novembre prochain. La fête se déroulera de la manière la moins traditionnelle mais la plus tendre qui soit, parce que ça leur ressemble. Et qu'ils savent comment fabriquer du bonheur. Tout simplement. Je les admire pour ça, entre autres. Je ne peux vous en dire plus pour le moment, mais nous serons nombreux à prendre part à cette fête comme ils l'ont rêvée, à nous réjouir que l'amour existe encore, le désir d'engagement aussi, et que tout prend racine dans l'espoir pour continuer de s'épanouir sous le soleil.